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Chapitre 2 Travail et Puissance d'une force 1ère Bac Sc M.

Ateich
Objectifs
o Savoir exprimer le travail d'une force ?
o Reconnaître les notations et unités
o Exprimer le travail d'une force conservative
o Exprimer le travail d'une force constante lors d'un déplacement rectiligne
o Exprimer le travail d'une force lors d'un mouvement circulaire
o Calculer le travail du poids
o Savoir exprimer le travail d'une force de frottement
o Savoir exprimer le travail d'un ensemble de force
o Savoir exprimer la puissance
1. Qu'est-ce qu’un travail d'une force ?
Le travail d'une force traduit les échanges d'énergie qui s'opèrent sur un système en mouvement d'un point A
vers un point B.
Cette notion a été introduite pour la première fois par Gaspard-Gustave Coriolis (polytechnicien français) au
début du XIXe siècle pour affiner la notion de ce qui était alors appelée puissance mécanique. Cette appellation
mal définie entraînait des approximations lors d'études mécaniques.
2. Quelle unité utilise-t-on pour le travail d'une force 
Le travail d'une force qui s'exerce sur un système ne peut s'exprimer que lorsque ce système est en mouvement.
Si par exemple le système se déplace d'un point A à un point B, alors le travail se note : W AB ( ⃗
F)
Le travail s'exprime dans la même unité que l'énergie, en général en joule (ce sont également des Newtons par
mètres).
Voici quelques exemples de transfert d'énergie nécessaires à une action :
Energie nécessaire à un Energie nécessaire à un Energie nécessaire
Energie pour soulever
enfant de 30 kg pour rugbyman de 100 kg à un cycliste pour
Action une pomme de 100 g d'1
monter à l'étage (environ 3 pour effectuer une effectuer 25 km sur
mètre sur Terre
m) course de 50 m le plat
Ordre de grandeur en
1 1000 5000 500 000
joule
3. Comment exprimer le travail d'une force conservative
Par définition, une force est dite conservative si son travail ne dépend pas du chemin suivi par le système en
mouvement.
Ainsi, quel que soit le chemin suivi pour aller d'un point A à un point B, le travail de cette force a toujours pour
expression le produit scalaire du vecteur force par le vecteur trajectoire : W AB ( ⃗
F )= ⃗
F ∙⃗
AB  ; avec : la force F en
Newtons et le chemin AB en mètres.
Les principales forces conservatives sont les forces gravitationnelles (poids) et électrostatiques.
4. Comment exprimer le travail d'une force constante lors d'un déplacement rectiligne
Si un système est soumis à une force constante lors d'un trajet rectiligne d'un point A à un point B, alors les
forces sont conservatives, et le travail de cette force correspond à la formule
vue plus haut : W AB ( ⃗
F )= ⃗
F ∙⃗
AB
    Pour quantifier le travail de la force, il faut alors connaître les normes
(distances) des vecteurs. Si l'angle entre les deux vecteurs est noté α, alors
l'expression du travail devient : W AB ( ⃗
F )=F × AB ×cos α
      Schéma de la force F s'exerçant sur un point mobile avec un mouvement
rectiligne uniforme allant de A à B.
 Cas particuliers de travaux de forces constantes lors d'un déplacement rectiligne
Voici quelques cas particuliers d'angles, très souvent rencontrés :
 Si α = 90° alors cos (90) = 0 donc le travail est nul (Toute force perpendiculaire à la trajectoire a un
travail nul car un produit scalaire est nul lorsque deux vecteurs sont à 90°).
 Si α < 90° alors cos (90) > 0 et la valeur du travail est positive : il s'agit d'un travail moteur.
 Si α > 90° alors cos (90) < 0 et la valeur du travail est négative : il s'agit d'un travail résistant.
 Si α = 0 alors cos (0) = 1 et alors WAB = F x AB.
 Si α = 180° alors cos (180) = -1 et alors WAB = - F x AB.
5. Quel serait le travail d'une force lors d'un mouvement circulaire
Si le système étudié est une grande roue tournant sur son axe, la force qui s'exerce sur le point de fixation d'une
nacelle, est la force centripète. Son vecteur force est de même sens et direction que le vecteur accélération (dite
accélération centripète). Ce vecteur est, selon le diamètre de la grande roue, dirigé vers le centre. Ceci signifie
que le vecteur de la force centripète est perpendiculaire en tout point de la trajectoire. Ainsi le travail de la force
est nul car le produit scalaire de deux vecteurs perpendiculaires est toujours nul.
Ceci explique que la roue tourne sur elle-même et que le centre de rotation reste immobile.
Dans le cas d'une roue de voiture ou d'une roue de vélo en descente, la force centripète n'est pas la seule à
s'exercer sur la roue (force du moteur du véhicule ou poids pour le vélo en descente), ce qui explique le
mouvement. La force centripète, à l'origine de la rotation de la roue aura toujours un travail nul.
6. Comment calculer le travail du poids
Cas de la chute libre d'un corps
Un corps en chute libre n'est soumis qu'à la force de son poids. Le travail s'exprime alors de la manière suivante
: W AB ( ⃗
P )= ⃗
P ∙⃗
AB . Lorsque l'on passe aux normes des vecteurs, on aura : P=mg ; d'où :
 W AB ( P )=mg(z A −z B )

    Nous voyons donc que pour un corps donné de masse m, le travail du poids ne dépend que de l'altitude.
Cas d'un skieur glissant sur une piste
Prenons maintenant le cas, qui semble plus complexe, d'un skieur descend sans élan une piste de ski. Le poids
de son corps et de ses équipements est donc la seule force exercée. Ainsi que vu plus haut, le poids est une force
conservative, et son travail ne dépend pas du chemin suivi. Seules les positions de A et B comptent (Cela
dépend de la distance et de la pente).
Reprenons la définition du travail d'un poids : W AB ( ⃗
P )= ⃗
P ∙⃗
AB
    De la même manière que pour la chute libre, exprimons le travail en fonction des normes des vecteurs
W AB ( ⃗
P )=mg × AB ×cos α
    Exprimons alors le cos α en fonction des distances.
Sur le schéma, le triangle vert est rectangle. On peut
donc écrire : 
Côté adjacent z A −z B
cos α= =  ; d'où
hypothénuse AB
z A −z B
W AB ( ⃗
P )=mg × AB ×  ; soit :
AB
W AB ( ⃗
P )=mg(z A −z B )
    Soit la même expression que dans le cas de la chute
libre.
Le travail du poids ne dépend donc que de la variation
d'altitude.
 Trajet d'un skieur sur une piste de ski
7.  Comment exprimer le travail d'une force frottement
Les forces de frottement sont des forces non conservatives et leur travail dépend donc du trajet suivi : en
général plus le trajet est long et plus le travail des forces de frottement est élevé.
Ainsi, pour garder une vitesse constante, en général, plus le trajet est long et plus le travail moteur devra être
important pour compenser les forces de frottement.
Le travail des forces de frottement ne peut être exprimé par la relation déjà vue que lorsque le mouvement est
rectiligne.
Les forces de frottements sont toujours opposées au mouvement. Ainsi, géométriquement, les forces de
frottement lors d'un mouvement rectiligne, sont toujours orientées avec un angle de 180° par rapport au
déplacement. Leur travail s'exprime alors par la relation : W AB ( ⃗f )=−f × AB
8.     Comment exprimer le travail d'un ensemble de forces
Dans la réalité, il n'est pas rare de constater que plus d'une force s'applique au corps étudié. En effet, un cycliste
lancé dans une pente va pouvoir également pédaler. Ainsi, en plus du travail de la force du poids {cycliste +
vélo}, s'ajoute la force motrice apportée par le cycliste appuyant sur les pédales.
Si différentes forces sont appliquées à des points effectuant tous le même trajet de A vers B, les travaux des
forces s'additionnent : W AB ( ⃗
F )= ⃗
F1 ∙ ⃗
AB + ⃗
F2∙⃗
AB+ ⃗F3∙⃗AB+ …+ ⃗ Fn ∙ ⃗
AB
    A noter que les travaux de chaque force s'additionnent algébriquement, ce qui signifie que si les forces sont
de mêmes intensités mais de sens opposés, alors le travail total est nul.
9. Comment exprimer la Puissance
Le travail d'une force rend compte d'un transfert d'énergie utile à un déplacement. Cependant, il ne rend pas
compte de l'énergie nécessaire pour effectuer ce déplacement en un temps donné (vitesse).
La puissance d'une force rend compte de la rapidité du transfert d'énergie et donc tient compte du temps
nécessaire à la réalisation du déplacement (vitesse).
W (⃗ F)
F )= AB
L'expression de la puissance est la suivante :  P AB ( ⃗
t 2−t 1
    Si les forces s'exercent sur des points effectuant le même trajet de A vers B, alors les travaux s'additionnerons
W AB ( ⃗
F 1 )+ W AB ( ⃗
F2 ) + …
et la puissance totale pourra être calculée de la manière suivante : P AB ( ⃗
F )=
t 2 −t 1
    Les unités classiques de mesure de puissance sont des watts (Joules par seconde).
Exemples de puissances lors de mouvement rectiligne uniforme
 Formula one lancée à pleine puissance.
La puissance est une grandeur très utilisée pour comparer des
véhicules. Si l'unité généralement utilisée est l'unité historique du
cheval vapeur, nous l'exprimerons ici la puissance en watt.
Aujourd'hui, l'avantage de l'utilisation du cheval-vapeur est de
manier des nombres de l'ordre de quelques dizaines à quelques
centaines plutôt que de la centaine de milliers dans le cas des watts.
Comparons les puissances au démarrage de deux formulas one sur la
ligne de départ d'un circuit. Le travail du moteur de chacune est de
3,3 MJ, cependant les mécaniques de ces 2 formula one sont
différentes. Ainsi, le démarrage de la première formula one est plus
performant et cette voiture parcourt 150 m en 5 secondes. La seconde formula one parcourt 150 m en 5.5
secondes.
3300000
Calculons maintenant les puissances déployées par ces deux véhicules : P AB 1 ( ⃗ M )= =660000 w
5
3300000
    P AB 2 ( ⃗
M )= =600000 w
5,5
    Pour un même travail, la seconde formula 1 est moins puissante car son transfert d'énergie est plus lent.

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