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Evidement, les réactions du corps ne sont que des représentations des échos
d’un langage intérieur.
Ainsi, le cœur a son propre langage pour exprimer ce refus de cette situation
insupportable, esclavage masqué par la culture et les traditions. Aussi, les
sentiments de défaite et le rythme du texte marqué par les virgules reflètent à un
cœur épuise et essoufflé pareil à la narratrice « mémoire pas encore putréfié » qui ne
déclare pas son refus tandis qu’il est effervissant dans son écho interne qui donne à
l’extrait le dimension d’un prologue. D’autre part les affirmations et la certitude
d’Asma amplifiées par la double négation « non, ne….pas » ne sont que l’avis
d’Assia Djabbar à-propos la situation des femmes clôturées et méprisées dans son
pays. Comme si l’écrivaine empreinte ses échos à sa narratrice. De ce parallélisme
entre Assia et Asma on estime que ce discours mélancolique qui n’a lieu qu’au cœur
de la narratrice, arrivera un jour à s’exploser et dépasse les frontières des lèvres
« dois-je l’éclaire » pareil à Asma qui a réussi à s’exprimer par ses écritures.
On note ici que le prénom « Asma » renvoie à un substantif en arabe qui
signifie le pluriel d’où son expérience et sa souffrance peut englober toute les
femmes de son milieu qui souffrent de cette fracture et ce déchirure entre corps-
cœur entre réalité –merveille.
Par ce prologue interne d’une narratrice dont son nom peut englober tous les
femmes dont Assia fait partie, l’écrivaine met l’accent sur la situation modeste des
femmes ainsi que leur déchirure entre le vecu et l’interdit d’exprimer le refus. Ce
constat d’échec en expression parait résolu par se refugier au langage du corps en
attendant un moment ou ce écho interne s’explose pour donner un flux aux yeux
aveugles de la société et assourdir ses oreilles sourdes. En effet, ce moment parait
très proche car dés le début de ct extrait la ponctuation et la négation donne
l’impression que la narratrice crie « non, » aussi l’ordre bouleversé du texte qui
commence par le constat puis il revient pour décrire l’expérience , c'est-à-dire l’ordre
logique exige que le premier paragraphe doit être le dernière car c’est le constat , le
résultat, la conclusion. ça signifie bien que la patience de femme commence à
atteindre ces limites ou bien ça ce que souhaite Assia Djaddar que les femmes soit
consciente et luttent contre ce vecu imposé.