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Cette usine au Kenya fabrique des masques faciaux mais de nombreux pays africains achètent leurs masques à
la Chine
L'idée, dont on parle depuis des années, est de créer l'une des plus grandes
zones de libre-échange au monde, ouvrant un marché de plus de 1,2
milliard de personnes, avec un PIB combiné de plus de 3 billions de
dollars. Cela permettrait de créer des opportunités commerciales - et des
emplois - dans toute l'Afrique, tout en réduisant le coût de certaines
marchandises dans les magasins et sur les marchés.
AFP
En effet, les pays sont d'abord tenus de publier au journal officiel (ou dans
un registre officiel) les modifications spécifiques apportées aux tarifs
douaniers, et cette information est publiée sur le site web de l'ATO.
Comme ce processus n'est pas encore terminé, les droits ou taxes payés
n'ont pratiquement pas changé. En outre, tous les pays qui ont proposé de
réduire les taxes à l'importation n'ont pas encore finalisé leurs procédures
douanières, telles que les procédures de présentation, d'identification et de
dédouanement des marchandises.
Mais une fois que la réduction des taxes prend effet, ce qui dépend de la
date à laquelle les pays individuels achèvent leur processus, les prix des
marchandises devraient baisser.
Par exemple, les oranges importées d'Afrique du Sud pour être vendues
dans un supermarché au Kenya sont actuellement frappées d'un droit de
douane de 25 %, selon l'Observatoire africain du commerce.
Donc, si le Kenya supprime cette taxe, et que tous les processus requis sont
prêts, le prix de ces oranges devrait baisser de manière significative.
"Avec une plus grande concurrence, nous devrions voir les prix baisser
pour des services comme les télécommunications, les services aux
entreprises et la finance", dit-il.
Quelle différence cela fera-t-il pour les
commerçants ?
Cela pourrait potentiellement faire une grande différence pour les
personnes qui essaient d'exporter des marchandises d'un pays africain à un
autre.
Mabel Simpson est une créatrice de mode à Accra, au Ghana, qui fabrique
des articles à partir d'imprimés africains, tels que des sacs pour
ordinateurs portables, des sacs à main et des oreillers faits à la main. La
plupart des matières premières qu'elle utilise sont importées et, selon elle,
les taxes sur celles-ci rendent les produits finaux trop chers pour être
vendus ailleurs sur le continent.
Mabel Simpson
Si je dois expédier un article aux États-Unis... ça coûte 25 dollars mais
si je dois expédier le même article en Ouganda, ça coûte 60 dollars"
"Cette zone [ZLECA] signifie que nous allons pouvoir produire en nombre
et que plus de gens vont pouvoir se permettre nos produits et nous allons
pouvoir être plus compétitifs en Afrique", dit-elle.
C'est l'un des objectifs de la ZLECA, qui sera la plus grande zone de libre-
échange au monde en nombre de pays, une fois qu'elle sera pleinement
opérationnelle.
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La faiblesse des infrastructures et les délais douaniers sont d'autres raisons qui expliquent la faiblesse du
commerce intra-africain
La théorie est que si les pays africains faisaient plus d'affaires entre eux, ils
en tireraient tous profit, en créant plus d'emplois et en améliorant ainsi le
niveau de vie sur tout le continent.
Pourquoi ce retard ?
La pandémie mondiale de coronavirus a repoussé la mise en œuvre de
l'accord commercial qui devait commencer en juillet 2020.
Les négociations ont pris des années, depuis 2012, date à laquelle l'Union
africaine a lancé le plan de création d'une zone de libre-échange.
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En 2018, 44 pays ont signé l'accord, tandis que 10 d'entre eux, dont le
Nigeria, la plus grande économie d'Afrique, étaient initialement réticents à
signer, avant d'accepter plus tard de s'y joindre.
Sur les 55 pays du continent, seule l'Érythrée doit encore rejoindre le bloc
commercial.