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Cours N°05  : LES PROCEDURES D’INSCRIPTION

Les équipements publics sont constitués par les investissements d'infrastructures


économiques, sociales, éducatives, culturelles et administratives non rentables ou qui ne sont
pas directement productives tels que les routes, les hôpitaux, les logements, les lycées, les
bibliothèques, les bâtiments administratifs, etc.
Pour prétendre à de tels investissements, il convient de solliciter l'inscription de projets et leur
financement selon une procédure appropriée dont les règles sont fixées par le décret n°98/227
du 13 /7/1998 relatifs aux dépenses d'équipement de l'État.
Ce décret élaboré dans le cadre de la mise en œuvre du budget général de l'Etat a pour objet
de déterminer les procédures d'inscription, de financement et de suivi afférentes aux dépenses
d'équipement public de l'Etat .réalisées par les ministères, les institutions dotées de l'autonomie
financière, les administrations spécialisées de l'Etat, les postes et télécommunications au titre
du budget annexe, les établissements publics à caractère administratif et les collectivités
locales.
Les procédures d'inscription des opérations d'équipements publics diffèrent selon qu'il
s'agit d'équipements publics centralisés, dits programmes sectoriels centralisés, d'équipements
publics déconcentrés constitués par les programmes sectoriels déconcentrés et des plans
communaux de développement.

1. LES PROGRAMMES SECTORIELS CENTRALISES (P.S.C)

Les équipements publics centralisés dits programmes sectoriels centralisés (P.S.C.)


concernent les équipements des administrations centrales, des établissements publics à
caractère administratif, des institutions dotées de l'autonomie financière et des
Administrations spécialisées.
L'inscription des opérations d'équipements publics centralisés est subordonnée à
l'accomplissement de deux tâches fondamentales : la première a pour objet la maturation du
projet à réaliser ; la deuxième se traduit, une fois achevée ladite maturation, par la constitution
d'un dossier technique d'inscription dudit projet.

a. La maturation du projet

La maturation constitue le processus conduisant au lancement du projet. Ce processus


prend en compte les phases d'idées du projet (délimitation des contours du problème et
définition des études préalables), d'esquisse du projet (conception générale, choix technique et
évaluation des moyens à mettre en œuvre) et d'étude de faisabilité.
Dans ce cadre, en vertu de l'article 6 du décret n°98/227 du 13/7/1998 relatif aux
dépenses d'équipement de l'Etat, ne devront être proposés pour l'inscription au titre du budget
d'équipement de l'Etat, que les projets ayant atteint une maturation suffisante permettant d'en
déduire la possibilité de connaître un début de réalisation dans l'année.

A ce titre, devront être notamment connus et disponibles :

· l'étude de faisabilité ;
· le mode prévisible de réalisation ;
· les éléments justifiant l'opportunité économique et sociale et la priorité qui leur est
accordée ;
· une évaluation de l'impact sur le budget de fonctionnement de l'Etat pour les exercices
ultérieurs ;
· une évaluation du coût en devise directe et une indication sur son mode de
financement.

b. Le dossier technique d'inscription du projet

La maturation du projet d'équipement étant achevée, le dossier technique du projet à


réaliser doit comporter les éléments suivants :

· un exposé des motifs ;


· une fiche technique comprenant notamment la consistance physique, les
coûts dinars1devises, l'échéancier de réalisation et celui des paiements
· l'étude de faisabilité et les études d'impact ;
· la stratégie de réalisation et le choix retenu dans le respect des objectifs de
développement ;
· la coordination intersectorielle nécessaire
· un rapport d'évaluation, faisant ressortir, le cas échéant, la comparaison des
différentes variantes ;
· une évaluation du coût en devises et de son mode de financement
· les résultats de l'appel d'offres.
N .B  : Le montant de l'autorisation de programme à prévoir pour l'opération sera fixé
au vu des résultats de l'appel d'offres, ce qui signifie que cette opération sera inscrite non
pas au coût prévisionnel, mais au coût réel. Grâce au système du coût réel, on arrive à établir
une estimation exacte du montant de l'opération.

2. LES PROGRAMMES SEC TORIELS DECONCENTRES (P. S. D.)

Les équipements publics déconcentrés de l'Etat dits programmes sectoriels déconcentrés


(P.S.D.) concernant les programmes d'équipements inscrits à l'indicatif du wali dont
l'autorisation de programme par sous secteur de la nomenclature est notifiée par décision-
programme du ministre chargé des finances, conformément au programme annuel
d'équipement retenu par le Gouvernement.
Ne doivent être individualisés par le wali, au titre des programmes sectoriels
déconcentrés, que les projets ayant atteint une maturation suffisante permettant de
connaître un début de réalisation en cours d'année.

Pour cela, devront être connus et disponibles :

· le terrain d'assiette de la construction ;


· les études et les éléments justifiant l'opportunité du projet
· l'évaluation du projet selon les résultats des études
· l'échéancier de réalisation et de paiement ;
· les résultats de l'appel d'offres ou des consultations de l'opération concern ée,
conformément à la réglementation des marchés publics.

N  .B  : Le montant de l'autorisation de programme à prévoir pour l'opération sera fixé


au vu des résultats de l'appel d'offres ou des consultations, ce qui signifie que cette
opération sera inscrite non pas au coût prévisionnel, mais au coût réel. Grâce au système
du coût réel, on arrive à établir une estimation exacte du coût de l'opération.

3. LES PLANS COMMUNAUX DE DÉVELOPPEMENT (PC.D.)

Le programme d'équipements publics relevant des plans communaux de développement


(P.C.D.) s'articule autour des actions prioritaires du développement. Il est établi par les
services compétents de la wilaya après avis des services techniques locaux concernés, et
réparti conformément à la loi par chapitre et par comm une au sein de la wilaya, en privilégiant les
communes les plus défavorisées, notamment dans les zones à promouvoir.
Les opérations d'équipements des plans communaux de développement font l'objet
d'une notification par le wali à l'Assemblée populaire communale pour mise en œuvre.

cours N°06: LES PROCÉDURES DE FINANCEMENT


Le financement d’un projet représente l'ensemble des moyens financiers mis à la
disposition des ordonnateurs et nécessaires à la couverture de l'opération inscrite.
' Les dépenses destinées aux opérations d'équipements publics s'inscrivent sous forme
d'autorisation de programme et s'exécutent à travers les crédits de paiement répartis
par secteur et fixés par la loi de finances.

1. LES AUTORISATIONS DE PROGRAMME (A. P.)

D'après l'article 6 de la loi n°90/21 du 15/8/1990 relative à la comptabilité publique, les


autorisations de programmes constituent la limite supérieure des dépenses que les ordonnateurs
sont autorisés à engager pour l'exécution des investissements planifiés. Par dérogation à la règle
de l'annualité budgétaire, elles demeurent valables sans limitation de durée jusqu'à ce qu'il soit
procédé à leur annulation.

C'est une autorisation donnée à l'ordonnateur d'engager, au fur et à mesure des besoins et
dès le départ s'il l'estime nécessaire, la totalité du coût d'une opération donnée même si cette
opération doit être réalisée en plusieurs années.
L'autorisation de programme n'est qu'un crédit d'engagement. Pour que la dépense puisse
être payée, il faut que l'ordonnateur dispose d'un crédit d'une nature différente, corollaire
obligatoire de l'autorisation de programme, et qu'on appelle crédits de paiement.

2. LES CREDITS DE PAIEMENT (C.P.)

D'après l'article 6 de la loi n°90/21 du 15/8/1990 relative à la comptabilité publique, les


crédits de paiement représentent les dotations annuelles susceptibles d'être ordonnancées,
mandatées ou payées pour la couverture des engagements contractés dans le cadre des
autorisations de programme correspondantes.

3. LA MISE EN PLACE DES AUTORISATIONS DE PROGRAMME ET DES


CRÉDITS DE PAIEMENT
La procédure de mise en place des autorisations de programme et des crédits de pai ement
diffère selon qu'il s'agit d'équipements publics centralisés dits programmes sectoriel s
centralisés (P.S.C.), d'équipements publics déconcentrés dits programmes sectoriels
déconcentrés (P.S.D.) ou des programmes d'équipements publics relevant des plans
communaux de développement (P.C.D.).

A. LES PROGRAMMES SECTORIELS CENTRALISES

Le financement des équipements publics centralisés donne lieu à la mise en place


d’autorisations de programmes et de crédits de paiements dans les conditions suivantes :

a. Les autorisations de programme

Conformément au programme annuel d'équipement retenu par le Gouvernement, les


programmes sectoriels centralisés sont notifiés annuellement par les services du
ministère chargé des finances aux ministres compétents, aux responsables des institutions
dotées de l'autonomie financière et Administrations spécialisées, par une décision indiquant
l'autorisation de programme répartie par sous secteur de la nomenclature couvrant le
programme neuf de l'année et les réajustements de coûts des programmes en cours de
réalisation. Cette décision de répartition fait ressortir en annexe les autorisations de pro-
me par projet, la consistance physique et/ou autres paramètres et indicateurs concernant
le programme neuf.
Dans la limite de la consistance physique annexée aux décisions-programmes, les
ministères procèdent à la notification des actions aux ordonnateurs placés sous leur tutelle.

b. Les crédits de paiement

Les crédits de paiement correspondants sont mis en place par voie de décision au
profit des ministres compétents, des responsables des institutions dotées de l'autonomie
financière et des Administrations spécialisées, selon les sous secteurs de classification
des investissements publics.
Dans la limite des crédits de paiement mis à leur disposition, le ministre compétent
procède par décision à la répartition des crédits de paiement qui lui sont notifiés, par
ordonnateur placé sous son autorité et par chapitre , quant aux responsables des institutions
dotées de l'autonomie financière et des Administrations spécialisées, ils procéder ont,
par décision, à la répartition des crédits de paiement, qui leur sont notifiés, par chap itre

B. LES PROGRAMMES SECTORIELS DECONCENTRES

Le financement des équipements publics déconcentrés dits programmes


sectoriels déconcentrés est réalisé par la mise en place d'autorisations de programme,
d'une part, et de crédits de paiement, d'autre part.

a. les autorisations de programme

Les programmes sectoriels déconcentrés concernant les programmes


d'équipements inscrits à l'indicatif du wali dont l'autorisation de programme, par sous
secteur de la nomenclature, est notifiée par décision-programme du ministre chargé
des finances conformément au programme annuel d'équipement retenu par le
Gouvernement. Cette décision fait ressortir en annexe la consistance physique du
programme retenu et/ou autres paramètres et indicateurs. Cette autorisation de
programme notifiée recouvre le programme neuf de l'année et le réajustement des coûts
des programmes en cours de réalisation.
La mise en œuvre des Décisions-programmes s'effectue par voie de décision du
wali.

b. les crédits de paiement

Les crédits de paiement sont affectés par le ministre chargé des finances aux
walis par sous secteur.
Le wali procède, par décision, à la répartition des crédits de paiement qui lui sont
notifiés.
C. LES PLANS COMMUNAUX DE DEVELOPPEMENT

Le financement des équipements publics relevant des plans communaux de


développement se matérialise par l'affectation d'autorisations de programme et de
crédits de paiement.
a. Les autorisations de programmes
Le programme des équipements publics relevant des plans communaux de développement
fait l'objet d'une autorisation de programme globale, par wilaya, notifiée par le ministre
chargé des finances après concertation avec le ministre chargé des collectivités territoriales.
Les opérations d'équipement de programmes communaux de développement font
l'objet d'une notification, par le wali à l'Assemblée populaire communale aux fins de mise
en œuvre.
b.les crédits de paiement

Les crédits de paiement destinés aux plans communaux de développement sont


notifiés de façon globale par voie de décision du ministre chargé des finances. Le wali, après
consultation des services compétents de la wilaya, assure la répartition de ces crédits
par chapitre et par commune, en tenant compte des orientations et priorités du plan de
développement.
Une fois établies les décisions d'inscription et de financement du projet de
travaux, le maître de l'ouvrage programmera, sur la base d'une autorisation de
programme, les études préalables à la réalisation de ces travaux.

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