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Résumé

Le secteur industriel de l’énergie, et les réseaux électriques en particulier, rendent à nos sociétés
modernes d’immenses services dont nous ne pouvons plus nous passer. Ils présentent aussi, hélas,
un certain nombre de graves inconvénients, notamment en matière d’impact environnemental. Ces
inconvénients apparaissent aujourd’hui comme inacceptables ; le secteur de l’énergie s’efforce donc
actuellement de les amoindrir autant que possible, dans le cadre de ce qu’on appelle la transition
énergétique. Outre d’indispensables efforts en matière de sobriété et d’efficacité énergétique, deux
grands axes d’amélioration se dessinent : d’une part, le remplacement progressif de certains moyens
de production d’électricité conventionnels par des moyens de production renouvelables ; et d’autre
part, le transfert de certains usages aujourd’hui non-électriques vers l’électricité — en particulier en
matière de mobilité. L’intégration au réseau électrique de ces nouveaux types de dispositifs pose
cependant des difficultés techniques considérables, qui motivent depuis le début des années
 de nombreux travaux sur le thème de ce que l’on appelle aujourd’hui les «smart grids» :
des réseaux électriques compatibles avec les exigences de la transition énergétique, c’est-à-dire
capables d’accueillir massivement les nouveaux types d’usages comme la production photovoltaïque
et les bornes de recharge des Véhicules Électriques (Vé), ceci notamment grâce à l’utilisation accrue
des nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication (Tic). Parmi les difficultés
susmentionnées, qui limitent la capacité d’accueil du réseau, figurent les congestions, c’est-à-dire les
limites physiques à la puissance que l’on peut faire transiter d’un point à un autre sur une
infrastructure donnée. C’est à la gestion des congestions que nos travaux sont consacrés. À ce sujet,
la question fondamentale est de déterminer par quel enchaînement de mesures, de calcul, de
communications et in fine d’actions, on peut passer d’une situation de contrainte sur un réseau de
distribution d’électricité, à une situation où cette contrainte a été éliminée par l’action des flexibilités
environnantes ; autrement dit, en augmentant ou en réduisant judicieusement la production et/ou la
consommation locales, et éventuellement en jouant sur d’autres types de leviers. L’objet de cette
thèse est de participer à l’élaboration des outils conceptuels et informatiques qui nous permettront
de répondre à la question fondamentale ci-dessus. Nos travaux portent ainsi sur la question de la
modélisation des réseaux de distribution d’électricité «flexibles», et sur l’implémentation concrète
des modèles retenus sous forme d’un logiciel de simulation ad hoc, parfaitement adapté à l’étude de
ce type de réseaux.

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