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CM1 – 02/09 – INTRODUCTION A LA GESTION

Les objectifs du cours d’introduction à la gestion.

1. Appréhender les fondamentaux de la gestion et du management.

- Rendre accessible la complexité de ces thèmes.


- Apporter une contribution.

2. Préparer les étudiants.

- Réussites des étudiants.


- A travailler dans les entreprises et les organisations comme acteur de la gestion.
- Info sur la vie des entreprises et des organisations.

3. Acquérir des connaissances et de repères en gestion et management.

- Contexte de la gestion et du management.


- Concepts et notions clés.
- Grandes fonctions des entreprises.

4. Apporter les témoignages de P. COLIN (finance + Prod) et M. VACHON (marketing)


combinant et conciliant :

- Approche académique.
- Témoignages de nos pratiques.

 A nous d’exercer notre esprit critique ( + et - ), il n’y a pas de vérité définitive.

Les modalités de mise en œuvre.

- 24h de CM.
- 5 Séances de TD de 2h tous les 15 jours.

Les modalités d’examens.

- Une évaluation finale : 1 QCM de 40 questions.


- 1 note de contrôle continu obtenue en TD.

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Les connaissances repères sur les fondamentaux de la gestion et du management.

1. Gestion et management.

 Idée 1 : L’entrepreneur administre, la gestion est à l’origine de l’administration des


entreprises (Fayol 1916) : il prévoit, il organise, il commande, il coordonne et il
contrôle.

 Idée 2 : La proximité entre gestion et management se trouve dans la conduite des
organisations.

 Idée 3 : La gestion au sens d’administration des entreprises bascule historiquement


vers le management des entreprises quand le dirigeant n’est plus l’entrepreneur
propriétaire du capital (Schumpeter) mais le manager (Chandler) qui travaille pour les
actionnaires.

De Schumpeter…

- L’entrepreneur schumpetérien utilise les nouvelles technologies, qui accompagne


l’innovation.

1. L’innovation soutient la croissance à long terme du capitalisme


2. Croissance cyclique
3. Les cycles causés par des vagues d’innovations
4. La transition entre vagues = Destruction créatrice 
5. L’entrepreneur joue un rôle majeur lors de cette transition

Le rôle de l’entrepreneur schumpetérien : il réforme la production en exploitant une


invention, il met en place une nouvelle méthode de production d’une marchandise
ancienne.
- Faire du neuf avec du vieux

Un changement majeur à la fin du XIXème siècle.

 Des compagnies de diligences locales aux grandes compagnies de chemin de fer qui
relient les États-Unis d’est en ouest.

 Une entreprise avec un entrepreneur et des employés vers une compagnie avec de
nombreux actionnaires et des représentants locaux pour diriger certains aspects de
l’activité.

On parle de management après cette transition, le manager reçoit la confiance des


actionnaires.

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… à Chandler.

- La main visible du manager ( 1977 ). Ce n’est plus l’entrepreneur qui gère l’entreprise
mais ce sont les managers qui prennent en charge les fonctions d’administration de
l’entreprise.

 Première conséquence : Le manager émerge dans ce contexte ou les marchés et les


entreprises grossissent, amenant les actionnaires à se regrouper pour pouvoir réunir
les ressources nécessaires pour appréhender ces enjeux de taille.

 Deuxième conséquence : Les fonctions de l’entrepreneur sont distribuées entre


différentes fonctions et professions.

- Clients & marché  aval Marketing


- Fournisseurs & marché amont  Achats
- Financeurs  Finances
- Ressources humaines  GRH

 Troisième conséquence : Dissociation de la propriété actionnaire, (shareholder) & du


contrôle (manager).

 Quatrième conséquence : L’entreprise, nœud d’interaction entre les parties


prenantes (stakeholders).

- Salariés, clients, fournisseurs, états, collectivités locales, associations, ONG …

Pour Schumpeter c’est le « crépuscule de l’entrepreneur », les actionnaires et les


managers salariés ayant une aversion certaine au risque selon lui.

 Les grandes fonctions du management ou de la gestion d’aujourd’hui sur lesquelles


se concentrera le cours d’introduction à la gestion :

- La finance et la gestion (comptabilités).


- La production.
- Le marketing.
- Les ressources humaines.

 Et comment définir le management aujourd’hui ?

- C’est la mobilisation du pilotage de moyens et des ressources au service de finalités


ou d’objectifs (CT, MT, LT).

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 Le management pour Peter DRUCKER – 1954 « La pratique de la direction des


entreprises » a six objectifs à satisfaire :

1. Définir la mission de son entité.


2. Fixer des objectifs clairs pour les équipes.
3. Analyser et organiser le travail pour créer un sentiment de satisfaction chez le
personnel.
4. Informer et écouter ses employés.
5. Évaluer les résultats au moyen de normes spécifiques.
6. Former ses collaborateurs en permanence.

2. Contexte de la pratique de la gestion et du management.

Quatre points clés éclairants de ce qui se passe et impacte les entreprises et les organisations
et tout particulièrement la gestion et le management :

1. L’Entrée dans une ère de révolution technologique multidimensionnelle dont nous ne


percevons que le début des impacts. -> « Déqualification, repolarisation d’activités,
déclin de certains métiers, relégation d’une partie de la population » Philippe
Dessertine.

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2. Une rupture dans la dynamique de libre échange dans un contexte où même les
TPE organisent leurs activités à l’échelle du monde.
 Le retour des droits de douane, de leur instabilité et des formalités douanières
représentant une difficulté.

Avant 1838 : Des siècles de protectionisme.

1838 à 1880 : Vague libre-échangiste ( abolition des corn-laws ).

1880 à 1930 : Protectionisme modéré.

1930 à 1945 : Protectionisme accru jusqu'à l'effondrement du commerce.

1945 à 2008 : Le libre-échange se reconstruit jusqu'à devrnir excessif.

2008 à 2014 : Retour des tendances protectionnistes entre zones de libre-échange.

Depuis 2016 : Protectionisme accru et instabilité des règles d'échanges ( élection de Trump ).

3. Les normalisations toujours plus nombreuses, facteurs de différentiation ou de


perte de compétitivité selon les cas.

Exemples :
- Normes ISO, certifications… qui concernent soit des secteurs d’activité ou des
domaines plus transversaux comme le développement durable.
- Le RGPD, impose à toutes les entreprises ayant des données de clients, d’avoir de
bonnes pratiques envers celles-ci. Mise en œuvre obligatoire depuis mai 2018.
- Prévention des risques, qui concernent tous les secteurs d’activité.

Les documents de référence :

- Règlements -> Application obligatoire.


- Normes -> Règles du jeu volontaires définies par consensus entre l’ensemble des
acteurs du marché. 22 754 normes ISO ( 1500 et 2000 normes chaque année ).
- Standards -> Spécifications établies par un groupe d’acteurs restreint ( consortium,
forum…)

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4. La digitalisation des entreprises et des marchés accélère la quête de l’agilité et


renforce la prise en compte des attentes des parties prenantes.

- La facilité de communiquer et d’interagir nous amène à prendre de plus en plus en


compte nos parties prenantes (Forums, avis…).
- Elle renforce les contacts et la dématérialisation et impose le dialogue.
- Le management des parties prenantes devient un enjeu majeur avec une classe
moyenne mondiale de plus en plus sensible à la prise en compte de ses
préoccupations par les entreprises.

3. Entreprise et organisation.

- Entreprise selon l’INSEE : Toute unité légale, personne physique ou personne morale
qui jouissant d’une autonomie de décision, produit des biens et des services
marchands.

 Organisation publique, privée, association, coopérative (Pas de subordination, c’est


un fonctionnement différent).

o Des buts différents : Lucratifs ou non.


o Utilité publique ou non.
o Des ressources privées ou publiques : des ventes aux impôts ou cotisations.

Définition : « Dans une corporation, les parties prenantes sont des individus et des
groupements qui contribuent, volontairement ou non, à la capacité de créer de la valeur et
de l’activité et qui en sont ses bénéficiaires potentiels et/ou en assument les risques ».

1963 – Standford Research Institute


Freeman en 1984 a installé le concept de Stake holders.

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4. Parties prenantes devenues incontournables.

La prise en compte des parties prenantes questionne la finalité des entreprises :

- L’entreprise existe-t-elle uniquement dans le but de créer de la richesse pour ses


actionnaires, les dirigeants doivent-ils prendre en compte également les intérêts des
autres parties prenantes (salariés, fournisseurs, clients par exemple) et de la société
dans son ensemble ?

 Dans ce contexte a notamment émergé la notion de RSE. Responsabilité sociale et


environnementale.

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Module 1 : Comptabilité, Finance, Contrôle de Gestion.

1. Comprendre le rôle de la comptabilité.

- La comptabilité est une invention ancienne mais qui ne cesse d’évoluer.

 La découverte des premiers jetons d’argile (calculi) -3000 a.v J.C.


Origine sumérienne.

 Puis la découverte des tablettes d’argile.


Partie simple, tout écriture est inscrite sur un seul document ( compte ).
Origine sumérienne.

- Des traces de comptabilité primitive dans de nombreuses civilisations de


Mésopotamie, d’Égypte, de Grèce mais également au Pérou.

- Georges IFRAH (1994) fait référence à « De multiples encoches retrouvées sur les
parois rocheuses ».

Aux origines de la partie simple et de la comptabilité deux objectifs majeurs :

- Soutenir la mémoire.
- Lister des possessions mais aussi des sorties et des entrées.

Émergence de la partie double : Lucas PACIOLI (1445 – 1514) : Franciscain, mathématicien &
régisseur. Il est nécessaire de bien enregistrer & conserver les flux monétaires entre
monastères.

Toute écriture du journal est inscrite au débit d’un compte & au crédit d’un autre
compte. Analogie avec la balance du banquier.

Débit Crédit
Intérêt de la partie double

1. Vérification - Débit = Crédit


2. Traçabilité - Crédit  Débit ou Débit  Crédit
3. Explication de la relation flux/stock

J’ai 100$ sur mon compte en banque (débit = actif, stock) parce que j’ai vendu (crédit =
produit, flux) un objet. Enrichissement +100$  Revenu 100$.

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Comptabilité générale.

- Saisie des données d’après leur nature et vers la détermination, mesure des flux
externes.
- Donne les résultats globaux de l’entreprise après la clôture des comptes.
- Décrit les situations actives et passives à un moment donné.
- Obligations juridique et fiscale.

1ere distinction entre comptabilité générale et comptabilité analytique.

Comptabilité générale Comptabilité analytique

Saisie des données d’après leur nature et


vers la détermination, mesure des flux
Analyse les résultats et fait apparaitre les
externes.
éléments qui le constituent.
Donne les résultats globaux de l’entreprise
Fournit des bases pour faire des prévisions
après la clôture des comptes.
de charges et des produits.
Décrit les situations actives et passives à un
Donne des informations pour piloter
moment donné.
activement l’entreprise et assurer le
contrôle des flux internes et externes.
Obligations juridiques et fiscales.

Exercice : Période durant laquelle se déroule la comptabilité. Se termine par la clôture des
comptes.

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2ème distinction entre comptabilité légale et comptabilité de gestion

Cette distinction ou cette approche se substitue à la précédente pour proposer une


structuration différente de la production comptable.

Domaines d’intervention de la Travaux à effectuer


comptabilité légale ou financière
Comptabilité générale - Saisie, contrôle et enregistrement des
informations.
- Établissement des documents de synthèse.
- Contrôle des comptes.
Comptabilité auxiliaires Enregistrement, suivi et contrôle des opérations en
lien avec :
- Les clients.
- Les fournisseurs.
- Les établissements financiers.
Comptabilité de la paie - Établissement des bulles de paie
- Saisie, contrôle et enregistrement des
opérations de paie.
- Relation avec les organismes sociaux.

Fiscalité - Établissement et enregistrement des


déclarations fiscales.
- Relation avec les services fiscaux et le service
public.

Types de comptabilité de gestion Fonctions


Comptabilité analytique - Analyse des charges d’exploitation
- Calculs des couts par secteurs d’activité, par
produits, par marchés
- Analyse du processus de production
- Appréciation des résultats déterminés par la
comptabilité légale
Comptabilité financière - Détermination et analyse des besoins dès
l’entreprise en matière de financement.
- Contrôle de l’affectation de l’utilisation de
l’entreprise.
- Diagnostic de la santé financière de
l’entreprise.
Comptabilité budgétaire - Organisation des prévisions en matière de
couts et de recettes (établissement des
budgets prévisionnels) par des centres
d’activités.
- Chiffrage de l’ensemble des prévisions.

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La comptabilité légale.

Elle va permettre d’établir des déclarations auprès de l’administration fiscale (liste non
exhaustive) et de permettre à cette dernière d’assurer le contrôle et la bonne perception des
taxes et impôts :

- Déclaration de TVA : Déclaration de la TVA collectée (clients) et de la TVA payée


(fournisseurs) et règlement de la différence.
- Déclaration d’impôts.
- Liasse fiscale à la clôture de l’exercice : à la fin de l’exercice l’entreprise va devoir
remplir une liasse de documents.

Plan comptable Général (2007), Art. 120-1

« La comptabilité est un système d’organisation de l’information financière permettant de


saisir, classer, enregistrer des données de base chiffrées et présenter des états reflétant une
image fidèle du patrimoine, de la situation financière et du résultat de l’entité à la date de
clôture ».

Classe 1 : Comptes de capitaux.


Classe 2 : Comptes d’immobilisation.
Classe 3 : Comptes de stocks et d’en cours.
Classe 4 : Comptes de tiers.
Classe 5 : Comptes financiers.
Classe 6 : Comptes de charges.
Classe 7 : Comptes produits.
Classe 8 : Comptes spéciaux.

CF  : Aubanel

La comptabilité générale va enregistrer des flux qui seront classés à l’aide du plan comptable
et permettre de produire des documents comptables :

- Le journal ou le livre journal : Il enregistre toutes les opérations dans l’ordre


chronologique.
- Le grand livre : il enregistre toutes les opérations par compte.

 Version papier ou électronique.

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La comptabilité générale les comptes en T

Le journal et le grand livre.

- Soit concrètement générées par les mêmes écritures.


- On utilise aujourd’hui des logiciels de comptabilité.
- On saisit les écritures et le logiciel génère le journal et le grand livre.
- Avant l’information, il fallait tenir en version papier les deux et en deux exemplaires.

Les écritures saisies dans le journal seront la base des informations traitées dans la
comptabilité générale et permettront d’établir les autres documents comptables,
notamment les documents de synthèse comme le bilan et le compte de résultats.

Ratios
et
coûts.

Documents de synthèse
( données annuelles ).

Le journal
(écriture quotideinnes odre chronologique )
et le Grand Livre
(écriture quotideinnes par comptes )

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Les deux principaux documents de synthèse.

1. Le bilan

Ce sont les emplois,


Ce sont les ressources
c’est à dire
ACTIFS / EMPLOIS PASSIF / RESSOURCES qui vont pour voir etre
l’affectation des
affectées aux emplois.
ressources

Le capital : L’argent
Des stocks de Des liquidités à la Les dettes mis dans l’entreprise
Des locaux industriels
marchandise banque fournisseurs. par les actionnaires ou
associés.

Le bilan va témoigner du patrimoine de l’entreprise , il va donner aussi des informations sur


la part qui est immobilisée ( batiments, machines ).

Et sur la part qui est liquide ( argent à la banque ).

Deux règles immuables :

- Le montant des ressources est toujours égal au montant des emplois.


- Tout nouvel emploi doit correspondre soit à une nouvelle ressource, soit à la
réutilisation d’un emploi précédent.

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Le bilan

PASSIF /
ACTIF / EMPLOIS
RESSOURCES

ACTIF CAPITAUX
CIRCULANT EXIGIBILITÉ
PROPRES
LIQUIDITÉ

DISPONIBILITÉS DETTES

ACTIF PASSIF
1. Actif immobilisé 1. Capitaux propres
• Immobilisations • Capital social
incorporelles • Réserves
• Immobilisations corporelles • Résultat net
• Immobilisations financières 2. Dettes
2. Actif circulant  Dettes financières
 Stocks  Dettes fournisseurs
 Autres créances  Autres dettes fiscales et
3. Disponibilités sociales
 Banque

ACTIF PASSIF
Immobilisé
Capitaux propres Dettes
Circulant
Bâtiments
Apports des Banque (découvert)
Machines Pièces détachées
actionnaires Dettes fournisseurs
Brevet Créances clients
Emprunt
Actions

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Études de cas : Luxe Time

- Entreprise de montres créée par Matthieu, Franck et Pascal.


- Apports : Matthieu : 80 000€, Franck et Pascal 50 00€ chacun.
- Matthieu apporte une voiture en nature, un ordinateur portable 30 000€ et une
dette de 10 000€.
- Les 180 000€ sont déposés à la banque le 2 janvier, la banque délivre une attestation
de blocage dont les associées auront besoins pour créer la société.
- Dès le 16 janvier la société achète les premières pièces. Le montant des achats est de
80 000€. Ainsi que le matériel pour assembler les montres pour 30 000€ le 20 janvier.

Consigne : Réaliser le tableau des apports et le bilan en date du 31/01.

Tableau des apports :

Apports Matthieu Franck Pascal


Immobilisations incorporelles
Immobilisations corporelles 30 000
Immobilisations financières
Stocks
Créances
Disponibilités 80 000 50 000 50 000
Dettes - 10 000
Apport net 100 000 50 000 50 000

Nombres d’actions et valeur nominale :

- Si j’ai un capital de 200 000€ et que je détermine qu’à la création de l’entreprise la


valeur nominale d’une caution est de 200€.

o Nombre total d’actions : 200 000€/200€ = 1000 actions.


o Matthieu 50% des actions soit 500 actions les autres 250 actions.

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Bilan du départ :

ACTIF PASSIF
ACTIF IMMOBILISÉ CAPITAUX PROPRES
Immobilisations incorporelles - Capital social 200 000
Immobilisation corporelles 30 000 Réserves -
Immobilisations financières - Résultat net -

ACTIF CIRCULANT DETTES


Stocks - Dettes financières 10 000
Autres créances - Dettes fournisseurs -
Autres dettes fiscales et sociales -
DISPONIBLITÉS
Banque 180 000
TOTAL ACTIF : 210 000€ TOTAL PASSIF : 210 000€

Second bilan (31/01) :

ACTIF PASSIF
ACTIF IMMOBILISÉ CAPITAUX PROPRES
Immobilisations incorporelles - Capital social 200 000
Immobilisation corporelles 60 000 Réserves -
Immobilisations financières - Résultat net -

ACTIF CIRCULANT DETTES


Stocks 80 000 Dettes financières -
Autres créances - Dettes fournisseurs 90 000
Autres dettes fiscales et sociales -
DISPONIBLITÉS
Banque 150 000
TOTAL ACTIF : 290 000€ TOTAL PASSIF : 290 000€

Distinctions importantes :

- Bien mesurer la différence dans le bilan entre les achats réglés immédiatement et les
achats réglés en différé. Les dettes fournisseurs existent entre le moment ou la
facture a été reçue et le moment où elles ont été payées.
- De même pour les créances clients : elles existent tant qu’un client n’a pas encore
payé la totalité de ce qu’il doit à l’entreprise.

Les définitions financières et juridiques du bilan :

- Financière - À droite, le bilan présente les ressources à disposition de l’entreprise. À


gauche, le bain présente l’utilisation qui est faite de ces ressources.

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- Juridique - Le bilan à une date donnée, présente :

o À droite les dettes de l’entreprise vis-à-vis des actionnaires et les dettes vis-à-
vis des tiers.
o À gauche c’est le patrimoine de l’entreprise qui est recensé, les biens
matériels et immatériels qu‘elle possède (bâtiments , machines, brevets…)
ainsi que les créances clients.

La trésorerie :

- Elle est la résultante des flux du bilan.


- Le survie à court terme de l’entreprise dépend de la trésorerie puisque c’est grâce à
elle que l’on peut régler les dettes arrivées à échéance.
- La trésorerie en fin de période = Trésorerie initiale + Encaissement de la période – Décaissement de la période.

Si nous avons en banque en début de période :

- 17 000€ sur les comptes en banque.


- 2 500€ en caisse.

Nous avons encaissé 485 600€ et payé 452 000€, quelle est la trésorerie en fin de période ?

17 000 + 2500 + 485 600 – 452 000 = 53 100€

Les entreprises voient au cours de l’exercice varier leurs stocks :

- De marchandises en fonctions de leurs achats et de leurs consommations.


- De biens et de produits en fonction de leur production et de leurs ventes.

 Le stock final = stock initial + achats – consommations.


 Le stock final = stock initial + produits fabriqués – produits vendus (entreprises
industrielles).
 La variation de stock = stock initial – stock final.

2. Le compte de résultat.

- Il fait apparaitre les charges et les produits qui résultent de la période écoulée
(l’exercice).
- Les charges correspondent à toutes les opérations qui ont appauvrie l’entreprise.
- Les produits témoignent de toutes les opérations qui ont enrichies l’entreprise.
- Les produits – Les charges = le résultat de l’entreprise.

 Si charge < produits alors le résultat est un bénéfice sinon c’est une perte.

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Le compte de résultat

Charges
Produits
Résultat

Présentation du compte de résultat :

Le compte de résultat est toujours présenté en liste par thèmes :

1. Les activités d’exploitation : elles concernent les produits et les charges générés par
l’activité de l’entreprise, la production, la commercialisation et la distribution des
biens et des services de l’entreprise.
2. Les activités financières : il s’agit des opérations de placement et de financement de
l’entreprise.
3. Les activités exceptionnelles : elles regroupent tout ce qui n’est pas lié à
l’exploitation (PV ou MV sur cession d’immobilisation…) : exemple camionnette
utilisée lors de la vente de pizza revendre 600 pour s’en débarrasser

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Exploitation Financier Exceptionnel


Loyers x
Salaires x
Dividendes reçus x
Perte de change x
Matières premières x
Dotations aux amortissements x
Intérêts payés x
Plus-value sur cession d’actif x
Vente produits finis x
Revente déchets valorisables x
Variation des stocks x

Les immobilisations se distinguent des charges :

- Une charge correspond à une consommation immédiate de biens ou de services. Une


charge est imputée immédiatement à l’exercice en cours.
- Une immobilisation servira à l’entreprise sur une plus longue période que l’exercice
en cours.

Les amortissements :

- L’amortissement est la constatation de la perte de valeur des immobilisations liée à


l’usure et au vieillissement.
- Grâce aux amortissements la valeur comptable des immobilisations baisse au fur et à
mesure du temps qui passe.
- La durée et le montant des amortissements des immobilisations dépendent de la
nature des immobilisations (un ordinateur s’amortit plus rapidement qu’un
bâtiment).
- La durée des amortissements est régie par le PCG art 332-1.
- Les amortissements peuvent être linéaires ou dégressifs.

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Mise en pratique – Dotations aux amortissement (DAA).

1. Achat d’un bien d’une valeur de 10 fin juin 2016.


2. Fin d’exercice fin décembre.
3. Amortissement linéaire sur 5 ans (taux annuel d’amortissement 1/5 soit 20%).

 DAA de 2 par exercice (sauf 2016 et 2021)

TABELAU D’AMORTISSEMENT

EXERCICE VALEUR DURÉE DAA VALEUR NETTE


HISTORIQUE D’AMORTISSEMENT COMPTABLE
2016 10 6 MOIS 1 9
2017 9 12 MOIS 2 7
2018 7 12 MOIS 2 5
2019 5 12 MOIS 2 3
2020 3 12 MOIS 2 1
2021 1 6 MOIS 1 0

Articulation compte résultat et bilan.

En cas d’exercice bénéficiaire le En cas d’exercice déficitaire


patrimoine de l’entreprise augmente. le patrimoine de l’entreprise s’appauvrit.

Les soldes intermédiaires de gestion (SIG).


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CM1 – 02/09 – INTRODUCTION A LA GESTION

- L’analyse des SIG va permettre l’analyse de la formation du résultat de l’entreprise.


- Les SIG vont aussi faciliter la comparaison des entreprises du point de vue des
performances économiques.

M arge com m erciale.

Producti on de l'exercice.

Valeur ajoutée

Exédent Brut d'exploitation.

Résultats d'exploitation.

Résultats courant avant im pôts.

Résultats net com ptable.

2. Découvrir les enjeux de la finance pour les entreprises.

- Quels sont-ils ?
- Quels sont les besoins que la finance peut pourvoir ?

- Les enjeux et besoins sont essentiellement :

 Générer et gérer des flux de cash.

 Piloter et gérer la trésorerie de l’entreprise.


 Produire et maitriser les flux financiers qui irriguent toutes les
composantes de l’entreprise.

 Financer les investissements.

 Terme très utilisé dans la culture managériale et gestionnaire.


- « Investir » c’est doter l’entreprise d’un capital fixe de production et
de commercialisation. Petre de souplesse financière pour saisir de
nouvelles opportunités.
- « Investir » est une décision importante qui engage l’entreprise sur
une longue période.

Définition d’investissement :
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CM1 – 02/09 – INTRODUCTION A LA GESTION

- C’est le choix de l’affectation de ressources à un projet industriel, commercial ou


financier en vue d’en retirer un supplément de profit. C’est un pari sur l’avenir,
traduisant à la fois d’un risque mais aussi d’une certaine confiance qui entraine des
dépenses actuelles certaines et des gains futurs incertains.

- Pour le comptable l’investissement est une immobilisation productive ou non.

- Pour le financier l’investissement est une immobilisation de capital qui doit produire
des revenus à long terme fiances par des capitaux permanant (emprunt ou propres).

Financer les investissements - leurs natures.

Il existe différentes sortes de financements  finalités

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CM1 – 02/09 – INTRODUCTION A LA GESTION

 De remplacement, de renouvellement, de maintien du niveau d’équipement ou


d’infrastructure.
 De capacité (augmenter la production), de modernisation, de productivité (réduire
les couts).
 De croissance interne (acquisition immobilière) ou externe (prises de participation).
 D’expansion (nouveaux marchés), de diversification (nouveaux produits).

Il existe différentes sources de financements.

 Le financement par prêt bancaire ;


 Le crédit-bail – Elle n’est pas propriétaire, elle paye un loyer à l’organisme et au
terme d’une période déterminée elle a une option d’achat ;
 Les emprunts obligatoires – Une dette avec des obligations remboursées avec
intérêts ;
 L’augmentation de capital ;
 Les subventions d’investissement ;
 Les levées de fond ;
 Le financement participatif.

Les différences entre charges et coûts.

Les charges et les coûts ne sont pas des « données brutes » (Searle, 1999) mais des
conventions.

Comptabilité générale. Comptabilité analytique.

Charges. Coûts.
"Sommes ou valeurs versées ou a Rattachement conventionnel de
verser(...)" charges à un objet d'analyse jugé
pertinent par un évaluateur donné,
Appauvrissement constaté ou pour mener un raisonnement
potentiel. évaluatif donné.

Les différents types de coûts :

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Les coûts d’achat : Prix achat des matières premières ou fournitures auquel s’ajoutent des
frais d’approvisionnement.
Les coûts de production : Les coûts d’achat des matières premières utilisées auquel
s’ajoutent les charges de transformation de ces matières premières.
Les coûts de revient : Les coûts de production des produits vendus auquel s’ajoutent les
charges de distribution.

Une nouvelle forme de marché pour se financer ? - Le financement participatif ou


crowdfunding.

1. Les plateformes de don « Donation-based ».

- Levées de fonds sur internet pour des causes charitables ou de type mécénat. Les
contreparties offertes en échanges des sommes reçues sont symboliques.
- C’est le type de « crowdfunding en ligne » le plus ancien et le plus gros secteur avec 1
milliard de dollars au niveau mondial en 2011 ( +57% ).

2. Le financement sans contrepartie financière « Reward-based ».

- Des contreparties en nature sont offertes aux internautes en fonction du montant


des sommes qu’ils versent. Le porteur de projet conserve intégralement la
« propriété de son projet ». Marché avec 258 millions de dollars en 2012 ( + 323% ).
On parle soit de don, soit de souscription « prévente ».

3. Le financement avec prise de participation « Equity based ».

- L’internaute « investisseur » acquiert une participation dans le projet ou devient


coproducteur et à le droit en échanges à des contreparties financières. Prendre
directement un part du capital de l’entreprise. Marché avec 473 millions de dollars
en 2012 ( +317% ).

4. Le prêt participatif « Lending-based ».

Prêt entre particuliers, micro-crédit, prêt des particuliers aux entreprises. Le secteur
représente plus d’un milliard de dollars au niveau mondial en 2012. Un modèle
intéressant appelé P2P.

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CM1 – 02/09 – INTRODUCTION A LA GESTION

Module 2 : Le Lean dans l’industrie manufacturière - Évolutions et nouveaux enjeux de la


production.

1. Gestion de la production Manufacturing.

Des décisions de
production liées aux
commandes.

Objectif :
Réaliser des
ENTRÉES FONCTION DE
SORTIES produits ou des
services.
Des matières PRODUCTION Des produits
premières. finis.
Moyens humains
techniques et
organisationnels.

Planification.

Recherche et
développement. Direction.

Achats
Fonction de Comme
production.

Maintenance. Qualité

Logistique.
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CM1 – 02/09 – INTRODUCTION A LA GESTION

Les objectifs de la Gestion de la production Manufacturing.

- Réaliser les produits en respectant les contraintes coûts-délais-qualité.


- « Optimiser » l’utilisation des ressources humaines et techniques.
- Améliorer la qualité (sans sur-qualité)
- Gérer le contexte = Réduction de coûts, des délais…

Les fonctions de la Gestion de la production Manufacturing.

- Planifier la production ;
- Gérer les matières premières ;
- Gérer les ressources ;
- Réaliser la production ;
- Réagir aux aléas.

Les informations nécessaires.

- Commerciales : Les ventes fermes ou prévisionnelles.


- Techniques : Caractéristiques des produits, nomenclatures, procédés…
- De suivi de l’état du système : Besoin de maintenance, usure, productivité…
- De suivi des coûts : Mise à jour des indicateurs en temps réel dans les tableaux de
bord.

Besoin d'adaptation
rapide

Pas de stock Informatisation

Produits Domination des charges


personnalisables variables

Gestion de la
Petites séries
production Ressources humaines
variables
aujourd'hui : quantité/compétences
Carctéristiques.

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CM1 – 02/09 – INTRODUCTION A LA GESTION

Comprendre le passage du Fordisme au Toyotisme.

1. Absence de variété et de renouvellement de la gamme.


2. Coûts des installations et des stocks (surcapacité).
3. Rigidité technique.
4. Conditions de travail (« travail en miettes », Friedmann, 1964).

L’émergence du toyotisme portée par Taiichi Ohno : « Les coûts n’existent pas pour
être calculé. Les coûts existent pour être réduits ».
Toyota est le premier à commercialiser 10 millions de voitures sur un an (2007).

Fordisme Toyotisme
Produire en masse pour un marché Exporter des produits variés, de qualité
domestique. et renouvelés.
Maximiser la productivité du travail Optimiser la productivité globale des
direct et minimiser le coût de MOD. facteurs et minimiser le coût de
possession de toutes les ressources.
Dissocier la conception de l’exécution, Articuler conception et fabrication,
optimiser les tâches, ultra mécaniser, optimiser toutes les ressources et les
faire respecter les standards. flux, investir au plus juste…
Flowshop (chaîne) avec flux poussé Jobshop (cellules flexibles) associé à un
flow shop, avec flux tiré

- Production ajustée – « Faire plus avec moins ».

Maison Toyota (Ohno, 1987)

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CM1 – 02/09 – INTRODUCTION A LA GESTION

- Le JIT « Just in time ».

 Les stocks sont maintenus à des niveaux très bas voir éliminés dans l’idéal.
 La maitrise des délais est primordiale.
 Les sous-traitants peuvent subir ce besoin de « juste à temps ».
 Les flux sont fragilisés en fonction des zones où l’on se trouve (commerce
mondial).

- Le Kanban.

 Kanban signifie « étiquette » en japonais. La méthode Kanban fonctionne sur


un système de cartes ou d'étiquettes, appelées Kanban, qui correspondent à
une commande précise du client. C'est cette commande qui déclenche la
chaîne de production.
 On y trouve : La référence des éléments concernés, la quantité, la référence
du post fournisseur et la référence du poste client.
 Aujourd’hui les Kanban sont digitalisé, RFID avec portiques automatiques.

- No Muda – Supprimer les gaspillages.

 Éviter la surproduction.
 Limiter les attentes.
 Minimiser les déplacements inutiles.
 Limiter les opérations inutiles.
 Limiter les gestes inutiles.
 Supprimer les stocks excessifs.
 Éviter les défauts.

- Le Kaizen – « Mieux qu’hier, moins bien que demain ».

 Cette démarche repose sur des petites améliorations faites au quotidien mais
constamment.

- Heijunka – Lisser la production.

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CM1 – 02/09 – INTRODUCTION A LA GESTION

- Jidoka – Détection automatique des défauts et alerte visuelle (Andon) de l’opérateur


en charge de plusieurs machines lorsque survient la défaillance. Mise en place de feu
tricolores pour signifier un défaut.

- Poka Yoke – Contrôle automatique présent partout, exemple du détrompeur pour ne


pas se tromper dans le sens de connexion.

- Cellule en U – Cellule réunissant des machines simples et des opérateurs polyvalents.

Machines et postes de travail que l’on rend mobiles, pour adapter le poste de travail
à nos besoins.

- SMED.

 Shigeo SHINGO ( 1909 – 1990 ).


 Single Minute Exchange Die.
 Réduire les temps de régales des outils et des machines.

- Zéros olympiques du toyotismes.

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- LE 5S – Exemple de la boite à outils.

- Atelier flexible (1974).

 Flexible Manufacturing.
 System (FMS).

- Robots – Robots de soudage, robots pick & place, cobots (ceux qui travaillent avec
l’homme).

- Usine 4.0 – Optimisation et minimisation des ressources.

- Intelligence artificielle – « Les formes primitives d’intelligence artificielle que nous


avons déjà se sont montrées très utiles. Mais je pense que le développement d’une
intelligence artificielle complète pourrait mettre fin à l’humanité » - Stephen
hawking.

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