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1. Introduction
Les filtres RII ont une très bonne réponse en fréquence mais ils sont caractérisés par une
phase non linéaire. Les filtres RIF peuvent avoir une phase exactement linéaire.
H(z) possède (N-1) zéros qui peuvent être localisés n’importe où dans le plan Z et (N-1) pôles
en z=0. La réponse en fréquence est
N 1
H (e j ) h(n) z jn (2)
n 0
Les filtre RIF ont la caractéristique de pouvoir présenter une phase linéaire. Une phase
linéaire implique un temps de propagation de groupe constant et par conséquent l’effet de la
phase sur le signal sera un simple décalage temporel.
Soit H e j A e j e j ( ) la réponse en fréquence du filtre.
d ( )
( )
d
( ) (3)
alors ()==constante.
Ae cos h(n) cos n
N 1
j
n 0
Ae j sin h(n) sin n
N 1
n 0
Ce qui donne
N 1
h(n) sin n
tg n 0
N 1
(4)
h(0) h(n) cos n
n 1
1er cas
=0
N 1
h(n) sin n
n 0
N 1
0
h(0) h(n) cos n
n 1
h(n)=0 pour n0 la réponse impulsionnelle se réduit à une impulsion. Ce cas n’est pas très
utile car le filtre se réduit à un simple gain.
0
N 1 N 1
h(n) cos n sin h(n) sin n cos 0 (5)
n 0 n 0
N 1
et h(n)=h(n-N-1), 0≤n≤N-1 : h(n) réponse impulsionnelle symétrique
2
2ème cas
N 1
, et h(n)=-h(N-1-n) 0≤n≤N-1 : h(n) réponse impulsionnelle
2 2
antisymétrique
Donc, on distingue 4 types de filtres non récursifs à phase linéaire selon la symétrie de la
réponse impulsionnelle et selon que l’ordre N du filtre est pair ou impair.
N 1 N 1
est un entier h(n) est symétrique par rapport à h
2 2
N 1
1 N 1
N 1 2
N 1 N 1
H ( z ) h( n) z n h(n) z n h z 2
h( n) z n
n 0 n 0 2 n
N 1
1
2
N 1
N 1 1
N 1 2 N 1
= h
2
z 2
h( n) z n
n 0
h( n) z
N 1
n
n 1
2
N 1
1
N 1
N 1 2
N 1 N 1m N 1
m
z 2
H ( z ) h
2
z 2
h ( m) z 2
z 2
m 0
N 1 N 1
1
N 1 m N 1
m
h N 1 2 z 2
2 m
=z 2
h ( m ) z 2
0
N 1
En posant n m , on obtient
2
N 1 N 1
N 1
h
2
N 1
H ( z) z 2
h n z n z n
2 n 0 2
En posant z=ej et en exploitant l’égalité ej+ e-j=2cos, on obtient
N 1 N 1
h N 1 h N 1 n 2 cos n
2
2
H ( e j ) e 2
n 1 2
N 1 N21
a(n) cos n
H ( e j ) e 2
n 0
où
N 1
a (n) 2h 2 n
a (0) h N 1
2
N 1
( )
2
h(n)=h(N-1-n) 0≤n≤N-1
N 1
n’est pas entier
2
n 0 n 0 N
n
2
N
1
N2 1 N
N
1 N
1 n
h( n) z 2 1 n
2
H ( z) z 2
h( n) z 2
n 0 n 0
N
Posons m 1 n . On obtient
2
N N2 1 N
1 1
h 1 m z 2 2 h N 1 m z m 2
1 1
N
m
m
H ( z) z 2
0 2 m 0 2
N
1 N m 2
1 m
1
2
H ( z) z 2
h 1 m z z
2
Poson z=ej
N N2 1
2h N 1 n cos n 1
j 1
H e j e 2
n 0 2 2
N N2 1
b(n) cos n 1
j 1
2
e
n 0 2
avec
N N
b(n) 2h 1 n , n 0, 1, , 1
2 2
N
( ) 1
2
Remarquons que pour =, H e j 0
Donc, ce type de filtres ne convient pas pour l’approximation des filtres passe haut.
h(n)=-h(N-1-n) 0≤n≤N-1
N 1
entier
2
N 1
1
N 1 2 N 1
H ( z ) h( n) z n h( n) z n h( n) z n
n 0 n 0 N 1
n 1
2
N 1 N 1
Puisque h h 0
2 2
N 1
2 N 1
H ( z) h( n) z
n 0
n
hN 1 nz
N 1
n
n 1
2
n 0
N 1
Posons m 1 n . Il vient
2
N 1 N211
N 1
H ( z) z
2
h
m 0 2
1 m z m 1 z m 1
N 1 N211
N 1
H e j e
j
2
h
1 n 2 j sin( n 1)
n 0 2
j
En écrivant j e 2
, il vient :
N 1 N211
N 1
j
1 n 2 sin( n 1)
H e j e 2 2
h
n 0 2
N 1
j
N211
c(n) sin( n 1)
e 2 2
n 0
N 1 N 1
où c(n) 2h n 1 , n 0, 1, , 1
2 2
N 1
( )
2 2
Pour n’importe quelle valeur de c(n), H e j 0 pour =0 et =.
Ce type de filtres est adapté pour l’approximation des filtres passe bande, des différentiateurs
ou pour les transformateurs de Hilbert.
h(n)=-h(N-1-n) 0≤n≤N-1
N 1
n’est pas entier
2
N
1
N 1 2 N 1
H ( z ) h( n) z n h( n) z n h( n) z n
n 0 n 0 N
n
2
N
1
2 N 1
h( n) z
n 0
n
hN 1 n z
N
n
n
2
N
1
N2 1 N
N
1 N
1 n
h( n) z 2 1 n 2
z 2
h( n) z 2
n 0 n 0
N2 1
h(n) z 2 1 n z 2 1 n
N N N
1
z 2
n 0
N
Posons m 1 n , il vient
2
N2 1 1
h N 1 n z m 2 z m 2
N 1
1
m
H ( z) z 2
0 2
et
N N2 1
h N 1 n 2 j sin n 1
j 1
H e j e 2
n 0 2 2
N N2 1
h N 1 n 2 sin n 1
j 1
e 2 2
n 0 2 2
N N2 1
d (n) sin n 1
j 1
e 2 2
n 0 2
N N
où d (n) 2h 1 n , 1, , 1
2 2
N
( ) 1
2 2
Dans ce cas, H e j 0 pour =0. Ce type de filtres est adapté pour l’approximation des
différentiateurs ou pour les transformateurs de Hilbert.
Cette méthode consiste à tronquer la réponse impulsionnelle de durée infinie pour obtenir la
réponse impulsionnelle de durée finie.
h
H d e j d (n)e jn
n
En général Hd(ej) peut être constante par morceau et avoir des discontinuités aux frontières
entre des bandes. Dans ce cas, hd(n) est de durée infinie et doit être tronquée pour obtenir une
réponse impulsionnelle de durée finie.
Si hd(n) est de durée infinie, la réponse impulsionnelle causale de durée finie est :
h (n) 0 n N 1
h( n) d
0 ailleurs
Soit
h(n)=hd(n)w(n)
1 0 n N 1
w(n)
0 ailleurs
H(ej) est donc la convolution périodique continue de la réponse en fréquence désirée avec la
transformée de Fourier de la fenêtre de pondération.
A partir de (6), on observe que si W(ej) est étroite comparée à aux variations de Hd((ej)
alors H((ej) ressemble à Hd((ej).
On désire avoir une fenêtre W(n) de durée aussi courte que possible pour réduire la
complexité de calcul du filtre et d’autre part, on désire avoir W(ej) aussi étroite que possible
dans le domaine fréquentiel pour mieux approximer la réponse en fréquence ces deux
conditions sont contradictoires.
N
j N N 1 sin
1 e
N 1 j
W e j e j n e 2 2
n 0 1 e j
sin
2
N
-2/N 00 2/N 2
Lorsque N augmente, la largeur du lobe principal (région entre -2/N et 2/N) diminue. Pour
la fenêtre rectangulaire, lorsque N augmente l’amplitude du lobe principal et des lobes
secondaires augmentent alors que la largeur de chaque lobe diminue de sorte que l’aire de
chaque lobe reste constante. Comme résultat H(ej) donnée par (6) varie de manière
oscillatoire phénomène de Gibbs.
Le phénomène de Gibbs peut être réduit en utilisant une fenêtre de troncature moins brutale.
En utilisant une fenêtre de troncature qui tend progressivement vers zéro à chaque extrémité,
l’amplitude des lobes secondaires peut être réduite mais au prix d’une augmentation de la
largeur du lobe principal. Les fonctions de pondération les plus utilisées sont la fenêtre de
Bartlett, Hamming, Blacman et Hanning (Han).
Exemple : Filtre passe bas
La fonction de transfert d’un filtre passe bas causal à phase linéaire est donnée par :
e j c
Hd e j
0 ailleurs
sin c n
c c
1 1 j n
e e
j jn
hd (n) e d n
2 c
2 c
n
N 1
avec
2
hd(n) est de durée infinie. Pour obtenir un filtre à phase linéaire de durée N finie, on définit
h(n)=hd(n)w(n).
hd(n)
0 n
Limitations de la méthode :
La méthode des fenêtres peut servir pour la synthèse des filtres à ordres élevés lorsque les
méthodes optimales deviennent très lourdes.
Un filtre à réponse impulsionnelle finie peut être spécifié par sa réponse impulsionnelle h(n)
ou par les coefficients de la transformée de Fourier discrète H(k).
N 1 2
jk
H ( k ) h ( n )e
n
N
TFD (7)
n 0
N 1 2
1
H ( k )e
jk n
h( k ) N
TFD inverse (8)
N kn 0
Les coefficients H(k) peuvent être considérés comme les échantillons de la TZ évaluée en N
points également espacés sur le cercle unité :
H (k ) H ( z ) z e j 2N k
n 0 n 0 N k 0
n
H (k ) N 1 j N k 1
2
N 1 N 1
H (k ) 1 e j 2k z N
H ( z) e z 2
k 0 N n 0 k 0 N j k
1 e N z 1
Puisque ej2k=1, il vient
1 z N N 1
H (k )
H ( z)
N
k 0 j
2
k
(9)
1 z e 1 N
H(k),
0
L’erreur d’approximation est nulle aux fréquences d’échantillonnage et non nulle entre elles.
Pour améliorer la qualité d’approximation, on peut prendre un nombre d’échantillons
fréquentiels comme variables sans contraintes. Les valeurs de ces variables sans contraintes
sont en général optimisées pour minimiser une certaine fonction coût. On peut prendre
comme variables sans contraintes les échantillons fréquentiels qui appartiennent à la bande de
transition.
L’équation (10) montre que la réponse en fréquence du filtre est une combinaison linéaire des
échantillons fréquentiels H(k) avec la fonction d’interpolation de la forme :
N k
k sin k
sin N
A , k e
j
N 2 e
j
N 2 N
k k
sin sin
2 N 2 N
Le problème de synthèse des filtres à réponse impulsionnelle finie à phase linéaire est
considéré comme un problème d’approximation de Chabyshev. On obtient un ensemble de
conditions pour lesquelles on peut montrer que la solution est optimale et unique. Les
techniques d’optimisation sont basées sur l’algorithme d’échange de Remez et la
programmation linéaire. Les filtres obtenus sont appelés filtres à ondulation constante
(equiripple FIR filters).