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Sommaire

Sommaire
Avant propos ........................................................................................I
Dédicace .......................................................................................II
Remerciements ......................................................................................III
INTRODUCTION.....................................................................................IV

Première partie: LE RESEAU TELEPHONIQUE COMMUTE (RTC)


Chapitre I : Présentation du RTC ..........................................................8
I-1- Historique........................................................................................................8
I-2- Architecture du réseau RTC............................................................................8
I-3- Fonctionnement...............................................................................................9
Chapitre II : Limites du RTC .........................................................11
II-1- L’affaiblissement..........................................................................................11
II-2- Distorsion de phase......................................................................................11
II-3- Bruit, diaphonie...........................................................................................11

Deuxième partie : LE RESEAU RNIS ET LE RESEAU ADSL


Chapitre III : Le réseau RNIS .........................................................14
III-1- Présentation.................................................................................................14
III-2- Concepts de base..........................................................................................15
III-3- Les services offerts par le RNIS..................................................................16
III-4- Le RNIS : Mise en place et architecture.....................................................18
III-5- Mise en place du RNIS................................................................................23
III-6- Coût d’installation d’un abonné RNIS...........................................................
III-7- Conclusion partielle........................................................................................
Chapitre IV : Le réseau ADSL .........................................................32
III-1- Présentation ......................................................................32
III-2- Les différentes caractéristiques des technologies xDSL ...........................32
III-3- Utilisation de la technologie xDSL.............................................................34
III-4- Intérêt de l’ADSL ......................................................................34
III-5- L’architecture du réseau ......................................................................35
III-6- Les protocoles de communication.............................................................40
III-7- La trame ADSL ......................................................................41
III-8- Les différents types de modulation............................................................42
III-9- Coût d’installation d’un abonné ADSL...........................................................
III-10-Conclusion partielle ..........................................................................

Troisième partie : ANALYSE DES RESEAUX RNIS ET ADSL

Chapitre V : Analyse technique des réseaux RNIS et ADSL................45


V-1- Avantages et limites techniques du réseau RNIS.......................................45
V-2- Avantages et limites techniques du réseau ADSL......................................46

Chapitre VI: Analyse socio-économique des réseaux


RNIS et ADSL ........................................................48
VI-1- Analyse socio-économique du réseau RNIS.................................................48
VI-2- Analyse socio-économique du réseau ADSL................................................48

CONCLUSION .................................................................................... . .51


ANNEXES ..............................................................................................52
GLOSSAIRE ..............................................................................................53
BIBLIOGRAPHIE..............................................................................................56
TABLEAUX ET FIGURES............................................................................... . .58
Mémoire d’Ingénieur des Techniques Informatiques

TABLE DES MATIERES.................................................................................. . .60

Avant
AvantPropos
Propos

2
Avantages et inconvénients des réseaux RNIS ET ADSL
Mémoire d’Ingénieur des Techniques Informatiques

II

Dédicace
Dédicace

Ce présent rapport n’aurait pu être réalisé sans l’apport de certaines personnes qui
m’ont été d’une aide très précieuse.

Ainsi, il apparaît important que je dédie ce rapport à mon père


BLE Alloué Anderson et à ma mère SERY Zagori Agnès.

Sans toute fois oublier ma mère adoptive SERY Iridjé Yvonne soutien de tous les
soutiens.

Que DIEU vous fortifie et qu’il vous accorde toute la grâce divine afin que vous
ayez longue vie et la paix du cœur chaque jour de votre vie.

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Avantages et inconvénients des réseaux RNIS ET ADSL
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II

Remerciements
Remerciements
« Un seul ouvrier ne peut construire une maison. » dit un proverbe malgache

Je voudrais avant tout propos, adresser ma profonde reconnaissance à Dieu le tout


puisant pour sa présence dans mon esprit et sa grâce à moi faite.

Et à M. N’GUESSAN professeur au G.I.A (Groupe Ivoire Académie)


Pour m’avoir redonné confiance et l’envie de continuer mon cycle d’Ingénieur, pendant
que je cédais au découragement.
Je remercie à travers eux singulièrement :

-Mr AGANH KOLA Jacques, Administrateur des Télécoms pour son


encadrement, ses critiques et son sens de l’ordre et de la rigueur.

-Mr KPAN Noël Directeur des Ressources Humaine de CFAO-CI pour son
soutien financier, moral et spirituel.

-Mr MAX Bongro au Service Recouvrement de CFAO-CI pour ses conseils et tous
ses encouragements.

Mes sincères remerciements vont également à l’endroit de tous ceux qui de près ou
de loin m’ont permis d’effectuer ma formation à savoir :

-Mr Aminou Directeur des Etude GIA (Groupe Ivoire Académie) pour toute sa
dévotion à œuvrer pour une formation efficiente de ses Ingénieurs.

Sans oublier toute ma famille, et tous mes amis de classe en particulier à

-Mr ELLOH Justin Valéry


-Mr Vry Gérard
Avec qui nous avons élaboré ce mémoire conjointement.

Que Dieu vous bénisses et qu’il vous le rende au centuple !!!

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Avantages et inconvénients des réseaux RNIS ET ADSL
Mémoire d’Ingénieur des Techniques Informatiques

III
Introduction
Introduction
L’histoire révèle que l’émergence des télécommunications est du à un besoin incessant
pour l’homme de communique avec autrui. La télécommunication est un domaine très
vaste et varie qui nécessite entre autre une approche de définition en vue d’éviter la
confusion.
La télécommunication est le faite de faire la communication à distance.

Ainsi, le terme « TELECOMMUNICATION » désigne l’ensemble des moyens


technique permettant l’acheminement de la parole ou des informations entre deux points
quelconques de la planète. Pour y parvenir les télécommunications utilisent plusieurs
techniques dont la transmission te la commutation.

Jadis la commutation était essentiellement basée sur l’aiguillage des


communications téléphoniques et se faisait de façon manuelle (une personne se chargeait
de donner suite aux appels téléphoniques). Avec les autocommutateurs analogiques, la
fonction de commutation sur laquelle étaient fondées les commutateur téléphoniques,
consistait à établir temporairement entre deux correspondants un circuit physique qui
leur permettait de dialoguer.

Aujourd’hui, avec l’apparition d’autommutateur numériques, cette manière de


commuter diffère. En effet, grâce à l’ingéniosité de certains et au progrès technologique,
l’avènement de la technique de numérisation a contribué endormement au progrès des
télécommunications.

Cependant, vu les besoins des utilisateurs, notamment la QoS (Quality of


Service=Qualite de Service), les performances, les coûts, la rentabilité, le choix d’une
technologie de communication ou de transmission de donnés s’avère complexe.

En cela, il nous à été demandé dans le cadre de la soutenance pour le diplôme


d’Ingénieur des Techniques Informatiques (I.T.I) au Groupe Ivoire Académie (G.I.A)
d’élaborer un mémoire qui présentera les « Avantages et Inconvénients des réseaux RNIS
(Réseau Numérique à Intégration de Services) et ADSL (Asymmetric Digital Subscriber
Line) »

Qui est (le mémoire) la réponse à la demande sans cesse croissante pour les
liaisons Internet rapide au travers de lignes téléphoniques. Ces demandes impliquent un
développement fulgurant de technologie de modulation au détriment du Réseau
Téléphonique Commuté (RTC) ; qui n’est pas adapté à la transmission haut débit et aussi
les modems classiques ont atteint leurs limites en ce qui concerne leur débit.

La planification de ce travail se présente comme suit :

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Avantages et inconvénients des réseaux RNIS ET ADSL
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IV

Première partie : LE RESEAU DE TELEPHONIE COMMUTE (RTC). ;


Qui présentera l’ancêtre du réseau téléphonique

Deuxième partie : LE RESEAU RNIS ET LE RESEAU ADSL ; présentation des deux (2)
réseaux et des services rattachés

Troisième partie : ANALYSE TECHNIQUE DES RESEAU RNIS ET ADSL ;


Cette partie traitera des avantages et limites des deux (2) réseaux et leur retombées
socio économique.

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Avantages et inconvénients des réseaux RNIS ET ADSL
Mémoire d’Ingénieur des Techniques Informatiques

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Avantages et inconvénients des réseaux RNIS ET ADSL
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Chapitre 1 : Présentation du RTC

I-1- Historique
Transmettre la voix s’avère nettement plus délicat. L’innovation vint des Etat-
Unis, où Graham Bell déposa, en 1877, un brevet de système téléphonique. L’utilisation du
téléphone se diffusa alors très rapidement, bénéficiant de multiples améliorations au fil
des années. En 1896, l’ingénieur russe Popov réalisa la première transmission
télégraphique sans fil, ouvrant ainsi la voie à la radio.
A partir des années 1910, l’évolution technologique s’accéléra considérablement
avec l’apparition de l’électronique ; la téléphonie devint la première activité à utiliser
commercialement les nouvelles possibilités offertes par les tubes à vide. Pendant la
première guerre mondiale, les différentes armées furent ainsi équipées de matériel
radioélectrique utilisant des composants électroniques.
En 1926, les liaisons à ondes courtes permirent d’ouvrir un nouveau types de
service commercial : les liaisons téléphoniques intercontinentales. Pour la première fois, il
devenait possible de téléphoner entre Paris et New York. C’est à la même époque que
furent installés les premiers câbles téléphoniques sous-marins, comme entre la France et
l’Angleterre en 1927.
Dans les années 1960, l’espace apparut comme un nouveau domaine d’applications
des télécommunications. Le 10 juillet 1962, le satellite de télécommunication Telstar 1
permit de réaliser la première transmission transatlantique d’image de télévision.
Dans les années 1970 sont apparus de nouveaux modes de télécommunications
comme la télécopie ou encore le Minitel, favorisés par le développement de l’informatique
et plus précisément de la télématique.
La dernière décennie a été marquée par l’arrivée des technologies numériques des
transmissions, qui ont multiplié les possibilités de communication en s’appuyant sur le
développement des semi-conducteurs dans l’électronique (voir données de transmission).
Aujourd’hui, les fibres optiques présentent des capacités considérables de transport
de l’information, tandis que de nouvelles applications sont apparues : téléphonie
cellulaire, télévision par satellite, réseaux télématiques tels qu’Internet, etc.

I-2- Architecture réseau du RTC

Le RTC qui signifie Réseau Téléphonique Commuté a pour but de mettre en


relation deux postes d’abonnés permettant ainsi l’échange d’informations nécessaire à
l’établissement, au maintien et à la rupture de la relation appelée la signalisation.
Il est subdivisé en trois (3) grands domaines qui sont :

-Le réseau d’accès :Qui s’étend de chez l’abonné jusqu’au central.

-La transmission : Qui s’effectue entre deux centraux, est constituée de fibre optique
et/ou de faisceau hertzien.

-La commutation : Permet de mettre en relation un terminal simple tel que le poste
téléphonique, ou plus élaboré tel un minitel, un terminal informatique ou un ordinateur
avec un ou plusieurs autres terminaux.

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Figure 0 : Architecture des Réseau Téléphonique Commuté

I-3- Le fonctionnement

Le RTC (Réseau Téléphonique Commuté) est le réseau mis à la disposition des


abonnés. A l'origine, il a été prévu essentiellement pour le transport de la voix. Aussi, sa
bande passante - c'est-à-dire la bande de fréquences qu'il accepte a pu être limitée entre
300 Hz et 3400 Hz permettant ainsi une reproduction acceptable de la voix sans pour
autant offrir une qualité "hi-fi".
Elle utilise comme support des lignes téléphoniques (cuivre) sur lesquelles transite
un courant analogue aux signaux sonores.
Une liaison téléphonique élémentaire est constituée par :

• Deux dispositifs émetteur-récepteur appelés postes téléphoniques,


• Une ligne bifilaire acheminant les signaux (paire torsadée),
• Une source d’énergie électrique (E).

La tension continue nécessaire à l’alimentation des postes téléphoniques est fournie par
une source installée au central téléphonique (batterie centrale).Le réseau téléphonique à
commutation est le réseau de télécommunication standard. Il transmet de manière
analogique (la voix).
Lorsqu'un abonné décroche son téléphone et compose un numéro, celui-ci est
envoyé au commutateur local (CL) dont l'abonné dépend. Le commutateur de l’appelant
détermine alors l’autocommutateur auquel est relié le destinataire. Il établit alors une
connexion avec ce central et le téléphone du destinataire sonne. Les utilisations du
téléphone ont évoluées alors que ce standard est très ancien (Au début, il n'y avait pas de
commutation électronique, des opératrices assuraient la connexion. Ce mode portait un
autre nom mais les méthodes de transmissions étaient quasiment similaires) ce qui fait
qu'il est peu adapté à la connexion à Internet, au visiophone et autres nouvelles
technologies. Les transmissions sont assez faibles et pas très stables. En V90, la vitesse
atteinte est de 56 Kbps en théorie et 48 Kbps dans la pratique.
Notons que ce réseau présent des avantages :

-La Commutation: Il s'agit d'un réseau commuté, c'est à dire que lorsque la liaison
est établie, on a l'impression d'avoir une ligne point à point. C'est très pratique pour la
communication vocale ; ça évite d'avoir à recomposer le numéro du correspondant à
chaque fois que l'on veut prendre la parole !!!

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-L’étendu :(géographiquement) : Le RTC public est très étendu ; il atteint tous les pays
du globe, y compris les pays en voie de développement où même les villages très reculés
possèdent en général au moins un téléphone.

-Répandu : (nombre d'abonnés) : Beaucoup de personnes possèdent le téléphone. Si


vous rencontrez une personne, vous lui demanderez sans doute son numéro de téléphone
avant son adresse e-mail (à moins que vous n'ayez avec celle ci des relations de nature
principalement informatique…). Cette qualité est sans nul doute la principale, celle qui fait
que l'on supporte tous les autres défauts inhérents à cette liaison. Elle a cependant un
léger revers : malgré les efforts effectués pour élargir les lignes, un trop grand nombre
d'usagers simultanés peut provoquer des encombrements et empêcher l'établissement
d'une communication.

-Full Duplex: Les deux utilisateurs de la liaison peuvent émettre et recevoir en même
temps. Même si les hommes ne peuvent pas à priori parler et écouter en même temps (du
moins, pas en comprenant ce qu'on leur dit…), les modems sont parfaitement capables de
réaliser cela et donc de tirer parti de la fonctionnalité full duplex du RTC.

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Chapitre II : Limites du RTC

II-1- Affaiblissement

En effet, d'une part, la bande passante (300-3400Hz) du RTC et d'autre part son
rapport signal/bruit (de l'ordre de 40dB en moyenne) limitent la qualité du signal
analogique transmis, ce qui se traduit par une limitation du nombre de bits que l'on peut
faire passer par unité de temps. Les modems actuels arrivent à faire passer 33.6kb/s en
full duplex. Pour dépasser cette limite, on a recours a des protocoles non symétriques
comme le V90 (56kb/s en réception pour l'appelant seulement). Ces chiffres sont à
comparer à ce qui est utilisé par les entreprises télécoms pour numériser une liaison
téléphonique : un échantillon de 8 bits (donnant un rapport signal/bruit maximum
théorique de l'ordre des 54.2dB = 20xLog(0.5/2^8)) pris 8000 fois par secondes
(nécessaire pour obtenir la bande passante à 3400Hz, théorème de Nyquist), soit un total
de 64kb/s. Ce chiffre, qui est le débit d'un canal B d'une liaison RNIS, est le maximum qui
puisse être réalisé sur un RTC sans compression. Ce débit maximal est en fait tout
théorique, d'abord parce que le rapport signal bruit atteint rarement son maximum, et
aussi à cause de l'occurrence de perturbations supplémentaires. D'où l'intérêt de passer à
un RNIS comme Numéris pour bénéficier d'un débit maximal fixe et assuré de 64kb/s.

II-2- Distorsion de phase

Celle ci est très gênante en transmission de données, elle se traduit par une vitesse
de propagation différente selon la fréquence. Sur une ligne pure, le temps de propagation
varie de 40μs/km pour 300Hz à 5μs/km à 3400Hz.
Sur les lignes chargées (multiplex analogiques) la vitesse est constante et sur les liens
numériques la distorsion de phase est négligeable.
Gigue de phase :
Seuls les modems au débit > 4800bit/s y sont sensibles. Elle est provoquée généralement
par les harmoniques du secteur et la conception des systèmes télécoms.

II-3- Bruit, diaphonie

II-3-1- Bruit blanc


Ce bruit est provoqué par l’agitation thermique, il est peu gênant car. Uniformément
répartit dans la bande. Le rapport signal/bruit d’une liaison téléphonique est au minimum
de 25dB.

II-3-2- Bruit impulsif


Ce bruit est très gênant et source d’erreurs. Il est provoqué par l’induction de
parasites électromagnétiques et la diaphonie. La mesure de ce bruit ne doit pas révéler
plus de quelques dizaines d’impulsions en 15 minutes.

II-3-3- Écho
L’écho aussi appelé diaphonie dans une liaison est essentiellement provoqué par les
circuits assurant le passage 2fils/4fils car ils ne sont pas toujours bien équilibrés. Sur
longues distances, cet écho est très désagréable en téléphonie aussi a t’on installé des
suppresseurs d’échos qui atténuent fortement le canal dont le signal est le plus faible, la
liaison est alors similaire à une liaison de type "half-duplex".

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Depuis plus d’un siècle, le réseau téléphonique constitue l’infrastructure principale


des télécommunications internationales. Ce réseau, conçu pour la transmission
analogique de la voix, est inadapté à la transmission de données, d’images, etc.
Les besoins de services de communication variés exprimés par les utilisateurs ont conduit
à des études, au niveau international, qui entraîneront, à terme, le remplacement d’une
partie des réseaux existant à travers le monde, qui va sans doute être délaissé petit à petit
au profit de nouveaux systèmes fondés sur la transmission numérique entre les usagers :
le RNIS et l'ADSL, et ce dès le début du XXIè siècle.

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Avantages et inconvénients des réseaux RNIS ET ADSL
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Chapitre III : Le réseau RNIS

III-1- Présentation

Depuis le début des années 70, les réseaux de télécommunications se sont


développés sur base de réseaux spécialisés. A chaque usage correspondait un réseau
spécifique et pour chaque application, l’utilisateur était obligé de disposer d’une
connexion particulière. Ce système n’était optimal ni pour l’opérateur de réseau ni pour
l'usager. Aujourd’hui, les applications multimédia utilisent en même temps la parole, les
images animées, le graphisme, des assistances diverses et des transferts de données. Elles
nécessitent donc le transport de différents types de données en même temps. De là est née
l’idée d’intégration de services : une seule connexion pour toutes les applications.
C’est le concept du RNIS (Réseau Numérique à Intégration de services), ISDN en
anglais (Integrated Services Digital Network).
Le RNIS n’est pas un nouveau réseau entrant en concurrence avec les anciens. Il s’agit
d’un développement du réseau téléphonique classique qui intègre l’ensemble des
infrastructures de transport de données déjà existantes sous une seule interface.
Par une interface unique, l’utilisateur peut accéder à l’ensemble des réseaux de
communication (vus comme des services ou supports) de manière transparente. L’usager
ne doit plus se préoccuper de savoir quel type de réseau utiliser pour son application. C’est
le RNIS qui s’occupe de transmettre les données sur le réseau physique le plus performant
en fonction du service demandé. La structure de principe de ce réseau souple et intelligent
est représentée ci-dessous.

Figure1 : Principe du RNIS

Une des fonctions majeures de la téléphonie consiste à acheminer, entre les


dispositifs de commutation publics ou privés, des indications concernant la destination, le
succès ou non d’un appel, la facturation, le routage, etc. La circulation des commandes
peut se faire soit dans la bande de transmission normale, soit par un réseau spécialisé.

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Dans le cas du RNIS, c’est la deuxième solution qui a été adoptée. Le RNIS a donc
été étendu par un réseau sémaphore dédié à la signalisation.

Figure.2 : Le RNIS avec réseau sémaphore

III-2- Concepts de base

Les objectifs de base du Réseau Numérique à Intégration de Services sont,


d'assurer le transport sur un même support physique des informations relatives à la voix,
au texte ou encore aux données informatiques et à l'image; de proposer sur un seul réseau
tous les services existant sur l'ensemble des autres ainsi que de nouveaux services
(visioconférence par exemple). Il permet d'utiliser à la fois les réseaux téléphoniques et de
données existant (réseaux à commutation de circuits et de paquets), d'étendre jusqu'à
l'abonné la numérisation des informations, de proposer à l'usager un accès standard et
d'utiliser un canal spécifique (réseau sémaphore) entre l'abonné et le réseau pour la
gestion des communications et des ressources (signalisation).
Les objectifs contiennent les points essentiels du RNIS, que nous allons détaillé par la
suite : la connexité numérique, la modélisation des services, la polyvalence de l’accès
d’usager, la signalisation hors bande par canal sémaphore et un plan de numérotation
intégré.

La connexité numérique exprime que quelle que soit la nature de l’information


(texte, image, son …) le réseau est en mesure d’assurer son transport de bout en bout,
d’usager à usager, sous forme numérique de façon banalisée, selon les principes de
traitement homogènes pour la transmission et la commutation.

-La modélisation des services : le RNIS s’appuie sur le modèle de référence OSI.
Elle donne la répartition des fonctions relatives aux services de commutation en un
nombre limité de strates homogènes et hiérarchisées.

-La polyvalence de l’accès d’usager : Exprime la possibilité de disposer, à partir du


même accès banalisé, de services aussi variés que la téléphonie, l’échange de données
informatiques ou d’images, etc.

-La signalisation hors bande par canal sémaphore : Permet d’assurer de


manière efficace les échanges de signaux de contrôle et de supervision entre les entités
fonctionnelles du réseau (commutateurs, terminaux, …). La signalisation dans le réseau
est assurée par le système CCITT n°7 qui augmente l’efficacité et la richesse de la
signalisation de l’accès usager-réseau, appelée LAP-D, reprend les principes du système
CCITT n°7 offrant au niveau de l’accès réseau des avantages non négligeables.
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Avantages et inconvénients des réseaux RNIS ET ADSL
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-Le plan de numérotation du RNIS Est fondé sur le plan téléphonique. Une adresse
comprend : un indicateur de pays, un indicateur national et un indicateur d’abonné RNIS.
Le RNIS est caractérisé par une séparation des canaux de transfert (canaux B) et des
canaux de signalisation (canaux D).
En ce qui concerne le canal de transfert, le service rendu par le réseau pour le canal B
(Bearer Channel) est un service de bout en bout. Il s’agit de fournir un circuit commuté de
qualité numérique.
Quand au canal de signalisation, le service fourni par le canal D (Data Channel) est
l’acheminement d’un flot de bits synchrone. Pour échanger des messages avec le
commutateur, un protocole de niveau de liaison est mis en œuvre. Le rôle de ce protocole
appelé LAP D, est d’assurer la transmission de messages sans erreur entre le réseau et
l’usager.
La normalisation du RNIS est principalement effectuée par l'UIT-T.

III-3- Les services offerts par le RNIS

La motivation majeure du RNIS est l’offre de nouveaux services de


communications. Néanmoins, il est important de constater que le transport de signaux
vocaux reste une activité importante du RNIS même si de nouveaux services
complémentaires lui sont ajoutés.
Différents services sont recommandés par le CCITT dans la mise en place du RNIS. Nous
présentons ci-dessous les principaux types de services que renferment le RNIS et quelques
exemples de services qui peuvent lui être associés, à destination des particuliers ou des
entreprises.
Selon le CCITT trois types de services sont définis :

-Des services supports


-Des télés services
-Des compléments de services

III-3-1- Les services supports

Correspondent à la fois aux capacités intrinsèques de transmission entre abonnés,


aux caractéristiques d’accès et à des caractéristiques d’utilisation et d’exploitation. Ils sont
caractérisés par un certain nombre d’attributs concernant le débit, le mode de transfert
(circuit, paquet), les possibilités de transfert (parole, données, image, …), l’établissement
de la communication (à la demande, réservé, permanent), la configuration (point à point,
multipoint), le protocole de signalisation et éventuellement la qualité de service et la
tarification.
On distingue 3 types de services support qui sont :
CCBT (Commutation de Circuits dans le canal B en mode
Transparent) utilisé pour les communications numériques de bout en bout au débit de
64Kbits/s (ou multiple de 64Kbits/s).
CCBnT (Commutation de Circuits dans le canal B en mode non
Transparent) utilisé par exemple dans le cas de la téléphonie/fax (bande passante 300-
3400Hz). Dans ce cas, la communication peut emprunter des artères analogiques.
Mode paquet (Commutation de paquet dans le canal D)
Pour l’accès à X.25.
Ces supports sont sélectionnés automatiquement par l’application.

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Avantages et inconvénients des réseaux RNIS ET ADSL
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III-3-2- La télé services

Correspondent, en termes d’application, à l’association d’un terminal particulier


avec un ou plusieurs des services supports évoqués ci-dessus. Le formalisme de
description d’un téléservice se fonde, comme pour les services supports, sur des attributs.
C’est ainsi que l’on trouve des attributs spécifiant le type d’information de l’usager
(téléphone, son, texte, télécopie, vidéo, etc.).

III-3-3- Les compléments de service

Expriment les plus-values de services du RNIS qui complètent ou modifient les


fonctions de base des réseaux qui existent.

-Identification d’appel1(CLI)
Le numéro d’appel de l’appelant apparaît sur le terminal de l’appelé. Peut également
servir dans le cas d’applications informatiques à identifier l’appelant.
On distingue deux (2) types de numéro transmis dans le paquet d’appel qui sont :

Numéro de Désignation de l’Installation (NDI) ;


Numéro attribué par le réseau (numéro de la tête de ligne)

Numéro de Désignation supplémentaire (NDS) ;


Numéro transmis par l’installation de l’abonné (par le PABX ou la TNRg par ex.), il
correspond à la SDA du poste appelant.

-Présentation d’appel
Permet d’être averti pendant une communication qu’un autre correspondant est en train
d’appeler. Le destinataire peut alors prendre définitivement, cette nouvelle
communication ou bien la prendre et mettre la première en attente.

-Sous-adresse (SUB)
Permet de donner un numéro complémentaire (en ajoutant * et 1 à 4 chiffres ce qui donne
par exemple 0ZABPQMCDU*1234) à chacun des terminaux d'une installation. Cette
fonction ne fonctionne toutefois qu’entre 2 abonnés RNIS (les appels analogiques ne
prenant en effet que 10 chiffres dans le cas normal)

-Portabilité
Permet de débrancher le terminal lors d’une communication, d’aller le rebrancher sur une
autre prise et de reprendre la conversation (limité à 3 minutes)

-Indication de coût
Indique le nombre d’unités écoulées lors d’un appel.

-Mini-message
Permet d’envoyer des mini-messages de 32 caractères lors de l’établissement ou de la
libération des communications. Ceci peut également servir dans le cas d’applications
informatiques pour une authentification supplémentaire (passage d’un mot de passe par
exemple).

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Avantages et inconvénients des réseaux RNIS ET ADSL
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-Sélection directe à l’arrivée (SDA)


Permet d’attribuer plusieurs numéros du plan de numérotation national à une
installation. Les terminaux sont distingués par les 4 derniers chiffres du numéro (MCDU).

-Double appel et va-et-vient (HOLD)


Permet de mettre en attente une conversation, d’en engager une autre et passer de l’une à
l’autre.

-Renvoi de terminal
Permet de faire réacheminer l’ensemble des appels destinés à un poste où
à une installation sur un autre poste ou une autre installation.

-Spécialisation de canaux
Permet de spécialiser des canaux en départ ou en arrivée.

-Service restreint ou accès sélectif


Permet de restreindre les appels vers certains numéros.

-Non identification d’appel


Permet de ne pas acheminer le numéro d’appel à son correspondant. Ce complément de
service est définitif pour tous les appels.

III-4- Le RNIS : Mise en place et Architecture

III-4-1- L’Architecture du RNIS


III-4-2- Une interface unique

De l’extérieur, le RNIS peut être vu comme l’accès, pour l’utilisateur domestique, à


un réseau capable de transmettre tous les types de données. Cependant, si les applications
supportées peuvent être très diverses, tous les équipements connectés au RNIS doivent
avoir une interface de base commune. Il a dès lors fallu choisir entre les techniques de
commutation de paquets et les techniques de commutation de circuits. Les premières sont
très efficaces pour les applications fortement asynchrones et à faible débit. Les secondes
sont plus aptes à gérer de grands débits entre deux points et des applications exigeant des
délais garantis telles que le transport de parole. Un circuit autorise facilement le transport
de paquets en bipoints. La transposition d’une application circuit dans un système paquet
s’avère par contre beaucoup plus délicate en raison des délais à respecter entre autre. Le
choix (fin des années 70) s’est finalement porté sur une prépondérance des techniques
circuits en y ajoutant un aspect paquet faible débit pour les applications très asynchrones.
De l’extérieur, le RNIS apparaît comme la superposition de canaux à commutation de
circuits et à commutation de paquets. Les canaux de type circuit (canaux B) ont les plus
hauts débits et sont dédiés au transport de la parole et autres applications synchrones ou
asynchrones mais gourmandes en débit. Ils ne peuvent être utilisés que pour une seule
application à la fois.
Les canaux à commutation de paquets (canaux D) ont des débits plus faibles et
servent principalement à la signalisation. Ils peuvent être partagés par plusieurs
applications et servent notamment à négocier le partage des canaux B.
Les deux types de canaux disposent de leur propre protocole de transport basé sur
le protocole HDLC (High Level Digital Link Control) : Le LAP-B (Link Access Protocol-B)
et le LAP-D. La différence principale est que le LAP-B est destiné à la transmission
bipoint sans collision (circuit) alors que le LAP-D prévoit des aspects de transmission

18
Avantages et inconvénients des réseaux RNIS ET ADSL
Mémoire d’Ingénieur des Techniques Informatiques

multipoint et diffusion ainsi qu’un système de gestion des collisions puisque ce canal est
destiné à être partagé entre plusieurs utilisateurs.

III-4-1-2- Cheminement de la signalisation

La signalisation transite par un canal D (commutation de paquets) entre


l’utilisateur et l’interface. Au sein du réseau RNIS, la signalisation est prise en charge par
le réseau sémaphore (qui suit la recommandation CCIT n°7) utilisant une transmission de
type datagrammes distincte des autres réseaux de transport d’information. Les avantages
d’un canal de signalisation hors bande sont nombreux :

-Pour l’utilisateur
C’est la possibilité de dialoguer hors bande avec le réseau ou le correspondant sans
interrompre ou sans établir de canal téléphonique.

-Pour l’exploitant
Il n’ouvrira un circuit téléphonique que si, par échange de messages, il sait que le
correspondant distant et le chemin vers celui-ci sont accessibles.
NB : la désignation canal téléphonique est, dans le texte, souvent utilisée abusivement
pour tout circuit de transmission de données entre deux terminaux.

Remarque :

-Bien que la signalisation soit prise en charge par un réseau datagramme, tous les
paquets provenant d’un même utilisateur sont transmis par la même route sur le réseau.
La raison en est que le routage n’est effectué qu’une seule fois dans le réseau sémaphore,
par le premier paquet. Le chemin est ensuite considéré comme fixe.

-Lors des échanges de messages de signalisation entre deux terminaux, le routage du


circuit de transmission de données est déjà prévu de manière à n’accepter une
communication que si elle peut être physiquement réalisée. Si la communication est
acceptée, le circuit peut immédiatement s’installer.

Figure. 3 : Le Cheminement de la signalisation

III-4-1-3- Cheminement des données

Les données à transmettre transitent au niveau de l’interface par un canal B, quel


que soit leur type. (Quelques rares applications très asynchrones et à débits très faibles
comme le vidéo-texte peuvent être transmis par le canal D).
Ensuite, elles sont dirigées vers l’autocommutateur puis émises sur le réseau de
transport leur convenant le mieux. Les paquets seront acheminés par un réseau x.21 ou
x.25, un réseau à relayage de trame ou tout autre réseau directement connecté aux

19
Avantages et inconvénients des réseaux RNIS ET ADSL
Mémoire d’Ingénieur des Techniques Informatiques

autocommutateurs. La parole ou des données synchrones seront transmises sur un réseau


à commutation de circuit.

Figure 4 : Le Cheminement des données.

III-4-1-4- Les Protocoles de liaison

Cette section présente les protocoles de transmission utilisés sur les canaux D et B :
Le LAP-D (Link Access Protocol - D) et le LAP-B.

III-4-1-4-1- LAP-B

Le LAP-B est le protocole de transport utilisé sur les canaux B. C’est un sous
ensemble du HDLC fonctionnant en mode équilibré défini par le CCITT pour cette
application particulière. Le B signifiait au départ
« balanced ». La littérature associe aujourd’hui le B au type de canal. Ce protocole
est basé sur l’envoi de trames du format suivant :

Figure.5 : La Trame du LAP-B

-Drapeau : Le drapeau sert à délimiter les trames. Le « code » du drapeau est


01111110. Si dans une trame survenait la même série de bits, l’émetteur ajouterait
un zéro après le 5ème 1 avant de poursuivre. Ce zéro est retiré au récepteur. De
cette façon, on ne risque pas de confondre une partie de la trame avec le drapeau.
C’est la technique « d’insertion de zéro ».

-FCS : Le FCS (Forward Check Sum) sert à la détection d’erreurs dans la transmission
des bits de la trame.

-Zone de données : Cette zone contient l’information à transmettre

-Champ de contrôle : Il existe trois types de trames destinées à des usages


spécifiques. La structure du champ de contrôle varie en fonction du type de
trame considéré.

20
Avantages et inconvénients des réseaux RNIS ET ADSL
Mémoire d’Ingénieur des Techniques Informatiques

Les trames d’information (I) : Elles servent au transport d’information.


Chaque trame contient un numéro d’ordre (N(S)) et un accusé de réception pour les
trames précédentes correctement reçues (N(R)).

·Les trames de supervision (S) : Elles servent aux commandes de


supervision de la liaison. Parmi celles-ci, on retrouve les trames RR (Receive Ready) qui
envoient des acquittements lorsqu’ils ne sont pas transmis dans une trame I (par
utilisation du N(R)), les trames RNR (Receive Not Ready) qui servent à interrompre le
flux de données jusqu’à réception d’une trame RR et les trames REJ (Reject) qui
correspondent à la reprise sur erreur en cas d’anomalie.

·Les trames de gestion (U : unumbered) : Elles transportent des


informations non-numérotées (pas d’acquittement) de commande de la liaison. Elles
servent notamment à la déconnexion et à la communication en mode déconnecté.

Figure.6 : Le Format du champ de contrôle en fonction du type de trame

III-4-1-4-2- LAP-D

Le LAP-D, lui aussi est basé sur le HDLC. Sa particularité est sa capacité de fonctionner en
multipoint. Son champ d’adressage doit être capable d’identifier toutes les entités
connectées sur le canal D, mais aussi toutes les possibilités de multipoint et de diffusion.
Pour ce faire, le champ d’adressage est étendu à deux octets. Ce champ est représenté ci-
dessous.

Figure 7 : Champ d’adresse du protocole LAP-D

-Le SAPI : (Service Access Point Identifier) est l’identificateur du point d’accès au
service réseau qui indique implicitement le type d’information contenue dans la trame. Ce
champ permet de multiplexer sur la même liaison jusqu’à 64 services distincts. Seules
quelques possibilités sont utilisées à ce jour :

-0: contrôle des canaux B

-1: techniques de commutation de trames

21
Avantages et inconvénients des réseaux RNIS ET ADSL
Mémoire d’Ingénieur des Techniques Informatiques

-16: information utilisateur

-63: procédures de maintenance et de test

-Le bit C/R indique le mode commande/réponse

Le TEI (Terminal End-point Identifier) : c’est l’adresse qui permet d’identifier le


destinataire. L’adresse 127 est réservée comme adresse de diffusion multipoint.

Comme nous le verrons plus loin, la trame du LAP-D est conçue pour gérer
l’interface S de la ligne abonnée. Cette interface est limitée par la norme (i.430) à 8
connexions. Les 128 adresses possibles permettent l’adressage des 8 connexions et de
toutes les possibilités de multipoint.
Les adresses TEI peuvent être fixes (pour les terminaux qui sont toujours
connectés) ou dynamiques (affectées aux terminaux au moment de leur connexion sur la
ligne).
Cette solution permet une plus grande portabilité des terminaux et est plus
économe en adresses.
Les autres champs de la trame LAP-D sont conformes au protocole HDLC (drapeau,
champ de contrôle, champ d’information, FCS). Tout ce qui a été dit sur ces différents
champs pour le LAP-B reste donc valable.

III-4-2- Les protocoles RNIS

Organisation des protocoles RNIS dans la modélisation OSI.

Figure 8 : Protocoles RNIS - vue complète

-Couche Physique (1) : La couche physique (ou niveau 1) est identique pour les
canaux B et D qui sont multiplexés pour composer un accès de base ou un accès primaire.
Pour la suite de la présentation, nous prenons l'exemple de l'accès de base 2B+D. La
structure de la trame est composée de 48 bits répétés toutes les 250μs, soit un débit total
de 192Kbps. La distribution des débits entre les canaux B et le canal D est réalisé par
multiplexage. Chaque trame contient :
• 2 octets pour le premier canal B (B1),
• 2 octets pour le second canal B (B2),
• 4 bits pour le canal D répartis sur la trame.
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Avantages et inconvénients des réseaux RNIS ET ADSL
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-Formats de trames : Les formats de trames dépendent du sens de transmission


entre le terminal RNIS (TE) et le Terminal Numérique de Réseau (TNR) expliqué ci-
dessus

III-7- Mise en place du RNIS

La réalisation du RNIS se fera dans un laps de temps plus ou moins long. Les
investissements nécessaires pour transformer le réseau téléphonique actuel en un réseau
entièrement numérique sont si importants que cela nécessitera plusieurs décennies. Les
deux technologies, analogiques et numériques, devront coopérer pendant de nombreuses
années. Cette obligation de coopération a eu une influence majeure sur la forme finale du
RNIS ainsi que sur les étapes intermédiaires qui ponctueront cette transformation.
Nous verrons ci-dessous quelques remarques qu’expliquent très simplement la mise en
place du RNIS :
Le réseau téléphonique analogique transmet les signaux de signalisation
nécessaires à la gestion fonctionnelle de chaque voie téléphonique, à l’intérieur d’une
bande de fréquences de 4 kHz. Des combinaisons de signaux dans cette bande sont
utilisées à la signalisation qui est qualifiée de signalisation dans la bande. Cette façon de
faire, présente quelques inconvénients, notamment la possibilité d’interférences entre les
signaux du téléphone et ceux du système de signalisation du réseau. Diverses expériences
ont été menées afin d’éliminer ces problèmes.
Par exemple, en 1976, une compagnie américaine de téléphone l’AT&T, a mis en
place un réseau indépendant à commutation par paquets pour assurer la signalisation du
réseau téléphonique. Ce réseau parallèle dédié à la signalisation, fut baptisé CCIS pour
Common Channel Interoffice Signaling ; il fut doté d’un débit de 2400 bit/s. Cette
technique, qui consiste à assurer la signalisation en dehors de la bande de fréquence
affectée aux usagers, correspond à la signalisation hors bande. Ainsi, avec ce système
quand un centre de rattachement veut établir une mise en relation, il choisit l’une des
lignes disponibles du commutateur dont il souhait les services.
Ensuite, par l’intermédiaire du réseau de signalisation, le centre de rattachement
informe le commutateur choisi de ce qu’il souhaite et lui fournit le numéro du
correspondant demandé ainsi que celui de la ligne qu’il a affectée à cette mise en relation.
Le commutateur participe à l’opération, soit en choisissant l’abonné demandé si celui-ci
est de son ressort, soit en s’adressant à un commutateur voisin, qui agit de même et ce,
jusqu’à ce que la mise en la relation avec l’abonné demandé soit établie.

De cette manière, les ordres concernant l’établissement de la mise en relation ainsi


que la transmission des données de facturation se font par un réseau de signalisation
totalement indépendant, auquel les usagers n’ont pas accès. Cette technique de
signalisation fut un véritable succès, son champ d’utilisation a été élargi à de nombreuses
autres applications, comme par exemple :

-L’établissement des mises en relation, le choix des chemins et la libération des


ressources en fin de mise en relation,

-L’accès à des bases de données contenant des informations spécifiques au


fonctionnement du réseau,

-La collecte des données comptables et la facturation détaillée des services rendus.

Une mise en relation consiste, comme nous venons de le voir, dans le choix de
lignes disponibles et de centres de commutation permettant de joindre l’abonné demandé.
23
Avantages et inconvénients des réseaux RNIS ET ADSL
Mémoire d’Ingénieur des Techniques Informatiques

Par ailleurs, les bases de données particulières à l’administration du réseau permettent de


vérifier la validité des cartes téléphoniques, d’acheminer et de facturer les appels. Enfin, la
comptabilité et la facturation utilisent le réseau de signalisation interne et indépendante,
ce qui permet de réduire la fraude. Le succès de la technique de signalisation hors bande a
largement influencé la construction du RNIS, car il utilise lui aussi un système de
signalisation hors bande fondé sur le système
CCITT n°7.
La première tâche dans la définition du RNIS a consisté à normaliser l’interface
d’accès usager-réseau. La deuxième phase, plus lente, est relative au remplacement des
centres de rattachements traditionnels, c'est-à-dire à orientation analogique, par des
centres numériques capables d’offrir aux usagers l’interface de base RNIS.
A ce stade, les utilisateurs connectés à un centre de rattachements RNIS peuvent utiliser
les services RNIS quelle que soit l’origine des prestations fournies. Dans l’avenir, le réseau
de transmission actuel, de même que les centres de commutations existantes, sont
remplacés par un réseau de transport et de commutation intégré, mais cette situation
n’apparaîtra, au mieux, qu’au début du XXIème siècle.

III-5-1- Les Interfaces

Comme déjà expliqué plus haut, l’interface du RNIS combine commutation de circuits et
commutation de paquets. Au moment du choix, à la fin des années 70, les faveurs des
opérateurs se portaient plus sur la commutation de circuits qui est apte à transporter aussi
bien des applications synchrones que des applications asynchrones de type paquet pour
des messages relativement longs.
On ajouta malgré tout une partie plus petite en commutation de paquets bien
mieux adaptée aux applications transactionnelles et à la signalisation.
Vu depuis l’interface, le RNIS apparaît comme la superposition de canaux à commutation
de circuits et de canaux à commutation de paquets, mais avec une prépondérance pour le
circuit. Différents canaux ont été définis :

Le canal B : canal en commutation de circuits de capacité 64 kbps


Il est particulièrement bien adapté pour le transport de la parole sous forme numérique.
Mais rien n’empêche de lui faire supporter des données d’un autre type. Il est tout à fait
efficace pour les applications à haut débit ou à débit synchrone. Ce canal est bipoint.

Le canal B: canal en commutation de paquet de capacité précisée (D16 Ù 16 kbps).


Il est fait pour supporter des applications asynchrones à faible débit. C’est lui qui prend en
charge notamment la signalisation. Il supporte aussi les applications asynchrones à faible
débit. Ce canal est multipoint et donc partageable.
Les débits nécessaires aux différents niveaux du réseau seront obtenus par des
combinaisons multiples de ces deux unités de base.

24
Avantages et inconvénients des réseaux RNIS ET ADSL
Mémoire d’Ingénieur des Techniques Informatiques

III-5-3- Les différents types d’interfaces

Il y a en réalité 4 interfaces différentes pour le RNIS en fonction du niveau où l’on se situe.


Dans les recommandations CCITT, on utilise plutôt le terme « point de référence »

Figure 9 : � Les points de référence RNIS

-Interface S : C’est l’interface utilisateur, la prise sur laquelle il connecte son terminal.
Trois possibilités ont été définies pour ce niveau mais une seule est véritablement
normalisée au niveau international : l’interface de base

-S0. Elle est composée de deux canaux de type B pour le transport de l’information et
d’un canal D16 (16 kbps) pour la signalisation. Le débit total utile est de 144 kbps.

-Interface T : C’est la limite entre la partie privée et la partie opérateur. Elle supporte
non seulement les canaux B et D de l’interface S0 mais ajoute des informations de
synchronisation et de partage des canaux. L’interface qui correspond à S0 est T0. Elle
ajoute 48 kbps aux canaux de S0.
A ce niveau, il existe aussi d’autres groupes de canaux normalisés tels que
L’accès primaire : 30 * B + D64
H.11 (23*B = 1472 kbps) et H.12 (30*B = 1920 kbps) prévus pour des services tels que la
visioconférence et dont les débits ont été fixés en fonction des possibilités de transport
dans les différents endroits du monde (respectivement Amérique du nord et Japon et
Europe)

-NT-2 (Network Termination-2) ou TNA (Terminaison numérique


d’abonné) : Ses principales fonctions sont la gestion du trafic interne de l’installation
d’usager et de l’accès au réseau public. Dans la pratique, au T N A correspondent des
é q u i p e m e n t s t e l s q u e d e s PABX (commutateur privé), des dispositifs
d’intercommunication ou encore des réseaux locaux d’entreprise. C’est, en d’autres mots,
une régie qui gère les interfaces S qui desservent les utilisateurs.

NB : Dans le cas des installations privées de très petites dimensions, il n’y a pas de TNA.
Le (ou les) terminau(x) doivent donc pouvoir être raccordés par un même support

25
Avantages et inconvénients des réseaux RNIS ET ADSL
Mémoire d’Ingénieur des Techniques Informatiques

directement au réseau public. Dans ces conditions, les points de référence T et S s’avèrent
confondus. C’est le cas représenté par NT-1-2 dans la figure ci-dessus.
Pour cette raison, la littérature ne fait pas nettement la différence entre le format
des données circulant sur les interfaces S et T. Nous verrons par la suite que la trame
définie pour l’interface S0 contient de ce fait les bits de synchronisation dus à la
propagation des données jusqu’à l’interface S.

-Interface U : Elle dépend uniquement de l’opérateur du réseau de transport.


De part et d’autre se situent les NT-1 ou TNR (Terminaison numérique de réseau) et les
TL (terminal de ligne). Ils assurent des fonctions de transmission qui dépendent du
support et de la technique utilisés ainsi que des fonctions complémentaires de protection,
d’alimentation, de contrôle de la qualité de transmission, etc.

-Interface R : C’est une passerelle entre le RNIS et les terminaux qui ne respectent pas
les protocoles nécessaires. La connexion de ces appareils au réseau nécessite l’usage
d’adaptateurs terminaux (TA).

III-5-2-Partage d’une interface S0

L’utilisateur qui dispose d’une interface S0 peut avoir plusieurs machines connectées
dessus. Plusieurs prises vont donc se partager les canaux B et D. Les canaux B ne sont
accessibles qu’à une machine à la fois pour le transport de données. Le canal D reste, lui,
accessible à toutes les machines à tout moment pour communiquer avec la régie. C’est ce
lien qui permet aux machines de négocier avec la régie le partage des canaux en fonction
des disponibilités et de leurs besoins. C’est aussi ce qui justifie que le canal D dispose d’un
protocole prenant en charge les collisions, alors que le canal B n’en a pas besoin.

Figure 10 : Partage d’une interface S0

26
Avantages et inconvénients des réseaux RNIS ET ADSL
Mémoire d’Ingénieur des Techniques Informatiques

III-5-3-Les différents types d’accès

Il existe deux types d’accès au RNIS :

-L’Accès de base appelé aussi BRI est un sigle qui signifie (Basic Rate Interface). Il
s'agit d'une interface d'accès à un réseau RNIS. Cette interface est également nommée T0.
Il comprend 2 canaux B et un canal D pour la signalisation : 2B+D.
Les 2 canaux B font 64 kbit/s chacun, et le canal D fait 16 kbit/s, pour un total de 144
kbit/s.

-L’Accès Primaire appelé aussi PRI est un sigle qui signifie (Primary Rate Interface).
Il s'agit d'une interface d'accès à un réseau RNIS. Cette interface est également nommée
T2.

Il comprend 30 canaux B à 64 kbits/s et un canal D à 16 kbit/s en Europe : 30B+D. Aux


États-Unis et au Japon la définition est différente : 23B+D. Seule la protection des
marchés explique les différences de définition entre l'Europe, les États-Unis et le Japon.
Cet accès est l'équivalent RNIS des liaisons T1/E1 à 2,048 Mbit/s et 1,544 Mbit/s

Figure 11 : Illustrant les différents types d’accès

III-5-3-1- L’accès de base (S0/T0)

III-5-3-1-1- Description

L’interface de base commune à tous les réseaux RNIS du monde est l’interface S0/T0.
C’est en remplacement de tout accès téléphonique analogique que cet accès de base est
censé être proposé : s’adressant aussi bien à des usagers professionnels ou non
professionnels. Seul accès de base peut être partagé entre cinq périphériques, ce qui
s’avère idéal pour la maison ou pour les petites entreprises.
L’accès de base est plutôt destiné aux particuliers et aux petites entreprises :
Chaque canal B peut être utilisé indifféremment comme canal de transmission de
données par paquets ou comme canal d’un circuit commuté téléphonique numérique.
Après de nombreuses hésitations, l’accord a été obtenu sur l’objectif d’offrir deux voies
téléphoniques numériques à 64 Kbits/s et un canal à 16 Kbits. Cette transmission
synchrone en full duplex s’effectue sur deux (2) fils sur une distance minimum de 4 km.

27
Avantages et inconvénients des réseaux RNIS ET ADSL
Mémoire d’Ingénieur des Techniques Informatiques

III-5-3-1-4- Transmission chez l’abonné

Le raccordement du poste téléphonique de l’abonné RNIS ne se fait pas directement sur la


ligne de distribution du central public.
Dans un premier temps, l’administration met en place chez l’abonné un coffret TNR
(Terminaison Numérique de Réseau). Dans un second temps, l’interface que connaît
l’usager est l’interface entre le poste téléphonique et la TNR, ou encore entre le poste
téléphonique et la TNA (Terminaison Numérique d’Abonné).
On lui donne comme appellation S0/T0, mais officiellement elle correspond à une
interface de référence S et T en mode d’accès de base.
C’est en effet en ces points que sont définis les débits, les types de canaux de transmission
et les protocoles d’accès d’usagers : C’est donc à ce niveau que sont définies toutes les
caractéristiques du RNIS.

III-5-3-1-3- TNR : (Terminaison Numérique de Réseau)

La TNR est un groupe de fonctions qui raccorde la ligne de transmission. C’est le


fournisseur du réseau, soit le propriétaire de la ligne de transmission qui installe cette
dernière. Ce n’est qu’au niveau 1 de la couche du modèle OSI, qu’intervient la TNR, elle
assure :

-Les fonctions de conversion de deux (2) en quatre fils,


-la gestion des accès des terminaux sur la ligne S0 ou bus S0,
-La télé alimentation des terminaux et en particulier des postes téléphoniques,
-La protection du site de l’abonné contre les surcharges (foudre),

-l’isolation galvanique qui permet d’attacher l’électronique des terminaux à la


terre locale (contrairement aux postes analogiques qui sont rattachés à la terre du central
téléphonique).

La centrale téléphonique de rattachement peut télé alimenté la TNR. Cette dernière peut
également être alimentée localement : dans ce cas la batterie de secours assure un service
minimal afin de posséder un service téléphonique minimal.
Il est important de savoir que l’on ne peut pas raccorder plus de huit (8) appareils
sur la ligne quatre (4) fils issus de la TNR. On ne dispose seulement que de deux (2)
canaux, il est donc possible d’avoir uniquement deux conversations simultanément.
L’intérêt réside donc dans le fait de pouvoir prendre un appel où on le désire. Par contre,
les postes téléphoniques ne peuvent dialoguer entre eux. Pour remédier à ce problème, il
faut disposer d’un commutateur (TNA).

III-5-3-1-3- LaTNA (Terminaison Numérique d’Abonné)

La TNA est ce groupe de fonctions qui confère à un terminal son caractère particulier. Il
s’agit d’un PABX dont la taille fluctue entre 10 et 10 000 postes. L’interface entre la TNA
et la TNR est nommée T0 : cette interface se confond avec l’interface S0. Cependant, on a
gardé ces deux appellations car elles permettent de distinguer le côté par lequel on accède
à la TNA.
La TNA assure la fonction de traitement de protocole ou plus précisément de la
partie du protocole associée au transfert de l’information dans le réseau, les parties de
haut niveau de la fonction de multiplexage, les fonctions de communication et de
concentration, de maintenance, et d’interface avec les interfaces S et T.

28
Avantages et inconvénients des réseaux RNIS ET ADSL
Mémoire d’Ingénieur des Techniques Informatiques

L’abonné contrôle la TNA, mais l’administration exerce un droit de regard sur le produit
et son exploitation par le biais de l’agrément du matériel et des règles d’exploitation
téléphoniques.

III-5-3-2- L’accès primaire S2/T2

III-5-3-2-2- Description

L’accès primaire, est surtout destiné aux entreprises. L’accès primaire offre trente (30)
canaux B et un canal à 64 Kbits/s. En accès primaire, on ne distingue pas physiquement le
canal D de signalisation d’un canal B.
En ce qui concerne le canal B, la couche physique doit fournir 30 canaux B à 64 Kbits/s. A
savoir les entreprises offrent des canaux à n fois 64 Kbits/s (on parle de canaux H). Les
canaux B peuvent être de qualité numérique : le flot binaire reçu est identique à celui émis
par un correspondant RNIS.
A l’inverse de l’accès de base, l’accès primaire ne peut être connecté qu’à un seul
équipement (en général un PABX ou un serveur).
Pour un accès primaire, la bande passante est plus large que pour un accès de base. En
outre elle peut être allouée aux différentes applications de façon plus dynamique dans la
mesure où le nombre de canaux B est important.
De plus l’abonné peut commander l’accès primaire particulièrement, c'est-à-dire 15, 20,
25 ou 30 canaux, il n’est pas contraint à prendre les 30 canaux.

III-5-3-2-2- Configuration du RNIS

Le RNIS est intéressant dans le sens où il permet une utilisation aussi bien individuelle
que pour l’entreprise.
L’accès RNIS de base peut être utilisé comme ligne centralisée de communication pour le
téléphone, le fax, le raccordement d’un ordinateur.
Quant à l’accès primaire, il peut être rattaché à un PABX dans une entreprise notamment.
Cette configuration est rencontrée dans les sociétés de toutes tailles. Les canaux B sont
alors partagés entre les différentes applications.

III-5-3-2-3- Configurations de la connexion terminal / régie

Le poids de la téléphonie était très important au moment de la définition de ces


configurations. La non-régression par rapport à la téléphonie analogique était une
contrainte majeure :

-La possibilité de connecter des terminaux en parallèle de manière passive.


-Distance de raccordement compatible avec les besoins du réseau
-Réutilisation maximale des infrastructures existantes.
-Trois possibilités sont prévues par la recommandation en vigueur (i.430).
-Une prise seule : la portée est limitée par l’atténuation acceptable le long du câble.
-Réseau local : le bus est passif et la limitation provient des délais d’aller-retour sur
le câble.
-Bus étendu : il faut combiner les contraintes des deux premières techniques. Une
configuration type est proposée par l’UIT-T.

29
Avantages et inconvénients des réseaux RNIS ET ADSL
Mémoire d’Ingénieur des Techniques Informatiques

Figure 12 : Une prise seule

Figure 13 : Réseau local

Figure 14 : Configuration étendue

III-5-4-Les protocoles RNIS

Organisation des protocoles RNIS dans la modélisation OSI.

Figure 15 : Protocoles RNIS - vue complète

30
Avantages et inconvénients des réseaux RNIS ET ADSL
Mémoire d’Ingénieur des Techniques Informatiques

.Couche Physique (1)


La couche physique (ou niveau 1) est identique pour les canaux B et D qui sont
multiplexés pour composer un accès de base ou un accès primaire. Pour la suite de la
présentation, nous prenons l'exemple de l'accès de base 2B+D.
La structure de la trame est composée de 48 bits répétés toutes les 250μs, soit un débit
total de 192Kbps. La distribution des débits entre les canaux B et le canal D est réalisée
par multiplexage. Chaque trame contient :
• 2 octets pour le premier canal B (B1),
• 2 octets pour le second canal B (B2),
• 4 bits pour le canal D répartis sur la trame.

Formats de trames
Les formats de trames dépendent du sens de transmission entre le terminal RNIS (TE) et
le Terminal Numérique de Réseau (TNR).

III-6- : Coûts d’installation d’un abonné RNIS

Généralement, le coût d’une connexion au réseau RNIS se décompose en :


● Sa mise en service,
● D’éventuels coûts de câblage,
● Son abonnement,
● Ces communications.
Le matériel minimum nécessaire pour une connexion RNIS se compose :
- Un adaptateur externes (TA : terminal adapter) souvent nommé à tort
‘’ Modem Numéris’’.
- Une carte interne
- Un routeur appelé communeémént ‘’routeur Numéris’’

RNIS
Désignation Quantité Coûts Coûts (€)
(FCFA)
Adaptateur externe 1 47.818 72.90
Routeur (muni des
fonctionnalités de sécurité) 1 37.388 57
Carte interne 1 35.998 54.88
Tableau 3 : Coûts d’installation d’un abonné RNIS

A ces différents coûts ci-dessus il faut rajouter le coût du fournisseur d’accès à Internet et
les frais d’installation.

III-7- Conclusion partielle

L’accès de base du RNIS est actuellement le meilleur outil de connectivité dont


disposent les entreprises ayant des volumes modérés de données numériques à échanger
entre elles. Mais son débit maximum de 128Kbits/s peut devenir un obstacle aux besoins
futurs. Afin de remédier à ce problème, les compagnies de téléphonies étudient depuis
plusieurs années un ‘’RNIS à large bande’’. C’est grâce à l’incontestable succès de
l’Internet que l’ADSL est à l’affiche. Cependant d’autres procédés xDSL dont le débit est
plus symétrique se développeront également afin de fournir aux entreprises un outil de
31
Avantages et inconvénients des réseaux RNIS ET ADSL
Mémoire d’Ingénieur des Techniques Informatiques

connectivité plus performant que le RNIS. Le RNIS est donc un procédé de transition, et il
en sera sans doute de même pour le procédé ADSL qui lui succédera.

32
Avantages et inconvénients des réseaux RNIS ET ADSL
Mémoire d’Ingénieur des Techniques Informatiques

Chapitre IV : Le réseau ADSL (Asymmetric Digital Subscriber Line)

III-1- Présentation

ADSL signifie Asymmetric Digital Subscriber Line en anglais, mais la définition


française est « Ligne d'abonné numérique à débit asymétrique ». La traduction officielle
est : « Raccordement Numérique Asymétrique » (RNA) ou « liaison numérique à débit
asymétrique ».
Il procure des connections rapides et permanentes (pas de déconnexion ni de
temps d'attente à l'établissement de la connexion) au réseau Internet.
On profite de la bande passante de la paire de fils de cuivre qui va de la maison au
central téléphonique pour faire passer des données en même temps que la voix.
Le principe est d'attribuer des fréquences distinctes aux deux types de
communication: la partie haute est réservée aux données et la partie basse à la voix. La
communication numérique se fait donc simultanément et ‘’par dessus'' la communication
vocale analogique sans la perturber.

III-2- Les différentes caractéristiques des technologies xDSL

33
Avantages et inconvénients des réseaux RNIS ET ADSL
Mémoire d’Ingénieur des Techniques Informatiques

Caractéristiques techniques des technologies xDSL

Le terme xDSL désigne l’ensemble des technologies de lignes d’abonnés numériques dont les principales sont :
Nombre Distance
Technologies xDSL Définition Débit ß Débit Ý Utilisations
de paire max
Terminaison locale pour remplacer
Single pair High 144 kbits/s à
GSHDSL 1 ou 2 5,3 km lignes T1/E1, client-serveur,
speed DSL 2,3 Mbits/s
interconnexion de LAN.
Terminaison locale pour remplacer
High-Data-Rate 1,544 Mbits/s lignes T1/E1, interconnexion de
HDSL 2 ou 3 3,6 km
DSL 2,048 Mbits/s PABX, relais de trame, agrégation,
interconnexion de LAN.
RNIS, e-mail, accès distant LAN, accès
IDSL ISDN over DSL 128 kbits/s 1 3,6 km
internet/intranet.
Terminaison locale pour remplacer
128 kbits/s à
SDSL Single-Line DSL 1 3,6 km lignes T1/E1, client-serveur,
2,048 Mbits/s
interconnexion de LAN.
16kb/s Accès internet/intranet, navigation
1,544Mb/s à 5,4 km à
ADSL Asymetric DSL à 1 sur le web, téléphonie sur IP,
9 Mb/s 1,5 M
640kb/s visiophonie.
600 kb/s 128kb/s Accès internet/intranet, téléphonie
Rate-Adaptative 5,4 km à
RADSL à à 1 sur IP, vidéo à la demande, accès
DSL 1,5 M
7 Mb/s 1,024Mb/s distant LAN et VPN.
13Mb/s 1,544Mb/s Accès internet multimédia, télévision
Very-High-Data- 1,5 km à
VDSL à à 1 et vidéo à la demande de haute
Rate DSL 13 M
52 Mb/s 2,3Mb/s définition.

34
Avantages et inconvénients des réseaux RNIS ET ADSL
Mémoire d’Ingénieur des Techniques Informatiques

III-3- Utilisation de la technologie xDSL

Les technologies xDSL diffèrent par le type de modulation utilisé dans chacun
des sens de transmission, réseau-abonné (downstream*) et abonné-réseau
(upstream*), autorisant des débits et longueurs maximaux distincts. Ces technologies
sont classées en deux familles d’application :
Débit asymétrique ADSL (Asymmetric DSL) pour l’accès à Internet.
Débit symétrique SDSL (symmetric DSL) pour les liaisons à courte distance
requérant des débits élevés dans les deux sens pour la vidéo conférence par
exemple.

-Accès rapide à Internet : chaque année, des millions de personnes s’abonnent


à un service leur permettant de se connecter à Internet, cette augmentation atteint
jusqu’à 40% de connections supplémentaires par mois. On obtient avec les
technologies xDSL un débit jusqu’à 50 fois supérieur à celui d’un modem RTC.

-Vidéo-on-demand : Ce service permet au client de louer depuis chez lui le


dernier film sorti, il lui suffit de sélectionner le film qu’il désire, et de le regarder, il
peut faire une avance rapide, une pause, un retour en arrière…Ceci est possible du fait
qu’un débit d’à peine plus d’un Mbit/s suffit pour transmettre du son et de l’image de
bonne qualité grâce au codage Mpeg.

-Vidéo conférence : Ce service demande un peu plus de ressources (dans le sens


remontant) pour que les interlocuteurs puissent se voir et s’entendre en temps réel,
on préconise donc un débit symétrique.

III-4- Intérêt de l’ADSL

L’intérêt de la technologie ADSL est qu’elle tire partie des bandes de fréquence
non utilisées par le téléphone. Ainsi, alors que la voix est transportée sur une bande
de fréquence allant de 300 à 3400Hz (rappelons que la bande de fréquence audible
va de 20Hz à 20kHz), le signal ADSL est transmis sur les plages de fréquences hautes,
inaudibles, de 25,875kHz à 1,104MHz. L’utilisation de cette bande très large permet
de transporter des données à des débits pouvant atteindre 8Mbit/s au maximum en
réception et 768Kbit/s en émission (d’où le A de ADSL qui signifie asymétrique).
Point intéressant pour l’utilisateur, les signaux voix et ADSL utilisant des plages de
fréquences différentes, la même ligne téléphonique permet de téléphoner et de surfer
sur Internet à débit très rapide simultanément.

35
Avantages et inconvénients des réseaux RNIS ET ADSL
Mémoire d’Ingénieur des Techniques Informatiques

III-5- L’architecture du réseau ADSL

III-5-1- Schéma de présentation

Figure 16 : le réseau ADSL

III-5-1-1- ATU-R (ADSL Transceiver Unit – Remote office end).

C’est un modem (Modulateur/Démodulateur) qui convertit les données venant


de la ligne ADSL en données exploitables par le PC (Personal Computer) de l’abonné
et inversement. Le modem doit toujours être placé derrière un filtre qui sépare la
bande de fréquence utilisée par la téléphonie et celle utilisée pour la transmission de
données ADSL. Le modem est couramment appelé ATU-R (ADSL Transceiver Unit
– Remote office end). Image 17 (voir annexe)

III-5-1-2- Le DSLAM (Digital Subscriber Line Access Multiplexer)

Digital Subscriber Line Access Multiplexer : Multiplexeur d’accès de lignes


d’abonnés numériques. Le DSLAM est le premier élément de la chaîne réseau (il se
trouve au central téléphonique) rencontré par le signal sortant du modem de
l’abonné. Il est constitué de cartes filtres, de cartes-modems, et de cartes-réseau.
Chaque carte-filtre et carte-modem contient un nombre donné d’équipements
correspondant à autant d’abonnés.
A la réception du signal provenant du client, le DSLAM va le filtrer.
La partie « Voix » est envoyée par la carte filtre vers le réseau commuté, la partie
ADSL vers la carte modem.

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Avantages et inconvénients des réseaux RNIS ET ADSL
Mémoire d’Ingénieur des Techniques Informatiques

Figure 18 : principe du filtrage au niveau du DSLAM

Figure 19 : Principe de raccordement Abonné-DSLAM

37
Avantages et inconvénients des réseaux RNIS ET ADSL
Mémoire d’Ingénieur des Techniques Informatiques

Au niveau de la carte modem, la partie haute du spectre de fréquence est


démodulée. On se retrouve à ce stade avec le signal ATM tel qu’il était avant d’être
modulé en ADSL côté client.
Cette carte est couramment appelée ATU-C (ADSL Transceiver Unit–Central
office = unité d’émission-réception du côté du central) et présente beaucoup de
similitudes avec l’ATU-R (modem côté abonné).
Les VC (Virtual Channel = canaux virtuels) ATM* (Asynchronous Transfert Mode =
mode de transfert asynchrone) créés dans l’ATU-C (modem coté réseau) sont
multiplexés dans les VP (Virtual Path = chemin d’accès virtuel) au niveau de la
carte réseau.
Un VP commencé dans un DSLAM est aiguillé sur la dorsale ATM jusqu’à un
BAS (Broadband Access Server) où les VP sont terminés et chacun des VC est traité
individuellement pour permettre la connexion jusqu’au FAI.
Le DSLAM est un élément de concentration ATM qui a des limites en terme de
VP et de VC, ces limites sont propres à chaque constructeur.
En résumé, les principales cartes du DSLAM sont les cartes filtres, qui servent à :
Séparer le signal téléphonique de la bande de fréquence de l’ADSL, les cartes modem
font la modulation/démodulation du signal ADSL dans les sens abonné/réseau et
réseau/abonné, les cartes réseau qui servent d’interface STM-1 (les trames
synchrones de 155 Mbit/s qui circulent sur le réseau ATM).
De façon générale, un DSLAM est composé par un châssis maître dans lequel
on trouve la carte réseau, des cartes modem et des cartes filtres.
Au fur et à mesure que le nombre d’abonnés sur ce DSLAM augmente, on
rajoute des châssis esclaves au DSLAM (ils dépendent du châssis maître et y sont
reliés grâce à une carte spéciale : ils n’ont pas de carte réseau, mais peuvent être
placés à plusieurs kilomètres du maître). Image20 : DSLAM (voir annexe)

III-5-1-3- Le BAS : Broadband Access Server (serveur d’accès large bande)

Le BAS est l’équipement du réseau qui fait l’interface entre le réseau de collecte
A T M e t l e RBCI (Ré s e a u Backbone et de Col l ec t e IP). Le routage IP,
l’authentification des abonnés et le comptage des volumes de trafic sont effectués par
l’intermédiaire de ce serveur large bande.
Le BAS termine les VP et les VC. Il transforme le trafic ATM en trafic IP.
Les routeurs virtuels du BAS au nombre de quatre servent à diriger les trafics vers le
bon VLAN (Virtual Local Area Network = réseau local virtuel). Les quatre types de
trafics sont les offres résidentielles et professionnelles, les échanges RADIUS*, ainsi
que l’exploitation du réseau et les tests.
Les utilisateurs sont connectés au BAS par le protocole PPP. Selon le modèle
utilisé, leur connexion à Internet peut être effectuée soit directement au niveau du
BAS (modèle ouvert) soit être faite plus loin dans le réseau grâce à un tunnel L2TP
(modèle fermé). Dans ce dernier cas, le BAS a la fonction de LAC (Layer 2 Tunnelling
Protocol Access Concentrator = concentrateur d’accès L2TP). Les BAS sont aussi
limités en nombre de VC et de VP.
Un BAS est constitué d’une carte système, où le trafic RADIUS est géré, de
deux cartes Fast Ethernet pour les trafics résidentiels et professionnels, et de cartes
ATM STM-1 qui sont raccordées à une dizaine de DSLAM. Il y a deux ports STM-1 par

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carte, et chaque port a un débit maximum de 120Mbit/s : la somme des débits des VP
à répartir sur un support ne doit pas excéder cette valeur. Figure 21: BAS (voir
annexe)

Voici le modèle d’établissement de connexion ouvert :

1-Demande de connexion
2-Demande d'authentification de l'utilisateur par le BAS au PAS via le RBCI
3-Demande d'authentification de l'utilisateur par le PAS au serveur RADIUS
du FAI
4-Authentification de l'utilisateur par le serveur RADIUS et attribution d'une
adresse IP
5-Envoi d'un ticket de comptage du BAS au PAS
6-Etablissement de la session PPP
7-Accès de l'utilisateur à Internet

Figure 22 : connexion établie avec le modèle ouvert

Le choix du modèle de connexion est laissé à l’appréciation de chaque


fournisseur d’accès à Internet. Actuellement, le modèle utilisé au sein des entreprises
de télécommunication les plus renommées est le modèle fermé.

III-5-1-4- Le LNS : L2TP Network Server

C’est l’autre bout de la session PPP établie avec le client c’est la passerelle
externe du réseau de l’utilisateur. Ce serveur, situé chez le FAI, n’est utilisé que pour
un établissement de communication en modèle fermé.

Voici le modèle d’établissement de connexion fermé :

1-Demande de connexion
2-Demande d'authentification de l'utilisateur par le BAS au PAS via le RBCI

39
Avantages et inconvénients des réseaux RNIS ET ADSL
Mémoire d’Ingénieur des Techniques Informatiques

3-Demande d'authentification de l'utilisateur par le PAS au serveur RADIUS


du FAI
4-Envoi de l'adresse IP du LNS du serveur RADIUS au BAS; établissement
du tunnel L2TP entre le LNS et le BAS
5-Demande d'authentification de l'utilisateur par le BAS au LNS
6-Demande d'authentification de l'utilisateur par le LNS au serveur radius
du FAI
7-Authentification de l'utilisateur par le serveur RADIUS et attribution d'une
adresse IP
8-Envoi d'un ticket de comptage du BAS au PAS
9-Etablissement de la session PPP
10-Accès de l'utilisateur à Internet

Figure 23 : connexion établie avec le modèle fermé

On remarque que les étapes 4, 5 et 6 ont été rajoutées pour passer du modèle
d’établissement de connexion ouvert au modèle fermé, ce qui introduit deux étapes
d’authentification supplémentaires.

III-6- Les protocoles de communication

Les protocoles de transmission décrivent les formats de message et les règles


selon lesquelles deux ordinateurs échangeront des données. Les protocoles décrivent
également les détails de bas niveau sur la façon dont deux machines communiquent
ou des échanges de haut niveau entre deux programmes, les protocoles vus ici ne
concernent pas les échanges entre applications.

-PPP: Point to Point Protocol.


Il est utilisé entre l’utilisateur et le BAS. Il permet de transmettre les datagrammes
multi-protocoles dans le cadre d’une liaison point à point. Il comprend trois phases
principales :

40
Avantages et inconvénients des réseaux RNIS ET ADSL
Mémoire d’Ingénieur des Techniques Informatiques

1) L’établissement, la configuration et le test de la connexion d’une liaison de


do n n ées. L’authentification de l’utilisateur (par l’envoi du couple
identifiant/mot de passe).

2) L’établissement et la configuration des échanges au niveau IP


(notamment l’affectation de l’adresse IP de l’utilisateur).

-PPPoA: Point to Point Protocol over ATM.


Il est utilisé entre l’utilisateur et le BAS et gère l’encapsulation des trames PPP.

-PPPoE: Point to Point Protocol over Ethernet


Il est utilisé entre l’utilisateur et le BAS. C’est une amélioration du protocole PPP qui
permet de transporter les trames PPP sur Ethernet, d’établir plusieurs sessions PPP
vers plusieurs destinations à travers un seul modem ADSL (actuellement, une unique
session PPPoE est autorisée par paire torsadée).

Il comprend deux phases principales :

1) L’apprentissage de leurs adresses MAC (Medium Access Control)


Respectives par le client et le serveur PPPoE t le choix d’un numéro de session unique
pour la session PPPoE à établir

2) L’établissement de la session PPP classique.


-L2TP : Layer 2 Tunnelling Protocol.
Ce protocole permet de prolonger une session PPP en autorisant que la terminaison
de la connexion de niveau 2 (VP/VC ATM) et la terminaison de la session PPP soient
réalisées par des équipements différents.
Le BAS termine donc la connexion de niveau 2 mais prolonge la session
jusqu’au LNS, routeur situé chez le fournisseur d’accès qui la terminera. Pour cela, il
établit un tunnel L2TP avec cet équipement, il joue le rôle de LAC.

-RADIUS : Il est utilisé entre le BAS, le PAS (Plate-forme d’accès aux services =
Proxy RADIUS), et le serveur RADIUS du FAI. Le protocole RADIUS comprend deux
parties :

1) L’authentification
Il permet à l’utilisateur de se connecter en transmettant des attributs comme son
identifiant et son mot de passe, elle se fait par des échanges BASPAS-serveur
RADIUS. En cas d’acceptation, le PAS transmet des attibuts comme l’adresse IP
attribuée à l’utilisateur et le nom du routeur virtuel du BAS auquel l’utilisateur
appartient.
2) Le comptage
Il permet de mesurer le temps de connexion d’un utilisateur par l’envoi par le BAS
d’un message de début et d’un message de fin (ouintermédiaire) qui contient des
attributs comme le nombre d’octets envoyés et reçus par exemple.

III-7- La trame ADSL


Une trame sert à transmettre des données de manière ordonnée, c’est à dire la
suite de valeurs binaires envoyée par un ordinateur et circulant sur le réseau.

41
Avantages et inconvénients des réseaux RNIS ET ADSL
Mémoire d’Ingénieur des Techniques Informatiques

La figure ci-dessous représente une super-trame (un ensemble de trames) et une


trame ADSL. Chaque super-trame contient 69 trames comprenant :

- 64 trames normales
- 3 trames de signalisation
- 1 trame de correction d’erreurs
- 1 trame de synchronisation

Figure 24 : la super-trame ADSL


Les bits des canaux entrants et sortants sont mis dans deux buffers différents,
l’un est le buffer rapide, et l’autre est le buffer entrelacé où l’on peut procéder à la
lecture et à l’écriture simultanément. Cette différence se voit sur la trame où il y a une
zone « Fast Data » (données rapides) et une zone « Interleaved Data » (données
entrelacées), cette différence a son importance dans la partie correction d’erreur et la
partie assignation des canaux.
Chaque super-trame contient 8 bits pour le CRC et 24 bits d’indication utilisés
pour les fonctions O A M (Operation Administration and Maintenance) dans les
trames 1, 34 et 35. La partie « Fast byte » du buffer rapide contient soit les bits CRC,
soit les bits de synchronisation, et la partie suivant la zone Fast Data est utilisée pour
la correction d’erreur anticipée « Forward Error Correction ». Chaque super-trame a
une durée de 17ms, et une trame simple a une durée d’environ 250μs.

III-9- Les différents types de modulation

III-8-1- Modulation : FDM (Frequency Division Multiplexing)

Cette technique est utilisée pour séparer les données téléphoniques, l’émission
(upstream) et la réception (downstream) ADSL.
L’ADSL divise la bande passante totale en trois parties importantes :

Jusqu’à 3400Hz, on conserve les services standards du téléphone.


La bande de 26kHz à 138kHz est réservée pour le canal sortant de chez
l’abonné.
La plage de 138kHz à 1,104MHz est réservée pour le canal entrant chez
l’abonné.

On remarquera que les deux bandes utilisées par l’ADSL n’ont pas la même largeur, le
débit est donc asymétrique.

42
Avantages et inconvénients des réseaux RNIS ET ADSL
Mémoire d’Ingénieur des Techniques Informatiques

Figure 25 : le spectre utilisé par l’ADSL et la FDM

III-8-2- Modulation DMT (Discrete MultiTone)

Cette technique de modulation divise la bande passante fréquentielle générale


en 256 sous-fréquences (les porteuses). La bande passante de chaque porteuse est de
4.3125KHz. Les porteuses utilisées pour la transmission ADSL sont les porteuses n°6
à 256. Le modem ADSL calcule le SNR (signal/noise ratio = rapport signal/bruit)
spécifique de chaque porteuse et alloue les bits supportés en conséquence (<16).

Figure 26 : la modulation DMT

La division de la bande passante en un ensemble de sous-canaux indépendants est la


clé de la performance obtenue par DMT. La mesure de la qualité de chaque sous-
canal détermine le nombre de bits qui lui sera alloué. Ce procédé a pour but d’adapter
le taux de charge de chaque canal en fonction de ses performances.

Figure 27 : Attribution du nombre de bits par canal en fonction du


rapport Signal/Bruit grâce à la modulation DMT

43
Avantages et inconvénients des réseaux RNIS ET ADSL
Mémoire d’Ingénieur des Techniques Informatiques

Le maximum possible est 15bits/s par canal. Les zones de la bande passante
pour lesquelles l’atténuation du signal est importante ou le rapport signal/bruit trop
faible, auront moins de bits/s alloués afin de garantir une bonne qualité à la
réception. Si la qualité est vraiment trop faible pour un canal, il peut ne pas être
utilisé.
Le débit maximum théorique d’un tel système est donc de 15bits/s * 4000Hz
=60kbits/s par canal. En fait, tel qu’il a été défini dans la norme, le premier canal est
en réalité celui du téléphone, les sous-canaux 2 à 6 constituent la bande de garde
entre la voix et les données. Le canal montant occupe 32 sous-canaux à partir du 7, et
le canal descendant occupe 217 sous-canaux.
L’ajustement par canal est constant : si la qualité se dégrade sur une porteuse
en cours de transmission, le système peut diminuer le nombre de bits alloués par
seconde sur ce canal, et les répartir sur d’autres. Cette possibilité d’ajustement à la
qualité de la ligne en fait une technologie particulièrement adaptée au réseau
téléphonique commuté dont la qualité peut être très inégale suivant les localisations
géographiques.

III-9- Coût d’installation d’un abonné ADSL

Pour bénéficier de l’ADSL, il faut :


● Une ligne téléphonique existante.
● Vérifier que l’ADSL est disponible dans sa localité et que l’on se trouve dans
un de moins de 5 kilomètres par rapport au central téléphonique le plus proche
équipé de l’ADSL.
● Choisir un fournisseur de services ADSL et Internet et s’y abonner.
Le matériel minimum nécessaire pour une connexion ADSL se compose :
- D’un modem ADSL,
- D’un kit d’installation contenant les filtres (splitter) nécessaires pour
téléphoner/faxer et surfer en même temps,
- D’un ordinateur muni d’une carte réseau Ethernet ou d’un port USB et d’un
firewall logiciel installé sur l’ordinateur pour le protéger d’éventuelles
attaques.
Pour un partage de cette connexion et mieux la sécurisée il faut ajouter le
matériel suivant à son installation :
- Un switch qui permettra de relier entre eux tous les ordinateurs composant
le LAN et le LAN lui-même à l’Internet.
- Un routeur muni des fonctionnalités de sécurité.
Tout ceci présenté dans le tableau ci-dessous avec des coûts minimums.

DESIGNATION COÛTS (F CFA)


Pack Modem ADSL
(Frais de mise en service + 1 modem +1 filtre) 45.000
Pack Routeur modem ADSL
(Frais de mise en service + 1 modem +1 filtre) 65 000
Pack Modem routeur ADSL Wi-Fi
(Frais de mise en service + 1 routeur modem WiFi 120 000
+ 2 filtres +1 adaptateur USB)

44
Avantages et inconvénients des réseaux RNIS ET ADSL
Mémoire d’Ingénieur des Techniques Informatiques

Tableau 2 : Coûts d’installation d’un abonné ADSL


A ces différents coûts ci-dessus il faut rajouter le coût du fournisseur d’accès à
Internet qui lui est facturé selon le débit opté.

III-10- Conclusion partielle


Après avoir présenté la technologie liée de ces deux (2) reseau c'est-à-dire
RNIS et ADSL. Nous essayerons dans la troisième partie de notre mémoire de faire
ressortir leurs avantages et inconvénients.

45
Avantages et inconvénients des réseaux RNIS ET ADSL
Mémoire d’Ingénieur des Techniques Informatiques

46
Avantages et inconvénients des réseaux RNIS ET ADSL
Mémoire d’Ingénieur des Techniques Informatiques

Chapitre V: Analyse technique des réseaux RNIS et ADSL

V-1- Avantages et limites techniques du réseau RNIS

V-1-1- Avantages techniques du RNIS

-Il traite mieux le transport de la voix que le téléphone analogique.

-Le débit d'information est nettement supérieur à celui que permet d'atteindre
un modem analogique.

-Presque universel : le RNIS existe dans la plupart des pays.

-Techniquement : basé sur la commutation de circuits, ce qui assure :

Un débit constant et garanti

Un temps de transfert des données très court et constant,

La garantie d’un véritable temps réel.

-Adaptation de la qualité par agrégation de canaux.

-Une norme universellement adoptée.

-Il assure une liaison complètement numérique, ce qui est favorable à la


transmission des données.

-Il est commutable.

-Sa mise en œuvre n’entraîne pas d’investissements importants.

-Le taux d’erreur très faible.

-Il a permit l’ajout de nouveaux télé services, notamment :

L’identification de l’appelant

Le service restreint

Le renvoi d’appel vers un autre terminal

Le RNIS présente d'autres avantages. L'établissement de la communication via le


canal D est très rapide (de l'ordre d'une à deux secondes), soit environ le dixième du
temps requis par un téléphone analogique. Quelques services complémentaires
peuvent être obtenus, qui ne sont pas disponibles en téléphonie analogique.

Enfin, le RNIS permet le transit de deux communications sur la même ligne


téléphonique (chacune étant facturée séparément, bien entendu).

47
Avantages et inconvénients des réseaux RNIS ET ADSL
Mémoire d’Ingénieur des Techniques Informatiques

V-1-2- Limites techniques du RNIS

Le rapide développement des technologies de l’information a fait apparaître de


nouveaux services gourmands en capacité de transmission. Malgré les nombreux
avantages que disposent le RNIS, des limites techniques ont vite fait d’apparaître :

-l'information passe par le réseau téléphonique commuté, et subit les tarifs du


téléphone, ce qui est particulièrement pénalisant pour la longue distance.

-Le prix est fonction du temps, de la distance du nombre de canaux B utilisés.

-Les applications multimédias actuelles nécessitent des débits élevés et


totalement asymétriques. Ce qui n’est pas le cas du RNIS qui offre un débit
uniforme et limité dans les deux sens.

-Les constructeurs ne sont pas d’accord au niveau des normes d’agrégation de


canaux.

-L’on est obligé que plusieurs paires de cuivre supportant des liaisons RNIS ne
se retrouvent pas dans le même câble de distribution car le codage utilisé par le
RNIS affecte le spectre fréquentiel des paires de cuivre.

V-2- Avantages et limites techniques du réseau ADSL

V-2-2- Avantages techniques de l’ADSL

-L’ADSL offre aux usagers des débits de l’ordre du mégabits/seconde.

-L’ADSL permet de faire du temps réel, du multimédia interactif et de la


diffusion de vidéo de qualité « broadcast » pour des services tels que la
vidéoconférence, la diffusion à la volée de clips sonores et vidéo sur Internet,
l’accès aux services de vidéo à la demande ou de formation à distance.

-L’ADSL donne accès simultanément au vocal et aux données, et il n’est plus


nécessaire de dédier la ligne de l’abonné à l’un de ces services. Sur les modems
classiques, la connexion à Internet privait l’utilisateur de la ligne téléphonique par
exemple.

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Avantages et inconvénients des réseaux RNIS ET ADSL
Mémoire d’Ingénieur des Techniques Informatiques

L’ADSL est une liaison privée et sécurisée, l’utilisateur n’étant plus «


commuté » pour aller de son installation à son destinataire. Il est également
une liaison permanente, « always on line », qui ne nécessite plus de composer
un numéro et d’attendre la connexion.

Aucun travail de génie civil n’est requis pour la pose de nouveaux câbles, ce
qui fait de l’ADSL une solution optimale à court terme.

Aucune limite et un confort de navigation.

Réaliser des liges spécialisées à faible cout, par exemple pour raccorder des
sites distants au sein d’une meme entreprise reseau VPN ; aucune limite de
temps de navigation.

Sécurisation plus grande de la ligne téléphonique, grâce à l’encryptions très


complexe des données .ce qui peut considérablement la fraude opérée cote
réseau de distribution.

V-2-2- Limites techniques de l’ADSL

Malgré le progrès que représente l’ADSL pour l’accès à Internet, il nous faut
néanmoins souligner les limites de cette technologie.
En effet, deux problèmes principaux se posent aux utilisateurs : la distance et le débit.
Ces problèmes sont liés à plusieurs facteurs :

-Les équipements actuels ne permettent pas la connexion à l’ADSL pour un usager


potentiel distant de plus de cinq kilomètres du central
téléphonique.

-La qualité de la ligne est définie par plusieurs paramètres qui influeront sur le
débit maximal :

1-Les grandeurs physiques de la paire torsadée (par exemple la


capacité ou la résistance entre les deux fils),

2-Le nombre d’épissures (manchons de réparation, points de


coupures, installation d’abonné),

3-La section des conducteurs et le passage à d’autres types de


conducteurs (par exemple le passage d’un câble de 0,8mm² à un câble
de 0,4mm²),

4-La qualité du câblage chez l’abonné.

Outre ces problèmes posés aux utilisateurs, l’usage d’un filtre séparant la
bande de fréquence de la téléphonie classique et celle de l’ADSL est obligatoire. Pour
s’affranchir de ce diviseur, côté abonné jusque là considéré comme indispensable,
quelques fabricants (Intel, Microsoft, Compaq…) ont fondé un groupe de travail
UAWG (Universal AD S L Working Group) : La norme « G lite » est créée. Le
nombre de porteuses est divisé par deux (128 au lieu de 256), le débit est donc
ramené à 1,5Mbits/s en downstream, et seulement 500Kbits/s en upstream.

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Avantages et inconvénients des réseaux RNIS ET ADSL
Mémoire d’Ingénieur des Techniques Informatiques

Chapitre VI: Analyse socio-économique des réseaux RNIS et ADSL

VI-1- Analyse socio-économique du réseau RNIS

La norme RNIS est reconnue par 60 pays dans le monde.


Les services du RNIS sont couteux pour les entreprises malgré un faible débit
proposé par les fournisseurs.
L’architecture des Réseaux Numériques à Intégration de Services (RNIS) a été
conçue pour associer la voix, les données, la vidéo et tout autre application ou service.
Cette architecture peut être vue comme une évolution des réseaux
téléphoniques existants.
Avec le RNIS, les sites régionaux et internationaux de petite taille peuvent se
connecter aux réseaux d’entreprises à un coût mieux adapté à la consommation réelle
qu’avec des lignes spécialisées. Les liaisons à la demande RNIS peuvent être utilisées
soit pour remplacer les lignes spécialisées, soit en complément pour augmenter la
bande passante ou assurer une redondance. Avec ces mêmes liaisons, les sites ou les
utilisateurs distants peuvent accéder efficacement aux ressources critiques à travers
l’Internet en toute sécurité.
Les appels téléphoniques, les envois par télécopieur et les connexions avec
Internet se font encore par le biais de signaux analogiques (non numériques). En ce
qui concerne l'accès à Internet, l'intérêt principal tient au fait que les images, les sons,
les documents vidéo, les applets et les documents téléchargés, qui monopolisent
actuellement un ordinateur pendant plusieurs minutes, sont désormais accessibles
trois, quatre ou cinq fois plus rapidement qu'avec un modem, et peut-être même plus
encore.
La technologie RNIS permet le raccordement du central téléphonique (PABX)
privé d’une entreprise au réseau d’un opérateur. Il présente l’avantage de proposer un
débit multiple de 64Kbps facilement adaptable en fonction de l’évolution des besoins
de l’entreprise. En outre, le RNIS permet à une entreprise multi sites d’interconnecter
l’ensemble de ses PABX et ainsi, de créer un réseau privé virtuel de PABX ce qui lui
permet de réaliser des économies dans les frais de téléphonie et de réduire
considérablement la distance entre les employés. Les économies ainsi réalisées par
l’entreprise pourront être utilisées pour améliorer les conditions des travailleurs ou
pour développer de nouveaux services pour le bien d la communauté.

VI-2- Analyse socio-économique du réseau ADSL

Au niveau mondial l’ADSL a permis le développement de certains facteurs sociaux


notamment :
-Réunir les hommes

Fin 2004, la France comptait près de six millions d’abonnés Haut Débit, ce qui la
place au deuxième rang des pays européens derrière l’Allemagne. L’Internet rapide
devient aujourd’hui un bien de consommation, sinon indispensable, du moins
incontournable pour le développement économique et social du territoire
départemental. Mais de fortes disparités existent et la technologie du Haut Débit est
encore trop souvent réservée aux habitants des zones urbanisées. De fait, ces zones
encore très larges du territoire départemental ne bénéficient pas du haut débit, en
particulier les communes rurales.

50
Avantages et inconvénients des réseaux RNIS ET ADSL
Mémoire d’Ingénieur des Techniques Informatiques

-Simplifier la vie

Le réseau Haut Débit fait désormais partie du quotidien. Choisir sa location de


vacances, consulter ses comptes bancaires, demander des documents administratifs,
réserver et acheter ses billets de train sont aujourd’hui des pratiques courantes.

-Faciliter la citoyenneté

L’enseignement. Les collèges du département étaient déjà reliés à l’Internet grâce à


l’action du Conseil Général. En partenariat avec l’Inspection Académique, les élèves
peuvent désormais profiter de tous les avantages du Haut Débit. La présence et
l’accès aux services publics (télé guichet, espaces publics d’accès Internet…) La
sécurité (vidéosurveillance des bâtiments publics…) L’administration (télé
procédures, extranet intercommunal).

-Et économique

-Prendre en compte plusieurs formes de travail

Nombreuses sont les Petites et Moyennes Entreprises (PME) implantées sur


plusieurs sites. Elles travaillent en réseau avec leurs clients et leurs fournisseurs
(installés dans le monde entier) et à distance avec leurs collaborateurs. Le Haut-Débit
leur offre de nouvelles solutions pour gérer leurs problématiques. Les très petites
entreprises, les entreprises unipersonnelles et les professions libérales vont
également profiter de l’accès au Haut Débit. En effet, le raccordement se fait
fréquemment à domicile, qui est aussi le lieu de travail et permet la mise à disposition
de nouveaux outils (suites bureautiques en réseau, outils de gestion de planning). Le
recours à des tarifs indépendants de la durée d’utilisation constitue aussi un
argument de poids auprès de ces professionnels. L’artisanat, premier employeur du
département, devrait pleinement profiter du Haut-Débit après avoir manifesté une
demande forte.

-Attirer l'emploi et mieux le répartir

Aménager le département, c’est déployer les moyens nécessaires pour que les
entreprises puissent trouver les ressources indispensables à leur développement.
C’est aussi leur donner la possibilité de se répartir harmonieusement sur le territoire
départemental. Les chefs d’entreprise s’installeront dans l’arrière-pays à condition de
bénéficier des mêmes outils de communication qu’en milieu urbain.

-Servir concrètement le progrès

Associée aux réseaux, l’image utilisée dans le monde médical est source de
nombreux progrès :

-Des soins plus rapides par la consultation de spécialistes à distance

-La supervision d'opérations chirurgicales à distance

-L'instruction des enfants hospitalisés

51
Avantages et inconvénients des réseaux RNIS ET ADSL
Mémoire d’Ingénieur des Techniques Informatiques

-La télétransmission d'images médicales : la possibilité d’un


diagnostic à distance L'outil vise à permettre à un praticien des soins de santé de
transmettre un dossier médical contenant une bonne part d'imagerie (sous forme de
clichés) d'un point éloigné du département vers un secrétariat médical situé à
distance.

Une fois le dossier réceptionné, il est rapidement parcouru afin de déterminer


de quelle spécialité il s'agit a priori. Un courriel est alors envoyé vers un centre de
consultation spécialisé. Là, un spécialiste qualifié examine le dossier en surfant sur le
site web du télédiagnostic, et émet un avis ou formule un conseil pour son confrère
qui est ajouté au dossier sur le site. L'émetteur initial peut prendre connaissance de
ces avis en surfant à son tour.

En Côte d’Ivoire la date de lancement de l’ADSL par Côte d’Ivoire telecom est
le 15 décembre 2003, elle proposait un débit de 128kbit/s en downstream et 64kbit/s
en upstream, mais de cette date à novembre 2005 ci-telecom disposait 4504 abonnés
ADSL et avait pour objectif d’atteindre 6000 abonnés en fin 2005 .

Sur le plan économique, l’ADSL a permis le développement de bon nombre de


PME ce qui engendre aujourd’hui la création d’emplois au sein de ces PME.
Réduction du coût budgétaire a la connectivité internet dans les entreprise grâce à
l’abonnement ADSL.

52
Avantages et inconvénients des réseaux RNIS ET ADSL
Mémoire d’Ingénieur des Techniques Informatiques

Conclusion
Conclusion
Même si la technologie ADSL est souvent une bonne solution à un tarif très
intéressant, elle n’offre malheureusement pas toujours une liaison d’une qualité
irréprochable. En effet, une ligne en ADSL est par définition constituée d’une ou deux
paires de fils de cuivre; elle est donc influencée par des éléments externes et par la
longueur et la résistance ohmique de la liaison considérée. Sa qualité peut varier dans
le temps. C’est pourquoi il est recommandé de conserver en parallèle une liaison
classique, comme une ligne RNIS.
Malgré cette limitation, on s’attend dans les années à venir à un impact
significatif des technologies xDSL, intrinsèquement adaptées aux besoins en
communication multimédia employant une large bande passante: accès à Internet à
haute vitesse, services on line, vidéo sur demande, distribution de signaux vidéo, jeux
interactifs, ainsi que la transmission de la voix entre les PME – qui précéderont les
consommateurs dans l’utilisation de cette
Applications.
De plus, l’avènement de la technologie ADSL Lite va permettre d’accélérer
l’adoption de ces technologies à un public de masse de plus en plus exigeant au
niveau des performances attendues ainsi que de la qualité de service rendue de la part
des opérateurs de télécommunication, même si d’autres technologies peuvent à long
terme sembler convenir aux réseaux à hauts débits tels que la fibre optique, les
liaisons hertziennes à micro-ondes.
Il peut sembler évident que par le nombre d’acteurs majeurs dans l’élaboration
des standards, l’investissement considérable engagé dans la recherche des solutions
technologiques dans ce domaine montre que ces technologies xDSL représentent une
solution viable dans la mesure où elles allient des performances satisfaisantes tout en
s’appuyant sur une infrastructure existante. De plus, chaque technologie xDSL se
montre performante sur le créneau du réseau à hauts débits à laquelle elle est
destinée.

Avec un débit de 128 kilobits/sec, l'accès de base du RNIS est devenu un outil de
connectivité dépassé par les besoins des entreprises actuelles. Son déclin a été
annoncé des lors que les compagnies de téléphone étudiaient d'autre protocole
comme le RNIS à large bande (RNIS-LB) basé sur la technologie ATM, ou encore les
procédés DSL. Le RNIS peu être défini comme un procéddé de transition, qui a
permis d'ouvrir une nouvelle voix dans le transport des données et il en sera
vraisemblablement de même pour le procédé DSL qui lui a succédé. Le monde de la
télécommunication est en pleine effervescence, et il est impossible de dire de manière
sérieuse ce que deviendra le transport des données entre entreprises lorsque les
procédés actuels, comme l'ADSL, deviendront à leurs tours dépassés.

53
Avantages et inconvénients des réseaux RNIS ET ADSL
Mémoire d’Ingénieur des Techniques Informatiques

ANNEXES
ANNEXES

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Avantages et inconvénients des réseaux RNIS ET ADSL
Mémoire d’Ingénieur des Techniques Informatiques

Image 17: ATU-R (ADSL Transceiver Unit – Remote office end)

Image20 : DSLAM (Digital Subscriber Line Access Multiplexer)

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Avantages et inconvénients des réseaux RNIS ET ADSL
Mémoire d’Ingénieur des Techniques Informatiques

Figure 21: BAS SMS BAS 1800 REDBACK (Broadband Access Server)

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Avantages et inconvénients des réseaux RNIS ET ADSL
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Avantages et inconvénients des réseaux RNIS ET ADSL
Mémoire d’Ingénieur des Techniques Informatiques

GLOSSAIRE
GLOSSAIRE

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Avantages et inconvénients des réseaux RNIS ET ADSL
Mémoire d’Ingénieur des Techniques Informatiques

A
ADSL : Asymetric Digital Subscriber Line : ligne d’abonné numérique asymétrique.
ANSI : American Normalization Standard Institute
A T M : Asynchronous Transfer Mode = mode de transmission asynchrone large
bande

B
Backbone :"Colonne vertébrale" d'un réseau à grande vitesse qui relie les machines
principales. Réseau généralement à haut débit réalisant l'interconnexion de plusieurs
sous réseaux. Les termes d'arête principale, d'épine dorsale ou de réseau fédérateur
sont synonymes
Bande passante réseau : débit de transmission de données qu'un réseau peut
transporter.
B a u d s : nombre de changements de signaux par unité de temps dans une
transmission de données. Les lignes téléphoniques permettent une
vitesse maximale de 2400 bauds. Le codage de plus d'un bit sur chaque
changement de signal permet d'atteindre des vitesses de 56000 bits
par seconde. Il n'y a donc pas d'analogie entre les bits par seconde et les bauds
BDSL : Broadband Digital Subscriber Line : ligne d’abonné numérique large bande

C
CAP: Carrierless Amplitude and Phase Modulation
C C I T T : Comité consultatif international pour le téléphone et les
télécommunications
COFDM: Coded Orthogonal Frequency Division Multiplex multiplexage
fréquentiel en codage orthogonal

D
DB1Q : Double Bit One Quaternary = deux bits donnent un élément quaternaire
DMT : Discrete Multi Tone
DSL : Digital Subscriber Line : ligne d’abonné numérique.
DSLAM: DSL Access Multiplexer
DWMT: Discrete Wavelet Multi Tone

F
FDM: Frequency Domain Multiplexing

H
HDSL : High Data Digital Subscriber Line : ligne d’abonnée numérique à haut débit
de données
HDTV : télévision numérique haute définition.

I
ISDN : (Integrated Services Data Network) : réseau numérique à intégration de
services (RNIS). Cette dénomination est un sigle pour tous les réseaux mondiaux
satisfaisant aux protocoles dits « ISDN » ; le réseau français. Numéris est un réseau
de type ISDN.

L
L A N : Local Area Network : désigne les réseaux locaux qui sont généralement
réalisés à l'aide des technologies Thin Ethernet ou Twisted Pair.

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Avantages et inconvénients des réseaux RNIS ET ADSL
Mémoire d’Ingénieur des Techniques Informatiques

M
MAN : Metropolitan Area Network : réseau urbain
Modem : Modulateur-démodulateur
M P E G : Moving Pictures Expert Group : groupe d’experts sur les images en
mouvement
MUX : Multiplexing : multiplexeur

O
OSI : Open System Interconnexion : interconnexion des systèmes ouverts

P
P P P : Point to Point Protocol : standard Internet définissant une technique
d'échange de
paquets IP sur une ligne téléphonique.

Q
Q A M : Quadrature Amplitude Modulation : modulation d’amplitude en
quadrature :modulation combinée amplitude –phase

S
SDSL : Symetric Digital Subscriber Line : ligne d’abonné numérique symétrique
SLC : Simple Line Code : code en ligne simple
STP : Shielded Twisted Pair

T
TDMA : Time Division Multiple Access : interface radio à accès multiple à répartition
temporelle (ARMT)

U
UTP: Unshielded Twisted pair

V
V O D : Video on demand : un des services que fourniront les autoroutes de
l'information.
Cette technologie permettra de visionner un film à domicile avec un confort
équivalent à celui
qu'offre le magnétoscope. C'est une des principales applications de l´ADSL

V
VDSL : Very High Data Rate Digital Subscriber Line : ligne d’abonné numérique à
très haut débit
VSDL : Very High Data Rate Digitale Subscriber Line : ligne d’abonné numérique à
très haut débit

X
xDSL : terme générique regroupant toutes les technologies DSL

W
WAN : Wide Area Network : réseau de grande échelle

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Avantages et inconvénients des réseaux RNIS ET ADSL
Mémoire d’Ingénieur des Techniques Informatiques

BIBLIOGRAPHIE
BIBLIOGRAPHIE
&&
SITES
SITES INTERNET
INTERNET

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Avantages et inconvénients des réseaux RNIS ET ADSL
Mémoire d’Ingénieur des Techniques Informatiques

ADSL et xDSL, nouvelles technologies d’accès à Internet, Walter Goralski, traduit de


L’américain par Vincent Giry. OEM, 2000.

Technologie ADSL ou modem Câble, rapport, Jérôme Hottinger, ET6, EINEV, 1997.

Simulation d’une modulation démodulation ADSL, projet de semestre, Christian


Broillet et Frédéric Dutoit, ET5, 2000.

Sites Internet :

- http. : //google.fr

- http: //.dslvalley.com

- http: //.xdsl.com

- http: //adslguide.com

-. http: //speedguide.net

-http://acasiaanet.francetelecom.fr

-http://reso.francetelecom.fr

-http://p-docsite.rd.francetelecom.fr

-http://animnoo.francetelecom.fr

-http://reseau-d-acces-netrsa.francetelecom.fr

-http://datanoo.be.francetelecom.fr

-http://iupp.intranet-paris.francetelecom.fr

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Avantages et inconvénients des réseaux RNIS ET ADSL
Mémoire d’Ingénieur des Techniques Informatiques

TABLEAUX
TABLEAUX
&&
FIGURES
FIGURES

63
Avantages et inconvénients des réseaux RNIS ET ADSL
Mémoire d’Ingénieur des Techniques Informatiques

Figure1 : Principe du RNIS

Figure.2 : Le RNIS avec réseau sémaphore

Figure. 3 : Le Cheminement de la signalisation

Figure 4 : Le Cheminement des données.

Figure.5 : La Trame du LAP-B

Figure.6 : Le Format du champ de contrôle en fonction du type de trame

Figure 7 : Champ d’adresse du protocole LAP-D

Figure 8 : Protocoles RNIS - vue complète

Figure 9 : Les points de référence RNIS

Figure 10 : Partage d’une interface S0

Figure 11 : Illustrant les différents types d’accès

Figure 12 : Une prise seule

Figure 13 : Réseau local

Figure 14 : Configuration étendue

Figure 15 : Protocoles RNIS - vue complète

Figure 16 : le réseau ADSL

Image 17: ATU-R (ADSL Transceiver Unit – Remote office end)

Figure 18 : principe du filtrage au niveau du DSLAM

Figure 19 : Principe de raccordement Abonné-DSLAM

Image20 : DSLAM (Digital Subscriber Line Access Multiplexer)

Figure 21: BAS SMS BAS 1800 REDBACK (Broadband Access Server)

Figure 22 : connexion établie avec le modèle ouvert

Figure 23 : connexion établie avec le modèle fermé

Figure 24 : la super-trame ADSL

Figure 25 : le spectre utilisé par l’ADSL et la FDM

Figure 26 : la modulation DMT

64
Avantages et inconvénients des réseaux RNIS ET ADSL
Mémoire d’Ingénieur des Techniques Informatiques

Figure 27 : Attribution du nombre de bits par canal en fonction du Rapport


Signal/Bruit grâce à la modulation DMT

TABLE
TABLE
DES
DES
MATIERES
MATIERES

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Avantages et inconvénients des réseaux RNIS ET ADSL
Mémoire d’Ingénieur des Techniques Informatiques

Première partie: LE RESEAU TELEPHONIQUE COMMUTE (RTC)

Chapitre I : Présentation du RTC..............................................................8


I-1-Historique 8
I-2- Architecture du réseau RTC ..........................................................................8
I-3- Fonctionnement ..............................................................................................9

Chapitre II : Limites du RTC ..............................................................11


II-1- L’affaiblissement............................................................................................11
II-2- Distorsion de phase........................................................................................11
II-3- Bruit, diaphonie..............................................................................................11
II-3-1- Bruit blanc..................................................................................................
II-3-2- Bruit impulsif..........................................................................................
II-3-3- Echo.........................................................................................................

Deuxième partie : LE RESEAU RNIS ET LE RESEAU ADSL

Chapitre III : Le réseau RNIS ..............................................................14


III-1- Présentation.................................................................................................14
III-2- Concepts de base..........................................................................................15
III-3- Les services offerts par le RNIS..................................................................16
III-3-1- Les services supports

III-3-2- La télé service.......................................................................................


III-3-3- Les compléments de services...............................................................
III-4- Le RNIS : Mise en place et architecture..................................................18
III-4-1- L’architecture du RNIS........................................................................
III-4-2- Une interface unique............................................................................
III-4-1-2- Cheminement de la signalisation................................................
III-4-1-3- Cheminement des données.........................................................
III-4-1-4- Les protocoles de liaison.............................................................
III-4-1-4-1- LAP-B...................................................................................
III-4-1-4-2- LAP-D..................................................................................
III-4-2- Les protocoles RNIS..........................................................................
III-7- Mise en place du RNIS.............................................................................23
III-5-1- Les interfaces.....................................................................................
III-5-2- Exemple de partage d’une interface S0............................................
III-5-3- Les différents types d’accès...............................................................
III-5-3-1- L’accès de base S0/T0.................................................................
III-5-3-1-1- Description..........................................................................
III-5-3-1-4- Transmission chez l’abonné................................................
III-5-3-1-3- La TNR (Terminaison Numérique de réseau)...................
III-5-3-1-4- La TNA (Terminaison Numérique d’Abonné)...................
III-5-3-2- L’accès primaire S2/T2...............................................................
III-5-3-2-1- Description.............................................................................
III-5-3-2-2- Configuration du RNIS....................................................
III-5-3-2-3- Exemple de configuration................................................
III-6- Les protocoles RNIS ..........................................................................
66
Avantages et inconvénients des réseaux RNIS ET ADSL
Mémoire d’Ingénieur des Techniques Informatiques

III-7- Conclusion partielle ..........................................................................

Chapitre IV : Le réseau ADSL .............................................................32


III-1- Présentation ......................................................................32
III-2- Les différentes caractéristiques des technologies xDSL............................32
III-3- Utilisation de la technologie xDSL.............................................................34
III-4- Intérêt de l’ADSL ......................................................................34
III-5- L’architecture du réseau ......................................................................35
III-5-1- Schéma de présentation.......................................................................
III-5-1-1- Le modem ou ATU.................................................................
III-5-1-2- Le DSLAM ..........................................................................
III-5-1-3- Le BAS ..........................................................................
III-5-1-4- Le LNS ..........................................................................
III-6- Les protocoles de communication.............................................................40
III-7- La trame ADSL ......................................................................41
III-9- Les différents types de modulation............................................................42
III-8-1- La FDM ..........................................................................
III-8-2- La DMT ..........................................................................
III-10-Conclusion partielle ......................................................................43

Troisième partie : ANALYSE DES RESEAUX RNIS ET ADSL

Chapitre V : Analyse technique des réseaux RNIS et ADSL.....................45


V-1- Avantages et limites techniques du réseau RNIS......................................45
V-1-1- Avantages techniques du RNIS..............................................................
V-1-2- Limites techniques du RNIS...................................................................
V-2- Avantages et limites techniques du réseau ADSL......................................46
V-2-1- Avantages techniques de l’ADSL............................................................
V-2-2- Limites techniques de l’ADSL................................................................

Chapitre VI: Analyse socio-économique des réseaux RNIS et ADSL.......48


VI-1- Analyse socio-économique du réseau RNIS..............................................48
VI-2- Analyse socio-économique du réseau ADSL..............................................48

CONCLUSION ..............................................................51
ANNEXES .............................................................52
GLOSSAIRE .............................................................53
BIBLIOGRAPHIE ET SITES INTERNET..................................................56
TABLEAUX ET FIGURES .............................................................58

67
Avantages et inconvénients des réseaux RNIS ET ADSL

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