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Tome 1
Etapes Dates
er
Désignation du 1 opérateur : l’ONF 2002
Validation des études scientifiques et rendu officiel du tome 0 2008
Désignation du nouvel opérateur : la Communauté de Communes Décembre 2012
Cians Var
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Document d’Objectifs – Site Natura 2000 FR9301556 – TOME 1
Maître d’ouvrage
MEDDE – Direction Régionale de l’Environnement de Provence Alpes Côte d’Azur (DREAL PACA)
Suivi de la démarche : « Armelle SIMONNET-DELETTRE » Direction Départementale des Territoires
et de la Mer (DDTM) des Alpes Maritimes
Financement du DOCOB
Union Européenne (FEADER) : 50%
Etat français : 50%
Opérateurs
ONF (2002/2008)
Communauté de communes Cians Var (CCCV) (nouvel opérateur – décembre 2012)
Contribution / Synthèse / Relecture : Bernard Laurent A., Barbero M., D. Demontoux, PNM, JM.
Robion, DGS CCCV
Validation scientifique : Bernard Laurent A., Barbero M., Salles JM., Decultot C.
Référence à utiliser
COMMUNAUTE DE COMMUNES CIANS VAR, CCCV (2013) – Sites Natura 2000 FR9301556
« Massif du Lauvet d’Ilonse et des Quatre Cantons – Dôme de Barrot – Gorges du Cians » –
Document d’objectifs – tome 1 : diagnostics, enjeux et objectifs de conservation - . Valberg, 2013,
pages.
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REMERCIEMENTS
Communes et Collectivités autres Administrations Organismes techniques et scientifiques et
personnes impliquées associations
directement dans la
rédaction du Docob
Les Mairies des Les membres des DDTM CBN CEN PACA
communes concernées communautés de SIMONNET-DELETTRE A. OFFERHAUS B. DELAUGE J.
par le site Natura 2000 communes Cians Var et MARCHAND MA.
Vallées d’azur, et DREAL PACA Fédération de Pêche RENET J.
Auvare, Bairols, Beuil, Les membres de de la SALLES JM BARLA M.
Guillaumes, Ilonse, métropole Nice Côte DECULTOT C
Lieuche, Massoins, d’Azur Fédération de Chasse
Pierlas, Puget-Rostang, ONF SIMEON D.
Rigaud, Roubion, Roure, Ainsi que l’ensemble du FRACHON C.
St Sauveur-sur-Tinée, personnel des PONZO P.
Thiéry, Tournefort, communautés de Chambre d’Agriculture
Villars-sur Var communes et de la YAOUANC J.
métropole de Nice Côte ONEMA
Les rapporteurs d’Azur ROPARS C. CERPAM
scientifiques du site : GOUTY AL.
BARBERO M. Parc national du Force 06
BERNARD LAURENT A. Mercantour LEGRAND V.
MORAND A CERRUTI L.
DEMONTOUX A TRENTESAUX G.
Ainsi que l’ensemble des GRANDNE N.
personnes ayant permis LECCIA MF.
la réalisation de ce Ainsi que les agents des
document d’objectifs secteurs Haut Var et
Moyenne Tinée
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SOMMAIRE
SOMMAIRE ........................................................................................................................................................... 0
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III. INVENTAIRE DU PATRIMOINE NATUREL ............................................................................................. 52
III.1. LES HABITATS NATURELS ............................................................................................. 53
III.1.1. Méthode d’étude de la végétation .................................................................... 53
III.1.2 Les grands types de milieux............................................................................... 55
III.1.3. Les habitats remarquables ................................................................................ 56
III.2. LA FLORE ...................................................................................................................... 70
III.2.1 Espèces végétales d’intérêt communautaire .................................................. 71
III.2.2 Tableau récapitulatif des espèces végétales d’intérêt communautaire et
actualisation du FSD ...................................................................................................... 72
III.2.4 Autres plantes vasculaires d’intérêt patrimonial ............................................. 73
III.2.5 Bryophytes et lichens d’intérêt patrimonial ...................................................... 76
III.3. LA FAUNE ..................................................................................................................... 77
III.3.1 Les reptiles et amphibiens .................................................................................. 77
III.3.2. Les chiroptères .................................................................................................... 80
III.3.3. Autres mammifères ............................................................................................ 84
III.3.3. Les poissons ........................................................................................................ 86
III.3.4. Les insectes ......................................................................................................... 88
III.3.5. Les mollusques ................................................................................................... 92
III.3.6 Les Oiseaux .......................................................................................................... 93
III.3.5 Tableau récapitulatif des espèces animales d’intérêt communautaire et
prioritaire et actualisation du FSD ................................................................................ 98
III.3.6. Tableau récapitulatif des autres espèces animales (sauf oiseaux)
protégées ou patrimoniales ......................................................................................... 100
IV. ACTIVITES HUMAINES ............................................................................................................................ 103
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Document d’Objectifs – Site Natura 2000 FR9301556 – TOME 1
V.2.3. Interrelations entre habitats/espèces et facteurs anthropiques et naturels
......................................................................................................................................... 130
V.3. ETAT DE CONSERVATION ............................................................................................ 142
V.3.1. Etat de conservation des habitats................................................................... 142
V.3.2. Etat de conservation des espèces végétales ............................................... 145
V.3.3. Etat de conservation des espèces animales de l’annexe II ........................ 146
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Document d’Objectifs – Site Natura 2000 FR9301556 – TOME 1
I. DEMARCHE NATURA 2000
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Document d’Objectifs – Site Natura 2000 FR9301556 – TOME 1
I.1. Les directives européennes « Habitats » et « Oiseaux »
Directive Zones
« Oiseaux » de Protection
2 avril 1979 Spéciale (ZPS)
Réseau européen
de sites
Natura 2000
Directive Zones
« Habitats » Spéciales de
21 mai 1992 Conservation (ZSC)
Le réseau NATURA 2000 est sans aucun doute le réseau écologique majeur qui
structurera durablement le territoire européen. Sa création contribue à la réalisation
1
D’intérêt communautaire : Se dit d’un habitat naturel ou d’une espèce en danger, vulnérable, rare ou
endémique (propre à un territoire ou à un habitat donné) sur le territoire européen.
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Document d’Objectifs – Site Natura 2000 FR9301556 – TOME 1
des objectifs de la convention mondiale sur la diversité biologique adoptée au
« Sommet de la Terre » de Rio de Janeiro en 1992 et ratifiée par la France en 1996.
Le décret du 20 décembre 2001 relatif à la gestion des sites NATURA 2000 spécifie
les dispositions relatives au document d’objectifs, aux contrats NATURA 2000 et à
l’évaluation des incidences des programmes et projets soumis à autorisation ou
approbation.
Les arrêtés du 16 novembre 2001 reprennent les listes des espèces d’oiseaux, des
habitats naturels et des espèces de faune et de flore sauvages qui peuvent justifier la
désignation de ZPS et ZSC au titre du réseau écologique européen NATURA 2000.
Ces dispositions ont été renforcées dans le cadre de la loi sur le Développement des
Territoires Ruraux (DTR) du 23 février 2005 qui définit un nouveau cadre pour
l’élaboration des documents d’objectifs et conforte le rôle des collectivités locales
dans la démarche NATURA 2000.
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Document d’Objectifs – Site Natura 2000 FR9301556 – TOME 1
Le site NATURA 2000 FR9301556 « Massif du Lauvet d’Ilonse et des Quatre
Cantons – Dôme de Barrot – Gorges du Cians » a été désigné au titre de la la
Directive Habitats (92/43/CEE), et a été enregistré comme Site d’Importance
Communautaire en janvier 2013.
L’État français s’est engagé dans la voie de la concertation pour la mise en œuvre du
réseau. Pour chaque site d’importance communautaire (SIC), il est prévu d’élaborer
un document de planification et de gestion appelé document d’objectifs (DOCOB).
Etabli pour une durée de 6 ans, il s’articule en 3 tomes :
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Document d’Objectifs – Site Natura 2000 FR9301556 – TOME 1
I.3.2. La concertation
Les mesures et les actions seront définies en concertation lors de groupes de travail
en présence de tous les acteurs locaux : collectivités territoriales, propriétaires,
exploitants et représentants des usagers du site. Elles seront adaptées aux menaces
spécifiques qui pèsent sur les habitats naturels et les espèces. Les activités de
pêche, chasse et cueillette, pratiquées dans les conditions et les territoires autorisés
par les lois et règlements en vigueur, ne constituent pas des activités perturbantes.
Les mesures seront prises dans le cadre des contrats ou des chartes NATURA 2000
prévus à l’article L.414-3 ou en application des dispositions contractuelles ou
réglementaires.
I.3.3. La contractualisation
L’Office National des Forêts (ONF) a été désigné par l’État comme opérateur
technique du site en 2002.
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Document d’Objectifs – Site Natura 2000 FR9301556 – TOME 1
Rédaction : Corinne FRACHON, Stéphanie LIEBERHERR et Benoît
OFFERHAUS.
Cartographie : Corinne FRACHON, Benoît OFFERHAUS, Eve CARNUS et
Jacques RICAUD.
Un comité de pilotage (COPIL) NATURA 2000 a été constitué par arrêté préfectoral
le 2 mai 2005. La composition a été modifiée par arrêté préfectoral le 27 juin 2005
puis le 6 mars 2012. Le comité de pilotage dont la composition est détaillée ci-
dessous a pour mission de suivre l’élaboration du document d’objectifs, sa mise en
œuvre et de valider les documents intermédiaires et finaux.
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Document d’Objectifs – Site Natura 2000 FR9301556 – TOME 1
- Le Maire de Villars-sur-Var ou son représentant
- Le Président de la Métropole Nice Côte d’Azur ou son représentant
- Le Président de la Communauté de communes des Vallées d’Azur ou son représentant
- Le Président de la Communauté de communes de Cians Var ou son représentant
- Le Président du Syndicat Départemental de l'Electricité et du Gaz (S.D.E.G.) ou son représentant
REPRESENTANTS DE L’ETAT
ORGANISMES CONSULAIRES
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Document d’Objectifs – Site Natura 2000 FR9301556 – TOME 1
ORGANISATIONS PROFESSIONNELLES ET ORGANISMES EXERCANT LEURS ACTIVITES DANS
LES DOMAINES AGRICOLES, SYLVICOLES, DES CULTURES MARINES, DE LA PECHE, DE LA
CHASSE, DU SPORT ET DU TOURISME
PERSONNALITES SCIENTIFIQUES
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Document d’Objectifs – Site Natura 2000 FR9301556 – TOME 1
- M. SALANON, botaniste, maître de conférences honoraire auprès de l’UNSA ou son représentant
- M. ALZIAR, entomologiste au Muséum d’Histoire Naturelle de Nice, rapporteur scientifique auprès
du CSRPN pour le site ou son représentant
- M. GLASS, ingénieur général du génie rural des eaux et des forêts honoraire ou son représentant
- Le Président de la Maison régionale de l’eau ou son représentant
Les études scientifiques ont été validées le 22 mai 2008 par les rapporteurs
scientifiques du site FR9301556 auprès du Conseil Scientifique Régional du
Patrimoine Naturel de la région PACA (CSRPN PACA) :
Ariane BERNARD-LAURENT, ingénieur, chargée de recherches, Office
National de la Chasse et de la Faune Sauvage (ONCFS).
Gabriel ALZIAR, entomologiste, Muséum d’Histoire Naturelle de Nice
(MHNN).
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Document d’Objectifs – Site Natura 2000 FR9301556 – TOME 1
Il est à noter que Marcel BARBERO président du Conseil Scientifique Régional du
Patrimoine Naturel (CSRPN) remplace Gabriel ALZIAR depuis que la Communauté
de Communes Cians Var a été désignée comme nouvel opérateur.
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Document d’Objectifs – Site Natura 2000 FR9301556 – TOME 1
II. PRESENTATION GENERALE DU SITE
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Document d’Objectifs – Site Natura 2000 FR9301556 – TOME 1
II.1. Localisation du site FR9301556
Carte n°1 : Plan de situation
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Surface calculée d’après le contour cartographique affiné du site (SIG), fourni par la DIREN PACA.
3
Brèches formées aux dépens de bancs de dolomie, de couleur orangée et à texture criblée de cavités.
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Document d’Objectifs – Site Natura 2000 FR9301556 – TOME 1
Le secteur central est caractérisé par des terrains calcaires et des éboulis fixés.
Il est dominé par de nombreux sommets dont les plus remarquables, d’ouest en
est, sont : le Dôme de Barrot (2 136 m), la Cime de Raton (2 066 m), la Tête de
Giarons (2 027 m), les Cluots (2 106 m), la Tête du Pommier (1 913 m) et le
Lauvet d’Ilonse (1 992 m). De grandes zones de pâturage s’étendent à proximité
de ces sommets.
La rivière du Cians, affluent du Var, traverse du nord au sud la partie ouest de ce
secteur. Les gorges supérieures du Cians, remarquables d’un point de vue
paysager, sont dominées par des pélites permiennes, roches sédimentaires de
couleur rouge, caractéristique. Les canyons très encaissés du ruisseau de Raton
et du vallon de Challandre se jettent en rive droite du Cians.
Le secteur sud est caractérisé par des versants pentus sillonnés de barres
rocheuses taillées dans des calcaires durs. Ils surplombent, à l’est, le lit de la
Tinée et, au nord, le ravin de Duina. Les sommets les plus remarquables dans ce
secteur sont : au nord, le Brec d’Ilonse (1 738 m) et le Mont Fracha (1 776 m),
plus au sud, la Pointe des Quatre Cantons (1 804 m) et à l’extrémité sud-est du
site, le Mont Falourde (1 306 m). Un îlot de grès d’Annot, substrat acide, centré
autour de la pointe des Quatre Cantons, s’étend à l’ouest jusqu’à la pointe de la
Chavanette et à l’est jusqu’au col de l’Espella.
Le site NATURA 2000 est traversé par deux grands cours d’eau, affluents de la rive
gauche du fleuve Var : le Cians et la Tinée. De nombreux affluents de ces rivières
parcourent le site et contribuent à la diversité des milieux rencontrés.
Le Cians est une rivière d’environ 25 km de long dont le bassin versant couvre
une superficie de 167 km². Il prend naissance à près de 2 000 m d’altitude non
loin du Mont Mounier (2 817 m), depuis de multiples ruisseaux au pied du Mont
des Moulines et du sommet du Countent (commune de Beuil). La rivière traverse
de vastes prairies vers le sud puis peu après le village de Beuil, la vallée se
resserre en formant des gorges encaissées : les gorges supérieures du Cians.
Ces dernières sont entièrement incluses dans le site NATURA 2000. Le lit
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Document d’Objectifs – Site Natura 2000 FR9301556 – TOME 1
encaissé de la rivière, creusé dans les pélites rouges, constitue une des
curiosités géologiques les plus remarquables du site. Le tronçon du cours d’eau
compris dans le site est d’environ 10 km.
Le vallon de Challandre et le ruisseau de Raton, affluents de rive droite du Cians,
sont des canyons très encaissés aux nombreuses vasques et cascades se
succédant dans les pélites. Leur parcours en canyoning est renommé.
La Tinée est une rivière d’environ 75 km de long dont le bassin versant couvre
une superficie de 744 km². Principal affluent du fleuve Var, elle prend sa source
dans le Parc National du Mercantour et plus précisément sur le versant est de la
Cime de la Bonette (2 860 m). Elle est alimentée par de nombreux ruisseaux et
notamment celui issu du ravin de Salso Moreno (Saint-Etienne-de-Tinée). Le
tronçon du cours d’eau compris dans le site NATURA 2000 est d’environ 8 km et
matérialise, en partie, la limite est du site.
La Vionène est l’un des affluents les plus importants de la Tinée, en rive droite.
La quasi-totalité de son cours est incluse dans le site NATURA 2000, soit environ
11 km, et certains vallons affluents sont reconnus d’un point de vue paysager
comme le vallon du Moulin ou le ravin de la Nougeaïrasse. Les vallons affluents
les plus importants en rive droite de la Tinée sont : le ruisseau de Gaudissart, le
vallon d’Abéliéra, le ravin de Duina, le vallon de la Serre et le vallon de Bairols.
Le régime hydrique de ces deux cours d’eau est de type nivo-pluvial avec des
fluctuations saisonnières dépendantes des précipitations. Deux périodes de crues
s’observent en automne avec les fortes précipitations ainsi qu’au printemps avec la
fonte des neiges. La période d’étiage, habituellement caractérisée par des débits
encore relativement élevés, se situe aux mois d’août et septembre.
La qualité globale de l’eau a été jugée ici par son aptitude à assurer les équilibres
biologiques. La présence du barbeau méridional et de la truite fario, poissons
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Document d’Objectifs – Site Natura 2000 FR9301556 – TOME 1
sensibles à la qualité physico-chimique de l’eau, témoigne d’une eau de bonne
qualité.
D’après les analyses réalisées sur les macropolluants (2001), les eaux du Cians sont
globalement de qualité physico-chimique passable à bonne. L’indice biotique général
normalisé (IBGN) souligne la qualité hydrobiologique passable des stations en
concordance avec la qualité physico-chimique de l’eau. De nombreux taxons
faunistiques sont absents, notamment tous les taxons sensibles aux pollutions
organiques. Deux points noirs ont été identifiés :
A Beuil, en aval de la station d’épuration, où la qualité de l’eau est très mauvaise,
notamment à cause de la présence de matières phosphorées, nitrates,
microorganismes et matières azotées (Agence de l’eau Rhône-Méditerranée-
Corse, Fiche SEQ-Eau 710013). Ces altérations ont pour conséquence une
diminution de l’oxygène dissous et conduisent à une eutrophisation du milieu
accompagnée d’une prolifération de bactéries et d’algues.
A Rigaud, en aval du pont, où la qualité de l’eau est considérée comme
mauvaise, vraisemblablement avec les effets cumulés des rejets de la station
d’épuration (matières phosphorées) et des eaux en provenance du village de
Lieuche par le vallon de l’Aiguestre (Agence de l’eau Rhône-Méditerranée-Corse,
Fiche SEQ-Eau 710018).
La capacité des eaux de la Tinée à assurer les équilibres biologiques est bonne
(analyses effectuées sur la période 2000-2006). La majeure partie du cours d’eau est
en débit réservé. La ressource en eau est exploitée pour la production d’énergie par
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Document d’Objectifs – Site Natura 2000 FR9301556 – TOME 1
des micro-centrales et des usines hydro-électriques (8 installations au total). En
amont de la confluence avec le Var, la qualité hydrobiologique du milieu n’est pas
perturbée avec un IBGN de bonne qualité. Ceci dénote l’absence de pressions
organiques sur le milieu et d’un fort pouvoir auto-épurateur du cours d’eau.
En liaison avec les calcaires du vallon de Bairols (source de Pertus) et du ravin de la
Duina à Ilonse, les eaux dures chargées de carbonates permettent l’organisation de
tuffières.
Il faut noter que plusieurs cours d’eau ou tronçons de cours d’eau dans le site ou le
longeant, ont été classés en réservoirs biologiques dans le Schéma Directeur
d’Aménagement et de gestion des Eaux (SDAGE) du bassin Rhône –Méditerranée
approuvé par le préfet en 2009 pour la période 2010-2015.
Ce sont :
- Le vallon d’Abéliéra
- Le ruisseau de Cianavelle
- La Tinée de la source au vallon de Bramafan
- La Tinée du vallon de Bramafan au pont de la D2206, amont barrage Bancairon.
La plus grande partie du site NATURA 2000 repose sur un socle d’origine
sédimentaire, à l’exception de la bordure nord du site où affleurent des terrains
appartenant à la partie cristalline du massif du Mercantour (vallon de l’Arcane,
commune de Roure).
Les dépôts les plus récents datent du Quaternaire et correspondent à des éboulis
fixés. Ils sont bien développés sur les communes de Pierlas (Cluots et Tête de
Giarons), Beuil, Guillaumes, Auvare (bordure nord-ouest du site depuis le cours
supérieur du Cians jusqu’à la cime de Raton et le Dôme de Barrot), Roubion,
Roure (vallon de la Vionène) ou encore Ilonse et Bairols. Certains décrochements
de terrain comme les Chalanches de Tigène (Roure) ou le Ruinas (Saint-
Sauveur-sur-Tinée) couvrent des surfaces importantes.
Les autres formations quaternaires correspondent à des alluvions fluviatiles
(partie supérieure de la vallée du Cians, sous le village de Beuil, et vallée de la
Tinée) et, plus ponctuellement, à des dépôts d’origine fluvio-glaciaire ou glaciaire
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Document d’Objectifs – Site Natura 2000 FR9301556 – TOME 1
(rive droite du vallon de la Vionène, sous la tête de Chamia (Roubion), Puge-haut
et Puge-bas (Roure)).
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Document d’Objectifs – Site Natura 2000 FR9301556 – TOME 1
La figure ci-dessous présente une cate simplifiée de la gééologie du site
Les sols constituent l’évolution ultime des substrats géologiques (roche mère) sous
l’action combinée de facteurs climatiques (températures et précipitations) et de
l’activité biologique (végétaux, animaux et micro-organismes).
Les sols qui se sont développés sur des terrains marneux et marno-calcaires
peuvent être superficiels. Les roubines sur marne noire à Pierlas et Ilonse accueillent
ainsi des formations végétales caractéristiques des éboulis. Les sols peuvent aussi
être plus ou moins profonds (sols bruns) et accueillir différents types de pelouses en
fonction de la topographie et de l’exposition (pâturages du Lauvet d’Ilonse, la Tête de
Vairon, la Tête du Pommier, la Tête de Giarons, des Cluots, du Mont Brussière et la
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Document d’Objectifs – Site Natura 2000 FR9301556 – TOME 1
Tête de Chamia) mais aussi divers peuplements forestiers notamment sur les
ubacs : forêt du Larze (Roubion), les Claus, le Bois noir et le Bois du Tailler (Beuil).
Les sols développés sur pélites sont relativement superficiels dans les secteurs
soumis à une érosion forte (zones parcourues par les troupeaux ovins). Les
formations végétales présentes sont essentiellement des pelouses et des fourrés
arbustifs (Pierlas, Rigaud, Beuil, Roure et Ilonse). Dans les secteurs moins soumis à
l’érosion, les pélites peuvent donner naissance à des sols plus profonds où se
développent divers types de forêts de versants plus ou moins pentues.
Les sols issus de roches mères siliceuses (les grès d’Annot du massif des Quatre
Cantons) sont relativement profonds. Des peuplements forestiers particuliers à
bouleau, tremble et saule marsault s’y développent.
Les barres rocheuses érigées dans les calcaires durs, les cargneules ou les grès
roses accueillent des formations végétales chasmophytiques4 très diversifiées, en
fonction de la nature géochimique de la roche.
4
Se dit des végétaux ou des communautés végétales qui poussent à la faveur des petites accumulations
de terre dans les fissures et anfractuosités des zones rocheuses.
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Document d’Objectifs – Site Natura 2000 FR9301556 – TOME 1
II.6. Les contextes climatiques et bioclimatiques
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Document d’Objectifs – Site Natura 2000 FR9301556 – TOME 1
La continentalité correspond à un ensemble de caractères climatiques déterminés
par un affaiblissement des influences maritimes à l’intérieur des terres. D’après
OZENDA (1981) et du point de vue de la continentalité hygrique (coefficient de
GAMS5), le site NATURA 2000 est à la jonction des trois zones reconnues dans les
Alpes : la zone externe ou préalpine (α < 40°), la zone intermédiaire 40°< α < 50° et
la zone intra-alpine où α > 50°. Ainsi la commune de Villars-sur-Var (α = 40°) est
située à la limite de la zone externe, Clans (α = 41°) est dans la zone intermédiaire,
tandis que la partie nord du site est située dans la zone intra-alpine (Roure dans le
secteur de Longhon et haute vallée de la Vionène où α = 53°, Beuil où α = 54°,
Valberg où α = 57,6° et Roubion dans le secteur de la Couillole et de la haute vallée
de la Vionène).
Le secteur préligure, qui est bien caractérisé sur toute la partie est du site
(vallée de la Tinée) bien que les ostryaies y soient fragmentaires. La flore est
néanmoins typique de ce secteur : gentiane de Ligurie (Gentiana ligustica),
fritillaire involucrée (Fritillaria involucrata), centaurée de Balbis (Centaurea
balbisiana), potentille saxifrage (Potentilla saxifraga), charme houblon (Ostrya
carpinifolia) et micromérie marginée (Micromeria marginata).
Dans ce secteur, les terrains siliceux de l’extrémité nord-est du site, sur la
commune de Roure (rive gauche de la Vionène) présentent un étage collinéen
de type centro-européen (chênaies sessiles à chataignier) et des étages
montagnards et subalpins avec des falaises à silène à feuilles en cœur (Silene
cordifolia) et gaillet du col de Tende (Galium tendae) et pelouses subalpines
acidophiles d'adret à potentille de Valdieri (Potentilla valderia). Ces trois
dernières espèces sont des endémiques du Mercantour.
5
Le coefficient de GAMS ou angle de continentalité hygrique (α) est fondé sur le rapport Pi/Ai entre la
moyenne annuelle des précipitations et l’altitude du lieu considéré. Dans un diagramme présentant les
précipitations (P) en abscisses et l’altitude (A) en ordonnées, l’angle (α) formé à l’origine par la droite passant
par la station (i) est calculé à partir de la formule suivante : cotan α = Pi/Ai.
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Document d’Objectifs – Site Natura 2000 FR9301556 – TOME 1
(Centranthus angustifolius), les éboulis subalpins à bérardie à tige courte
(Berardia subacaulis), les pinèdes de pin sylvestre montagnardes calcicoles à
raisin d’ours commun (Arctostaphylos uva-ursi) et calamagrostide bigarrée
(Calamagrostis varia).
Les séries de végétation des Alpes maritimes ont été étudiées par OZENDA (1981)
et cartographiées en partie par BARBERO et al. (1977). Lors de la cartographie des
habitats naturels du site (OFFERHAUS et FRACHON, 2004), ces séries ont été
reconnues et d’autres ont pu être observées. Dans un souci de cohérence, la
nomenclature des séries proposée par OZENDA et BARBERO a été reprise. Pour
chaque série et complexe de végétation sont présentés les principaux groupements
végétaux ou habitats qui les constituent. L’appartenance à un type d’habitat d’intérêt
communautaire est indiquée par le code UE ou par celui des cahiers d’habitats.
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Document d’Objectifs – Site Natura 2000 FR9301556 – TOME 1
II.8.1. L’étage mésoméditerranéen supérieur
Dans cette série la végétation chasmophytique est bien représentée sur les falaises.
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Document d’Objectifs – Site Natura 2000 FR9301556 – TOME 1
- Le Ballotetum frutescentis, de caractère plus hélio-thermophile, avec la
ballotte buissonnante (Ballota frutescens) endémique, la campanule à racine
épaisse (Campanula macrorhiza), le séneçon cinéraire (Senecio cineraria),
l’alysson de Ligurie (Alyssum ligusticum) et le muflier à larges feuilles
(Antirrhinum latifolium).
Ces deux groupements herbacés et à chamaephytes sont souvent associés à un
fourré arbustif rupicole à genévrier de Phénicie, chêne vert et buis (Buxus
sempervirens) du Buxo-Juniperetum phoeniceae. Les vires rocheuses étroites
bordant les falaises exposées au sud abritent une communauté de petites plantes
annuelles avec la Clypéole jonthlaspi (Clypeola jonthlaspi), le brachypode à deux
épillets (Brachypodium distachyon) et le brome de Madrid (Bromus madritensis)
du Brachypodietalia distachyi (UE 6220).
La flore rupicole endémique de cette série confirme le hotspot de biodiversité des
Alpes-Maritimes.
L’étage supraméditerranéen est bien représenté dans la moitié sud du site, de 300 m
en ubac à 1500 m environ en adret.
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Document d’Objectifs – Site Natura 2000 FR9301556 – TOME 1
spinosae - Rubion ulmifolii. Les éboulis sur calcaire ou pélites sont colonisés
en premier par un groupement à stipe calamagrostide (Achnatherum
calamagrostis) et épilobe romarin (Epilobium dodonaei subsp. dodonaei) du
Stipion calamagrostis (UE 8130-1), puis également par un fourré thermophile
à fustet et faux merisier de l’Amelanchierion ovalis.
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Document d’Objectifs – Site Natura 2000 FR9301556 – TOME 1
d’affinités steppiques, amélanchier à feuilles ovales (Amelanchier ovalis) et
prunier de Briançon (Prunus brigantina).
La série du charme-houblon :
Cette série, dominante dans la partie est des Alpes-Maritimes, se rarifie vers le
nord-ouest du département. Elle est rare sur le site et ne se rencontre que dans
les gorges de la Tinée (Bancairon) et dans le ravin de Duina. Le stade forestier
optimal est une forêt structurée par le charme-houblon (Ostrya carpinifolia),
accompagné de chêne pubescent (Quercus pubescens), d’érable à feuilles
d’obier (Acer opalus), d’alouchier (Sorbus aria) et de seslérie argentée (Sesleria
argentea) du Seslerio-Ostryetum carpinifoliae. Les formations secondaires sont
similaires à celles de la série occidentale du chêne pubescent. Comme dans
cette dernière, les pineraies de pin sylvestre de substitution sont fréquentes.
La végétation hygrophile :
A l'étage supraméditerranéen se rencontrent parfois des formations hygrophiles
de hautes herbes (mégaphorbiaies) en bordure de ruisseaux, avec l’eupatoire à
feuilles de chanvre (Eupatoria cannabinum), la menthe à longues feuilles (Mentha
longifolia) et l’angélique sauvage (Angelica sylvestris) du Calystegion sepium (UE
6430-4) ou encore des formations de tuf (*UE 7220-1), localisées au niveau de
sources (Source de Pertus), avec de la molinie bleue (Molinia caerulea), du choin
noirâtre (Schoenus nigricans), de la grassette vulgaire (Pinguicula vulgaris) et des
bryophytes incrustantes comme Pallustriella commutata.
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Document d’Objectifs – Site Natura 2000 FR9301556 – TOME 1
platyphyllos), du bouleau blanc (Betula pendula) et du tremble (Populus
tremula).
- La châtaigneraie clairiérée (UE 9260) à bouleau blanc, tremble, myrtille
(Vaccinium myrtillus), et petit cytise hérissé (Chamaecytisus hirsutus).
- La forêt mixte à chêne sessile (Quercus petraea), chêne de l’Appenin
(Quercus apennina - espèce résultant de l’introgressioindu chêne pubescent
et chêne sessile), pin sylvestre, bouleau blanc, bruyère arborescente, buis,
fétuque à feuilles de deux sortes (Festuca heterophylla) et luzule blanc de
neige (Luzula nivea).
- La chênaie sessile à châtaignier (UE 9260) avec châtaigner, chêne sessile,
merisier (Prunus avium), noisetier (Corylus avellana), brachypode des forêts
(Brachypodium sylvaticum) et alliaire pétiolée (Alliaria petiolata).
- La formation arborée pâturée et clairiérée à châtaigner, saule marsault (Salix
capraea), bouleau blanc, tremble et pin sylvestre (Pinus sylvestris).
Des pineraies de substitution à pin sylvestre peuvent également se rencontrer.
Deux groupements secondaires caractéristiques de la série ont été inventoriés :
la lande à genêt d’Allemagne, petit cytise hérissé, callune du Genistion tinctorio-
germanicae (UE 4030) et l'ourlet à fougère aigle (Pteridium aquilinum), gesse à
feuilles de lin (Lathyrus linifolius) et houlque molle (Holcus mollis) du Melampyro
pratensis-Holcetalia mollis, pouvant couvrir d'assez grandes surfaces (lande à
fougère aigle).
Au niveau altitudinal inférieur de cette série (Tinée, secteur de Saint Sauveur) se
développe de belles formations à bruyère arborescente (Erica arborea)
colonisées par le pin sylvestre.
La série du charme.
Plus rare que la série précédente, la série du charme occupe les versants frais et
les fonds de vallon sur pélites ou quartzites, entre 650 et 1200 m. Elle présente
une flore mésophile à mésohygrophile et se rencontre dans les vallées de la
Tinée et de la Vionène. L'arbre typique de la série, le charme (Carpinus betulus),
est lui-même très rare et sporadique sur le site, uniquement observé à Bancairon
dans le lit de la Tinée. Le stade forestier correspond à une tillaie-châtaigneraie
(UE 9260), avec le tilleul à larges feuilles, le châtaignier, le chêne pubescent,
l’érable à feuilles d’obier, l’érable sycomore (Acer pseudoplatanus), le houx (Ilex
aquifolium), le noisetier le buis, la mercuriale vivace (Mercurialis perennis), la
listère ovale (Listera ovata), l’égopode podagraire (Aegopodium podagraria), la
sauge glutineuse (Salvia glutinosa) et la parisette à quatre feuilles (Paris
quadrifolia). En lisière de cette forêt peut se rencontrer un ourlet nitrophile de
mégaphorbiae à cerfeuil des prés (Anthriscus sylvestris), grande berce
(Heracleum sphondylium) et égopode podagraire de l’Anthriscetum sylvestris (UE
6430-6).
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Document d’Objectifs – Site Natura 2000 FR9301556 – TOME 1
La série de l’aune blanc.
Cette série correspond à la végétation alluviale des torrents et rivières
collinéennes à montagnardes. Elle est bien représentée dans le lit de la Tinée et
dans la partie aval de la Vionène. La plupart des stades dynamiques sont des
habitats prioritaires ou d'intérêt communautaire. Trois types différents de
ripisylves ont été distingués :
- L'aulnaie-frênaie (UE 91E0) à aulne glutineux (Alnus glutinosa) et frêne
commun (Fraxinus excelsior), colonisant les berges des cours d'eau étroits et
confinés.
- L'aulnaie blanche (UE 91E0-4) à aulne blanc (Alnus incana) bordant la Tinée
sur une grande distance.
- La peupleraie sèche (UE 91E0-3) à peuplier noir (Populus nigra), se
rencontrant dans quelques secteurs larges du lit de la Tinée, sur levées
alluvionnaires.
Les stades secondaires sont constitués par des fourrés arbustifs pionniers à
saule drapé (Salix elaeagnos) et pourpre (S. purpurea) du Salicion elaeagni (UE
3240-1), accompagnés parfois du tamarin d’Allemagne (Myricaria germanica), de
communautés herbacées de galets à dominance d'espèces vivaces de l’Epilobion
fleischeri (UE 3220-2), avec l’épilobe romarin (Epilobium dodonaei subsp.
dodonaei), la scrophulaire des chiens (Scrophularia canina subsp. canina),
l’astragale esparcette (Astragalus onobrychis), des cressonnières à cresson des
fontaines (Nasturtium officinale) polypogon vert (Polypogon viridis), véronique
beccabonga (Veronica beccabunga) du Paspalo dilatatae-Polypogonion viridis
(UE 3280-1) ainsi que des communautés d'annuelles à chénopode des alluvions
humides (UE 3280-1) à chénopode botryde (Chenopodium botrys), chénopode
polysperme (C. polyspermum) et renouée à feuilles de patience (Polygonum
lapathifolium).
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Document d’Objectifs – Site Natura 2000 FR9301556 – TOME 1
certaines pineraies qui possèdent une régénération forte de sapin en sous-bois
évoluent en sapinières. On peut distinguer trois sous-séries.
- Sous série calcicole : sur fortes pentes calcaires (cargneules) affleurant dans
les secteurs les plus continentaux comme à Roubion, on observe une pineraie
bien caractérisée à raisin d'ours (Arctostaphylos uva-ursi) que l’on retrouve
aussi sur silice, seslérie bleue (Sesleria caerulea) et calamagrostide bigarrée
(Calamagrostis varia), dans laquelle se rencontre en zones ouvertes
rocailleuses, la gentiane de Ligurie (Gentiana ligustica, DH2). Dans les
secteurs préalpins, les plateaux anciennement pâturés sur calcaire sont
colonisés par une pineraie faiblement caractérisé qui comprend en abondance
dans son sous-bois le buis (Buxus sempervirens) et le genévrier commun
(Juniperus communis). Dans certains secteurs plus humides (Loïrins à Ilonse),
on note la présence parfois abondante du houx (Ilex aquifolium)et du noisetier
(Corylus avellana). Sur marne se rencontre parfois comme aux Chalanches du
Mont (Ilonse) ou à Lieuche une pineraie originale à bugrane buissonante
(Ononis fruticosa).
Les formations secondaires de la série sont constituées de fourrés arbustifs à
dominance de buis (Buxus sempervirens) ou de genêt cendré (Genista
cinerea) de l'Amelanchierion ovalis, de garides à genêt cendré (Genista
cinerea) et lavande à feuilles étroites (Lavandula angustifolia) du Lavandulo
angustifoliae-genistion cinereae, et sur les plateaux de pelouses à brome
érigé (Bromus erectus) ou brachypode penné (Brachypodium rupestre) du
Mesobromion erecti. Le stade initial de la série dans les biotopes les plus
érodés est constitué de végétation d'éboulis du Stipion calamagrostis à
centranthe à feuilles étroites (Centranthus angustifolius) et Achnathérum
calamagrostide (Achnatherum calamagrostis), UE 8130-1, et de roubines du
Petasition paradoxi à valériane des montagnes (Valeriana montana) et
fétuque dimorphe (Festuca dimorpha), UE 8120-4, ex. Chalanches du Mont,
Ilonse.
- Sous série à épicéa : cette série caractéristique des Alpes internes a été
découverte sur le site à l'occasion de la cartographie des habitats; elle n'a
semble t-il encore jamais été signalée dans les Alpes-Maritimes. Elle occupe
des versants exposés préférentiellement à l'adret, mais aussi en ubac sur des
très fortes pentes, de 1500 m, jusqu'à 1700-1800 m d'altitude. Au-dessus, elle
est relayée par la série subalpine de l’épicéa. Elle a été observée aux
Chalanches de Tigène (Roure), à Beuil (Margioulins), et surtout à Roubion
dans le haut du vallon de la Vionène, entre le Testal et la Tête de Chamia. Le
groupement forestier est une pessière calcicole à calamagrostide bigarrée
(Calamagrostis varia), seslérie bleue (Sesleria caerulea), raisin d'ours
(Arctostaphyllos uva-ursi), pyrole verdâtre (Pyrola chlorantha). Les
groupements secondaires observés sont des fruticées à prunier de Briançon
(Prunus brigantina), buis (Buxus sempervirens) et rosier des montagnes
(Rosa montana), des garides à genêt cendré (Genista cinerea) et genévrier
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Document d’Objectifs – Site Natura 2000 FR9301556 – TOME 1
commun (Juniperus communis), des pelouses à brachypode rupestre
(Brachypodium rupestre) et astragale du Danemarck (Astragalus danicus) (UE
6210-16). De nombreuses ravines érodées sont colonisées par une végétation
d'éboulis calcaire, avec le groupement à valériane des montagnes (Valeriana
montana) et fétuque dimorphe (Festuca dimorpha), UE 8120-4, et le
groupement à centranthe à feuilles étroites (Centranthus angustifolius) et
Achnathérum calamagrostide (Achnatherum calamagrostis), UE 8130-1.
- Sous-série à sapin : dans les ubacs en pente forte, entre Bairols et Pierlas,
on peut observer une pineraie au sous-bois moussu (Hylocomium splendens
et Rhytidiadelphus triqueter), riche en pyroles (Orthilia secunda, Moneses
uniflora, Pyrola chlorantha) et goodyère rampante (Goodyera repens). Le
sapin est y très fréquent et régénère activement. Les pineraies d'ubac de fond
de vallon sont susceptibles d'abriter la buxbaumie verte (Buxbaumia viridis,
DH2) sur le bois pourrissant. Nous avons également rattaché à cette sous-
série des sapinières sèches comprises entre 1000-1500 m. d'altitude (forêt de
Duina, Ilonse), dans lesquelles s'observent le pin sylvestre, et divers feuillus
des zones supramediteranéennes: l'érable à feuilles d'obier (Acer opalus), le
chêne pubescent (Quercus pubescens) et l'alisier blanc (Sorbus aria).
- Sous série acidiphile du pin sylvestre : cette série est le pendant de la série
précédente sur substrat siliceux (pélites, quartzites, grès). Elle est très
répandue dans la zone intra-alpine. Sur le site, elle est surtout développée
dans les secteurs les plus continentaux du site (haute-Vionène, Roure).
Toutefois, elle existe marginalement dans la zone intermédiaire à l'adret de la
Pointe des Quatre Cantons, sur grès d'Annot. Au niveau altitudinal, elle a été
observée entre 1000 et 1850 m. Elle occupe préférentiellement les expositions
chaudes, mais se rencontre parfois aussi en ubac à basse altitude (Roubion).
Le groupement forestier le plus typique sur le site est une pineraie sylvestre
au-sous bois chaméphytique caractérisée par le raisin d'ours (Arctostaphylos
uva-ursi), la myrtille (Vaccinium myrtillus), la canche flexueuse (Deschampsia
flexuosa), rattachable au Deschampsio flexuosae - Pinion sylvestris. C'est un
groupement mésoxérophile à mésophile, qui colonise les adrets pentus et
rocailleux. On peut l'observer sur tout un versant en rive gauche de la Vionène
(Roure). Il existe aussi sur une petite surface à l'adret de la Pointe des Quatre
Cantons. Nous avons rattaché à cette série un groupement anthropozoogène
original observé à l'adret de la Pointe des Quatre Cantons : il s'agit d'un
pâturage arboré clair de feuillus à saule marsault (Salix capraea), bouleau
(Betula pendula), peuplier tremble (Populus tremula), cytise des Alpes
(Laburnum alpinum), installé sur une prairie-ourlet à agrostide capillaire
(Agrostis capillaris) et fougère aigle (Pteridium aquilinum). Les stades
secondaires de la série sont représentés par des fourrés arbustifs acidiphiles
à buis et genêt cendré, des fruticées à buis et prunier de Briançon (Prunus
brigantina) dans les secteurs les plus continentaux, des garides
xérothermophiles à genêt cendré, lavande à feuilles étroites et euphorbe
épineuse (Euphorbio spinosae - Genistetum cinereae) sur les affleurements
de pélites, des pelouses de dalle siliceuses remarquablement bien
développées sur pélites rouges, à scléranthe pérenne (Scleranthus perennis)
et joubarbe aranéeuse (Sempervivum arachnoideum) du Sedo-Scleranthion
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Document d’Objectifs – Site Natura 2000 FR9301556 – TOME 1
(code UE 8230-1), des pâturages à asphodèle à gros fruits (Asphodelus
macrocarpus), brachypode rupestre (Brachypodium pinnatum), et centaurée
uniflore (Centaurea uniflora) à la Pointe des Quatre Cantons.
série de la pessière-sapinière
Cette série est bien développée sur le site, aux ubacs des grands massifs
(Pointe des Quatre Cantons, Lauvet d'Ilonse, Mont Brussière...). Elle s'étage sur
une grande plage altitudinale, de 1100 à 1800 m environ. Dans certaines stations
abyssales, on l'observe à moins de 900 m d'altitude (Ravin de Duina, Ilonse).
Selon la nature de la roche mère on peut distinguer une sous-série calcicole et
une sous-série acidiphile. Le climax est une forêt mixte de sapin (Abies alba) et
d'épicéa (Picea abies) correspondant au Trochiscantho-Abietetum sur calcaire,
et à l'Abietetum albae sud-occidentale sur silice (UE 9410-10). A la frange
supérieure de l'étage, ces groupements sont le plus souvent absents et
remplacés par des pelouses ou des boisements pionniers de mélèze purs ou
mélangés à l'épicéa. On observe parfois des peuplements de feuillus pionniers
se développant après abandon pastoral sur des prairies (Roubion, Beuil),
constitués d'érable sycomore (Acer pseudoplatanus), d'alisier blanc (Sorbus
aria), de sorbier des oiseleurs (Sorbus aucuparia), de frêne commun (Fraxinus
excelsior). Les stades secondaires de la série comprennent divers groupements
herbacés : fourrés arbustifs à buis (Buxus sempervirens), pelouses à brachypode
rupestre (Brachypodium rupestre) et astragale du danemark (Astragalus danicus)
(UE 6210-16), prairie à fétuque paniculée (Festuca paniculata) et centaurée
uniflore (Centaurea uniflora), prairie à trolle d'Europe (Trollius europaeus) et
renouée bistorte (Polygonum bistorta) (UE 6520), prairie à silene flos-jovis
(Silene flos-jovis) et trisète jaunâtre (Trisetum flavescens)(UE 6520).
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Document d’Objectifs – Site Natura 2000 FR9301556 – TOME 1
Ces groupements hygrophiles spécialisés croissent au niveau des sources, des
résurgences, au bord de ruisseaux. Ils se rencontrent assez régulièrement sur le
site mais n'occupent qu'une faible surface. La parvocariçaie (UE 7230-1) est une
formation dominée par des petites plantes graminoïdes de la famille des
cypéracées, avec l'éléocharis à cinq fleurs (Eleocharis quinqueflora), le blysmus
comprimé (Blysmus compressus ), la laîche hérisson (Carex echinata). Elle
existe au niveau de suintement en pied de paroi de quartzites et de pélites dans
les gorges du Cians. La prairie humide à molinie (Molinia caerulea), laîche faux
panic (Carex panicea), orchis à larges feuilles (Dactylorhiza fistulosa), UE 6410,
a été observée notamment sur pélites dans les gorges du Cians et à l'Illion
(Beuil). La végétation fontinale à cardamine à feuilles d'asaret (Cardamine
asarifolia), alchémille coriace (Alchemilla coriacea) et benoîte des ruisseaux
(Geum rivale) croît le long des petits ruisseaux de montagne, dans les gorges du
Cians, le ruisseau de Raton, le ruisseau de Longon. Des formations à grandes
plantes hygrophiles (mégaphorbiaies, UE 6430-8) se rencontrent aussi parfois en
situation semi-ombragée au bord des torrents, avec l'impératoire (Imperatoria
ostruthium), la menthe à longues feuilles (Mentha longifolia), le chérophylle de
Villars (Chaerophyllum villarsii), la barbe de Bouc (Aruncus dioicus). Ces
mégaphorbiaies existent à Roubion dans le vallon de Saint-Sébastien, dans les
gorges du Cians (Beuil), le ruisseau de Gaudissart (Ilonse).
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Document d’Objectifs – Site Natura 2000 FR9301556 – TOME 1
Les falaises d’ubac présentent une végétation souvent appauvrie, avec parfois
seule la primevère marginée (Primula marginata), et la présence rare comme à
Roubion du silène à feuilles en cœur (Silene cordifolia), espèce subalpine
endémique. En pied de paroi humide et ombragée croît dans certains sites
comme le vallon de l’Ablé à Beuil un groupement original de petites espèces
mésohygrophiles (microphorbiaie), avec la violette à deux fleurs (Viola biflora), le
saxifrage à feuilles rondes (Saxifraga rotundifolia), la véronique à feuilles d’ortie
(Veronica urticifolia), l’orpin à odeur suave (Sedum fragrans), UE 8210-17.
6
Ne présentant pas d’arbres.
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Document d’Objectifs – Site Natura 2000 FR9301556 – TOME 1
rocailleux, souvent surpâturée, à valériane tubéreuse (Valeriana tuberosa),
tulipe méridionale (Tulipa australis), laîche humble (Carex humilis) et laîche
toujours vert (C. sempervirens) dans les secteurs de la Tête de Giarons, des
Cluots et du Dôme de Barrot. Les zones les plus érodées et les éboulis sont
pratiquement dépourvus de végétation ou sont colonisés par des
groupements spécialisés :
- Le groupement à calamagrostide argentée (Achnatherum calamagrostis) et
épilobe romarin (Epilobium dodonaei subsp. dodonaei) du Stipion
calamagrostis (UE 8130-1) dans la partie inférieure de l'étage.
- Le groupement à centranthe à feuilles étroites (Centranthus angustifolius) et
calamagrostide argentée de l’Achnathero calamagrostis-Centranthetum
angustifolii (UE 8130-1) dans les parties plus continentales des vallées.
- Le groupement des éboulis calcaires fins et affleurements de marne noire à
valériane des montagnes (Valeriana montana), fétuque dimorphe (Festuca
dimorpha) et saxifrage faux aïzoon (Saxifraga aizoides) du Petasition paradoxi
(UE 8120-4).
L'existence de cette série est théorique sur le site. En effet le climax en est
rarement réalisé dans les Alpes sud-occidentales (OZENDA, 1981). Cette série
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Document d’Objectifs – Site Natura 2000 FR9301556 – TOME 1
occupe la partie inférieure de l’étage subalpin, de 1700 à 2000 m. d’altitude, en
ubac. Au niveau forestier, elle correspond à des mélézeins dans lesquels
l’épicéa prend une place non négligeable (UE 9410). Le plus souvent le stade
forestier n’est pas mature, et est remplacé par des mélézeins pionniers ayant
colonisé des alpages. Lorsque la forêt d’épicéas est potentielle, secteur de
Roubion, de Roure, et de Beuil, la pessière à myrtilles et mousses est
caractérisée par la listère cordée (Listera cordata) et au col de la Couillole par la
très rare mousse Ptilium crista-castrensis.Ces derniers sont représentés sur
substrat calcaire par des pelouses à laîche sempervirente (Carex sempervirens)
et téphroséris à feuilles entières (Tephroseris integrifolia subsp. integrifolia),
fétuque violette (Festuca violacea), UE 6170-1, installées sur pentes faibles
d’ubac, ou sur replats décarbonatés par des pelouses à nard raide (Nardus
stricta), UE 6230-13. Cette série serait présente sur les principaux sommets du
site : Tête de Pommiers, Tête de Giarons, Les Cluots, Lauvet d'Ilonse, Plateau
Saint-Jean, Faux Raton.
Cette série est présente à l’étage subalpin moyen sur le site, à partir de 2000 m,
un peu plus bas dans la partie la plus au nord, sur substrat siliceux. Il est à noter
que le site est en dehors de l’aire naturelle du pin cembro, seul le mélèze est
présent. On peut distinguer deux sous séries.
sous-série sur silice : cette sous-série n’est bien développée que dans le
nord du site, autour du Mont Autcellier. Deux variantes existent,
conditionnées par la durée d’enneigement, donc l’exposition. En ubac :
mélézein pur à rhododendron ferrugineux (Rhododendro-Vaccinietum
laricetosum, UE 9420), dont le stade de dégradation est une lande à
rhododendron (Rhododendron ferrugineum), myrtille (Vaccinium myrtillus) et
airelle des marais (Vaccinium uliginosum), UE 4060-4. En adret, c’est un
mélézein clair à genévrier nain du Juniperion sibiricae (UE 9420), avec des
landes à genévrier nain (Juniperus sibirica), raisin d’ours (Arctostaphyllos
uva-ursi) et cotonéaster du Jura (Cotoneaster juranus), UE 4060-6, des
pelouses écorchées du Festuco scabriculmis - Potentilletum valderiae avec
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Document d’Objectifs – Site Natura 2000 FR9301556 – TOME 1
la potentille de Valderi (Potentilla valderia), la centaurée à une fleur
(Centaurea uniflora), le jonc trifide (Juncus trifidus).
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La Communauté de communes de Cians Var comprenant Beuil et Guillaumes.
Le Syndicat Intercommunal à Vocation Multiple (SIVOM) de Valberg
comprenant : Guillaumes
Le Syndicat Mixte de la station de Valberg comprenant : Beuil
Le Syndicat Intercommunal à Vocation Multiple (SIVOM) de la Tinée
comprenant : Bairols, Ilonse, Roubion, Roure, Saint-Sauveur-sur-Tinée,
Tournefort
Carte n° 6 : ZNIEFF
a. ZNIEFF de type I
Les ZNIEFF de type I correspondent à des secteurs bien délimités, caractérisés par
leur intérêt biologique remarquable : présence d’espèces et/ou d’associations
d’espèces ou de milieux, rares, remarquables ou caractéristiques du patrimoine
naturel régional ou national.
n°06-100-129 : Gorges du Cians. Cette ZNIEFF, qui s’étend sur 2 427 ha,
comprend les gorges supérieures du Cians, taillées dans les schistes rouges et
incluses dans le site NATURA 2000, et les gorges inférieures, taillées dans les
calcaires marneux du Crétacé moyen et supérieur. Les groupements rupicoles
sont spectaculaires et abritent plusieurs espèces végétales rares. Le cortège
faunistique est caractérisé par la présence de 7 espèces animales d’intérêt
patrimonial dont 2 espèces déterminantes.
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patrimonial dont la potentille blanche (Potentilla alba), espèce rare, et la
rhapontique des Alpes (Stemmacantha heleniifolia heleniifolia). Le cortège
faunistique présente un intérêt biologique élevé avec 28 espèces d’intérêt
patrimonial dont 6 espèces déterminantes.
n°06-100-158 : Forêt de Duina – Mont Fracha. Cette ZNIEFF, qui s’étend sur
9 167 ha, est partiellement incluse dans le site NATURA 2000. Il s’agit d’un
territoire montagneux, aux sommets souvent soulignés par des barres rocheuses,
parcouru par de profonds torrents, aux débits irréguliers. La ZNIEFF abrite des
pelouses, des landes et des massifs forestiers, riches sur le plan floristique avec
la présence remarquable de la centaurée de Verguin (Centaurea balbisiana
verguinii) et du géranium de Bohème (Geranium bohemicum). Le cortège
faunistique est caractérisé par 10 espèces d’intérêt patrimonial dont 3 espèces
déterminantes.
Deux ZNIEFF de type I possèdent des limites conjointes avec le site NATURA 2000 :
b. ZNIEFF de type II
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Document d’Objectifs – Site Natura 2000 FR9301556 – TOME 1
par de vastes pâturages. Le cortège faunistique est caractérisé par la présence
de 17 espèces d’intérêt patrimonial dont 3 espèces déterminantes.
Une ZNIEFF de type II possède des limites conjointes avec le site NATURA 2000 :
n°06-140-100 : Le Var. Cette ZNIEFF, qui s’étend sur 1 719 ha, correspond au
cours d’eau, de sa source à Entraunes jusqu’à son embouchure à Saint-Laurent-
du-Var. Dans la partie amont, le Var forme des gorges très encaissées, dans les
schistes rouges (gorges de Daluis). Puis il traverse des bancs de calcaires durs
(défilé du Chaudan). Dans la partie aval, le Var traverse des ripisylves de la série
méditerranéenne du peuplier blanc. Il y est totalement aménagé : micro-centrales
électriques, artificialisation des berges, ponts, etc.
Le site NATURA 2000 FR9301556 possède des limites conjointes avec le site
NATURA 2000 FR9301559 du Mercantour, correspondant à la zone cœur (ancienne
zone centrale) du parc, en limite nord du site. Le SIC FR9301559 au titre de la
directive « Habitats » s’étend sur 68 073 ha et se superpose à la ZPS FR9310035
« Le Mercantour » au titre de la directive « Oiseaux ».
Ce site est constitué d’une zone de montagnes des Alpes du Sud, située entre 450 m
et plus de 3 000 m d’altitude. La zone est caractérisée par de nombreux contrastes
liés au climat, à l’altitude et à l’exposition, qui sont à l’origine d’une très grande
diversité d’espèces et de milieux. La zone est exceptionnelle sur les plans floristique
et faunistique avec un nombre élevé d’espèces endémiques. Ce territoire a vu la
première population de loup se réinstaller dans les Alpes françaises.
41
Document d’Objectifs – Site Natura 2000 FR9301556 – TOME 1
II.9.2.3. Le Parc national du Mercantour
Le site NATURA 2000 FR9301556 possède des limites conjointes avec la zone cœur
(ancienne zone centrale) du Parc National du Mercantour (PNM). Un tiers du site
NATURA 2000 se situe dans l’aire optimale d’adhésion (ancienne zone périphérique)
du PNM et concerne cinq communes : Guillaumes, Beuil, Roure, Roubion et St
Sauveur sur Tinée. Le parc a été créé le 18 août 1979 par le décret n°79-696. La
plus grande part des activités humaines est réglementée en zone coeur. L’aire
d’adhésion constitue une zone tampon entre les espaces de droit commun et
l’espace d’exception que constitue la zone coeur. Elle n’est soumise à aucune
contrainte particulière, sauf en matière de publicité. Elle fait l’objet d’un projet de
territoire, sur 12 ans approuvé par le conseil d’administration du parc visant des
objectifs d’aménagement du territoire, d’ordre social, économique et culturel prenant
en compte la protection de l’environnement. Elle doit faciliter l’accueil et
l’hébergement des visiteurs. (voir aussi paragraphe II. 9.3.1)
Tout acte de chasse y est en principe interdit. Néanmoins elle peut être
exceptionnellement autorisée sous certaines conditions restrictives, pour certaines
espèces gibiers données. Des captures d’espèces à des fins scientifiques ou de
repeuplement peuvent également être autorisées. Près de 15 % de la surface du site
NATURA 2000 est concernée par l’existence de réserves de chasse et de faune
sauvage.
42
Document d’Objectifs – Site Natura 2000 FR9301556 – TOME 1
confier la gestion à l’Office national de la chasse et de la faune sauvage
(ONCFS). Aujourd’hui cette réserve est administrée par la fédération des
chasseurs des Alpes-Maritimes. La réserve de chasse de la forêt domaniale de la
Madone s’étend sur 183 ha (communes de Thiéry et Villars-sur-Var) et participe à
cette réserve intercommunale de la montagne des Quatre Cantons.
Cette série forestière d’une superficie de 188 hectares fait partie de la forêt
domaniale de la Madone (1035 ha) située sur la commune de Thiéry. Elle est
partiellement incluse dans le site Natura 2000 des Quatre Cantons (120 ha) et
totalement intégrée dans la réserve de Chasse des Quatre Cantons.
L’objectif principal de gestion de cette série stipulé dans l’aménagement forestier
(ONF, 2004) est la préservation de nombreuses espèces végétales protégées telles
43
Document d’Objectifs – Site Natura 2000 FR9301556 – TOME 1
Asperula hexaphylla, Centaurea balbisiana subsp. verguinii, Gentiana ligustica,
Lilium bulbiferum var. croceum, Lilium pomponium, Primula marginata et Micromeria
piperella.
Les habitats naturels les plus remarquables de ce secteur sont les grandes falaises
calcaires et siliceuses présentes sous la pointe de Chavanette (habitats d’intérêt
communautaire : Codes UE 8220 et 8210-7) qui de plus accueillent des oiseaux
remarquables comme l’aigle royal (Aquila chrysaetos) et le faucon crécerelle (Falco
tinnunculus) (BOET, 2003).
Ce sont des sites naturels qui bénéficient d’une protection en application de la loi du
2 mai 1930 relative à la protection des monuments naturels et des sites à caractère
artistique, historique, scientifique, légendaire ou pittoresque. Cette loi est désormais
codifiée aux articles L. 341-1 à 22 du code de l’environnement. Ses décrets
d’application y sont codifiés aux articles R. 341-1 à 31.
En site classé, toute modification de l’état ou de l’aspect du site est soumis à une
autorisation spéciale soit du préfet, soit du ministre chargé des sites après
consultation de la commission départementale. En site inscrit, les demandes
d’autorisation de travaux susceptibles d’affecter l’espace sont soumises à l’Architecte
des Bâtiments de France qui émet un avis simple sauf pour les travaux de démolition
qui sont soumis à un avis conforme.
5 sites inscrits et un site classé ont été recensés sur les communes du site Natura
2000 des Quatre Cantons dont les Gorges du Cians qui traversent le site :
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Document d’Objectifs – Site Natura 2000 FR9301556 – TOME 1
réglementations spécifiques en cas de modification. Toute construction, restauration,
destruction projetée dans ce champ de visibilité doit obtenir l’accord préalable de
l’Architecte des bâtiments de France.
Sept monuments inscrits et deux monuments classés ont été recensés sur les
communes du site Natura 2000 des Quatre Cantons :
II.9.3.1. Incendie
Le risque est élevé du fait de la difficulté d’accès aux massifs forestiers et aux
montagnes. Il a conduit à la mise en place d’un réseau d’équipements à vocation
PFCI (Protection des Forêts Contre l’Incendie), entretenus par FORCE 06 du Conseil
Général :
- Pistes DFCI (Défense des Forêts Contre l’Incendie).
- Points d’eau et citernes pour les véhicules terrestres et HBE (accessible aux
hélicoptères bombardiers d’eau).
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Document d’Objectifs – Site Natura 2000 FR9301556 – TOME 1
- Débroussaillement de sécurité le long des routes et de certaines pistes.
- Entretien de coupes feux.
- Brûlages dirigés pour prévenir des mises à feux non encadrées.
- Patrouilles de surveillance et de guet « armées ».
Les surfaces incendiées au moins une fois sur la période 1931-1998 (principaux
incendies recensés) se chiffrent à environ 1510 ha, soit 10 % de la surface du site.
Les surfaces cumulées s’élèvent à 1882 ha. La surface incendiée est relativement
faible par rapport à d’autres sites du département. En plus d’une modification
violente du milieu, par destruction de la végétation en place, les incendies induisent
plusieurs phénomènes :
- Mortalité directe d’une partie de la faune.
- Echauffement du sol avec dépression temporaire de la population microbienne,
perte d’éléments minéraux et ralentissement de la décomposition des litières.
- L’apport de cendres constitue une fertilisation, susceptible de lessivage rapide en
cas de fortes pluies.
- L’érosion est facilitée avec un départ des couches superficielles du sol qui ne
sont plus retenues par la végétation.
II.9.3.2 Erosion
Des travaux de revégétalisation ont été réalisés au début du siècle dernier dans les
forêts domaniales pour limiter l’érosion de sols dénudés. L’érosion était amplifiée par
des défrichements et du surpâturage. Avec la déprise agricole, ces facteurs d’érosion
ne constituent plus aujourd’hui de réelles menaces.
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Document d’Objectifs – Site Natura 2000 FR9301556 – TOME 1
Les autres travaux relevés se situent hors du site des Quatre Cantons :
- Sur la commune de Lieuche, seuil en gabion en travers du vallon de Chaudanne.
- Sur la commune de Rigaud.
- Sur la commune de Roubion, travaux de confortement de falaise (filets de câbles,
filets anti-sous-marins ASM).
II.9.3.1. Contexte
Aujourd’hui, après un fort exode rural tout au long du XXème siècle, les villages se
repeuplent notamment pour ceux situés près des grands axes de communication
(Villars-sur-Var, Guillaumes, Saint Sauveur-sur-Tinée), ou dont l’activité économique
a été relancé par le tourisme et en particulier le tourisme des sports d’hiver (Beuil).
Cependant, la population reste vieillissante et sa densité faible pour la majorité des
communes. De plus, la part des actifs travaillant dans la communes est toujours
faible et la part des des résidences secondaires ou innocupées est toujours
importante bien qu’en légère diminution, montrant les difficultés de la zone à
retrouver un dynamisme économique.
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Document d’Objectifs – Site Natura 2000 FR9301556 – TOME 1
800
700
600
500
400
300 1990
1999
200
2009
100
Par ailleurs, le Parc national du Mercantour est doté aujourd’hui d’une charte, qui est
l’aboutissement pour le parc, de la réforme engagée par la nouvelle loi des Parcs
nationaux de 2006. Cette charte, validée par l’état en décembre 2012, a été réalisée
suite à 4 ans de concertations avec les acteurs de ce territoire à l’origine d’un projet
commun. Ce projet concerne les territoires en aire optimale d’adhésion, c’est-à-dire
les communes de Beuil, Guillaumes, Roure, Roubion et St Sauveur sur Tinée. Il
s’articule autour de douze orientations qui s’inscrivent autour de trois axes
stratégiques :
Pour un patrimoine préservé et valorisé ;
Vers un développement économique durable et une haute qualité de vie ;
Vers l’excellence environnementale.
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Document d’Objectifs – Site Natura 2000 FR9301556 – TOME 1
mesures prévoit des actions en aire optimale d'adhésion. Leur mise en œuvre, sur la
base du volontariat, pourra être réalisée, accompagnée ou soutenue par le parc
selon les cas.
Ainsi les mesures 8 (Approfondir et partager la connaissance des milieux naturels et
des espèces) et 9 (Soutenir la gestion des sites naturels de grande valeur
écologique) de l’orientation 2 (Préserver les milieux naturels et les espèces)
indiquent que dans les sites N2000 de l’aire optimale d'adhésion, les communes
pourront bénéficier de l’appui technique et de l’expérience du PNM.
Les 16 communes du site sont des communes peu peuplées et peu concernées par
les territoires artificialisées.
Le statut des parcellaires donné par la couche SIG de l’Inventaire Forestier National
(IFN) au 1/25000ème réalisée en 2004 donne une estimation de la surface et de la
répartition des différents types de foncier. La carte montre que le parcellaire
communal est encore souvent important contrairement au parcellaire domanial peu
représenté sur le site.
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Document d’Objectifs – Site Natura 2000 FR9301556 – TOME 1
Figure 3 : Statut foncier du site N2000 FR 9301556
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Document d’Objectifs – Site Natura 2000 FR9301556 – TOME 1
BAIROLS RNU
BEUIL POS
GUILLAUMES RNU
ILONSE Carte communale
LIEUCHE RNU
MASSOINS Carte communale en prévision
PIERLAS RNU
PUGET ROSTANG Carte communale
RiGAUD Carte communale en cours d’élaboration
ROUBION RNU
ROURE Carte communale
SAINT SAUVEUR-SUR-TINEE RNU
THIERY Carte communale en prévision
TOURNEFORT RNU
VILLAR-SUR-VAR Carte communale
Tableau : liste des documents d’urbanisme des communes du site
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Document d’Objectifs – Site Natura 2000 FR9301556 – TOME 1
III. INVENTAIRE DU PATRIMOINE NATUREL
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Document d’Objectifs – Site Natura 2000 FR9301556 – TOME 1
III.1. Les habitats naturels
Les habitats naturels du site « Les Quatre Cantons » ont fait l’objet d’une
cartographie réalisée par Benoît OFFERHAUS et Corinne FRACHON à l’aide de
photographies aériennes au 1/10 000, sur lesquelles les contours des habitats ont
été tracés directement sur le terrain. La période de prospection s’est étalée sur deux
années entières, de janvier 2003 à décembre 2004. Les données de terrain et la
cartographie ont ensuite été rentrées sur Système d’Information Géographique (SIG)
(logiciel Data Expert), en utilisant notamment des orthophotoplans.
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Document d’Objectifs – Site Natura 2000 FR9301556 – TOME 1
Téséla : unité de végétation correspondant à un complexe de phytocénoses
dérivant les unes des autres par des successions secondaires progressives (ex.
abandon pastoral) ou régressives (ex : défrichement) et correspondant à un
même climax potentiel actuel. Ex : paysage végétal comprenant pelouses,
prairies, cultures, friches, fourrés, lisières, forêts d’une même série dynamique de
végétation.
Habitat naturel (ou biogéocénose) : portion de la biosphère où, sur une certaine
étendue, la biocénose et le biotope restent uniformes. Il désigne un milieu naturel
dans lequel vit (« habite ») une espèce ou un groupe d’espèces. Les limites d’un
habitat naturel sont généralement déterminées par celles de la phytocénose.
Les différents outils existants pour la typologie des habitats sont basés sur la
phytosociologie.
Au niveau européen :
Au niveau français :
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Document d’Objectifs – Site Natura 2000 FR9301556 – TOME 1
- Les cahiers d’habitats :
Ces cahiers ont pour objectif de faciliter l’identification et la gestion des habitats de
l’annexe I de la Directive Habitats présents en France. Chaque habitat est décliné en
différents habitats élémentaires correspondant à une ou plusieurs associations
végétales reconnues en France. Chacun des habitats élémentaires fait l’objet d’une
fiche descriptive. Par exemple, l’habitat communautaire « 9340 Forêts à Quercus ilex
et Quercus rotundifolia » se décline pour la France en 12 habitats élémentaires.
Composition du site Surface (en ha) % couvert sur le % estimé dans le FSD
(grands types de milieux) site
Forêts de résineux 5480 36 15
Forêts mixtes _ _ 10
Taillis, garides 4670 31 25
Pelouses montagnardes à 2602 17 8
alpines
Forêts caducifoliées 1498 10 10
Eboulis 451 3 15
Falaises 179 1
Pelouses sèches 81 <1 9
Prairies et ourlets 64 <1 5
Plantations d’arbres 43 <1 1
Lits de rivière 41 <1 1
Zones urbanisées 8 <1 1
Prairies humides, bas- 5 <1
marais
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Document d’Objectifs – Site Natura 2000 FR9301556 – TOME 1
III.1.3. Les habitats remarquables
Lors des prospections de terrain, l’ensemble des habitats naturels rencontrés ont été
décrits soit 136 groupements végétaux. Parmi ceux-ci, 31 habitats naturels inscrits
à l’annexe I de la Directive Habitats (manuel EUR 27) ont été identifiés dont 8
prioritaires. Ces 31 habitats d’intérêt communautaire et prioritaire rassemblent
53 habitats élémentaires décrits (ou non) dans les cahiers d’habitats (MNHN, 2002
à 2004). Ainsi, 3913 ha soit 26 % de la surface du site est couverte par des
habitats d'intérêt communautaire et 359 ha soit 2,4 % par des habitats
prioritaires.
Le site NATURA 2000 « Massif du Lauvet d’Ilonse et des Quatre Cantons - Dôme de
Barrot - Gorges du Cians », d’une superficie de 15109 hectares, s’étendant sur des
substrats géologiques variés depuis les étages supraméditerranéen à alpin et
recoupant les bassins versants de deux rivières importantes (Tinée et Cians)
rassemble donc une richesse élevée en habitats naturels d’intérêt communautaire et
prioritaire. C’est l’un des sites les plus riches actuellement prospecté dans le
département des Alpes-Maritimes.
Ces habitats ont été décrits dans des fiches synthétiques (cf. annexe I du Tome I)
rassemblant des informations sur leur écologie, leur composition floristique, leur
rattachement aux syntaxons phytosociologiques ainsi qu’aux différentes typologies
européennes, leur localisation dans le site. Les enjeux globaux de conservation de
ces habitats et les mesures de gestion préconisées pour les préserver sont
également notés dans ces fiches. Les relevés phytosociologiques ayant permis
d’identifier ces habitats sont joints aux fiches.
Des cartes de localisation au 1 / 25 000 des grands types de milieux, des habitats
naturels (carte simplifiée) et des habitats d’intérêt communautaire et prioritaire
(déclinés au niveau des types élémentaires des cahiers d’habitats) ont été réalisées
(cf. annexe II du Tome I).
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Document d’Objectifs – Site Natura 2000 FR9301556 – TOME 1
HABITATS NATURELS D’INTERET COMMUNAUTAIRE ET CB
Code Surface
Présentation synthétique
*PRIORITAIRE UE (ha)
EAUX COURANTES ET BANCS DE GRAVIERS 21,61
- Végétations ripicoles herbacées des étages 24.221 3220 0,55 Végétation herbacée vivace pionnière se
subalpin et montagnard des Alpes développant sur les alluvions grossières
(galets roulés) des torrents et rivières
- Végétations ripicoles herbacées de la base de 24.22 3220 14,13 alpines.
l’étage montagnard et de l’étage collinéen des
Alpes et des Causses
- Saulaies riveraines à saule drapé des cours 44.11 3240 4,93 Saulaies arbustives pionnières se
d'eau des Alpes et du Jura développant de l’étage collinéen à l’étage
montagnard, sur des bancs de galets du lit
des cours d’eau.
Sur le site, les espèces Salix elaeagnos et
Salix purpurea sont en général dominantes.
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Document d’Objectifs – Site Natura 2000 FR9301556 – TOME 1
HABITATS NATURELS D’INTERET COMMUNAUTAIRE ET CB
Code Surface
Présentation synthétique
*PRIORITAIRE UE (ha)
LANDES ET FRUTICEES 985,06
- Landes acidiclines subcontinentales du Sud-Est 31.226 4030 17,31 Habitat rare du site correspondant à des
landes basses acidophiles à callune et
Genêt se développant à l’étage collinéen et
représentant un des premiers stades de la
dynamique forestière dans la série
acidophile du chêne sessile et du
chataigner.
- Landes subalpines acidiphiles hautes d’ubac 31.42 4060 17,57 Landes composées d’arbrisseaux nains ou
(rhodoraies) prostrés des étages alpins et subalpins avec
présence sur le site des rhodoraies et de
- Landes subalpines secondaires d’adret des 31.431 4060 15,5 landes à genévrier nain.
Alpes
- Landes thermophiles oroméditerranéennes des 31.433 4090 16,28 Landes et pelouses rases riches en
Alpes méridionales buissons bas (chaméphytes) souvent
épineux adaptés à la sécheresse des
- Landes et pelouses épineuses méditerranéo- 31.7E 4090 321,15 montagnes méditerranéennes.
montagnardes des Alpes méridionales
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Document d’Objectifs – Site Natura 2000 FR9301556 – TOME 1
HABITATS NATURELS D’INTERET COMMUNAUTAIRE ET CB
Code Surface
Présentation synthétique
*PRIORITAIRE UE (ha)
- Formations stables xérothermophiles à Buxus 5110 597,25 Habitat répandu sur le site correspondant à
sempervirens des pentes rocheuses des formations arbustives dominées par le
(Berberidion p.p) buis, installées dans des stations rocheuses
ou la reconquête forestière est difficile ou
impossible. Ces peuplements se rencontrent
sur les pentes rocheuses très chaudes et
sèches en été, surtout sur les pélites rouges.
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Document d’Objectifs – Site Natura 2000 FR9301556 – TOME 1
HABITATS NATURELS D’INTERET COMMUNAUTAIRE ET CB
Code Surface
Présentation synthétique
*PRIORITAIRE UE (ha)
- Pelouses arcto-alpines des crêtes ventées, 36.42 6170 ponctuel
neutro-basophiles et cryophiles, des Alpes et
des Pyrénées
- Pelouses calcicoles mésophiles du Sud-Est 34.3265 6210 483,85 Pelouses sèches qui se développent sur des
*Site d'Orchidées remarquables terrains généralement plats ou peu pentus,
sur des sols profonds basiques (calcaires,
marnes) ou faiblement acides (pélites
rouges).
Sur le site, les pelouses prioritaires, par la
présence d’orchidées remarquables, sont
ponctuelles.
Ces pelouses sont souvent issues de la
déforestation de chénaies pubescentes ou
de l’abandon de terrains pastoraux.
- *Parcours substeppiques de graminées et 34.5131 6220 0,68 Ces pelouses à annuelles, sont des habitats
annuelles du Thero-Brachypodietea complexes adaptés aux terrains secs.
Sur ces pelouses, très ponctuelles, deux
groupements ont été distingués sur le site,
l’un à Clipeola jonthlapsi, au pied de barres
rocheuses en encorbellement exposées au
soleil et l’autre, à Medicago minima, sur
dalles calcaires peu végétalisées ou
tonsures de pelouses ou garrides dans les
systèmes pastoraux extensifs.
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Document d’Objectifs – Site Natura 2000 FR9301556 – TOME 1
HABITATS NATURELS D’INTERET COMMUNAUTAIRE ET CB
Code Surface
Présentation synthétique
*PRIORITAIRE UE (ha)
- *Pelouses acidiphiles orophiles des Alpes 36.31 6230 270 Ces habitats sont structurés par le Nard en
méridionales pelouses denses couvrant plateaux,
dépressions, combes et pentes douces
d’ubac des massifs subalpins du site.
Ces pelouses acidophiles sont pâturées par
de grands troupeaux ovins qui bloquent leur
évolution vers des mélézeins.
- Pelouses pionnières montagnardes à subalpines 36.2 8230 313,5 Pelouses rases, souvent ouvertes ou
des dalles siliceuses des Alpes et des Vosges écorchées, s’établissant sur des dalles
rocheuses siliceuses, ou en mosaïque avec
d’autres formations herbacées dans des
systèmes agropastoraux extensifs, aux
étages montagnard et subalpin des Alpes.
Habituellement ponctue dans les Alpes, cet
habitat est répandu sur le site.
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Document d’Objectifs – Site Natura 2000 FR9301556 – TOME 1
HABITATS NATURELS D’INTERET COMMUNAUTAIRE ET CB
Code Surface
Présentation synthétique
*PRIORITAIRE UE (ha)
- Mégaphorbiaies montagnardes et subalpines 37.81 6430 0,33 Habitat correspondant à des formations de
des Alpes, du Jura, des Vosges et du Massif hautes herbes liées au cours d’eau, dans les
central fonds de vallons boisés en ambiance fraiche
humide et souvent d’ombre. Habitat ponctuel
- Mégaphorbiaies eutrophes des eaux douces 37.71 6430 ponctuel et peu fréquent sur le site.
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Document d’Objectifs – Site Natura 2000 FR9301556 – TOME 1
HABITATS NATURELS D’INTERET COMMUNAUTAIRE ET CB
Code Surface
Présentation synthétique
*PRIORITAIRE UE (ha)
- Végétation des bas-marais neutro-alcalins 54.2 7230 1,47 Habita ponctuel sur le site composé de
communautés végétales structérées par des
cypéracées, se développant de l’étage
montagnard à subalpin, de 1600 à 1900m,
sur des sols de nature faiblement acide
constitués de pélites.
EBOULIS 381,91
- Eboulis calcaires subalpins à alpins à éléments 61.2322 8120 11,8 Formations végétales pionnières se
fins des Alpes développant sur des pentes d’éléments fins
- Eboulis calcaires montagnards à subalpins à 61.23 8120 169,68 et qui se rencontrent assez fréquemment sur
éléments fins des Alpes et du Jura le site. Les groupements à Adenostyles
alpina des roubines sur marnes noires sont
les plus répandus de 800 à 2000m. Ils sont
remplacés au subalpin supérieur par des
groupements à Berardia subcaulis et
Brassica repanda se développant sur
marno-calcaire.
- Eboulis calcaires et calcaro-marneux des 61.311 8130 200,43 Formations végétales pionnières à faible
Préalpes et de Bourgogne recouvrement qui colonisent les pentes
d’éboulis calcaires, calcaréo-marneux ou de
pélites rouges qui se forment au pied des
falaises et escarpements rocheux des
étages supraméditerranéeen et montagnard
et qui concourent à la fixation du pierrier
grace à leur racines profondémment enfoues
entre les blocs.
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Document d’Objectifs – Site Natura 2000 FR9301556 – TOME 1
HABITATS NATURELS D’INTERET COMMUNAUTAIRE ET CB
Code Surface
Présentation synthétique
*PRIORITAIRE UE (ha)
FALAISES CONTINENTALES 256,87
- Falaises calcaires mésoméditerranéennes à 62.13 8210 41,84 Habitat regroupant les communautés
supraméditerranéennes du Sud-Est végétales qui se développent sur les rochers
et falaises calcaires du site.
- Falaises calcaires supraméditerranéennes à 62.13 8210 60,91 Cet habitat comprend des situations
subalpines du Sud-Est écologiques et des communautés végétales
très variées.
- Falaises calcaires subalpines à alpines des 62.151 8210 52,22
Alpes
- Falaises siliceuses collinéennes à subalpines 62.21 8220 92,66 Habitat regroupant les communautés
des Ardennes, Vosges, Jura et Alpes du nord végétales qui se développent sur les rochers
et falaises siliceuses ; assez répandu sur le
- Falaises siliceuses subalpines à alpines des 62.23 8220 6,32 site depuis l’étage supraméditerranéeen
Alpes Maritimes jusqu’à l’étage subalpin.
Deux alliances phytosociologiques et
plusieurs associations végétales sont
concernées, dont deux endémiques du
massif de l’Argenterra- Mercantour.
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Document d’Objectifs – Site Natura 2000 FR9301556 – TOME 1
HABITATS NATURELS D’INTERET COMMUNAUTAIRE ET CB
Code Surface
Présentation synthétique
*PRIORITAIRE UE (ha)
GROTTES Ponctuel
- Grottes à chauves-souris 65 8310 Ponctuel Habitat qui correspond aux cavités
souterraines naturelles. En fonction du type
- Habitat souterrain terrestre 65 8310 Ponctuel de grotte ou de milieu souterrain, il abrite
diverses communautés animales. Sur le site,
- Rivières souterraines, zones noyées, nappes 65 8310 Ponctuel le réseau souterrain est faiblement
phréatiques développé.
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Document d’Objectifs – Site Natura 2000 FR9301556 – TOME 1
HABITATS NATURELS D’INTERET COMMUNAUTAIRE ET CB
Code Surface
Présentation synthétique
*PRIORITAIRE UE (ha)
- Forêts de Castanea sativa 41.9 9260 121,76 Chataigneraies cultivées ou spontanées qui
s’échelonnent de 500m à 1350m et sont
installées exclusivement sur substrat
siliceux : grès d’annot, pélites rouges ou
quartzites. Elles se trouvent souvent à
proximité de hameaux abandonnés ou de
bergeries. La châtaigneraies issues
d’anciennes cultures du site sont
abandonnées ou rarement entretenues.
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Document d’Objectifs – Site Natura 2000 FR9301556 – TOME 1
HABITATS NATURELS D’INTERET COMMUNAUTAIRE ET CB
Code Surface
Présentation synthétique
*PRIORITAIRE UE (ha)
FORETS DE CONIFERES 289,06
- Sapinières à Epicéa à Véronique à feuilles 42.13 9410 169,47 les sapinières acidophiles, dominées par le
d’Ortie des Alpes internes sapin pectiné et l’épicea du site se
développent à l’étage montagnard sur des
substrats issus de roche mère de nature
siliceuse (pélite, quartzite, grès) sur les
versants d’ubac.
- Forêts alpines à Larix decidua et/ou Pinus 42.31 9420 90,22 Les mélézeins d’interêt communautaire sur
cembra le site sont présents sur substrats siliceux
(pélites, quartzite et grès rose). Plusieurs
types de mélezeins ont été distingués en
fonction de leur sous-bois et de leur
structure.
*Forêts montagnardes et subalpines à Pinus 42.42 9430 29,37 Habitat peu fréquent se développant à
uncinata (* si sur substrat gypseux ou calcaire) l’extrème nord du site avec deux types de
formations végétales : une pinède xérophile
se développant sur les pentes calcaires
rocheuses et une pinède plus mésophile
présente sur les roubines marneuses
pentues d’ubac.
67
Document d’Objectifs – Site Natura 2000 FR9301556 – TOME 1
III.1.3.2 Actualisation du FSD (Formulaire Standard des Données)
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Document d’Objectifs – Site Natura 2000 FR9301556 – TOME 1
Code Intitulé des habitats d’après le % couv. % couv. SR (1) SR (1)
UE manuel Eur-27 avant actualisé avant actualisée
inventaire inventaire
7220 *Sources pétrifiantes avec formation de 0 1 - C
travertins (Cratoneurion)
7230 Tourbières basses alcalines 0 1 - C
8120 Eboulis calcaires et de schistes 0 1 - C
calcaires des étages montagnard à
alpin (Thlaspietea rotundifolii)
8130 Eboulis ouest-méditerranéens et 2 1 C C
thermophiles
8210 Pentes rocheuses calcaires avec 2 1 C C
végétation chasmophytique
8220 Pentes rocheuses siliceuses avec 0 1 - C
végétation chasmophytique
8310 Grottes non exploitées par le tourisme 1 1 C C
91EO *Forêts alluviales à Alnus glutinosa 1 1 C C
et Fraxinus excelsior (Alno-Padion,
Alnion incanae, Salicion albae)
9180 *Forêts de pentes, éboulis ou ravins 3 1 C C
du Tilio-Acerion
9260 Forêts de Castanea sativa 1 1 C C
9340 Forêts à Quercus ilex et Quercus 2 1 C C
rotundifolia
9410 Forêts acidophiles à Picea des étages 4 1 C C
montagnard à alpin (Vaccinio-Piceetea)
9420 Forêts alpines à Larix decidua et/ou 5 1 B C
Pinus cembra
9430 Forêts montagnardes et subalpines 1 1 B B
à Pinus uncinata (* si sur substrat
gypseux ou calcaire)
9560 * Forêts endémiques à Juniperus 0 1 - C
et spp. ou Matorrals arborescents à
5210 Juniperus spp. (Peuplements de
Genévrier thurifère)
5130 Formations à Juniperus communis sur 4 Absent C -
landes ou pelouses calcaires
9150 Hêtraies calcicoles médio-européennes 10 Absent C -
du Cephalanthero-Fagion
(1)Superficie relative : superficie du site couverte par le type d'habitat naturel par rapport à la
superficie totale couverte par ce type d'habitat naturel sur le territoire national (en %). A=site
remarquable pour cet habitat (15 à 100%); B=site très important pour cet habitat (2 à 15%); C=site
important pour cet habitat (inférieur à 2%).
Le site NATURA 2000 « Massif du Lauvet d’Ilonse et des Quatre Cantons – Dôme de
Barrot – Gorges du Cians » présente d’autres habitats remarquables comme les
pinèdes sylvestres habitats d’espèces car abritant en particulier la Gentiane de
Ligurie. En effet, la faible ou non exploitation des peuplements de pins sylvestres
souvent peu rentables du site ont notamment permis le développement de vieux
69
Document d’Objectifs – Site Natura 2000 FR9301556 – TOME 1
arbres sénescents et la présence de bois mort favorisant la biodiversité et la
présence d’espèces patrimoniales.
Les ostryaies présentes sur le site sont aussi des habitats remarquables bien
qu’aucune espèce NATURA 2000 n’ait été contactée à ce jour dans ces
peuplements. Le Charme houblon (Ostrya carpinifolia), espèce arborescente est en
limite occidentale de son aire de répartition. De ce fait les ostryaies, présente en
France uniquement dans le sud-est sont des forêts originales présentant un intérêt
sur le plan biogéographique.
On peu noter aussi la présence de bâti agricole (granges, murets) habitats d’espèces
pour les chiroptères et notamment le Petit rhinolophe et le Spélerpès de Strinati. Ce
bâti traditionnel bien que peu présent dans le site, car souvent hors périmètre est
important car il y a peu de gîtes naturels comme les grottes sur le site.
III.2. La flore
70
Document d’Objectifs – Site Natura 2000 FR9301556 – TOME 1
Le site accueille une flore riche et diversifiée avec 50 espèces protégées et/ou
inscrites aux annexes de la Directive Habitats. Par ailleurs, 47 autres espèces
végétales présentent un intérêt pour le site (espèces rares, endémiques, parfois
menacées) ainsi qu’un certain nombre de bryophytes et de lichens (cf. tableaux
récapitulatifs suivants).
- L’ancolie de Bertoloni (Aquilegia bertolonii) est une espèce calcicole des éboulis
et falaises. C’est une endémique liguro-provençale que l’on rencontre dans le site
surtout dans les éboulis supraméditerranéen à montagnard à Achnatherum
calamagrostis ainsi que dans les éboulis alpin à subalpin à Berardia
subacaulis…Elle ne parait pas menacée sur le site où deux grosses stations ont
été découvertes (Mont de Lieuche : Pierlas et au-dessus de la piste de Vignols :
Roubion) ainsi que plusieurs pieds plus ou moins isolés (Roure, Roubion, Ilonse,
Beuil).
- La gentiane de Ligurie (Gentiana ligustica) est une belle fleur aux grandes
corolles bleues. Endémique des Alpes maritimes franco-italiennes et du sud des
Alpes Cottiennes, la gentiane arrive en limite occidentale de son aire de
répartition sur le site. Elle est fréquente dans les pelouses à Sesleria caerulea et
les pinèdes sylvestres du site (plusieurs stations sur les communes de Beuil,
Ilonse, Pierlas, Roubion, Saint-Sauveur-sur-Tinée, Thiéry).
71
Document d’Objectifs – Site Natura 2000 FR9301556 – TOME 1
Beuil au lieudit Pré de Chaudi, sur tronc de nerprun des Alpes (Rhamnus alpina)
en bordure de piste.
Des prospections complémentaires ont permis d’identifier deux autres stations
(en moyenne Tinée et à la pointe des Quatre Cantons) et montrent que l’espèce
n’est pas menacée et profite de la maturation et de la libre évolution des
écosystèmes montagnards (sapinières et pessières).
Annexes
Nom scientifique Nom français Directive Habitats
II IV V
PLANTES
BRYOPHYTES
Buxbaumiaceae
Buxbaumia viridis BUXBAUMIE VERTE X
Orthotrichaceae
Orthotrichum rogeri ORTHOTRIC DE ROGER X
PTERIDOPHYTES
Lycopodiaceae
Huperzia selago LYCOPODE SELAGINE X
ANGIOSPERMES
Gentianaceae
Gentiana ligustica GENTIANE DE LIGURIE X
Ranunculaceae
Aquilegia bertolonii ANCOLIE DE BERTOLONI X
Asteraceae
Arnica montana ARNICA X
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Document d’Objectifs – Site Natura 2000 FR9301556 – TOME 1
Annexes
Nom scientifique Nom français Directive Habitats
II IV V
PLANTES
Gentianaceae
Gentiana lutea GENTIANE JAUNE X
Ruscaceae
Ruscus aculeatus FRAGON PETIT-HOUX X
Liliaceae
Lilium pomponium LIS TURBAN X
En vert : espèces NATURA 2000 (annexe II DH)
Deux espèces végétales NATURA 2000 ont été rajoutées à celles déjà mentionnées
dans le FSD (Aquilegia bertolonii et Gentiana ligustica). Il s’agit deux bryophytes :
l’orthotric de Roger (Orthotrichum rogeri) et la buxbaumie verte (Buxbaumia viridis)
dont les populations sur le site sont assez importantes. Etant donné l’état actuel des
connaissances sur la répartition nationale de cette espèce, la population relative de
la buxbaumie sur le site ne peut être estimée qu’entre les niveaux B et C.
Si l’on devait orienter les prospections complémentaires sur les espèces végétales
des annexes II, il conviendrait d’échantillonner les sites potentiels où pourrait se
trouver l’orthotric de roger car la connaissance de cette espèce est très récente dans
les Alpes-Maritimes : pinèdes sylvestres au nord du Brec d’Utelle et station du Pré de
Chaudi, sur tronc de nerprun des Alpes (Rhamnus alpina) à Beuil.
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Document d’Objectifs – Site Natura 2000 FR9301556 – TOME 1
Sur ce site ont également été recensées 47 espèces non protégées mais
présentant un intérêt patrimonial (espèces rares, en limite d'aire ou endémiques).
Parmi ces dernières, la woodsia alpine, petite fougère signalée sur le site par Burnat
et al. (1892-1931) et très rare à l’étage montagnard a été retrouvée lors des
prospections de terrain par G. Alziar.
Statut de Livre
ESPECES VEGETALES PROTEGEES
protection rouge
prioritaires)
Préfectoral
régionale
nationale
(espèces
Tome I
Arrêté
Liste
Liste
Nom scientifique Nom français
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Document d’Objectifs – Site Natura 2000 FR9301556 – TOME 1
Statut de Livre
ESPECES VEGETALES PROTEGEES
protection rouge
prioritaires)
Préfectoral
régionale
nationale
(espèces
Tome I
Arrêté
Liste
Liste
Nom scientifique Nom français
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Document d’Objectifs – Site Natura 2000 FR9301556 – TOME 1
AUTRES ESPECES VEGETALES INTERESSANTES POUR LE SITE
Nom scientifique Nom français Observations
76
Document d’Objectifs – Site Natura 2000 FR9301556 – TOME 1
Cyphelium tigillare Rare, sur écorce calcinée de pin sylvestre, le lac (Bairols)
Lobaria amplissima Rare, sur vieux tronc de châtaignier (Bairols)
Lobaria scrobiculata Peu courant, sur barre de quartzite (Beuil)
Sticta fuliginosa Rare, sur roche de quartzite, la Lassière (Roubion)
III.3. La Faune
Les inventaires réalisés pour l’étude du site Natura 2000 « Massif du Lauvet d’Ilonse
et des Quatre Cantons – Dôme de Barrot – Gorges du Cians » sont essentiellement
ciblés sur les espèces d’intérêt communautaire (figurant dans les annexes des
Directives Habitats et Oiseaux). Figurent également dans les tableaux suivants les
espèces présentant un intérêt pour le patrimoine local.
Les résultats apportent des informations essentielles sur la plupart des espèces et
confirment la richesse biologique de ce site. Néanmoins cet état des lieux n’est pas
exhaustif et des études complémentaires seraient nécessaires pour la connaissance
et la gestion de certaines espèces.
La liste des espèces répertoriées sur le site figure dans les tableaux qui suivent. Des
fiches descriptives ont été rédigées pour les espèces inscrites à l’annexe II de la
Directive Habitats. Ces fiches et les cartes de localisation sont en annexes (cf.
annexes 1 et 2 du Tome I).
Les méthodes et les principaux résultats des études concernant les espèces
animales du site Natura 2000 « Massif du Lauvet d’Ilonse et des Quatre Cantons -
Dôme de Barrot - Gorges du Cians » sont présentés ci-dessous.
Le site des quatre Cantons qui bénéficie d’un gradient altitudinal important, d’un relief
montagneux présentant toutes les expositions, de la quasi absence de pollution, de
l’existence de très nombreux cours d’eau de bonne qualité ainsi que de grandes
surfaces encore relativement ouvertes se révèle favorable à la présence des reptiles
et amphibiens.
Méthodologie
La prospection s’est déroulée de fin mai à fin septembre 2002 par Alexandre
CLUCHIER (CLUCHIER-CEEP, 2002). Un total de 99 observations ont été
77
Document d’Objectifs – Site Natura 2000 FR9301556 – TOME 1
effectuées sur le site. Cette prospection a été complétée par une étude
bibliographique qui a révélé le très faible nombre de travaux concernant ce secteur,
mais aussi par des observations de divers naturalistes contactés et par celles
répertoriées dans la Base de Données Provence du CEN PACA (Conservatoire des
Espaces naturels de Provence-Alpes-Côte-d’Azur) ex CEEP. Les observations
ponctuelles réalisées au cours des prospections floristiques 2003/2004 de
C. FRACHON et B. OFFERHAUS ont également été prises en compte.
La recherche de reptiles a été réalisée essentiellement à partir d’observations « à
vue » et sous des pierres, par la découverte de mues mais aussi d’animaux trouvés
vivant ou mort sur les routes. Pour les amphibiens, la prospection s’effectue après de
grosses pluies ou la nuit pour les adultes et directement dans les points d’eau la
journée en ce qui concerne les larves aquatiques.
Résultats
L’étude a permis de révéler et/ou confirmer la présence de 12 espèces d’amphibiens
et reptiles dans le périmètre Natura 2000. Une autre espèce citée à proximité du site
n’y a pas été trouvée : Alytes obstetricans.
Ces résultats ont été complétés en 2013 notamment par la consultation de la base
de données SILENE faune.
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Document d’Objectifs – Site Natura 2000 FR9301556 – TOME 1
La vipère d’Orsini (Vipera ursinii) inscrite à l’annexe II et IV de la Directive
Habitats, a été prospectée sur le site notamment en 2012 dans le cadre du plan
d’action national dont elle bénéficie. Malgré l’existence de milieux favorables bien
représentés et d’une donnée d’observation non confirmée (CEN PACA), l’espèce
n’a pas été observée lors de ces recherches. De plus, bien que cette vipère soit
très discrète et la pression de recherche très faible par rapport à l’habitat potentiel
modélisé (programme Life) sa présence reste à démontrer car le site est éloigné
des stations avérées de l’espèce.
- le lézard des murailles (Podarcis muralis muralis) est très commun à l’étage
méso-méditerranéen du site et s’observe dans une grande variété d’habitats
délaissant cependant les contextes très forestiers.
- La couleuvre d’Esculape (Elaphe longissima) vit dans les zones boisées semi-
ouvertes ou fermées. L’espèce, très discrète, n’a été signalée qu’une seule fois à
proximité immédiate du site au cours des inventaires de 2002 mais sa présence
dans le site est attestée par la Base de Données Provence (commune de Saint-
Sauveur-sur-Tinée).
La couleuvre d’Esculape fréquente vraisemblablement les parties pré-forestières
et surtout les zones boisées ouvertes du site.
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Document d’Objectifs – Site Natura 2000 FR9301556 – TOME 1
centaines de mètres. Sur le site, elle a été observée dans le cours de la Vionène
(commune de Roubion).
Parmi ces espèces, le lézard ocellé est un reptile menacé à l’échelle nationale et
européenne. Le déclin des populations françaises a conduit à l’élaboration d’un plan
d’actions national pour la période 2012 – 2016.
Le recensement de l’espèce sur le site et en haute vallée du Var (données SILENE
faune 2010 - 2011) est récent et permet de reconsidérer la limite nord-est de l’aire de
répartition de ce lézard auparavant située au niveau de la vallée du Var.
Les chauves-souris sont des espèces fragiles qui occupent des habitats souvent
menacés par les activités humaines. Leur rôle important dans les écosystèmes et
leur vulnérabilité expliquent que toutes les espèces de chiroptères figurent dans les
annexes de la Directive Habitats ainsi que sur la liste de protection nationale (arrêté
modifié du 17/04/1981). De plus, l’intérêt porté à leur conservation est lié aux
habitats qu’elles fréquentent qui sont, pour la plupart, des milieux remarquables.
80
Document d’Objectifs – Site Natura 2000 FR9301556 – TOME 1
Avec quatorze espèces recensées sur le site et ses alentours, sur la trentaine
d’espèces régionales, la diversité spécifique est relativement importante et peut être
expliquée par la diversité des habitats présents.
On trouve des chiroptères essentiellements forestiers (Barsbastelle d’Europe, Murin
d’Alcathoe, Murin de Natterer, Noctule de Leisler) reflétant la présence de forêts
propices aux chiroptères. On trouve aussi des espèces fissuricoles rupicoles liées
aux nombreuses falaises (Molosse de Cestoni, Vespère de Savi), des espèces
cavernicoles (Murin à oreilles échancrées, Minioptère de Schreibers) et des espèces
plus anthropophiles liées à la présence de gîtes bâtis ou de paysages en mosaïque
(Petit et Grand rhinolophe, Pipistrelle commune).
Cependant, peu d’individus ont été capturés lors des prospections, et les points
d’écoutes ont révélé des densités de contact faibles malgré des conditions
favorables et une pression d’écoute ou de capture assez forte.
L’altitude élevée du site, le faible nombre de points d’eau et de cavités souterraines
naturelless semblent expliquer en partie ces résultats.
Méthodologie
Ce secteur des Alpes du Sud n’avait jamais été prospecté auparavant, il constitue
donc le premier inventaire de ces mammifères sur le massif et ses environs. La
prospection des chiroptères est réalisée par capture au filet, par la réalisation
d’enquêtes auprès de la population locale, par la prospection du bâti et des cavités
naturelles ou artificielles ainsi que par écoutes nocturnes avec un détecteur
ultrasonique.
Résultats
Les recherches menées par Tanguy STOECKLE (GCP) et Philippe FAVRE (ONF) en
2002 ont permis de contacter seize espèces, toutes protégées au niveau national et
européen, sur le site des Quatre Cantons.Parmi les seize espèces contactées :
- Le Petit rhinolophe (Rhinolophus hiposideros), est aussi une espèce typique des
paysages en mosaïques, d’agriculture traditionnellle. La présence de linéaires
boisés est indispensable à cette espèce. Le Petit Rhinolophe hiberne dans les
grottes (et/ou des cavités artificielles) et se reproduit généralement dans les
bâtiments.
81
Document d’Objectifs – Site Natura 2000 FR9301556 – TOME 1
C’est l’espèce de chiroptère figurant à l’annexe II DH, la plus représentée, bien
que non contactée au nord du site.
Peu de gîtes ont été recensés et il semble par ailleurs que le bâti dans cette
zone, en particulier au nord, soit peu favorable pour l’insatallation de colonies
(combles souvent très aérés). Cependant deux réseaux de gîtes (communes
d’Ilonse et de Saint Sauveur-sur-Tinée) présentent des populations relativement
importantes (cinquantaine d’adultes) et ont été intégré au suivi du Plan d’Action
Régional en faveur des Chiroptères. Par ailleurs, les gîtes actuellement localisés
sont essentiellement au sud du site. (Bairols, Ilonse, Saint-Sauveur-sur-Tinée,
Lieuche).
- La Barbastelle d’Europe (Barbastella barbastellus) est une espèce fragile car très
spécialisée en termes d’habitat. Elle fréquente les milieux forestiers âgés et se
trouve généralement à des altitudes supérieures à 500m.
C’est la deuxième espèce figurant à l’annexe II DH la plus contactée sur le site
lors des prospections. Elle a été détectée 5 fois sur le site ou à proximité
immédiate : vallon du Moulin, col de la Couillole et piste de Vignols (Roubion),
bassin de la châtaigneraie de Bairols, mine de Saint-Sauveur-sur-Tinée.
- Le Vespère de Savi (Hypsugo savii) est une espèce rupicole d’affinité méridionale
qui gîte généralement dans les fissures des falaises exposées au sud et exploite
les milieux forestiers, à proximité des cours d’eau, pour la chasse.
Cette espèce a été détectée plusieurs fois sur le site et s’y reproduit puisque deux
femelles allaitantes y ont été capturées.
82
Document d’Objectifs – Site Natura 2000 FR9301556 – TOME 1
- Le Murin d’Alcathoe (Myotis alacathoe) est une espèce nouvellement décrite, il
semblerait qu’elle soit liée aux forêts matures et à l’eau, plus en plaine qu’en
montagne mais elle a pourtant été capturée sur le site à 1000 m d’altitude dans la
châtaigneraie de Bairols et détectée à proximité du site à la mine de Saint-
Sauveur-sur-Tinée.
- Le Murin de Natterer (Myotis nattereri) est une espèce forestière. Elle se reproduit
en colonie dans les arbres creux, les greniers et dans les fissures des bâtiments.
Elle hiberne dans les galeries, grottes et caves froides.
Elle a été capturée sur le site au niveau du bassin de la châtaigneraie de Bairols
et à proximité à la mine de Saint-Sauveur-sur-Tinée et aux abreuvoirs du col de la
Couillole (Roubion).
83
Document d’Objectifs – Site Natura 2000 FR9301556 – TOME 1
- La Sérotine bicolore (Vespertilio murinus) est considérée comme l’une des plus
belles chauves souris d’Europe, à la fourrure épaisse d’aspect argenté. C’est une
espèce nordique qui se rencontre rarement en France où elle est surtout présente
dans l’arc alpin.
C’est une espèce anthropophile qui a été contactée à proximité du site, au village
de Roubion. Il s’agit d’un des premiers contacts de la sérotine bicolore pour les
Alpes-Maritimes mis à part ceux plus récents effectués sur la commune de Tende
(BARATAUD et al., 2007 in FAVRE, 2007).
Les données sur les mammifères fréquentant le site des Quatre Cantons, hors
chiroptères, résultent d’une synthèse bibliographique et d’une enquête réalisée
auprès d’organismes et de personnes ressources par le CEN PACA ex CEEP
(LIEBERHERR-CEEP, 2005) ainsi que d’observations effectuées lors de
prospections complémentaires sur le site (CEEP, collectif) ou d’observations
ponctuelles réalisées lors des prospections floristiques 2003/2004. Une actualisation
des données a été réalisée en 2008 par Stéphanie LIEBERHERR.
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Document d’Objectifs – Site Natura 2000 FR9301556 – TOME 1
Le loup, en phase de recolonisation en Europe de l’Ouest, possède une grande
capacité de déplacement. Bien qu’espèce prioritaire, sa gestion, traitée dans des
programmes environnementaux nationaux, nécessite la prise en compte globale de
son territoire et ne sera pas l’objet de mesures particulières de conservation sur ce
site.
- Le Bouquetin (Capra ibex), protégé au niveau national, est un bovidé alpin très
localisé en France, les effectifs des populations sont encore assez faibles. Il
affectionne les zones montagneuses avec éboulis, parois rocheuses, pelouses et
arbres épars, entre 2000 et 3500 m d’altitude.
Deux bouquetins femelles (étagnes) sont observées depuis 2001 sur le site dans
le secteur situé entre la Tête de Giarons et les Cluots, au niveau des parois
rocheuses descendants vers les gorges du Cians. Il y a eu aussi une observation
d’un cadavre de mâle sur ce secteur. Ce site Natura 2000 semble être un habitat
potentiel pour cette espèce (données Patrick Ormea, Laurent Martin Dhermont,
PNM).
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Document d’Objectifs – Site Natura 2000 FR9301556 – TOME 1
- Un petit mustélidé : la martre (Martes martes), espèce classée nuisible en
France, affectionne les milieux forestiers et évite les milieux ouverts.
Des mammifères patrimoniaux non inscrits aux annexes de la Directive Habitats sont
également connus du site : deux insectivores et deux rongeurs
- Parmi les rongeurs, on trouve l’écureuil roux (Sciurus vulgaris), espèce protégée
en France et le campagnol de Fatio (Microtus multiplex), espèce patrimoniale,
petit rongeur bien adapté aux conditions écologiques en montagne, il se
rencontre dans les prairies, les pelouses alpines, les forêts de mélèzes, les
cembraies, les prés-bois jusqu’à 2000 m d’altitude ainsi que dans les milieux
ouverts des basses vallées.
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Document d’Objectifs – Site Natura 2000 FR9301556 – TOME 1
Ce site présente un grand nombre de cours d’eau regroupés en deux bassins
versants : le Cians et la Tinée.
Méthodologie
Au cours des mois d’août et de septembre 2004, le Conseil Supérieur de la Pêche
(CSP, aujourd’hui ONEMA) s’est attaché plus spécifiquement à la recherche
d’espèces d’intérêt communautaire. La faune ichtyologique a été étudiée par la
technique de la pêche à l’électricité, en effectuant deux passages pour obtenir un
relevé exhaustif des populations piscicoles.
Plusieurs cours d’eau affluents de la rive droite de la Tinée ont été prospectés au
niveau de leur confluence avec cette rivière : les ruisseaux de la Vionène (St-
Sauveur-sur-Tinée), Gaudissart (Ilonse/St-Sauveur-sur-Tinée), d’Abéliéra et de
Duinas (Ilonse), de la Serre et de Bairols (Bairols). Le Cians et un certain nombre de
ses cours d’eau affluents ont également été prospectés : en rive droite, le Challandre
et le Raton (Beuil) et en rive gauche, sur la commune de Thiéry, les ruisseaux du
Roudiquiéry et de l’Arsilane, le ruisseau de Thiéry et le ravin de Cianalette (ces deux
derniers étant hors site).
Il est à noter que lors de ces prospections, aucun indice de présence de l’écrevisse à
pieds blancs (Austropotamobius pallipes) n’a été décelé, même dans les ruisseaux les
plus favorables prospectés sur la commune de Thiéry.
Tout porte à croire, à ce jour que cette espèce est absente du site qui a peut être été
autrefois colonisé car l’écrevisse à pieds blancs est présente dans un petit vallon en
limite extérieure du site sur la commune de Villars sur Var, voisine de Thiéry.
Résultats
- Le Blageon (Leuciscus soufia), bien que non recensé dans le cadre des
prospections du CSP (aujourd’hui ONEMA) en 2004, le Blageon été signalé par
l’Office National de l’Eau et des Milieux Aquatiques (ONEMA) (ex CSP) et la
fédération départementale des pécheurs des Alpes-Maritimes, lors de
l’actualisation des données naturalistes en 2013. Comme le Barbeau méridional,
87
Document d’Objectifs – Site Natura 2000 FR9301556 – TOME 1
le Blageaon semble atteindre sa limite de répartition supérieure dans le bassin
versant du Cians, compte tenu des contraintes topographiques du Cians
(ressauts au niveau du Pra d’Astier). De même, au niveau du bassin versant de la
Tinée, il occupe les mêmes cours d’eau que le Barbeau méridional et seules la
Duina et la Tinée en aval du barrage EDF de Baincaron acceuillent le Blageon.
Parmi les autres espèces recensées, la Truite fario (Salmo trutta fario) est observée
dans tous les cours d’eau, compte tenu de la bonne qualité physico-chimique des
cours d’eau.
On peut noter aussi la présence de l’anguille (Anguilla anguilla) sur le site en limite
supérieure de répartition sur le Cians comme le Barbeau méridional, et qui a été
notée sur la Tinée au niveau des ruisseaux de Duina et d’Abéliéra. Cette espèce
connaît une régression inquiétante sur l’ensemble de son aire de répartition.
Méthodologie
Deux principaux groupes entomologiques ont été inventoriés par le GEEM
(LEMONIER – DARCEMONT & DARCEMONT, 2003) pendant l’été 2002 sur
l’ensemble du site :
88
Document d’Objectifs – Site Natura 2000 FR9301556 – TOME 1
Résultats
Les résultats des prospections révèlent une grande diversité pour les lépidoptères et
orthoptères. En revanche, un seul odonate d’intérêt patrimonial a été repéré sur le
site lors des prospections floristiques 2003/2004.
Aucune étude systématique sur les coléoptères n’a pu être menée, les données
recueillies résultent de quelques récoltes de terrain effectuées lors des inventaires
précédents, les échantillons ayant été déterminés par messieurs M. CORNET et G.
ALZIAR.
Un inventaire complémentaire de l'entomofaune permettrait sûrement d’accroître les
connaissances sur les espèces patrimoniales du site.
Lépidoptères
Coléoptères
- Le lucane cerf-volant (Lucanus cervus) : grand coléoptère dont les larves vivent
dans le bois mort des souches et arbres creux. Cette espèce est surtout liée aux
chênes sénescents. Des individus morts de lucane ont été récoltés au bord de la
Tinée (Saint-Sauveur-sur-Tinée) et de l’Arsilane (Lieuche).
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Document d’Objectifs – Site Natura 2000 FR9301556 – TOME 1
Cette espèce a été de nouveau observée au Bord de la Tinée (Saint Sauveur-sur-
Tinée) en juillet 2013 (donnée J. Lopez CCCV)
- Le Grand capricorne (Cerambyx cerdo) noté dans le premier FSD non contacté
lors des inventaires a été observé en juillet 2013 dans le village de Saint
Sauveur-sur-Tinée (donnée Olivier Laurent PNM) en bordure de site. Cette
observation conforte la présence potentielle dans le site.
Lépidoptères
90
Document d’Objectifs – Site Natura 2000 FR9301556 – TOME 1
- Mellicta dejone,
- Polyommatus amandus,
Orthoptères
Cinq orthoptéroïdes d’intérêt patrimonial ont été inventoriés sur le site (GEEM, pour
plus de détails se reporter au tableau synthétique des espèces animales
patrimoniales, ci-après) :
- Barbitistes obtusus,
- Ephippiger terrestris terrestris,
- Pholidoptera aptera aptera,
- Eugryllodes pipiens provincialis,
- Chortippus (Glyptobothrus) binotatus daimei.
Coléoptères
Deux espèces patrimoniales ont été identifiées par Michel CORNET suite aux
récoltes effectuées sur le site :
91
Document d’Objectifs – Site Natura 2000 FR9301556 – TOME 1
Odonates
Une seule espèce d’intérêt patrimonial a été notée au cours des prospections
floristiques 2003/2004. Il s’agit du Cordulegaster boltonii immaculifrons, grande libellule
au corps noir annelé de jaune qui fréquente les rivières et ruisseaux au cours rapide.
Elle a été observée au niveau du ruisseau de l’Arsilane (commune de Lieuche). Cette
station sur le site est très probablement en limite septentrionale car cette espèce est
plutôt liée aux rivières et ruisseaux méditerranéens.
Il n’y a pas eu d’étude spécifique à ce groupe faunistique menée sur le site des
Quatre Cantons mais plusieurs espèces de mollusques continentaux à forte valeur
patrimoniale sont présentes sur le site (GARGOMINY & RIPKEN, 2001).
Endémique des Alpes Maritimes, l’escargot de Nice est une espèce saxicole,
présente dans le nord et l’est du département et dans quelques localités italiennes
non loin de la frontière. Il est protégé au niveau national.
92
Document d’Objectifs – Site Natura 2000 FR9301556 – TOME 1
Espèce endémique des Alpes-Maritimes, elle est moins
commune que Solatopupa cianensis mais vit dans les
mêmes localités : parties ombragées des falaises de
pélites entre 600 et 1230 m d’altitude. Au delà, elle est
remplacée par M. niciensis niciensis, qui préfère les
rochers exposés en plein soleil. Elle est protégée au
© ONF
niveau national.
Bien que le site n’ait pas été désigné au titre de la Directive Oiseaux et ne comporte
aucune Zone de Protection Spéciale (ZPS), les enjeux avifaunistiques sont réels. Le
site est limitrophe de la zone cœur du Parc national de Mercantour classé ZPS et il
accueille un peuplement ornithologique riche et important : 106 espèces d’oiseaux
contactées au moins une fois dans le périmètre NATURA 2000 dont 23 figurant à
l’annexe I de la Directive Oiseaux.
Méthodologie
Cette synthèse a été réalisée par Stéphanie LIEBERHERR (CEEP, 2005) à partir
d’informations et de données déjà existantes et d’une synthèse des données de
terrain collectées lors des prospections 2003/2004.
Résultats
93
Document d’Objectifs – Site Natura 2000 FR9301556 – TOME 1
- Le circaète Jean-le-Blanc (Circaetus gallicus) : rapace remarquable, d’affinité
méridionale, spécialisé dans la capture de reptiles, il niche dans les massifs
forestiers type pinèdes.
- L’alouette lulu (Lullula arborea) : espèce en fort déclin, elle est liée à la présence
de milieux ouverts bien drainés. Elle est très sensible à la disparition de ses
habitats. Sur le site ce risque est élevé en raison de la fermeture des milieux par
enfrichement et reforestation.
94
Document d’Objectifs – Site Natura 2000 FR9301556 – TOME 1
- Le bruant ortolan (Emberiza hortulana) : espèce remarquable des milieux ouverts
et semi-ouverts, secs et ensoleillés, parsemés d’arbres et de buissons, jusqu’à
1300 m d’altitude. D’affinité méridionale, cette espèce est en nette régression en
France depuis 1950.
Par ailleurs 2 espèces observées font preuve d’erratisme et ont été contactées sur le
site en recherche de nourriture :
Les autres espèces d’oiseaux figurant à l’annexe 1 de la Directive Oiseaux ont été
contactées sur le site uniquement en halte migratoire.
Annexe Nicheur
Code UE Nom scientifique Nom français
I (=N)
Statut
A 223 Aegolius funereus Chouette de Tengmalm X X S
A 255 Anthus campestris Pipit rousseline X X N
95
Document d’Objectifs – Site Natura 2000 FR9301556 – TOME 1
Annexe Nicheur
Code UE Nom scientifique Nom français
I (=N)
Statut
A 091 Aquila chrysaetos Aigle royal X X S
A 215 Bubo bubo Grand-duc d’Europe X X S
A 224 Caprimulgus europaeus Engoulevent d’Europe X X N
A 031 Ciconia ciconia Cigogne blanche X E
A 412 Alectoris graeca saxatilis Perdrix bartavelle X X S
A 030 Ciconia nigra Cigogne noire X E
A 080 Circaetus gallicus Circaète Jean-le-Blanc X Probable N
A 084 Circus pygargus Busard cendré X E (estivant)
A 236 Dryocopus martius Pic noir X X S
A 379 Emberiza hortulana Bruant ortolan X X N
A 103 Falco peregrinus Faucon pèlerin X X S
A 076 Gypaetus barbatus Gypaète barbu X X E (Erratique)
Suspision
d’installation
A 078 Gyps fulvus Vautour fauve X X E (Erratique)
A 338 Lanius collurio Pie-grièche écorcheur X X N
A 272 Luscinia svecica Gorge bleue à miroir X X N
A 246 Lullula arborea Alouette lulu X X S
A 073 Milvus migrans Milan noir X E
A 074 Milvus milvus Milan royal X E
A 072 Pernis apivorus Bondrée apivore X X N
A 346 Pyrrhocorax pyrrhocorax Crave à bec rouge X X SH
A 302 Sylvia undata Fauvette pitchou X X S
A 409 Tetrao tetrix tetrix Tétras lyre X X E
S : Sédentaire
N : Estivant nicheur )
E : étape ) populations migratrices
H : hivernage )
Le site abrite aussi des espèces d’oiseaux remarquables à forte valeur patrimoniale
non inscrites à l’annexe I de la Directive Oiseaux. Pour plus de détails sur ces
espèces, il faut consulter le Tome 0 du DOCOB et aux tableaux récapitulatifs ci-
après.
96
Document d’Objectifs – Site Natura 2000 FR9301556 – TOME 1
CODE UE Nom scientifique Nom français Nicheur (=N) Statut
A364 Carduelis carduelis CHARDONNERET ELEGANT X S
A363 Carduelis chloris VERDIER D’EUROPE X S
A365 Carduelis spinus TARIN DES AULNES X S
A335 Certhia brachydactyla GRIMPEREAU DES BOIS X S
A264 Cinclus cinclus CINCLE PLONGEUR X N
A350 Corvus corax GRAND CORBEAU X S
A349 Corvus corone corone CORNEILLE NOIRE X S
A347 Corvus monedula CHOUCAS DES TOURS X S
A212 Cuculus canorus COUCOU GRIS X N
A253 Delichon urbica HIRONDELLE DE FENETRE X N
A237 Dendrocopos major PIC EPEICHE X S
A378 Emberiza cia BRUANT FOU X S
A377 Emberiza cirlus BRUANT ZIZI X S
A376 Emberiza citrinella BRUANT JAUNE X S
A269 Erithacus rubecula ROUGEGORGE FAMILIER X S
A099 Falco subbuteo FAUCON HOBEREAU X N (rare)
A096 Falco tinnunculus FAUCON CRECERELLE X S
A359 Fringilla coelebs PINSON DES ARBRES X N (partiel)
A342 Garrulus glandarius GEAI DES CHENES X S
A251 Hirundo rustica HIRONDELLE RUSTIQUE X N
A233 Jynx torquilla TORCOL FOURMILIER X N
A369 Loxia curvirostra BEC-CROISE DES SAPINS X S
A272 Luscinia megarhynchos ROSSIGNOL PHILOMELE X N
A230 Merops apiaster GUEPIER D’EUROPE E
A280 Monticola saxatilis MERLE DE ROCHE X N
A262 Motacilla alba BERGERONNETTE GRISE X S
A261 Motacilla cinerea BERGERONNETTE DES S
X
RUISSEAUX
A319 Muscicapa striata GOBEMOUCHE GRIS X N
A344 Nucifraga caryocatactes CASSENOIX MOUCHETE X S
A278 Oenanthe hispanica TRAQUET OREILLARD X N (occasionnel)
A277 Oenanthe oenanthe TRAQUET MOTTEUX X N
A214 Otus scops PETIT DUC X N (localisé)
A328 Parus ater MESANGE NOIRE X S
A329 Parus caeruleus MESANGE BLEUE X S
A327 Parus cristatus MESANGE HUPPEE X S
A330 Parus major MESANGE CHARBONNIERE X S
A326 Parus montanus MESANGE BOREALE X S
A325 Parus palustris MESANGE NONNETTE X S
A273 Phoenicurus ochruros ROUGE-QUEUE NOIR X S
A313 Phylloscopus bonelli POUILLOT DE BONELLI X N
A315 Phylloscopus collybita POUILLOT VELOCE X S
A343 Pica pica PIE BAVARDE X S
A235 Picus viridis PIC VERT X S
A266 Prunella modularis ACCENTEUR MOUCHET X S
A250 Ptyonoprogne rupestris HIRONDELLE DE ROCHERS X N (partiel)
A345 Pyrrhocorax graculus CHOCARD A BEC JAUNE X S
A317 Regulus regulus ROITELET HUPPE X S
A318 Regulus ignicapillus ROITELET TRIPLE BANDEAU X S
A276 Saxicola torquata TRAQUET PATRE X S
A275 Saxicola rubetra TARIER DES PRES X N
A361 Serinus serinus SERIN CINI X S
A362 Serinus citrinella VENTURON MONTAGNARD X S
A332 Sitta europaea SITELLE TORCHEPOT X S
A219 Strix aluco CHOUETTE HULOTTE X S
A351 Sturnus vulgaris ETOURNEAU SANSONNET X S
A311 Sylvia atricapilla FAUVETTE A TETE NOIRE X S
A304 Sylvia cantillans FAUVETTE PASSERINETTE X N
A309 Sylvia communis FAUVETTE GRISETTE X N
A305 Sylvia melanocephala FAUVETTE MELANOCEPHALE X S
A333 Tichodroma muraria TICHODROME ECHELETTE X S
A265 Troglodytes troglodytes TROGLODYTE MIGNON X S
A283 Turdus merula MERLE NOIR X S
97
Document d’Objectifs – Site Natura 2000 FR9301556 – TOME 1
CODE UE Nom scientifique Nom français Nicheur (=N) Statut
A285 Turdus philomelos GRIVE MUSICIENNE X S
A287 Turdus viscivorus GRIVE DRAINE X S
A232 Upupa epops HUPPE FASCIEE X N (rare)
Annexes
Nom scientifique Nom français Directive habitats
II IV V
ANIMAUX
VERTEBRES
MAMMIFERES
ARTIODACTYLA
Bovidae
Capra ibex BOUQUETIN X
Rupicapra rupicapra CHAMOIS X
CHIROPTERA
Mossolidae
Tadarida teniotis MOLOSSE DE CESTONI X
Rhinolophidae
Rhinolophus ferrumequinum GRAND RHINOLOPHE X X
Rhinolophus hipposideros PETIT RHINOLOPHE X X
Vespertilionidae
Barbastella barbastellus BARBASTELLE COMMUNE X X
Hypsugo savii VESPERE DE SAVI X
Miniopterus schreibersi MINIOPTERE DE SCHREIBERS X X
Myotis alcathoe MURIN D’ALCATHOE X
Myotis emarginatus MURIN A OREILLES ECHANCREES X X
Myotis nattereri MURIN DE NATTERER X
Nyctalus leisleri NOCTULE DE LEISLER X
Pipistrellus kuhlii PIPISTRELLE DE KUHL X
Pipistrellus nathusii PIPISTRELLE DE NATHUSIUS X
Pipistrellus pipistrellus PIPISTRELLE COMMUNE X
Pipistrellus pygmaeus PIPISTRELLE SOPRANE X
Plecotus sp. OREILLARD X
Vespertilio murinus SEROTINE BICOLORE X
CARNIVORA
Canidae
*Canis lupus (espèce prioritaire) LOUP X X
Felidae
Lynx lynx LYNX X X
Mustelidae
Martes martes MARTRE X
Viverridae
Genetta genetta
GENETTE COMMUNE X
LAGOMORPHA
Leporidae
Lepus timidus LIEVRE VARIABLE X
REPTILES
SAURIA
Lacertidae
Lacerta bilineata bilineata LEZARD VERT OCCIDENTAL X
Podarcis muralis muralis LEZARD DES MURAILLES X
98
Document d’Objectifs – Site Natura 2000 FR9301556 – TOME 1
Annexes
Nom scientifique Nom français Directive habitats
II IV V
OPHIDIA
Colubridae
Coronella austriaca austriaca CORONELLE LISSE X
Coluber viridiflavus viridiflavus COULEUVRE VERTE ET JAUNE X
Elaphe longissima COULEUVRE D’ESCULAPE X
AMPHIBIENS
ANURA
Ranidae
Rana temporaria GRENOUILLE ROUSSE X
URODELE
Plethodontidae
Speleomantes strinatii strinatii SPELEOMANTE DE LIGURIE X X
POISSONS
CYPRINIFORMES
Cyprinidae
Barbus meridionalis BARBEAU MERIDIONAL X X
Leuciscus soufia BLAGEON X
INVERTEBRES
ARTHROPODES
INSECTA
Coleoptera
Lucanus cervus LUCANE CERF-VOLANT X
Lepidoptera
Arctiidae
*Euplagia quadripunctaria X
ECAILLE CHINEE
(espèce prioritaire)
Nymphalidae
Euphydryas aurinia DAMIER DE LA SUCCISE X
Papilionidae
Parnassius apollo APOLLON X
Parnassius mnemosyne SEMI-APOLLON X
Proserpinus proserpina SPHYNX DE L’EPILOBE X
En vert : espèces NATURA 2000 (annexe II DH)
Les espèces NATURA 2000 listées en 1998 dans le Formulaire Standard des
Données étaient pour les chiroptères : la Barbastelle, le Grand et Petit rhinolophe, le
Grand murin et le Vespertilion à oreilles échancrées. Ces espèces ont effectivement
été contactées lors des inventaires faune en 2002 et 2003 mis à part le Grand murin.
Par contre, le minioptère de Schreibers, non signalé, a été détecté sur le site.
De même, pour les amphibiens, la présence du Spélerpès de Strinati a bien été
confirmée sur le site mais il n’a été contacté que deux fois alors qu’il est
potentiellement plus fréquent sur le site.
Pour les insectes : l’écaille chinée (espèce prioritaire), le damier de la succise et le
lucane cerf-volant ont bien été observés sur le site. Par contre, le grand capricorne et
la laineuse du prunellier notés dans le FSD n’ont pas été vus alors que leur présence
est fortement potentielle.
Des études supplémentaires permettraient sans doute d’augmenter la liste des
espèces inscrites aux annexes de la Directive présentes sur le site et d’affiner leur
répartition.
D’autres espèces non listées au FSD ont été rajoutées lors des inventaires. Il s’agit
dde deux poissons, le barbeau méridional et le blageon, dans les parties les plus
méridionales des cours d’eau du site.
99
Document d’Objectifs – Site Natura 2000 FR9301556 – TOME 1
Un grand carnivore : le loup (espèce prioritaire) est présent et avéré de façon
permanente au nord du site, les individus observés appartenant à la meute dite de
Moyenne-Tinée.
(2) Population Relative : taille et densité de la population de l’espèce présente sur le site par rapport
aux populations présentes sur le territoire national (en %). A=site remarquable pour cette espèce (15
à 100%) ; B=site très important pour cette espèce (2 à 15%) ; C=site important pour cette espèce
(inférieur à 2%) ; D=espèce présente mais non significative.
100
Document d’Objectifs – Site Natura 2000 FR9301556 – TOME 1
Espèces
Protectio Remarquables
Groupe d'espèce n (R) ou Observations
nationale Déterminantes
(D)
PACA*
MAMMIFERES
INSECTIVORES
Erinaceidae
Erinaceus europaeus Hérisson d’Europe X
Sorcidae
Crocidura leucodon Crocidure leucode Espèce orientale patrimoniale
RONGEURS
Muridae
Microtus multiplex Campagnol de Fatio Espèce patrimoniale
Sciuridae
Sciurus vulgaris Ecureuil roux X
AMPHIBIENS
Bufo bufo spinosus Crapaud commun X
Salamandra salamandra Salamandre jaune et X
terrestris noire
REPTILES
Anguis fragilis fragilis Orvet fragile X
Natrix maura Couleuvre vipérine X
Natrix natrix helvetica Couleuvre à collier X
Timon lepidus Lézard ocellé Espèce patrimoniale
Vipera aspis aspis Vipère aspic X partielle
MOLLUSQUES
Bythinella roubionensis Connu d’1 seule localité entre
St-Sauveur-sur-Tinée et
Roubion.
Macularia niciensis Endémique des Alpes maritimes
niciensis franco-italiennes
Macularia niciensis X Endémiques de la zone des
saintyvesi pélites de la Tinée, du Cians et
Solatopupa cianensis X du Daluis
INSECTES
LEPIDOPTERES
Pieridae
Leptidea duponcheli Piéride du sainfoin R Espèce localisée dans le sud-
est de la France
Nymphalidae
Mellicta dejone Mélitée des linaires R Limite d’aire occidentale et
septentrionale
Aire morcelée et réduite
Lycaenidae
Maculinea rebeli Azuré de la croisette R Localisé et peu abondant
Polyommatus amandus Azuré de la jarosse R Limite d’aire occidentale
Hesperidae
Carcharodus lavatherae Hespérie de l’épiaire R Espèce localisée et peu
abondante des Pyrénées aux
Alpes.
ORTHOPTERES
Tettigoniidae
Barbitistes obtusus Barbitiste empourpré D Limite d’aire en région PACA ;
connu dans les Alpes-Maritimes
uniquement du secteur du col
de la Sinne (Ilonse-Pierlas)
Ephippiger terrestris Ephippigère terrestre R Limite d’aire et fort % des
terrestris effectifs mondiaux en région
PACA
101
Document d’Objectifs – Site Natura 2000 FR9301556 – TOME 1
Espèces
Protectio Remarquables
Groupe d'espèce n (R) ou Observations
nationale Déterminantes
(D)
PACA*
Pholidoptera aptera Decticelle aptère D Limite d’aire. Nouvelle station de
aptera cette espèce, connue vers la
frontière italienne, pour les
Alpes-Maritimes.
Gryllidae
Eugryllodes pipiens Grillon des Endémique du sud de la
provincialis montagnes France. Une grande partie des
populations est concentrée en
région PACA
Acrididae
Chorthippus binotatus Criquet provençal D Endémique du sud-est de la
daimei France
COLEOPTERES
Carabidae
Duvalius magdelainei Endémique des Alpes-Maritimes
subsp. magdelainei
Duvalius magdelainei Endémique des Alpes-Maritimes
subsp. vareillesi
Duvalius magdelainei Endémique des Alpes-Maritimes
subsp. alticola
Pterostichus D Très commun en montagne à
(Platypterus) dilatatus l’est du Var
Pterostichus funestes Endémique PACA, banal dans
les Alpes-Maritimes
Vesperidae
Vesperus strepens R Assez commun dans les Alpes-
Maritimes
Cerambycidae
Molorchus minor Rare
Molorchus umbellatarum Rare
Oxymirus cursor Endémique des Alpes, peu
courant dans les Alpes-
Maritimes
Chrysomelidae
Arima marginata Endémique sud-est, banal dans
les Alpes-Maritimes
ODONATES
Cordulegaster boltonii Cordulégastre D Grande partie des effectifs en
immaculifrons annelé région PACA
*
Insectes d’intérêt patrimonial qui ont été sélectionnés dans le cadre du programme de réactualisation
des ZNIEFF Faune 1996-2000, confié au Conservatoire Etudes des Ecosystèmes de Provence
(CEEP) devenu aujourd’hui le CEN PACA
102
Document d’Objectifs – Site Natura 2000 FR9301556 – TOME 1
IV. ACTIVITES HUMAINES
103
Document d’Objectifs – Site Natura 2000 FR9301556 – TOME 1
IV.1. Historique
Les paysages sont témoins des activités humaines passées et notamment d’une
longue tradition pastorale et agricole. De nombreuses terres ont été gagnées sur les
forêts originelles par des défrichements très anciens. Les cultures vivrières étaient
implantées sur les meilleures terres, organisées dans les zones montagneuses en
terrasse. La forêt, ressource en bois de chauffage et de construction était très
exploitée mais aussi souvent utilisée comme parcours pour le cheptel.
C’est vers la moitié du 19e siècle que se situe la période d’occupation maximale de
ces espaces. A l’instar des autres zones rurales françaises, les crises agraires
successives, l’industrialisation et la saignée démographique due à la première guerre
mondiale ont entraîné une diminution sans précédent des populations rurales. Cet
exode rural a entraîné de profondes modifications d’usages des territoires.
Les espaces forestiers autrefois très exploités subissent également une déprise
conduisant à un vieillissement des taillis, à la fermeture des boisements qui se
densifient et s’étendent.
Autrefois, les formations boisées étaient défrichées de manière importante pour créer
des espaces favorables à l’agriculture et au pastoralisme sur des terrains qui s’y
prêtaient. Les zones forestières étaient exploitées pour le bois de construction, de
chauffage et pour le charbon de bois. Les forêts étaient également pâturées.
Le développement des énergies fossiles a entraîné une forte régression des volumes
de bois exploités. La valeur intrinsèque du matériau bois produit localement a chuté
alors que le coût de la main d’œuvre a augmenté. La pression d’exploitation
forestière a ainsi fortement diminué et s’est limitée aux zones où elle reste rentable
c’est à dire dans les secteurs facilement accessibles et où les essences forestières
présentent une valeur commerciale importante. Pour cette raison, la surface de forêt
« économiquement » exploitable sur le site est aujourd’hui beaucoup plus faible que
par le passé.
104
Document d’Objectifs – Site Natura 2000 FR9301556 – TOME 1
IV.2. Les activités pastorales
Le site est pour une importante surface voué au pastoralisme et dans une moindre
mesure aux productions fourragères annexes, sous la forme de prés de fauche.
Même si elles sont faibles en terme de valorisation économique, les activités
agricoles génèrent une part significative des emplois de la population active sur le
site. En plus de l’aspect économique, elles sont également une composante
essentielle de la vie sociale des zones rurales et participent à la valeur paysagère et
écologique du site.
L’agriculture est pour l’essentiel orientée vers l’élevage ovin. La surface de labours
est très faible et se limite aux cultures à gibiers surtout présentes à Lieuche, à
Villars-sur-Var et à Thiéry.
105
Document d’Objectifs – Site Natura 2000 FR9301556 – TOME 1
Carte n°26 : Composition des troupeaux
Sur le site ont été recensés 21 troupeaux qui pâturent. Ce qui correspond à un
nombre plus élevé d’éleveurs dû à l’organisation juridique variée des exploitations
(exploitations individuelles, co-exploitations...) pouvant conduire à regrouper les
animaux de plusieurs propriétaires au sein d’un même troupeau. Ainsi, on dénombre
une trentaine d’éleveurs sur la zone. Le nombre d’exploitations a considérablement
diminué ces 50 dernières années alors que la taille des troupeaux a elle nettement
augmenté.
L’élevage ovin domine avec environ 15 000 têtes pour seulement 150 caprins et 150
bovins. Les ovins sont de races locales rustiques avec une forte présence de brebis
dites communes, issues de croisement de races locales, et en moindre proportion de
races pures : Mérinos d’Arles en majorité et Préalpes du sud ou Mourérous (rouge
de Péone).
106
Document d’Objectifs – Site Natura 2000 FR9301556 – TOME 1
- Elevage d’ovins viande où la taille moyenne du troupeau est élevée avec plus
de 750 brebis. Certains éleveurs sont sédentaires avec un parcours d’estive
suffisants D’autres transhument vers les pâturages d’altitude du département. Ils
sont originaires des Alpes-Maritimes ou des autres départements de la région :
Alpes de Haute-Provence, Var et Vaucluse.
- Elevage mixte composé d’ovins et caprins. Les caprins sont alors le plus souvent
le support d’une activité de production de fromage.
Les données présentées sont issues d’une enquête pastorale exhaustive réalisée en
2012 par le CERPAM sur les cantons de Guillaumes et de Saint Sauveur sur Tinée.
Le reste du territoire concerné par le site Natura 2000 « Massif du Lauvet d’Ilonse et
des Quatre Cantons - Dôme de Barrot - Gorges du cians » sera enquêté d’ici à 2014.
Les 21 troupeaux recensés utilisent au total environ 7050 ha de parcours, c’est à dire
près de la moitié de la surface du site. Il existe de fortes disparités entre troupeaux.
Les éleveurs caprins utilisent généralement des surfaces plus faibles que les
troupeaux ovins viande et les sédentaires plus de surface que les transhumants.
Les surfaces pastorales sont complétées par des surfaces fourragères plus ou moins
importantes, en prés de fauche, essentielles pour l’alimentation hivernale du
troupeau. Certains éleveurs sont autosuffisants, mais la majorité d’entre eux est
obligée d’acheter du foin ou des céréales en complément, leur production étant
insuffisante voire nulle pour ceux qui ne disposent pas de terres cultivables.
La structure foncière des territoires pastoraux est très disparate. Les terrains utilisés
par les éleveurs ne leur appartiennent que rarement, le plus souvent ils utilisent des
propriétés privées ou communales. Les terrains privés représentent l’essentiel de la
surface pâturée. Ils regroupent la plupart du temps une multitude de parcelles et leur
utilisation est souvent faite sans droit écrit (accords verbaux). Quelques propriétaires
de domaines ou de surfaces importantes ont concédé de véritables baux ruraux mais
cette pratique reste une exception.
107
Document d’Objectifs – Site Natura 2000 FR9301556 – TOME 1
Les durées et périodes d’utilisation des territoires sont variables selon la localisation,
la valeur de la ressource pastorale disponible, les exigences alimentaires et la
conduite du troupeau. La période d’utilisation reste toutefois relativement fixe dans
l’année pour chaque éleveur.
Les abreuvoirs, communaux ou privés, sont très inégalement répartis et parfois non
entretenus. Souvent les bêtes vont boire aux ruisseaux, dans les vallons en eau.
Les grands types de milieux pastoraux recensés sur la zone sont les suivants :
- Les pelouses alpines rases des ubacs, constituent le pâturage idéal des quartiers
d’août des alpages. Elles occupent tous les reliefs où la neige demeure plus de
sept mois.
- Les grandes pelouses situées entre 1800 et 2500 mètres d’altitude sont les
principaux constituants des alpages couvrant de vastes versants peu pentus.
- Les pelouses d’adrets dites de « mode thermique », sur les pentes fortes
exposées précocement au déneigement.
- Les mélézins clairs (pré-bois).
- Les pelouses à brome ou « vieux prés » et à brachypode, notamment dans les
zones en terrasses.
- Les grandes pelouses préalpines « à fétuque et à brome ».
- La lande à aphyllante de Montpellier.
- La lande à genêts cendrés.
- La lande à buis.
- Les chênaies pubescentes, sèches ou fraîches, à strates herbacées sèches ou
fraiches.
- Les boisements à pin sylvestre.
- Les boisements à pin noir, d’origine artificielle.
Cependant les boisements à pin sylvestre et à pin noir sont très peu exploités par les
troupeaux.
108
Document d’Objectifs – Site Natura 2000 FR9301556 – TOME 1
La valeur pastorale est définie en fonction des espèces végétales présentes, de la
quantité de biomasse végétale produite et du pourcentage de recouvrement arboré
et arbustif. Elle reste cependant assez faible dans l’ensemble, ce qui explique la forte
proportion d’ovins sur le site. C’est souvent au niveau des anciennes terrasses peu
enfrichées que la biomasse est la plus forte et que sont souvent présentes, à l’état
de traces, de très bonnes espèces fourragères.
L’agnelage se déroule en fin d’hiver pour la majorité des éleveurs. Selon le niveau
d’autosuffisance alimentaire des exploitations (foin, céréales), les animaux vont être
gardés plus ou moins longtemps en bergerie. La conduite du troupeau est fonction
du type d’animaux, de la ressource alimentaire disponible et du mode de
gardiennage.
Les pratiques pastorales ont évolué rapidement depuis la multiplication des attaques
de bétail par le loup, qui sont surtout localisées au nord du site. Le gardiennage des
troupeaux devient plus répandu en journée et la nuit les bêtes sont souvent
parquées. Le gardiennage est souvent de type serré mais on observe aussi des
méthodes de conduite forcée dans le nord du secteur. Certains quartiers sont
abandonnés lorsqu’ils présentent une occurrence d’attaques trop élevée, c’est aussi
le cas lorsque ceux-ci sont à proximité de falaises car les bergers craignent de voir
leur troupeau s’y précipiter lors d’un affolement. Devant la fréquence des attaques, la
plupart des bergers ont investi dans l’acquisition de chiens de protection.
La majorité des éleveurs ovins produisent des agneaux élevés à l’herbe, appelés
tardons, vendus à l’automne. Les prix à la vente constatés sont peu élevés, ce qui
fragilise la filière ovine. Les éleveurs ovins perçoivent une aide liée à leur activité qui
permet de revaloriser leurs revenus grâce aux subventions qui leurs sont octroyées.
Les bénéfices se situent toutefois parmi les plus faibles des productions agricoles au
plan national.
Il existe trois fromageries sur le site. Les éleveurs bovins et caprins vendent leur
fromage directement sur place ainsi que sur les marchés locaux. La demande est
soutenue et ils ne rencontrent a priori pas de difficultés d’écoulement.
109
Document d’Objectifs – Site Natura 2000 FR9301556 – TOME 1
IV.2.2. Les principaux problèmes évoqués et les contraintes de gestion
Outre la faible rentabilité de leurs exploitations, les éleveurs sont soumis à d’autres
contraintes :
Le loup est à l’origine de nombreux conflits avec les éleveurs. Le loup se nourrit de
grands herbivores sauvages : mouflons, chamois, chevreuils et cerfs. Toutefois les
moutons sont des proies faciles et certains éleveurs subissent des attaques plusieurs
fois par an.
Outre les bêtes tuées ou blessées, il existe aussi des conséquences indirectes liées
aux attaques, et qui induisent un manque à gagner pour les éleveurs :
- On observe un stress des brebis qui provoque des avortements et des baisses de
fécondité.
- Comme la durée de pâturage doit être réduite pour diminuer les risques de
prédation, il faut compenser cette perte de nourriture par des achats de
fourrages.
Le loup est donc à l’origine d’une aggravation des conditions de travail des éleveurs
ovins en montagne. Ces dégâts peuvent cependant être atténués en adaptant les
techniques d’élevage à sa présence (parcs clôturés mobiles, chiens de protection,
surveillance plus soutenue…). L’acquisition de chien de protection (patou) semble
limiter le problème mais ne le règle pas complètement. Cela constitue des coûts
supplémentaires en frais de nourriture et de vétérinaire sans compter les problèmes
d’agressivité vis à vis des touristes.
Toutefois, il ne faut pas tout lier à la présence du loup. Chaque année, des dizaines
de moutons sont tués par des chiens errants dont les attaques sont en général
discernables de celles des loups.
110
Document d’Objectifs – Site Natura 2000 FR9301556 – TOME 1
La concurrence alimentaire peut être réelle localement entre ovins domestiques et
faune sauvage, entre autres avec les cervidés.
Le suivi des poulations de cerfs sur le massif dit de la Haute Tinée a permis de
mettre en évidence l’augmentation du nombre dindividus et une colonisation du
territoire en 25 ans. Sur le site, cours de ces années, le territoire exploré par les cerfs
s’est au étendu de la commune de Roure aux communes avoisinantes Beuil,
Roubion, puis Pierlas, Ilonse et Lieuche (source portail cartographique de l’ONCFS).
Malgré une densité relativement faible (environ 2 indvidus par km2 depuis 2005),
certains exploitants se plaignent de la présence des cervidés qui consomment une
partie de la biomasse végétale des pâturages.
La population de sangliers est forte dans cette zone et peut aussi entrainer des
dégâts sur les cultures.
600 1400
1200
500
nombre d'individus
superficie en km2
1000
400
800 superficie utilisée
300 effectif moyen estimé
600
200
400
100 200
0 0
1985 1988 1991 1995 2000 2005 2010
Source : ONCFS
111
Document d’Objectifs – Site Natura 2000 FR9301556 – TOME 1
IV.3. Les activités forestières
Il s’applique sur les 4983.79 ha, soit un tiers du site détaillés ci-après. Le régime
forestier est garant de l’application d’une gestion durable des forêts de l’État ou des
collectivités qui en bénéficient.
112
Document d’Objectifs – Site Natura 2000 FR9301556 – TOME 1
Les forêts communales
Ces forêts sont la propriété des communes et sont soumises au régime forestier. Le
gestionnaire est l’Office National des Forêts. Elles représentent 4814.9 ha soit 32 %
de la surface totale du site et font l’objet d’un aménagement forestier.
- La production forestière :
- Une bonne valorisation économique du bois : avec le mélèze, le sapin et l’épicéa
- Les taillis de feuillus sont susceptibles de fournir du bois de chauffage
- Les pins sylvestres sont essentiellement valorisés en bois de trituration, mais leur
commercialisation reste difficile ; la valeur intrinsèque étant souvent plus faible
que le coût d’exploitation et de débardage.
- La protection face aux risques naturels (érosion, chutes de pierres, glissements)
est une vocation dominante et a justifié des travaux et des reboisements
importants par le passé.
- La protection générale des milieux naturels et des paysages est une vocation
dominante, localement affirmée sur des espaces remarquables.
- Le pastoralisme s’exerce dans un certain nombre de formations.
113
Document d’Objectifs – Site Natura 2000 FR9301556 – TOME 1
- La PFCI (Protection des Forêts Contre l’Incendie) : Afin d'assurer la sécurité du
public et la protection des espaces contre le feu, de nombreux équipements
routiers hydrants sont en place sur le site et des coupures de combustibles sont
réalisées par débroussaillements et brûlages dirigés.
- L’activité cynégétique est importante, au vu de la densité des grands ongulés
présents sur le site et des possibilités de valorisation par les propriétaires
disposant d’une surface conséquente.
- L’accueil du public, pour la promenade, la cueillette, le pique nique et comme
support de nombreuses activités sportives (randonnée, canyoning, VTT...), en
particulier à proximité des stations et des villages.
En fonction des objectifs identifiés, l’activité sylvicole est adaptée et les parcelles
forestières sont gérées en séries. Ainsi les principales séries concernant le site sont
des séries de production, de production-protection et de protection. Il existe aussi
quelques séries à vocation pastorale et touristique.
Les séries de protection sur le site concernent tant la protection des milieux et des
payssages que la protection des sols et des risques naturels.
Seules les séries hors cadre ou au repos ne font pas (ou très peu) l’objet d’activités
sylvicoles.
Les zones potentielles pour la production de bois d’œuvre sont au total assez peu
importantes. L’essentiel de la surface forestière est donc plutôt susceptible de fournir
du bois de chauffage (feuillus) ou d’industrie (pins). La production en bois de
chauffage est très faible car il n’y a pas encore de réelle demande. De plus, les
coupes ne sont possibles que pour les secteurs correctement desservis par des
routes ou des pistes. Le bois d’industrie (trituration) est aujourd’hui extrêmement
difficile à commercialiser en raison de l’éloignement des centres d’utilisation
(Tarascon), des coûts de mobilisation et de transport.
Dans ce contexte, les revenus liés à la production forestière sont souvent faibles,
parfois nuls, pour les propriétaires qui ne peuvent espérer financer la gestion de
leurs boisements par les ventes de coupes. Il en ressort pour cette activité un certain
désintérêt d’une partie des propriétaires, en particulier ceux privés.
114
Document d’Objectifs – Site Natura 2000 FR9301556 – TOME 1
IV.5. Autres activités économiques
Par ailleurs, l’offre touristique est essentiellement tournée vers le tourisme et les
loisirs de nature et des programmes de développement durable du tourisme en
montagne ont été engagés (voir paragraphe II.9.3.1.)
On peut toutefois noter que se développe aussi une offre culturelle avec quelques
musées et un arboretum (Guillaumes, Puget-Rostang, Roure) situés sur les
communes du site ou différentes manifestations culturelles annuelles comme les
Festivous à Ilonse ou le festival du livre à Guillaumes.
Le site se situe dans la zone de transition entre la bande littorale des Alpes-
Maritimes (où résident de manière permanente près d’un million d’habitants) et le
Parc National du Mercantour.
115
Document d’Objectifs – Site Natura 2000 FR9301556 – TOME 1
Par ailleurs, les capacités d’hébergement sur le site sont limitées (peu d’hôtels, de
gîtes).
Parmi les espaces très prisés, peuvent être cités le plateau Saint-Jean, la pointe des
Quatre Cantons, les villages de Ilonse, Bairols, Lieuche … En dehors des villages,
les lieux spécifiquement équipés pour accueillir le public sont rares voire inexistants
dans les espaces naturels du site.
IV.4.1.1. L’escalade
Il n’existe pas de sites d’escalade aménagés dans le périmètre NATURA 2000.
Roubion, Beuil et Guillaumes proposent cette activité, mais en dehors du site.
IV.4.1.2. La spéléologie
L’activité est faible. Le site est peu propice et peu de cavités ont été recensées par le
Comité Départemental de Spéléologie des Alpes Maritimes dont deux en limite de
site.
Ces cavités méconnues car peu visitées semblent peu menacées par la féquentation
humaine. Cependant des prospections seraient nécessaires afin de déterminer
l’intérêt biologique de celles-ci.
Les cavités inventoriées dans le site des Quatre cantons par le Comité
Départemental de Spéléologie des Alpes Maritimes sont :
- La Dragonnière à Ilonse (n°72-A)
- Faille de Douina n°1 à Massoins (n°82-B)
- Faille de Douina n°2 à Massoins (n°82-C)
- Faille de Douina n°3 à Massoins (n°82-D)
- Faille de Douina n°4 à Villars-sur-Var (n°158- C)
- Balme des Morts à Pierlas ( n°96-A)
116
Document d’Objectifs – Site Natura 2000 FR9301556 – TOME 1
Les cavités inventoriées en limite de site sont :
- Barmo Ferreouns à Roubion (n°110-A)
- Grotte des Bouisses à Roubion (n°110-D)
Ces circuits sont un moyen d’appel efficace pour attirer un public de marcheurs.
D’autres circuits balisés font l’objet d’une fréquentation régulière par les
randonneurs.
Il faut noter aussi l’émergenge des courses « trails » autour des stations de sports
d’hiver où se développe une activité sportive d’été comme le « Valbergtrail » depuis
2010 ou le « trail de Roubion » depuis 2013.
117
Document d’Objectifs – Site Natura 2000 FR9301556 – TOME 1
particulier les villages du moyen et du haut pays. Le candidat doit se rendre à
bicyclette sur la place du chef-lieu de 100 communes des Alpes-Maritimes de son
choix, figurant sur une liste de 141 communes à l’exception des communes littorales
et des villes de plus de 10 000 habitants. Aucune date limite n’est imposée pour
parvenir au total de 100.
Le col de la Couillole et la station de Valberg constituent des itinéraires prisés par les
cyclotouristes, dont l’inscription a été demandée dans le cadre du « plan vélo »
actuellement en cours d’élaboration par les service du Conseil Général des Alpes-
Maritimes.
- Le Challandre est interdit en amont de la bergerie des Eguilles. Cette partie amont
n’est autorisée que pour les formations des accompagnateurs de moyenne
montagne. Elle est équipée de chaînes et de clous pour faciliter le passage.
Les pélites sont des roches très glissantes à cause des algues qui se développent
dessus. Cela a pour conséquence de réduire l’impact du piétinement (turbidité de
l’eau et destruction des frayères) puisque les pratiquants doivent soit marcher sur les
berges, soit nager.
Le canyoning est une pratique répandue depuis que le Conseil général a équipé
certains sites. Ainsi, depuis 12 ans, on assiste à une meilleure gestion de cette
pratique. Il existe un réseau de professionnels (sur Beuil et Valberg) qui se propose
pour encadrer des groupes. Cela représente 30 à 40 % des pratiquants.
118
Document d’Objectifs – Site Natura 2000 FR9301556 – TOME 1
Cette activité reste marginale sur d’autres cours d’eau comme le Vallon du Moulin, la
Nouzière ou encore la Vionène (Roubion).
D’autres sports en nature sont pratiqués dans le site mais restent pour l’instant
marginaux comme l’équitation, le vol libre à l’instar du parapente ou la baignade.
IV.4.2.1. Chasse
La chasse est un loisir répandu sur le site et se pratique sur la grande majorité des
espaces. C’est une activité traditionnelle dont la pratique a évolué ces dernières
années. Aujourd’hui la chasse au grand gibier a pris le pas sur la chasse au petit
gibier de montagne. En effet le petit gibier de montagne est moins abondant comme
les populations de galliformes de montagne qui subissent l’impact de l’évolution des
pratiques pastorales, le développement des sports d’hiver et les modifications des
milieux. Les prélèvements concernent principalement les ongulés (sanglier, cerf,
chevreuil et chamois), dont les populations ont fortement augmenté au cours des
vingt dernières années et dont certaines espèces peuvent entrer en conflit avec le
monde agricole. Le cerf, le chevreuil et le sanglier sont surtout chassés en battue
tandis que le chamois est chassé à l’approche ou à l’affût. Le petit gibier (lièvre,
perdrix rochassière, grives, bécasse…) est bien présent sur le site. Chaque
commune abrite généralement une société de chasse et rarement plus. La plupart
d’entre elles réalisent des aménagements faunistiques (débroussaillement, remise
en culture d’anciennes zones agricoles, ouverture du milieu,…) afin d’améliorer la
capacité d’accueil des territoires, plus particulièrement pour le petit gibier.
119
Document d’Objectifs – Site Natura 2000 FR9301556 – TOME 1
chasseurs des Alpes-Maritimes (FDC06) et qui a en charge l’élaboration du Schéma
Départemental de Gestion Cynégétique (SDGC), outil légal de planification élaboré
pour 6 ans qui a pour objectif d’inscrire la chasse dans une perspective de gestion
durable des espèces et des espaces.
Dans les Alpes-Maritimes, le SDGC a été approuvé par le préfet en 2009.
Ainsi pour les 4 unités de gestions concernées par ce site N2000, le SDGC prévoit
de :
pour le petit gibier de montagne :
- préserver les habitats de reproduction et d’hivernage,
- favoriser les travaux d’ouverture du milieu,
- prendre en compte les espèces dans les activités pastorales, forestières et
touristiques,
pour les ongulés :
- intégrer les ongulés sauvages dans une gestion dynamique des espaces
naturels, en préservant les équilibres agro-sylvo-cynégétique et
population/milieu,
- prendre en compte les espèces dans les activités pastorales, forestières et
touristiques,
- préserver les zones d’hivernage et de brame
- maintenir une veille sanitaire
- favoriser le développement du chamois pour les 2 unités de gestion les plus
au sud du site.
Il existe en outre six Réserves de Chasse sur le site (cf. paragraphe II.9.4).
IV.4.2.2.La Pêche
La pêche se pratique dans le Cians et la Tinée mais aussi dans tous les vallons
accessibles et en eau. Une interdiction de pêcher existe sur le Cians (réserves
d’Associations Agréées de Pêche et de Protection des Milieux Aquatiques,-
AAPPMA) du saut du Moulin à la Source (600m), du pont Notre Dame à la Grosse
Laune quartier la Tira (800m) et sur le Challandre de la Cascade à la Source
(nurseries importantes).
Sur le Cians on peut noter en rive droite la présence des affluents suivants :
- Le Challandre (8km).
- Le Raton.
- Le ruisseau de Cianavelle.
Et en rive gauche :
- Le vallon de Pierlas (8km).
- Le Roudiquiery et le ruisseau de l'Arsilane (7km).
120
Document d’Objectifs – Site Natura 2000 FR9301556 – TOME 1
Le Cians et ses affluents bénéficient d’une excellente réputation. Très encaissés, ils
permettent de maintenir une eau fraîche qui limite la fréquentation du site et garantit
l’existence d’une faune et d’une flore riches.
Les poissons capturés (première catégorie piscicole) sont la truite fario surtout, le
barbeau méridional et l’anguille plus rarement. Le saumon de fontaine avait été
introduit mais il a désormais disparu.
Il n’y a que très peu de pratiquants sur le site lui-même. Ce sont en majorité des
pêcheurs du département, donc extérieurs au Cians (environ les 3/5). On estime le
nombre de pêcheurs occasionnels sur le site entre 200 et 300.
Sur le Challandre, sur un millier d'alevins, 500 truitelles sont repêchées pour être
réintroduites dans les autres vallons.
L’alevinage et les lâchés avant ouverture sont pratiqués essentiellement sur le Cians
et ses affluents.
IV.4.2.3. La cueillette
121
Document d’Objectifs – Site Natura 2000 FR9301556 – TOME 1
122
Document d’Objectifs – Site Natura 2000 FR9301556 – TOME 1
V. ANALYSE ECOLOGIQUE ET FONCTIONNELLE
123
Document d’Objectifs – Site Natura 2000 FR9301556 – TOME 1
V.1. Synthèse des connaissances biologiques
V.1. Contexte
Le site Natura 2000 « Massif du Lauvet d’Ilonse et des Quatres Cantons – Dôme de
Barrot – Gorges du Cians » d’une superficie de 15109 ha est un site riche par sa
concentration en habitats remarquables globalement bien conservés. Cette richesse
s’explique en partie par la variété des substrats géologiques depuis les étages
supraméditerranéeen à alpin et les bassins versants de deux rivières importantes
(Cians et Tinée) recoupés par le site.
4 espèces végétales
5 espèces de chiroptères
1 espèce d’amphibien
3 espèces d’insectes
2 espèces de poissons
Une part importante des habitats caractérisés sur le site et classés d’intérêt
communautaire par la Directive Habitats sont d’origine anthropique. Ils ont été
façonnés par les pratiques agricoles pastorales et forestières des siècles précédents,
activités principales pour l’économie et la vie des populations rurales d’alors. La
déprise agricole et forestière amorcée au cours du XXème siècle ont fait évoluer ces
pratiques qui se sont adaptées aux facteurs actuels de l’économie du site : exode
rural, coût élévé de la main d’œuvre, baisse en valeur relative des produits agricoles
et forestiers, etc…
Cette évolution conduit aujourd’hui à une fermeture des milieux aboutissant à un
appauvrissement potentiel de la biodiversité.
Cependant un grand nombre d’espèces a également besoin de la présence de
buissons, de haies, de lisières, de bosquets d’arbres ou d’arbustes pour nicher, se
dissimuler à proximité des pelouses.
Une strate uniformément basse ne constitue donc pas un optimum et beaucoup
d’espèces bénéficient en fait d’un premier stade d’embroussaillement, même si elles
sont a contrario affectées par un milieu qui se referme de manière trop importante.
124
Document d’Objectifs – Site Natura 2000 FR9301556 – TOME 1
adapté, lui même garant du blocage ou du ralentissement de la dynamique naturelle
de reforestation.
Il ne s’agit par contre pas de recréer de vastes espaces dénudés, même s’ils ont pu
exister par le passé. Les moyens à affecter seraient en effet hors de proportion avec
l’enjeu et cet état ne serait pas nécessairement le plus favorable en terme de
conservation du patrimoine biologique.
Leur reconquête, par le brûlage en particulier, ne peut être systématique et doit être
justifiée et conditionnée à la possibilité et à l’engagement d’une utilisation pastorale
ultérieure. Elle ne présente que peu d’intérêt au titre de la conservation des habitats
et des espèces dans le cas contraire.
125
Document d’Objectifs – Site Natura 2000 FR9301556 – TOME 1
CROISEMENT ESPECES - HABITATS NATURELS
habitats
ESPECES
Autres
DE
3220
3240
3280
4030
4060
4090
5110
5210
9560
5210
6170
6210
6220
6230
6410
6430
6520
7220
7230
8120
8130
8210
8220
8230
8310
9180
9260
9340
9410
9420
9430
91E0
L'ANNEXE II
Orthotric de P
Roger
Petit 1(A) 1(A) 1(A) 1(A) 1(A) 1(A) 1(A) 1(A) 1(A) x(A) 1(A) 1 1(C)
rhinolophe (RS)
Grand x(A) x(A) x(A) 1(A) 1(A) 1(A) 1(A) 1(A) 1(A) x(A) 1(A) 1(S) 1(C)
rhinolophe
126
Document d’Objectifs – Site Natura 2000 FR9301556 – TOME 1
habitats
ESPECES
Autres
DE
3220
3240
3280
4030
4060
4090
5110
5210
9560
5210
6170
6210
6220
6230
6410
6430
6520
7220
7230
8120
8130
8210
8220
8230
8310
9180
9260
9340
9410
9420
9430
91E0
L'ANNEXE II
127
Document d’Objectifs – Site Natura 2000 FR9301556 – TOME 1
Autres habitats naturels (habitats d’espèces)
ESPECES Ruines Mélézins Taillis Chênaies Sapinières Pinèdes Garides à genêt Murets en Lisières Fruticées
DE L'ANNEXE II noisetiers pubescentes -pessières sylvestres cendré & lavande pierres &Ourlets & Fourrés
sèches
Ancolie
de Bertoloni
Gentiane 1(T)
de Ligurie
Buxbaumie x
verte
Orthotric de x
Roger
Damier x(A)
de la succise
Ecaille chiné x (T) x (T) x (T) x (T) x (T)
Lucane 1(T)
cerf-volant
Barbeau
méridional
Blageon
Spélerpès 1(T) 1(T)
brun
Petit 1(RS) x(A) x(AC) x(A)
rhinolophe
Grand 1(RS) x(A) x(AC) x(A)
rhinolophe
Barbastelle 2(R)1(S) P 1(AC)
commune
Minioptère x(SC) x(AC)
de Schreibers
Murin à 1(R)2(S) x(A)
oreilles x(A)
échancrées
Loup 1(SC) x(SC) x(SC) 1(SC) 1(SC) x(AC) x(C) x(C)
128
Document d’Objectifs – Site Natura 2000 FR9301556 – TOME 1
Il est aussi à noter, que le site Natura 2000 « Massif du Lauvet d’Ilonse et des Quatre
Cantons – Dôme de Barrot – Gorges du Cians » bien qu’ayant été désigné au tite de
la Directive Habitats abrite plusieurs espèces de l’annexe I de la Directive Oiseaux et
en particulier dans l’hanitat d’espèce que constitue les sapinières-pessières comme
le Pic noir et la chouette de Tengmalm.
V.2.2.Corridors écologiques
V.2.2.1. Macro-corridors
Il y a peu d’études sur les corridors écologiques sur ce territoire. Les méthodologies
classiques utilisées pour l’élaboration de trames vertes et bleues demandent à être
adaptées dans le contexte de grands espaces naturels (Thompson, com. Pers.). En
effet l’espace naturel au sens utilisé dans les trames vertes et bleues couvre
quasiment l’ensemble de la zone étudiée et les éléments de fragmentation habituels
comme l’urbanisation ou les infrastructures linéaires ne sont pas les plus fréquents.
De plus avec une méthodologie classique, il est difficile de déterminer les continuités
de milieux en mosaïque, fréquents sur ce territoire.
Cependant on peut penser que certains élements naturels comme les falaises et
gros cours d’eau comme la Tinée et Var sont des élements de fragmentation pour
certaines espèces d’autant plus que des axes routiers fréquentés longent ces cours
d’eau.
V.2.2.2. Micro-corridors
129
Document d’Objectifs – Site Natura 2000 FR9301556 – TOME 1
A une échelle plus fine, un certain nombre de structures paysagères (haies, talus,
fossés, ripisylves, etc…) constituent autant de corridors nécessaires à la pérennité
des populations notamment de la plupart des espèces de chiroptères mais aussi de
l’entomofaune.
Dans le cas des forêts, un réseau de zones à vieux et gros arbres et bois sénescents
permet une meilleure circulation et donc une meilleure conservation des espèces
inféodées comme les coléoptères saproxyliques.
- L’accroissement des surfaces forestières qui sont difficiles à valoriser (pin sylvestre)
pendant une longue période, suite à la déprise agricole.
130
Document d’Objectifs – Site Natura 2000 FR9301556 – TOME 1
Cependant d’autres facteurs pourraient permettre dans un avenir proche de limiter
cette tendance voire de l’inverser :
Les gestionnaires forestiers tentent de plus en plus de mettre en valeur les produits
naturellement présents dans les peuplements, plutôt que de se lancer dans des
substitutions d’essences coûteuses avec des retours sur investissements hasardeux
en dehors des rares secteurs les plus riches.
Les futaies résineuses de pins sylvestres peuvent faire l’objet de coupes pour la
récolte de bois de trituration. Ces coupes, pratiquées dans des peuplements
présentant souvent un certain âge, accélèrent souvent le processus de transition
vers la futaie feuillue, qui prend alors le relais. Elles sont très rares en raison du
faible prix du bois de trituration et du coût élevé du transport vers les centres de
traitement.
Les exploitations ont un impact potentiel sur l’environnement par le fait qu’elles
accélèrent brutalement le cycle naturel de renouvellement des forêts et modifient les
conditions de couvert, recréant d’autres types de milieux. Le passage d’engins et les
chantiers constituent un dérangement momentané pour la faune. La création de
pistes de desserte induit des vecteurs de pénétration et de circulation du public
ultérieurs, en l’absence de mesures de fermeture appropriées.
Enfin, le bois mort et les strates de forêt les plus matures ou sénescentes sont
souvent supprimés lors des exploitations, car sans possibilité ultérieure de
valorisation (ou alors pour un laps de temps limité), ce qui motive les propriétaires à
les exploiter en priorité. Ce type de milieux abrite des coléoptères xylophages de
grand intérêt et une flore originale. Les chiroptères forestiers et certains oiseaux (Pic
noir, petites chouettes de montagne…) recherchent également les arbres creux pour
nicher.
131
Document d’Objectifs – Site Natura 2000 FR9301556 – TOME 1
V.2.3.2. Evolution des pratiques pastorales
L’élevage ovin a été profondément bouleversé par une forte baisse du nombre de
troupeaux et d’éleveurs locaux, par une augmentation corrélative de la taille de
chaque troupeau pour assurer une rentabilité minimum et par des changements dans
les modes d’exploitation (montées en estive plus précoces…) et de garde des
troupeaux qui sont très consommateurs en main d’œuvre devenue chère.
- les milieux les plus riches ou les plus proches de l’exploitation, d’une bergerie ou
d’un point d’eau sont encore bien pâturés et, sur certaines zones très localisées le
pâturage peut être supérieur à la ressource. En 2002 le surpâturage est évoqué sur
en certains secteurs limités (Plateau Saint-Jean, le Pommier, les Cluots, le Lauvet
d’Ilonse, Longon). La réalisation de diagnostics pastoraux récents permettrait
d’évaluer la tendance.
Les éleveurs sont les premiers à souffrir de cette régression de leur espace
pâturable qui affecte également les paysages, la conservation de beaucoup
d’espèces patrimoniales et d’habitats de milieux ouverts et recrée de vastes zones
de landes et garrigues très sensibles aux incendies.
La présence du loup est une contrainte supplémentaire qui s’ajoute et conduit à
l’abandon de certains secteurs trop boisés ou situés à proximité de falaises.
132
Document d’Objectifs – Site Natura 2000 FR9301556 – TOME 1
(souvent des petites parcelles) afin d’en faciliter la gestion et le conventionnement
avec les différents éleveurs.
Les feux pastoraux ont couramment été utilisés dans cette région et constituent une
façon peu onéreuse et opportuniste de tenter de reconquérir des espaces pastoraux
embroussaillés. Toutefois l’importance actuelle des surfaces en landes et du volume
de la phytomasse, font que ce genre de mise à feu est aujourd’hui susceptible de
produire de véritables incendies très éloignés des brûlages d’herbes sèches et de
quelques buissons pratiqués autrefois, en complément des autres travaux d’entretien
des parcours. Il existe un véritable problème de sécurité publique et un impact très
important sur le milieu que n’avaient pas les feux pastoraux anciens qui ne
concernaient que des surfaces et une phytomasse réduites.
C’est pour prévenir la tentation des mises à feu non encadrées et les incendies qui
en résultent qu’a été mis en place la possibilité d’effectuer des brûlages dirigés par
les services compétents de la DFCI (.Force 06).
Il consiste en l’utilisation par les sapeurs forestiers du feu sur une surface prédéfinie
en préservant les espaces limitrophes.
Le brûlage dirigé permet alors, à la différence des feux non ecadrés, de faire
exécuter ce type d’interventions à la période la plus favorable et de moindre impact
par une équipe spécialisée et dans des conditions de sécurité maximale.
- Les dimensions : les incendies sont généralement beaucoup plus étendus et leur
extension n’est pas contrôlée a priori.
- Le sens de parcours du feu : plutôt descendant ou à contre vent dans le cas d’un
brûlage dirigé si la phytomasse est conséquente, c’est à dire à contresens du
développement ordinaire d’un incendie.
133
Document d’Objectifs – Site Natura 2000 FR9301556 – TOME 1
Au niveau des conséquences, un incendie violent aurait un effet dépresseur sur la
repousse des végétaux qui peut perdurer quelques années alors que le brûlage
dirigé stimulerait directement une forte repousse, herbacée en particulier.
Dans tous les cas, le passage du feu favorise la végétation pyrophile et les plantes à
rhizomes. Des passages répétés peuvent amener à la régression, voire la disparition
des autres espèces.
Les pelouses à brachypode penné ont ainsi fréquemment envahi les zones trop
souvent brûlées éliminant d’autres graminées pourtant plus appétantes pour les
troupeaux.
Par ailleurs, s’il existe des études sur l’impact des brûlages dirigés sur différentes
espèces, l’impact de ces feux sur la microfaune et sur la flore herbacée reste encore
à étudier.
Les mises à feu non encadrées sont aujourd’hui à juste titre interdites pour les
raisons précitées. Malgré cela, des feux parfois très dévastateurs sont allumés en
périodes à risques. Ils sont très coûteux pour la collectivité en matière de moyens de
lutte, d’impacts mais aussi en terme de sécurité.
Les brûlages dirigés sur le site entre 1991 et 1998 ont concerné 545 ha de terrains.
La surface cumulée traitée incluant les “ repasses ” s’élève à 655 ha.
Les résultats sont beaucoup plus concluants quand l’ouverture du milieu est suivie
d’une consommation de la repousse herbacée suffisante à l’occasion du passage
des troupeaux. L'effet est alors beaucoup plus durable et les éventuelles nécessités
de “ repasse ” sensiblement plus espacées. Il est alors possible de parler de
“ reconquête ” de milieux favorables au pastoralisme.
134
Document d’Objectifs – Site Natura 2000 FR9301556 – TOME 1
Le débroussaillement
Le débroussaillement mécanique est peu utilisé sur le site. Il est vrai qu’il n’est pas
toujours aisé à mettre en œuvre en raison du relief, des pentes ou de l’accessibilité
aux engins des terrains à traiter. Il pourrait cependant constituer une technique
intéressante sur les secteurs favorables pour un prix raisonnable.
- L’appropriation de l’espace naturel par un public citadin est parfois mal vécue par
les propriétaires, éleveurs, acteurs forestiers et pratiquants de loisirs plus
traditionnels comme la chasse, notamment au moment de la cueillette des
champignons et des châtaignes. En effet, les retombées économiques de cette
fréquentation sont souvent limitées, voire nulles ou jugées négatives pour les
propriétaires.
135
Document d’Objectifs – Site Natura 2000 FR9301556 – TOME 1
Les lignes électriques et cables aériens qui traversent le site occasionnent une
mortalité par collision et électrocution sur certaines espèces de l’avifaune
(rapaces en particulier) qui nécessiterait sur les zones les plus dangereuses la
mise en place de repères visuels (flotteurs).
Les travaux d’entretien de routes, pistes, pare-feux et réseaux qui font appel à
des débroussaillements mécanisés, à des herbicides ou à des brûlages sont
également pénalisants en période de reproduction et destructeurs pour
l’entomofaune.
Les travaux routiers qui amènent à élargir et sécuriser l’accès aux villages et aux
stations de ski sont parfois susceptibles de porter atteinte aux milieux. Les parois
rocheuses sont généralement mises à nue avant de subir des travaux de
confortement et les déblais peuvent être déversés massivement dans le lit des
rivières qui se trouvent comblées et modifiées à plusieurs endroits (gorges
supérieures du Cians) induisant des obstacles à la circulation des eaux et de la
faune aquatique.
Par ailleurs le salage abondant des routes et notamment pour sécuriser l’accès
aux stations de ski se révèle nocif pour l’environnement alors qu’il n’existe pas à
ce jour d’alternatives pour limiter le verglas et ses dangers. Le sel après lessivage
par les pluies se retrouve dans les nappes phréatiques et cours d’eau (gorges du
Cians) et provoque le dépérissement de la flore et de la faune sensible à la
salinité (faune aquatique…).
Une synthèse des interactions possibles concernant les différents habitats naturels
est résumée dans le tableau suivant. Ce tableau présente l’influence des principales
activités humaines sur le site. L’impact lié à l’urbanisation n’a pas été mentionné car
la majorité de l’habitat se trouve hors du site Natura 2000. De même les activités
traditionnelles comme la chasse n’ont pas été mentionnées bien qu’étant présentes
sur le site. Leur influence sur les habitats Natura 2000 et sur les espèces de l’annexe
II de la Directive Habitats présents sur le site est faible. Il est à noter cependant que
des opérations de réouverture des milieux sont effectuées par les sociétés de chasse
136
Document d’Objectifs – Site Natura 2000 FR9301556 – TOME 1
par débroussaillage mécanique voire brûlage dirigé qu’il conviendrait de bien
localiser.
137
Document d’Objectifs – Site Natura 2000 FR9301556 – TOME 1
Activités humaines observées ou potentielles
Type Habitats Espèces annexe II Aménagement et Pratiques agro- Gestion Activités de Sécurisation et
d’habitats Natura Directive Habitats exploitation des pastorales forestière plein air brûlage dirigé
2000 du concernées cours d’eau et de la
site nappe phréatique
Eaux 3220 - Barbeau méridional - Ouverture ou _ _ - Circulation - Rectification du
courantes et 3240 - Blageon exploitation de d’engins à moteur lit/ endiguement
bancs de 3280 - Ecaille chinée carrières type quad sur les
graviers - Petit rhinolophe - Barrages bancs de graviers
- Grand rhinolophe hydroélectriques
- Murin à oreilles - Captages
échancrées - rejets de stations
d’épuration
Landes et 4030 - Damier de la succise _ - Maintien des pratiques _ - Pratiques de - Brûlage dirigé
fruticées 4060 agropastorales sports motorisés - Purges et
4090 (pâturage…) (4X4, quads…) aménagements
5110 - Gestion inadaptée de sécurisation
(surpâturage…) des falaises
- Impact des traitements
sanitaires (biocides) sur
l’entomofaune
Fruricées 5210 _ _ _ _ Brûlage dirigé
sclérophylles 9560
Pelouses 6170 - Gentiane de Ligurie _ - Maintien des pratiques _ _ _
supraméditer 6210 - Damier de la succise agropastorales
ranéennes, 6220 - Petit rhinolophe (pâturage…)
montagnarde 6230 - Grand rhinolophe - Gestion inadaptée
s et 8230 - Minioptère de Schreibers (surpâturage,
subalpines soupaturage…)
stationnement prolongé
des troupeaux…)
- Impact des traitements
sanitaires (biocides) sur
l’entomofaune et
chiroptères
138
Document d’Objectifs – Site Natura 2000 FR9301556 – TOME 1
Activités humaines observées ou potentielles
Type Habitats Espèces annexe II Aménagement et Pratiques agro- Gestion Activités de Sécurisation et
d’habitats Natura Directive Habitats exploitation des pastorales forestière plein air brûlage dirigé
2000 du concernées cours d’eau et de la
site nappe phréatique
Prairies 6410 - Damier de la succise - Aménagements - Maintien des pratiques - Libre évolution _ - Aménagements
humides et 6430 - Ecaille chinée modifiants la de fauche forestière modifiants la
megaphorbia - Petit rhinolophe dynamique naturelle - Gestion agro-pastorale dynamique
ies - Grand rhinolophe des cours d’eau inadaptée naturelle des
- Minioptère de Schreibers - Piétinement des cours d’eau
troupeaux près des
points d’eau
- Impact des traitements
sanitaires (biocides) sur
l’entomofaune et
chiroptères
Prairies 6520 - Petit rhinolophe _ - Maintien des pratiques _ _ _
mésophiles - Grand rhinolophe de fauche
- Minioptère de Schreibers - Gestion agro-pastorale
inadaptée
(surpâturage…)
- Impact des traitements
sanitaires (biocides) sur
l’entomofaune et
chiroptères
Sources et 7220 - Spélerpès de Strinati - Modification de - Maintien des pratiques - Eclaircissement - Randonnée - Modification de
bas marais 7230 - Petit rhinolophe l’alimentation agropastorales - - forestier aquatique l’alimentation
- Grand rhinolophe hydrique Gestion inadaptée intensive hydrique
- Minioptère de Schreibers (pompages…) (surpâturage, (empierrements…
- Murin à oreilles drainage…) )
échancrées - Impact des traitements
sanitaires (biocides) sur
l’entomofaune et
chiroptères
139
Document d’Objectifs – Site Natura 2000 FR9301556 – TOME 1
Activités humaines observées ou potentielles
Type Habitats Espèces annexe II Aménagement et Pratiques agro- Gestion Activités de Sécurisation et
d’habitats Natura Directive Habitats exploitation des pastorales forestière plein air brûlage dirigé
2000 du concernées cours d’eau et de la
site nappe phréatique
Eboulis 8120 - Ancolie de Bertoloni _ - Modification de la - Modification de - Modification de _
8130 - Gentiane de Ligurie dynamique de l’éboulis la dynamique de la dynamique de
(aménagement de l’éboulis l’éboulis
pistes (aménagement de (aménagement de
- Divagation des pistes) pistes, routes…)
troupeaux - Randonnée hors
sentiers
Falaises 8210 - Ancolie de Bertoloni _ _ - Eclaircissement - Aménagements - Purge et
continentales 8220 - Gentiane de Ligurie forestier de via ferrata et sécurisation des
- Spélerpès de Strinati d’équipements falaises
d’escalade
Grottes 8310 - Spélerpès de Strinati _ _ - Modification de - Aménagements - Modifications du
- Petit rhinolophe l’hygrométrie par et ouverture des milieu par
- Grand rhinolophe un grottes fermeture des
- Barbastelle commune éclaircissement - Surfréquentation accès
- Minioptère de Schreibers forestier autour du public
- Murin à oreilles des grottes (dérangement,
échancrées pollution…)
- Spéleologie
respectueuse du
du milieu et du
calendrier
écologique des
espèces
(chiroptères…)
Forêts 91E0 - Lucane cerf-volant - Usines _ - Eclaircissement - Aménagements - Sécurisation des
riveraines - Spélerpès de Strinati hydroélectriques et forestier et infrastructures berges
- Petit rhinolophe captages - Maintien de la touristiques
- Grand rhinolophe ripisylve
- Barbastelle commune
- Murin à oreilles
échancrées
140
Document d’Objectifs – Site Natura 2000 FR9301556 – TOME 1
Activités humaines observées ou potentielles
Type Habitats Espèces annexe II Aménagement et Pratiques agro- Gestion Activités de Sécurisation et
d’habitats Natura Directive Habitats exploitation des pastorales forestière plein air brûlage dirigé
2000 du concernées cours d’eau et de la
site nappe phréatique
Forêts 9180 - Buxbaumie verte _ _ - Sylviculture _ _
caducifoliées 9260 - Lucane cerf-volant dans les habitats
- Spélerpès de Strinati alentours
- Barbastelle commune - Aménagement
- Murin à oreilles de zones tampon
échancrées - Entretien
traditionnel des
châtaigneraies
cultivées
Forets 9340 _ _ _ - Equipements _
sclérophylles d’escalade
méditerranée Surfréquentaion
nnes du public
Forêts de 9410 - Ancolie de Bertoloni _ - Maintien des pratiques - Exploitation - Aménagements _
conifères 9420 - Gentiane de Ligurie agropastorales - - forestière de montagne
9430 - Buxbaumie verte Gestion inadaptée intensive (routes, pistes)
- Orthotric de Roger (surpâturage…) - Sylviculture
- Spélerpès de Strinati - Impact des traitements adaptée au
- Barbastelle commune sanitaires (biocides) sur calendrier
l’entomofaune et écologique de
chiroptères certaines espèces
(Tétras-lyre…)
- Exploitation
forestière dans
les forêts de pins
à crochets
Efffets :
En rouge : impact négatif
En vert : impact positif
_ : pas d’impact significatif sur le site
141
Document d’Objectifs – Site Natura 2000 FR9301556 – TOME 1
V.3. Etat de conservation
Lors des prospections de terrain, l'état de conservation des habitats a été évalué "à
dire d'expert". Le traitement de ces données a permis d'établir la carte des états de
conservation des habitats. Globalement, les différents habitats d'intérêt
communautaire et prioritaire du site sont dans un état de conservation
satisfaisant.
- le pâturage intensif, essentiellement ovin (ou pour une faible part bovin au niveau
du plateau Saint-Jean, (Beuil) et le surpiétinement qui lui est associé affectent
différents habitats de pelouses montagnardes et subalpines : pelouses à brome et
brachypode (6210), nardaies (6230), pelouses pionnières des dalles siliceuses
(8230), prairies montagnardes (6520), pelouses calcicoles (6170).
142
Document d’Objectifs – Site Natura 2000 FR9301556 – TOME 1
Code Remarques Etat de
UE conservation
3280 Habitat des grands cours d’eau, très peu représenté et localisé dans la Bon
Tinée, lié à la dynamique fluviale. Cet habitat pourrait être menacé par
des aménagements de ce cours d’eau.
4030 En limite occidentale de leur aire de repartition, ces landes sèches Bon
européennes sont peu représentées et, sur le site essentiellement lié à
la chataigneraie et à son entretien.
4060 Les landes alpines et boréales sont peu représentées et évoluent Bon
lentement vers un mélézéin. Ce sont les habitats préférentiels de
certains galliformes de montagne comme le Tétras-lyre.
Potentiellement menacés par des operations de brûlage dirigé destiné à
rouvrir les pelouses subalpines.
4090 Les landes oro-méditerranéennes endémiques à genêts épineux Bon
constituent un habitat occasionnel pour Aquilegia bertelonii (annexe II
DH) et sont liées à la gestion pastorale. Un arrêt du pâturage entraîne
une evolution naturelle vers des garides puis des pinèdes sylvestres. A
l’inverse, les pelouses peuvent être menacées par un surpâturage
(charge trop importante du bétail ou montée trop précoce des troupeaux
ovins)
5110 Ces buxaies de pentes, sont stables et bien représentées sur le site. Bon
Elles abritent des espèces patrimoniales comme Prunus brigantine ou
endémique ou Barbitistes obtusus, orthoptère rare en France.
Particulièrement exposées aux risques d’incendies elles peuvent faire
l’objet de brûlage dirigés ou être menacés par les purges de sécurisation
des falaises
5210 Les junipéraies installées en paroi rocheuse sont dynamiquement Bon
9560* stables alors que certains matorrals à genévrier colonisant d’anciennes
zones boisées ou pâturées peuvent évoluer vers des pinèdes sylvestres
ou des chênaies pubescentes. Les peuplements à genévrier thurifère
sont rares sur le site et localises sur la commune de Roure. Habitat
principalement exposé à un risque d’incendie et donc cible potentielle de
de brûlages dirigés.
6170 Les pelouses calcaires alpines et subalpines sonr un habitat potentiel à Bon
Gentiana ligustica (annexe II DH), ces pelouses abritent une flore riche.
Non paturées elles évoluent vers un mélézein. Mais certains secteurs
peuvent être dégradés par le surpâturage ovin ou le stationnement
prolongé des troupeaux.
6210* Habitat intéressant pour l’entomofaune lié au pâturage ovin qui bloque Bon
l’évolution vers les stades forestiers. Cependant le surpâturage de
certains secteurs pourrait conduire à un appauvrissement floristique de
ces milieux.Le facies de l’habitat riche en orchidées est rare sur le site et
localisé sur la commune de Beuil.
6220* Habitat ponctuel très peu représenté sur le site Bon
6230* Ces pelouses bien représentées sont pâturées par de grands troupeaux Bon
qui bloquent leur évolution vers des mélézeins. Mais elles peuvent être
degradées par un stationnement prolongé des troupeaux
6410 Habitat fragile assez stable, peu représenté mais riche et recelant de Bon
nombreuses espèces notamment d’orchidées dont certaines rares et
protégées
6430 Habitat peu présent sur le site et stable dans l’ensemble. Les Bon
mégaphorbiaies se développant aux alentours de cours d’eau ou points
d’eau stagnante peuvent être piétinées par les troupeaux venant
s’abreuver
143
Document d’Objectifs – Site Natura 2000 FR9301556 – TOME 1
Code Remarques Etat de
UE conservation
6520 Moyennement répandu sur le site, les prairies de fauches sont riches et Bon
intéressantes pour la diversité floristique, l’entomofaune, l’avifaune et les
chiroptères. Les prairies du Triseto-Polygonion ne sont quasiment plus
entretenues par la fauche mais paturées. Elles sont potentiellement
menacées par un pâturage excessif entraînant une eutrophisation et un
appauvrissement floristique et par l’abandon des pratiques pastorales
qui entraineraient leur libre évolution vers des mélézins ou des
pessières-sapinières.
7220* Habitat rare (ou sous inventorié) localisé au sud du site (Ilonse et Bon
Bairols). Cet habitat fragile est stable tant qu’est maintenue une
alimentation hydrique suffisante. La randonnée aquatique constitue une
menace pour cet habitat fragile surtout si elle est pratiquée de manière
répétée.
7230 Les tourbières basses alcalines sont rares sur le site; habitat riche et Bon
recelant de nombreuses espèces notamment d’orchidées don’t certaines
rares et protégées
8120 Ces éboulis calcaires moyennement répandu sur le site sont un des Bon
habitats préférentiels de’Aquilegia bertolonii (annexe 2 DH) et hébergent
des espèces rares et protégées. Ils ne sont pas menacés sur le site
8130 Sur le site ces éboulis hébergent des espèces patrimoniales rares et Bon
protégés comme de’Aquilegia bertolonii (annexe 2 DH) et don’t certaines
sont les plantes hôtes des chenilles de l’Apollon. Ne semblent pas
menaces sur le site
8210 Les pentes rocheuses calcaires avec végétation chasmophytique sont Globalement
bien représentées sur le site et abritent des espèces végétales bon
endémiques protégées ou en limite d’aire. Cet habitat pourrait être
menacé par les travaux de sécurisation des falaises ou par
l’éclaircissement forestier (travaux sylvicoles) pour la déclinaison
ombragée de cet habitat. La pratique d’escalade pourrait être source de
dérangement de l’avifaune nicheuse
8220 Habitat assez frequent sur le site et à fort intérêt patrimonial et Globalement
écologique. Pourrait être menacé par les travaux de sécurisation des bon
falaises. La pratique d’escalade pourrait être source de derangement de
l’avifaune nicheuse
8230 Les pelouses pionnières du sedo – Scleranthion sont un des habitats Excellent
très représentatifs du site. Elles offrent une grande diversité floristique.
Pâturées de longue date, elles peuvent souffrir aujourd’hui de
surpâturage, préjudiciable à la diversité floristique et faunistique.
8310 Le réseau souterrain est faiblement développé sur le site mais est Inconnu
l'habitat potentiel de six espèces de l’annexe II. Ces milieux fragiles
peuvent être sensibles à des perturbations et dérangements même
minimes.
91E0* Ces ripisylves localisées dans le bassin versant de la Tinée abritent de Assez bon
nombreuses espèces de chauves-souris (lieux de chasse) et d’oiseaux
et pourraient être menacées par des aménagements lourds construits
dans le lit majeur de la Tinée
9180* Les nombreux ravins du site sont des biotopes favorables à l’installation Bon
de ces forêts de pentes d’une grande richesse floristique et constituent
un habitat pour 2 espèces de l’annexe II: Buxbaumia viridis et
Speleomantes strinatii. L’exploitation forestière (coupe et evacuation des
grumes) des forêts avoisinantes aurait des consequences negatives sur
cet habitat.
9260 Les forêts à châtaigners du site malgré leur surface modeste, présentent Bon
une grande originalité avec de nombreux types phytocénotiques. La
chataigneraie de Bairols avec ses arbres sénescents s’avère être très
intéressante pour les chiroptères.
144
Document d’Objectifs – Site Natura 2000 FR9301556 – TOME 1
Code Remarques Etat de
UE conservation
9340 Habitat marginal sur le site. Par leur situation stationnelle (crêtes et Bon
parois abruptes), ces yeuseraies sont peu menacées par les activités
humaines mais peuvent être détruites par les incendies
9410 Les sapinières acidophiles à épicea sont un habitat riche en espèces Bon
végétales remarquables mais aussi abritant de nombreuses espèces
animales dont plusieurs oiseaux de l’annexe I DO. Une exploitation
forestière intensive de ces sapinnières-pessières provoquerait un
appauvrissement floristique et faunistique
9420 Les mélézeins d’intérêt communautaire du site, plus ou moins clariérés Bon
sont presents sur substrat siliceux. L’exploitation forestière intensive
peut être préjudiciable aux espèces inféodées à cet habitat comme le
Tétras-lyre.
9430* Ces pinèdes localisées dans la forêt de Roubion abritent 3 des 4 Bon
espèces végétales de l’annexe II DH et sont prises en compte comme
devant être conservées dans l’aménagement forestier de l’ONF (2006)
Code Etat de
Espèce Remarques
UE conservation
1656 Bien qu’en limite sud-occidentale de son aire, cette espèce
Gentiane est relativement fréquente dans les pelouses calcicoles
Bon
de Ligurie rocailleuses montagnardes à subalpines du site ainsi que
dans les pinèdes sylvestres clairiérées sur terrain rocheux.
1474 Espèce de l’éboulis et de falaise avec deux importantes
Ancolie de stations découvertes sur les communes de Lieuche et de
Assez bon
Bertoloni Roubion. Des prospections complémentaires seraient
nécessaires pour connaître avec précision la répartition.
1386 Buxbaumie Assez fréquente sur le site dans les forêts de résineux
Bon
verte montagnardes. Elle ne semble pas menacée actuellement.
1387 Orthothric Espèce mal connue et recemment découverte (2012) sur la
Inconnu
de Roger commune de Beuil
145
Document d’Objectifs – Site Natura 2000 FR9301556 – TOME 1
V.3.3. Etat de conservation des espèces animales de l’annexe II
Code Etat de
Nom français Remarques
UE conservation
VERTEBRES
MAMMIFERES
Carnivores
L’espèce est présente de façon permanente au nord
du site. Les individus observés appartiennent à la
meute de Moyenne-Tinée, dont le territoire se
1352 Loup superpose partiellement au site NATURA 2000. La Bon
meute de Vésubie-Tinée fréquente un territoire
proche du site. Les individus solitaires observés sur
le site peuvent être issus de ces deux meutes.
Chiroptères
Les effectifs et la répartition de l’espèce sont
1308 Barbastelle inconnus sur le site. Espèce fragile liée aux forêts Inconnu
matures, sensible à la destruction de son habitat.
Les effectifs et la répartition de l’espèce sont
inconnus sur le site.
Vespertilion à oreilles Espèce observée deux fois sur le site, dont une fois
1321 Inconnu
échancrées à la mine de Saint-Sauveur-sur-Tinée qui depuis a
été fermée par des blocs béton et une grille non
adaptée aux chiroptères.
Les effectifs et la répartition de l’espèce sont
inconnus sur le site.
Espèce strictement cavernicole, détectée à trois
1310 Minioptère de Schreibers Inconnu
reprises dans le site ou à proximité immédiate. Elle
est très sensible au dérangement, à la modification
et à la destruction de son habitat
La reproduction de cette espèce qui a été détectée
deux fois dans la vallée de la Tinée n’est pas
1304 Grand rhinolophe avérée sur le site. La population se maintiendra à Inconnu
condition que la structure paysagère, les gîtes et les
zones de chasse soient préservés
Le Petit rhinolophe fréquente, au sein et à proximité
immédiate du site, les bâtis et les blockhaus. Il a été
observé à plusieurs reprises sur le site. La
1303 Petit rhinolophe principale cause de raréfaction de cette espèce Assez bon
vient de la disparition des réseaux de gîtes liés au
bâti qu'il occupait (granges, caves, combles,
bergeries).
AMPHIBIENS
Espèce très discrète et méconnue. Les
prospections NATURA 2000 ont permis de mettre
1994 Spélerpès brun en évidence de nouvelles stations notamment dans Inconnu
la vallée de la Tinée. Espèce très sensible à toute
perturbation de son habitat.
POISSONS
146
Document d’Objectifs – Site Natura 2000 FR9301556 – TOME 1
Code Etat de
Nom français Remarques
UE conservation
Le Barbeau méridional est présent dans les parties
basses des bassins versants du Cians et de la
Tinée inclus dans le site. Il s’agit d’une population
1138 Barbeau méridional Bon
pérenne dont la bonne structuration des classes de
taille révèle une excellente capacité de reproduction
et de croissance.
Le Blageon est présent dans les parties basses des
1131 Blageon Inconnu
bassins versants du Cians et de la Tinée inclus.
INVERTEBRES
Lépidoptères
L’Ecaille chinée est une espèce commune
fréquentant un grand nombre de milieux et peut
Probablement
1078 Ecaille chinée même se rencontrer dans des secteurs anthropisés.
bon
Les données sur le site sont insuffisantes pour
estimer la population présente sur le site.
Les effectifs et la répartition de la sous-espèce
méridionale du Damier de la succise sont inconnus Probablement
1065 Damier de la succise
sur le site. On trouve cependant de nombreux bon
milieux favorables à cette espèce sur le site.
Coléoptères
Les effectifs et la répartition de l’espèce sont
inconnus sur le site.
Probablement
1083 Lucane cerf-volant Les milieux boisés, forêts de feuillus et chênaies,
bon
abritant de vieux arbres dépérissants ou de vieilles
souches, sont bien représentés sur le site.
L’état de conservation de la plupart des espèces animales est difficile à établir par
manque d’informations sur la biologie des espèces contactées ou par le faible
nombre d’observations des espèces contactées lors des inventaires. De plus ce site
ayant été faiblement prospecté avant ces inventaires peu de données ont pu
compléter ces inventaires et alimenter cette analyse.
147
Document d’Objectifs – Site Natura 2000 FR9301556 – TOME 1
VI. ENJEUX DE CONSERVATION
148
Document d’Objectifs – Site Natura 2000 FR9301556 – TOME 1
La Directive Habitats demande d’assurer le maintien en bon état de conservation des
habitats de l’Annexe I et les espèces de l’Annexe II, tout en intégrant les exigences
économiques, sociales et culturelles ainsi que les particularités régionales et locales.
Ainsi sur la base de la description de la valeur écologique vue dans les paragraphes
précédents et de l’analyse socio-économique, des enjeux de conservation sont
spécifiés pour les habitats naturels et des espèces spécifiques Natura 2000 et sont
déterminés selon une entrée exclusivement naturaliste de ces habitats et espèces.
Ils représentent « ce qu’on risque de gagner ou de perdre » (dictionnaire Larousse).
▼Valeur patrimoniale
Très forte Très fort Très fort Moyen à fort Faible à moyen
Forte Très fort Fort Moyen à fort Faible à moyen
Moyenne Moyen à fort Moyen à fort Moyen Faible
Faible Faible à moyen Faible à moyen Faible Faible
149
Document d’Objectifs – Site Natura 2000 FR9301556 – TOME 1
CODE Habitat ou espèce Natura 2000 Valeur Risque Enjeu local de Commentaire
UE
patrimoniale conservation
Globale Locale Global Local
Habitats
Forte Moyenne Moyen Fort Fort Site d’importance régionale pour cet habitat
par la vaste surface présente, cependant
Formations herbeuses sèches semi-
faciès de l'habitat riche en orchidées, rare.
naturelles et faciès d’embuissonnement
6210 Cet habitat d’espèce (insectes, chiroptères)
sur calcaires (Festuco-Brometalia) - *
important est menacé par la fermeture des
Site d'Orchidées remarquables
milieux consécutive au déclin des pratiques
pastorales (pâturage, fauche).
Forte Forte Fort Moyen Fort Peu menacées à l’heure actuelle, mais très
ponctuelles et peu fréquentes sur le site, les
molinaies sont des habitats originaux et
Prairies à Molinia sur sols calcaires,
fragiles, riches en orchidées.
6410 tourbeux ou argilo-limoneux (Molinion
L’enjeu de ces microstations est justifié par
caeruleae)
leur rôle conservatoire génétique, malgré
leur faible surface.
Moyen Forte Moyen Moyen Fort Habitat moyennement répandu sur le site,
6520 Prairies de fauche de montagne Potentiellement menacé par le déclin des
pratiques pastorales (fauche).
Forte Forte Forte Moyen Fort Habitat par nature ponctuel, les surfaces
présentes bien que rares ou sous
inventoriées sont significatives pour la région
*Sources pétrifiantes avec formation de PACA
7220
travertins (Cratoneurion) Habitat singulier (communautés de mousses
et invertébrés originales) et fragile qui
dépend de l'alimentation en eau. En limite
d'aire régionale sur le site.
150
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CODE Habitat ou espèce Natura 2000 Valeur Risque Enjeu local de Commentaire
UE
patrimoniale conservation
Globale Locale Global Local
Très Moyenne Très Fort Fort Habitat par nature ponctuel, rare sur le site.
forte forte Habitat fragile (piétinement, alimentation en
eau), abrite des espèces singulières. Peut
7230 Tourbières basses alcalines
jouer un rôle d'éponge naturelle
(alimentation de la nappe en période de
sécheresse). A surveiller.
*Forêts alluviales à Alnus glutinosa et Forte Moyenne Fort Fort Fort Habitat linéaire peu étendu en surface.
Fraxinus excelsior Potentiellement menacé par la création de
91E0
(Alno-Padion, Alnion incanae, Salicion micro-centrales hydro-électrique.
albae)
Moyenne Très Moyen Moyen Fort Les châtaigneraies participent à la richesse
forte en habitats du site et abritent par ailleurs de
nombreuses espèces animales et végétales
patrimoniales. Les châtaigneraies sont en
9260 Forêts de Castanea sativa
bon état de conservation. Potentiellement
menacées par l’arrivée récente dans les
vallées voisines (Roya) du Cynips du
châtaignier
Moyenne Moyen Forte Fort Les sous-bois et clairières de ces forêts
présentent une grande diversité floristique.
Forêts acidophiles à Picea des étages
9410 Elles hébergent des espèces végétales
montagnard à alpin (Vaccinio-Piceetea)
protégées : Buxbaumia viridis (Annexe II),
Epipogium aphyllum.
Moyenne Forte Faible Moyen Fort Habitat forestier assez peu étendu et
Forêts montagnardes et subalpines à
hébergeant la totalité des espèces inscrites
9430 Pinus uncinata (* si sur substrat
à l'annexe II du site (gentiane de Ligurie,
gypseux ou calcaire)
ancolie de Bertoloni, buxbaumie verte).
Forte Forte Moyen Moyen Moyen L’habitat collinéen est un groupement
original, bien caractérisé par la présence de
plantes montagnardes et subalpines,
Rivières alpines avec végétation ripicole descendues à basse altitude par avalaison.
3220
herbacée Le groupement collinéen est régulièrement
présent sur tout le cours de la Tinée compris
dans le site, potentiellement menacé par des
aménagements dans le lit du cours d'eau.
151
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CODE Habitat ou espèce Natura 2000 Valeur Risque Enjeu local de Commentaire
UE
patrimoniale conservation
Globale Locale Global Local
Moyenne Faible Moyen Moyen Moyen Habitat bien représenté sur le site dans la
Rivières alpines avec végétation ripicole Tinée, potentiellement menacé par des
3240
ligneuse à Salix elaeagnos aménagements ou une modification du
régime hydrique du cours d'eau.
Rivières permanentes Moyenne Faible Moyen Moyen Moyen Habitat rare sur le site, localisé dans la
méditerranéennes du Paspalo- Tinée, potentiellement menacé par des
3280
Agrostidion avec rideaux boisés aménagements ou une modification du
riverains à Salix et Populus alba régime hydrique du cours d'eau.
Forte Forte Faible Faible Moyen Les pelouses à astragale sempervirente,
assez bien représentées sur le site, sont
Landes oro-méditerranéennes globalement dans un bon état de
4090
endémiques à genêts épineux conservation. Ces pelouses, parcourues par
les troupeaux ovins, peuvent être localement
dégradées par le surpâturage.
* Forêts endémiques à Juniperus spp. Forte Moyenne Faible Faible Moyen Les peuplements à genévrier thurifère sont
9560*
ou Matorrals arborescents rares sur le site. Ces formations arbustives
et
à Juniperus spp. (Peuplements de sont en bon état de conservation et ne sont
5210
Genévrier thurifère) pas particulièrement menacées.
Forte Forte Moyen Moyen Moyen Habitat très bien représenté sur le site,
regroupant plusieurs groupements végétaux
6170 Pelouses calcaires alpines et subalpines à la flore diversifiée. Potentiellement menacé
par la déprise pastorale à l'étage subalpin
(colonisation des pelouses par le mélèze).
Forte Faible Moyen Faible Moyen Très ponctuelles, ces pelouses sont
* Parcours substeppiques de graminées globalement dans un bon état de
6220
et annuelles du Thero-Brachypodietea conservation et ne sont pas particulièrement
menacées.
* Formations herbacées à Nardus riches Moyenne Moyenne Faible Faible Moyen Les pelouses à nard couvrent de vastes
en espèces, sur substrats siliceux surfaces à l’étage subalpin du site.
6230 des zones montagnardes (et des zones Globalement dans un bon état de
submontagnardes de l’Europe conservation, ces pelouses peuvent pâtir
continentale) d’un stationnement prolongé des troupeaux.
152
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CODE Habitat ou espèce Natura 2000 Valeur Risque Enjeu local de Commentaire
UE
patrimoniale conservation
Globale Locale Global Local
Forte Moyenne Faible Faible Moyen Les mégaphorbiaies qui se développent sur
le site sont liées aux cours d’eau,
Mégaphorbiaies hydrophiles d’ourlets
suintements, résurgences, ruissellements.
6430 planitiaires et des étages montagnard
Peu fréquentes sur le site, elles sont souvent
à alpin
ponctuelles ou linéaires. Peu menacées
mais fragiles.
Eboulis calcaires et de schistes Forte Moyenne Faible Faible Moyen Habitat moyennement répandu sur le site.
8120 calcaires des étages montagnard à alpin Non menacé.
(Thlaspietea rotundifolii)
Forte Très Faible Moyen Moyen Habitat répandu sur le site, de l’étage
forte supraméditerranéen à alpin, sur calcaire ou
Pentes rocheuses calcaires avec
8210 pélites rouges. Présence de plusieurs
végétation chasmophytique
espèces végétales protégées, endémiques
ou en limite d’aire. Peu menacé.
Forte Forte Faible Faible Moyen Habitat assez répandu sur le site, depuis
l’étage supraméditerranéen jusqu’à l’étage
subalpin. Fort intérêt écologique et
Pentes rocheuses siliceuses avec
8220 patrimonial de ces milieux avec la présence
végétation chasmophytique
de nombreuses espèces végétales
endémiques et/ou protégées, et d’une
avifaune nicheuse. Peu menacés.
Forte Moyenne Faible Faible Moyen Les pelouses pionnières du Sedo -
Roches siliceuses avec végétation Scleranthion sont un habitat très
8230 pionnière de Sedo-Scleranthion ou du représentatif du site. Elles offrent une
Sedo albi – Veronicion dillenii grande diversité floristique. Potentiellement
menacées par le surpâturage.
Forte Forte Moyen Moyen Moyen Habitat rare, abritant potentiellement
8310 Grottes non exploitées par le tourisme plusieurs espèces animales de la Directive
Habitats (chauve-souris, spélerpès brun).
153
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CODE Habitat ou espèce Natura 2000 Valeur Risque Enjeu local de Commentaire
UE
patrimoniale conservation
Globale Locale Global Local
Forte Moyenne Moyen Faible Moyen Ces forêts présentent sur le site une grande
variabilité. Grande richesse floristique. Ces
forêts constituent aussi un habitat pour deux
*Forêts de pentes, éboulis ou ravins du
9180 espèces de l’annexe II : Buxbaumia viridis et
Tilio-Acerion
Hydromantes strinatii. Forêts assez
répandues sur le site, remarquables. Peu
menacées à l'heure actuelle.
Forte Moyenne Faible Moyen Moyen Mélézeins siliceux accueillant le tétras-lyre
Forêts alpines à Larix decidua et/ou
9420 (espèce patrimoniale). Peu menacées à
Pinus cembra
l'heure actuelle.
Faible Moyen Moyen Faible Ces landes, en limite occidentale de leur aire
4030 Landes sèches européennes de répartition ne paraissent pas menacées.
Faible Faible Faible Faible Faible alors que les garides oroméditerranéennes
4060 Landes alpines et boréales sont menacées par les brûlages dirigés.
Formations stables xérothermophiles à Faible Faible Faible Faible Faible Habitat répandu dans les Gorges du Cians,
5110 Buxus sempervirens des pentes non menacé au vu des conditions
rocheuses (Berberidion p.p) stationnelles.
Moyenne Moyenne Faible Faible Faible Les junipéraies rouges sont relativement
fréquentes alors que leur faciès à genévrier
5210 Mattorals arborescents à Juniperus spp.
oxycèdre est plus rare. Elles ne sont pas
particulièrement menacées sur le site.
Eboulis ouest-méditerranéens et Moyenne Faible Faible Faible Faible Habitat très répandu sur le site, non
8130 menacé.
thermophiles
Forêts à Quercus ilex et Quercus Faible Moyen Faible Faible Habitat marginal sur le site. Peu menacé.
9340
rotundifolia
Espèces végétales
154
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CODE Habitat ou espèce Natura 2000 Valeur Risque Enjeu local de Commentaire
UE
patrimoniale conservation
Globale Locale Global Local
Forte Forte Moyen Moyen Très fort Espèce corticole mal connue nécessitant
des arbres en milieu ouvert ou dans un
contexte forestier assez clair.
site d'importance nationale, vu son caractère
abondant sur certains secteurs du site.
1387 Orthotrichum rogeri
Présente dans moins de 15 sites N2000 en
France. Bien que peu menacée a priori,
espèce à surveiller, car risque refermeture
de son habitat (pinède claire -> sapinière
ombragée).
Forte Très Moyen Moyen Fort Espèce endémique des Alpes sud-
1656 Gentiana ligustica forte occidentales (Alpes-Maritimes, Piémont,
Ligurie)
Forte Forte Moyen Moyen Moyen Espèce forestière se développant sur bois
1386 Buxbaumia viridis pourrissant d'essences résineuses.
Habitat abondant et menaces locales faibles.
Forte Forte Faible Faible Moyen Espèce des terrains rocailleux calcaires
1474 Aquilegia bertolonii (éboulis, forêts claires de pente). Belles
populations sur le site, non menacées.
Espèces animales
Très Très Très Fort Très fort Espèce forestière typique des forêts matures
forte forte forte très sensible aux modifications de son
habitat, mal connue.
Population probablement abondante car
Barbastelle d’Europe (Barbastella
1308 habitat potentiel abondant et une dizaine
barbastellus)
d’individus contactés essentiellement dans
la partie nord du site.
Site d'importance régionale à nationale pour
l'espèce.
155
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CODE Habitat ou espèce Natura 2000 Valeur Risque Enjeu local de Commentaire
UE
patrimoniale conservation
Globale Locale Global Local
Forte Très Fort Fort Fort Espèce typique des milieux semi-ouverts à
forte corridors boisés, bien observée sur la partie
sud-est du site et notamment dans la vallée
Petit rhinolophe (Rhinolophus
1303 de la Tinée. A ce jour, aucun gite important
hipposideros)
(> 50 individus) connudans le site.
Nécessité d’un reseau de gîtes liés au bâti.
Mine de St sauveur-sur-Tinée
Très Forte Fort Fort Fort Espèce typique des milieux semi-ouvert à
forte grande diversité d’habitats et corridors
Grand rhinolophe (Rhinolophus boisés notamment ripisylves, peu et
1304
ferrumequinum) uniquement contactée dans la vallée de la
Tinée. Nécessité d’un reseau de gîtes liés
au bâti. . Mine de St sauveur-sur-Tinée
Très Très ? Moyen fort Espèce discrète et fragile dû à son
forte forte endémisme (extrème sud est de la France et
du nord ouest de l’Italie) et à son faible taux
Spélerpès de Strinati (Speleomantes de reproduction. Sensible aux perturbations
1994
strinatii) de son habitat. Peu de stations de présence
localisées à ce jour mais site peu prospecté,
l’enjeu pourrait devenir très fort si d’autres
stations sont trouvées.
Très Forte Très fort Fort Moyen Espèce strictement cavernicole faiblement
forte contactée sur le site et féquentant un réseau
limité de cavités dans la région.
Aucun gite connu dans le site à ce jour.
Minioptère de Schreibers (Miniopterus
1310 Cependant si des gites importants de
schreibersii)
reproduction venaient à être découverts
l’enjeu deviendrait fort.
Mine de St sauveur-sur-Tinée
156
Document d’Objectifs – Site Natura 2000 FR9301556 – TOME 1
CODE Habitat ou espèce Natura 2000 Valeur Risque Enjeu local de Commentaire
UE
patrimoniale conservation
Globale Locale Global Local
Forte Forte Faible à Fort Moyen Espèce assez plastique qui affectionne
moyen cependant les paysages morcelés et
écotones; faiblement contacté.
Aucun gite connu dans le site à ce jour.
Murin à oreilles échancrées (Myotis
1321 Cependant si des gites importants de
emarginatus)
reproduction venaient à être découverts,
l’enjeu deviendrait fort.
Mine de St Sauveur-sur-Tinée.
Faible Moyen Moyen Moyen Moyen Sur le site le Blageon fréquente les mêmes
1131 Blageon habitats aquatiques que le barbeau.
Fort Moyen Fort Moyen Moyen Même si le site se situe en limite altitudinale
Barbeau méridional (Barbus
1138 d’habitat pour cette espèce, la population est
méridionalis)
en bon état de conservation.
Faible Moyen Faible Moyen Moyen Papillon commun dans le Sud-Est qui ne
semble pas menacé actuellement. Mais la
Damier de la Succise (Eurodryas
1065 dynamique des poulationsde cette espèce
aurinia)
est très variable et des des explosions de
populations sont suivies d’effondrements.
Très Faible Faible Faible Faible Espèce commune fréquentant de nombreux
Ecaille chinée* (Euplagia
1078 faible types de milieux dont les milieux
quadripunctaria)
anthropisés.
Faible Moyen Moyen Faible Faible Ne semble pas menacé mais la coupe de
1083 Lucane cerf-volant (Lucanus cervus) vieux feuillus et l’enlèvement de bois mort
perturbe son habitat.
157
Document d’Objectifs – Site Natura 2000 FR9301556 – TOME 1
VII OBJECTIFS DE CONSERVATION
158
Document d’Objectifs – Site Natura 2000 FR9301556 – TOME 1
Après identification et hiérarchisation des enjeux de conservation, les objectifs de
conservation sont définis et hierarchisés. Ces objectifs de conservation découlent
des enjeux de conservation et traduisent à l’échelle du site la déclinaison de l’objectif
ultime de Natura 2000 : préserver la biodiversité. Ils sont regroupés par grands types
de milieux et par espèces phares suivantes pour faciliter la compréhension :
159
Document d’Objectifs – Site Natura 2000 FR9301556 – TOME 1
Priorité Objectifs de conservation Priorité Sous-objectifs de conservation
Hydrosystèmes et zones humides
OC1: Conserver la qualité de l’eau et 1 OC1a: Maintenir la forêt alluviale, habitat 91E0* (basse Vionène, Tinée) dans un état
l’intégrité de l’hydrosystème de conservation favourable
OC5: Conserver les formations 3 OC5a: Laisser évoluer naturellement les junipéraies, habitats 5210 et 9560* (Saint
3 arbustives des pentes Sauveur-sur-Tinée, Ilonse, Roure, Bairols, Lieuche, Thiéry)
rocheuses
160
Document d’Objectifs – Site Natura 2000 FR9301556 – TOME 1
Priorité Objectifs de conservation Priorité Sous-objectifs de conservation
3 OC5b: Laisser évoluer naturellement les buxaies d’interêt communautaire, habitat
5110 très stables
Limiter au maximum les travaux d’entretien des falaises (gorges du Cians,
pentes abruptes de Beuil, Rigaud et Pierlas)
2 OC6b: Maintenir les landes propices au Tétras-lyre, habitat 4060, dans un état de
conservation favorable à l’espèce (Massif du Mont Autcellier à Roure, le long
de la piste de Vignols à Roubion)
OC7: Conserver des habitats ouverts 2 OC7a: Conserver les prairies de fauche habitat 6520 en maintenant des pratiques-
et semi-ouverts ponctuels agropastorales adaptées
remarquables (Pré de Chaudi, Vallon de Sap, L’Illion, les Espangons et Giarons à Beuil)
2 OC7b: Préserver le site ponctuel d’orchidées remarquables, habitat 6210*, (Les
Espangons à Beuil)
2
3 OC7c: Maintenir ces pelouses très ponctuelles, habitat 6220 dans un bon état de
conservation en limitant la dynamique naturelle conduisant à la fermeture du
milieu quand elle existe.
(Lieu-dit Ragietta à Bairols)
Milieux forestiers
OC8: Conserver les habitats forestiers 1 OC8a: Limiter l’exploitation forestière dans les pinèdes de pins à crochets 9430*
1 à enjeux propices aux espèces végétales de l’annexe II DH (Le Testal et près du
sommet du Countent à Roubion)
161
Document d’Objectifs – Site Natura 2000 FR9301556 – TOME 1
Priorité Objectifs de conservation Priorité Sous-objectifs de conservation
1 OC8b: Préserver le bon état de conservation des châtaigneraies habitat 9260 en
favorisant l’entretien traditionnel de celles-ci, tout en conservant le plus
possible les vieux arbres (Bairols, Ilonse, Roure, St Sauveur-sur-Tinée,
Villars-sur-Var)
3 OC8e Conserver le bon état écologique des yeuseraies, habitat 9340, peu
menacées vu leur situation stationnelle en les laissant évoluer librement et en
limitant le dérangement et les aménagements pour l’escalade (Ilonse et
Bairols)
OC9: Rechercher un état de 1 OC9a: Favoriser une exploitation forestière durable en favorisantles faciès riches en
vieillissement optimal de biodiversité, habitat 9410, riche en espèces animales et végétales
certains habitats forestiers patrimoniales; (Forêt de Duina à Ilonse, Vallon de Cabane Vieille et Bois Noir
à Beuil, La Blachera à Roure et Roubion)
1
2 OC9b: Favoriser la régénération des mélézeins habitat 9420 et le faciès de type pré-
bois propice au Tétras-lyre (Auvare et Roure)
Milieux anthropiques
OC10: Conserver un réseau de gîtes à 1 OC10a: Evaluer et veiller au bon état de conservation du bâti traditionnel, vieux murs
chiroptères et habitats de et micro-habitats propices.
1 Spélèrpes de Strinati
1 OC10b: Garantir un bon état de conservation pour les gites les plus importants
OC11: Conserver et restaurer les 2 OC11a: Conserver et restaurer les structures agro-écologiques (haies, talus, fossés,
corridors écologiques murets…), les vieux arbres isolés et les milieux agricoles extensifs
2
2 OC11b: Veiller à maintenir la structure en mosaïque du paysage et les continuités des
milieux à différentes échelles
162
Document d’Objectifs – Site Natura 2000 FR9301556 – TOME 1
Priorité Objectifs de conservation Priorité Sous-objectifs de conservation
Espèces
OC12: Conserver le Spélerpès de 1 OC12a: Veiller à la bonne conservation des stations identifiées de l’espèce.
Strinati
2 OC12b: Evaluer l'état de conservation de cette espèce discrète en poursuivant les
prospections notamment aux abords des cours d’eau, ripisylves (Vionène,
1 vallon de la Vilette au nord de Pierlas, gorges du Cians…)poursuivant les
prospections notamment aux abords des cours d’eau, ripisylves (Vionène,
vallon de la Vilette au nord de Pierlas, gorges du Cians…)
OC13: Conserver les populations de 1 OC13a: Veiller à la bonne conservation du réseau de gîtes liés au bati (Petit
chiroptères (notamment Petit rhinolophe) et habitats forestiers favorables (Barbasrelle d’Europe); forêt de
rhinolophe et Barbastelle Bairols, forêt de Roubion
d’Europe) Maintenir un réseau de corridors écologiques notamment autour des gîtes
2 OC13b: Evaluer l'état de conservation des gîtes liés au bâti (recherche de nouveau
1
gîtes notamment au sud du site) et grottes. Identifier les secteurs forestiers
les plus propices aux espèces arboricoles.
2 OC13c: Favoriser un bon état de conservation des habitats d'espèces : voir les OC
relatifs aux habitats
163
Document d’Objectifs – Site Natura 2000 FR9301556 – TOME 1
CONCLUSION
Le Tome 1 du DOCOB a permis d’une part, de dresser un état des lieux par la
description de la richesse biologique et des activités humaines sur le site Natura
2000 FR9301556 « Massif du Lauvet d’Ilonse et des Quatre Cantons – Dôme de
Barrot – Gorges du Cians » et d’autre part, dégager les enjeux et objectifs de
conservation :
- Le Petit Rhinolophe
- La Barbastelle
- Le Spélerpes de Strinati
Concernant les milieux ouverts et semi-ouverts, l’effort de conservation doit être fort,
étant donné les habitats remarquables menacés essentiellement par la fermeture
des milieux. Les acteurs concernés sont les agriculteurs et les structures et
164
Document d’Objectifs – Site Natura 2000 FR9301556 – TOME 1
personnes qui participent à l’entretien des espaces (propriétaires privés, communes,
fédération départementale des chasseurs, sociétés de chasse…).
Concernant les grottes, l’effort doit porter sur la conservation mais aussi sur une
meilleure connaissance de celles-ci, les grottes du site étant méconnues.
Concernant les milieux anthropiques, l’effort de conservation doit être important sur
les gîtes à chiroptères, vu leur attraction pour le bâti rural et étant donné la faible
densité de cavités naturelles sur le site. Cet effort de conservation doit aussi porter
sur les bâtis en milieux humides ou karstiques pouvant abriter du Spélerpès de
Strinati. Par ailleurs, l’effort de conservation doit prendre en compte le maintien de
réseaux en corridors aux alentours des gîtes à chiroptères. Les acteurs concernés
sont les particuliers, les collectivités mais aussi les services de la route.
Concernant les hydrosystèmes, l’effort doit être fort sur les ripisylves patrimoniales,
habitats potentiels à spélerpès et zones de chasse pour les chiroptères. Les acteurs
concernés sont les particuliers, les collectivités, les entreprises touristiques,
l’ONEMA, la fédération départementale des pêcheurs, les sociétés de pêche, etc.
Concernant les milieux rocheux, malgré leur grande valeur biologique, l’effort de
conservation est de moindre importance, en raison de menaces faibles. Il s’agit
essentiellement de préserver la dynamique naturelle des éboulis et la quétude des
falaises en restant vigilant lors de travaux ou des projets d’exploitation touristiques
les concernant. Les acteurs concernés sont les services des routes, les entreprises
de tourisme, les communes, les collectivités et agriculteurs
165
Document d’Objectifs – Site Natura 2000 FR9301556 – TOME 1
GLOSSAIRE
A
Abiotique : Qualifie un facteur écologique de nature physico-chimique, indépendant
des êtres vivants et non contrôlé par des paramètres biologiques.
Acidocline : Se dit d’une espèce ou d’un groupement d’espèces ayant une légère
préférence pour les stations acides.
Acidophile : Se dit d’une espèce ou d’un groupement d’espèces nécessitant des
conditions acides pour se développer.
Adret : versant ensoleillé d’une vallée, exposée au sud.
Alliance : Unité syntaxonomique rassemblant plusieurs associations végétales
apparentées.
Alticole : Vivant en altitude.
Annuelle : Se dit d’une plante dont la totalité du cycle de vie dure moins d’un an.
Anthropique : Dû à l’action directe ou indirecte de l’homme (défrichement,
plantation, drainage, etc).
Anthropisé : Modifié par l’action humaine.
Association végétale : Communauté végétale type, caractérisée par sa composition
floristique relativement constante et notamment par la présence de certaines
espèces. Unité de base de la classification phytosociologique.
B
Bas-marais : Terrain saturé en eau, sans exutoire possible.
Biotope : Ensemble des facteurs physico-chimiques caractérisant une station ou un
écosystème.
Brèche : Roche formée par l’accumulation de pierres, agglutinées dans un ciment
naturel, se rencontrant dans les fentes de rochers.
C
Caducifolié : A feuilles caduques.
Calcaricole : Se dit d’une espèce ou d’un groupement d’espèces se rencontrant
exclusivement sur des sols riches en carbonate de calcium (calcaire).
Calcicole : Se dit d’une espèce ou d’un groupement d’espèces se rencontrant
préférentiellement sur des sols riches en calcium.
Cargneule : Roche sédimentaire carbonatée résultant de l’écrasement tectonique
d’une dolomie incluant des fragments de gypse, dont la dissolution ultérieure donne
un aspect caverneux à la roche.
Chaméphyte : Espèce végétale dont les bourgeons assurant le renouvellement sont
situés au dessus de la surface du sol, à moins de 50 cm (myrtille, callune).
Chasmophytique : Se dit des végétaux et des communautés végétales qui
poussent à la faveur des petites accumulations de terre dans les fissures et
anfractuosités des zones rocheuses.
Chorologique : Relatif à la chorologie de l'espèce, c'est-à-dire à sa répartition
géographique.
Climax : Stade d’équilibre et de maturité d’un écosystème (station, facteurs
physiques, êtres vivants), relativement stables, conditionné par les facteurs
abiotiques existants.
166
Document d’Objectifs – Site Natura 2000 FR9301556 – TOME 1
Déterminant(e) : Se dit d’un espèce ou d’un habitat naturel dont la présence justifie
scientifiquement la délimitation d’une ZNIEFF. Il s’agit d’un élément important de la
biodiversité régionale.
Dolomie : Roche sédimentaire constituée d’au moins 50 % de carbonate double de
calcium et de magnésium.
E
Endémique : Se dit d’une espèce qui ne se rencontre qu’en un lieu ou une station
donnée.
Etage de végétation : Ensemble des séries de végétation présentes dans une zone
bioclimatique définie notamment en fonction de l’altitude.
Eutrophe : Riche en éléments nutritifs, permettant une forte activité biologique.
Eutrophisation : Processus d’enrichissement excessif d’une eau ou d’un sol par
l’apport important de substances nutritives (surtout azote et phosphore), modifiant la
nature des communautés végétales et animales ainsi que le fonctionnement des
écosystèmes.
F
Fenaison : Coupe et récolte des fourrages.
Férale (forme) : Se dit d’une espèce introduite ou domestiquée, retournée à l’état
sauvage.
G
Garide : Formation végétale, rappelant la garrigue méditerranéenne (prairies sèches
sur rocher ou fourrés bas clairsemés), sur sols calcaires et secs.
Garrigue : Formation végétale méditerranéenne, peu haute et ouverte, abritant
surtout des sous-arbrisseaux comme le thym, sur sols calcaires et dérivés.
Gazonnant : Formant une touffe serrée comme un gazon.
Géophyte : espèce végétale dont les organes de renouvellement sont enfouis dans
le sol.
H
Héliophile : Se dit d’une espèce ou d’un groupement d’espèces ne pouvant se
développer qu’en pleine lumière.
Hélio-thermophile : Se dit d’une espèce ou d’un groupement d’espèces liés aux
stations chaudes et nécessairement ensoleillées.
Hélophyte : Espèce végétal dont les organes de renouvellement se situent dans la
vase.
Hygrophile : Se dit d’une espèce ou d’un groupement d’espèces ayant besoin de
fortes quantités d’eau tout au long de leur développement.
L
Lapiaz : Relief de surface calcaire, caractérisé par de profondes fissures de la
roches et pouvant alors présenter des arêtes tranchantes.
Ligure : De Ligurie, région du nord de l’Italie, en bordure du golfe de Gênes, formée
par les provinces de Gênes, Imperia, Savone et La Spezia.
M
Maquis : Formation végétale méditerranéenne, dense, haute et fermée, formant des
fourrés où s’entremêlent de petits arbres (chênes verts, pins, arbousiers) avec des
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Document d’Objectifs – Site Natura 2000 FR9301556 – TOME 1
buissons de bruyère arborescente ou de calicotome, sur sols dérivés de roches
siliceuses.
Marnicole : Se dit d’une espèce ou d’un groupement d’espèces ayant une forte
préférence pour les stations sur marnes.
Matorral : Nom générique donné aux formations buissonnantes et arbustives
méditerranéennes comprenant garrigues et maquis.
Mégaphorbiaie : Formation végétale de hautes herbes se développant sur des sols
humides et riches.
Mélézin : Formation végétale forestière naturelle ou semi-naturelle de l’étage
subalpin des Alpes internes, dominée par le mélèze.
Méso- : moyen.
Mésophile : Se dit d’une espèce ou d’un groupement d’espèces ayant des
préférences pour les conditions moyennes dans un gradient sécheresse-humidité.
Mosaïque : Ensemble de communautés végétales, de peuplements ou de sols
différents, coexistant en un lieu donné sous forme d’éléments de très faible surface
étroitement imbriqués les uns avec les autres.
N
Neutrophile : Se dit des végétaux croissant dans des conditions de pH voisines de
la neutralité.
Nitrophile : Se dit d’une espèce ou d’un groupement d’espèces se développant sur
des sols riches en nitrates.
O
Oligotrophe : Se dit d’un milieu très pauvre en éléments nutritifs, acide, ne
permettant qu’une activité biologique réduite.
Orophyte : Se dit d’une espèce végétale vivant préférentiellement en montagne.
P
Patrimonial(e) : Se dit d’une espèce (ou d’un habitat naturel) à haut intérêt
biologique : rare, protégée, endémique ou en limite d’aire de répartition.
Pédologie : Science qui a pour objet l’étude de la genèse, de l’évolution, de la
structure et de la répartition des sols.
Pessière : Formation forestière dominée par des épicéas.
Pionnier : Se dit d’une espèce ou d’un groupement d’espèces apte à coloniser les
terrains nus lors des premiers stades de la série de végétation.
Planitiaire : Se dit d’une espèce ou d’un groupement d’espèces localisés dans les
plaines.
R
Relicte : Se dit d’une espèce ayant été antérieurement plus répandue et qui a
persisté grâce à l’existence conditions stationnelles très localisées, favorables à son
maintien.
Ripicole : Localisé au bord des cours d’eau.
Ripisylve : Formation forestière localisée au bord des cours d’eau.
Roubine : Pente ravinée formée de marnes noires, roches sédimentaires datant de
l’ère secondaire.
Rupicole : Se dit d’une espèce ou d’un groupement d’espèces se développant sur
les rochers et les falaises.
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S
Saxicole : Se dit d’une espèce ou d’un groupement d’espèces se développant sur
des rochers.
Sciaphile : Se dit d’une espèce ou d’un groupement d’espèces tolérant un ombrage
important.
Sclérophylle : Se dit d’une feuille, d’une plante ou d’un groupement de plantes
adaptés aux situations de sécheresse.
Sempervirent : Se dit d’espèces, le plus souvent ligneuses, dont les feuilles ne
tombent pas en fin de saison de végétation et restent fonctionnelles d’une année sur
l’autre.
Série de végétation : Ensemble composé d’un climax et des groupements qui y
conduisent et en dérivent.
Sessile : dépourvu de pétiole, pédoncule ou pédicelle.
Station : Localisation d'une espèce géographiquement, topographiquement et
écologiquement homogène. Les conditions du milieu et la végétation y sont
sensiblement uniformes. Une station ne peut être discontinue mais plusieurs stations
peuvent être contiguës.
Steppe : Formation végétale herbacée, plus ou moins ouverte, de moins de 80 cm
de haut, dominée par des graminées, sous un climat comportant une longue période
sèche.
Succession végétale : Suite des groupements végétaux qui se remplacent au cours
du temps dans un même lieu.
T
Taxon : Désigne une unité de classification, quel que soit son rang, bien que ce
terme ne soit en pratique appliqué que pour des rangs égaux ou inférieurs à la
famille : famille, espèce, sous-espèce ou variété.
Thermophile : Se dit d’une espèce ou d’un groupement d’espèces ayant des
affinités pour les milieux chauds.
Tillaie : Formation végétale forestière dominée par les tilleuls.
Travertin : Roche sédimentaire calcaire concrétionnée, formée autour de certaines
sources par précipitation du carbonate de calcium.
Trophique : Relatif à la nutrition.
U
Ubac : versant ombragé d’une vallée, exposé au nord.
X
Xérique : Se dit d’un milieu (ou de conditions environnementales) très sec.
Xérophile : Se dit d’une espèce ou d’un groupement d’espèces pouvant
s’accommoder de milieux secs.
Xérothermophile : Se dit d’une espèce ou d’un groupement d’espèces ayant des
affinités pour les milieux arides et chauds.
Y
Yeuseraie : Formation végétale forestière dominée par le chêne vert (yeuse).
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Document d’Objectifs – Site Natura 2000 FR9301556 – TOME 1
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SIMONET F., 2001. Le nouveau système d’évaluation de la qualité de l’eau des rivières : le SEQ-Eau.
Adour Garonne, revue de l’agence de l’eau, 81 :7-9.
SORRENTINO M., 2002. Etude préalable au document d’objectifs du site Natura 2000 « Massif du
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d’IUP, ONF, 71 p. + annexes.
STOECKLE T. (GCP) & FAVRE P. (ONF), 2003. Etude chiroptères de la zone NATURA 2000 des 4
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TOLMAN T. & LEWINGTON R., 1999. Guide des Papillons d'Europe et d'Afrique du Nord. Paris. Ed.
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VAGGE I., 1996.- La vegetazione ad Aruncus dioicus (Walter) Fernald nell' Appenino Ligure. Coll.
Phyt., Fitodinamica, Camerino 1995, Vol. XXIV : 873 - 879.
Les fiches de renseignements concernant les cours d’eau ont été téléchargées à partir du site internet
de l’agence de l’eau Rhône-Méditerranée-Corse : http://sierm.eaurmc.fr/eaux-superficielles/
- Fiche signalétique : Cians à Beuil (710013)- Qualité des cours d’eau / Fiche SEQ Eau : Cians
à Beuil (710013 – Année : 2001) - Qualité des cours d’eau.
- Fiche signalétique : Cians à Beuil (710014)- Qualité des cours d’eau / Fiche SEQ Eau : Cians
à Beuil (710014 – Année : 2001) - Qualité des cours d’eau.
- Fiche signalétique : Cians à Rigaud (710016)- Qualité des cours d’eau / Fiche SEQ Eau :
Cians à Rigaud (710016 – Année : 2001) - Qualité des cours d’eau.
- Fiche signalétique : Cians à Rigaud (710017)- Qualité des cours d’eau/ Fiche SEQ Eau :
Cians à Rigaud (710017 – Année : 2001) - Qualité des cours d’eau.
- Fiche signalétique : Cians à Rigaud (710018)- Qualité des cours d’eau / Fiche SEQ Eau :
Cians à Rigaud (710018 – Année : 2001) - Qualité des cours d’eau.
- Fiche signalétique : Cians à Touët sur Var (710019)- Qualité des cours d’eau / Fiche SEQ Eau
: Cians à Touët sur Var (710019 – Année : 2001) - Qualité des cours d’eau.
- Fiche signalétique : Tinée à St-Etienne-de-Tinée (210500)- Qualité des cours d’eau / Fiche
SEQ Eau : Tinée à St-Etienne-de-Tinée (210500 – Année : 2000).
- Fiche signalétique : Tinée à St-Etienne-de-Tinée (210510)- Qualité des cours d’eau / Fiche
SEQ Eau : Tinée à St-Etienne-de-Tinée (210510 – Année : 2000).
- Fiche signalétique : Tinée à St-Etienne-de-Tinée (210550)- Qualité des cours d’eau / Fiche
SEQ Eau : Tinée à St-Etienne-de-Tinée (210550 – Année : 1986).
- Fiche signalétique : Tinée à St-Etienne-de-Tinée (210600)- Qualité des cours d’eau / Fiche
SEQ Eau : Tinée à St-Etienne-de-Tinée (210600 – Année : 2000).
- Fiche signalétique : Tinée à Isola (300010)- Qualité des cours d’eau / Fiche SEQ Eau : Tinée
à Isola (300010 – Année : 2007).
- Fiche signalétique : Tinée à Isola (210620)- Qualité des cours d’eau / Fiche SEQ Eau : Tinée
à Isola (210620– Année : 2000).
- Fiche signalétique : Tinée à Isola (210630)- Qualité des cours d’eau / Fiche SEQ Eau : Tinée
à Isola (210630– Année : 2000).
- Fiche signalétique : Tinée à St-Sauveur-sur-Tinée (210640)- Qualité des cours d’eau / Fiche
SEQ Eau : Tinée à St-Sauveur-sur-Tinée (210640– Année : 2000).
- Fiche signalétique : Tinée à St-Sauveur-sur-Tinée (210650)- Qualité des cours d’eau / Fiche
SEQ Eau : Tinée à St-Sauveur-sur-Tinée (210650– Année : 2000).
- Fiche signalétique : Tinée à Clans (210660)- Qualité des cours d’eau / Fiche SEQ Eau : Tinée
à Clans (210660– Année : 2000).
176
Document d’Objectifs – Site Natura 2000 FR9301556 – TOME 1
- Fiche signalétique : Tinée à Tournefort (210850)- Qualité des cours d’eau / Fiche SEQ Eau :
Tinée à Tournefort (210850– Année : 2007).
- Fiche signalétique : Tinée à Tournefort (210900)- Qualité des cours d’eau / Fiche SEQ Eau :
Tinée à Tournefort (210900– Année : 2006, 04, 02, 00).
177
Document d’Objectifs – Site Natura 2000 FR9301556 – TOME 1