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Dominique Crozat
Géographe, Université Montpellier 3, UMR 5185 ADES
Sébastien Fournier
Ethnologue, Université Montpellier 1, JE 2416 GP3S
Résumé Ce travail vise à renouveler l’approche des pratiques festives et de loisir dans les
sociétés occidentales contemporaines. En dépassant l’opposition classique qui
valorisait une rupture entre temps de la fête et quotidien, il interroge d’abord les
notions d’événement et de loisir. L’analyse des fêtes comme révélatrices de con-
ceptions spécifiques du temps et de l’espace permet ensuite de repérer et d’es-
sayer d’articuler entre elles plusieurs caractéristiques et fonctions des fêtes
actuelles: rapprochées des loisirs, marchandisées et standardisées mais toujours
sources de croyances et moteurs de l’action, elles produisent de l’identité indi-
viduelle en permettant au corps de s’exprimer, tout en participant à la construc-
tion d’idéologies territorialisées aussi bien qu’à la négation des lieux par leur
banalisation.
Abstract This paper aims at renewing studies on festive and leisure practices in the con-
temporary Western societies. In order to overcome the classical opposition mar-
king a break between ordinary time and festive time, we first question the
notions of event and leisure. The analysis of festive periods as an expression of
specific conceptions of time and space has allowed us to link several characte-
ristics and functions of contemporary festivals: closer to leisure, standardized
and merchandised, it has remained a source of beliefs and empowerment. Fairs
and festivals contribute to the construction of personal identity, in offering the
body a way of expression, while providing a territorial ideology, as well as tri-
vialization and negation of places.
Key-words Festival, event, leisure, modernity, social change, space, practices, performance.
Introduction
Si une géographie des loisirs émerge, dans les sciences humaines, elle s’est
concentrée sur les activités les plus spectaculaires, plus facilement identifiables
et surtout quantifiables (tourisme international puis national). Parallèlement,
Pour penser les mutations de la fête, nous débutons par un bilan des évo-
lutions récentes du contexte d’utilisation des notions de fête, loisir et con-
sommation. Nous posons ensuite la question du rôle de la fête dans la
construction des identités territoriales avant d’aborder les relations entre
local et global. Cela nous permettra, dans la dernière partie, de distinguer
plusieurs niveaux d’analyse des faits étudiés et de retenir quatre fonctions
de la fête et des loisirs festifs pour les penser.
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2A: Les fêtes de création ancienne. L’espace et le public de la fête sont unifiés autour d’ac-
tivités rituelles communes qui se succèdent sur l’axe du temps.
Fête de la confrérie de Saint Eloi, 3e samedi de juin, à Mollégès, Bouches-du-Rhône (Fournier, 2002, p. 241-270)
messe aubade décoration de la course apéritif repas bal
charette charette
Instructions préfectorales pour encadrer l'organisation des festivités du 15 août sous le Second Empire (d'après Sanson,1994)
2B: Programme d’une fête locale créée en 1968. L’espace et le public sont fragmentés par
l’existence d’activités simultanées diversifiées. Les éléments fédérateurs (au-dessus de la
flèche) ont un sens d’animation plutôt que de rituel.
négligeables, mais dont les acteurs publics ont depuis longtemps perçu
l’importance. Dès le XVII e siècle, le processus de « policement des mœurs »
a contribué à structurer la société au moyen du contrôle des loisirs festifs,
notamment sur le plan religieux, social et moral (Elias, 1973 ; Muchembled,
1991 ; Corbin, 1995). La Révolution française a codifié strictement les fêtes
(Ozouf, 1976). Au XIX e siècle, la fête est condamnée tant par les tenants
de l’ordre moral que par les révolutionnaires : elle est lieu de licence et
d’excès pour les uns, moyen de calmer les ardeurs populaires pour les
autres. Au XXe siècle, l’organisation nationale des loisirs (dopolavoro du fas-
cisme italien ou la Force par la Joie nazie) montre l’intérêt que leur portent
les acteurs publics. En France, l’organisation du rituel de la fête nationale
du 15 août puis du 14-juillet en témoigne. Sous Napoléon III, il est
imposé aux maires par le pouvoir (fig. 2A). Après 1880, « les finalités se
recoupent : consacrer le régime, forger une mentalité collective, sceller
l’adhésion du peuple au gouvernement. En matière de divertissement, le
Second Empire calque les fêtes nationales de la Monarchie de Juillet et la
Troisième République plagie le Second Empire avec quelques variantes
dues au contexte » (Sanson, 1994). Sous le Second Empire, la fête conçue
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paysages culturels variés qui donnent sens à leur vie. Par ailleurs, la com-
munauté n’existe plus vraiment, sinon en tant qu’idéologie territoriale
(Crozat, 2003) ou « communauté imaginée »þ(Anderson, 1991). À l’échelle
locale, Geertz détecte des mécanismes de globalisation ressemblant à ceux
qui régissent le monde. Il insiste sur la capacité des hommes à transformer
toute nouveauté à travers le double filtre d’un système de pratiques et de
significations. Il défend l’idée de la relation entre un universel qu’il voit
homogène et un local hétérogène : « L’approche par les lieux permet de
conjuguer le plus local des détails et la plus globale des structures globales,
en sorte qu’on arrive à les voir simultanément » (Geertz, 1986). La culture
n’est donc pas seulement un système de pouvoir et de domination, car elle
n’en est pas le fidèle reflet : une autonomie est envisageable dans la mesure
où le pouvoir d’interprétation donne sens. À Lille, la frontière avec la Bel-
gique, réputée virtuelle du fait de l’ouverture européenne, se perpétue par
l’action des individus qui « vont faire la fête en Belgique », même s’il s’agit
simplement, sur les bords de la nationale 50, d’y fréquenter une discothèque
conçue selon un standard international qui passe des musiques internatio-
nales dans une langue internationale.
Sennett (1990) ou Don Mitchell (2000) ne récusent pas Geertz sur le
fond mais pointent que ces fragmentations et discontinuités contribuent à
la production d’identités complexifiées et appauvries par la dé-territorialisa-
tionþqu’induit la globalisation culturelle. Ainsi à Dublin la prolifération
récente, liée au boom économique, du type de bar dit irlandais que le
groupe Guinness exporte dans le monde entier a déclenché une polémique :
on leur reproche de hâter la disparition des bars irlandais traditionnels.
Assez proche de ces idées, la proposition d’Anthony Giddens (1987)
d’une théorie de la structuration tente indirectement de donner sens à cette
relation complexe entre universalisme/globalisme et localisme/particula-
risme. La compétence des agents crée, à travers l’action, des « propriétés
structurelles » qui, à leur tour, orientent à tout moment la conduite et la
compétence propre des individus. Cette adaptation continue, faite de
rétroactions permanentes modifiant un environnement changeant, permet
l’acquisition de compétences mobilisées pour la protection de l’identité des
sujets-agents. Individus et groupes construisent des compétences pour gérer
leur résistance à la « dé-caractérisation culturelle » en mobilisant des recours
variés qui découlent du propre processus de dé-territorialisation de leurs
pratiques. Cependant, Giddens s’expose aux mêmes critiques que Geertz.
Sennett (1991) s’interroge pour savoir jusqu’où il est légitime d’attendre
que les sujets auto-définissent leur propre identité en même temps que tous
les protagonistes des communautés simultanées et multiformes, communautés
locale, régionale, nationale ou internationale qu’ils fréquentent. En fait, les
individus sont plus souples que ne l’imaginent nos modèles. Cependant
croire que cette capacité de construction harmonieuse et multiscalaire des
identités concerne tous les individus, toujours en phase au bon moment, est
un peu naïf.
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L’analyse qui précède pose les jalons d’une nouvelle pensée de la fête. Cette
dernière ne serait pas seulement mise à distance comme lieu utopique, mais
refléterait au contraire la complexité des articulations d’échelles propre aux
sociétés contemporaines. Pour en renouveler l’étude, on peut distinguer
des niveaux d’analyse mais aussi des fonctions nouvelles des fêtes.
3.1 Renouveler l’analyse
Plusieurs niveaux d’analyse nous semblent émerger concernant le lien entre
fêtes et loisirs, la marchandisation et la standardisation croissante des acti-
vités festives et de loisir, mais aussi les rapports entre fête, croyance et action.
– Nous avons insisté sur le lien croissant entre fête et loisir, en particulier
à travers les sorties. Le basculement des temporalités où un time being
(Loy, 2001), temps vécu se substituerait au time-clock de la modernité
(Landes, 1987) projeté dans la construction de l’à-venir, amène à recher-
cher constamment l’événement afin de scander cet éternel présent. La fête
permanente, personnalisée (sans abandonner l’inscription collective) et ubi-
quiste, est un outil privilégié de cette nouvelle temporalité.
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Les lieux sont effectivement construits par de tels discours : que serait le
village, même complètement périurbanisé, sans sa fêteþtraditionnelle ? Elle
est « considérée comme un indicateur d’efficacité organisationnelle de la
société locale, c’est-à-dire de son aptitude à susciter de la coopération entre
ses membres » (Granié et Linck, 1997). Boissevain (1997) montre comment
le système de représentations des Maltais de l’émigration, exprimé à l’occa-
sion de leur retour en vacances, dans des festas, s’impose aux résidants per-
manents de l’île. Il construit une identité collective locale (fournit des raci-
nes) traduite jusque dans l’aménagement urbain. Ces situations, comme ce
qu’on a pu développer plus haut autour de l’idée de néo-utopie communau-
taire, imposent de reconsidérer le concept de prophétie auto-réalisatrice (self
fulling auto prophecy) de Merton qui, bien qu’assez flou, peut se révéler
intéressant.
3.2 Fonctions de la fêteþcontemporaine
Quatre fonctions non exclusives de la fête et des loisirs festifs sont retenues
pour établir les bases de travaux à venir.
– En permettant aux individus de s’inscrire dans des groupes restreints
précisément délimités, les fêtes produisent de l’identité individuelle : aller
dans tel ou tel autre type de lieu «marque», permet de «s’affirmer comme…»
(punk, rasta, etc.). Cette spécificité interroge les évolutions récentes de la
notion de lieu. Elle renvoie à des débats engagés dans le champ de l’his-
toire, de la sociologie ou de l’anthropologie (Nora, 1984-1992 ; Micoud,
1991 ; Augé, 1992).
– Fêtes et sorties permettent l’affirmation d’une corporalité des indivi-
dus. La consommation alimentaire (manger, boire ou ingérer des psycho-
tropes) et l’appel aux sens sont constants lors de leur déroulement. Cette
perspective offre à la géographieþ la perspective d’un approfondissement
scalaire, à partir des travaux sur le placement des corps dans l’espace, et —
enfin ! — celle d’une prise en compte du sujet par la géographie humaine
(Pile et Thrift, 1995).
– Les activités festives construisent des idéologies territoriales. Ce fait
est ancien mais s’est renforcé car, désormais, les brassages de population,
l’ouverture globale, le développement du tourisme tendent à brouiller les
repères habituels. En Provence, la fête permet la production d’un discours
patrimonial véhiculé par la para-littérature qu’éditent certaines structures
officielles : Comités du tourisme, collectivités territoriales, associations de
maintien des traditions (Fournier, 2002). Le discours identitaire indivi-
duel devient collectif, tandis que « les populations deviennent touristes à
leurs propres yeux » (Boissevain, 1997). Les recompositions des fêtes sont
liées aux évolutions des représentations liées au territoire (Di Méo, 2002)
et, souvent, la performativité des fêtes ne garde du territoire que le dis-
cours.
– Les activités festives participent donc au marketing territorial. Ce dis-
cours, tourné vers l’extérieur du groupe territorialisé quand l’idéologie ter-
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Conclusion
Université de Montpellier 3
Route de Mende
34090 Montpellier
d.crozat@ades.cnrs.fr
ls.fournier@free.fr
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