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Immunologie

Séance 9:
Dans la dernière séance nous avons terminé: la partie relative aux anticorps, leurs
interactions avec les antigènes et l’origine de leurs diversités.

Nous avons compris comment ces molécules peuvent reconnaitre des épitopes à la
surface des antigènes tels qu’elles sont; que ça soit des épitopes: linéaires,
tridimensionnelles, naturels, synthétiques, d’origine protéique ou autres.

La capacité des molécules d’anticorps à reconnaitre les antigènes est finalement


assez large.

*Présentation des antigènes aux cellules T


 Quelle est la nature des molécules responsables de cette présentation?
 Quelle est la structure de ces molécules?
 Quelle est la nature des gènes qui codent pour ses molécules?
 Quelle est leur distribution cellulaire?
 Où on les trouve, de quoi ils sont responsables?
 Pourquoi font-ils partie de la partie des superfamilles des
immunoglobulines ? (points de ressemblance)

Nous allons constater qu’on a plus de génotypes concernant le CMH


théoriquement compte tenue de certaines constrictions qu’on a d’individus sur
terre. Individu unique.

Historique : Origine du terme CMH, date de découverte, à quelle occasion elle a


été découverte? Comment sa nomenclature s’est-elle établie ?

Un des rêves des médecins est de pouvoir faire des transplantations entre
individus sur demande c.à.d. depuis des centaines d’années on a des rapports en
médicine dans lesquelles les médecins on essayer de remplacer par exemple un
organe ou un membre défectueux chez un amputé par des membres ou organes
prélevés sur des cadavres. Cependant ceci s’est heurté à des complications
majeures: au lieu de guérir la personne qui a été transplantée, cette transplantation
accélère la mort de l’individu.
 En même temps les médecins ont essayé de faire des transfusions de sang
(qui parfois marchaient ou aboutissaient à une mort prématurée)

Les conditions nécessaires à la transfusion de sang a été résolu grâce aux travaux
du médecin Steiner: vers les années 1915-1920, le groupe sanguin a été
découvert, il a remarqué la différence entre individus relative au groupe sanguin du
système ABO et avait mis les lois de la transfusion (à savoir qu’un individu ne peut
pas recevoir du sang s’il porte à sa surface des agglutinogènes que lui il n’a pas)

Alors ça c’était la première loi de la Compatibilité Histologique entre individu


mais relative seulement au globule rouge. Ces travaux ont ouvert la voie vers la
conception de la loi relative à la Compatibilité Tissulaire.

 Puisqu’il y a des groupes entre individus qui diffèrent pour le groupe


sanguin pourquoi ne serait-il pas pareil pour les Tissus?

 Pourquoi des fois on a des transplantations de tissus qui marchent


(rarement) et dans la majorité des cas ça ne marche pas?

Grace aux blessés de la 2eme guerre mondiale, les médecins ont pu voir dans
quelles conditions il pouvait y avoir une compatibilité et ont finalement réussi à
découvrir que sur les globules blancs il y avait des marqueurs des molécules qui
différaient entre individus et donc ceux-là étaient responsables des rejets de
transplantation; c’est pour cela on a appelés ces molécules: molécules
d’Histocompatibilité tissulaires.

Vers les années 1960-1970, ils se sont rendues compte que ces molécules avaient
un rôle très particulier. Elles sont différentes parce qu’elles sont responsables
d’accommoder des antigènes différents pour pouvoir les présenter aux cellules T.

On a donc appelé ce Complexe Majeur d’Histocompatibilité (CMH) ou HLA


(Human Leucocyte Antigène)

 Par la suite, ils ont découvert qu’ils ne sont pas seulement exprimés sur les
leucocytes, mais sont toujours nommés HLA.
Plus tard ils se sont rendus compte que les molécules du CMH n’étaient pas
seulement exprimées sur les globules blancs mais qu’elles étaient de 2 types:

 CMH de classe 1: exprimés sur toutes les cellules nucléées (non sur les GR)
 CMH de classe 2:

 certains GB comprenant les :


- monocytes/macrophages
- cellules dendritiques
- cellules B activées. Pas sur les cellules B au repos, mais seulement sur
les cellules B activées et pas sur les cellules T. (Les CMH ne sont pas
présentés sur les cellules T)

 cellules qui ont un rôle dans le système immunitaire comme les cellules
épithéliales des organes lymphoïdes telles que les cellules épithéliales
thymiques (responsables de la maturation : présentation de l’antigène aux
cellules T) et dans certaines conditions sur des fibroblastes (parfois).

Le Dr Steiner avait pu faire des transfusions sanguines parce que les GR ne sont
pas nucléées, donc le CMH est exprimé sur toutes les cellules du corps sauf sur les
GR ce qui permet la transfusion de façon qui ne considère pas les CMH.

Et donc qu’est-ce qu’elles sont ces molécules et en quoi elles consistent?

-On s’est penchés alors sur leurs structures et on a constaté que ces molécules de
CMH sont donc de 2 classes qui se ressemblent quand même dans leur forme
générale si on les regarde par leur représentation spatiale.

Ce sont des molécules globuleuses, elles sont organisées en domaines et ces


domaines sont fermes par des ponts disulfures (comme les immunoglobulines), et
ce sont des molécules qui sont ancrées dans la membrane. On n’a jamais des
molécules du CMH à l’état soluble.
(Or pour les anticorps, on a des immunoglobulines membranaires et solubles).
 Les molécules de CMH de classe I sont formées de 2 chaines α et β.

On a 3 domaines pour la chaine α, que l’on appelle α1, α2 et α3 (à partir de la


région distale) et d’une partie qui est transmembranaire et qui va l’ancrer à la
surface cellulaire.

La chaine α est complétée par une chaine β qui est en fait une chaine invariable,
elle est unique pour tous les individus de l’espèce humaine: on l’appelle la β2-
microglobuline. Et son rôle est de maintenir la chaine α dans une certaine forme
tridimensionnelle.

En regardant la chaine α, on remarque qu’on a les domaines α1 et α2 qui sont


parallèles a la surface cellulaire, alors que la chaine α3 est plus ou moins attachée
(la β2-microglobuline fait un angle, elle capte α1, α2 et α3 de manière à maintenir
la chaine α dans une forme courbée).

 Le CMH de classe II, il a 2 chaines (α et β).

Chacune d’elles est constituée de 2 domaines et toutes les deux sont ancrées dans
la membrane, et donc la similarité (on a en haut α1 et β1).

 Les molécules du CMH ne sont jamais exprimées à la surface d’une cellule


vide: c.à.d. que leur expression est toujours accompagnée de la présentation
d’un peptide antigénique qui provient de 2 sources différentes (on va les
revoir) :
- soit de la cellule elle-même à l’état physiologique.
- soit de ce que cette cellule peut engendrer à l’état non physiologique.

Où va être présente ce peptide ?

Ce peptide nécessite 2 domaines :


Dans la molécule de CMH de classe II, la cavité entre β et α en particulier entre
α1 et β1. (Par analogie a la molécule d’immunoglobuline, ça va être les deux
domaines distaux, les deux domaines les plus éloignés de la membrane).
Cette présentation va impliquer α1 et β1.
Dans le CMH de classe II, α et β sont toutes les 2 variables: on a plusieurs
formes d’α et plusieurs formes de β.

 Dans la molécule de CMH de classe I elle va impliquer: α1 et α2.

Dans la forme globale, les 2 se ressemblent: α1 et α2

-Si on regarde la molécule selon une représentation par ordinateur des hélices α et
des feuillets β (différents que les chaines α et les chaines β)
 Vue latérale: si on regarde sur la surface cellulaire et qu’on voit la
molécule de profil, on constate qu’en bas, on a des organisations en
feuillets et en haut on a des organisations en feuillets et en hélices, et
on a comme un demi-cercle en haut de 2 hélices.
 Vue par le haut : si on regarde maintenant la cellule, la cellule est au-
dessous de nous et on a une vue plane, une vue en vol d’oiseau de la
molécule, on voit que la région entre le sillon forme entre les 2
domaines distaux est formée par: 2 hélices parallèles avec un feuillet
central qui va former un plancher. Donc c’est un petit peu comme
un demi cylindre ou comme un sandwich de Hot Dog, et le peptide va
venir s’installer parallèlement au sillon: on dit comme un Hot -Dog
dans un sandwich.

-Si on regarde aussi la présentation en montrant les différentes molécules


(représentation moléculaire), on constate une très grande similarité entre les CMH
de classe I et les CMH de classe II du point de vue tridimensionnelle.
 La représentation de la molécule de CMH de classe I, on a α1, α2 et on a
derrière un peu de la β2, et on a un peptide à l’intérieur du sillon (entre les 2
renflements).
 Dans la molécule du CMH de classe 2, on a α 1, β 1 et le peptide (Vue d’en
haut).

Les molécules de classe 1 accommodent toujours un peptide de 9 a.a


(relativement court) et ce peptide est donc un épitope T8 linéaire.
Les molécules de classe 2 accommodent un peptide un peu plus long, il peut être
de 11 à 12 et sera aussi un épitope T4 linéaire.

 Molécule de classe 1 > épitope T8 (linéaire).

 Molécule de classe 2 > épitope T4 (linéaire).

Ces épitopes sont toujours courts et linéaires.

 Du point de vue génomique c’est une organisation simplifiée du CMH de


souris en haut et de l’homme en bas.
Chez l’homme on l’appelle HLA.

Maintenant que la structure moléculaire est résolue, d’où vient leur diversité? Où
elles sont codées, sur quel chromosome, dans quelle partie du génome..?

En fait, les chercheurs ont remarqué que chez les animaux mammifères ou chez les
vertébrés supérieurs en général, il y a une partie d’un chromosome qui est vraiment
dévolue seulement pour ces molécules.
Chez l’homme elles sont sur le chromosome 6 (bras court) et elles sont
organisées de façon très simple. Sur ce chromosome 6 on a 3 régions qui vont
coder pour :

 des molécules de Classe 1

 des molécules de Classe 2

 d’autres molécules qui n’ont rien à voir avec l’histocompatibilité mais


importantes dans le système immunitaire ex: molécules du complément,
cytokines, molécules d’adhésion... et pour cela on les a nommés Classe 3;
cette classe 3 n’a rien à voir avec la présentation d’antigène aux cellules T ni
avec l’histocompatibilité tissulaire.

Pour la classe 1, on a constaté qu’on a 3 loci qui codent tous pour la chaine α.
Donc on a 3 types de chaines α codées par 3 loci A, B et C nommés par ordre de
découverte et chacun va coder pour une chaine complètement différente des autres:
HLA – A, B et C.

 Locus A code pour HLA-A
 Locus B code pour HLA-B
 Locus C code pour HLA-C

Ensuite, lorsque les chercheurs ont poursuivis leur investigation, on a trouvé que
dans la classe 2, il y avait une région aussi qui codait pour les molécules de CMH2
et on les a appelés D, et par la suite, on a remarqué que D n’est pas 1 seul locus et
donc on les a appelés DP DQ DR par ordre alphabétique. Donc ce sont 3 types de
molécules différentes.

 Dans molécules de classe 1 : pour α c’est différent, β2-microglobuline est


constante et son rôle est le maintien de la forme 3D, la β2-microglobuline
n’est pas représentée ici, elle est codée en dehors du CMH sur un autre
chromosome. Donc les locus A, B et C vont coder pour la chaine α et ça va
s’associer à une β2-microglobuline unique.
 Dans la molécule de classe 2 : au niveau de la région D, on a: DR, DQ et
DP mais ici on a 2 chaines donc le DR code pour une αDR et une βDR et
ainsi de suite chacune de ses régions code pour 2 chaines: une α et une β.
Donc dans la région D, on va coder pour 3 molécules mais pour les 2
chaines de chacune de ces molécules.

 Pour la région 1 ou classe 1, on va coder pour les chaines α des molécules de


classe 1 et la chaine β2-microglobuline (unique) s’y associe.

Chacun de nous a sur chacune de ses cellules 3 molécules de classe 1 héritées de la


mère et 3 autres codées par le père qui sont les HLA-A, HLA-B et HLA-C, donc 6
molécules différentes. Toutes sont de classe 1. Si on a un chromosome et il va être
exprimé, tous ces gènes vont être exprimés, on va donc synthétiser une chaine α
complète de HLA-A , une chaine α complète de HLA-C et une α complète de
HLA-B; et à chacune d’elles on va associer une β-2microglobuline ce qui implique
3 molécules différentes A, B et C et puisqu’on a 2 chromosomes on aura sur
chaque cellule nucléée 6 HLA de classe 1.
Pour la classe 2, sur les cellules du système immunitaire, en même temps que je
vais avoir les 6 molécules, je vais avoir molécule DP avec une chaine αDP et une
autre βDP et je vais avoir une autre molécule DQ et une autre DR.
Ce qui est sûr c’est que pas tous les domaines auront même variabilité; ce sont les
régions qui accommodent les peptides qui seront plus variables.

Slide 7:

Si on regarde de façon plus détaillée, on nous montre les gènes qui codent pour les
chaines structurales mais en fait le CMH est régulé, son expression est selon les
besoins des tissus et donc nous avons aussi des gènes du CMH qui sont incorporés
dans cette partie du chromosome et qui sont extrêmement multiples.

Mais en fait, le CMH est régule: parfois il augmente ou diminue selon le besoin et
dans les différents tissus.

Et donc on a des gènes du CMH qui sont incorporés aussi dans cette partie du
chromosome et qui sont extrêmement multiples.
On a plusieurs types de HLA ayant différents rôles:

 HLA structurales A-B-C

 HLA G qui se trouve seulement chez le fœtus.

 HLA F et HLA E sont des régulateurs et par suite leur expression permet
d’augmenter l’expression des HLA A, B et C ou de la diminuer.

Nous avons plusieurs gènes:

 DP qui codent pour α1 et 2 et β

 DQ et DR

 Variabilité allotypique :

Ce qui est absolument incroyable c’est que généralement pour toute nos protéines
il y a une variabilité allotypique très limitée entre les individus (Hb est la même
par exemple)

Mais les immunoglobulines peuvent être très variables "VDJ"

Mais pour les CMH c’est diffèrent, car on hérite la chaine complète {et on
l’exprime},{Pas de segments géniques}.

Par contre on a une diversité incroyable des chaines: HLA-A, B, C : leurs chaines
α ont plusieurs allotypes dans la population humaine -énorme-(68-125-44 allèles
fréquents respectivement) mais les chaines β sont uniques.

Et pour les molécules de classe II D: DP, DQ et DR on a une diversité de α et de


β.

DONC toutes les 2 sont variables.

Alors chacun de nous va exprimer un ensemble de ces molécules.


Expression des gènes du CMH :

Chacun de nous exprime toutes les molécules des 2 chromosomes ---> donc on a
une codominance des gènes concernant les 3 molécules.

N.B. 1 centimorgan = 1% de chance de recombinaison à chaque division


méiotique.

Voir fig. ci-dessous avec l’explication

On a HLA-A, B, C (codent pour la chaine α). Et on a DP/DQ/DR sur le


chromosome et pour chacune on a α et β.

Sur toutes nos cellules nucléées, on a la même chose: Chromosome maternel et


l’autre paternel.
Pour les cellules nucléées: on va avoir au total 6 molécules: 2HLA-A, 2HLA-B et
2HLA-C

Mais chez les CPA on a en plus les CMH II donc en plus de ces 6 molécules :

DPα maternelle

DP β +

DPα paternelle

DPβ

DPα maternelle + DPβ paternelle

DPα paternelle + DPβ maternelle

Donc on va avoir 4 molécules différentes de DP+ 4 DQ+4 DR = 12 (au moins 12


molécules de CMH II car parfois il y a duplication)

Alors chacun de nous va exprimer à la surface des CPA au moins 12 molécules de


classe II et + 6 Molécules de classe I, d’où 18 molécules différentes.

Si je considère seulement les HLA les plus fréquents, quelles sont les chances
qu’un ensemble d’individus porte un ensemble de CMH de classe I et II identiques
dans l’espèce humaine?

Tableau des allèles les plus fréquents :


*HLA-A: 68
*HLA-B: 125
*HLA-C: 44
 68 x 125 x 44 = 374000 possibilités d’ensembles HLA-[A-B-C] codés par un
chromosome.
 Chance que deux chromosomes (<1paternel - 1maternel> donc l’ensemble des
6 molécules (classe I)) soient identiques entre 2 individus = (374000) x (374000)
= 9.10^6 = 90 milliards de possibilité (les plus fréquents parmi les HLA de classe
I seulement).
 Nous avons 1 chance sur 90 milliards d’avoir un individu identique pour le
CMH de classe I sur les 2 chromosomes (expression cellulaire); plus de 10 fois
l’ensemble des individus sur terre (7 milliards).

 Comment arrive-t-on à faire des transplantations?

-Si on a une transplantion d’un HLA qui nous est différent on aura des ennuies, on
choisit donc les plus compatibles.
-Ses différents allèles ne sont pas complètement différents (peuvent différer par 1
ou 2 acides aminés).
-Tous ses loci sont sur le même chromosome: on les hérite donc en blocs sous
forme d’un haplotype (donc on hérite le CMH sous forme d’un bloc que l’on
appelle un haplotype = toute une section du chromosome est transmise de la mère à
la descendance et du père a la descendance ensemble; sauf s’il y a un Crossing-
Over).

*Risque de C-O = 1% (1cM) a chaque division méiotique.


*¼ = 25% chance de partager un même génotype pour le CMH avec l’un de nos
frères et sœurs (avoir un HLA identique à eux) - (un peu moins que 25%, compte
tenu du crossing-over).
*0% chance d’avoir un HLA identique avec l’un de nos parents.
*La chance que quelqu’un qui ne nous est pas apparenté nous soit identique est
beaucoup plus réduite.

Transplantation:
On a CLUSTERS: c’est d’accord si quelqu’un a un autre allotype mais qui nous est
tout à fait similaire;
Ex: si HLA-A1 ressemble beaucoup à HLA-A2 on n’aura pas de rejet.

Cette expression des molécules du CMH induit que dans la population humaine, il
n’y a pratiquement pas de transplantation pour organes qui peut se faire en
l’absence d’immunosuppression (prise d’immunosuppresseurs pour diminuer le
risque de rejet).
HLA-A1 diffère de HLA-A2 dans les domaines variables qui vont accommoder les
peptides.

 La variabilité des allèles HLA-A en fonction de la position des résidus


d’acides aminés dans la chaine α – on va remarquer quels sont les domaines
les plus variables. (#slide 12)

-Vous allez remarquer que les domaines les plus variables sont α1 et α2. La
variabilité au niveau de α3 n’est pas trop importante car α1 et α2 sont dans la partie
la plus basse qui va accommoder les peptides.

-Et au sein de HLA α, toutes les positions ne sont pas variables. Il y a des positions
qui sont très variables et d’autres beaucoup moins variables.

-En reprenant cette représentation avec les doubles hélices et le plancher formé de
feuillet, on constate que les acides aminés qui sont dans la partie interne de l’hélice
et qui sont dans certaines positions importantes dans le plancher sont ceux qui
changent le plus.

-Par contre, ceux qui sont dans α3 et ceux qui sont dans la partie qui n’est pas
concernée dans la liaison (à l’extérieur de α1 et α2) restent relativement
conservés.

Slide 13:

On a déjà dit que dans la molécule d’anticorps, le site actif accommode un épitope
par le CDR 1/2/3 des 2 chaines. Et cette liaison est totalement spécifique (si
l’épitope change un peu, il n’entre plus dans le site actif car la liaison est très
intime).

Dans la molécule de HLA c’est différent. Elle n’a pas besoin de reconnaitre le
peptide par les 9 acides aminés, il lui suffit de retenir 1, 2 ou 3 acides aminés.

Donc chaque molécule de HLA en fonction de sa nature et de sa séquence propre


va avoir des exigences pour l’acide aminé en position 2 par exemple et en position
9. Ainsi cette molécule peut capter plusieurs peptides.
 Ici il s’agit d’une expérience qui a été mené durant le début des années 80.

On a dit qu’il n’y a jamais une expression du CMH vide. Toujours il doit être
exposant un peptide. Le CMH de classe I expose les peptides qui dérivent des
antigènes que nous fabriquons (à l’état physiologique, ce sont des peptides qui
dérivent de nos propres cellules).

Les chercheurs ont donc fait l’expérience suivante: ils ont dit regardons chez la
souris sur une molécule de HLA, dans la molécule qui est analogue à HLA-A,
vidons les cellules de cette souris de leurs peptides et regardons à l’intérieur de
HLA-A d’un seul allèle combien de peptides différents il y a.

Donc ils ont purifiés les molécules de CMH de classe I (nommés H2 chez la
souris) d’un seul allèle chez la souris de leurs peptides et ils ont fait la séquence de
ces peptides.

>Trois possibilités et hypothèses se posent :

1. Une molécule peut accommoder un peptide. (comme dans le cas de


l’anticorps)
2. Cette molécule peut fixer n’importe quel peptide. (impossible car il faut y
avoir des interactions moléculaires)
3. Elle est plus ou moins libre. Elle a des exigences concernant certaines
positions et pas trop exigeantes pour d’autres positions.

Ils ont vus les différents peptides qui étaient élués (vidés) des molécules H-2D
(molécule de classe I) et H-2K (slide 6-chez la souris-).

4 peptides différents ont été élués de la molécule H-2D. Les acides aminés en
position 2, 3 et 9 sont les mêmes et les autres peuvent être n’importe quoi.

Donc les choix possibles de peptides sont :

 Position 1 : 20 choix (pas d’exigence et on a 20 acides aminés possibles)


 Position 2 : 1 (G)
 Position 3 : 1
 Positions 4/5/6/7/8 : 20 choix pour chacune
 Position 9 : 1 (car leucine L et isoleucine I se ressemblent)
En total, 206 peptides différents peuvent être captés par une molécule de CMH
d’un allèle donné.

Donc chacune de nos cellules a 6 molécules de HLA de classe I et chacune peut


accommoder 206 peptides différents.

Elle peut accommoder 206 peptides différents.

C’est pourquoi les molécules de CMH peuvent présenter des peptides en très grand
nombre aux cellules Tc, car finalement, il faut que, quand on est infecté par un
virus ou une transformation tumorale, nous puissions avoir la possibilité de
présenter ces peptides provenant du soi modifié ou de l’infection.

Donc, ceci est extrêmement important pour l’efficacité du système immunitaire et


pour la coopération CPA- cellule T.

Et cela sans parler encore de :

 HLA-II
 Contribution des 2 molécules ensembles.

→ Enormité de la chose !!

 Pour la molécule d’anticorps on a une diversité de gènes chez chacun de


nous.
 Pour la molécule d’HLA, chacun de nous à 6 gènes qui sont exprimés mais
qui produisent des molécules qui peuvent accommoder une quasi infinité de
peptides.

Transmission du HLA:

C’est une transmission classique (Mendélienne) de la mère et du père parentale qui


va résulter en des combinaisons ayant chacune un pourcentage de 25%, excepté
pour les combinaisons qui contiennent des recombinants.

- Pour tous: 1 maternel 1 paternel


- Sauf: pour celui qui a subi une recombinaison entre les 2 chromosomes des
parents et celui-là ne ressemble à aucun de ses parents.

Comment le HLA a une importance en dehors du système immunitaire ?

→Il a aussi une importance au niveau diagnostique.

Conséquences cliniques défavorables :

Comme les molécules du HLA présentent des peptides différents, on a donc


certains allèles qui sont associés à des présentations d’antigènes qui peuvent avoir
des conséquences cliniques défavorables.

La présentation des peptides dans le thymus c’est elle qui va déterminer la


maturation des lymphocytes.

Il y a donc certains allèles du HLA qui sont associés à des maladies auto-
immunes, résultant du fait que certaines cellules T n’ont pas été éliminées et
parce que ces HLA ne présentent pas correctement les peptides du soi.

Donc on aura une susceptibilité des maladies d’origine génétique -une


prédisposition pas nécessairement de développer ces maladies car il y a aussi les
facteurs environnementaux- qui sont associés à certains gènes.

 gènes de prédisposition: la fréquence de la maladie est plus importante chez


les personnes qui les portent.
 gènes de protection: la fréquence est plus faible chez les personnes qui les
portent par rapport à la population générale.

Ceci va se refléter par un chiffre:


Risque relatif = risque de développer la maladie de ceux qui ont cet allèle par
rapport au risque général de la population.

(On parle le plus souvent de maladie auto-immune mais ça peut être aussi d’autres
maladies)
Exemple 1 : risque relatif du diabète insulino dépendant appelé aussi diabète
juvénile:

- Apparait chez les enfants en âge précoce dû à des causes génétiques et non
pas à l’alimentation et à l’obésité.
- Il est dû à la présence de cellules T auto réactives qui détruisent les cellules
bêta de Langerhans dans le pancréas => Maladie auto-immune
- Risque relatif chez ceux qui ont DR4/DR3 =20, c.à.d. ont 20 fois le risque
de celui présent dans la population générale.
- Tandis que si une personne a DR2, risque relatif= 0.2, c.à.d. elles sont 5
fois plus protégés, elles ont un risque 5 fois moindre que le pourcentage de
diabète dans la population générale.

Exemple 2 : Il y a un allèle pour le HLA-B qui a un risque relatif énorme pour une
maladie rhumatoïde appelée: Spondylarthrite ankylosante.

- Caractérisée par une perte de cartilage dans les articulations qui va résulter
en des douleurs articulaires énormes.
- Dans la population caucasienne européenne (différente de la population
Libanaise), le risque relatif est de : 90%
Alors que dans d’autres populations du monde le risque relatif est : 1%
En fait la création d’allèles résulte de mutations, probablement cette
mutation (B27) qui cause la spondylarthrite ankylosante a survenue chez un
individu qui était B27 en Europe et chez un autre individu du monde qui
n’était pas B27.
Donc ce n’est pas la cause du B27; or ce B27 accompagnait sur le même
chromosome le gène qui est responsable, alors on a dit que quand on a
spondylarthrite on a B27 or c’est l’autre gène qui est la cause, et cet autre
gène accompagnait un autre gène dans la population Moyen Oriental.
C’est ce qu’on appelle le "Bystander effet". C’est un gène bystander qui
lui était là au hasard.

*Consanguinité: influe beaucoup, car si on a un gène de susceptibilité on a le


risque d’être homozygote pour ce gène, car il a des gènes de prédisposition qui ne
sont pas exprimés chez les personnes hétérozygotes, et qui n’ont pas le même effet
chez les personnes hétéro et homozygotes même s’ils sont exprimés, ils sont
compensés par l’autre.

Le Liban est le paradis des immunogénétistes :

Les études immunogénétiques ont été énormément avancées dans les années 50 à
75 environ à cause d’immunogénétistes qui sont venus s’installer au Liban car on a
un très grand taux de consanguinité. Donc il y a beaucoup de gènes qui sont à
l’état homozygote et qui ont permis d’étudier leur effet et de comprendre les
mécanismes de transmission.

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