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Module 11 :
maladies du riz et autres
ennemis : connaissance,
prévention et traitement
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SOMMAIRE
SIGLES ET ABRÉVIATIONS.................................................................4
I. CONTEXTE ET JUSTIFICATION.......................................................5
V. DÉROULEMENT.................................................................................6
5.1 Séance de facilitation 1 :
Connaissance des maladies et autres ennemis du riz.................................5
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SIGLES ET ABRÉVIATIONS
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I. CONTEXTE ET JUSTIFICATION
Le riz est soumis, au cours de son cycle de développement, aux effets de facteurs abiotiques
(inondation, températures défavorables) et biotiques (maladies, insectes, oiseaux, animaux,
mauvaises herbes). Les effets conjugués de ces facteurs peuvent causer d’importants dégâts de la
pépinière à la récolte. A titre d’exemple, les attaques d’oiseaux sont parfois très sévères et peuvent
entrainer l’abandon de la rizière par le producteur. Il en est de même pour certains insectes tels
que Chilio sp qui font des ravages dans les rizières. Ce thème est d’une importance capitale car il
permettra à l’apprenant d’être outillé pour prévenir et lutter efficacement contre les maladies du riz.
Le module consacré comprend deux séances de facilitation :
Le but visé par ce module est de faire acquérir aux apprenants des compétences sur les techniques
de prévention et de lutte contre les maladies et les autres ennemis du riz.
Au terme de ce module les participants seront capables de :
Identifier les principales maladies et les autres ennemis du riz ;
Appliquer les différentes techniques de prévention et de lutte contre les maladies et les
autres ennemis du riz.
Ce module est destiné aux agents du Secteur de l’Agriculture, agents du Service du Génie Rural,
agents des centres de formation agricole et rurale, élus des chambres d’agriculture et membres
d’ONG ayant une bonne connaissance de la riziculture dans les bas-fonds, PIV et plaines inondables.
Les bénéficiaires sont appelés à former des acteurs intermédiaires de l’IP.
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IV. DURÉE DU MODULE
V. DÉROULEMENT
Activités et clôture :
Évaluation
Mots de clôture
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Le facilitateur décrit les maladies du riz.
Les maladies du riz sont causées pour la plupart par des champignons, des bactéries, des virus
et des nématodes. Les symptômes dépendent de la réaction de la plante, ou de l’âge de l’organe
attaqué ou encore de la variété.
Symptômes
L’helminthosporiose du riz est causée par Dreschlera oryzae. Les lésions sont localisées sur
les feuilles variant d’une ponctuation brune à une lésion ovale. Elle est répartie sur toutes les
feuilles. Cette maladie est surtout liée à des conditions de sol défavorables et à l’utilisation
de semences infestées.
La rhynchosporiose du riz est causée par Rhynchosporium oryzae. Cette maladie provoque
sur les feuilles de grandes lésions brunes qui sont striées de lignes correspondantes à des
phases de croissance du parasite. Cette maladie est favorisée dans les mêmes conditions
que la pyriculariose.
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Les maladies causées par les virus :
La mosaïque jaune du riz ou marbrure qui se manifeste par le jaunissement des plants ; les
feuilles montrant une chlorose irrégulière ; cette virose peut être transmise artificiellement
par des moyens mécaniques. Des coléoptères peuvent la transmettre.
Agents pathogènes
Catégorie Nom de la maladie
Noms scientifiques Nature
Magnaporthe grisae,
Pyriculariose Champignon imparfait
Pyricularia
Affections majeures Marbrure RYMV Virus
Flétrissement
Xanthomomas orysae Bactérie
bactérien
Exercice pratique :
A partir de plants malades ou d’images, identifier la maladie et l’agent pathogène.
ii) Le formateur anime une discussion sur les autres ennemis du riz.
Les insectes : Les insectes qui s’attaquent au riz sont nombreux. Parmi les plus importants on peut
citer les foreurs de tige, les défoliateurs, les piqueurs et suceurs de grains.
Les lépidoptères : Ce sont les larves des papillons (lépidoptères) encore appelées chenilles
qui causent des dégâts en s’attaquant soit aux tiges, soit aux feuilles cela donne des symp-
tômes « cœurs morts » pour les attaques précoces ou des « panicules blanches » pour les
attaques tardives. Les espèces concernées sont les Chilo, les Waliapha, les Sesamia (tiges
et feuilles) et les Nymphula ou « chenille à fourreau » (feuillage).
Les diptères nuisibles : Les adultes peuvent avoir l’allure de moustique c’est le cas de la
cécidomyie ou de mouche ordinaire cas des diopsides. Les larves de diopsides causent les
dégâts cœurs morts sur les jeunes talles alors que celles de la cécidomyie provoque des
symptômes « tube d’oignon » occasionnés par les enzymes sécrétées par la larve.
Les coccinelles du riz : Epilachna similis ronge le limbe et des tâches blanches apparaissent
sur les feuilles.
L’hispide du riz : Trichispa sericea, les larves plates sont logées dans l’épaisseur de l’épiderme
(tâches blanches longitudinales sur les feuilles)
Les punaises vont sucer le jus des grains au stade laiteux (vecteurs de viroses)
Les cicadelles vont sucer la sève (vecteur de viroses).
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iii) Le facilitateur décrit les autres ennemis du riz, leurs manifestations et causes.
Quelea quelea
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Les principales adventices du riz :
Les monocotylédones:
Les Graminées : Echinochloa coloma ; Eulesine indica ; Cyccodon; Dactylon ; Rottboellia
essaltata il y a également le Tamba, le Diga, le Malofing, le Maloblé
Les Cypperacées : Cyperus difformis ; Cyperus iria ; Cyperus rotondus (Bouani, Kô muru)
Les dicotylédones : Amaranthusspinosus ; Marsilea minuta
Les cypéracées
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Les dicotylédones ou adventices à feuilles larges
Jussiaeasp Ipomeaaquatica
Sphenocleazeylanica Heterantheracalicifolia
NB : Pour une bonne exploitation de ce référentiel technique sur les maladies et autres ennemis du
riz par les producteurs paysans, il sera utile que le facilitateur fasse un extrait sous forme de
tableau des maladies en donnant (le nom, les causes, la manifestation sur la culture du riz et
son incidence sur le rendement) en utilisation les termes en langue locale (exemple : pour la
virose = malo ka SIDA). Il en est de même pour les autres ennemis du riz.
iv) Le facilitateur fait la conclusion et informe les participants sur le thème de la séance
suivante.
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5.1.3 Temps nécessaire
Le temps nécessaire est de 4 heures
vi) Il décrit les techniques de prévention et de lutte contre les maladies du riz.
Il existe essentiellement deux types de techniques de lutte contre les maladies du riz : la lutte
préventive et la lutte curative.
La lutte préventive c’est l’ensemble des méthodes de lutte visant à prévenir ou à retarder l’infection
des cultures. Elles sont basées sur l’application des bonnes techniques culturales:
Date de semis adéquate;
Semis synchronisés (homogène);
Utilisation de variétés résistantes ou tolérantes aux maladies ;
Utilisation de semences saines ou traitées ;
Traitement du sol;
Destruction des résidus de récolte (brûlage, pâturage) ;
Utilisation équilibrée des engrais, notamment l’azote, le phosphore et la potasse.
La lutte curative fait appel à toutes les techniques utilisées pour traiter les cultures une fois
l’infection déclarée. Parmi ces méthodes on a le traitement chimique, les techniques culturales, la
lutte biologique.
Lutte intégrée : il s’agit de réguler les populations des ennemis par une combinaison judicieuse
des méthodes de lutte (techniques culturales, lutte chimique, biologique etc.), afin de les maintenir
à des niveaux où elles ne causent pas de dégâts économiques. Elle est à la fois préventive et
curative.
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Les techniques de lutte contre les autres ennemis du riz sont préventives et curatives. Elles
diffèrent selon le type d’attaque.
Les insectes
Lutte préventive:
Les techniques culturales : destruction des chaumes, pépinière dense, fertilisation et irrigation
raisonnées, variétés précoces ou résistantes, respect du calendrier cultural.
Lutte curative:
La lutte chimique, utilisation d’insecticides.
La lutte biologique, utilisation de parasites, entomopathogènes, prédateurs des insectes
nuisibles du riz
La lutte intégrée qui combine plusieurs méthodes de luttes.
Animaux / oiseaux
Lutte préventive
L’entretien du réseau tertiaire
La planification de la mise en place des cultures (maturité groupée)
Le choix des variétés à panicules cachées par des feuilles érigées ce qui rend l’accès des
oiseaux moins aisé. Par exemple: Kogoni 91)
Lutte curative
Lutte physique: destruction des nids et des dortoirs, des gîtes, éliminations physiques,
gardiennage, etc.
Lutte chimique : utilisation d’avicides, de raticides.
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Les mauvaises herbes
Lutte préventive
Techniques culturales :
La préparation du sol
Le repiquage
La gestion de l’eau d’irrigation (couvrir les adventices d’une lame d’eau de 2-10 cm),
La densité de peuplement
Les rotations culturales
L’utilisation de semences propres
Lutte curative
Désherbage : manuel (lent et pénible), faucardage (lent);
Désherbage mécanique (possible si semis ou repiquage en ligne, sur sol drainé) ; labour
de fin de cycle
Désherbage chimique (utilisation herbicides)
Des herbicides sont utilisés également pour lutter contre les mauvaises herbes. On en distingue
trois types : (1) les herbicides de pré-émergence (Simazine, Atrazine, Diuron); (2) les herbicides
de contact (colorants nitrés, Diquat, Paraquat); (3) les herbicides systémiques (2,4 D, Dalapon,
Aminotriazole, Round up).
Le facilitateur anime une discussion sur la prévention et la lutte contre les autres ennemis du riz. Le
sujet suivant est abordé :
Comment prévenir les dégâts causés par les autres ennemis du riz: les mauvaises herbes, les
insectes et les oiseaux ?
vii) Le facilitateur décrit les techniques de prévention et de lutte contre les autres ennemis
du riz.
viii) Évaluation: Le facilitateur pose des questions sur ce que les participants ont apprécié
(ou n’ont pas apprécié), ce qu’ils ont appris et ce qu’ils peuvent faire avec leurs
nouvelles connaissances.
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