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2-Operations pharmaceutiques

Ces opérations concernent aussi bien la preparation des matières premières que la
mise en forme galénique .les principales operations pharmaceutiques sont :
2.1. Pulvérisation des solides
2.2. Tamisage
23.. Mélangeage
2.4. Dissolution
2.5. Filtration
2.6. Dispersions
2.7. Dessiccation ou séchage
2.8. Granulation
2.9. Stérilisation.

Pour chacune des opérations pharmaceutiques qui sont décrites dans cette partie,
il existe une gamme de matériel de types divers. Le choix pour l’utilisateur dépend de la
nature des produits et des quantités à traiter. Il va de soi que le matériel doit être adapté à
l’opération envisagée mais les BPF demandent de le vérifier.Ceci impliquera la
qualification du materiel et la validation du procédé de fabrication. Pour illustrer ce
qu’on entend par « validation d’un procédé », voici la démarche à suivre pour valider une
opération particulièrement simple.Soit un mélange de poudres à réaliser en vue de la
fabrication par compression directe de comprimés. La composition est la suivante :

On vérifie au préalable que le mélangeur X à utiliser a la qualification voulue


pour ces types de poudres et pour de telles quantités. La qualification d’un appareil pour
une opération donnée se déduit de la documentation fournie par le fournisseur et peut être
confirmée par un essai préalable. Il s’agit ensuite de valider le procédé choisi après
quelques essais. Soit, par exemple, le procédé suivant que l’on désire valider avant de
passer à la production industrielle :

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- Tamisage des poudres ;


- Introduction et agitation des poudres dans le mélangeur en suivant l’ordre
et les durées d’agitation suivants :

La procédure est rédigée avec tous les détails nécessaires à la rep ductibilité du
procédé La validation du procédé après application de la procédure écrite comporte :
- la vérification de l’ homogénéité du mélange, par exemple en faisant trois
prélèvements d’échantillons dans le mélangeur arrêté, à trois niveaux différents, au
fond en surface et à mi-hauteur, en dosant le principe actif dans chacun des neuf
prélèvements et en vérifiant que le traitement ne l’a pas altéré. La taille de chaque
échantillon doit être du même ordre de grandeur que celle des comprimés à
fabriquer à partir du mélange ;
- la vérification des autres caractéristiques prévues du mélange : caractères
organoleptiques, granulométrie, écoulement, densité avant et après tassement,
comportement à la compression, etc. ;
- la vérification de la reproductibilité du procédé ; l’opération et les verifications sont
répétées deux autres fois. Le résultat de la validation est considéré comme
satisfaisant, si les doses trouvées dans chaque échantillon et les autres
caractéristiques mesurées se trouvent toutes dans les limites préalablement établies.
Par la suite, en appliquant rigoureusement la procédure, on aura l’assurance
d’obtenir un mélange (conforme aux spécifications) qui sera toujours accepté par le
laboratoire de contrôle. En principe, le contrôle final devient donc inutile mais,
dans la pratique, on maintient un dosage sur un échantillon prélevé au hasard, en
estimant qu’il n’y a plus à refaire de vérification de l’homogénéité.
2.1. Pulvérisation des solides
Le broyage conduit par fragmentation mécanique à une réduction des dimensions
individuelles de morceaux solides. Le terme de pulvérisation est utilisé lorsque la
fragmentation conduit à une poudre, c’est-à-dire à des particules de dimensions réduites.
Dans tous les cas, la fragmentation des solides, qui se traduit par l’apparition de surfaces
libres nouvelles, nécessite un apport d’énergie. Une grande partie de l’énergie est
transformée en chaleur d’où un faible rendement et une élévation de température nuisible
pour des nombreux produits. La pulvérisation peut être précédée d’opérations
préliminaires diverses dont le but est d’amener la matière première sous une forme
convenable pour la pulvérisation. Elle est, de plus, suivie d’une opération importante pour
l’obtention d’une poudre de granulométrie déterminée: le tamisage. Le pharmacien a
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toujours intérêt à demander à son fournisseur des matières premières à la granulométrie


désirée pour éviter l’opération de broyage. Dans l’entreprise pharmaceutique, tout broyage
posedes problèmes complexes de matériel, de contaminations croisées et de rendement.
2.1.1. Opérations preliminaries
- Mondation. Elle consiste à débarrasser la matière première de toutes les parties
inutiles. Exemples : criblage des graines et mondation des amandes.
- Division grossière. Cette opération est nécessaire pour les produits volumineux,
car les appareils de pulvérisation proprement dite n’acceptent les fragments solides
qu’au-dessous d’une certaine taille. On peut avoir recours :
- au concassage (marteaux, pilons…) ;
- à la rasion (rabots, limes…) ;
- à la section (coupe-racine…).
- Dessiccation. Pour les drogues d’origine végétale ou animale, les
différentes opérations précédentes peuvent être suivies d’une dessiccation qui rend
plus facile la pulvérisation ultérieure.
a- Mécanismes Pulvérisation
La division mécanique d’une particule solide peut se faire par différents mécanismes tels
que compression ;
- percussion ou choc ;
- abrasion ou attrition ;
- cisaillement ;
- arrachement, etc.
b- Facteurs intervenant dans le choix d’un appareil de pulverization :
1. propriétés de la substance à pulvériser : dureté, élasticité,plasticité ; friabilité ;
taux d’humidité…
2. La taille des particules à pulvériser et celle des particules à obtenir
3. La forme des particules à obtenir
4. La quantité à traiter
5. des problèmes de bruits
6. des problèmes d’intoxication par dissémination des poussières.
2.1.1Appareils de pulvérisation ou broyage :
a- Appareils de laboratoire
Mortier , Porphyres Broyeurs à hélices, broyeurs à couteaux . ces appareils
donnent d’excellents résultats et très rapidement.
b- Appareils industriels
- Meules verticales ou horizontals:

- Concasseurs à mâchoires :

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- Broyeurs à cylindres cannelés ou non

- Broyeurs à dents ou à pointes

Broyeurs à marteaux

Broyeurs ou moulins à boulets .

2.2 Tamisage. Après broyage une poudre subit généralement un tamisage pour séparer les
particules trop grossières qui doivent subir un nouveau traitement. On emploie pour cela
soit des tamis de formes variées, ronds, carrés ou rectangulaires, agités à la main ou
mécaniquement et le plus souvent couverts pour éviter la dissémination dans l’atmosphère,
soit des cribles constitués par des plaques métalliques percées de trous circulaires
régulièrement répartis sur toute leur surface.
2.2 .1 Contrôle granulométrique des poudre.Une poudre est essentiellement caractérisée
par les dimensions de ses particules qui peuvent être contrôlées par différents procédés dont
les plus utilisés en pharmacie sont les suivants :

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a-Tamis : Un tamis est formé par un tissage de fils qui laissent libres entre eux
des intervalles carrés appelés ouverture ou maille. Pour un contrôle granulométrique, la
maille doit être très régulière et aussi peu déformable que possible. Les tamis de contrôle
sont en fils de métal fixés à un bord rigide cylindrique. Pour une analyse granulométrique,
on superpose un certain nombre de tamis de contrôle dont les dimensions des mailles vont
en décroissant du tamis supérieur au tamis inférieur. On recouvre le tamis supérieur d’un
couvercle après y avoir placé l’échantillon de poudre à étudier. L’ensemble est agité
pendant un certain temps au bout duquel les particules se répartissent sur les différents
tamis selon leur granulométrie, les plus grosses restant sur le tamis supérieur, les autres
traversant d’autant plus de tamis qu’elles sont plus fines .

A la fin de l’opération, la fraction de poudre qui se trouve sur chaque tamis estpesée.La
courbe du poids de poudre en fonction de l’ouverture des mailles donneun renseignement
précis sur la répartition des particules en fonction de leur grosseur. Selon la pharmacopée
la caracteristion d'une poudre peut être qualifiée un certain nombre d'adjectifs à savoir :
- poudre grossière
- modérément poudre fine
- fine
- très fine
- extra-fine et enfin micro fines
b-Microscope : L’examen au microscope permet :
- de calculer le pourcentage des particules de chaque dimension et de faire une
courbe de répartition. Les particules sont mesurées à l’aide d’une échelle
micrométrique après avoir adopté la façon d’effectuer la mesure. Quatre façons de
mesurer la même particule : (a) plus grande dimension ; (b) surface ; (c) corde sur
échelle micrométrique ; (d) longueur projetée sur un axe.

- de compter les particules par unité de poids ou unité de volume dans le cas
d’une poudre mise en suspension et examinée dans une cellule du type compteglobules
rouges ;
- d’étudier la forme des particules, ce qui peut avoir son importance dans certains
cas. Pour faciliter la lecture, l’image (particules et échelle) peut être projetée sur un
écran. Le comptage peut être automatisé. Le microscope est aussi très utilisé pour
étudier la granulométrie de particules en suspension dans un liquide ou dispersées
dans une pommade ou des suppositoires.

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