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2-7 Réponse Parasite

Un récepteur étant programmé sur un canal donné ("voie utile"), on observera souvent
qu'il peut présenter une réponse sur d'autres fréquences, si le niveau de signal sur ces
fréquences est élevé. On évalue cette performance par le niveau antenne nécessaire pour
produire une réponse sur ces fréquences. La réponse parasite la plus connue pour les
récepteurs à changement de fréquence, est la fréquence image principale : C'est l'autre
fréquence (autre que la fréquence utile) qui donne par combinaison avec l'oscillateur local Fo,
une fréquence égale à la Fi.
Les autres réponses parasites éventuelles sont :
- La fréquence image du deuxième mélange, s'il existe.
- Toutes les fréquences Fp en entrée, combinées avec Fo, telles que n Fp + m Fo = fi (où n et
m sont des entiers relatifs). Ces réponses sont essentiellement dues aux phénomènes de non
linéarité, notamment du mélangeur. Pour les recherches exhaustives, on considérera même
toutes combinaisons des oscillateurs présents dans le récepteur, avec les fréquences d'entrée.
Les réponses parasites sont déterminées par le filtrage en amont des mélangeurs, par les
caractéristiques d'intermodulation des mélangeurs, et par la pureté spectrale des oscillations
appliquées à ces mélangeurs.
III- L'architecture des récepteurs
L'architecture des récepteurs a évolué progressivement depuis le simple détecteur,
jusqu'aux schémas à multiple conversion et synthétiseurs. Les étapes principales de définition
d'un récepteur pour une application nouvelle, ou une amélioration d'un concept existant, sont
destinées à assurer les performances demandées :

 L’analyse de la chaîne de gain : répartition, stabilité, etc.


 L’analyse du plan de fréquence : fréquences images, fréquences parasites, etc.
 L'analyse des filtrages : de canal, de réjection des images, des bandes proches, etc.
 l'analyse du facteur de bruit global tous étages compris : formule de Friis, etc.
 L'analyse des oscillateurs locaux et de leur méthode de génération : pureté spectrale,
stabilité de fréquence, etc.
3-1 Le récepteur à simple conversion
Le récepteur à simple conversion, historiquement appelé superhétérodyne, est la structure
de récepteur la plus utilisée, tant en radio qu'en télévision ou en hyperfréquences (radar,
GSM, GPS, etc.). Elle est caractérisée par l'utilisation d'un étage changeur de fréquence, ce
qui permet une amplification plus aisée du signal.
 le "saut de fréquence" (FHSS) : le signal utile émis change en permanence de canal, de
façon plus ou moins rapide. À la réception, l'oscillateur local en fait de même, selon un
code convenu entre l'émetteur et le récepteur. Ainsi, un brouilleur ne perturbera qu'une
partie temporelle du signal, et celui-ci pourra être reconstitué s'il possède un codage
numérique redondant, grâce à un code correcteur d'erreurs.

 le DSSS : le symbole numérique de base est découpé dans le temps, à l'émission, en un


grand nombre de symboles élémentaires 0 ou 1. L'ensemble des symboles élémentaires
constituent le code de la liaison. Si le code comprend 64 bits, par exemple, le spectre
résultant sera 64 fois plus large que le spectre du signal d'origine. À la réception, le
récepteur large bande démodule ce signal complexe, en le "multipliant" par le même code:
à la sortie du démodulateur, on retrouve le signal d'origine. Ce type de codage est peu
sensible aux effets de trajets multiples (fadding) et permet d'effectuer un grand nombre de
communications sur la même bande, simplement en affectant un code différent à chacune.
En effet, les utilisateurs utilisent des codes orthogonaux entre eux : en sortie de chaque
démodulateur, on ne trouve que le signal destiné à l'utilisateur, les signaux s'adressant aux
autres utilisateurs donnant une tension nulle. Voir CDMA pour un exemple de réalisation.

IV-Etude des différents blocs d’un récepteur


4-1 Antenne et Filtre
Il élimine les signaux indésirables dus aux « fréquences images ». Il est placé avant l'ampli
RF, de façon à éviter sa saturation par des signaux hors de la bande utile. Dans un récepteur
pour une bande réduite, ce filtre peut être fixe, alors que pour un récepteur « toute bande » il
est commutable, chaque filtre couvrant une bande, ou un demi-octave dans les schémas
modernes.
Les filtres à cavités sont utilisés des UHF aux térahertz. Dans ces filtres c'est le champ
électromagnétique qui est filtré, grâce à la géométrie de cavités couplées entre elles. Ils sont
utilisés par exemple dans les duplexeurs de terminaux satellite. Ces filtres sont souvent
remplacés par des filtres à résonateurs diélectrique, qui présentent par rapport aux cavités
classiques une réduction importante de l'encombrement.
Les filtres à réseaux d'éléments réactifs permettent tout filtrage, passe-bas, passe-haut ou
passe-bande, avec des bandes relatives faibles (10-50 %). Ils sont utilisés par exemple comme
présélecteurs (réjecteur de fréquence image), dans les montages à changement de fréquence.
Les filtres à ondes de surface permettent des filtrages RF à facteur de forme élevé, en VHF et
UHF et sont utiles si la bande utilisée est proche d'une bande comportant des émissions à forts
niveaux.
4-2 Amplificateur d’entrée
Appelé aussi LNA (amplificateur faible bruit, ou low noise amplifier), il assure une première
amplification. Il est conçu de façon à obtenir le meilleur rapport signal, sur bruit possible
spécialement aux fréquences supérieures à 30 MHz. À ces fréquences le bruit extérieur au
récepteur est faible, le bruit interne est alors la principale limitation.
Dans les bandes HF, La linéarité en présence de signaux forts est le facteur principal de
performance. Ces deux facteurs étant en partie incompatibles, les récepteurs de trafic
comportent un réglage de gain ou un atténuateur, permettant de choisir entre l'optimisation du
Les filtres céramique 455 kHz à six éléments (à gauche) et filtre céramique
10,7 MHz (à droite)
Les filtres à circuits accordés, ou plus simplement « filtres LC », permettent des
bandes relatives moyennes (de 10 % à 1 %) jusqu'aux fréquences UHF. Ils sont utilisés par
exemple dans les fréquences intermédiaires des radars.
Les filtres piézoélectriques sont adaptés aux fréquences BF à VHF, permettent des
bandes relatives étroites (de 1 % à 0,01 %). Ils peuvent être de type filtres
céramiques économiques largement utilisés en réception télévision ou radiodiffusion. Les
filtres à quartz plus chers, donnent une meilleure réponse en fréquence (flancs plus raides),
sont utilisés dans les récepteurs professionnels ou radioamateurs en HF (récepteurs de trafic).
Ni la fréquence centrale ni la largeur de bande ne peuvent être modifiés. Pour les signaux
numériques, les filtres à ondes de surface permettent de construire pratiquement n'importe
quelle forme de bande passante, entre quelques dizaines de kHz et quelques MHz pour les
hauts débits. Ils présentent l'énorme avantage d'avoir une phase linéaire, et donc de ne pas
apporter de distorsion de temps de propagation de groupe.
L'amplificateur à fréquence intermédiaire est responsable de l'essentiel du gain du
récepteur. Il est souvent constitué de plusieurs étages avec un contrôle automatique du gain
(CAG). Il amène le signal au niveau nécessaire pour la démodulation.
4-6 Démodulateur
D'une façon générale, un démodulateur opère la fonction inverse d'un modulateur. Alors
que ce dernier modifie une des caractéristiques (amplitude ou fréquence) d'une onde porteuse,
le démodulateur extrait l'information de la porteuse et restitue le signal en bande de base.
Pour les signaux modulés en amplitude, le démodulateur peut être un redresseur à diodes, ou
un démodulateur synchrone, plus linéaire.
Pour les signaux modulés en fréquence ou en phase, le démodulateur peut être un
discriminateur, un détecteur de rapport ou un discriminateur à coïncidence (aussi appelé
détecteur à quadrature ou détecteur synchrone).
Les signaux numériques peuvent souvent être modulé à la fois en phase et en amplitude,
comme la modulation DQPSK ou les modulations QAM. Le démodulateur le plus approprié
est alors le démodulateur « i-Q ». Ce démodulateur, qui permet de démoduler
toute modulation, combine les sorties de deux mélangeurs attaqués respectivement par le
signal OL et par le signal OL déphasé de 90 °.

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