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Modèle IS-LM

Hicks (1937), puis Hansen


modèle CT ; prix fixes, rigides ; sous-emploi
Formes des courbes IS et LM => envisager différentes prescriptions en matière de politique éco
(d’inspiration néoclassique ou keynésienne).


Y revenu disponible demande monnaie
S
Propension à demande titres
consommer
i nominal

C
propension marginale à consommer = c =  ; 0<c<1
Y
/ revenu de Y => / C° de cY
S : résidu
demande de titres : fonction croissante du i nominal.
3 marchés : marché des biens, marché de la monnaie, marché des titres

courbe IS : marché biens et services


courbe LM : marché de la monnaie
loi de Walras : si n marchés, suffit que n-1 soient à l’équilibre pour le n e soit également à l’équilibre.
=> trouver revenu d’équilibre et taux d’intérêt équilibre

Composantes demande globale : C°, I, G (pas X ni M : modèle éco fermée)


C° = revenu disponible (= revenu brut – charges) + C° autonome
C = c (Y – T) + Co en réalité, richesse, taux d’intérêt, inflation anticipée influencent la consommation.
Co : niveau de C° incompressibles ; si revenu nul, C° de Co (S négative pour C).
coefficient c est constant ; s : propension marginale à épargne
T : prélèvements nets

Co

Y (revenu)
Y–T=C+S
S = Y – T – C = Y – T – c (Y – t) – Co => S = (1 – c) (Y – T) – c
c s Y
c+s=1 <=>   1 S = s (Y – T) – Co
Y Y Y
I: comparer des flux à des dates différentes => actualiser les flux futurs ; flux de recettes actualisées
si flux recettes actualisés Ra > C le coût de l’investissement => I mis en œuvre.
rentabilité marginale du capital ou efficacité marginale du capital 

rentabilité
marginale
du capital

taux d’intérêt

investissement
I dont rentabilité est supérieure au i sont mis en œuvre :
I = Ii  i + I0
I
Ii = : propension marginale à investir (sensibilité de l’I au i) ; Ii < 0
i
I0 : I autonome
G: dépenses publiques, exogènes ; variable de contrôle
T : taxes ; une partie proportionnelle au revenu et une partie forfaitaire ; mais ici on suppose t = 0.

Niveau de revenu et de i qui assure l’équilibre sur le marché des biens (courbe IS)
équation d’équilibre sur le marché des biens : Y  C  I  G (1)
C = c (Y – T) + Co (2)
I = Ii  i + I0 (3)
T  tY  T0 (4)

(1) <=> Y  C  S  C  I  G <=> S=I+G


On remplace C par (2) et I par (3):
Y  c(Y  T )  Co  I i  i  I 0  G
1 I
Y   cT0  Co  I 0  G   i  i courbe IS
1 c 1 c
ensemble des combinaisons Y, i qui assure l’équilibre sur le marché des biens.
i

Y (revenu)
\ i => / I => / Y => / S
Multiplicateur d’investissement
augmentation du revenu suite à une augmentation de l’I (I exogène) ; G = 0 et T = 0
Y=C+S
Y = demande globale = C + I

Y  Co  cY  I 0
1
Y   Co  I 0 
1 c
1
le multiplicateur d’investissement
1 c

/ C° ou / I => hausse plus que proportionnelle du revenu


situation d’équilibre, si / autonome de l’I => quitte l’équilibre car I > S => processus retour équilibre :

I 0  0
1
Y0  I0
1 c
I 1  I 0  I 0
1
Y1   I 0  I 0 
1 c
1 1
Y0  Y1  Y0  I 0  I 0
1 c s

1
S 0  sY0  s I 0  I 0
s

/ revenu génère un supplément d’épargne égal à l’investissement


/ revenu > / initial de l’I : effet multiplicateur
/ P° => / revenus versés => / C° => / P°
I 0 1Y
1C = c 1Y 2Y = cY0
2C = c 2Y 3Y = c²Y0


1
Y    i Y  I 0 (1  c  c ²  ...  c  )  I 0
i 1 1 c
modèle est statique : pas effet dynamique

Equilibre sur le marché de la monnaie


courbe LM ; 3 équations :
Mo
 M d  Y  i   L1Y  L2 i
P
dM d
L1  l1Y l1 > 0 0 / revenu => / demande monnaie
dY
L2  l 2 i l2 < 0

offre de monnaie exprimée en termes réels


l2 : sensibilité de la demande de monnaie à des fins spéculatives aux i ;
l2 = propension marginale à thésauriser (par rapport au i)

L1 : part du revenu que les agents désirent détenir sous forme monétaire pour assurer leurs échanges
(motif de transaction) et pour se prémunir contre risque (motif de précaution).
L2 : motif de spéculation, dépend du i ; décision selon i.

/ Y => / L1 => / i => \ L2


(car faut que L2, qui est fonction décroissante du i, diminue pour assurer équilibre)
principe de LM : Y => i

M0 l2 M
 l1Y  l 2 i <=> Y  i 0
P l1 Pl 1
dY l
 2 0
di l1
i

Y (revenu)
cas keynésien : demande de monnaie spéculative infiniment élastique au i (droite horizontale)
toute / offre monnaie est absorbée par encaisses spéculatives => impossible / Y car i bloqué à la baisse.
ajustement entre offre et demande de monnaie uniquement par / encaisses spéculatives.
i si bas que monnaie injectée dans l’économie est thésaurisée
cas néoclassique : l2 est nul, aucune thésaurisation (droite verticale)
Equilibre économique : intersection entre IS et LM
IS : Y
1
  cT0  C 0  I 0  G   I i  i
1 c 1 c
l M
LM : Y  2 i 0
l1 Pl1

M
=>
1
Ii  i 
1
  cT0  C0  I 0  G    l 2 i  0
1 c 1 c l1 Pl1

à l’équilibre:

Ii
C 0  I 0  G  cT0  M
l2
Y* 
l1
Ii 1 c
l2

M
(1  c)   C 0  I 0  G  cT0 
l1
i* 
l
I i  2 (1  c )
l1

IS

Y (revenu)
stimulation demande => IS se déplace vers la droite
à l’équilibre, pour même niveau de taux, revenu >.
augmentation des taxes => \ revenu disponible => IS se déplace vers la gauche
i M

A’

A Md’

Md

masse monétaire
d
M : demande de monnaie pour un revenu Y M/P
Md’ : demande de monnaie un revenu Y’ > Y
/ revenu => / demande de monnaie transaction => faut \ demande monnaie spéculation => / i

i LM

LM’

Y (revenu)
LM pour MM M/P LM’ pour MM M’/P > M/P
Plus monnaie injecté => pour équilibre marché monnaie faut \ i (pour / demande monnaie à fins
spéculations)
équilibre marché monnaie : si / L1, faut \ L2 et inversement.
Politique monétaire expansionniste => déplacement LM vers le bas.

i LM

LM’

Y (revenu)
Mais si courbe LM en 3 morceaux, injection de monnaie ne déplace pas toujours LM vers le bas.
Injection MM => LM se déplace vers la droite (LM’).
trappe à liquidité => peut pas \ i.
Politique Budgétaire

P° pas suffisamment élevée => volonté stimulation demande


Contrainte budgétaire : G  T  O g  M
/ dépenses publiques par :
- / fiscalité (T)
- émission de titres (open market)
- / MM
pas équivalent, certains moyens sont plus efficaces que d’autres.
/ G => / Dg => / Y => / L1 => \ L2 (équilibre marché monnaie) => faut / i => \ I
Dg = demande globale (C + I +G)
effet d’éviction : I public chasse l’I privé (dans ISLM l’I dépend du i)
\ I dépend de la proportion marginale à I (Ii)
i peu sensible aux i => peu effet négatif suite à politique monétaire expansionniste

Dépense publique financée par création monétaire


G = M
Ii
1
Y l2 i 1  c  l1
 >0  peut être positif ou négatif
G l1 G (1  c )l 2  l1 I i
Ii 1 c
l2

IS IS’ LM LM’

Ai
A A’

Y* Yi Y’* Y

2 effets contraires sur i: / G => / i / MM => \ i


si dépense publique financé par emprunt => on se situe à Ai
effet d’éviction : différence entre Y’* et Yi
G financé par / MM : revient à mettre en œuvre simultanément politique budgétaire expansionniste et
politique monétaire expansionniste (policy mix).

Politique monétaire en soutien de la politique budgétaire : très efficace : évite / i et effet d’éviction
Multiplicateur de dépenses publiques financées par emprunt
Y 1

G l1 avec G = Og
1 c  Ii 
l2
c (propension marginale à C°) élevé => impact politique budgétaire sur revenu élevé (multiplicateur)
l2 tend vers 0 => configuration monétariste, pas demande monnaie fins spéculation.
/ i => I public neutralisé par \ I privé ; éviction totale. |G| = |I|

i LM

A’

A IS’

IS
Y
l2 tend vers  (cas keynésien)

IS IS’

LM

équilibre sur le marché de la monnaie sans i ; efficacité maximale politique budgétaire (pas éviction)
/ G => / Dg => / Y => / L1 => \ L2 ; or i constant => I constant
substitution de L2 vers L1 sans que ait besoin / i.
Ii tend vers 0 : I ne dépend pas du i => pas effet d’éviction, efficacité maximale / G sur Y.

i IS IS’

LM

Y*  Y’* Y

Dépense publique financée par les taxes


G = T (budget reste à l’équilibre)
/ taxes => IS se déplace vers la gauche
=> \ demande monnaie à fins transactions => / demande monnaie à fins spéculation => \ i

i
LM
IS’ IS

Y
multiplicateur de dépense publique et de fiscalité sont différents.
dY (1  c)l 2 l2 cl 2
  
dG (1  c)l 2  I i l1 (1  c)l 2  I i l1 (1  c)l 2  I 1l1

/ dépense / fiscalité
=> effet + Y => effet – Y
Y = C + I + G ; /G=/Y Y1 = G
impact / fiscalité sur revenu passe par C° (modifie revenu disponible)
/ taxes impact moindre que / dépenses publiques, car tout le revenu n’est pas consommé.

i
LM
IS IS2 IS1

IS  IS1: dépense publique financée par emprunt


IS1  IS2 : dépense publique financée par / taux imposition (mais budget équilibré)

Cas particulier : I inélastique au i

i
LM
IS IS2 IS1

Y
Y
Multiplicateur = 1 I0 = 0 1 théorème d’Haavelmo
G
Politique Monétaire

cas normal: / MM => \ i => / I => / Y


1er cas: I insensible au i (Ii = 0) : IS verticale, cas keynésien

i IS LM

LM’
A

A’

/ MM => \ i => pas effet sur Y

2e cas : trappe à liquidité ( l 2   ): i est si bas que agents absorbent toute monnaie injectée.

i IS LM LM’

i ne baisse pas (il est déjà à son minimum) => pas stimulation I et P°
Policy Mix

Diminuer déficit public tout en maintenant niveau de revenu constant (/ taxation et / MM) :

LM
i

LM’

IS

IS’

/ dépense publique et MM pour contrecarrer effet d’éviction :

LM
i

LM’

IS’

IS

Y
éviction

Trappe à liquidité Demande de monnaie


l2  
Ii = 0
classique l 2  0
Politique monétaire inefficace efficace inefficace
i ne peut pas baisser LM dans sa partie verticale pas de lien entre i et I
Politique budgétaire efficace inefficace efficace
par emprunt pas effet d’éviction effet d’éviction total pas effet d’éviction

Exemple
Japon : explosion bulle financière et bulle immobilière
2002 : taux presque nuls, sans relance d’économie ; phénomène de trappe à la liquidité :
toutes les encaisses sont détenues sous forme d’encaisses spéculatives, thésaurisation, pas placement.
instrument qui semble pertinent : politique budgétaire ; mais plusieurs plans de relance sans succès :
propension marginale à consommer est faible => multiplicateur budgétaire est faible => impasse
Aujourd’hui, \ prix ; pour relancer l’économie, faudrait relancer les anticipations de / prix :
politique monétaire basée sur un objectif de niveau de prix, et non pas sur un objectif d’inflation ;
si inflation < 2% => relance, mais avec lag => décroche de l’objectif => niveau de prix trop bas ;
considère niveau de prix à LT, pas  prix à CT.
Exercice
Y = C + I + G (au départ G = 0)
I = -100r + 35
C = 0.75Y + 10
l1  M 1  0.5Y
l 2  M 2  250r  50
Ms = 100 = offre de monnaie

Equation d’équilibre IS : Taux d’intérêt d’équilibre :


Y = 0.75Y + 10 – 100r + 45 – 400r + 180 = 100 + 500 r
Y = 4 (-100r + 45) = – 400r + 180 r = 8.88%

Equation d’équilibre LM : Revenu d’équilibre :


100 = 0.5Y – 250r + 50 Y = 144.44
Y = 100 + 500r

Revenu de plein-emploi est Y = 160 Politique à mettre en œuvre ?


 calculer G
sur IS : Y = – 400r + 180 + 4G sur LM : Y = 100 + 500r
=> Y = 4(5/9)G => G = 7 pour avoir Y = 15.56
résultats : Y = 160 et r = 12%
Economies ouvertes

échanges de biens et services, marchés de capitaux ouverts

chocs extérieurs :
- choc de demande => utilisation politiques régulation conjoncturelle ; si choc demande positif
=> / inflation et / P° au-dessus P° potentielle => politique conjoncturelle plus restrictive =>régule ;
- choc d’offre => pas possible, car conflit entre deux objectifs (inflation et P°) ;
/ coût pétrole (choc d’offre) :
- / coût CI => / inflation et \ P°
- dégradation déficit BC

offre et demande agrégées


offre agrégée = Y + M
demande agrégée = C + I + G + X (+  stocks)
Y + M = C + I + G + X (+  stocks)
Y = C + I + G + X – M (+  stocks)
X – M se note XM: les exportations nettes ; si XM > 0 => surplus extérieur, BC excédentaire
Le revenu se ventile en :
C+S+T
=> C + S + T = C + I + G + XM
<=> S = I + G – T + XM
<=> XM = S + T – G – I
S: épargne privée ; T – G: épargne publique
surplus d’S par rapport à l’I <=> excédent commercial, qui correspond à créance nette vis-à-vis RDM ;
X > M => entrée de devises étrangères => est créancier du RDM.
épargne domestique = investissement domestique + investissement net à l’étranger
épargne domestique sert à financer accumulation de capital domestique ou achat de capital à l’étranger
(prochaines années : pays occidentaux deviennent importateurs nets de capitaux pour continuer TCAM ;
ex aujourd’hui : appropriation des entreprises US par étrangers, financement déficit commercial US par
investissements de portefeuille, surtout achat d’obligations par investisseurs étrangers).

Hypothèses : X = G = T = 0
Y=C+S
Y+M=C+I
=> Y = C + I – M (avec XM < 0)
C + S < I + C <=> S < I et S = I – M <=> flux d’S étranger investi = M

balance des paiements


mouvements de biens et services, de revenus et de capitaux 
BP retrace tous paiements effectués entre agents résidents et agents non-résidents : entre pays et RDM.
- paiement se traduit par entrée de devises : inscrit au crédit (X, IDE, achat d’actions par étranger, …)
- opérations donnent lieu à sortie de devises : inscrites au débit (M, sortie capitaux, …)
différence entre crédit et débit = solde de la BP ; identité comptable => BP toujours équilibrée
car répertorie les 2 côtés d’une opération.
transactions courantes, mouvements de capitaux non-monétaire, variations réserves de change
si pas équilibre entre BTC et balance mouvements de capitaux => équilibre restauré par  réserves change
B = solde BTC = BC + TR (transferts avec extérieur: paiements d’intérêt, dividendes, org. internationales)
B = X – M + TR
B = 0 <=> balance courante équilibrée: peut financer M par X et revenus nets reçus du RDM.
B < 0 <=> endettement de la nation vis-à-vis du RDM.
Balance des capitaux : mouvements de capitaux non-monétaires :
placements financiers à LT, IDE, placements financiers à CT (du secteur privé)
F = solde balance des capitaux
B + F > 0 <=> entrée de devises : / qté monnaie étrangère détenue => qté monnaie en circulation
 réserves = B + F = BC + TR + F

ACTIF (entrée de devises) PASSIF (sorties de devises)


X
Services redus
Revenus des capitaux investis à l’étranger
Redevances perçues
Transferts : rapatriements revenus et dons
Capitaux à LT en provenance étranger
Capitaux à CT
Capitaux à CT bancaires
Endettement vis-à-vis des banques centrales

taux de change bilatéral


taux de change bilatéral, taux d’échange, prix relatif entre deux devises :
prix d’une unité monétaire exprimé dans une autre unité monétaire
cotation au certain : prix de la monnaie nationale en monnaie étrangère
cotation à l’incertain : prix de la monnaie étrangère en monnaie nationale

variations du taux de change : perspectives de croissance économique ; différentiel de taux d’intérêt.


canaux de transmission de la politique monétaire : taux d’intérêt, taux de change.

taux de change réel


prix des biens étrangers en termes de biens domestiques
taux de change réel : indicateur de compétitivité
décomposition : achat d’un bien à l’étranger : achat préalable de la monnaie.

E.Pe
q
P

E : cotation à l’incertain


q : prix relatif des produits étrangers par rapport aux pris nationaux et exprimé en monnaie nationale.
Pe : indice de prix étranger
P : indice de prix national

E.Pe : conversion du bien étranger en monnaie nationale


/ q <=> dépréciation réelle de la monnaie nationale (avec une unité de monnaie nationale, on peut
acquérir moins de biens étrangers) ; amélioration de cté des biens domestiques (les biens nationaux
deviennent relativement moins chers).

Compétitivité nationale peut être stimulée par :


- / E (dépréciation monnaie nationale)
- / Pe
-\P
taux de change réel = 1 => consommateur indifférent produit national ou étranger
PPP : parité des pouvoirs d’achat :
libre circulation des biens, marchés concurrentiels, pas de coûts de transaction et de transport
=> un même bien sera vendu dans différents pays au même prix

P
P = EPe <=> E  <=> q = 1
Pe

taux de change bilatéral est déterminé par le rapport du niveau général des prix dans les 2 pays
changes fixe => prix réalisent l’ajustement => doivent être parfaitement flexibles

q = 1 : PPP vérifiée


q > 1 : biens étrangers relativement plus chers que biens domestiques
q < 1 : biens étrangers relativement moins chers que biens domestiques

biens pas tous échangeables, pas identiques, et coûts de transport

Pays en retard en termes de niveau de vie sont les pays dont les niveaux de prix sont les plus bas.
=> pays qui ont les niveau de prix les plus faibles vont avoir un taux d’inflation plus élevé.

Théorème des élasticités critiques de Marshall-Lerner-Robinson


Impact d’une dévaluation sur la balance courante.
Hypothèses : X et M ne dépendent que du taux de change ; BC à l’équilibre : X(e) – eM(e) = 0

BC (e) = X(e) – eM(e)

impact de E sur la balance commerciale => dérive par rapport à E :

dBC dX dM
  M (e)  e
de de de

soit les élasticités:

dX
dX X
X  X  
de de e
e
dM e
M   
de M

mesure la variation de la demande de produits importés occasionnée par une variation du taux de change.

dBC X
 X  M M  M (or X = eM)
de e

dBC
 M   X   M  1
de

dévaluation impact positif sur BC <=> faut somme élasticités > 1 (effet substitution + fort que effet revenu)
dévaluation plusieurs effets :
- volume : stimule X, déprime M : effet substitution
- prix : renchérit M : effet revenu

Courbe en J
Dans la pratique, dynamique ; dévaluation détériore dans un 1er temps solde BC, puis l’améliore.
effet prix immédiat, effet volume lag (relative inertie contrats, information imparfaite)

solde BC

effets pervers dévaluation : inflation importée


/ coût M => / salaires et / coût CI => entreprises augmentent leurs prix => inflation
inflation de second tour (processus cumulatif) => perte de compétitivité => dévaluation

Taux de change effectif


taux de change réel pondéré par la part du commerce avec les pays partenaires ; indicateur de cté global.
Pour mesurer prix moyen des biens français par rapport au prix moyen des bien produits par les pays
partenaires, il faut utiliser la part du commerce français avec chaque pays comme pondération.

Taux de change flexible : déterminé librement par l’offre et la demande de devises ;


a priori, pas de politique de change.
Taux de change fixe : parité fixée de façon officielle ; banque centrale s’engage à intervenir si mouvements
de marché tendent à écarter le change de son niveau ; parité menacée si :
- attaque spéculative, perte de confiance des investisseurs
- forte hausse des prix : perte cté, déficit ext, ne peut être compensé que par dépréciation monnaie nationale
- effet domino, contagion, chutes des taux de change en cascade
Parité des taux d’intérêt
Equation d’arbitrage ; avantages entre détentions d’actifs domestiques et d’actifs étrangers.
hypothèses : intégration des marchés financiers, libre circulation des capitaux.
Titre US et titre européen ; échéance 1 an ; titre européen : rapporte intérêt it  ; titre US rapporte intérêt i*.

Change en monnaie étrangère => 1€ devient $1/Et (Et : cotation à l’incertain)


à horizon d’un an, anticipe taux de change Et+1 (transforme $ en €)
1
rendement : (1  i*) E ta1
Et
équation de non-arbitrage :
Eta1
1  it  (1  i*) parité des taux d’intérêt non-couverte
Et
ce qui peut s’écrire :
 E a  Et 
1  it  (1  i*)1  t 1 

 Et 
2e terme : taux de dépréciation de la monnaie domestique

en log (si taux dépréciation pas trop élevé, développement limité) :


E ta1  Et
it  i * 
Et

anticipe dépréciation monnaie domestique => faut que rendement sur titres domestiques soit supérieur au
taux d’intérêt sur titres étrangers ; supériorité des rendements = taux de dépréciation anticipé.
taux d’inflation à considérer : celui sur le marché sur lequel on consomme des titres.

Prendre en compte les différents aléas potentiels :


Eta1  Et
it  i *   t
Et
t : risque politique, de solvabilité, de défaut ; également prime de liquidité
régime de change fixe crédible => taux d’intérêt doivent être égaux
régime de change fixe non-crédible => taux d’intérêt intègrent prime de risque.
Modèle
Mundell-Flemming

extension d’IS-LM en économie ouverte ;


modèle à prix fixes, de CT ; mouvements des capitaux d’un pays à un autre sont fonction de la
différence des rendements nominaux (car modèle statique).
petite économie ouverte ; variables internationales exogènes
Hypothèse du modèle ISLM : pas modification environnement international.
or problématique de la coordination internationale des politiques économiques.

équation d’équilibre : Y=C+I+G+X–M


I (i )  S (Y )  G  M (e, Y )  X (e)
X dépendent uniquement du taux de change
M dépendent du taux de change et du revenu national
M – X > 0 <=> déficit commercial <=> S externe au côté de S interne pour financer I domestique.
excédent commercial <=> capacité de financement vis-à-vis de l’extérieur

Dans le plan (Y, i), la courbe IS est décroissante comme en économie fermée ; / i => / Y et / M
dM
0
dY

Equation LM en économie ouverte


- demande de monnaie inchangée
- offre de monnaie se décompose en 2 parties :
R = variation endogène des réserves publiques de change : maintien parité taux change
en changes flexibles, réserves de change sont nulles, R = 0
MM : partie de la masse monétaire supposée contrôlée par la BC
R  MM  L(Y , i )
ACTIF de la banque centrale (contreparties de la masse monétaire) : créances nettes sur l’extérieur
(dont or et devises) ; créances nettes sur l’Etat (sur le Trésor Public) ; créances nettes sur l’économie.

Troisième marché : marché extérieur => 3e courbe : balance des paiements


expression fonctionnelle du solde de la balance des paiements :
X  M   Y  e
 < 0 : coef mesurant la sensibilité des M au revenu
 < 0 : coef mesurant l’effet (supposé normal) des mouvements de change sur la BC
dépréciation monnaie nationale (/ e) => / X – M

expression fonctionnelle du solde de la balance des capitaux :


F (i  i*)  z (i  i*)  c M  c X
z : coef mesure sensibilité des capitaux au différentiel de taux d’intérêt ; / i => / (cM – cX) suivant z
mobilité parfaite des capitaux assure égalité des rendements entre pays
cM : entrée de capitaux dans pays
cX : sorties de capitaux du pays
Ajustement d’un déséquilibre des échanges extérieurs : modalités différentes selon régime de change
et selon degré de mobilité des capitaux ; choix régime de change détermine nature de l’ajustement
de la balance des paiements.

Changes fixes : ajustement en termes de qtés : revenu s’ajuste pour assurer équilibre BP.
taux change = objectif, que BC tente de préserver par ses interventions sur marché des changes
avec ses réserves de change. Variables qui peuvent s’ajuster : Y et i.
déficit extérieur : excès d’offre de monnaie nationale, excès de demande de devises étrangères
=> tendance dépréciation monnaie nationale ; si changes fixes => intervention banque centrale :
vend devises étrangères contre monnaie nationale : maintien de parité passe par \ réserves de change
déficit extérieur, sortie de devises <=> contraction MM ; / réserves de change <=> / MM en circulation.

Changes flottants : ajustement en partie en termes de prix de la monnaie nationale ; mouvements de e


permet rééquilibrage BP (égalité offre et demande de monnaie et BP) ;
/ i => entrée capitaux, balance capitaux excédentaire => / taux change => BC déficitaire.
équilibre BP n’est plus assuré en totalité par Y et i, mais également par flexibilité taux change.
MM indépendante des variations du stock de devises => politique monétaire plus libre.
X  M  cM  c X  0
 (Y )  e  z (i  i*)  0
e  z (i  i*)
<=> Y 

di 
 0 car z > 0 et  > 0
dY z

/ Y => / M => \ X – M => i – i* > 0 => cm – cx > 0

z élevé: mobilité des capitaux forte (à la limite, la courbe de l’équilibre de la BP est horizontale).
petite variation de i autour de i suffit à restaurer l’équilibre suite à Y.
z faible voire nul : capitaux peu mobiles ; courbe B(e) verticale à l’extrême
équilibre extérieur suppose l’équilibre de la BC ; une seule valeur de Y compatible avec équilibre.

i B=0
excédent BP; B > 0

déficit BP ; B < 0

X (e)  M (e, Y )  BK (i  i*)  R en changes fixes


X (e)  M (e, Y )  BK (i  i*)  0 en changes flottants
Politique monétaire en changes fixes avec capitaux immobiles

/ offre de monnaie ; / temporaire P° suite à \ i => B(e) > 0

B(e) = 0 LM0
i
LM1

B>0

IS0
B<0

Capitaux immobiles <=> BP se réduit à BC => BC doit être équilibrée : un seul niveau revenu
possible, car doit avoir X = M, et M sont fonction du revenu.
Pression dépréciation monnaie nationale => BC intervient en achetant monnaie domestique et vendant
monnaie étrangère => \ réserves de change => \ MM => revient à l’état initial.
Politique monétaire inefficace.

Politique budgétaire en changes fixes avec capitaux immobiles

/ offre de monnaie ; / temporaire P° suite à \ i => B(e) > 0

B(e) = 0 LM1
i
LM0
E2

E1
E0
IS1

IS0
Y

/ G => / Y et / i
/ Y => déficit extérieur => intervention BC => \ réserves, \ MM => retour équilibre initial, avec i plus
élevé. Politique budgétaire inefficace.

Politique monétaire en changes fixes avec mobilité parfaite des capitaux


Mobilité capitaux => déséquilibre BC peut être compensé par déséquilibre BP.
i ne peut s’éloigne du i international.

LM0
i
LM1

B(e) = 0

IS0

/ MM => \ i => sortie capitaux


/ MM => / Y => deficit BC
=> deficit BP => intervention BC => destruction monétaire => retour LM à son état initial
C’est le triangle d’incompatibilité.

Politique budgétaire en changes fixes avec mobilité parfaite des capitaux

LM0
i
LM1

B(e) = 0

IS1

IS0
Y

Stimulation budgétaire (/ G) :
- / Y => / M et déficit extérieur => sortie de devises
- / i => entrée de capitaux
effet balance capitaux domine, car parfaitement mobiles (=> sensibilité plus forte)
=> appréciation monnaie nationale : déplacement LM vers la droite, car BC vend monnaie nationale
contre devises étrangères (/ réserves changes, / MM). LM se déplace jusqu’à suppression différentiel i.
Politique budgétaire très efficace.

Politique monétaire en changes flexibles avec immobilité des capitaux

B(e) = 0 B’(e) = 0
LM0
i
LM1

IS1

IS0
Y

Politique monétaire expansionniste : ajustement par qté et par prix monnaie nationale :
injection monnaie => / Y, \ i, déficit BC => dépréciation monnaie ;
=> IS (fonction de e via les M) se déplace vers la droite ; et B(e) aussi.
équilibre sur les 3 marchés avec niveau de revenu plus important.
Politique monétaire très efficace.

Politique budgétaire en changes flexibles avec immobilité des capitaux

B(e) = 0 B’(e) = 0

LM0
i

IS2
IS1

IS0
Y

/ G => / Y et / i => 1er déplacement IS vers la droite (/ i => aucun effet car immobilité des capitaux)
/ Y => déficit extérieur => dépréciation monnaie nationale => renforce impact initial sur IS.
Politique budgétaire efficace.

Politique budgétaire en changes flexibles avec mobilité des capitaux

LM0
i
B(e) = 0

IS1

IS0
Y
Politique budgétaire expansionniste (/ G) => déplacement IS vers droite
/ Y => déficit BC
/ i => entrée capitaux ; effet l’emporte car mobilité parfaite capitaux
=> appréciation monnaie domestique => \ cté, IS revient à son état initial.
Politique budgétaire inefficace.

Politique monétaire en changes flexibles avec mobilité parfaite des capitaux

LM0
i
LM1

B(e) = 0

IS1

IS0
Y
/ offre monnaie, / MM => / Y, \ i ;
déficit BC (/ Y) + déficit Bcapitaux (\ i) => dépréciation monnaie domestique
=> / cté => déplacement LM vers la droite
politique monétaire efficace

Change fixe Change flexible


Capitaux immobiles Capitaux mobiles Capitaux immobiles Capitaux mobiles
Politique monétaire inefficace inefficace efficace efficace
Politique budgétaire peu efficace efficace très efficace inefficace

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