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La décision de consommation (épargne) n'est pas le fait d'un homo economicus rationnel, mais

d'êtres humains à part entière dont le comportement peut s'avérer loin d'être rationnel. Selon
Laibson, l'insuffisance de l'épargne est liée à la pression de la gratification immédiate. ...

1.3.1.4. Hypothèse de la marche au hasard

L'hypothèse de la marche au hasard est l'oeuvre de Robert Hall. Selon lui, si l'hypothèse du
revenu permanent se vérifie, et si les consommateurs font des anticipations rationnelles, il est
impossible de prévoir les variations de la consommation et donc de l'épargne dans le temps. On
parle alors de la marche au hasard de la consommation. C'est ce qu'on obtient toujours selon
Hall, lorsque l'on associe l'hypothèse de revenu permanent à celle des anticipations rationnelles
(Mankiw, 2009).

1.3.1.5. Hypothèse du cycle de vie

L'hypothèse du cycle de vie est l'oeuvre de Modigliani et Brumberg(1954), testée par Ando et
Modigliani (1963). Ces auteurs ont fait remarquer que la consommation et l'épargne varient en
fonction des phases de la vie. Cela parce que le profil temporel du revenu individuel varie en
fonction des trois âges de la vie que sont : la jeunesse, l'âge adulte ou mûr et l'âge de retraite.
(Nshue, 2007). En admettant que l'homme cherche à lisser sa consommation à travers le temps,
Modigliani, Brumberg et Ando font remarquer qu'au niveau du premier âge, l'individu est
emprunteur ; au deuxième âge, il devient épargnant et au niveau du troisième âge, il devient
désépargnant.

Cette distinction permet d'expliquer le profil de l'épargne dans le temps à l'aide de la richesse des
individus, c'est-à-dire en fonction du revenu courant, des revenus futurs anticipés et des actifs qui
constituent leur patrimoine.

L'hypothèse du cycle de vie prévoit une épargne faible pour un ménage jeune qui est censé
financer sa consommation par l'emprunt, et une épargne positive pour le remboursement de la
dette contractée pendant la jeunesse et financer ainsi sa retraite. Les études ont montré qu'en
courte période, la théorie du cycle de vie confirme la fonction keynésienne (l'hypothèse du
revenu absolu) dans la mesure où la richesse est constante. Mais en longue période, l'épargne
dépend non seulement du revenu, mais aussi de la richesse accumulée.
1.3.1.6. Pression de la gratification immédiate

La décision de consommation (épargne) n'est pas le fait d'un homo economicus rationnel, mais
d'êtres humains à part entière dont le comportement peut s'avérer loin d'être rationnel. Laibson
observe que de nombreux consommateurs jugent qu'ils prennent de mauvaises décisions. Dans
un sondage aux Etats-Unis, 76% des personnes interrogées ont déclaré ne pas épargner en vue de
leur retraite. Un autre sondage, portant sur la génération du baby boom, demandait quelles
proportions de leur revenu les gens épargnaient effectivement et quelles proportions ils pensaient
devoir épargner. L'épargne s'élevait en moyenne à 11% du revenu (Mankiw, 2009).

Selon Laibson, l'insuffisance de l'épargne est liée à la pression de la gratification immédiate. Les
décisions d'épargner peuvent être incohérentes dans le temps : les décisions peuvent changer au
fil du temps, car la pression de la gratification peut amener l'agent économique à modifier sa
décision initiale au profit d'une autre.

IntroductionOn parle souvent de société de consommation

, d’économie d’offre, de politique de relance de

la consommation, etc. A

u cœur de ces problématiques,

se trouve la question deconsommation, chère à Malthus puis à Keynes. Cette notion de


consommation est

l’un des

principaux moteurs et

d’ailleurs la finalité de l’activité économique

. En effet, la fonction deconsommation joue un rôle capital dans la détermination de plusieurs


agrégats dont le ProduitIntérieur Brut (PIB).

C’est
pour cela que Jean-Michel Normand déclare

Consommer n’est plus seulement un acte économique. C’est aussi l’aboutissement d’un
processus de décision porteur d’affects, au sein duquel l’imaginaire s’instille avec une discrète
obstination’’.

Ainsi, entant que processus, la consommation peut être finale ou intermédiaire. Elle est finalesi
les biens et services sont consommés pour la satisfaction directe et immédiate des besoins par
contre la consommationelleest dite intermédiaire si les biens et services sont utilisés pour

produire d’autres biens et services.

Plusieurs théories (classiques et néoclassiques)

et beaucoup d’études

abordent la question deconsommation sous différents aspects.Si la théorie néoclassique dit que
lorsque le prix

d’un bien augmente, la d

emande du bienaugmente et que

l’individu cherche toujours à maximiser son utilité sous contrainte de son

budget, il est à remarquer que le prix et le revenu ne suffisent pas toujours pour expliquer
lesdépenses de consommation.En

effet, la loi d’Engels nous rappelle que la répartition de la consommation entre

biens dits

supérieurs, intermédiaires ou inférieurs s’effectue selon l’évaluation du niveau de revenu

;sous-entendu le revenu disponible

. A cela s’ajoute le patrimoine ou ri

chesse du ménage, maisaussi le revenu financier ou intérêt des placements au travers des
dividendes versés par lesentreprises.Cependant, Keynes vient nuancer ces assertions en insistant
sur la loi psychologique « la loi psychologique sur laquelle nous pouvons nous appuyer en toute
sécurité, à la fois à priori enraison de notre connaissance de la nature humaine et a postériori en
raison des renseignements
détaillés de l’expérience, c’est

qu’en moyenne et la plupart du temps, les hommes tendent àaccroître leur niveau de
consommation à mesure que leur revenu croît, mais non d’unequantité aussi grande que
l’augmentation du revenu

»,En effet, trois hypothèses sous-tendentcette conception Keynesienne.qui induit essentiellement


trois (3) hypothèses à savoir

La loi psychologique : quand le revenu augmente, la consommation augment maisdans des


proportions moindres,-

Lorsque le revenu d’un agent augmente, la part consommée du revenu diminu

e,-

Le revenu disponible est le seul déterminant de la consommation, effet marginal du

taux d’intérêt

Cette conception de la fonction de consommation, a des implications sur le niveau de

consommation et de l’épargne qui ne dépendent que du revenu courant et

n’intègre pas (ce

sera sa principale insuffisance) le cycle de vie par lequel un individu passe tout individu.

C’est d’ailleurs pour cette insuffisance que les nouvelles théories de la consommation proposent
d’intégrer à l’analyse les anticipations.
Dans le cadre de ce travail, nous allons aborder tour à tour

, la théorie d’Irving Fisher sur les

choix intertemporels des agents économiques, la théorie du cycle de vie de Franco Modiglianidu
MIT (Massachusetts Institute of Technology), la théorie du revenu relatif
deJamesDUESENBERRY,la théorie du revenu permanent de Milton Friedman

de l’Université de

Chicago, la théorie de la marche au hasard de Robert Hall, la théorie de la pression de


lagratification immédiate de David Laibson. Une conclusion viendra clore notre travail.

La loi psychologique : quand le revenu augmente, la consommation augment maisdans des


proportions moindres,-

Lorsque le revenu d’un agent augmente, la part consommée du revenu diminu

e,-

Le revenu disponible est le seul déterminant de la consommation, effet marginal du

taux d’intérêt

Cette conception de la fonction de consommation, a des implications sur le niveau de

consommation et de l’épargne qui ne dépendent que du revenu courant et

n’intègre pas (ce


sera sa principale insuffisance) le cycle de vie par lequel un individu passe tout individu.

C’est d’ailleurs pour cette insuffisance que les nouvelles théories de la consommation proposent
d’intégrer à l’analyse les anticipations.

Dans le cadre de ce travail, nous allons aborder tour à tour

, la théorie d’Irving Fisher sur les

choix intertemporels des agents économiques, la théorie du cycle de vie de Franco Modiglianidu
MIT (Massachusetts Institute of Technology), la théorie du revenu relatif
deJamesDUESENBERRY,la théorie du revenu permanent de Milton Friedman

de l’Université de

Chicago, la théorie de la marche au hasard de Robert Hall, la théorie de la pression de


lagratification immédiate de David Laibson. Une conclusion viendra clore notre travail.

d’autres termes il souhaite se situer sur la courbe d’indifférence la pl

us élevée possible.Toute fois, sa contrainte budgétaire lui impose de se situer sur ou en dessous
de la droite de budget : celle

ci mesure en effet les ressources totales dont il dispos

e. Ainsi, qu’àl’optimum, la pente de la courbe d’indifférence est égale à celle de la droite de


budget. Elle

traduit le taux marginale de substitution (TMS) et celle de la droite du budget.Leconsommateur


fixe sa consommation âàchacune des deux périodes detellesorte que son

taux marginal de substitution soit égal à un (1) plus le taux d’intérêt réel

(TMS = r+1).

2-Impact des variationsImplications

du revenu et du taux d’intérêt sur la

consommationa- Implicationsdurevenu sur la consommation


Toute variation des revenus disponibles (r restant constant) se traduit par une variation dans
lemême sens de la richesse. La droite budgétaire va subir un déplacement parallèle, puisque la
pente ne varie pas, et par conséquent les consommations présentes et futures ainsi que

l’épargne vont aussi varier dans le même sens :

Y1 > 0

et/ou Δ

Y2 > 0

W>0

C1 > 0

et Δ

C2 > 0

et Δ

S>0

Y1 < 0

et/ou Δ

Y2 < 0


Δ

W<0

C1 < 0

et Δ

C2 < 0

et Δ

S < 0b- Implicationsdu

taux d’intérêt sur la consommation

Toute variation du taux d’intérêt réel (Y1 et Y2 restant constants) implique un déplacementnon
parallèle de la droite budgétaire et par la même un déplacement de l’équilibre. Cedéplacement de
l’équilibre résulte d’un double effet : un effet richesse et u

n effet substitution

L’effet richesse résulte du fait que le ménage va se sentir plus riche ou plus pauvre selon lesens
de variation du taux d’intérêt et selon que l’agent soit

débiteur

ou

créditeur
: une

augmentation du taux d’intérêt enrichit l’agent créditeur et appauvrit l’agent débiteur et

inversement. Et tout enrichissement (appauvrissement) implique une augmentation (une baisse)


de C1

et

de C2.-

L’autre effet de la variation du taux d’i

ntérêt est la modification de la récompense de la

renonciation au présent, c’est à dire du prix de C1 en terme de C2. Ceci se traduit par un effet

de substitution qui est le mêmes

quelle que soit la situation de l’agent : une augmentation dutaux d’intérêt

incite à l’épargne et a donc un effet négatif sur la consommation présente et

positif sur la consommation future, et inversement.Les effets conjugués (effet global) sont donc
relativement complexes sur les consommations

présentes et futures et sur l’épargne. Ils dépendent du sens de variation du taux d’intérêt et dela
situation de l’agent. Toutefois, les tenants de ce modèle font l’hypothèse que lorsque
l’effetrevenu et l’effet substitution ne vont pas dans le même sens, c’est ce dernier qui l’emporte
desorte que, par exemple, si l’effet revenu est positif et l’effet substitution est négatif, l’effet

global sera négatif.Si nous

supposons que l’effet substitution l’emporte sur l’effet revenu, nous pouvonsconclure que
l’approche de Fisher établit une relation croissante entre la consommation

présente et la richesse (la richesse elle-même est fonction croissante des revenus) etdé

croissante entre la consommation présente et le taux d’intérêt réel.

Par ailleurs le modèle de Fisher fait aussi

l’hypothèse sur les contraintes affectant l’emprunt.En effet le consommateur est libre
d’emprunter autant que d’épargner. Cette faculté permet
la consommation courante d’excéder le revenu courant. Le consommateur qui
emprunteconsomme aujourd’hui une partie de son revenu futur. Cela n’est cependant pas
possible pour

tout le monde. Car aà

titre d’exemple, un étudiant voulant prendre ses vacances ne pourrait

probablement pas les financer par un prêt bancaire.Dans le modèle de Fisher, si le


consommateur

n’est pas en mesure d’emprunter, sa

consommation courante ne peut excéder son revenu courant. Cette inégalité exprime que
laconsommation en période 1 doit nécessairement être égale ou inférieure au revenu de la
période 1. Cette contrainte supplémentaire imposée au consommateur est appelée

rationnement du crédit ou contrainte de liquidité

II- La théorie du cycle de vie de MODIGLIANI

Elaborée dans les années 1950, Franco Modigliani et ses collaborateurs Albert Ando etRichard
Brumberg vont se référer aux conclusions du modèle de Fisher de la consommation pour tenter
de résoudre

l’énigme de la consommation

et expliquer la contradiction entre lathéorie keynésienne et les faits observés. En effet la théorie
du cycle de vie constate que pendant la

période d’activité, la consommation des ménages varie moins proportionnellement


que leur revenu. Les épargnants limitent ainsi leur consommation dans le but de constituer par
précaution, une épargne pour la retraite.«Elaborée par Ando-Modigliani (1963) et Modigliani-
Brumberg (1954), la théorie du cycle

de vie constate que pendant leur période d’activité, la consommation des ménages varie moins

proportionnellement que leur revenu. Les épargnants limitent ainsi leur consommation dansle
but constituer, par précaution, une épargne pour la retraite.

J»1-

Modèle de base

Partant du principe selon lequel pour chaque ménage, il existe un cycle de vie caractérisé en

fonction de l’âge et subdivisé en trois phases à savoir

: la jeunesse, activité et la retraite. Lathéorie du cycle de vie envisage des relations entre le
revenu, la consommation et le

patrimoine, en faisant l’hypothèse fondamentale que le consommateur a stabilisé son niveau

de consommation au cours de sa vie grâce à son patrimoine.

Le modèle de base est celui que Modigliani présenta en 1963. Présenté en 1963, Modigliani part
du principe que pour chaque ménage, il existe un cycle de vie caractérisé en fonction de

l’âge et subdivisé en trois phases à savoir

: la jeune

sse, l’activité et la retraite.

a-

Revenu, consommation et patrimoine

Pour garder le niveau de vie stable après la retraite, les dépenses sont étalées dans le temps

grâce à l’épargne durant la phase d’activité


(adulte) et le patrimoine dont les ménagesdisposent initialement. Dans une formulation simple de
la théorie du cycle de vie, les ménagesconnaissent leur durée de vie (finie) et leurs revenus
futurs, ils peuvent emprunter et prêter.Dans ces conditions, les propensions moyenne et
marginale à consommer sont toutes deux

égales à l’unité car toute augmentation du revenu sera consommée. En effet, en


l’absenced’héritage ou d’incertitude sur la date de leur décès, les ménages n’ont aucune raison de

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