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L’ANALYSE FONCTIONNELLE

Module 1:

L’ANALYSE FONCTIONNELLE

Compétences attendues

- Identifier les éléments transformés par le produit ;

- Décrire la valeur ajoutée apportée par le produit et énoncer sa fonction

de service ;

- Distinguer les différents types de fonctions ;

- Repérer les solutions constructives associées aux fonctions techniques ;

- Définir les étapes du cycle de vie d'un produit ;

- Appréhender les différentes étapes de l'analyse fonctionnelle (A.F.) ;

- Situer l'A.F. dans la démarche du projet industriel ;

- Définir les principaux fonctions et services de l'entreprise.

2 Cycle de vie

Tout produit obéit à une loi d’existence qui répartit sa vie en étapes successives que l’on peut répartir
comme suit:

* étape 1: analyse du besoin;

* étape 2: étude de la faisabilité;

* étape 3: conception;

* étape 4: définition;

* étape 5: industrialisation;

* étape 6: homologation;

* étape 7: production;

* étape 8: commercialisation;

* étape 9: utilisation;

* étape 10: élimination ;


Ces étapes déterminent ce que l’on appelle cycle de vie d’un produit

3 étape 1: Analyse du besoin

L’analyse du besoin a pour objet de saisir le besoin, de l’énoncer et de le valider.

En général c’est le service marketing qui se charge de saisir le besoin ressenti par une catégorie
socioculturelle donnée. Ceci est réalisé à l’aide d’instrument d’investigation tel que l’interview, le
questionnaire écrit… . La formalisation du besoin saisi consiste en l’expression du besoin et sa validation
à travers la réponse aux trois questions (à qui le produit rend-il service ? sur quoi agit-il ? et dans quel
but ?

Le besoin peut également être exprimé directement par le client.

étape 2: étude de la faisabilité

c’est l’étape de l’expression fonctionnelle du besoin. Elle consiste à énoncer les fonctions de service, à les
caractériser et à les hiérarchiser. Elle est couronnée par l’établissement du cahier des charges fonctionnel
(CdCF).

4 étape 5: industrialisation

étape 3: conception

l’étude de conception du produit destiné à satisfaire le besoin formulé se fait à partir du CdCF et ce en
respectant les contraintes liées à la concurrence. Le travail s’articule autour de la recherche des idées et
des solutions, l’étude des solutions et leur évaluation .

étape 4: définition

C’est l’étape intermédiaire entre la conception et l’industrialisation et durant laquelle la solution adoptée
est complétée par une définition exacte.

étape 5: industrialisation

Lors de cette étape on procède à l’organisation du processus de production et des postes de travail et à
l’ordonnancement des approvisionnements.

5 étape 8: commercialisation

étape 6: homologation

c’est l’étape durant laquelle on procède par des essais de qualification à la vérification de la satisfaction
du besoin en conformité avec le CdCF.
étape 7: production

Le dossier industriel et le prototype étant réalisés pendant l’étape 5.

Alors que les activités durant cette étape s’accentueront alors sur la réalisation du produit en se basant sur
les données quantitatives et qualitatives afin de maîtriser la qualité. Deux actions principales sont alors
réalisées: fabrication et gestion.

étape 8: commercialisation

Trois grandes opérations forment cette étape à savoir:

* l’emballage;

* la distribution et la vente;

* le marketing.

6 étape 9: utilisation

c’est une étape de suivi et d’évaluation permanente des performances du produit. Ces activités sont
réalisées par les services commercial et d’après vente en vue d’apporter les remèdes aux défauts constatés
et les améliorations qui s’imposent à base des données en lien avec les insatisfactions du client.

étape 10: élimination

L’accent ici est mis sur le devenir du produit après son utilisation dans le but de préserver
l’environnement naturel. On cherche lors de l’étape de conception du produit les solutions retenues pour
son élimination à travers:

* le recyclage de ses éléments récupérables;

* la destruction des éléments non récupérables;

* le stockage en sécurité des éléments non recyclables et non destructibles.

7 Réponse au besoin * Finalité d’un produit;

Éléments du programme

* Finalité d’un produit;

* Qualité du produit: conformité,

sûreté de fonctionnement, délai, coût.


8 Réponse au besoin

La réponse au besoin consiste à définir la finalité du produit, pour cela on utilise l’outil ‘’bête à cornes’’
qui s’articule autour de 3 questions:

* À qui le produit rend-il service ?

* Sur quoi agit-il ?

* Dans quel but ?

À qui le produit rend-il service ?

Sur quoi le produit agit-il ?

??

Produit

Dans quel but le produit existe-il ?

9 Exemple: Aspirateur ménager

À qui le produit rend-il service ?

Sur quoi le produit agit-il ?

utilisateur

poussières

Permettre à l’utilisateur d’enlever la poussière sur les objets.

Dans quel but le produit existe-il ?

 la réponse à la question ‘’ Sur quoi le produit agit-il ?’’ détermine en général la matière d’œuvre sur
laquelle agit le produit.

On ne peut parler de la qualité d’un produit que dans la mesure où celui-ci apporte une réponse
satisfaisante au besoin du client.

10 Validation du besoin

La validation du besoin est une action indispensable pour donner suite à l’initiation du projet d’étude du
produit répondant au besoin.
Cette action se réalise à travers la réponse aux questions suivantes:

1- Pourquoi ce besoin existe-il ? - but ? - raison ? 2- Qu’est-ce qui pourrait le faire disparaître ou le faire
évoluer ?

3- conclusion

si la réponse à ces 2 questions est positive on dit que le besoin est validé.

11 Exemple: Aspirateur ménager

1- Pourquoi ce besoin existe-il ? but: pour nettoyer les objets domestiques des poussières qui s’y
déposent.

Raison:

a- parce que chez les ménages il y a des objets

b- parce que l’air ambiant contient des poussières.

c- parce que certaines de nos activités au foyer génèrent des débris fins.

d- parce que les ménages ne réservent plus beaucoup de temps aux activités de ménage.

2- Qu’est-ce qui pourrait le faire disparaître ou le faire évoluer ?

a- il n’y a plus d’ objets chez les ménages. Ce n’est pas possible.

b- il n’y a plus de poussières dans l’air ambiant. Ce n’est pas possible.

c- nos activités au foyer ne génèrent plus des débris fins. Ce n’est pas possible.

d- les ménages réservent tout le temps nécessaire aux activités manuelles de ménage. nécessite la
disponibilité d’une personne et revient plus chère.

3- conclusion

Le besoin à satisfaire est donc validé.

12 Déf. Déf. Déf. Qualité du produit

La qualité est l’aptitude d'un ensemble de caractéristiques intrinsèques à satisfaire des exigences. ISO
9000: 2000

la qualité d’un produit est obtenue à travers la réalisation des exigences matérialisées sous forme de
conformité à l’usage, de sûreté de fonctionnement, de respect des délais et d’optimisation du coût.
Déf.

La conformité est la satisfaction d’une exigence.

ISO 9000: 2000

Déf.

La sûreté de fonctionnement est l’ensemble des propriétés qui décrivent la disponibilité et les facteurs qui
la conditionnent: fiabilité, maintenabilité et logistique de maintenance. ISO 9000: 2000

13 Déf. Déf.  il ne faut pas confondre coût et prix :

Le coût est la charge ou la dépense supportée par un intervenant.

Dans le cadre de la concurrence qui s’impose davantage dans tous les domaines de production des biens
et services, l’entreprise applique désormais le principe de contrôle des coûts en tant qu’élément intégré à
la qualité.

Déf.

Le prix est l’équivalent monétaire d’un produit lors d’une transaction commerciale.

 il ne faut pas confondre coût et prix :

Coût = prix - bénéfice

14 Processus * Définition * entrées/sorties

chaîne de montage de moto-cycles,...

Processus

Éléments du programme

* Définition

* entrées/sorties

* ressources, activités et valeur ajoutée.

15 Processus

Un produit est le résultat d’un ensemble d’activités permettant de transformer une matière d’œuvre en des
éléments sortants en lui conférant une valeur ajoutée.
Déf.

Un processus est un ensemble d’activités corrélées ou interactives qui transforme les éléments d’entrée en
éléments de sortie. ISO 9000: 2000

* Les éléments d’entrée d’un processus sont généralement les éléments de sortie d’autres processus.

* Les processus sont généralement planifiés et mis en œuvre dans des conditions maîtrisées afin de
d’apporter une valeur ajoutée.

16 Exemple:

le processus de conditionnement de l’huile synthétique pour moteurs à explosion en barils de 100L:

Le processus réalise le cycle suivant:

1- ramener les barils vides;

2- placer successivement les barils en dessous de la vanne de remplissage;

3- ouvrir la vanne;

4- détecter le niveau ‘’fin de remplissage’’;

5- évacuer successivement le baril rempli vers le poste d’encapsulation;

6- évacuer le baril encapsulé vers le poste de stockage;…

 Le concepteur a souvent le choix entre deux ou plusieurs solutions constructives qui diffèrent par la
manière de procéder pour réaliser une tâche donnée.

17 Exemple de processus industriel de conditionnement de l’huile moteur en barils

18 Déf.

La matière d’œuvre est l’élément de l’environnement physique ou humain sur lequel le processus agit.

La matière d’œuvre peut être classée selon sa nature en 3 grandes catégories:

* La matière : pièce à usiner, objet à transporter ou à stocker…

* L’énergie : énergie à convertir ou à stocker…

* L’information : données à traiter, à afficher, à transmettre ou à imprimer…



19 En passant entre l’entrée et la sortie d’un processus la matière d’œuvre acquiert une valeur ajoutée.
Déf.

La valeur ajoutée est ce que le processus apporte à la matière d’oeuvre.

La valeur ajoutée acquise par une même matière d’œuvre peut être liée :

* à la forme : transformation de la forme ou de l’état physique (cylindre  ensemble de disques, eau


 glace ou signal électrique  texte sur papier);

* à l’espace : déplacement …

* au temps : stockage d’énergie, d’information ou d’objets



20 Système

Un système est un ensemble d’éléments formant un tout structuré satisfaisant un ou plusieurs besoins
cohérents.

Déf.

Un système est un ensemble d’éléments corrélés ou interactifs. ISO 9000: 2000

Dans le domaine technique, un système est un ensemble technique conçu pour répondre à un besoin.

D’une façon générale, le système technique opère sur des matières d’œuvre pour les faire passer d’un état
initial à un état final.

Un système peut être modélisé comme suit :

Énergie

Matière d’œuvre entrante

Matière d’œuvre sortante

Informations d’entrée

Informations de sortie

Perturbations

Déchets

système
21  Pour entrer dans un magasin par exemple, le client ouvre la porte par action manuelle sur celle-ci
en fournissant de l’énergie. C’est aussi lui et de la même manière qui la referme: on dit qu’il s’agit d’un
Système non mécanisé.

porte

bicyclette

Déf.

Un système non mécanisé est un système dans lequel l’utilisateur apporte l’énergie nécessaire à la
transformation de la matière d’œuvre et gère la succession des opérations.

22  Dans une autre configuration, pour entrer dans un magasin, le client ouvre la porte par action
manuelle sur un bouton poussoir de commande. La porte s’ouvre cette fois-ci grâce à l’énergie fournie par
le moteur électrique ou le vérin. C’est aussi lui et de la même manière qui referme la porte: on dit qu’il
s’agit d’un Système mécanisé.

Portail

à commande électrique

motocycle

Déf.

Un système mécanisé est un système utilise une source d’énergie externe pour transformer la matière
d’œuvre. L’utilisateur gère la succession des opérations.

23  Dans une toute autre configuration, la porte du magasin s’ouvre ou se referme grâce à l’énergie
fournie par le moteur électrique ou le vérin et suivant l’information présence/absence de client fournie par
capteur: on dit qu’il s’agit d’un Système automatisé.

Déf.

Un système automatisé est un système qui utilise une source d’énergie externe pour transformer la
matière d’œuvre et dont la gestion de la succession des opérations est dirigée par un constituant de
commande.

 L’étude des systèmes automatisés peut se faire selon des points de vue et approches différentes:
structurelle, fonctionnelle,…

24 L’analyse fonctionnelle
Éléments du programme

* fonctions de service : fonction d’usage, fonction d’estime ;

* diagramme des interactions ;

* caractérisation des fonctions de service ;

* cahier des charges fonctionnel ;

* organisation interne d’un produit : fonctions techniques, solutions

constructives, composants ;

* relation entre fonctions de service et fonctions techniques : FAST ;

* chaîne de fonctions : chaîne d’énergie, chaîne d’information ;

* notion de solutions constructives et relation avec les fonctions

techniques : analyse descendante (SADT) ;

* démarche de projet industriel.

25 L’analyse fonctionnelle du besoin

L’analyse fonctionnelle consiste à exprimer le besoin sous forme de fonctions de service correspondant
aux actions attendues du produit devant matérialiser le besoin.

 En principe l’analyse fonctionnelle est effectuée en considérant le cycle d’utilisation du produit :


utilisation, stockage, transport, distribution, maintenance...

Déf.

L’analyse fonctionnelle est une démarche qui consiste à rechercher, ordonner, caractériser, hiérarchiser
et/ou valoriser les fonctions. NF X50-150

 L’ordonnancement vise à classer les fonctions de service de manière logique et permettant d’identifier
les relations d’interdépendance entre elles.

26  La caractérisation consiste à énoncer les critères d’appréciation, préciser leurs niveau et indiquer la
flexibilité.

 L’hiérarchisation permet d’évaluer l’ordre d’importance des fonctions.

 La valorisation concrétise cet ordre d’importance par l’attribution à chacune d’elles d’un poids en
valeur absolue ou relative indépendamment des solutions.
 L’action de l’analyse fonctionnelle s’applique à la création ou à l’amélioration d’un produit et elle est
la base de l’établissement du cahier des charges fonctionnel.

27 Les fonctions de service

Les fonctions sont les actions d’un produit ou de l’un des ses constituants exprimées exclusivement en
terme de finalités

Comme le rôle d’un produit est de satisfaire le besoin d’un utilisateur donné, c’est-à-dire lui rendre des
services, toutes les fonctions d’un produit sont alors des fonctions de service

Fonction de service:

Déf.

La fonction de service est l’action attendue d’un produit (ou réalisée par lui) pour répondre à un élément
du besoin d’un utilisateur donné. NF X50-150

 La formulation de la fonction doit être indépendante des solutions susceptibles de la réaliser

Ex. : ‘’nettoyer les vêtements’’ exprime la fonction de service mieux que ‘’laver les vêtements’’ qui fait
allusion à la solution technologique.

28 Les fonctions d’estime Les fonctions principales

Les fonctions de service peuvent selon leur nature se classer suivants deux possibilités :

1ère possibilité

On distingue:

2ème possibilité

On distingue:

Les fonctions d’usage

Les fonctions d’estime

Les fonctions principales

Les fonctions contraintes

* les fonctions d’usage traduisent la composante rationnelle du besoin, essentiellement la satisfaction du


besoin.

* les fonctions d’estime représentent la composante subjective, par exemple l’esthétisme,…


29 les fonctions principales correspondent aux services rendus. par

* les fonctions principales correspondent aux services rendus par le produit pour répondre aux besoins de
l’utilisateur;

* les fonctions contraintes traduisent des réactions, des résistances ou des adaptations à des éléments du
milieu extérieur .

Déf.

La contrainte est une limitation à la liberté de choix du concepteur/réalisateur d’un produit. NF X50-150

Ex. : en choix de l’acier inoxydable pour la réalisation d’une pièce mécanique destinée à être utilisée dans
un milieu corrosif.

 Il faut souvent accomplir plusieurs fonctions de service pour répondre à un besoin.

30 Recherche des fonctions de service

Les fonctions de service du produit représentent les relations que ce dernier entretient avec les éléments
de son environnement humain, physique et informationnel.

La première étape dans l’AF consiste en la délimitation des éléments formant l’environnement du produit
et qui sont en interaction avec lui.

Pour l’identification des fonctions de services (principales et contraintes) on utilise le diagramme des
interactions souvent appelé diagramme pieuvre.

L’identification des fonctions de services (principales et contraintes) pour un produit donné peut être
réalisée:

* de manière globale.

* ou par phases: on entend par phases, la phase d’utilisation, celle de maintenance, celle de stockage ou
celle de transport…

 Pour chaque phase on peut élaborer un diagramme des interactions spécifique.

31 Structure du diagramme des interactions

En suite on détermine:

* les fonctions principales qui expriment les relations entre deux ou plusieurs éléments par l’intermédiaire
du produit;
* les fonctions contraintes qui expriment la relation entre le produit et un élément de son environnement.

É.Env. 2

Structure du diagramme des interactions

É.Env. 1

FP1

FP2

É.Env. 3

Produit

FC2

FC1

É.Env. 6

FC3

É.Env. 4

É.Env. 5

FP : Le produit met en relation

2 éléments extérieurs

FC : Interaction entre le produit

et le milieu extérieur

É.Env. : élément de l’environnement

32 diagramme des interactions

Exemple: Aspirateur ménager

poussières

utilisateur

FP1

FC4
Aspirateur

FC1

FC3

objets

FC2

esthétique

énergie

diagramme des interactions

Liste des fonctions

FP1

Permettre à l’utilisateur d’enlever la poussière sur les objets.

FC1

S’adapter aux formes spécifiques des objets.

FC2

Fonctionner sous la tension secteur.

FC3

Avoir un aspect et une couleur qui s’adaptent au décor environnant.

FC4

Être facilement transportable

Nota: ce diagramme décrit l’environnement de l’aspirateur en phase d’utilisation seulement. Les phases
de maintenance et de stockage par exemple imposent d’autres contraintes.

33 Déf. Déf. Critères d’appréciation

Le critère d’appréciation d’une fonction est le caractère retenu pour apprécier la manière dont une
fonction est remplie ou une contrainte respectée. NF X50-150

Ex.: le poids de l’aspirateur en phase d’utilisation est un critère d’appréciation de la fonction contrainte
‘’être facilement transportable’’.

Déf.
Le niveau d’un critère d’appréciation est la grandeur repérée dans l’échelle adoptée pour un critère
d’appréciation d’une fonction. Cette grandeur peut être celle recherchée en tant qu’objectif ou celle
atteinte pour une solution proposée. NF X50-150

Ex.: le niveau du critère d’appréciation de la fonction contrainte ‘’être facilement transportable’’ est que
le poids de l’aspirateur soit inférieur ou égal à 3kg.

34 Flexibilité

Déf.

La flexibilité du niveau d’un critère d’appréciation est l’ensemble des indications exprimées par le
demandeur sur les possibilités de moduler le niveau recherché pour un critère d’appréciation. NF X50-
150

Ex.: la flexibilité du critère d’appréciation de la fonction contrainte ‘’être facilement transportable’’ est
que le poids de l’aspirateur soit compris dans une plage de ± 500g autour de 3kg.

 la prise en compte de la flexibilité des niveaux est une des caractéristiques fondamentales du CdCF.
Elle permet d’organiser le dialogue entre partenaires dans la recherche d’une véritable optimisation. Tout
niveau de critère d’appréciation est assorti d’une indication de flexibilité qui peut s’exprimer
qualitativement par des classes de flexibilité et/ou quantitativement sous forme de limites d’acceptation et
de taux d’échange.

 la tolérance liée à la valeur nominale du niveau fait partie intégrante de ce niveau. Il ne faut pas la
confondre avec la flexibilité.

35 Déf.

La limite d’acceptation est le niveau de critère d’appréciation au-delà ou en deçà duquel le besoin est jugé
non satisfait. NF X50-150

 une limite d’acceptation peut aussi être définie par un écart, absolu ou relatif, positif ou négatif, par
rapport au niveau recherché du critère d’appréciation.

Déf.

La classe de flexibilité est une indication littérale, placée auprès du niveau d’un critère d’appréciation
permettant de préciser son degré de négociabilité ou d’impérativité NF X50-150

La classe de flexibilité est répartie en 4 catégories:

* flexibilité nulle (F0): niveau impératif;

* flexibilité faible (F1): niveau peu négociable;


* flexibilité moyenne (F2): niveau négociable;

* flexibilité forte (F3): niveau très négociable;

36 Déf.

Le taux d’échange est le rapport déclaré acceptable par le demandeur entre la variation du prix (ou du
coût) et la variation correspondante du niveau d’un critère d’appréciation, ou entre les variations de
niveau de deux critères d’appréciation NF X50-150

 les taux d’échange fixés peuvent résulter de calculs d’optimisation, d’enquêtes auprès d’utilisateurs, de
désirs d’incitation ou de toute autre considération du demandeur.

37 Déf. LE CAHIER DES CHARGES FONCTIONNEL

Le cahier des charges fonctionnel est un document par lequel le demandeur exprime son besoin (ou celui
qui le représente). Il illustre une sorte de contrat entre le demandeur et le concepteur-réalisateur ou le
fournisseur de service.

Déf.

Le cahier des charges fonctionnel est un document par lequel le demandeur exprime son besoin (ou celui
qu’il est chargé de le traduire) en termes de fonctions de service et de contraintes. Pour chacune d’elles
sont définis des critères d’appréciation et leurs niveaux. Chacun de ces niveaux doit être assorti d’une
flexibilité. NF X50-151

L’établissement d’un CdCF implique qu’une étude ait permis de cerner avec précision les besoins des
utilisateurs.

Le CdCF n’exprime que des exigences de résultats et, en principe, aucune exigence de moyens n’y est
prescrite.

38 Présentation générale du problème

1ère partie

Présentation générale du problème

Destinée à donner toutes les informations générales utiles concernant :

 le produit et son marché;

 contexte du projet, objectifs;

 énoncé du besoin;
 environnement du produit recherché.

Selon la norme NF X , le CdCF se compose de quatre parties.

2ème partie

Une expression fonctionnelle des besoins

Partie principale, elle décrit et définit

 les fonctions de service du produit,

 les contraintes,

 les critères d’appréciation…

4ème partie

Un cadre de réponse

Il est destiné à simplifier et à codifier la façon de répondre.

3ème partie

Un appel à variantes

Cette partie demande et fixe des limites à l’étude ou à d’autres solutions possibles.

 les 3ème et 4ème parties ne sont traitées que dans certains cas.

39 Extrait du cahier des charges fonctionnel de l’aspirateur ménager

Flexibilité

Niveau

Critère

Fonction

- 2 bar min

depression

Permettre à l’utilisateur d’enlever la poussière sur les objets.

± 0.5 kg

3 kg
Poids (masse)

Être facilement transportable

±5%

220V, 50Hz

Tension d’alimentation

Fonctionner sous la tension secteur.

F1

250*80 mm

Ø 20mm

20*10mm

Forme 1

Forme 2

Forme 3

S’adapter aux formes spécifiques des objets..

40 Organisation interne du produit

L’analyse fonctionnelle d’un système existant aboutit à représenter le passage du ’’pourquoi?’’ (fonctions
de service) au ‘’comment?’’ (fonctions techniques) puis au ‘’quoi?’’ (solutions constructives) c’est-à-dire
comment chacune des fonctions de service :

* se décline de plus en plus finement en fonctions techniques;

* est réalisée par l’association de solutions, puis matérialisée sous forme de composants et de
constituants.

Cette manière de procéder, part donc d’une fonction de service pour aboutir aux solutions constructives
en passant par les fonctions techniques.

Plusieurs outils peuvent être utilisés dans l’analyse fonctionnelle dont les plus connus sont le FAST et le
SADT.

41 Fonctions techniques
Déf.

La fonction technique est une action interne au produit (entre ses constituants) choisie par le
concepteur/réalisateur, dans le cadre d’une solution, pour assurer des fonctions de service. NF X50-150

Une fonction technique répond à un besoin technique du concepteur/réalisateur. Elle n’intéresse pas
l’utilisateur final du produit voire il l’ignore.

 Les fonctions techniques d’un sous ensemble de produit complexe ou système peuvent être des
fonctions de service pour le concepteur/réalisateur.

Exemples de fonctions techniques:

* Fixer l’écrou à la pièce.

* Alimenter la chambre du piston.

* Assurer le refroidissement du moteur.

* Convertir l’ énergie électrique en énergie mécanique.

*…

42 Quand ? FONCTION Pourquoi ? Comment ? Quand ?

Le FAST

L’outil FAST (de l’anglais Function Analysis System Technic) se présente sous forme d’un ‘’arbre’’ de
fonctions partant de la fonction globale ou d’une fonction de service. Sa lecture est basée sur une
technique interrogative:

 pourquoi cette fonction doit-elle être assurée?

 Comment ?

 et quand ?

Quand ?

FONCTION

Pourquoi ?

Comment ?

Quand ?
43 Que peut-on faire avec un FAST ?

Le FAST est un outil qui permet de:

* Ordonner les fonctions suivant une logique fonctionnelle.

* Se servir de cette logique fonctionnelle pour:

+ rechercher, réécrire, compléter les fonctions;

+ ‘’remonter’’ (vers la gauche) aux services attendus, au besoin de l’utilisateur;

+ ‘’descendre’’ (vers la droite) aux fonctions techniques;

+ définir les limites du produit soumis à l’analyse;

+ rechercher des alternatives aux solutions ou principes de solutions déjà appliqués ou envisagés;

+ constituer une démarche pédagogique.

44  Une représentation FAST peut se limiter à décrire la décomposition fonctionnelle des fonctions ou
déboucher sur les solutions détaillées.

Exemple: exploitation du fast dans l’analyse fonctionnelle d’un produit existant : l’aspirateur ménager

Aspirer la poussière

dépoussiérer

Créer un flux d’air

Éliminer la poussière

45 Le FAST descriptif d’un aspirateur ménager (produit existant)

Quand ?

Pourquoi ?

comment ?

Quand ?

Aspirer la poussière

Créer un flux d’air

Créer un flux d’air


Source de courant

Enlever la poussière du local.

Nettoyer un local

filtre

Séparer la poussière

Filtrer la poussière

Evacuer la poussière

Stocker la poussière

Sec ou réservoir

Fonction de service

Fonctions techniques

Solutions constructives

Le FAST descriptif d’un aspirateur ménager (produit existant)

46 Chaînes de fonctions

La chaîne fonctionnelle est l’ensemble des constituants nécessaires pour réaliser une fonction de service.

Elle se caractérise par un agencement en forme de chaîne allant du capteur à l’effecteur.

Elle est formée par:

Une chaîne d’information qui regroupe les unités réalisant les fonctions génériques : acquérir, traiter et
communiquer.

Sa mission consiste à prélever l’information source et à élaborer son image informationnelle compatible
avec les énergies utilisées par l’unité de traitement (pneumatique, électrique, électronique…) et de
communiquer le résultat.

Une chaîne d’énergie qui regroupe les unités réalisant les fonctions génériques : alimenter, distribuer,
convertir et transmettre.

Elle assure, à partir des ordres élaborés au sein des constituants de l’unité de traitement, les animations
nécessaires aux actions sur la matière d’œuvre.
47 Représentation des chaînes d’énergie et d’information:

messages

Grandeurs physiques,

consignes

CHAÎNE D’INFORMATION

informations

Acquérir

Traiter

Communiquer

Ordres

Alimenter

Distribuer

Convertir

Transmettre

Agir

énergie

CHAÎNE D’ENERGIE

48 la chaîne d’énergie : Fonctions génériques, flux d’énergie et composants

Énergie disponible pour agir sur l’effecteur

Ordres, messages

Énergie mécanique, énergie thermique,...

Énergie électrique, hydraulique, pneumatique.

Source d’énergie

Énergie adaptée

Alimenter
Distribuer

Convertir

Transmettre

- Réseau ONE

- Groupe électrogène

Pile, batterie,

- carburant

- contacteur

- Relais et relais statique

- Variateur

- distributeur

- Machines à courant continu

- Machines asynchrones

- vérins

-Accouplement: embrayage, frein, poulie- courroie, système vis-écrou, engrenage

49 la chaîne d’information : Fonctions génériques et flux d’information et composants

Images informationnelles

Ordres,

Messages.

Informations traitées

Grandeurs physiques et consignes

Acquérir

Traiter

Communiquer

- Capteurs analogiques
Capteurs numériques

- Interface homme/machine

- Système num. d’acq. de données

Matériel:

- Circuits de commande câblés

- Modules logiques

- microcontrôleurs

ordinateurs

- Automates programmables

Logiciels:

- Système d’exploitation

- Logiciels spécifiques

- Modeleurs volumiques

- Commandes Tor

- Interface homme/machine

- Système num. d’acq. de données

- Liaisons de transmission

50 La fonction générique:

Acquérir

Traiter

Communiquer

Acquérir

Acquérir est en général l’action de capter, détecter ou saisir une grandeur physique.

Dans un processus, l’unité d’acquisition est l’ensemble des éléments qui prélèvent les informations sur la
partie opérative (constituants de la chaîne d’énergie en approche structurelle) ou du milieu extérieur
(environnement du processus) et les transmettent à l’unité de traitement.
Les éléments technologiques utilisés sont les capteurs, le détecteurs, les claviers…

Clavier, scanner

Capteurs, détecteurs

51 La fonction générique:

Acquérir

Traiter

Communiquer

La fonction générique:

Traiter

Traiter c’est faire subir aux données un traitement suivant une logique préétablie dans le but d’atteindre
un résultat donné.

L’unité traitement dans un processus a pour fonction de conditionner les informations reçues de l’unité ou
élément d’acquisition selon la nature du récepteur auquel ils seront communiquées.

Cette unité est à base d’électronique et d’informatique.

52 La fonction générique:

Acquérir

Traiter

Communiquer

La fonction générique:

Communiquer

Communiquer c’est transmettre des données résultat d’un traitement d’une unité de traitement à une autre
unité réceptrice.

Dans un processus l’unité de communication est formée par les constituants d’interfaçage et de liaison
entre les constituants du processus et entre le processus et les éléments du milieu extérieur.

53 La fonction générique:
Alimenter

Distribuer

Convertir

Transmettre

Alimenter

Alimenter c’est fournir au système l’énergie (électrique, pneumatique, hydraulique) dont il a besoin pour
fonctionner.

Pour réaliser ce but, cette fonction générique est toujours associée aux fonctions génériques distribuer et
convertir.

Si l’énergie électrique peut être transportée sur de très grandes étendues géographiques, le besoin en
énergie pneumatique ne peut être satisfait qu’à l’aide de sources locales.

54 La fonction générique:

Alimenter

Distribuer

Convertir

Transmettre

Distribuer

Distribuer l’énergie est l’action qui consiste à délivrer l’énergie nécessaire en fonction des actions
attendues au niveau des effecteurs (ou les actionneurs).

La distribution se fait en fonction de la nature de l’énergie à distribuer par des éléments tels que
contacteur, relais, distributeurs pneumatique ou hydraulique.

Ces éléments sont appelés pré-actionneurs.

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