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Pratiquer le commerce électronique avec les États-Unis

1. Introduction

L’univers Internet évolue vite, très vite. Avec lui, le commerce électronique (e-
commerce) , appelé aussi « en ligne » (on line), a connu un essor considérable ces dernières
années. Il permet aujourd’hui à n’importe quelle entreprise, quel que soit l’endroit où elle est
établie, de vendre ses biens ou ses services à travers le monde.
Nous allons, au sein de cette note, nous concentrer sur l’e-commerce américain : les lois
qui le régissent, les taxes et les règles fiscales qui s’y appliquent…

Mentionnons-le immédiatement, l’e-commerce et les règles qui l’entourent sont en


constante mutation et les États-Unis étudient actuellement de nombreux projets de loi qui, s’ils
sont approuvés, risquent de bouleverser quelque peu les pratiques en cours.

2. Éléments comptables et fiscaux

La taxe sur la valeur ajoutée (TVA) – Added Value Tax (AVT)

Cas d’achat à un vendeur américain via Internet - Importation


En principe, c'est l'entrée de biens dans l’U.E. qui est déterminante. Elle s'accompagne
du paiement simultané par l'importateur de la TVA (belge) et des droits d'entrée dans l'État
membre. Ainsi, il y a deux factures pour cette importation ; celle établie par le vendeur et celle
par l’Administration des Douanes et Accises (pour la TVA et les frais de douane).
Illustrons cela par un exemple : une société wallonne achète via Internet des
composants électriques aux États-Unis pour la somme de 14.000 €.
Au moment du dédouanement, la société belge reçoit la facture de l’Administration des
Douanes relative aux frais de douane (375 €) et à la TVA belge (2 940 €). La TVA à récupérer
porte tant sur le montant des composants que sur les frais de douane, à savoir 21 % de 14 375
€.

Cas de vente à un acheteur américain via Internet – Exportation


Pour les ventes à l’exportation, le vendeur assujetti est exempté de la TVA. La facture
adressée à l’acheteur américain ne reprend donc que la valeur de vente des biens ou services
fournis.

Les droits de douane

Lorsqu’une entreprise wallonne ou bruxelloise décide d’exporter ses produits en dehors


de l’Union européenne, des droits de douane s’appliquent lorsque les marchandises pénètrent
dans le pays non européen en question. L’importance de ces frais dépend de la catégorie à
laquelle appartiennent les produits exportés. Le site de la Commission européenne
(http://madb.europa.eu/madb/indexPubli.htm) permet de trouver très simplement le taux
adéquat en choisissant le pays dans lequel les biens sont exportés (ici, les États-Unis) et la
catégorie de biens concernés.
Ce site permet également de prendre connaissance d’une série de procédures et de formalités
qui concernent certains types de produits particuliers, d’obtenir des statistiques concernant la
quantité et la valeur de marchandises échangées entre deux pays pour une catégorie bien
précise ou encore d’en apprendre davantage concernant les éventuelles barrières au
commerce visant un certain pays ou un certain type de biens.

Le vendeur doit-il payer des impôts fédéraux aux États-Unis ?

Il existe plusieurs cas de figure :

 Le vendeur (en ligne) est une entreprise américaine (formée aux USA). Il est, alors,
soumis à l’impôt fédéral américain sur la totalité de ses revenus obtenus à travers le
monde (en ce compris les revenus provenant de la vente sur Internet).
 Le vendeur est une entreprise belge qui ne possède pas d’établissement permanent
(filiale, branche, succursale…) aux États-Unis. Il est, alors, dispensé du paiement de
tout impôt fédéral américain. En effet, grâce à la convention préventive de double
imposition, le vendeur devra payer ses impôts en Belgique sur la totalité de ses revenus
et nulle part ailleurs.
 Le vendeur est une entreprise belge qui possède au moins un établissement permanent
aux États-Unis. La société devra alors payer des impôts fédéraux américains sur la
partie des revenus qui peuvent être rattachés à cette présence permanente (sur le
territoire américain.

Notons qu’il n’est pas clair, à l’heure actuelle, si un simple site Internet constitue, à lui
seul, un établissement permanent. Si le serveur (sur lequel est stocké le site web) est basé
aux États-Unis, cela peut être un facteur indiquant une présence permanente. Si l'hôte du
serveur est situé aux USA, cela pourrait, en effet, suffire, et ce, en fonction des tâches que
l'hôte remplit pour le vendeur en ligne.

3. Éléments commerciaux

Règles, barrières et incitants au commerce

Il existe un certain nombre de règles, de barrières ou d’incitants au commerce en fonction


de la catégorie à laquelle appartiennent les biens et services que l’entreprise souhaite introduire
sur le marché américain. Comme énoncé ci-dessus dans le paragraphe relatif aux frais de
douane, la partie dédiée au « commerce » du site Internet de la Commission européenne
(http://madb.europa.eu/madb/indexPubli.htm) permet d’en prendre connaissance.
Protéger son entreprise et ses biens et/ou services de la concurrence et de la contrefaçon

De plus, il convient, pour toute entreprise désireuse de se protéger un tant soit peu de la
concurrence et/ou de la contrefaçon, de remplir quelques formalités auprès de l’Administration
américaine. Les principales protections sont les suivantes :

Le « Copyright »
Symbolisée par le fameux logo ©, cette protection couvre le travail d’auteur présenté
sous une forme d’expression tangible. Il existe 5 catégories de travaux tombant sous le couvert
du Copyright. Celles-ci sont les suivantes :
a. Les œuvres d’art (en 2 ou 3 dimensions).
b. Les photos, portraits, designs graphiques, dessins et toutes les autres formes
d’images.
c. Les chansons, musiques et enregistrements sonores de toutes sortes.
d. Les livres, publications et autres travaux écrits.
e. Les jeux, films, shows visuels et autres performances artistiques.
Si le produit exporté vers les États-Unis figure parmi une de ces classes, il convient de
l’enregistrer sur le site http://www.copyright.gov afin d’empêcher toute personne de le
reproduire et d’en tirer profit aux dépens de l’entreprise exportatrice.

Le « Trademark » (la marque déposée) ou « Servicemark » (le service déposé)


Il s’agit d’un mot, d’un nom, d’un symbole ou d’un dispositif permettant d’identifier et de
distinguer la provenance des biens et/ou services et de les distinguer de ceux de la
concurrence. C’est donc la marque qui est ici protégée et non le produit en lui-même. Les
symboles indiquant la présence d’une telle protection sont les suivants : ™ et ®. Les formalités
sont à compléter à cette adresse : http://www.uspto.gov/trademarks/index.jsp

Le « Patent » (le brevet)


Cette protection est un droit de propriété intellectuelle et concerne directement le produit
(l’invention) en lui-même. En effet, l’obtention d’un « patent » donne le droit à celui qui l’obtient
d’interdire à toute autre personne de produire, d’utiliser, d’offrir à la vente ou de vendre le
produit inventé sur tout territoire américain, et ce, pendant une durée de 20 ans à dater du jour
auquel la demande de brevet a été remplie. L’entreprise désireuse d’obtenir une telle prévention
doit remplir les formalités à l’adresse suivante : http://www.uspto.gov/patents/index.jsp

Remarque
Notons que ces trois types de protection, bien que très utiles pour toute entreprise
désireuse de se prémunir de la concurrence et/ou de la contrefaçon, obligent les nouvelles
entreprises entrant sur le marché américain à être très vigilantes afin de ne pas empiéter sur
certains droits préalablement conférés à d’autres organisations. Il est, dès lors, indispensable,
de vérifier la disponibilité et la légalité de tout packaging, produit ou service nouvellement
introduit à la vente aux États-Unis.

4. Éléments juridiques
Les commerçants américains qui possèdent une présence physique (physical presence
– magasin, filiale, etc.) sont opposés à l'actuelle inégalité qui les touche. En effet, ceux-ci ont
pour obligation de collecter une Sales and Use Tax (Taxe de vente et d’usage) alors que cette
collecte n'est pas obligatoire pour les vendeurs sur Internet.
Après avoir perdu des milliards de dollars de sales taxes (taxes de vente… qui , de facto, sont
des taxes d’achat puisqu’elles sont à la charge de l’acheteur !) chaque année, les États tentent
désormais de légiférer afin de forcer ces revendeurs Internet de collecter et de restituer à l’État
des taxes sur leurs ventes à des résidents d’États différents. Récemment, pas moins de trois
projets de loi ont été introduits au Congrès américain afin de permettre aux États d'imposer ces
taxes.

a. La situation actuelle

 Les commerces dits "physiques"

Parmi les 50 États que comptent les États-Unis, 45 prélèvent une Sales and Use Tax sur
tout bien ou service vendu sur leur territoire dont l’importance dépend de la catégorie à laquelle
appartient le bien ou service concerné, mais également de la Tax Rate de l’État spécifique dans
lequel on se trouve. Chaque État ayant sa propre classification des biens et services et ses
propres taux « taxatoires ». La plupart de ces États tiennent le vendeur pour responsable de la
collecte de la taxe qui est en moyenne entre 1 et 2%, mais est majorée selon les
gouvernements locaux (ville, comtés, communautés, townships…). La « sales tax » aux États-
Unis se situe dans une fourchette de 2,9% (Colorado) à 7,25% (Californie).
Notons que les 5 États à ne pas collecter de taxes sont : l’Alaska, le Delaware, le Montana, le
New Hampshire et l’Oregon.

 Exclusion de la State Tax pour les transactions en ligne où l’acheteur est


domicilié dans un État dans lequel le vendeur ne dispose pas de présence
physique

Conformément à une décision de la Cour Suprême des États-Unis datant de 1992 1, les
vendeurs (en ce compris les commerçants électroniques) doivent collecter des Sales and Use
Tax uniquement dans les Etats dans lesquels ils possèdent une présence physique. La Cour
Suprême a également décidé que seul le Congrès à le pouvoir de statuer afin de résoudre la
question et ce, en vertu de son autorité à réguler le commerce entre États conférée par le
Commerce Clause de la Constitution américaine. C’est ainsi que, depuis lors, les transactions
effectuées grâce à Internet échappent à tout prélèvement. À l’époque de la décision de la Cour
Suprême, l’e-commerce n’en était qu’à ses balbutiements et les montants concernés étaient par
conséquent minimes.

Voté par le Congrès en 1998 afin de favoriser la croissance d’Internet et les bénéfices
liés à l’économie digitale, l’Internet Tax Freedom Act (« ITFA ») interdit toute taxation sur les
ventes via Internet ainsi que sur les services qui en découlent (fournisseurs d’accès, services
de courrier électronique, messagerie instantanée, etc.). Elle exclut également toute taxe
discriminatoire qui traiterait le commerce en ligne de la même manière que le commerce
traditionnel (en magasin physique).
Le 1er novembre 2007, l’« Internet Tax Freedom Act Amendments Act of 2007 » est
adopté. Il étend les interdictions à l’encontre de nombreuses taxes discriminatoires sur le
commerce électronique jusqu’au 1er novembre 2014.

1
Quill Corp. vs. North Dakota, 504 U.S. 298 (1992).
 La non-taxation des services mobiles

Une autre proposition de loi supportant la non-taxation des services électroniques


mobiles est la Wireless Tax Fairness Act of 2013. Cette dernière interdirait aux Etats ou aux
gouvernements locaux d’imposer de nouvelles taxes discriminatoires à l’encontre des services
mobiles, des fournisseurs de services mobiles ou encore des biens de services mobiles (tels les
GSM, Smartphones, etc.) et ce, pour une durée de 5 ans.

 Les efforts entrepris pour simplifier les taux de taxation

Les États ont lancé un vaste programme d’uniformisation et de simplification du système


de taxation au travers du Streamlined Sales and Use Tax Agreement (SSUTA)2. Cette révision
a été approuvée par 44 États (auxquels s’ajoute le District de Columbia) parmi lesquels 24 ont
déjà entamé le processus. Une fois cette uniformisation unanimement adoptée, celle-ci sera
plus facilement promulguée par le Congrès et il sera beaucoup plus clair et aisé pour les
différents vendeurs d’identifier quelles sont les taxes à appliquer lors de la vente d’un bien ou
service à un client dans un Etat précis.

b. The Marketplace Fairness Act of 20133

Suite aux revenus perdus à cause de la non-taxation des transactions en ligne, de


nombreux États se sont fermement décidés à obtenir l’autorisation du Congrès de lever des
Sales and Use Tax sur les vendeurs en ligne étant basés « hors État ».

Le Marketplace Fairness Act of 2013 (« MFA ») autoriserait les États à réclamer aux
commerçants de collecter et de redistribuer des taxes sur des achats réalisés en ligne pour
lesquels le vendeur est situé dans un État différent de celui de l’acheteur (« remote sales ») et
dans lequel il ne possède pas de présence physique. Cela permettrait de prélever ces taxes
même lorsque le vendeur ne possède pas de présence physique dans l’État de la vente.

Le MFA adopte une règle identique qui autorise chaque État participant au SSUTA de
collecter et de redistribuer (à l’État de l’acheteur) des taxes pour ce type particulier de
transactions. Le MFA prévoit une exception qui exonère les vendeurs dont le chiffre d’affaires
sur le territoire américain n’a pas dépassé le million de dollars au cours de l’année précédente.
Les vendeurs remplissant cette condition ne devront donc pas prélever de taxes sur la vente de
biens ou services.

Le MFA constituerait un nouveau développement majeur dans les lois sur les taxes
d’État de vente et d’usage. Il a été approuvé par le Sénat américain et est en cours d’étude au
sein de la Chambre des Représentants. Bien que son approbation reste incertaine, le Président
Obama a, d’ores et déjà, marqué son soutien au projet de loi. Ses détracteurs dénoncent une
nouvelle taxe alors que ses supporters affirment qu’il s’agit simplement de faire appliquer une
taxe déjà existante.

L’influence des taxes américaines de vente et d'usage (« Sales and


Use Tax ») sur le commerce électronique
2
Un accord entre Etats pour la gestion et la collecte des sales and use tax.
3
S. 743. The Marketplace Fairness Act of 2013 a été voté au Sénat le 5 juin 2013.
Les commerçants américains qui possèdent une présence physique (physical presence
– magasin, filiale, etc.) sont opposés à l'actuelle inégalité qui les touche. En effet, ceux-ci ont
pour obligation de collecter une Sales and Use Tax alors que cette collecte n'est pas obligatoire
pour les vendeurs sur Internet.
Après avoir perdu des milliards de dollars de taxes chaque année, les États tentent désormais
de légiférer afin de forcer ces revendeurs Internet de collecter et de restituer à l’État des taxes
sur leurs ventes à des résidents d’États différents. Récemment, pas moins de trois projets de loi
ont été introduits au Congrès américain afin de permettre aux États d'imposer ces taxes.

A. La situation actuelle

 Les commerces dits "physiques"

Parmi les 50 États que comptent les États-Unis, 45 prélèvent une Sales and Use Tax sur
tout bien ou service vendu sur leur territoire dont l’importance dépend de la catégorie à laquelle
appartient le bien ou service concerné, mais également de la Tax Rate de l’État spécifique dans
lequel on se trouve. Chaque État ayant sa propre classification des biens et services et ses
propres taux « taxatoires ». La plupart de ces Etats tiennent le vendeur pour responsable de la
collecte de la taxe. Notons que les 5 États à ne pas collecter de taxes sont : l’Alaska, le
Delaware, le Montana, le New Hampshire et l’Oregon.

 Exclusion de la State Tax pour les transactions en ligne où l’acheteur est


domicilié dans un État dans lequel le vendeur ne dispose pas de présence
physique

Conformément à une décision de la Cour Suprême des États-Unis datant de 1992 4, les
vendeurs (en ce compris les commerçants électroniques) doivent collecter des Sales and Use
Tax uniquement dans les Etats dans lesquels ils possèdent une présence physique. La Cour
Suprême a également décidé que seul le Congrès à le pouvoir de statuer afin de résoudre la
question et ce, en vertu de son autorité à réguler le commerce entre États conférée par le
Commerce Clause de la Constitution américaine. C’est ainsi que, depuis lors, les transactions
effectuées grâce à Internet échappent à tout prélèvement. À l’époque de la décision de la Cour
Suprême, l’e-commerce n’en était qu’à ses balbutiements et les montants concernés, minimes.

Voté par le Congrès en 1998 afin de favoriser la croissance d’Internet et les bénéfices
liés à l’économie digitale, l’Internet Tax Freedom Act (« ITFA ») interdit toute taxation sur les
ventes via Internet ainsi que sur les services qui en découlent (fournisseurs d’accès, services
de courrier électronique, messagerie instantanée, etc.). Elle exclut également toute taxe
discriminatoire qui traiterait le commerce en ligne de la même manière que le commerce
traditionnel (en magasin physique).
Le 1er novembre 2007, l’« Internet Tax Freedom Act Amendments Act of 2007 » est
adopté. Il étend les interdictions à l’encontre de nombreuses taxes discriminatoires sur le
commerce électronique jusqu’au 1er novembre 2014.

 La non-taxation des services mobiles

4
Quill Corp. v. North Dakota, 504 U.S. 298 (1992).
Une autre proposition de loi supportant la non-taxation des services électroniques
mobiles est la Wireless Tax Fairness Act of 2013. Cette dernière interdirait aux Etats ou aux
gouvernements locaux d’imposer de nouvelles taxes discriminatoires à l’encontre des services
mobiles, des fournisseurs de services mobiles ou encore des biens de services mobiles (tels les
GSM, Smartphones, etc.) et ce, pour une durée de 5 ans.

 Les efforts entrepris pour simplifier les taux de taxation

Les États ont lancé un vaste programme d’uniformisation et de simplification du système


de taxation au travers du Streamlined Sales and Use Tax Agreement (SSUTA)5. Cette révision
a été approuvée par 44 États (auxquels s’ajoute le District de Columbia) parmi lesquels 24 ont
déjà entamé le processus. Une fois cette uniformisation unanimement adoptée, celle-ci sera
plus facilement promulguée par le Congrès et il sera beaucoup plus clair et aisé pour les
différents vendeurs d’identifier quelles sont les taxes à appliquer lors de la vente d’un bien ou
service à un client dans un Etat précis.

B. The Marketplace Fairness Act of 20136

Suite aux revenus perdus à cause de la non-taxation des transactions en ligne, de


nombreux États se sont fermement décidés à obtenir l’autorisation du Congrès de lever des
Sales and Use Tax sur les vendeurs en ligne étant basés « hors État ».

Le Marketplace Fairness Act of 2013 (« MFA ») autoriserait les États à réclamer aux
commerçants de collecter et de redistribuer des taxes sur des achats réalisés en ligne pour
lesquels le vendeur est situé dans un État différent de celui de l’acheteur (« remote sales ») et
dans lequel il ne possède pas de présence physique. Cela permettrait de prélever ces taxes
même lorsque le vendeur ne possède pas de présence physique dans l’État de la vente.

Le MFA adopte une règle identique qui autorise chaque État participant au SSUTA de
collecter et de redistribuer (à l’État de l’acheteur) des taxes pour ce type particulier de
transactions. Le MFA prévoit une exception qui exonère les vendeurs dont le chiffre d’affaires
sur le territoire américain n’a pas dépassé le million de dollars au cours de l’année précédente.
Les vendeurs remplissant cette condition ne devront donc pas prélever de taxes sur la vente de
biens ou services.

Le MFA constituerait un nouveau développement majeur dans les lois sur les taxes
d’État de vente et d’usage. Il a été approuvé par le Sénat américain et est en cours d’étude au
sein de la Chambre des Représentants. Bien que son approbation reste incertaine, le Président
Obama a d’ores et déjà marqué son soutien au projet de loi. Ses détracteurs dénoncent une
nouvelle taxe alors que ses supporters affirment qu’il s’agit simplement de faire appliquer une
taxe déjà existante.

C. La législation et les conventions fiscales récentes aux États-Unis

D’importantes législations fiscales américaines et conventions internationales ont


récemment été proposées, adoptées et ont affecté les sociétés belges, les institutions
financières belges ainsi que les individus disposant de la double nationalité belgo-américaine.

5
Un accord entre Etats pour la gestion et la collecte des sales and use taxes.
6
S. 743. The Marketplace Fairness Act of 2013 a été voté au Sénat le 5 juin 2013.
Les questions soulevées par la législation et les conventions sont :

 Quel sera l’impact de la collecte de Sales and Use Tax si le MFA et le SSUTA
sont adoptés ?

 Quel sera l’impact des taxes de vente et d’usage sur la TVA et sur les droits de
douane belges ?

 Est-ce que la vente de biens aux États-Unis via Internet par des entreprises
belges crée, pour ces sociétés, un « établissement stable » aux États-Unis
soumis aux lois fiscales américaines ?

 Quelles sont les exigences en terme de déclaration aux autorités de la Foreign


Bank and Financial Accounts (FBAR) pour les citoyens et entités américains – ce
qui inclut les individus détenteurs de la double nationalité belgo-américaine ainsi
que les sociétés belges possédant « un établissement stable » aux États-Unis ?

 Quelles sont les exigences en terme de déclaration pour les banques belges, les
institutions financières et les individus régis par l’U.S. Foreign Account Tax
Compliance Act (FATCA) ?

Stay tuned… comme on dit !

Août 2013

Bernard Geenen - AEC en poste à Washington – awexdc@gmail.com


David Tihon, Stagiaire – Etudiant HEC-Ulg
Diana Herkowitz – DH Tax Consulting, LLC – Rockville, Maryland
diana@dhtaxconsulting.com Tél. : 240-753-2647 (F – EN – D)

Sources

Atkinson, R.D., & Scott, A. (2013). À Policymaker’s Guide to Internet Tax. En ligne sur le site de
The Information Technology & Innovation Foundation http://www2.itif.org/2013-policymakers-
guide-Internet-tax.pdf

Castro, D. (2012). Create a Fair and Simple Tax for E-Commerce. En ligne sur le site de The
Information Technology & Innovation Foundation http://www.itif.org/files/2012-ecommerce-
sales-tax.pdf
European Commission. (2013). Exporting from the EU – what you need to know. En ligne
http://madb.europa.eu/madb/indexPubli.htm

Kelly, H. (2013). Internet sales tax: What you'll pay, and when. En ligne
http://www.cnn.com/2013/05/06/tech/web/Internet-sales-tax

The Economist. (2013). E-commerce: Click and pay. En ligne


http://www.economist.com/news/united-states/21575785-both-parties-are-getting-keener-tax-
sales-Internet-click-and-pay

Wery, E., & Wise, A.N. (2011). Doing Business in the USA: A « Bullet Point » Guide for Belgian
Business People. En ligne http://brussels-usa.com/wp-content/uploads/Doing-business-in-the-
USA1.pdf
Table des matières

1. INTRODUCTION 1

2. ELÉMENTS COMPTABLES ET FISCAUX 1


LA TAXE SUR LA VALEUR AJOUTÉE (TVA) – ADDED VALUE TAX (AVT) 1
CAS D’ACHAT À UN VENDEUR AMÉRICAIN (IMPORTATION) VIA INTERNET 1
CAS DE VENTE À UN ACHETEUR AMÉRICAIN (EXPORTATION) VIA INTERNET 1
LES DROITS DE DOUANES 1
LE VENDEUR DOIT-IL PAYER DES IMPÔTS FÉDÉRAUX AUX ETATS-UNIS ? 2

3. ELÉMENTS COMMERCIAUX 2
RÈGLES, BARRIÈRES ET INCITANTS AU COMMERCE 2
PROTÉGER SON ENTREPRISE ET SES BIENS ET/OU SERVICES DE LA CONCURRENCE ET DE LA
CONTREFAÇON 3
LE « COPYRIGHT » 3
LE « TRADEMARK » (LA MARQUE DÉPOSÉE) OU « SERVICEMARK » (LE SERVICE DÉPOSÉ) 3
LE « PATENT » (LE BREVET) 3
REMARQUE 3

4. ELÉMENTS JURIDIQUES 4
A. LA SITUATION ACTUELLE 4
· LES COMMERCES DITS "PHYSIQUES" 4
· EXCLUSION DE LA STATE TAX POUR LES TRANSACTIONS EN LIGNE OÙ L’ACHETEUR EST DOMICILIÉ
DANS UN ETAT DANS LEQUEL LE VENDEUR NE DISPOSE PAS DE PRÉSENCE PHYSIQUE 4
· LA NON-TAXATION DES SERVICES MOBILES 5
· LES EFFORTS ENTREPRIS POUR SIMPLIFIER LES TAUX DE TAXATION 5
B. THE MARKETPLACE FAIRNESS ACT OF 2013 5
C. LA LÉGISLATION ET LES TRAITÉS FISCAUX RÉCENTS AUX ETATS-UNIS 6

SOURCES 7

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