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Le Connecticut Tumor Registry est le plus ancien Registre ; depuis 1935, il recueille, analyse
et compile des données sur la santé des citoyens atteints de cancer dans cet Etat. En France, le
plus ancien Registre est celui du cancer dans le département du Bas-Rhin (1974). Le CIRC
(Centre International de Recherche sur le Cancer, IARC en anglais) publie tous les 5 ans
« Cancer Incidence In Five Continents » qui inclut les données mondiales d’incidence en
provenance des Registres du cancer.
En 1984, le projet MONICA (multinational MONItoring of trends and determinants in
CArdiovascular disease) a démarré avec la participation de 38 Registres de maladies
coronaires (dont 3 français : Bas-Rhin, Haute Garonne, Communauté urbaine de Lille) dans
21 pays du monde. Il a permis d’obtenir pour la première fois des données homogènes et
comparables de l’incidence de la maladie coronarienne dans la population mondiale de 25 à
64 ans.
Ils contribuent à la :
• Surveillance épidémiologique :
¾ ampleur et caractéristiques de la maladie (incidence, prévalence et mortalité)
¾ histoire naturelle de la maladie, estimation de la survie.
• Planification sanitaire :
¾ planification de la prise en charge
¾ promotion des mesures de prévention
¾ évaluation et suivi des mesures thérapeutiques et de prévention.
La grande majorité des mesures effectuées en épidémiologie descriptive se présente sous
forme de taux : les données observées sont rapportées à la population générale (dénominateur
connu). Pour la comparaison des taux d’incidence ou de mortalité au sein de différentes
populations, la première démarche est de calculer des taux standardisés afin de neutraliser les
différences démographiques entre les populations comparées.
• passive : les données sont envoyées au Registre par les sources (médecins, laboratoires…)
• active : les données sont recueillies directement par le médecin du Registre auprès des
sources d'information. Cette seconde méthode assure une plus grande exhaustivité et
permet un recueil des données plus homogène. En contrepartie, elle est beaucoup plus
coûteuse. A chacun de déterminer les priorités en fonction des moyens disponibles.
• Exhaustivité des données : les données manquantes peuvent engendrer des biais
d’interprétation.
• Rigueur de l’analyse : l’analyse doit être menée par un médecin spécialiste en Santé
Publique.
• Pertinence de l’interprétation : les différents biais induits par une faible exhaustivité et un
mauvais recueil de l’information donnent une image déformée de la réalité que l’on veut
étudier.