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Introduction
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Le Royaume-Uni (United Kingdom of Great Britain and Northern Ireland) est constitué (officiellement depuis
1707) de Nations autrefois indépendantes : l'Angleterre, le pays de Galles, l'Ecosse, et d'une partie de l'Irlande -
qui fut indépendante jusqu'en 1175 et qui a retrouvé son indépendance pour les 5/6 de son territoire en 1921.
Mais le Royaume-Uni de Grande-Bretagne est dominé par l'Angleterre (85% des électeurs), sous l'autorité
législative du Parlement de Westminster.
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C'est la Chambre basse du Parlement, la Chambre des Communes, qui détient aujourd'hui, depuis que sa
suprématie sur la Chambre haute, la Chambre des Lords, s'est affirmée au XXème siècle, cette Souveraineté
juridique.
Mais, de fait, cette Souveraineté juridique n'est que théorique puisqu'elle s'exprime par le vote des lois, donc
qu'elle nécessite l'existence d'une majorité parlementaire. Or, en Grande-Bretagne, du fait de l'existence du
bipartisme rigide, la majorité parlementaire s'exprime réellement par la voix du Gouvernement.
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Par convention de la Constitution (convention of the Constitution) les britanniques entendent toute pratique
constitutionnelle largement acceptée qui devient répétitive de telle sorte qu'un consensus apparaît.
Ainsi, jusqu'en 1800 environ, les ministres sont nommés par le Roi, puis la pratique s'instaure de ne nommer que
des ministres qui puissent disposer du soutien d'une majorité parlementaire, puis le Premier ministre est choisi au
sein de la Chambre des Communes, puis le Premier ministre est le leader du parti qui détient dans cette Chambre
la majorité. Ou, encore, le fait que le Monarque ne puisse agir que suivant l'avis du Gouvernement date d'une
convention de1910.
Une convention n'est donc jamais définitive.
Une convention peut être légalisée : l'existence du Premier ministre a été consensuelle jusqu'en 1937, date à
laquelle son existence a été institutionnalisée par une loi.
Actuellement relève de la convention : l'existence du Cabinet et son organisation, le principe de la responsabilité
collective du Cabinet devant la Chambre des Communes, le choix du Premier ministre et du Cabinet dans la
majorité parlementaire, la plupart des droits et privilèges reconnus à l'opposition parlementaire.
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Dès 1215, les Anglais obligèrent leur roi Jean sans Terre à signer une "Grande Charte
des libertés d'Angleterre" - Carta Magna - qui limite l'arbitraire royal: le roi ne peut ni
bannir, ni arrêter, ni emprisonner ses sujets comme il l'entend. Cependant cette Charte
ne prévoyant aucune disposition pratique, ses articles sont diversement respectés.
Il faudra attendre presque cinq siècles pour que soit mis en place un véritable
mécanisme de protection des libertés individuelles, une procédure précise. C'est l'objet
de la loi de 1679, dite Habeas corpus Act - l'ordre de présentation délivré par un grand
juge du pays et remis au gardien de la prison s'appelle un écrit d'habeas corpus ad
subjiciendum, locution latine signifiant "que tu aies ton corps pour le produire devant la
justice".
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Les dispositions les plus significatives de cet Act (texte de loi) qui, en interdisant toute
arrestation arbitraire, protège la liberté individuelle, sont les suivantes :
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En 1701, par l'Acte d'Etablissement (The Act of Settlement), les règles de la succession au trône
sont définies : exclusion des catholiques ou des protestants mariés à un catholique ; règle de
primogéniture pour les descendants mâles et sinon pour les filles ; obligation de prêter serment afin de
reconnaître le Bill of Rights.
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En 1628 le Roi Charles Stuart (1600-1649), sur la pression de la Chambre des Communes (House
of Commons), dut signer la Petition of Rights, Pétition des Droits. Ce texte exige qu'aucun impôt ne
soit établi sans le consentement du Parlement et que cessent les arrestations et détentions illégales.
Elle interdit le recours à la loi martiale en temps de paix et la conscription forcée.
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Le Labour Party a été crée en 1906 . C'est aux élections de 1922 que le parti travailliste obtient de meilleurs
résultats que les libéraux (142 députés travaillistes, 115 députés libéraux). De 1922 à 1935 le Royaume Uni
connaît le tripartisme. Puis, le scrutin uninominal majoritaire à un tour jouant son rôle éliminatoire, le parti
libéral, bien que conservant des voix, perd toute possibilité d'accéder au pouvoir (aux élections de 1964 les
libéraux obtiennent 11,2% des suffrages exprimés mais seulement 9 sièges sur 630, soit 1,42% des sièges).
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Le conflit armé éclate au printemps 1775, avec la bataille de Lexington qui oppose, près de Boston, des
milices coloniales rebelles aux troupes anglaises régulières. La guerre d’indépendance se prolongera pendant 6
ans, jusqu’à la prise d’Yorktown, en octobre 1781 et se terminera, grâce en partie à l’aide française en
volontaires et en troupes régulières, par une victoire complète des Américains. Le traité de Paris et celui de
Versailles du 3 septembre 1783 reconnaissent l’indépendance des anciennes colonies.
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Le Préambule de la Déclaration d'Indépendance est ainsi conçu : "Nous tenons pour évidentes par elles-mêmes
les vérités suivantes : Tous les hommes sont créés égaux, ils sont doués par le créateur de certains droits
inaliénables ; parmi ces droits se trouvent la vie, la liberté et la recherche du bonheur. Les gouvernements sont
établis par les hommes pour garantir ces droits".
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avant de se replacer vers le centre sous les mandats de Jimmy Carter et Bill Clinton.
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Les 36 intendants répartis sur le territoire à la veille de la révolution française et soumis étroitement à
l’autorité royale ont contribué à absorbé les pouvoir locaux (ancêtres des préfets).
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Cette confusion s'explique par la manière dont le domaine royal s'est formé. À chaque acquisition,
les rois promettaient de respecter les privilèges et les coutumes des provinces et des villes. À l'aube
de la Révolution les particularismes régionaux restent très vifs.
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Devant le parlement de Paris en 1766, Louis XV déclare : C’est en ma personne que réside l’autorité
souveraine, dont le caractère propre est l’esprit de conseil, de justice et de raison. C’est à moi seul
qu’appartient le pouvoir législatif sans dépendance et sans partage. L’ordre public tout entier émane de moi.
(Jean Gicquel, p. 381).
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Ce pouvoir illimité du roi est légitimé par le sacre qui consiste à dire que l’évêque de Reims a transmis un
sacrement au roi qui est le don miraculeux de guérir les écrouelles et par conséquent il est considéré comme le
représentant de Dieu sur terre ; il doit compte de ses actes à la divinité, mais ses sujets lui doivent tant qu’il est
sur le trône, la même obéissance qu’à Dieu lui-même.
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La noblesse était essentiellement une classe terrienne (possession de la terre. Le clergé n’exerçait aucune
activité économique. Le tiers état jouait un rôle dans la production et le commerce. Il mêlait dans ses rangs,
avant la révolution, bourgeoisie, ouvriers, paysannerie.
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Article 2 - Le but de toute association politique est la conservation des droits naturels et imprescriptibles de
l'homme. Ces droits sont la liberté, la propriété, la sûreté et la résistance à l'oppression.
Article 3 - Le principe de toute souveraineté réside essentiellement dans la Nation. Nul corps, nul individu ne
peut exercer d'autorité qui n'en émane expressément.
Article 4 - La liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui : ainsi, l'exercice des droits naturels
de chaque homme n'a de bornes que celles qui assurent aux autres membres de la société la jouissance de ces
mêmes droits. Ces bornes ne peuvent être déterminées que par la loi.
Article 5 - La loi n'a le droit de défendre que les actions nuisibles à la société. Tout ce qui n'est pas défendu par
la loi ne peut être empêché, et nul ne peut être contraint à faire ce qu'elle n'ordonne pas.
Article 6 - La loi est l'expression de la volonté générale. Tous les citoyens ont droit de concourir
personnellement ou par leurs représentants à sa formation. Elle doit être la même pour tous, soit qu'elle
protège, soit qu'elle punisse. Tous les citoyens, étant égaux à ses yeux, sont également admissibles à toutes
dignités, places et emplois publics, selon leur capacité et sans autre distinction que celle de leurs vertus et de
leurs talents.
Article 7 - Nul homme ne peut être accusé, arrêté ou détenu que dans les cas déterminés par la loi et selon les
formes qu'elle a prescrites. Ceux qui sollicitent, expédient, exécutent ou font exécuter des ordres arbitraires
doivent être punis ; mais tout citoyen appelé ou saisi en vertu de la loi doit obéir à l'instant ; il se rend coupable
par la résistance.
Article 8 - La loi ne doit établir que des peines strictement et évidemment nécessaires, et nul ne peut être puni
qu'en vertu d'une loi établie et promulguée antérieurement au délit, et légalement appliquée.
Article 9 - Tout homme étant présumé innocent jusqu'à ce qu'il ait été déclaré coupable, s'il est jugé
indispensable de l'arrêter, toute rigueur qui ne serait pas nécessaire pour s'assurer de sa personne doit être
sévèrement réprimée par la loi.
Article 10 - Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, mêmes religieuses, pourvu que leur manifestation ne
trouble pas l'ordre public établi par la loi.
Article 11 - La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l'homme ;
tout citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l'abus de cette liberté dans les
cas déterminés par la loi.
Article 12 - La garantie des droits de l'homme et du citoyen nécessite une force publique ; cette force est donc
instituée pour l'avantage de tous, et non pour l'utilité particulière de ceux à qui elle est confiée.
Article 13 - Pour l'entretien de la force publique, et pour les dépenses d'administration, une contribution
commune est indispensable ; elle doit être également répartie entre les citoyens, en raison de leurs facultés.
Article 14 - Les citoyens ont le droit de constater, par eux-mêmes ou par leurs représentants, la nécessité de la
contribution publique, de la consentir librement, d'en suivre l'emploi, et d'en déterminer la quotité, l'assiette,
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le recouvrement et la durée.
Article 15 - La société a le droit de demander compte à tout agent public de son administration.
Article 16 - Toute société dans laquelle la garantie des droits n'est pas assurée ni la séparation des pouvoirs
déterminée, n'a point de Constitution.
Article 17 - La propriété étant un droit inviolable et sacré, nul ne peut en être privé, si ce n'est lorsque la
nécessité publique, légalement constatée, l'exige évidemment, et sous la condition d'une juste et préalable
indemnité.
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La Loi Le Chapelier, promulguée en France le 14 juin 1791, est une loi proscrivant les organisations ouvrières,
notamment les corporations des métiers, mais également les rassemblements paysans et ouvriers ainsi que le
compagnonnage. Cette loi suit de très près le décret d'Allarde des 2 et 17 mars 1791, tant dans ses objectifs
que par leur proximité historique. Elle interdit de fait les grèves et la constitution des syndicats au cours du
siècle suivant, mais aussi certaines formes d'entreprises non lucratives comme les mutuelles.
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Section française de l'Internationale ouvrière. En 1969, la SFIO devient le Parti socialiste, lors du
congrès d'Issy-les-Moulineaux où elle s'associe avec l'Union des clubs pour le renouveau de la
gauche.
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La distinction gauche/droite fut établie au XIXe siècle de façon empirique. On a pris l’habitude de
parler de partis de droite et de partis de gauche dans les pays où les assemblées nationales élues
siègent en hémicycle, c’est-à-dire dans une salle en demi-cercle analogue à la forme d’un théâtre grec
(tels la Pnyx à Athènes ou le théâtre d’Épidaure).À la gauche du président de l’Assemblée
parlementaire, quand il regarde la salle, siègent les partis socialistes, social-réformistes et radicaux,
les partis sociaux-démocrates au centre-gauche, à sa droite les partis conservateurs et libéraux, et au
fond à droite, les partis d’extrême droite. L'origine historique de ce clivage se trouve dans un vote
ayant eu lieu en France à l’assemblée nationale d'août-septembre 1789. Lors d'un débat sur le poids
de l'autorité royale face au pouvoir de l'assemblée populaire dans la future constitution, les députés
partisans du veto royal (majoritairement ceux de l'aristocratie et du clergé) se regroupèrent à droite du
président (position liée à l'habitude des places d'honneurs). Au contraire, les opposants à ce veto se
rassemblèrent à gauche sous l’étiquette de «patriotes» (majoritairement le Tiers état). Après la
Révolution, cette opposition s'est instituée dans la culture politique des systèmes d'assemblées,
même si d'autres groupes antagonistes émergèrent, tels les «montagnards» proches des tribunes du
peuple, et la «plaine ».
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C'est le premier parti politique fondé en France (1901). Jusque là, en effet, il n'existait que des
groupes parlementaires de différentes tendances politiques et des comités électoraux locaux aux
conceptions encore plus variées. L'idée était de réunir au niveau national, dans un même parti des
élus et des militants de même tendance. Le Radicalisme possède une vision spécifique de
l’organisation sociale et humaine fondée sur la primauté de l’individu. Il prend sa source dans l’histoire
même de la République à laquelle il est étroitement lié. La profession de foi du radicalisme est
composée de cinq points : « Laïcité, Solidarité, Humanisme, Tolérance, Universalisme ».
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A-Le Parlement
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Ce programme fut partiellement appliqué durant les années suivantes, profitant d'une alliance à
l'Assemblée nationale, entre les socialistes (de Jean Jaurès) et les radicaux (qui mirent Émile Combes
au gouvernement). Cette période fut marquée par la lutte très dure contre les congrégations
religieuses dont les plupart sont expulsées.
En 1907, au congrès de Nancy, le parti adopte enfin un véritable programme politique (présenté par
une commission dont le rapporteur était Édouard Herriot). Nettement ancré à gauche, confirmé par le
congrès de Pau en 1913, ce programme, avec quelques dépoussiérages, sera la pierre angulaire du
programme politique de ce parti durant plus d'un demi-siècle.
Il prône une politique laïque et anticléricale, marquée par l’action du Président du Conseil Émile
Combes (1902–1905) qui amènera les lois de séparation de l’Église et de l’État adoptée avec les
efforts plus subtils du député socialiste Aristide Briand. Il vante la propriété privée : en effet, les
radicaux voient dans l’accession des salariés à la propriété le remède aux problèmes de la société
industrielle.
Durant l’entre-deux-guerres, les idées qu'il défend, constituent un ensemble dans lequel se reconnaît
une grande partie des Français. Tout d’abord, un attachement profond à la nation et au régime
républicain, identifié au système parlementaire, ensuite une conception de la République qui intègre
de manière ferme voire intransigeante la laïcité, érigée en l’un des fondements de la République, dont
l’instruction dispensée par l’école est le moteur du progrès social. Le tout est mâtiné d’une conception
humaniste de la société et de la politique.
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Cette Chambre est la plus haute juridiction du royaume : l’appellate Committee, formée des 12 law Lords, est
compétente en matière civile et criminelle.
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Jusqu’en 1832, la Chambre des communes ne représentait que 4% des électeurs environ de la population.
C’est la réforme électorale introduite par Lord Grey à cette date qui allait limiter l’étendue de son pouvoir.
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Le Premier ministre libéral (Llyod George) présente en 1909 the People’s Budget marqué par une réforme
fiscale. Les Lords s’y opposèrent. La Chambre des Communes est dissoute et de nouvelles élections sont
organisées. Le parti libéral est reconduit, et les MPS votèrent, la loi des finances, un texte amputant les
pouvoirs des Lords. Une nouvelle dissolution s’ensuivit mais le parti libéral en sortit triomphant et les Lords
s’inclinèrent en acceptant le Parliament Act de 1911. Ainsi depuis, les Lords disposent d’un droit de veto
temporaire ou suspensif, limité à 1ans pour toutes les matières sauf les money bills qui ne peuvent être
amendés par les Lords.
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B- Le gouvernement
1- Le cabinet43
2- Le premier ministre46
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L’accession au trône n’est possible à aucune personne de religion catholique. Le roi et la reine doivent, l’un et
l’autre, être membres de l’Eglise d’Angleterre en vertu du Settlement Act de 1701.
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Le 1er Ministre peut avoir un droit de regard sur leurs mouvements. M Tatcher s’est opposée à la Visite de la
Reine à Moscou en 1988 et 1989.
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Le 1er Ministre Baldwin a contraint Edourd VIII à abdiquer, en 1936, au moment où celui-ci songeait à épouser
Wallis Simpson, déjà divorcée deux fois.
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1- Sénat53
Pour ce qui est des travaux du Congrès, ce dernier tient une session
annuelle qui démarre début Janvier et se termine fin juillet. Pendant la
durée de la session, chaque Chambre est autorisée à s’ajourner pour
une période ne dépassant pas 3 mois pour éviter toute obstruction à
l’autre Chambre. Son travail se déroule dans des commissions
(permanentes). Chaque commission est souveraine dans son domaine.
Les institutions des whips et du speaker sont introduites dans le
Congrès américain55. Les présidents des commissions sont désignés du
parti de la majorité. Par ailleurs chaque assemblée peut décider
51
L’expression de régime présidentiel a été inventée par Walter Bagehot.
52
A souligner que les fonctionnaires ne sont pas éligibles au Congrès.
53
C’est le vice président des USA qui, de droit ,fait office de Président du Sénat américain.
54
Le Poto Rico (Etat libre associé aux USA) ne dispose que d’une représentation au Sénat. Par référendum
(organisé en 1993 et 1998), les populations ont voté contre son rattachement aux USA.
55
Selon les observateurs, ces deux institutions sont inefficaces dans le système politique américain. Les débats
au sein des assemblées sont chaotiques. On reproche aussi au congrès l’irresponsabilité (ou médiocrité) de ses
membres et l’activité néfaste des lobbies. C’est un cimetière législatif, selon M.-F. Toinet. La commission du
règlement (Rules Committee) est capable de bloquer ou de faire passer un texte de loi. C’est pourquoi sa
présidence est décisive en matière de procédure législative.
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56
Ces commissions procèdent aussi à des auditions publiques (hearings) qui sont des formes d’interpellation.
Les médias jouent un rôle très important dans la diffusion de ces auditions.
57
Sous la pression des lobbies, les textes de loi proviennent essentiellement de la Chambre des
représentants. Leur sort dépend de la Commission des règlements pour leur inscription à l’ordre du
jour. Ces textes de loi sont examinés dans les Commissions permanentes avant d’être transmis à la
Commission des règlements. En matière budgétaire, le Congrès détient les pleins pouvoirs et par voie
de conséquence un pouvoir de nuisance à l’égard du Président. La plupart du temps, il se rallie aux
choix des Congressmen après avoir épuisé les ressources de la négociation. Le principe de la
séparation des pouvoirs est appliqué avec rigueur.
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58
Les executive agreements ne sont pas soumis à l’approbation du Sénat. C’est une manière de contourner les
dispositions constitutionnelles. La Cour suprême reconnait aux executive agreements les mêmes effets qu’aux
traités.
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L’éligibilité d’un Président est soumise aux conditions suivantes : être citoyen américain de naissance ; être
âgé d’au moins 35ans et résider depuis au moins 14 ans aux USA.
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Pour les Républicains, tout électeur peut participer à la désignation des délégués, ce qui n’est pas le cas des
démocrates. Chaque candidat à la présidence choisit son vice –président (colistier). Ce dernier doit remplir les
mêmes conditions que le Président, à condition qu’il n’habite pas le même Etat que le Président.
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C’est lors de leur candidature que les grands électeurs indiquent leur intention soit de voter pour le candidat
aux présidentielles républicain ou démocrate.
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Le collège électoral comprend 538 membres (435+ 3grands électeurs attribués au District de Columbia+100
qui correspond aux nombre des sénateurs). L’élection d’un Président minoritaire sur le plan de décompte des
voix populaire n’est pas exclue.
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Tous ses collaborateurs sont placés sous son contrôle immédiat. Il les nomme avec l’accord du Sénat. Ils
forment un cabinet technique. Ces collaborateurs coordonnent l’activité au sein de l’exécutif, supervisent ses
relations avec le Congrès et préparent les décisions incombant au Président. Ils travaillent sous le contrôle d’un
secrétaire général. Outres ces collaborateurs (7OO), il dispose d’un dispositif de bureaux de conseil dans
différents domaines.
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C’est le Président F. Roosevelt qui, depuis 1932, a été reconduit pour un quatrième mandat en 1944, mais
cela est à cause des circonstances exceptionnelles dans lesquelles se trouvaient alors les USA.
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Il dispose du pouvoir d’émettre des vetos à l’encontre des lois.
66
Au plan fédéré, le droit de grâce est du ressort du gouverneur.
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Le gouvernement des juges (forgé par Edouard Lambert) fait référence à cette période (fin du XIXème siècle
jusqu’aux années 30, du 20ème siècle) où le contrôle de la constitutionnalité jusqu’aux amendements à la
constitution. Le juge américain se place ainsi au-dessus du pouvoir constituant, car, pour lui il existe des
principes supérieurs de droit naturel, formant une éthique, à laquelle la constitution elle-même doit se
conformer, au nom d’une supra-constitutionnalité. Pendant cette période aussi, les législatures et le congrès
se trouvent bridés par cette Cour.
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Charles Hugues disait de la Constitution : « Nous sommes régis par une constitution, mais cette constitution
est ce que les juges disent qu’elle est ». Justice Jackson compare la Cour suprême à une convention
constitutionnelle permanente qui sans soumettre ses propositions à aucune ratification, peut modifier la loi
fondamentale (J. Gicquel, 281).
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Le juge procède par une interprétation constructive du texte contraire à la lettre de la constitution. Dans le
cas ou cela ne peut cadrer avec cette interprétation il déclare son inconstitutionnalité.
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81
Louis XVIII, lors de son séjour forcé (exil) en Grande Bretagne, a été imprégné de parlementarisme
britannique.
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L’acte additionnel aux constitutions de l’empire du 22 avril 1815. Cet acte prévoit une Chambre des
pairs et une Chambre des représentants qui sont toutes les deux des assemblées législatives. Cet
acte est rédigé par Benjamin Constant.
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Les grands principes ont été posés en matière budgétaire (annualité, universalité).
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Louis XVIII avait compris qu’un roi constitutionnel doit régner sans gouverner, contrairement à Charles X qui
monte sur le trône en 1824.
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La chambre des pairs est une véritable chambre législative, mais elle
n’est pas d’origine élective. Ses membres sont nommés par le roi à vie
ou avec transmission héréditaire. Ses séances ne sont pas publiques
(art. 24 à 34). Le cas échéant, elle peut être érigée en Cour pour statuer
sur les crimes de haute trahison. La chambre des députés, quant à elle,
est élue pour 5 ans et renouvelable chaque année par cinquième. En
1824, une loi établira le renouvellement intégral tous les sept ans
(suffrage censitaire et les électeurs les plus imposés votent 2 fois).
Celle –ci peut être dissoute par le roi, à la condition de convoquer les
collèges électoraux dans le délai de 3 mois.
Cette constitution prévoit une séparation claire des pouvoirs (art. 19).
Ainsi, le pouvoir législatif est attribué à une Assemblée 89 unique
constituée de 750 membres, élus pour 3 ans au suffrage universel. Le
pouvoir exécutif est confié à un Président de la République 90, élu
directement par le peuple pour une durée de 4 ans (art.45) à la
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C’est Casimir-Périer qui forme le premier gouvernement, en 1831.
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Elle sera à majorité conservatrice. Par les élections de mai 1849 l’assemblée devient majoritairement
monarchiste.
89
Cette assemblée nomme aussi les membres du Conseil d’Etat (art. 71) par lequel elle contrôle
l’administration publique.
90
Le 10 décembre 1848 Louis-Napoléon Bonaparte est élu président de la République. Il établira une véritable
dictature exécutive. Elu à une écrasante majorité, la perspective de sa mise à l’écart après 4 ans d’exercice
devenait aléatoire. Le coup de force était inévitable. Il a eu lieu le 2 décembre 1851.
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Cette Seconde République sera avortée par le coup d’Etat de 1851 91.
Une nouvelle constitution (14 janvier 1852) bonapartiste verra le jour.
Celle-ci réitère les principes de 1789, et stipule que le Président
gouverne au moyen de ses ministres, du conseil d’Etat et du corps
législatif (art.2) ; la puissance législative s’exerce collectivement par
le Président de la république, le Sénat et le corps législatif (art. 4) ; et
il est responsable devant le peuple auquel il a toujours droit de faire
appel (art.5). Il est chef des armées (art. 6). Il possède seul l’initiative
des lois, qu’il promulgue (art. 8 et 10). Il prend les décrets nécessaires
à leur exécution (art. 6)92.
C’est le conseil d’Etat qui se charge de rédiger les projets de loi (art.
50) ; c’est lui qui aussi qui soutient, au nom du gouvernement, la
discussion desdits projets devant le sénat (art. 51).
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Outre le climat social, une crise éclata entre l’Assemblée et le Président au sujet du suffrage universel que
cette dernière voulait limiter. Le Président demanda l’abrogation de cette loi, mais l’Assemblée refusa.
92
Louis-Napoléon Bonaparte acquerra la dignité impériale le 7 nov. 1852 par un sénatus-consulte.
93
Le Sénat fait office d’un pouvoir constituant permanent à la disposition du chef de l’Etat.
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1- Les Chambres
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Le 2 sept. 1870 Napoléon III dut capituler et se livrer lui-même. Le territoire français est envahi par les
armées de Bismarck et l’armistice est signé le 28 janvier 1871.
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Loi ou constitution Rivet du31 août 1871, qui dispose que le chef du pouvoir exécutif prend le titre de
Président de la République, responsable devant l’assemblée. Elle prévoit que le conseil des ministres
fonctionnera sous l’autorité d’un vice président du conseil responsable devant l’assemblée.
La constitution de Broglie du 13 mars 1873 organise la procédure d’intervention du Président de la République
dans les affaires intérieures et dans les débats devant l’Assemblée.
La loi du 2O novembre 1873 confie le pouvoir exécutif au maréchal Mac Mahon pour sept ans. La loi du 20
novembre 1873 (art. 2) décide la nomination d’une commission de trente membres pour l’examen des lois
constitutionnelles. Elle conclut à ce que le Président de République soit élu à la majorité absolue des suffrages
par le Sénat et la Chambre réunis en Assemblée nationale.
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Les transactions opérées pour avoir une majorité favorable en fait une constitution empirique. Elle est
l’œuvre des républicains et des monarchistes. Cette constitution ne pose aucun principe. Elle ne vise aucun
droit, aucune liberté. Elle maintient le suffrage universel et un parlementarisme républicain et démocratique.
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2- Le président et le Cabinet
104
Dans le domaine législatif, il n’assure qu’un rôle de réflexion (consultatif). Il n’a pas de pouvoir de contrôle
sur le gouvernement.
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Le texte est considéré comme adopté par l’assemblée nationale, après un délai de 100 jours et après une
deuxième lecture.
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1- L’exécutif
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L’IVème République était confrontée au problème de décolonisation et à la guerre de l’Algérie. Une
tentative de coup d’Etat militaire (à Alger, l’armée met en place un Comité de Salut Public) conduit au retour
du Général de Gaulle au pouvoir. C’est sous direction que la Constitution de 1958 a été élaborée, approuvée et
promulguée (le 4 oct. 1958). C’est le gouvernement présidé par de Gaulle qui sera investi de pouvoir législatif
et constituant. C’est René Coty (sous la IVème République) qui était Président de la République à cette époque.
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La souveraineté nationale appartient au peuple qui l’exerce par ses représentants et par la voie référendaire
(art. 3C). La possibilité est aussi au peuple de voter lui-même une loi en lieu et place des parlementaires
(art.11). C’est la raison pour laquelle on considère que c’est un passage de la démocratie d’adhésion à la
démocratie de participation.
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La Vème République sera caractérisée par un dualisme de pouvoir. Si la majorité présidentielle et
parlementaire s’harmonisent cela s’identifie à la prééminence présidentielle. Si elles se contredisent, c’est le
gouvernement qui prédomine. Le premier cas s’apparente à un régime présidentiel le second à un
parlementarisme dans le cadre de la cohabitation. Le pouvoir de l’exécutif est réhablité en même temps que
celui des juges.
109
Avant la réforme de 1962, un collège élargi (80000 citoyens détenteurs d’un mandat électif) élit le président
de la république (art. 6 et 7 C).
110
Cette procédure désengage la responsabilité de l’auteur principal de l’acte lorsqu’une seconde personne
appose sa signature après celle de ce dernier.
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2- Le parlement
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C’est cette nouvelle orientation dans la redistribution des pouvoirs que l’on appelle parlementarisme
rationalisé. Cette rationalisation consiste en la limitation de son activité. L’article 34 énumère les matières qui
relèvent du domaine de la loi.
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En 2010, l’Assemblée compte 577 membres appelés « députés », élus pour la plupart aux élections
législatives des 10 et 17 juin 2007 au suffrage universel direct au scrutin uninominal majoritaire à deux tours
pour une durée de cinq ans, qui forment la XIIIe législature, où le groupe UMP est majoritaire
113
Article 50. Lorsque l'Assemblée nationale adopte une motion de censure ou lorsqu'elle désapprouve le
programme ou une déclaration de politique générale du Gouvernement, le Premier ministre doit remettre au
Président de la République la démission du Gouvernement.
43
Aperçu historique
Le Maroc est resté à l’abri de l’invasion turque, mais les assauts répétés des
puissances occidentales vont progressivement le soumettre et le dépouiller de
son indépendance. Ces assauts commencent par des traités de commerce
(1856)116, des indemnités de guerre (1860) et des prêts usuraires. Le cercle
vicieux des emprunts117 précipita l’étouffement des finances du Maroc. En 1904,
114
Le président de l'Assemblée nationale est élu pour la durée de la législature. Le Président du Sénat est élu
après chaque renouvellement partiel.
115
L’objet d’une constitution digne de ce nom est de soumettre l’Etat au droit (Gicquel).
116
Un traité de commerce entre la Grande-Bretagne et le Maroc ouvrit le Maroc aux produits européens.
117
Des banques françaises, espagnoles et anglaises se chargèrent de prêter au Maroc à des taux d’intérêt très
élevés.
44
le Maroc perd le contrôle de ses douanes au profit de la France dont une partie
servira au remboursement de dettes.
Selon le traité de 1912, le sultan détient officiellement tous les pouvoirs, mais en
réalité il n’a la maitrise d’aucun pouvoir120. Le processus d’élaboration des
décisions et de leur exécution, bien qu’elles soient revêtues de ses sceaux, lui
échappe complètement. L’administration du makhzen est maintenue, flanquée
cependant d’une administration de contrôle exerçant une tutelle sur les ministres
et les responsables régionaux (une dualisation). C’est ainsi que le sultan règne et
la France gouverne.
119
Conformément au Traité de Fès, le Sultan reconnait à la France l’exercice de pouvoirs de réforme de
l’organisation politico-administrative, de maintien de l’ordre et de représentation externe. La France s’engage à
sauvegarder la situation religieuse, le respect et le prestige traditionnel du sultan, l’exercice de la religion
musulmane et des institutions religieuses et notamment celle des habous. Elle s’engage aussi à organiser le
Makhzen chérifien réformé et à prêter un constant appui à Sa Majesté chérifienne contre tout danger qui
menacerait sa personne ou son trône ou qui compromettrait la sécurité de ses Etats ou de l’héritier du trône ou
ses successeurs.
120
L’article 4 du traité de protectorat autorise le sultan à déléguer aux autorités résidentielles le pouvoir
législatif et par la suite à déléguer tous les pouvoirs.
45
**Etat postcolonial
121
Texte législatif portant le sceau du sultan soustrayant les tribus dites de coutumes berbères du champ
d’application du chrâa (le statut personnel musulman).
122
Le projet politique nationaliste avait pour contours idéologique un retour aux sources réputées intangibles
de la tradition. Son attitude vis-à-vis de l’institution sultanale s’inscrivait dans la même perspective. Ce faisant
ce projet prônait une adhésion au statut du sultan comme représentant de la communauté.
123
En filigrane, le projet met l’accent sur la dimension contractuel du sultan au détriment de sa dimension
surnaturelle.
124
L’ambigüité de l’Istiqlal et son quasi-monopole seront battus en brèche dans les années 1950 lorsque, au
moment de l’arrestation des principaux dirigeants du parti et la déposition du Sultan (1953) par le
gouvernement français, le mouvement prend plus d’envergure en dehors de la structure initiale : émergence
d’une centrale syndicale ouvrière marocaine (UMT), développement de l’action armée dans les villes. Une
armée de libération (ALN) se met en place et conteste la représentativité de l’Istiqlal. Malgré ces dissensions au
sein du Mouvement, le sultan va servir de catalyseur de la résistance.
46
125
L’indépendance du Maroc fut proclamée le 22 mars 1956 et la première constitution a vu le jour le 14
décembre 1962. Pendant cette transition de 6 ans un certain nombre de textes furent adoptés et des mesures
prises : institution d’un conseil national consultatif, le 3 août 1956 ; Charte des libertés publiques du 15
novembre 1958 ; élections communales du 29 mai 1960. Le Conseil consultatif était composé des
représentants (76 membres), nommés par le roi pour deux ans renouvelables, des partis politiques et des
milieux socio-professionnels. Sa fonction était consultative : il pouvait formuler des avis sur des problèmes
d’ordre politique, économique et social que le Roi estimait nécessaires de lui soumettre. Il était également
habilité à interroger les ministres, à la faveur des questions orales et écrites auxquelles ils devaient répondre.
Les activités de ce CC n’ont duré que 2 ans.
126
Le Maroc se déclare indépendant du Khalifat de Bagdad en 1145. C’est à partir de cette date que le chef de
la communauté marocaine porte le titre d’Amir al Mouminine (commandeur des croyants).
127
Le texte constitutionnel remplace le dahir par décret.
128
La dynastie alaouite fut établie au XVIIème siècle.
129
Le sultan était choisi par les oulémas et les populations par le procédé de la Ba’ya. L’accession héréditaire
au trône n’était pas admise dans le régime politique marocain traditionnel.
47
Cette constitution stipule (art. 1 er) que le Maroc est monarchie constitutionnelle,
démocratique et sociale et la souveraineté appartient à la nation qui l’exerce
directement par voie de référendum et indirectement par l’intermédiaire des
institutions constitutionnelles. Elle proclame (art. 9) la liberté de circulation,
d’établissement, d’opinion, d’expression sous toutes ses formes, de réunion,
d’association, d’adhérer à toute organisation syndicale ou politique. Son article
10 stipule que « Nul ne peut être arrêté, détenu ou puni que dans les cas et les
formes prévus par la loi. Le domicile est inviolable. Les perquisitions ou
vérifications ne peuvent intervenir que dans les conditions et les formes prévues
par la loi ». L’article 11 stipule que la correspondance est secrète. Elle reconnait
les droits économiques et sociaux essentiels : droits à l’éducation et au travail
(art. 13), droit de grève (art. 14), droit de propriété (art. 15).
A- La Royauté
état d’exception lorsqu’il juge que la situation en est favorable. Durant l’état
d’exception, le fonctionnement des institutions constitutionnelles est suspendu.
Le roi dispose d’un pouvoir discrétionnaire pour évaluer si un état de troubles,
d’instabilité interne ou de menaces extérieures justifie le recours à l’état
d’exception.
B- Le gouvernement
Les membres du gouvernement sont nommés par le roi. Ils sont responsables
devant lui. ‘’Ils le sont également devant le parlement’’. Après sa nomination,
le premier ministre se présente devant les deux chambres et expose sa
déclaration de politique générale (art. 65). Cette présentation n’est pas suivie de
vote, car le gouvernement est responsable devant le roi en premier lieu. Le
132
Article 22.Le Roi dispose d'une liste civile. Article 23. La personne du Roi est inviolable et sacrée. Article
24.Le Roi nomme le premier ministre et les ministres. Il met fin à leurs fonctions, soit à son initiative, soit du fait
de leur démission individuelle ou collective. Article 25.Le Roi préside le Conseil des ministres. Article 26.Le Roi
promulgue la loi. Il peut la soumettre à référendum ou à une nouvelle lecture dans les conditions prévues au
titre V. Article 27. Le Roi peut dissoudre la Chambre des représentants par décret royal dans les conditions
prévues au titre V, articles 77 et 79. Article 28. Le Roi peut adresser des messages au Parlement et à la nation.
Le contenu des messages ne peut faire l'objet de débats parlementaires. Article 29. Le Roi exerce le pouvoir
réglementaire dans les domaines qui lui sont expressément réservés par la Constitution. Les décrets royaux sont
contresignés par le premier ministre, sauf ceux prévus aux articles 24, 35, 72, 77, 84, 91, 101. Article 30. Le Roi
est le chef suprême des forces armées royales. Il nomme aux emplois civils et militaires et peut déléguer ce
droit. Article 31. Le Roi accrédite les ambassadeurs auprès des puissances étrangères et des organismes
internationaux. Les ambassadeurs ou les représentants des organismes internationaux sont accrédités auprès
de lui. Il signe et ratifie les traités. Toutefois, les traités engageant les finances de l'État, ne peuvent être ratifiés
sans l'approbation préalable du Parlement. Les traités, susceptibles de remettre en cause les dispositions de la
Constitution, sont approuvés selon les procédures prévues pour la réforme de la Constitution. Article 32.Le Roi
préside le Conseil supérieur de la promotion nationale et du plan. Article 33. Le Roi préside le Conseil supérieur
de la magistrature et nomme les magistrats dans les conditions prévues à l'article 84. Article 34. Le Roi exerce
le droit de grâce. Article 35.Lorsque l'intégrité du territoire national est menacée, ou que se produisent des
événements susceptibles de mettre en cause le fonctionnement des institutions constitutionnelles, le Roi peut,
après avoir consulté les présidents des deux Chambres et adressé un message à la nation, proclamer, par décret
royal, l'état d'exception. De ce fait, il est habilité, nonobstant toutes dispositions contraires, à prendre les
mesures qu'imposent la défense de l'intégrité territoriale et le retour au fonctionnement normal des institutions
constitutionnelles. Il est mis fin à l'état d'exception dans les mêmes formes que sa proclamation.
49
C- Le parlement
Tout projet ou proposition de loi est examiné successivement dans les deux
Chambres, en vue de l'adoption d'un texte identique. Lorsqu'un projet ou une
proposition de loi n'a pu être adopté qu'après deux lectures par chaque Chambre,
ou si le gouvernement a déclaré l'urgence, après une seule lecture par chacune
d'entre elles, le projet ou la proposition de loi est soumis de nouveau à la
Chambre des représentants qui l'adopte ou le rejette à la majorité des deux tiers.
En cas d'adoption, le texte est laissé à la décision du roi (art. 62).
Les lois organiques sont votées et modifiées dans les conditions suivantes : le
projet ou la proposition n'est soumis à délibération et au vote de la première
Chambre saisie, qu'à l'issue d'un délai de dix jours après son dépôt. La procédure
de l'article 62, alinéa 2, n'est pas applicable. Selon l’article 63, les lois
organiques ne peuvent être promulguées qu'après avoir été soumises à
l'approbation de la chambre constitutionnelle de la Cour suprême. Le roi
promulgue la loi, il peut la soumettre à une nouvelle lecture (art. 26 et 71).
C’est encore une fois le roi qui procède à la révision constitutionnelle. C’est ce
qui suscite encore une fois le lever de bouclier de l’opposition. D’autant plus
dans la nouvelle Constitution les prérogatives du roi seront encore plus étendues
au détriment du gouvernement et du parlement.
Cette constitution réaffirme la suprématie du roi sur toutes les institutions et lui
donne un pouvoir de contrôle général sur tous les rouages de l’Etat. La
constitution précise les modalités de ce contrôle général et les moyens de sa
réalisation par rapport à chacun des pouvoirs publics, y compris le pouvoir
législatif et le pouvoir exécutif (voir O. Bendourou, Droit constitutionnel et
institutions politiques, 2011).
A- Un début d’ouverture
Aussi est-il le cas du parlement qui reprend son droit d’initiative en matière de
révision constitutionnelle. Laquelle révision doit recueillir une majorité des deux
tiers des membres composant la chambre des représentants pour être soumise au
référendum. La dissolution de la Chambre des représentants est entourée d’un
ensemble de garanties. Ainsi le roi ne peut plus la dissoudre du fait seulement
que le peuple approuve un projet de loi rejeté par la Chambre. En d’autres
termes le référendum législatif n’est plus autorisé.
C- Le consensus
Il faut dire le climat politique demeure tendu jusqu’en 1977, date de la mise en
place des institutions prévues par la constitution. Entretemps il y a eu une
deuxième tentative de coup d’Etat. C’est néanmoins l’affaire des provinces
sahariennes récupérées qui va susciter le consensus entre l’opposition et le roi.
Et entre 1977 et 1992 il n’y a eu que deux élections législatives. En 1983, le roi
reporte les élections et en 1990, il proroge le mandat des députés de deux ans. Et
le déroulement des élections et de leurs résultats obéissent à un jeu politique
contrôlé par le roi. Une nouvelle révision constitutionnelle est entreprise en
1992.
54
C’est toujours le roi qui est derrière cette nouvelle révision constitution. Le
processus de démocratisation de l’Europe de l’est et la conditionnalité de l’aide
internationale au progrès de la démocratie en Afrique combinés à la
revendication intérieure, poussent Hassan II à entreprendre une réforme
cosmétique du système constitutionnel.
Dans son préambule, pour la première fois, une constitution marocaine dispose :
‘’Conscient de la nécessité d'inscrire son action dans le cadre des organismes internationaux, dont il
est un membre actif et dynamique, le Royaume du Maroc souscrit aux principes, droits et obligations
découlant des chartes desdits organismes et réaffirme son attachement aux droits de l'homme tels
Ce qui veut dire que le Maroc est amené à
qu'ils sont universellement reconnus’’.
adapter sa législation aux traités et conventions signés et adoptés par ce dernier.
B- Parlement et Gouvernement
C- Juridiction
C’est aussi par cette révision qu’un conseil constitutionnel est institué (art. 76).
Cet organe est habilité à vérifier la conformité des lois ordinaires à la
55
Aux termes du Titre X, articles 94, 95, 96, la constitution prévoit la mise en
place de la région comme collectivité territoriale. Elle pose que : ‘’Toute autre
collectivité locale est créée par la loi’’ et que : Dans les préfectures et les provinces, les
gouverneurs coordonnent l'action des administrations et veillent à l'application de la loi. Ils
exécutent en outre les décisions des assemblées préfectorales et provinciales.
***
135
Le domaine de la loi a été élargi. Le parlement est désormais compétent pour organiser la liberté
d’entreprendre qui devient aux termes de l’article 15 de la constitution une liberté constitutionnelle. Font
partie aussi des compétences du parlement l’organisation de la Cour des comptes et les cours régionales
(art.99), les conditions dans lesquelles le gouverneur exécute les délibérations des assemblées provinciales,
préfectorales et régionales (art.101).
136
La chambre des conseillers est constituée des 3/5 des membres élus dans chaque région par les
représentants des collectivités locales et des 2/5 des membres élus par les chambres professionnels régionales
et par des membres élus sur le plan national par un collège composé des représentants des salariés. Leur
mandat est d’une durée de neuf ans renouvelable par tiers tous les trois ans. Le premier et le deuxième
renouvellement se font par tirage au sort. Le nombre des représentants et des conseillers ainsi que leur mode
d’élection sont déterminés par une loi organique.
57
-----------------------
137
Une commission nationale de suivi des élections a été établie par le dahir du 1 er mai 1997. Elle comprend le
ministre de l’intérieur, le ministre de la justice, le secrétaire général du gouvernement, les représentants des
onze partis politiques ayant signé la déclaration du 28 février 1997(partis du Wifaq et de la Koutla et du RNI, le
MNP, le PSD, le FFD et le MSD). Cette commission est présidée par le premier président de la Cour suprême.
58
deuxième chambre, les résultats sont comme suit : RNI 42 sièges, MDS 33, UC
28, MP 27, PI 21, PND 21, USFP 16, MNP 15, PA : 13, FFD : 12, PPS : 7,
PSD : 4, PDI : 4. Les élections des collèges de salariés ont donné les résultats
suivants : CDT : 11 sièges, UMT 8, UGTM : 3 et un seul siège pour chacune des
centrales syndicales suivantes : UDT, COM, USP, SND.
Malgré ces résultats contestés, les partis de l’opposition ont accepté le jeu de
l’alternance avec les assurances et les garanties de Hassan II. Ainsi le 4 février
1997, le roi charge A. Youssoufi de former un gouvernement d’union nationale.
Désormais est entamée une nouvelle ère appelée d’alternance et de transition138.
138
L’opposition (la Koutla) se montre attentive aux garanties de Hassan II et adopte une posture de flexibilité
par rapport à cette offre, bien qu’un malentendu persiste sur la teneur des réformes constitutionnelles à
entreprendre. Ainsi une majorité plurielle (USFP, PI, RNI, MNP, FFD, PPS, MNP, PSD) formera le gouvernement
de transition (vers la démocratie) présidée par A. Youssoufi. Cette nouvelle option de gouvernement demeure
toutefois plombée par l’existence des ministères de souveraineté, outre son hétérogénéité intrinsèque.
Après la mort de Hassan II, Youssoufi sera reconduit à la tête d’un nouveau gouvernement (le premier
remanié) : gouvernement de Yousoufi II en 2000. Les mêmes procédures de nomination des ministres ont été
reconduites aussi. La marge de manœuvre du premier ministre, sur ce plan, demeure toujours marginale. Le
Palais continue à avoir la mainmise sur le cours de la vie politique, car la constitution de 1996 n’apporte pas de
changement au fond du système politique. Les directives royales guident toujours le gouvernement d’autant
plus que l’article 66 de la constitution stipule que le conseil des ministres est saisi préalablement des questions
concernant la politique générale de l’Etat. Les élections législatives de 2002 vont voir le retour à la primature
d’un ministre sans étiquette politique (D. Jettou).
Les élections législatives du 27 septembre 2002 ont donné des résultats que l’opposition admet. Une coalition
va constituer le gouvernement (avec une majorité de 195 sièges au parlement) : USFP, PI, PPS, RNI, MNP (41
ministres) avec des ministères de souveraineté. Cette coalition aura un programme gouvernemental inspiré du
discours royal prononcé à l’ouverture de la législature du 11 octobre 2002 et dont les priorités sont : l’emploi
productif, le développement économique, l’enseignement utile et le logement décent.
Les législatives de 2007 va voir la participation de 36 partis politiques. Les sans appartenances politiques ont
aussi participé à ces élections avec treize listes. Les résultats donnent encore un paysage politique éclaté.
A l’issue de ces élections un gouvernement, dont la présidence est confiée à Abbas El Fassi, sera formé. Ce
sera encore une fois un gouvernement de coalition. Il reconduit tous les partis de l’ancien gouvernement à
l’exception du MP (33 ministres). En aout 2009, le MP intègre le gouvernement El Fassi. Une prolongation qui
éternise la transition politique et finit par la décrédibiliser. La culture de l’autoritarisme s’avère résistante au
changement et au renouvellement des générations.
Cet ordre politique ankylosé sera ouvertement critiqué. L’avènement du printemps démocratique relancera
chez certaines franges de la société marocaine, notamment la jeunesse, l’idée de réforme. Seulement les
réflexes ancestraux du Makhzen font qu’une ouverture incontrôlée du système est inadmissible. Il déploiera
tous les artifices juridiques pour que toute réforme constitutionnelle s’inscrive dans la lignée dynastique et
religieuse de ses prédécesseurs pour consolider son autorité.
59
141
Selon l’article 60 : « La Chambre des Conseillers comprend au minimum 90 membres et au maximum 120,
élus au suffrage universel indirect pour six ans.
142
Selon l’article 70 : « Une loi d'habilitation peut autoriser le gouvernement, pendant un délai limité et en
vue d'un objectif déterminé, à prendre par décrets des mesures qui sont normalement du domaine de la loi.
Les décrets entrent en vigueur dès leur publication, mais ils doivent être soumis, au terme du délai fixé par la
loi d'habilitation, à la ratification du Parlement. La loi d'habilitation devient caduque en cas de dissolution des
deux Chambres du Parlement ou de l'une d'entre elles . »
61
Le rôle législatif du parlement s’élargit 143. L’article 78 stipule que les projets de
loi sont déposés en priorité sur le bureau de la Chambre des Représentants.
Toutefois, les projets de loi relatifs notamment aux Collectivités territoriales, au
développement régional et aux affaires sociales sont déposés en priorité sur le
bureau de la Chambre des Conseillers. Et selon l’article 84 : « Tout projet ou
proposition de loi est examiné successivement par les deux Chambres du
Parlement pour parvenir à l'adoption d'un texte identique ».
adopte en dernier ressort le texte examiné. Le vote ne peut avoir lieu qu'à la
majorité absolue des membres présents, lorsqu'il s'agit d'un texte concernant les
collectivités territoriales et les domaines afférents au développement régional et
aux affaires sociales ».
Et selon l’article 47, c’est le roi qui nomme le chef de gouvernement et les
membres du gouvernement. Le chef du gouvernement propose une liste de
candidats aux portefeuilles ministériels sans que le roi soit obligé de s’y tenir. Il
peut avoir des objections sur la liste proposée par le chef de gouvernement.
C’est aussi le roi qui préside le conseil des ministres selon l’article 48.
Quant à l’article 53, il prévoit que le Roi est le Chef Suprême des Forces
Armées Royales. Il nomme aux emplois militaires et peut déléguer ce droit. Le
Roi préside le Conseil de sécurité144 (art. 54) et peut déléguer au Chef du
Gouvernement la présidence d’une réunion du Conseil, sur la base d’un ordre du
144
Il est créé un Conseil Supérieur de Sécurité, en tant qu’instance de concertation sur les stratégies de sécurité
intérieure et extérieure du pays, et de gestion des situations de crise, qui veille également à
l’institutionnalisation des normes d’une bonne gouvernance sécuritaire.
63
jour déterminé. Le règlement intérieur du Conseil 145 fixe les règles de son
organisation et de son fonctionnement.
Les pouvoir du Roi s’étendent au pouvoir judiciaire. Ainsi, selon l’article 56, le
Roi préside le Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire. La nomination des
magistrats est aussi de son ressort. L’article 57 dispose que le Roi approuve par
dahir la nomination des magistrats par le Conseil Supérieur du Pouvoir
Judiciaire. Le Roi exerce aussi le droit de grâce conformément aux dispositions
de l’article 58. Quant à la cour constitutionnelle, l’article 130 prévoit : La Cour
Constitutionnelle est composée de douze membres nommés pour un mandat de neuf ans non
renouvelable. Six membres (sur douze) sont désignés par le Roi. Le même article prévoit
la désignation du président de cette cour par le roi.
C- L’opposition parlementaire
- un temps d’antenne au niveau des médias officiels, proportionnel à leur représentativité,
145
Le Conseil Supérieur de Sécurité comprend, outre le Chef du Gouvernement, le président de la Chambre des
Représentants, le président de la Chambre des Conseillers, le président-délégué du Conseil Supérieur du
pouvoir Judiciaire et les ministres chargés de l’Intérieur, des Affaires étrangères, de la Justice et de
l’administration de la Défense nationale, ainsi que les responsables des administrations compétentes en
matière sécuritaire, des officiers supérieurs des Forces Armées Royales et toute autre personnalité dont la
présence est utile aux travaux dudit Conseil.
64
- une représentation appropriée aux activités internes des deux Chambres du Parlement,
- la participation active à la diplomatie parlementaire en vue de la défense des justes causes
de la Nation et de ses intérêts vitaux,
Ainsi l’article 23, dispose que : « nul ne peut être arrêté, détenu, poursuivi ou
condamné en dehors des cas et des formes prévus par la loi. La détention arbitraire ou
secrète et la disparition forcée sont des crimes de la plus grande gravité et exposent leurs
auteurs aux punitions les plus sévères. Toute personne détenue doit être informée
immédiatement, d’une façon qui lui soit compréhensible, des motifs de sa détention et de ses
droits, dont celui de garder le silence. Elle doit bénéficier, au plus tôt, d’une assistance
juridique et de la possibilité de communication avec ses proches, conformément à la loi. »
146
L’article 27 prévoit aussi que : « les citoyennes et les citoyens ont le droit d’accéder à l’information détenue
par l’administration publique, les institutions élues et les organismes investis d’une mission de service public.
Le droit à l’information ne peut être limité que par la loi, dans le but d’assurer la protection de tout ce qui
concerne la défense nationale, la sûreté intérieure et extérieure de l’Etat, ainsi que la vie privée des personnes,
de prévenir l’atteinte aux droits et libertés énoncés dans la présente Constitution et de protéger des sources et
des domaines expressément déterminés par la loi .»
66
Il faudrait souligner aussi que la protection des droits de l’homme est tributaire
du fonctionnement de la justice. Celle-ci connait un quasi chaos indescriptible.
C’est pourquoi sa réforme devient une urgence nationale. C’est pourquoi aussi la
constitution prévoit, dans son article 107, l’autonomie du pouvoir judiciaire. Elle
ajoute, dans son article 109 : « Est proscrite toute intervention dans les affaires soumises
à la justice. Dans sa fonction judiciaire, le juge ne saurait recevoir d’injonction ou
instruction, ni être soumis à une quelconque pression. Chaque fois qu’il estime que son
indépendance est menacée, le juge doit en saisir le Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire.
La loi sanctionne toute personne qui tente d’influencer le juge de manière illicite. »
147
Une loi organique fixe les conditions et modalités d’application du présent article.
67
des pétitions aux pouvoirs publics. Une loi organique détermine les conditions et les
modalités d’exercice de ce droit ». Ce qui est envisagé dans cette nouvelle orientation
constitutionnelle, c’est d’associer l’opinion publique, comme force de
proposition, à la décision.
E- Cour constitutionnelle
Dans cette constitution, une cour constitutionnelle est instituée 148 (12 membres)
conformément à l’article 129. Et malgré sa composition qui privilégie le pouvoir
du roi qui nomme six de ses membres dont le Président, cette cour est censée
être impartiale du fait de la qualité des compétences qu’elle est censée réunir
( ses membres sont choisis « parmi les personnalités disposant d’une haute formation
dans le domaine juridique et d’une compétence judiciaire, doctrinale ou administrative, ayant
exercé leur profession depuis plus de quinze ans, et reconnues pour leur impartialité et leur
probité » dit l’article 130, al.4.
I- La régionalisation élargie
Bibliographie :
148
Une loi organique détermine les règles d’organisation et de fonctionnement de la Cour Constitutionnelle,
ainsi que la procédure qui est suivie devant elle et la situation de ses membres (art. 131 de la constitution).
149
Selon l’article 139, des mécanismes participatifs de dialogue et de concertation sont mis en place par les
Conseils des régions et les Conseils des autres collectivités territoriales pour favoriser l’implication des
citoyennes et des citoyens, et des associations dans l’élaboration et le suivi des programmes de
développement. Les citoyennes et les citoyens et les associations peuvent exercer le droit de pétition en vue de
demander l’inscription à l’ordre du jour du Conseil, d’une question relevant de sa compétence. L’article 140
dispose que : « sur la base du principe de subsidiarité, les collectivités territoriales ont des compétences
propres, des compétences partagées avec l’Etat et celles qui leur sont transférables par ce dernier. Les régions
et les autres collectivités territoriales disposent, dans leurs domaines de compétence respectifs et dans leur
sort territorial, d’un pouvoir réglementaire pour l’exercice de leurs attributions ».
68