Vous êtes sur la page 1sur 9

Technique d'application et dosage

Contenu
1. Méthodes de traitement ................................................................................................................ 1
2. Traiter dans les meilleures conditions ........................................................................................ 2
3. Moment du traitement et répétitions ......................................................................................... 4
4. Réglage du débit des pulvérisateurs et atomiseurs: comment procédé ............................ 5
5. Calcul des quantités de produit et de bouillie ......................................................................... 6
6. Mélanges extemporanés ............................................................................................................... 7
7. Éviter les restes de bouillie ........................................................................................................... 9
8. Élimination des produits phytosanitaires et des reliquats de bouillie ................................ 9
9. Stockez correctement les produits. ............................................................................................. 9

1. Méthodes de traitement

Épandage

Il est important de n’épandre que sur la surface visée. Sur les autres endroits, le produit épandu ne doit pas rester accroché ou collé
en raison de l’humidité de la surface des plantes. Le réglage de l’épandeur est indiqué par le fabricant ou doit être individuellement
adapté. Les produits convenant à l’épandage sont surtout ceux pour lesquels il est nécessaire de répartir un volume important de
matière solide. En font partie les engrais, les semences de gazon, le sable ou les matériaux porteurs de matière active ou encore
d’autres matériaux en granulés fins, relativement réguliers, qui ruissellent et sont aisés à épandre. On utilisera pour cela soit un
épandeur mu à la main ou un distributeur d’engrais pendulaire. Ce dernier étant relativement imprécis. Avec un peu d’exercice, on
peut également parvenir à une bonne répartition en épandant à la main.

Application par arrosage

Les traitements par arrosage doivent être effectués seulement sur un sol humide et seulement sur des plantes bien enracinées. Il faut
adapter la quantité de bouillie à la grosseur des pots : 100 ml en pots de 11 cm (diamètre intérieur supérieur 11 cm = env. 1 l) ou 5
à 10 l par m². Après le traitement, les plantes velues doivent être rincées à l’eau claire. Les traitements par arrosage sont utiles dès
lors que l’on veut traiter les agents pathogènes présents dans les terreaux ou les substrats. Le traitement par arrosage n’est autorisé
que s’il est explicitement mentionné dans les instructions d’utilisation et il se limite généralement aux plantes en pot et en bac. On
utilise alors un gobelet mesureur, un arrosoir avec une pomme ou une rampe ou encore équipé d’un doseur pré-assemblé.

Application par pulvérisation

Généralités : les pulvérisateurs produisent des gouttelettes d’un diamètre d’environ 0,15 mm. Pulvériser à basse pression.
Augmenter la pression si la cible est éloignée ou cachée. Cette méthode traitement s’applique à tous les produits pour lesquels la
forme d’application n’est pas mentionnée dans les instructions d’utilisation. Elle convient pour pulvériser régulièrement et finement
ou en gouttes les cultures aisément accessibles et les surfaces des plantes. En gouttes signifie que l’on pulvérise la bouillie jusqu’à
ce qu’elle dégouline sur les plantes. C’est pourquoi il faut que les plantes soient sèches. Sinon le produit ne parviendra à les
recouvrir parfaitement et il n’adhérera pas ou la bouillie sera diluée par l’humidité présente. On pulvérise avec un pulvérisateur à dos,
un pulvérisateur à pompe, un système de pulvérisation venturi ou un vaporisateur muni de la buse adaptée.

En serre : Traiter les plantes en pots avec des buses de 0,8 à 1 mm et une pression de 7 à 11 bars (6 à 10 at). Le matin est le
moment le plus favorable pour traiter. Le réchauffement de l’air favorise un séchage rapide du dépôt de pulvérisation et diminue ainsi
les risques de brûlure ou de roussissure. Les plantes doivent être traitées minutieusement de toutes parts. Pour traiter curativement
les tarsonèmes (p. ex. sur Saintpaulia) et les thrips (Frankliniella) pulvériser 0,6 à 1,0 l de bouillie au m².

© 2022, Westland Schweiz GmbH, CH-8157 Dielsdorf, Maag Helpline: 0900 800 009 (50 cent/min,
disponibles de 9h à 12h), formulaire demandes de conseils, www.maag-garden.ch
Traitements en plein air : Ne pas traiter en cas de vent ou de grosse chaleur. Effectuer les traitements dans la soirée seulement si les
températures sont élevées, de manière à ce que la bouillie puisse encore sécher avant la nuit. Toujours appliquer les insecticides
toxiques pour les abeilles en dehors de leurs heures de vol, après le crépuscule. Traiter les limaces et les vers gris vers le soir.
Effectuer les traitements contre les limaces, limaçons et vers gris (noctuelles terricoles) le soir.

Traitement par atomiseurs

Généralités : Les atomiseurs produisent de fines gouttelettes d’un diamètre de 0,05 à 0,15 mm. Ils sont à utiliser par temps calme.
Ils conviennent particulièrement lorsque l’on veut utiliser des quantités réduites de bouillie. Ils conviennent aussi pour traiter les
hautes plantes car le flux d’air produit par l’atomiseur projette les gouttelettes sur leur cible et ne les laisse pas dériver. L’application
par pulvérisation est particulièrement utile lorsque la bouillie à pulvériser doit être envoyée dans l’air à plusieurs mètres de distance,
vers la zone ciblée, ou à l’intérieur du port de la plante (volume de feuillage des arbres, arbustes, haies).

2. Traiter dans les meilleures conditions

Pour qu’une application de produits phytosanitaires donne de bons résultats, il faut certes que le produit, la dose et la technique
d’application soient corrects. Mais il importe également de prendre en considération les conditions dans lesquelles le traitement est
effectué.

▪ Les cellules des plantes doivent être saturées d’humidité, car la bouillie de traitement peut retirer par osmose de l’eau des
cellules. Il ne faut donc jamais traiter des cultures en état de stress comme carence hydrique, manque de nutriments, gel,
chaleur, air très sec, fort ensoleillement, fortement affecté par d’autres agents pathogènes.
▪ Attention au vent: ne pas traiter quand la vitesse du vent dépasse 5 m/sec (18 km/h), car il y a alors un grand risque de dérive.
▪ Traiter les ravageurs lorsqu’ils sont actifs (p. ex. les thrips).
▪ Prendre en considération le mode d’action du produit appliqué: systémique, contact, préventif, curatif?
▪ Peu ou pas de rosée lors du traitement, car la bouillie ruisselle sur les plantes mouillées.
▪ Il ne devrait pas pleuvoir et l’on ne devrait pas arroser durant les quelques heures suivant le traitement, afin que le dépôt de
traitement ait le temps de sécher et, suivant le produit, de pénétrer dans la plante.
▪ Après une longue période de mauvais temps, d’humidité élevée ou en hiver, les produits pénètrent mieux dans les feuilles, car
la cuticule est plus mince, donc plus perméable. L’activité est alors souvent meilleure, mais le risque de phytotoxicité est aussi
plus élevé.
▪ Quand les conditions sont trop chaudes, trop sèches ou trop froides, il faut s’attendre à ce que l’efficacité du traitement soit
diminuée et même à ce que les cultures subissent des dégâts.
▪ La température et donc l’activité de la plante influent également beaucoup sur l’efficacité du produit. Dans les tableaux suivants,
vous trouverez les plages de température idéales pour les produits Maag.

A titre d'exemple, comment l'humidité relative de l'air (LF) s'affecte elle-même, ce qui joue un rôle plutôt subordonné dans le jardin de
la maison: à 25 °C et 45 % d’humidité, une gouttelette de 140 μm est ramenée à 80 μm après 2 m de course déjà. L’idéal, c’est une
humidité relative de l’air comprise entre 50 et 80 %.

Insecticides

Produit Mode d’action Ravageurs Remarques


matières actives *2

partiellement syst.

plage de tempéra-
ture optimale (°C)
autres broyeurs

autres suceurs
formulation *1

par contact et

konventionell /
groupes des

autres ravageurs / indications


systémique

organic
pucerons
ingestion

acariens
gazeux

chrysomélidés, chenilles mineuses, cochenilles,


3A +
Aerofleur Natura Spray AL ⚫ ⚫ ⚫ ⚫ ⚫ 5–23 mouches blanches, cochenilles farineuses, cicadelles en
UNE
plantes ornementales seulement
Belrose contre les pucerons SL 1A ⚫ ⚫ ⚫ 15–28 pucerons seulement
Belrose Natura contre les
SL UN ⚫ ⚫ ⚫ ⚫ 5–25 mouche blanche
pucerons
Insegar M SC 18 ⚫ ⚫ 5–28 noctuelles, teigne des crucifères, pieridae
pyrale du buis, anthonome du fraisier ou du framboisier,
ver des framboises, coléoptère, mouches mineuses,
Kendo Gold / Kendo Spray ME 3A ⚫ ⚫ ⚫ ⚫ 5–25
mouche des carottes, vers gris, larves de tipules,
chenilles, larves de sciarides, thrips, punaises
Limax Ferro RB ⚫ 5–30 tous les types d’escargots, y compris les petits
Limax M GB - ⚫ 5–30 tous les types d’escargots
Maag Dipel WG 11A ⚫ ⚫ 18–30 pyrale du buis, hyponomeutes, chenilles
pyrale du buis, doryphores, mouches mineuses,
Maag Neem EC UN ⚫ ⚫ ⚫ ⚫ ⚫ ⚫ 15–30 mineuse du châtaignier, thrips, mouches blanches,
cicadelles
chrysomélidés, chenilles mineuses, cochenilles,
Maag Stopp-cochenilles 3A +
AL ⚫ ⚫ ⚫ ⚫ ⚫ 5-23 mouches blanches, poux farineux, cicadelles – plantes
Spray UNE
ornementales seulement
anthonome du fraisier ou du framboisier, coléoptère,
Perfetto HG / Maag anti-
SC 5 ⚫ ⚫ ⚫ ⚫ 15-25 Drosophila suzukii, mouches mineuses, chenilles,
coléoptère
thrips, punaises
SanoPlant Bio Concentré EC 3A ⚫ ⚫ ⚫ ⚫ ⚫ 5–20 pyrale du buis, cheimatobies, thrips, mouches blanches
SanoPlant Spray contre les
AL UNE ⚫ ⚫ ⚫ ⚫ 5–30 cochenilles, mouches blanches, poux farineux
ravageurs
SanoPlant Huile d’iver EC UN ⚫ ⚫ ⚫ ⚫ ⚫ 5–30 ériophyides gallicoles, cheimatobies, cochenilles
Siva Natura SC UNE ⚫ ⚫ ⚫ ⚫ 5–25 mouches blanches
Spomil K SC 21A ⚫ ⚫ ⚫ 12–25 tarsonème du fraisier, ériophyides libres
Spomil Spray anti-acariens AL 21A ⚫ ⚫ 10–35 plantes ornementales seulement
WG / ériophyides gallicoles, acariose de la vigne, érinoses,
Thiovit / Thiovit Liquid UN ⚫ ⚫ ⚫ ⚫ 5–23
SC ériophyides libres + maldies fongiques div. + engrais

*1 Formulation: AL = liquide pour application non dilué, CS = suspension de capsule, EC = concentré en émulsion, EW =
émulsion huile dans l’eau, GB = appât en granulés, GR = granulés, SC = suspension concentrée, SG = granulés solubles dans
l’eau, SL = concentré soluble dans l’eau, WG = granulés à disperser dans l’eau, WP = poudre mouillable

*2 Groupe de matières actives selon IRAC: 1A = carbamates, 1B = organophosphates, 3A = pyréthroïdes et pyréthrines, 4A =


néonicotinoïdes, 5 = spinosyne, 6 = avermectines, 11A = perturbateurs microbiens des membranes intestinales des insectes, 18
= agonistes du récepteur d'ecdysone, 21A = acaricides et insecticides METI, UN = ingrédients à mécanisme d'action inconnu ou
non confirmé, UNE = essences végétales à extraits synthétiques et huiles non définies à mécanisme d'action inconnu

Fongicides

Produit Mode d’action Maladies fongiques Remarques


groupes des matières

plage de température
forme un revêtement

taches des feuilles

autres pourritures
stoppant, curatif
formulation *1

optimal en °C
partiellement

conventionnel / organic autres maladies / indications


systémique
systémique
actives *2

préventif

mildiou

oïdium

rouille

Aerofleur Spray contre les gommose des Cucurbitacées, tavelure, maladie


AL 3 ⚫ ⚫ ⚫ ⚫ ⚫ ⚫ 12–25
maladies fongiques des taches noires du rosier
Belrose contre les maladies
ME 3,3 ⚫ ⚫ ⚫ ⚫ ⚫ ⚫ 12–25 maladie des taches noires du rosier
fongiques
maladies fongiques des feuilles, dépérissement
Belrose Cupro SC M1 ⚫ ⚫ ⚫ ⚫ ⚫ ⚫ 5–28 des bourgeons, mildiou, chancre du rosier,
pulvérisation automne / hiver
bactérioses, cloque du pêcher, chancre du
Cupromaag Liquid SC M1 ⚫ ⚫ ⚫ ⚫ ⚫ ⚫ 5–28
rosier, tavelure, maladie criblée
pourriture grise, maladies de gazon, Rhizoctonia,
Hortosan SC 11 ⚫ ⚫ ⚫ ⚫ ⚫ ⚫ ⚫ 5–25
maladie des tiges et des rameaux
Maag Fongicide gazon SC 11 ⚫ ⚫ ⚫ ⚫ ⚫ ⚫ ⚫ 5–25 maladies du gazon
maladie de la sue des pommes et des poires,
Maag Fongicide Spray AL NC ⚫ ⚫ ⚫ 5–25
tavelure
Rondo Natura SP - ⚫ ⚫ ⚫ ⚫ ⚫ ⚫ ⚫ 18–30 moniliose des fleurs et des rameaux, tavelure
Cylindrocladium, pourriture grise, pourriture des
Switch HG WG 12, 9 ⚫ ⚫ ⚫ ⚫ ⚫ 5–25
neiges
WG /
Thiovit / Thiovit Liquid M2 ⚫ ⚫ ⚫ ⚫ 5–23 tavelure, aussi acariens, (nutriment soufre)
SC
Pâte cicatrisante Paste - ⚫ ⚫ 5–25 ferme les plaies

*1 Formulation: AL = liquide destiné à être utilisé sans dilution, CS = suspension de capsule, EC = concentré émulsifiable,
SC = suspension concentrée, WG = granulés à disperser dans l'eau, WP = poudre mouillable

*2 Groupe de matières actives selon FRAC: 3 = fongicides DMI ((inhibiteurs de déméthylation) (SSH), 9 = fongicides AP (anilino-
pyrimidines), 12 = fongicides PP (phénylpyrroles), M1 = cuivre inorganique, M2 = soufre inorganique, M3 = dithiocarbamates,
NC = non classés
Herbicides / produits supprimant physiquement la croissance des plantes

Produit Mode d’action Mauvaises herbes / graminées Remarques

Groupe de matières

ture optimale en °C
plage de tempéra-
Formation *1
conventionnel / autres applications /

actives *2
organic indications

traiter les mauvaises herbes


Deserpan Rasant AL Z feuille, contac toutes les mauvaises herbes et graminées 12–28
vivaces possiblement 2 fois
application par temps de
alle
Erpax Quattro SL feuille, résiduaire, systém. dicotylédones annuelles et vivaces 12–30 croissance, gazon en
O
croissance
application par temps de
Erpax Quattro alle
AL feuille, résiduaire, systém. dicotylédones annuelles et vivaces 12–30 croissance, gazon en
Spray O
croissance
pas d’herbicide, contre les
mousses, lichens et algues
Osotex M mélange - Blatt, physikalisch algues, lichens, mousses 5–30
dans le gazon et sur les
surfaces
Seramis Pflanz- manque de lumière, substrat, pas d’herbicide,
substrat - mauvaises herbes en germination -
Granulat physiquement empêche la germination
Seramis Bio manque de lumière, substrat, pas d’herbicide,
substrat - mauvaises herbes en germination -
Pflanz-Granulat physiquement empêche la germination
application printemps, été,
renforce la croissance des
TripleCare engrais - mousses, mauvaises herbes 12–25 automne avec arrosage
graminées
suivant
application par temps de
chardons, dent-de-lion, liserons, plantain
Volpan AL 0 feuille, systémique 12–30 croissance, gazon en
lancéolé, renoncules
croissance

*1 Formulation: AL = liquide destiné à être utilisé sans dilution, EC = concentré émulsifiable, mélange = mélange à base de
acid lactique, SL = concentré soluble dans l‘eau, substat = granulé d'argile

*2 Groupe de matières actives selon HRAC: G = inhibiteur de la synthèse de EPSP, O = auxines synthétiques, Z = autre
(inconnu), - = pas de classification

3. Moment du traitement et répétitions

Insecticides

Beaucoup de ravageurs atteignent leur maturité sexuelle en passant par une métamorphose partielle ou complète. Des œufs
éclosent des larves qui vivent un certain temps puis se transforment en chrysalides (nymphose); de l’enveloppe de la
chrysalide sort un adulte prêt à s’accoupler. Beaucoup d’insectes passent ainsi par quatre stades de développement. Rares
sont les produits phytosanitaires contrôlant tous ces stades à la fois. C’est pourquoi plusieurs traitements sont souvent
nécessaires pour décimer efficacement un ravageur. Les insecticides sont appliqués la plupart du temps seulement quand
une attaque apparaît. Aussi est-il important de contrôler régulièrement les cultures.

Fongicides

La plupart des fongicides sont destinés à un emploi préventif, c’est-à-dire avant l’apparition de dégâts. Suivant les produits, ils
possèdent une action préventive de 1 à, plus rarement, 3 semaines. Lorsque l’attaque apparaît, il faut la plupart du temps
aussi plusieurs traitements pour juguler l’infection.

Herbicides

Ne jamais traiter les mauvaises herbes ou le gazon stressés par le manque d’eau, les carences en nutriments, le gel, la
chaleur, l’air très sec, le fort ensoleillement, les dégâts mécaniques ou fortement affectés par des agents pathogènes. Les
matières actives notamment qui pénètrent dans la plante jusqu’aux racines ne peuvent se répandre régulièrement et
amplement ce qui conduit réduit l’efficacité du produit.
4. Réglage du débit des pulvérisateurs et atomiseurs: comment procédé

La quantité de bouillie, largement indépendante de la quantité de produit à appliquer, se règle par étalonnage du débit de
l’appareil. Elle est donnée en partie par la cible du traitement. Entre deux réglages, il est recommandé de contrôler après
chaque traitement la quantité de bouillie effectivement utilisée et de calculer ainsi la quantité réelle de produit appliquée par
unité de surface. Le contrôle de la quantité de bouillie effectivement appliquée permet d’effectuer des traitements
correctement dosés, réguliers et homogènes. C’est seulement ainsi que l’on peut validement comparer l’efficacité de
différents traitements. C’est aussi ainsi que l’on peut réduire au minimum les restes de bouillie.

Procédure pour le réglage du débit

1. La quantité de bouillie, largement indépendante de la quantité de produit à appliquer, se règle par étalonnage du débit de
l’appareil. Elle est donnée en partie par la cible du traitement. Entre deux réglages, il est recommandé de contrôler après
chaque traitement la quantité de bouillie effectivement utilisée et de calculer ainsi la quantité réelle de produit appliquée
par unité de surface. Le contrôle de la quantité de bouillie effectivement appliquée permet d’effectuer des traitements
correctement dosés, réguliers et homogènes. C’est seulement ainsi que l’on peut validement comparer l’efficacité de
différents traitements. C’est aussi ainsi que l’on peut réduire au minimum les restes de bouillie
2. Remplir l’appareil avec une quantité définie d’eau.
3. Mesurer et marquer un tronçon puis parcourir ce tronçon à vitesse constante avec le pulvérisateur ou l’atomiseur en
marche. Ce faisant, il est important que le nombre de tours par minute du moteur, la vitesse d’avancement, la pression,
le type de buse et le nombre de buses ouvertes correspondent à ceux utilisés lors du traitement. Avec les appareils
portés et actionnés manuellement, il faut s’efforcer d’effectuer un travail précis et régulier.
4. Retourner à la station de remplissage et remplacer la quantité d’eau utilisée avec un seau et un pot gradué, de manière à
obtenir de nouveau la quantité d’eau initiale. Noter la quantité d’eau utilisée pour compléter.
5. Calculer la quantité de bouillie nécessaire à l’are ou à l’hectare et noter les résultats en vue des traitements à effectuer.
6. Le cas échéant, répéter l’exercice avec d’autres réglages (vitesse d’avancement, pression, type de buse et nombre de
buses) jusqu’à l’obtention de la quantité de bouillie voulue.

Quantités habituelles de bouillie de pulvérisation dans le jardin

La quantité optimale de bouillie dépend de la surface à traiter, du pulvérisateur utilisé et du ravageur ou de l’agent pathogène
à combattre. Elle varie entre 0,03 et 0,2 l/m² avec les pulvérisateurs ordinaires. Pour les cultures basses, couvrant tout juste
le sol, la quantité de bouillie contre les parasites des bourgeons et des fleurs (thrips et tarsonèmes) est de 1,5 l/10 m² quand
on utilise des pulvérisateurs et des buses ordinaires. La bouillie doit pouvoir pénétrer dans les bourgeons.

Les feuilles et les pousses avec les maladies fongiques et ravageurs, ils font pulvériser environ 1 l/10 m² de bouillie, en
mouillant les plantes de toutes parts, même avec les produits systémiques. Pour lutter contre les ravageurs vivant à la face
inférieure des feuilles, tels que les acariens ou les mouches blanches, la bouillie doit atteindre la surface inférieure où se
logent les ravageurs. Les herbicides agissant par le sol devraient être appliqués avec 1 l/10 m², les herbicides foliaires avec
0,8 l/10 m².

Les cultures hautes et très feuillues demandent de plus grandes quantités de bouillie, particulièrement quand on doit les
traiter jusqu’au point de dégoulinement. Quantité de bouillies indicatives pour les cultures de plantes ornementales: jusqu’à
une hauteur de 50 cm: 0,6 l/10 m²; de 50 à 125 cm: 0,9 l/10 m²; au-dessus de 125 cm: 12 l/10 m². Si l’on utilise un
atomiseur, on peut réduire le volume de bouillie à 0,12-0,2 l/m² mais en maintenant la quantité de produit appliqué.
L’étalonnage de l’appareil peut aussi être effectué avec de l’eau dans la culture à traiter quelques heures avant le traitement
(afin que la culture ait le temps de sécher dans l’intervalle).

Quantité de bouillie selon le volume des arbres (fuseaux et palmettes): Les concentrations (%) indiquées dans ce guide et sur
les emballages se basent sur un volume de bouillie de 1,6 l/10 m² pour un volume d’arbre de 10 m³/10 m², ce qui donne une
dose de 16 g/10 l à la concentration de 0,1%.
5. Calcul des quantités de produit et de bouillie

Applications par arrosage et épandage

Calcul du volume des pots

Pot rond, conique – formule simplifiée:


V = π * (D + d) / 4 * h
V = volume en cm³ (1000 cm³ = 1 litre); π = constante pi = 3,1415…; D = diamètre intérieur supérieur en cm; d = diamètre
intérieur inférieur en cm; h = hauteur en cm.

Formule exacte: V = π /12 * (D² + (D x d) + d²) * h

Calcul de la quantité de produit par pot ou conteneur

P=V*D

P = quantité de produit nécessaire (en ml ou g par pot / conteneur); V = volume du pot / conteneur; D = dosage (en ml ou g
par litre de volume)

Applications de pulvérisation et de vaporisation

Calcul de la quantité de produit pour des dosages donnés en %

Règle empirique pour le calcul avec clause triple pour d'autres dosages ou quantités à brasser:

0,1 % = 10 ml/10 l ou 0,1 % = 10 g/10 l

Formule exacte: P = % / 100 * B * 1000

P = quantité de produit (en g ou ml); % = données de dosage (en pourcentage); B = quantité de bouillie souhaitée (en litres)

Les quantités de produit les plus courantes peuvent être directement lues sur le tableau de mesure ci-dessous.

Calcul de la quantité de produit pour des dosages donnés par rapport à la surface en m²

Pour les traitements de surface, il n'y a pas de calcul de pourcentage, car la quantité par m² est le seul facteur décisif.

Calcul de la quantité de produit pour la superficie cultivée

P=D*F

P = quantité de produit (en g ou ml); D = Dosage (en g ou ml par m²); F = surface à traiter (en m²)

Calcul de la quantité de bouillie pour la superficie cultivée

B=A*F

B = quantité de bouillie nécessaire (en l); A = quantité de bouillie par surface déterminée en litres (en l/m²); F = surface à
traiter (en m²)
Tableau de dosage pour les bouillies de traitement

Exemple: on a besoin de 15 grammes (g) ou millilitres (ml) de produit pour la préparation de 10 litres de bouillie a 0,15 %.
Conversions: 1 litre = 10 dl = 1000 ml (1 ml = 1 cm³); 1 kg = 1000 g et 1 g = 1000 mg; 1 ha = 100 a = 10 000 m² et 1 a = 100

6. Mélanges extemporanés

On parle de mélange extemporané lorsqu’on mélange plusieurs produits lors de la préparation de la bouillie. Tous les produits
ne sont pas compatibles. Des réactions indésirables peuvent se produire dans le réservoir ou sur la plante. Les buses et les
tuyaux peuvent se boucher. La stabilité de la bouillie dépend de la température ainsi que de la teneur en calcaire, magnésium
et nitrate de l’eau utilisée. La stabilité peut être extrêmement courte et ne durer que quelques heures. C’est pourquoi il faut
toujours utiliser immédiatement les bouillies de traitement.

Lors de la préparation de bouillies à plusieurs composants, il faut observer l’ordre suivant:


1. Diluer d’abord les poudres mouillables, les granulés (précédemment empâtées) ou les suspensions concentrées (SC)
dans le réservoir rempli à moitié d’eau
2. Verser ensuite les solutions aqueuses (WL) dans le réservoir rempli aux trois quarts
3. Verser à la fin les émulsions concentrées et finir de remplir le réservoir Si on veut ajouter un engrais liquide, il faut le
verser en premier dans le réservoir.
L’urée ainsi que les sulfates de manganèse et de magnésium peuvent créer des problèmes (floculation de la bouillie, danger
de brûlures sur les plantes)!
Information à propos des mélanges: en cas de mélange, veillez à ne pas mélanger plus de deux produits. Dans les mélanges, nous vous conseillons de dissoudre d’ abord
les granulés ou la poudre dans l’ eau. Ajoutez ensuite seulement le concentré liquide. Dans cet ordre-là, vous obtiendrez une meilleure dissolution des produits dans
l’ eau.
7. Éviter les restes de bouillie

Pour toutes les applications de produits phytosanitaires, l’objectif est de ne préparer que la quantité de bouillie nécessaire.

La bouille ne doit pas être conservée. Il faut l’appliquer immédiatement après l’avoir préparée. La raison en est que la bouillie
de pulvérisation peut provoquer des accidents par manque de surveillance. En outre, la matière active se dépose peu à peu
sur le fond et les parois du récipient et/ou commence à se dégrader. Ceci peut diminuer l’efficacité du produit. Si plus tard,
dans la même cuve, on prépare d’autres mélanges contenant éventuellement des solvants, cela peut provoquer une
dissolution incontrôlée des dépôts et causer des dommages sur les plantes ou laisser sur celles-ci des résidus de la matière
dissoute non autorisée.

S'il reste de la bouillie qui ne peut plus être utilisée, reportez-vous au chapitre 8 pour plus d'informations.

8. Élimination des produits phytosanitaires et des reliquats de bouillie

• Mettre les récipients vidés et nettoyés à la déchetterie.


• Déposer les résidus dans une déchetterie communale, un centre collecteur pour déchets spéciaux ou dans les points de
ventes de ces produits.
• En cas d'élimination par collecte chimique, demander à la ville ou à l'administration municipale où et quand aura lieu la
prochaine collecte.

9. Stockez correctement les produits.

• Conservez toujours les produits dans leur emballage d'origine. Fermez hermétiquement les emballages entamés. Afin
d'éviter tout risque de confusion, ne transvasez jamais les produits dans des bouteilles en plastique ou des emballages
alimentaires. La réutilisation des récipients de pesticides est interdite.
• Les conditions idéales de stockage sont: sous clé, au sec, à l'abri du gel, à température constante, plutôt frais, entre 5 °C
et 25 °C et sans rayons directs du soleil ni rayonnement thermique des radiateurs.
• Ne stockez pas les produits à proximité de denrées alimentaires ni de nourriture pour animaux.
• Prenez des mesures de précaution pour tenir les enfants et les animaux éloignés.

Vous aimerez peut-être aussi