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Etude de

dimensionnement d’un
condenseur à vapeur
d’eau d’une unité de
dessalement d’eau multi
effets (MED)
De puissance 300 kW

TPE
Thermique
Industrielle
Thermodynamique appliqué
&
Théorie d’échangeurs

Selmi Mohamed – Gasmi Hamdi


I- État de l’art des unités de dessalement à effets multiples :

Une installation MED (Multiple-Effect Distillation) est composée d’un


enchaînement de plusieurs enceintes, appelées effets, à des pressions et
températures décroissantes. De la vapeur d’eau est introduite au niveau du
premier effet où elle se liquéfie, l’énergie libérée permet de vaporiser l’eau
de mer. Ce processus est réalisé grâce à un évapo-condenseur constitué de
tubes dont la surface extérieure est arrosée par l’eau de mer, la vapeur se
liquéfiant à l’intérieur des tubes. Le sel n’étant pas volatil, seule de la
vapeur d’eau est produite. Celle-ci est ensuite dirigée vers le second effet
afin d’être liquéfiée à son tour dans les tubes et permettre la vaporisation
de l’eau de mer ruisselant sur l’extérieur des tubes. Ce processus est répété
jusqu’au condenseur final comme le montre la figure-1.

Figure 1:Installation MED


L’énergie thermique à fournir à une installation de distillation multiple-
effet est principalement liée à l'apport de vapeur, ou de caloporteur,
nécessaire pour vaporiser l’eau de mer présente dans le premier effet. Les
pressions et températures s’échelonnent de manière décroissante du 1er
effet jusqu’au condenseur final pour garantir qu’il y ait un écart de
température entre la vapeur, provenant de l’effet précédent, qui se liquéfie
et l’eau de mer qui s’évapore. Ceci permet d’obtenir un gradient de
température et de pression entre les effets et l’eau de mer peut s’évaporer
sans apport de chaleur supplémentaire. Un apport de vapeur
supplémentaire vient de la détente instantanée de la saumure entre deux
effets successifs. En effet, lorsque celle-ci entre dans un effet, elle est à une
température et pression supérieures. Elle se détend alors et produit ainsi
une quantité de vapeur supplémentaire. Ce processus est plus
communément appelé détente flash de la saumure. Le condenseur final
permet à la fois de liquéfier la vapeur produite au niveau du dernier effet,
mais aussi, grâce à l’énergie libérée par la liquéfaction, de préchauffer
l’eau de mer avant son introduction dans les effets. Ce recyclage permet
d’économiser une part de l’énergie nécessaire pour amener l’eau de mer à
sa température de saturation. Dans ce but, on utilise aussi des réchauffeurs
d’appoint, régulièrement positionnés entre certains effets. Leur
fonctionnement est similaire à celui du condenseur final : une partie de la
vapeur formée dans l’effet les précédant est liquéfiée pour compléter le
préchauffage de l’eau de mer. La température de l’eau de mer sortant des
réchauffeurs d’appoint est ainsi proche de la température de saturation
correspondante à l’effet dans lequel elle sera introduite. Cela permet
également d’augmenter les performances globales de l’installation.
L’alimentation de chacun des effets en eau de mer peut se faire soit en
parallèle soit en série, à co-courant ou contre-courant comme le montre la
figure-2.
Figure 2: différentes configurations possibles pour l’alimentation des effets en
eau de mer. Source : El-Dessouky et al. (2002)

L'étagement des températures et des pressions dans la cascade d'effets


s'établit naturellement entre la température de la source chaude (premier
effet) et la température de la source froide (condenseur final) ; la
distribution est directement liée aux surfaces et aux coefficients d'échange
des évapo-condenseurs. Bien qu'un système de vide soit toujours intégré
pour extraire les gaz incondensables, il ne contribue pas à fixer les
pressions de fonctionnement qui sont uniquement la conséquence des
températures et de l'état de saturation. Généralement les enceintes sont en
acier plaqué et les tubes en cupro-nickel ou en titane.
II- Description du process :
La figure-3 montre une représentation schématique le process de
dessalement d’eau à effet multiple de type co-courant. Le système inclues
des évaporateurs (n), une série de préchauffeurs de l’eau d’alimentation (n-
2), un train de « flashing boxes » (n-1), un condenseur au-dessous et un
système de ventilation. Dans la configuration co-courant, la direction de
flux de chaleur, la direction de saumure et celle du vapeur est de gauche à
droite, il engendre de l’effet 1 à l’effet n. La pression dans les effets
diminue dans le sens de flux. Chaque effet contient des tubes d’échange de
chaleur, espace de vapeur et des buses de pulvérisation de saumure,
éliminateur de brouillard et bien sur le collecteur de saumure.
L’alimentation en eau de mer entre dans le condenseur du dernier effet
avec un débit massique de Mcw+Mf. Le courant d’eau absorbe la chaleur
latente des vapeurs formés dans le dernier effet et le « flashing box ». le
courant de l’eau de mer est chauffé à partir de la température Tcw à une
température plus chaude Tf. La fonction de l’eau de mer, de débit Mcw, est
le refroidissement qui permet d’éliminer l’excès du chaleur pris au niveau
du premier effet par la vapeur motrice. Dans le dernier effet cette quantité
de chaleur est équivalente à la chaleur latente du vapeur vaporisé. D’autre
part l’eau de mer d’alimentation, de débit Mf, est chauffé par la vapeur
évacué et formé dans le dernier effet et par l’eau du « flashing box ».
L’échauffement de l’eau de mer d’alimentation est établi donc par la
condensation du vapeur évacué par les effets, dj, et par le « flashing box »,
𝑑𝑗̅ . L’eau de mer d’alimentation, de débit Mf, quitte le dernier préchauffeur
(associé au second effet) est pulvérisé dans le premier effet. Il est
intéressant de noter que le préchauffeur du premier effet est intégré dans
l’échangeur de chaleur de l’effet. C’est que le premier effet ne contient ni
un « flashing box » ni du vapeur évacué à l’intérieur. Les gouttes de la
saumure forment un film fin autour des rangés successives des tubes
horizontaux. La température de la saumure monte progressivement vers la
température d’ébullition, T1, qui correspond à la pression dans l’espace de
vapeur. La température de saturation du vapeur formé, Tv1, est inférieur à
la température d’ébullition de la saumure à l’élévation du point
d’ébullition.
Une petite portion de vapeur, de débit D1, est formé au niveau du premier
effet. Le reste de la saumure, de débit Mf – D1, se coule dans le second
effet, qui fonctionne à plus basses température et pression. Le vapeur est
formé dans les effets de 2 à n par deux mécanismes évaporation et flashing.
La quantité de vapeur formé par ébullition est Dj, et la quantité de vapeur
formé par flashing est dj. Le flashing prenait place dans les effets de 2 à n
suite à la température de la saumure écoulant de l’effet antérieur Tj-1 qui est
plus élevé que celle de la température de saturation du vapeur dans l’effet j,
Tvj.
La vapeur motrice de débit Ms, extraite d’une chaudière externe entrain la
formation de vapeur dans le premier effet. La vapeur formée par
l’ébullition dans le premier effet, D1, est utilisé pour entrainer le second
effet qui fonctionne à une température de saturation inférieur T2.
La réduction de la température de la vapeur est causée par l'élévation du
point d'ébullition, la tolérance d'équilibre et les pertes causées par la
dépression de la pression de saturation de la vapeur par pertes par friction
dans le désembuage, les lignes de transmission, et pendant la condensation.
Ces pertes peuvent être représentées comme une résistance supplémentaire
au transfert du chaleur entre la vapeur qui est en train de se condenser et la
saumure bouillante. Il est donc nécessaire d’augmenter la zone de transfert
de chaleur pour tenir compte de ces pertes. La quantité de vapeur formé
dans l'effet j est inférieur à la quantité formée dans l'effet précédent. C'est
en raison de l'augmentation de la chaleur latente de vaporisation avec la
diminution de la température d'évaporation.
Le condenseur et les chauffe-saumure doivent être pourvus de bons évents,
d’abord pour la purge au démarrage puis pour l'élimination des gaz non
condensables, qui peuvent avoir été introduits avec l'aliment ou aspirés par
des fuites vers le système. La présence de gaz non condensables empêche
non seulement le processus de transfert chaleur, mais réduit également la
température à laquelle la vapeur se condense à la pression donnée. Cela se
produit à cause de la pression partielle réduite de vapeur dans un film de
gaz peu conducteur à l'interface.
Pour aider à conserver la ventilation économique de vapeur il est
généralement en cascade à partir du coffre à vapeur d'un préchauffeur au
coffre à vapeur de celui adjacent. Les effets fonctionnent au-dessus de la
pression atmosphérique sont généralement ventilé directement dans
l'atmosphère. Les gaz non condensables sont toujours saturés avec du
vapeur. L'évent du dernier condenseur doit être connecté à un équipement
de production de vide pour compresser les gaz non condensables vers
l’atmosphère. Il s'agit généralement d'un éjecteur à jet de vapeur si la
vapeur à haute pression est disponible. Les éjecteurs à jet de vapeur sont
relativement peu coûteux mais également assez inefficaces.
Le vide étant maintenu sur le dernier effet, la saumure non évaporée se
coule d’un effet à un autre et seule une pompe de purge est nécessaire sur
le dernier effet.

Le résumé des différents processus qui se déroulent dans chaque effet, la


boîte flash associée et le préchauffeur d'alimentation sont illustrés sur la
figure 4. Comme illustré, la saumure en quittant l’effet fait diminuer la
quantité du vapeur formée par ébullition, Dj, et par flashing(évacuation), dj.

Le débit du distillat quittant le flashing box (la boite d’évacuation)


augmente la quantité du vapeur condensé de l’effet précédent, Dj-1 et dj-1.
La concentration du sel dans la saumure augment de Xj-1 à Xj lors de la
formation du vapeur. Les températures de l’effet et le falshing box (boite
d’évacuation) diminue respectivement de Tj-1 à Tj et de T’j-1 à T’j.
III- Modélisation du processus :
Le modèle mathématique simplifié, représente un outil efficace et simple
pour la conception, dimensionnement et évaluation du système. Le modèle
est résolu par une simple séquence du calcul manuel. Aussi les hypothèse
prise dans ce model ne fait pas éliminer les fondamentaux du processus,
précisément, une surface de transfert du chaleur égale dans tous les effets.
Les informations générées par ce model sont les propriétés de l’effet
suivantes :
- Les débits de la saumure et du distillat.
- La concentration de la saumure.
- Température
- Surface d’échange de chaleur
Le modèle des équations exclue les boites d’évacuation et les
préchauffeurs.
L’équation régissante pour le condenseur au-dessous peut être inclue et sa
solution est réalisé après l’achèvement des itérations de l’effet.
Les hypothèses suivantes sont imposées pour développer le modèle
simplifié de la distillation à effets multiples Co-Courant :
- Chaleur spécifique constante, Cp, pour l’eau de mer pour différentes
températures et différentes concentrations.
- Pertes thermodynamiques constantes dans tous les effets.
- Surface de transfert de chaleur constante dans tous les effets.
- Pas d’évacuation de vapeur à l’intérieur de l’effet.
- L’eau de mer de l’alimentation est à la température de saturation du
premier effet.
- Quantités de chaleur égales dans tous les effets.
- La concentration du sel dans les vapeurs formés est nulle.
- La force motrice du transfert de chaleur dans l’effet est égal à la
différence des températures de condensation et d’évaporation.
- Les pertes d’énergie céder à l’extérieur sont négligeables.
Compte tenu de ces hypothèses, le modèle mathématique est développé ci-
dessous. Le nombre d'équations de bilan matière et énergie, qui peut être
écrit pour chaque effet, est de trois. Cela suppose que l'eau de mer est
modélisée comme un mélange binaire d'eau douce et de sel. De plus, il y a
n équation pour le taux de transfert de chaleur dans chaque effet, qui relie
la quantité de chaleur à la surface d’échange, coefficient global d’échange
de chaleur et la force d'entraînement de la température.
Par conséquent, un total de 4xn équations sont utilisées pour obtenir les
profils des débits l'écoulement, la concentration et la température à travers
les effets ainsi que la surface d’échange de chaleur. Les valeurs inconnues
sont les suivantes:
➢ Débits de la saumure, B1, B2, …, Bn-1, Bn.
➢ Concentration de la saumure, X1, X2, ..., Xn-1.
➢ Débits du distillat, D1, D2, ..., Dn-1, Dn.
➢ Températures de l’effet, T1, T2, ..., Tn-1.
➢ Débit du vapeur
➢ Surface totale d’échange
La résolution d’équations du modèle pour déterminer les variables, fait
appel à la précision des paramètres suivantes :
✓ Température du vapeur motrice Ts.
✓ La température au dernier effet(n) Tn.
✓ La salinité du courant de la saumure quittant le dernier effet (n) Xn.
✓ La salinité du courant de l’eau d’alimentation Xf.
✓ Débit du distillat totale Md.
Fig4
Les équations globales de bilan matière et sel sont écrites pour déterminer
le débit de saumure quittant l’effet n, Bn, et le débit d'alimentation, Mf.
Celles-ci les équations sont

Mf = Md + Bn (1)

Xf Mf = Xn Bn (2)
En substituant (2) en (1) on obtient

Bn = (Xf /(Xn − Xf ))Md (3)

Toutes les variables à la droite de l’équation. (3) sont spécifiés


précédemment ; donc, la valeur de Bn peut être calculée. L'équilibre global,
Eq. 1, est ensuite utilisé pour déterminer Mf. Les calculs de Bn et Mf ne
sont effectués qu'une seule fois, ils ne sont pas inclus dans la séquence
d'itérations suivante.
1- Profile de température :
La puissance thermique est constante dans tous les effets donc :

Q1 = Q 2 = ⋯ = Q n−1 = Q n (4)

Avec Q1 = Ms 𝜆𝑠 Pour le premier effet (5)

Q i = Di 𝜆𝑣𝑖 Pour les effets de 2 à n (6)

Où Q est la charge thermique, Ms est le débit massique de vapeur motrice,


Di est le débit de distillat en effet i, λs est la chaleur latente de vapeur à Ts,
et λvi est la chaleur latente des vapeurs formées en (Ti - ∆Tloss), et l'indice i,
s et v définit effet i, la vapeur motrice et la vapeur formée. La puissance
thermique dans chaque effet peut également être défini en termes de
surface d’échange de chaleur dans l'effet, A, la force motrice de la
température, ∆T, et le coefficient global de transfert de chaleur, U.

Q i = 𝐴𝑖 𝑈𝑖 ∆𝑇𝑖 (7)
Puisque la surface d’échange de chaleur et la puissance thermique sont
égaux dans tous les effets, on a alors :
Q1 Q2 Qn−1 Qn
= =⋯= = (8)
𝐴1 𝐴2 𝐴𝑛−1 𝐴𝑛

De (7) et (8) on peut déduire :

U1 ∆T1 = U2 ∆T2 = ⋯ = Un−1 ∆Tn−1 = Un ∆Tn (9)


La diminution totale de la température à travers tous les effets est

∆T𝑡 = Ts − Tn (10)

Où Ts et Tn sont respectivement les températures de la vapeur motrice et


du vapeur formé dans le dernier effet, n. Cette diminution est aussi égale à
la somme des diminutions de température après chaque effet ce qui peut
s’écrire :

∆T𝑡 = ∆T1 + ∆T2 + ⋯ + ∆Tn−1 + ∆Tn (11)

Les équations (9) et (11) peuvent être utiliser pour définir ∆T1 en termes de
coefficient de transfert total et différence totale de la température. Et puis
de (9) ∆T2 peut-être déterminé en fonction de ∆T1 comme :
∆T1 U1
∆T2 = (12)
U2

Aussi ∆T3 peut-être exprimé en fonction de ∆T2


∆T2 U2
∆T3 = (13)
U3

Et alors
∆T1 U1 U ∆T1 U1
∆T3 = ∗ ( 2) =
U2 U3 U3

En appliquant ce qui précède dans tous les effets on obtiendra


∆T1 U1
∆Ti = (14)
Ui
En remplaçant le résultat de l’éq.14 dans l’éq.11 on obtient :
1 1 1 1
∆T𝑡 = ∆T1 U1 ( + + ⋯+ + ) (15)
U1 U2 Un−1 Un

Ce qui peut s’écrire sous la forme


∆Tt
∆T1 = 1 (16)
U1 ∑𝑛
𝑖=1U
i

Si on fait les estimations pour Ui , alors diminution de température dans


chaque effet peut être déterminer de l’éq.16 et l’éq.11. Puis les
températures de chaque effet peuvent être calculé à partir de l’éq. suivante :
Dans le premier effet
T1 = Ts − ∆T1 (17)

Dans les effets de 2 à n :


∆T1 U1
Ti = Ti−1 − (18)
Ui

La précision du coefficient de transfert de chaleur dans chaque effet est


nécessaire pour le calcul du profil de température dans chaque effet éq.17
et éq.18.
2- Concentration du sel(salinité) & débits d’écoulement du : saumure et du
distillat :
Le débit du distillat est obtenu de l’équilibre suivant et de l’éq.6 de
puissance thermique :

Md = D1 + D2 + ⋯ + Dn−1 + Dn (19)

Di 𝜆𝑣𝑖 = Di−1 𝜆𝑣𝑖−1 , pour les effets de 2 à n (20)

L’équation.20 est utilisée pour déterminer les Di (pour i=2 à n ) en fonction


de D1 , où
D λ
D2 𝜆𝑣2 ( λ1 v1 )λv2 )
v2
D2 = D1 𝜆𝑣1 /𝜆𝑣2 Et D3 = = = D1 𝜆𝑣1 /𝜆𝑣3
𝜆𝑣3 λv3
On obtient alors la relation récurrente :

Di = D1 𝜆𝑣1 /𝜆𝑣𝑖 , Avec i = 2 à n (21)

Remplaçant éq.21 dans l’éq.19

Md = D1 + D1 𝜆𝑣1 /𝜆𝑣2 + ⋯ + D1 𝜆𝑣1 /𝜆𝑣𝑛−1 + D1 𝜆𝑣1 /𝜆𝑣𝑛 (22)


Donc
Md
D1 = 1 (23)
λv1 ∑n
i=1λ
i

Le débit de la saumure dans le premier effet est obtenu par :

B1 = Mf − D1 (24)

Puis pour les effets de 2 à n

𝐵𝑖 = 𝐵𝑖−1 − 𝐷𝑖 (25)

De même pour les salinités dans le premier effet et dans les effets de 2 à n
sont écrit pour obtenir X1 et de X2 à Xn.

X1 = Xf Mf /B1 (26)

Xi = Xi−1 Bi−1 /Bi (27)


3- Surface d’échange thermique :
La surface d’échange thermique dans les effets de 1 à n doit être calculé
pour vérifier les hypothèses du modèle, tous les effets ont la même surface
d’échange. La surface d’échange dans le premier effet est donnée par :
D1 λv1
A1 = (28)
U1 (Ts − T1 )

Di λvi
Ai = (29)
Ui (∆Ti − ∆Tloss )

4- Paramètres de performance :
Le quotient de performance est défini par le rapport de débits du distillat,
Md par le débit du vapeur motrice Ms.
Md
PR = (30)
Ms
La valeur du débit d’écoulement de la vapeur motrice est obtenue de
l’hypothèse de puissance thermique égale dans tous les effets (300 kW
dans notre cas)
D1 λv1
Ms = (31)
λs

Et la surface d’échange du condenseur est obtenue par la méthode DTLM :


Qc
Ac = (32)
Uc (DTLM)c

Avec (DTLM)c est définie par


Tf −Tcw
(DTLM)c = T −T (33)
ln ( n cw )
Tn −Tf

Où Tcw est la température de l’eau de mer à l’entrée et Tf est la température


de sortie de l’eau de mer et Tn est la température de condensation du
vapeur formé dans le dernier effet. La puissance thermique fournie au
condenseur est
Qc=Dn λn (34)
Le débit de l’eau de mer de refroidissement est obtenu de l’équation
suivante

Dn λvn = (Mf + Mcw )Cp (Tf − Tcw ) (35)


IV- Unité de dessalement d’eau à 6 effets (300 kW) :
Les données suivantes sont mise pour résoudre le modèle simplifier avec
une modification car on dispose de la puissance de l’unité de dessalement :
Nombre d’effet, n = 6,
Puissance thermique Qc = 300 kW
Température du vapeur motrice Ts = 100 °C,
Salinité de l’eau de mer d’alimentation, Xf = 42000 ppm.
Concentration du sel dans la saumure rejetée, X6 = 70000 ppm
Température du vapeur dans le dernier effet, T6 = 40 °C.
Perte thermodynamique dans tous les effets en termes de température,
∆Tloss= 2 °C.
Seawater temperature leaving the condenser, Tf = 35 °C.
Température de l’eau de mer à l’entrée de l’unité, Tcw = 25 °C.
1- Calculons la chaleur latente du vapeur motrice d’après une
corrélation de El-Dessouky dans l’annexe :

λs = 2499.5698 − 2.204864 Ts − 2.304x10−3 xTs2

= 2499.5698 − 2.204864 (100) − 2.304x10−3 (100)2

= 2256.043 kJ/kg

La chaleur latente dans le dernier effet


2
λv6 = 2499.5698 − 2.204864 Tv6 − 2.304x10−3 Tv6

= 2499.5698 − 2.204864 (40 − 2) − 2.304x10−3 (40 − 2)2

= 2412.45 kJ/kg

Le débit de la vapeur motrice :


Qc 300
Ms = = = 0.1329 Kg/s
λs 2256.043
Le coefficient de transfert thermique global dans le premier effet est fixé à
U1 = 2.4 kW/m2 sachant que les coefficients de transfert global dans tous
les effets sont constants durant le process et on a la relation suivante :

Ui+1 = 0.95 Ui
On obtient alors le coefficient global de transfert chaque effet dans le
tableau suivant :

U1 U2 U3 U4 U5 U6
2,4 2,28 2,16 2,05 1,95 1,85
La somme de l’inverse des coefficients globales de transfert dans chaque
effet est requise pour calculer la chute de la température dans chaque effet.
𝑛
1
∑ = 2,8529
Ui
𝑖=1

∆Tt
∆T1 =
1
U1 ∑𝑛𝑖=1
Ui
∆Tt = Ts − T6 = 100 − 40 = 60 °𝐶
60
∆T1 = = 8,76 °𝐶
2,4 ∗ 2,8529
Puis on a la formule
∆T1 U1
∆Ti =
Ui
On obtient les chutes de la température dans tous les effets dans le tableau
suivant :

∆T1 ∆T2 ∆T3 ∆T4 ∆T5 ∆T6


8,76 9,224 9,709 10,2205 10,758 11,324
Il faut noter que la chute de la température augmente dans chaque effet
avec la diminution de la température de l’effet, il en résulte que

∆T1 > ∆T2 > ∆T3 > ∆T4 > ∆T5 > ∆T6

Et c’est dû à la faite que :


- une surface d’échange constante
- un coefficient de transfert global plus bas à une température plus basse
- une puissance thermique constante dans tous les effets.
Pour cela l’augmentation de la chute de température à des températures
plus basse compense la diminution du coefficient de transfert global.
On passe alors au calcul des températures

T1 = Ts − ∆T1 = 100 − 8,762 = 91,238°𝐶

Et on a

Ti = Ti−1 − ∆Ti

On obtient alors :

T1 °𝐶 T2 °𝐶 T3 °𝐶 T4 °𝐶 T5 °𝐶 T6 °𝐶
91,238 82,014 72,304 62,08 51,325 40

On aura ensuite les valeurs des chaleurs latentes en utilisent la même


corrélation ci-dessus au début

2
λvi = 2499.5698 − 2.204864 Tvi − 2.304x10−3 Tvi [kJ/kg]

λv1 [kJ/kg] λv2 [kJ/kg] λv3 [kJ/kg] λv4 [kJ/kg] λv5 [kJ/kg] λv6 [kJ/kg]
2284,222 2308,242 2333,102 2358,801 2385,33 2412,686

Le débit d’écoulement du distillat est calculé d’après l’équation déduite de


l’équation (31)
D1 λv1
Ms =
λs
λs Ms
D1 =
λv1
Et donc
2256.043∗0.1329
D1 = = 0,131261 Kg/s
2284,222

Puis on déduit les autres débits d’après l’équation :

Di = D1 𝜆𝑣1 /𝜆𝑣𝑖

D1 [Kg/s] D2 [Kg/s] D3 [Kg/s] D4 [Kg/s] D5 [Kg/s] D6 [Kg/s]


0,1312 0,1298 0,1285 0,1271 0,1256 0,1242

On en déduire le débit du produit total (distillat) d’après l’équation

Md = ∑6i=1 D6 =0,1312+0,1298+0,1285+0,1271+0,1256+0,1242

= 0,7667 Kg/s
Le débit de saumure dans l’effet 6(le dernier effet) a pour expression :

B6 = (Xf /(X6 − Xf ))Md


42000
=( ) ∗ 0,7667= 1,1501 Kg/s
70000−42000

Le débit d’alimentation a pour expression

Mf = Md + B6 = 1,1501 + 0,7667 = 1,9168 Kg/s

Les débits de saumure dans chaque effet est est obtenu par l’expression
suivante :
Pour le débit 1

B1 = Mf − D1

Puis pour les effets de 2 à 6

𝐵𝑖 = 𝐵𝑖−1 − 𝐷𝑖
B1 = 1,9168 − 0,1312 = 1,7856 Kg/s

𝐵2 = 𝐵1 − 𝐷2

𝐵3 = 𝐵2 − 𝐷3

𝐵4 = 𝐵3 − 𝐷4

𝐵5 = 𝐵4 − 𝐷5

𝐵6 = 𝐵5 − 𝐷6

𝐵1 [Kg/s] 𝐵2 [Kg/s] 𝐵3 [Kg/s] 𝐵4 [Kg/s] 𝐵5 [Kg/s] 𝐵6 [Kg/s]


1,7856 1,6557 1,5271 1,4000 1,2743 1,1501

Et le calcul du débit 𝐵6 est alors bien vérifié.

Les salinités dans chaque effet sont puis déterminées comme suit :
Pour l’effet 1 :

X1 = Xf Mf /B1

X1 = 42000 ∗ 1,9168/1,7856=45086,02 ppm

Puis pour les effets de 2 à 5 et X6 [ppm] est donnée d’exercice (70000ppm)

Xi = Xi−1 Bi−1 /Bi

X1 [ppm] X2 [ppm] X3 [ppm] X4 [ppm] X5 [ppm] X6 [ppm]


45086,02 48623,15 52714,69 57500,54 63171,99 70000

Les surface de transfert de chaleur sont calculés d’après les expressions


suivantes :
Pour l’effet 1 :
D1 λv1
A1 =
U1 (Ts − T1 )
Pour les effets de 2 à 6 :
Di λvi
Ai =
Ui (∆Ti − ∆Tloss )

0.1312∗2284,222
A1 = = 14,2579 m²
2,4(100 − 91,2372)

A1 [m²] A2 [m²] A3 [m²] A4 [m²] A5 [ m²] A6 [m²]


14,2579 18,2037 17,9551 17,7252 17,51223 17,3145

Selon le critère de convergence la différence maximale entre cettes


surfaces est de 3,9458 m² et nous voulons une erreur ou une différence qui
est égale à 0.005 m² et alors un nouveau cycle d’itérations sera mis en
évidence.
Calculons la surface moyenne
∑6i=1 A𝑖
𝐴𝑚 =
2
= 17,16148 m²
Un nouveau profil de température est mis en évidence tel que :
A𝑖
∆T ′ i = ∆Ti ∗ ( )
𝐴𝑚
∆T′1 ∆T′2 ∆T′3 ∆T′4 ∆T′5 ∆T′6
7,2781 9,7822 10,1565 10,5542 10,9761 11,4234

Et donc une nouvelle itération de calcul sera mise pour calculer les autres
variables :
Effet Delta' T' Lambda' D' B' X' A'
1 7,27818 92,72182 2275,322 0,131386 1,7864 44905,96 17,11426
2 9,782294 82,93953 2300,849 0,129928 1,656472 48428,24 16,84805
3 10,15656 72,78297 2326,887 0,128474 1,527997 52500,09 16,92103
4 10,55421 62,22875 2353,441 0,127025 1,400972 57260,23 16,9836
5 10,97618 51,25258 2380,512 0,12558 1,275392 62898,31 17,03707
6 11,42344 40 2407,688 0,124163 1,151229 70000 17,08257

La Selon le critère de convergence la différence maximale entre ces


surfaces est de 0,16 m²
On a intérêt a refaire la méthode jusqu’’à avoir l’erreur voulue
∑6
i=1 A′𝑖
𝐴′𝑚 = = 16,9977 m²
6

On a pour résultats du nouvel itération :


Effet delta T" T" Lambda" D" B" X" A"
1 7,328089 92,67191 2280,453 0,131477 1,785323 45093,02 17,04788
2 9,696169 82,97574 2305,756 0,130035 1,655288 48635,39 17,08688
3 10,11075 72,86499 2331,679 0,128589 1,526699 52731,8 17,06683
4 10,54546 62,31954 2358,215 0,127142 1,399557 57522,19 17,05121
5 11,0016 51,31794 2385,352 0,125696 1,273861 63198,06 17,03911
6 11,48048 39,83746 2413,076 0,124251 1,14961 70028,6 17,02993

La Selon le critère de convergence la différence maximale entre ces


surfaces est de 0,051 m² l’écart n’est pas encore atteint
On reprend la méthode

delta T"' T''' Lambda''' D''' B''' X''' A'''


1 7,325614 92,67439 2280,446 0,131478 1,785322 45093,04 17,05364
2 9,715068 82,95932 2305,798 0,130032 1,65529 48635,35 17,04503
3 10,11857 72,84075 2331,74 0,128586 1,526704 52731,63 17,0504
4 10,54396 62,29679 2358,271 0,127139 1,399565 57521,86 17,0542
5 10,99223 51,30456 2385,385 0,125694 1,273871 63197,58 17,05688
6 11,46452 39,84005 2413,07 0,124252 1,14962 70028,03 17,05865

On obtient alors l’erreur voulue 0.00497 m². il faut mettre à connaissance


qu’on peut avoir jusqu’à 0.00001 m² mais le calculs prendra beaucoup du
temps .
On prendra pour le reste du problème ces derniers résultats de calculs
Qc
𝐴𝑐 =
Uc (DTLM)c
Tf − Tcw
(DTLM)c = = 6,819 °𝐶
Tn − Tcw
ln ( )
Tn − Tf
300
𝐴𝑐 = = 25,13984 m²
1,75∗6,819

L’aire spécifique est calculé par la sommation des surface d’échange dans
le système

𝑠𝐴 = 𝐴𝑐 +∑6i=1 A𝑖

sA=25,13984+102,3188 = 127,4586 m²
le débit de l’eau de refroidissement est obtenu par l’équation

D6 λv6 = (Mf + Mcw )Cp (Tf − Tcw )

0,124252 ∗ 2413,07 = (1,9168 + Mcw ) ∗ 4,2 ∗ (35 − 25)


299,8288
Mcw = ( ) − 1,9168 = 5,22198 𝐾𝑔/𝑠
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