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Séance 9:
Dans la dernière séance nous avons terminé: la partie relative aux anticorps, leurs
interactions avec les antigènes et l’origine de leurs diversités.
Nous avons compris comment ces molécules peuvent reconnaitre des épitopes à la
surface des antigènes tels qu’elles sont; que ça soit des épitopes: linéaires,
tridimensionnelles, naturels, synthétiques, d’origine protéique ou autres.
Un des rêves des médecins est de pouvoir faire des transplantations entre
individus sur demande c.à.d. depuis des centaines d’années on a des rapports en
médicine dans lesquelles les médecins on essayer de remplacer par exemple un
organe ou un membre défectueux chez un amputé par des membres ou organes
prélevés sur des cadavres. Cependant ceci s’est heurté à des complications
majeures: au lieu de guérir la personne qui a été transplantée, cette transplantation
accélère la mort de l’individu.
En même temps les médecins ont essayé de faire des transfusions de sang
(qui parfois marchaient ou aboutissaient à une mort prématurée)
Les conditions nécessaires à la transfusion de sang a été résolu grâce aux travaux
du médecin Steiner: vers les années 1915-1920, le groupe sanguin a été
découvert, il a remarqué la différence entre individus relative au groupe sanguin du
système ABO et avait mis les lois de la transfusion (à savoir qu’un individu ne peut
pas recevoir du sang s’il porte à sa surface des agglutinogènes que lui il n’a pas)
Grace aux blessés de la 2eme guerre mondiale, les médecins ont pu voir dans
quelles conditions il pouvait y avoir une compatibilité et ont finalement réussi à
découvrir que sur les globules blancs il y avait des marqueurs des molécules qui
différaient entre individus et donc ceux-là étaient responsables des rejets de
transplantation; c’est pour cela on a appelés ces molécules: molécules
d’Histocompatibilité tissulaires.
Vers les années 1960-1970, ils se sont rendues compte que ces molécules avaient
un rôle très particulier. Elles sont différentes parce qu’elles sont responsables
d’accommoder des antigènes différents pour pouvoir les présenter aux cellules T.
Par la suite, ils ont découvert qu’ils ne sont pas seulement exprimés sur les
leucocytes, mais sont toujours nommés HLA.
Plus tard ils se sont rendus compte que les molécules du CMH n’étaient pas
seulement exprimées sur les globules blancs mais qu’elles étaient de 2 types:
CMH de classe 1: exprimés sur toutes les cellules nucléées (non sur les GR)
CMH de classe 2:
cellules qui ont un rôle dans le système immunitaire comme les cellules
épithéliales des organes lymphoïdes telles que les cellules épithéliales
thymiques (responsables de la maturation : présentation de l’antigène aux
cellules T) et dans certaines conditions sur des fibroblastes (parfois).
Le Dr Steiner avait pu faire des transfusions sanguines parce que les GR ne sont
pas nucléées, donc le CMH est exprimé sur toutes les cellules du corps sauf sur les
GR ce qui permet la transfusion de façon qui ne considère pas les CMH.
-On s’est penchés alors sur leurs structures et on a constaté que ces molécules de
CMH sont donc de 2 classes qui se ressemblent quand même dans leur forme
générale si on les regarde par leur représentation spatiale.
La chaine α est complétée par une chaine β qui est en fait une chaine invariable,
elle est unique pour tous les individus de l’espèce humaine: on l’appelle la β2-
microglobuline. Et son rôle est de maintenir la chaine α dans une certaine forme
tridimensionnelle.
Chacune d’elles est constituée de 2 domaines et toutes les deux sont ancrées dans
la membrane, et donc la similarité (on a en haut α1 et β1).
-Si on regarde la molécule selon une représentation par ordinateur des hélices α et
des feuillets β (différents que les chaines α et les chaines β)
Vue latérale: si on regarde sur la surface cellulaire et qu’on voit la
molécule de profil, on constate qu’en bas, on a des organisations en
feuillets et en haut on a des organisations en feuillets et en hélices, et
on a comme un demi-cercle en haut de 2 hélices.
Vue par le haut : si on regarde maintenant la cellule, la cellule est au-
dessous de nous et on a une vue plane, une vue en vol d’oiseau de la
molécule, on voit que la région entre le sillon forme entre les 2
domaines distaux est formée par: 2 hélices parallèles avec un feuillet
central qui va former un plancher. Donc c’est un petit peu comme
un demi cylindre ou comme un sandwich de Hot Dog, et le peptide va
venir s’installer parallèlement au sillon: on dit comme un Hot -Dog
dans un sandwich.
Maintenant que la structure moléculaire est résolue, d’où vient leur diversité? Où
elles sont codées, sur quel chromosome, dans quelle partie du génome..?
En fait, les chercheurs ont remarqué que chez les animaux mammifères ou chez les
vertébrés supérieurs en général, il y a une partie d’un chromosome qui est vraiment
dévolue seulement pour ces molécules.
Chez l’homme elles sont sur le chromosome 6 (bras court) et elles sont
organisées de façon très simple. Sur ce chromosome 6 on a 3 régions qui vont
coder pour :
Pour la classe 1, on a constaté qu’on a 3 loci qui codent tous pour la chaine α.
Donc on a 3 types de chaines α codées par 3 loci A, B et C nommés par ordre de
découverte et chacun va coder pour une chaine complètement différente des autres:
HLA – A, B et C.
Locus A code pour HLA-A
Locus B code pour HLA-B
Locus C code pour HLA-C
Ensuite, lorsque les chercheurs ont poursuivis leur investigation, on a trouvé que
dans la classe 2, il y avait une région aussi qui codait pour les molécules de CMH2
et on les a appelés D, et par la suite, on a remarqué que D n’est pas 1 seul locus et
donc on les a appelés DP DQ DR par ordre alphabétique. Donc ce sont 3 types de
molécules différentes.
Slide 7:
Si on regarde de façon plus détaillée, on nous montre les gènes qui codent pour les
chaines structurales mais en fait le CMH est régulé, son expression est selon les
besoins des tissus et donc nous avons aussi des gènes du CMH qui sont incorporés
dans cette partie du chromosome et qui sont extrêmement multiples.
Mais en fait, le CMH est régule: parfois il augmente ou diminue selon le besoin et
dans les différents tissus.
Et donc on a des gènes du CMH qui sont incorporés aussi dans cette partie du
chromosome et qui sont extrêmement multiples.
On a plusieurs types de HLA ayant différents rôles:
HLA F et HLA E sont des régulateurs et par suite leur expression permet
d’augmenter l’expression des HLA A, B et C ou de la diminuer.
DQ et DR
Variabilité allotypique :
Ce qui est absolument incroyable c’est que généralement pour toute nos protéines
il y a une variabilité allotypique très limitée entre les individus (Hb est la même
par exemple)
Mais pour les CMH c’est diffèrent, car on hérite la chaine complète {et on
l’exprime},{Pas de segments géniques}.
Par contre on a une diversité incroyable des chaines: HLA-A, B, C : leurs chaines
α ont plusieurs allotypes dans la population humaine -énorme-(68-125-44 allèles
fréquents respectivement) mais les chaines β sont uniques.
Chacun de nous exprime toutes les molécules des 2 chromosomes ---> donc on a
une codominance des gènes concernant les 3 molécules.
Mais chez les CPA on a en plus les CMH II donc en plus de ces 6 molécules :
DPα maternelle
DP β +
DPα paternelle
DPβ
Si je considère seulement les HLA les plus fréquents, quelles sont les chances
qu’un ensemble d’individus porte un ensemble de CMH de classe I et II identiques
dans l’espèce humaine?
-Si on a une transplantion d’un HLA qui nous est différent on aura des ennuies, on
choisit donc les plus compatibles.
-Ses différents allèles ne sont pas complètement différents (peuvent différer par 1
ou 2 acides aminés).
-Tous ses loci sont sur le même chromosome: on les hérite donc en blocs sous
forme d’un haplotype (donc on hérite le CMH sous forme d’un bloc que l’on
appelle un haplotype = toute une section du chromosome est transmise de la mère à
la descendance et du père a la descendance ensemble; sauf s’il y a un Crossing-
Over).
Transplantation:
On a CLUSTERS: c’est d’accord si quelqu’un a un autre allotype mais qui nous est
tout à fait similaire;
Ex: si HLA-A1 ressemble beaucoup à HLA-A2 on n’aura pas de rejet.
Cette expression des molécules du CMH induit que dans la population humaine, il
n’y a pratiquement pas de transplantation pour organes qui peut se faire en
l’absence d’immunosuppression (prise d’immunosuppresseurs pour diminuer le
risque de rejet).
HLA-A1 diffère de HLA-A2 dans les domaines variables qui vont accommoder les
peptides.
-Vous allez remarquer que les domaines les plus variables sont α1 et α2. La
variabilité au niveau de α3 n’est pas trop importante car α1 et α2 sont dans la partie
la plus basse qui va accommoder les peptides.
-Et au sein de HLA α, toutes les positions ne sont pas variables. Il y a des positions
qui sont très variables et d’autres beaucoup moins variables.
-En reprenant cette représentation avec les doubles hélices et le plancher formé de
feuillet, on constate que les acides aminés qui sont dans la partie interne de l’hélice
et qui sont dans certaines positions importantes dans le plancher sont ceux qui
changent le plus.
-Par contre, ceux qui sont dans α3 et ceux qui sont dans la partie qui n’est pas
concernée dans la liaison (à l’extérieur de α1 et α2) restent relativement
conservés.
Slide 13:
On a déjà dit que dans la molécule d’anticorps, le site actif accommode un épitope
par le CDR 1/2/3 des 2 chaines. Et cette liaison est totalement spécifique (si
l’épitope change un peu, il n’entre plus dans le site actif car la liaison est très
intime).
Dans la molécule de HLA c’est différent. Elle n’a pas besoin de reconnaitre le
peptide par les 9 acides aminés, il lui suffit de retenir 1, 2 ou 3 acides aminés.
On a dit qu’il n’y a jamais une expression du CMH vide. Toujours il doit être
exposant un peptide. Le CMH de classe I expose les peptides qui dérivent des
antigènes que nous fabriquons (à l’état physiologique, ce sont des peptides qui
dérivent de nos propres cellules).
Les chercheurs ont donc fait l’expérience suivante: ils ont dit regardons chez la
souris sur une molécule de HLA, dans la molécule qui est analogue à HLA-A,
vidons les cellules de cette souris de leurs peptides et regardons à l’intérieur de
HLA-A d’un seul allèle combien de peptides différents il y a.
Donc ils ont purifiés les molécules de CMH de classe I (nommés H2 chez la
souris) d’un seul allèle chez la souris de leurs peptides et ils ont fait la séquence de
ces peptides.
Ils ont vus les différents peptides qui étaient élués (vidés) des molécules H-2D
(molécule de classe I) et H-2K (slide 6-chez la souris-).
4 peptides différents ont été élués de la molécule H-2D. Les acides aminés en
position 2, 3 et 9 sont les mêmes et les autres peuvent être n’importe quoi.
C’est pourquoi les molécules de CMH peuvent présenter des peptides en très grand
nombre aux cellules Tc, car finalement, il faut que, quand on est infecté par un
virus ou une transformation tumorale, nous puissions avoir la possibilité de
présenter ces peptides provenant du soi modifié ou de l’infection.
HLA-II
Contribution des 2 molécules ensembles.
→ Enormité de la chose !!
Transmission du HLA:
Il y a donc certains allèles du HLA qui sont associés à des maladies auto-
immunes, résultant du fait que certaines cellules T n’ont pas été éliminées et
parce que ces HLA ne présentent pas correctement les peptides du soi.
(On parle le plus souvent de maladie auto-immune mais ça peut être aussi d’autres
maladies)
Exemple 1 : risque relatif du diabète insulino dépendant appelé aussi diabète
juvénile:
- Apparait chez les enfants en âge précoce dû à des causes génétiques et non
pas à l’alimentation et à l’obésité.
- Il est dû à la présence de cellules T auto réactives qui détruisent les cellules
bêta de Langerhans dans le pancréas => Maladie auto-immune
- Risque relatif chez ceux qui ont DR4/DR3 =20, c.à.d. ont 20 fois le risque
de celui présent dans la population générale.
- Tandis que si une personne a DR2, risque relatif= 0.2, c.à.d. elles sont 5
fois plus protégés, elles ont un risque 5 fois moindre que le pourcentage de
diabète dans la population générale.
Exemple 2 : Il y a un allèle pour le HLA-B qui a un risque relatif énorme pour une
maladie rhumatoïde appelée: Spondylarthrite ankylosante.
- Caractérisée par une perte de cartilage dans les articulations qui va résulter
en des douleurs articulaires énormes.
- Dans la population caucasienne européenne (différente de la population
Libanaise), le risque relatif est de : 90%
Alors que dans d’autres populations du monde le risque relatif est : 1%
En fait la création d’allèles résulte de mutations, probablement cette
mutation (B27) qui cause la spondylarthrite ankylosante a survenue chez un
individu qui était B27 en Europe et chez un autre individu du monde qui
n’était pas B27.
Donc ce n’est pas la cause du B27; or ce B27 accompagnait sur le même
chromosome le gène qui est responsable, alors on a dit que quand on a
spondylarthrite on a B27 or c’est l’autre gène qui est la cause, et cet autre
gène accompagnait un autre gène dans la population Moyen Oriental.
C’est ce qu’on appelle le "Bystander effet". C’est un gène bystander qui
lui était là au hasard.
Les études immunogénétiques ont été énormément avancées dans les années 50 à
75 environ à cause d’immunogénétistes qui sont venus s’installer au Liban car on a
un très grand taux de consanguinité. Donc il y a beaucoup de gènes qui sont à
l’état homozygote et qui ont permis d’étudier leur effet et de comprendre les
mécanismes de transmission.