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SÉMINAIRE

La dimension
économique
du développement
durable dans
la coopération
décentralisée :
un séminaire pour l’exemple

quelles synergies ?

SYNTHÈSE
Sommaire

Avant propos ........................................................ . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4


Intervention de M. François SCELLIER,
Président du Comité d’expansion économique du Val d’Oise (CEEVO),
Député du Val d’Oise

L’efficience et la stratégie ......................... . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . .. . 6

Quelle valeur ajoutée : interrogations et contraintes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . 7


Intervention de M. Bertrand GALLET,
Directeur général, Cités-Unies France

Un séminaire pour l’exemple ................ . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . 9


- Extension des zones géographiques et des thématiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . 9
- Changement du cadre de coopération avec recherche de réciprocité ......................................... 10
- Rôle déterminant des collectivités pour le développement
(expertise et coordination) ..................... . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . 10
- L’impératif de transversalité .................. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . 12
- Enjeux opérationnels du développement économique durable ........................................................ 12
- Connaissance des acteurs et contextes économiques globaux ......................................................... 13

Langage, grammaire et vocabulaire .................................................................................................................... 14

Depuis l’échelle du chemin vicinal vers celle de l’autoroute ........................................................ 15


Intervention de M. Jean-Michel DESPAX,
Délégué pour l’Action Extérieure des Collectivités Territoriales

Recommandations ........................................... . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
Rapporteurs : M. Antoine BAILLOEUL, Président de Lianes Coopération,
M. Philippe SERIZIER, Economiste consultant,
MM. Jean Claude LEVY, Vincent AUREZ et Grégoire JOYEUX, DAECT

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Avant propos

La dimension économique du développement


durable interroge l’action extérieure des collectivités Intervention de François SCELLIER, Président
territoriales, par exemple sur le climat, l’eau, les dé- du Comité d’expansion économique du Val d’Oise
chets, etc., mais elle n’est pas l’apanage des techni- (CEEVO), Député du Val d’Oise
ciens des différents domaines concernés. Elle relève
d’interrogations et de choix politiques nouveaux et Je suis heureux de vous accueillir à Cergy,
elle est un levier de la gouvernance des municipalités, au CEEVO, avec Cités Unies France et le Conseil
des conseils généraux, des conseils régionaux. national des économies régionales (CNER) et avec
de nombreuses collectivités territoriales et agences
de développement et je vous remercie d’avoir
Celle-ci est l’aptitude à mesurer l’effet interactif,
choisi notre département pour y organiser votre
transversal, de chaque choix effectué : l’évidence de séminaire sur la dimension économique de la coo-
la « transversalité », qui anime l’ensemble des actions pération décentralisée.
et des projets des collectivités locales, est aujourd’hui
prise en considération par tous les exécutifs. Le CNER (fédération des agences de développe-
ment et des comités d’expansion économique)
Or les échanges économiques y occupent une place fête cette année ses 60 ans. Il réunit 100 agences,
cruciale. La mondialisation et de surcroit la crise régionales, départementales et locales, soit un
économique, aiguisent aujourd’hui d’une façon com- réseau de 1 500 salariés, sans compter les admi-
plexe les interrogations des élus du monde entier, nistrateurs bénévoles qui dirigent ces structures.
à propos de la qualité et de l’efficience des investis- L’action internationale représente une part signifi-
cative des missions des agences et des comités,
sements locaux. Quelles sont par exemple les réali-
à côté de ce que nous appelons l’endogène, c’est-
sations les plus aptes à promouvoir la croissance
à-dire l’appui aux entreprises du territoire. Elle
– notamment des emplois nouveaux – sans toutefois se décline sous les formes suivantes :
porter atteinte à la qualité écologique des milieux ?
La prospection d’entreprises, la recherche d’investis-
La mondialisation a enfin bouleversé la relation seurs à l’étranger ; l’appui à l’export et à l’interna-
entre le « local » et le « global », entre « l’individuel » tionalisation des PME ; le soutien au développement
au « collectif », entre le « microéconomique » et international des clusters des territoires : pôles de
le « macroéconomique » et enfin de façon institution- compétitivité, grappes d’entreprises ; l’accompa-
nelle la relation entre les pouvoirs locaux et les institu- gnement à l’international des universités, grandes
tions provinciales, nationales et internationales. écoles, etc. ; enfin, agences et comités sont égale-
ment impliqués dans les actions de coopération
décentralisée des collectivités de leur territoire.
C’est pourquoi le CNER (Conseil national des
Le CEEVO mène des actions internationales
économies régionales) et CUF (Cités Unies France), depuis sa création, en 1973, ce qui en fait la plus
en liaison avec l’AFD (Agence française de déve- ancienne des agences de développement écono-
loppement), avec l’appui de la DAECT (Déléga- mique de la région Île-de-France : D'abord, en
tion pour l’action extérieure des collectivités organisant des « missions exports » et des partici-
territoriales), ont organisé ce séminaire « pour pations collectives d'entreprises à l'étranger, pour
l’exemple », sur la base d’un choix significatif, leur permettre d'accéder à de nouveaux marchés
d’initiatives locales de coopération décentralisée, et pour favoriser l'internationalisation de leurs
afin d’examiner les enjeux et la valeur ajoutée de activités commerciales.
ces initiatives et pour mieux cerner les probléma-
tiques nouvelles qui paraissent s’imposer aux élus Depuis 20 ans, le CEEVO a ainsi développé ce type
locaux, à leurs institutions, en regard de l’action de prestations, en complémentarité avec les opé-
rations menées par les autres membres du réseau
plus générale de l’Etat (agences ou départements
départemental de « l'équipe de France de l'export »,
ministériels en charge de l’influence et de l’attrac- en Europe, en Afrique, en Amérique, et en Asie.
tivité du territoire national.

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Ensuite, en participant à la demande du Conseil Nous travaillons actuellement à la préparation de
Général à des opérations de coopération décen- la signature d'une convention de partenariat entre
tralisée, ce qui a été le cas par exemple avec la le conseil général du Val-d'Oise et l'agglomé-
Communauté urbaine de Douala, au Cameroun, ration de Wuxi, dans le delta du fleuve Yangzi,
et avec la province d'An Giang, au Vietnam. Cela à proximité de Shanghai.
a été le cas également, en réalisant des missions
techniques, financées par le Ministère de la coo- Compte tenu de l’importance de nos actions à
pération ou par l'Union Européenne, notamment l’international, les analyses, les travaux et les
au Portugal, en Tchéquie, ou dans les pays du conclusions de votre séminaire nous intéressent
Maghreb et même au Liban. Il s'agissait, dans la au plus haut point. Nous sommes en effet pris
plupart des cas, d'accompagner des territoires dans un jeu d’impératifs complexes, parfois
pour la création d'agences de développement contradictoires, au milieu desquels nous devons
économique, ou pour la mise en place de nou- trouver le cap de nos actions futures. Ces impéra-
veaux parcs d'activités économiques. tifs, vous les connaissez tous : c’est d’abord la ra-
réfaction des ressources publiques et la nécessité,
pour les collectivités, de faire des choix drastiques
© Marie-Pierre Nicollet - AFD

sur les actions qu’elles ont à mener ; C’est égale-


ment l’impératif d’ouverture internationale : dans
la situation économique que nous connaissons, le
pire des choix serait celui du repli sur soi, le refus
de l’ouverture au monde pour les entreprises,
pour les universités, pour les collectivités.
Enfin, nous savons tous que notre modèle écono-
mique doit être infléchi dans le sens du dévelop-
pement durable, d’une meilleure utilisation de
nos ressources, d’une réduction des nuisances
que nous faisons subir à l’environnement ; et nous
savons aussi qu’il s’agit là d’une problématique
mondiale. Le programme de votre séminaire se
situe à l’intersection de ces trois impératifs ; vos
Enfin, le CEEVO a travaillé à l'international pour des
travaux doivent contribuer à proposer des solu-
opérations de prospection afin d'inciter des entre-
tions nouvelles. Je ne doute pas que vous y par-
prises à choisir le Val-d'Oise comme lieu d'implanta-
veniez car, la décentralisation l’a montré, les
tion. Dans le cadre de la relation engagée depuis
collectivités territoriales savent faire preuve d’ima-
25 ans entre le Département du Val-d'Oise et la
gination, d’innovation, ainsi que de pragmatisme ;
préfecture d'Osaka, au Japon, le CEEVO a ainsi
elles sont à la recherche de solutions concrètes,
favorisé l'implantation dans le département de
de formules qui marchent. Je serais personnelle-
nombreuses entreprises japonaises, lesquelles
ment très intéressé par les propositions auxquelles
sont aujourd'hui au nombre d'une soixantaine sur
vous pourriez aboutir et je souhaiterais donc en
le territoire de notre département. Depuis 1999,
avoir connaissance. Je vous souhaite bon courage
le CEEVO dispose ainsi d'un bureau de représen-
pour ces deux journées.
tation permanente à Osaka, animé par un ancien
cadre du groupe Toyota, Monsieur Seiki Yoneda.
© D. Richard - AFD

Ce bureau travaille également de façon impor-


tante pour favoriser des échanges universitaires,
et ce sont déjà six établissements d'enseignement
supérieur du Val-d'Oise qui disposent de conven-
tions de coopération avec Osaka.

Une démarche identique a été engagée avec


la Chine, et le CEEVO dispose depuis 2005 d'un
bureau de représentation permanente à Shanghai,
où nous soutenons également les projets des
PME-PMI dans leur approche de ce marché, tout
en favorisant la détection d'entreprises et en
appuyant les coopérations universitaires.

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L’efficience et la stratégie Au total, l’association développement durable /
développement économique engendre une empreinte
spécifique, souvent institutionnelle, de plus en plus
L’action extérieure des collectivités territoriales (en perceptible, sur les territoires concernés (qualitati-
France et au-delà), comporte nécessairement une di- vement et quantitativement). Et la dimension éco-
mension économique. Toutes les grandes associations nomique du développement durable, en France et
d’élus se mobilisent à ce sujet. Une triple visée insti- hors de France apporte une contribution à l’attrac-
tutionnelle, écologique et économique anime les tivité, à la compétitivité des territoires, dans un
élus. Ils agissent dans le cadre d’une planification contexte où toutefois agissent des logiques concur-
territoriale en adéquation avec leurs atouts spéci- rentielles, pas seulement entrepreneuriales.
fiques. Ils associent largement, les institutions dont
ils ont la charge, ainsi que les acteurs des marchés et La collectivité locale, siège légitime de la gouver-
ceux de la Recherche § développement. Ils capita- nance territoriale, est alors le lieu optimal pour indi-
lisent les réussites et échecs et réalisent plus ou moins quer les orientations et les synergies envisageables
de l’analyse comparative, pour aboutir à une ren- dans l’action extérieure des institutions, associations
contre multi-acteurs productive et efficiente. ou autres opérateurs potentiels qu’elle accompagne.
Et la planification durable du développement terri-
Il en résulte une recherche d’efficience entre les torial (tant urbain que rural) est devenue un para-
acteurs régionaux du développement et de la coo- digme stratégique, pour améliorer l’efficience des
pération Collectivité, Comités d’expansion, CCI, choix réalisés à l’échelle des « pouvoirs locaux ».
Clusters, pépinières d’entreprises, agences locales ou
régionales de développement, services des relations Se pose alors la question des facteurs plus ou moins
internationales, services et institutions culturels, so- décisifs d’aide à la décision et in fine de la valeur
ciaux, scientifiques, techniques des collectivités, etc. ajoutée de l’action des collectivités territoriales.

La coopération décentralisée,
des échanges au croisement de plusieurs dynamiques

ACTEURS DU MARCHÉ
PME
Fonds de capital-risque
Banques

* Actions pour
*Marchés
le développement
avec transferts
durable
technologiques
à dominante
économique INTELLIGENCE
STRATÉGIQUE
Conseil, planification,
conduite de projets
INSTITUTIONS ET RÉSEAUX complexes…
Collectivités territoriales ACTEURS DE LA R & D
Associations Universités
Chambres de commerce * Valorisation Centres de recherche publics et privés
Comités d’expansion de la recherche Opérateurs culturels
Missions économiques
Ministères
Ambassades et chambres consulaires
Réseaux régionaux
Réseaux d’élus

Source : Jean-Claude Levy, Document d’analyse Le triangle du développement, CGPC 2001 et L’économie circulaire : urgence écologique ?
Monde en transe, Chine en transit, Presses de l’école nationale des Ponts et Chaussées, janvier 2010.

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Quelle valeur
ajoutée : interrogations
et contraintes

Comment, du point de vue de l’environnement et


du développement durable, améliorer les performances Intervention de Mr Bertrand GALLET,
économiques et environnementales des territoires, Directeur général, Cités-Unies France
« ici » et « là-bas » ? L’action extérieure impose-t-elle
des contraintes aux opérateurs locaux ? Mais aussi Depuis des années, l’action extérieure des col-
quels avantages environnementaux sont favorables, lectivités territoriales connaît une double évolu-
à la compétitivité, dans le cadre de la coopération tion de la demande et de l’offre de coopération.
décentralisée ? Comment éviter des concurrences
non souhaitées, voire même des « délocalisations », La dimension humanitaire et solidaire de la coopé-
à la faveur de facilités éventuellement accordées ration reste constante, mais la demande de coo-
à des entreprises ? Quelles sont les modalités de pération porte désormais plus fortement sur les
coordination établies avec les services de l’Etat ? moyens institutionnels, économiques et politiques
du développement local, faisant appel dans ces
En termes de développement durable, comment différents domaines à l’expertise des partenaires.
cette dimension économique génère-t-elle sa valeur En conséquence, l’offre de coopération s’est pro-
fessionnalisée tandis que les thèmes de coopéra-
ajoutée (investissement initial, retour sur investisse-
tion se sont diversifiés et précisés. Ce double
ment) au développement endogène des collectivités changement n’est aucunement affiché a priori, ni
territoriales et à celui de leurs partenaires ? décrété ici ou là, il est en revanche perceptible,
sur le terrain. Concrètement, on rencontre tel ou
tel obstacle, on commence par le deviner, on
© Julien Alazard - AFD

cherche telle ou telle solution, on engage tel ou tel


moyen, à tâtons, pour répondre à une demande
pas toujours explicite : ce n’est qu’à l’arrivée que
l’on perçoit que la nature de la demande a changé,
et que l’offre a pu s’adapter !

L’exigence universelle de développement durable


est devenue un des vecteurs de la coopération
économique, et de la gouvernance des territoires,
qui se décline localement. Mais très profondé-
ment, dans la relation entre la demande et l’offre
de coopération, ce qui a changé depuis des années,
de façon inégale, selon les pays concernés, ce
sont les valeurs, objectifs, des formes de la coopé-
ration décentralisée:
Comment alors construire des formes nouvelles
de négociations, voire des « cahiers de charges » 1/ Du point de vue géographique, l’offre de coo-
environnementaux, écologiques et sociaux, favo- pération s’est progressivement déplacée depuis
risant le développement durable. Quels sont les écueils l’Europe, l’Afrique et la Méditerranée, vers le
à éviter, les pistes et les formes de collaborations monde entier et plus particulièrement les pays
émergents, avec des conséquences significatives :
bénéfiques ?
le culturel, la santé, l’éducatif sont toujours là,
mais l’économique est devenu une priorité, à toutes
Quelles sont enfin les recommandations qui pour- les échelles des découpages administratifs et poli-
raient être éventuellement formulées en direction tiques, communes, intercommunalités, départe-
des principaux acteurs publics et privés ? ments, régions. Ceci s’est déroulé en phase plus

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ou moins rapide avec les compétences des collec- des sociétés d’économie mixte, entre le « tout
tivités partenaires, mais les savoirs et les outils de la public « ou le « tout privé ». Il s’agit de « mo-
coopération ont progressivement évolué. dèles » de statut associatif très français mais éven-
tuellement déclinables à l’étranger, susceptibles
2/ Les valeurs de solidarité qui était en jeu lors de favoriser des évolutions législatives, qui inté-
de la décolonisation, ont évidemment perduré, mais ressent les pays émergents ou en voie de déve-
la construction européenne, les modifications des loppement (lorsqu’ils refusent la privatisation ou à
équilibres géopolitiques, l’accès aux ressources l’inverse la municipalisation totale des services).
naturelles, les nouvelles technologies, les interro-
gations dues au développement durable, ont réel- 4/ Quand la coopération décentralisée aborde
lement modifié le système de valeurs qui anime l’économie, elle aborde un terrain très complexe,
la coopération décentralisée. Celle-ci a toujours avec les difficultés que vous connaissez tous, qui
été une intervention politique, porteuse de valeurs seront certainement évoqués ces deux jours.
universelles, mais cette dimension politique était En effet, le spectre des délocalisations rode. Beau-
comme à sens unique. Elle ne fonctionne plus hié- coup de collectivités qui s’étaient lancées dans les
rarchiquement de haut en bas : entre le Nord riche voyages de patrons de PME dans certains pays
et le Sud pauvre le politique exige désormais une du Maghreb d’Afrique ou d’Asie, ont vu croître en
réelle réciprocité économique et sociale, gagnant- retour les inquiétudes des syndicats de salariés.
gagnant, une recherche de retour sur investisse- Les limites de l’aide à l’exportation sont perceptibles.
ment de part et d’autre. Mais il y a aussi des possibilités de réciprocité à
travers les pôles de compétitivité ou la formation
professionnelle. C’est une affaire de rayonne-
© Guillaume Le Bris - AFD

ment, les chambres consulaires travaillent ainsi en


réseau d’une façon non négligeable pour les coo-
pérations décentralisées : comment attitrer les in-
vestisseurs grâce à une forte notoriété ? Dans
cette optique, certaines collectivités européennes
ont résolument misé sur l’international, je pense à
Barcelone, à Lyon.

L’évolution de la coopération décentralisée ne


saurait écarter l’exigence économique de déve-
loppement durable, qui ne porte pas seulement
sur le climat, sur l’eau ou sur la biodiversité, mais
plus largement sur la gouvernance des territoires,
et la légitimité des élus est indiscutable. C’est
là-dessus que je voudrais conclure.

Le dossier de la dimension économique est ou-


vert. Il est extrêmement riche, voire éventuelle-
ment dangereux, je le répète, il y a des risques,
il faut le maitriser avec intelligence. Il faut être
3/ Le travail en réseau est consubstantiel de attentif aux maitrises d’ouvrage, au pilotage poli-
la coopération décentralisée. Il contribue à l’in- tique. Je pense que les élus sont les mieux à même
fluence et à l’attractivité des partenaires de coo- pour le faire. Il ne faut pas confier « clefs en main »
pération. Il est devenu une nécessité : au-delà des tout le travail à des organismes, aussi brillants
ONG et des élus, il y a maintenant un certain soient ils, afin de garder une vision politique des
nombre d’organismes qui ont été créés par les choses.
collectivités locales pour organiser et accompa-
gner leur expansion économique. Le savoir faire Il faut enfin situer ce dossier dans le cadre de
ainsi accumulé, encore assez peu internationalisé, la coopération globale des collectivités avec une
est néanmoins parfaitement utilisable dans la coo- prise en compte de tous les problèmes et de tous
pération internationale. C’est le cas des agences les atouts pour l’enrichissement du Nord et
de développement que fédère le CNER. C’est du Sud.
aussi le cas des agences d’urbanisme, mais aussi

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© Myriam Kawakibi et Simon Goutner - AFD

Un séminaire Cette évolution est caractéristique, à travers son exten-


sion, son cadre évolutif et par le rôle qu’elle est appelée
pour l’exemple à jouer : extension du cadre géographique, chan-
gement du cadre de coopération, émergence
d’un mode contractuel de relation, etc.

La réunion d’un panel approprié de collectivités et Extension des zones géographiques


d’institutions a permis d’apprécier les réponses à ces et des thématiques
interrogations, à l’échelle des échanges internationaux,
mais en s’appuyant sur des facteurs économiques, Le développement économique des territoires n’est pas
écologiques et sociaux, repérables et observables, sans relation avec leur attractivité à l’échelle internatio-
au sein des différents projets des acteurs du panel. nale ; l’action extérieure est un cadre adapté pour la
mise en œuvre de nouvelles synergies dans le champ de
Une première série d’observations s’est imposée l’économie. Par exemple, avec ses pôles de compétiti-
aux rapporteurs, durant les trois demi-journées vité la France s’est dotée de plateformes territorialisées,
du séminaire, avec des points forts et un certain multi acteurs, recherchant l’excellence, et exportables
nombre d’aspects récurrents. dans leurs domaines d’intervention. Et, tout en prenant

D’abord une évolution de la coopération décentralisée,


diversifiée dans ses objectifs, mais incluant désormais
plus fortement une visée économique (qui ne date
cependant pas d’hier dans les coopérations européennes
transfrontalières). La notion de « coopération décent-
ralisée » s’élargit maintenant à la notion d’« action exté-
rieure des collectivités territoriales », mais les deux
notions ne se contrarient pas l’une l’autre, la seconde
enrichit la première, précise le contenu des jumelages
souvent cantonnés auparavant dans des conduites d’as-
sistance. L’objectif de solidarité Nord-Sud, reste néan-
moins fondateur, auquel s’ajoute maintenant une
« coopération de partenariat », non dissymétrique, à finalité
de développement économique et commercial.

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en considération que ce type de coopération peut - Un effet de « feed-back ;
activer des concurrences non souhaitées, les collec- - La coopération décentralisée amène les acteurs
tivités s’engagent petit à petit dans des partenariats économiques du territoire à travailler en réseau ;
économiques, plus spécialement peut-être avec les - Elle amène les collectivités à une nouvelle réflexion
pays développés et émergents. Le champ de ces par- sur leurs propres enjeux de développement.
tenariats s’est élargi, sans toutefois porter atteinte
aux initiatives plus anciennes : Rôle déterminant des collectivités
pour le développement
- Depuis les pays d’Afrique et de la Méditerranée… (expertise et coordination)
… vers les pays émergents et l’ensemble du monde.
- Depuis les thématiques traditionnelles à domi- Elles réalisent 70 % de l’investissement public1.
nante humanitaire (santé, productions vivrières, Et elles deviennent vectrices de développement
culture)… économique à l’échelle internationale (promotion
… vers de nouveaux domaines : de leurs activités ou mise en place de partenariats).
- développement économique ;
- développement urbain ; Les moyens de financement de ces actions à l’inter-
- gestion environnementale et déchets ; national sont généralement insuffisants, et et servent
- climat ; d’« effet de levier ». De leur côté, les chefs d’entreprise,
- tourisme. à la recherche, d’un « guichet unique » (générateur
… mais permanence de l’enjeu des thématiques d’investissements adaptés – capital-risque, R&D,
« traditionnelles » : etc.), raillent parfois la juxtaposition illisible des or-
- éducation, garant de pérennisation de la ganismes publics ou parapublics, auxquels ils sont
coopération ; susceptibles de s’adresser, ou qui les « démarchent »
- enjeu croissant de la sécurité alimentaire ; sur un même territoire.
- maintien du « lien social ».
C’est pourquoi, pour les collectivités territoriales,
Changement du cadre de coopération, il s’agit surtout de créer un environnement d’affaires
avec recherche de réciprocité : avantageux et concerté, entre partenaires concernés
par la création et le développement d’activités écono-
- Depuis le jumelage permanent à la convention miques, et par l’accueil d’investissements étrangers.
de coopération limitée dans le temps…
… vers une contractualisation plus précise assortie Autre avantage et non des moindres, la dimension
d’un échéancier pérenne, du jumelage vers le ma- économique permet de justifier les actions de coo-
riage au contrat, voire le « contrat de mariage » ? pération décentralisée auprès des autres élus et des
La coopération décentralisée favorise l’internatio- populations.
nalisation des entreprises du territoire :
Au total leur intervention est parfois décisive :

- Un rôle d’ensemblier, notamment pour les Conseils


© Julien Alazard - AFD

régionaux (vocation à « faire faire » plutôt qu’à « faire ») ;


- Ce sont les acteurs du territoire qui portent les
actions, la collectivité coordonne ;
- Auprès des collectivités étrangères : importance
de l’appui à l’organisation et à la gouvernance ;
- Les collectivités garantissent la coopération dans
le long terme ;
- Apport des villes : avec la décentralisation, l’exper-
tise s’est transférée depuis l’Etat vers les collectivi-
tés (communautés de communes et d’agglos).

1- Source Doc. Fse, notamment en ce qui concerne les infrastructures.

10
ajoutée d’un financement de l’AFD ne réside pas
dans la dimension financière de l’intervention
mais dans l’apport de savoir-faire français. Elle
correspond d’ailleurs à des demandes précises de
la part des partenaires du sud sur des questions
où l’expertise française est reconnue, notamment
en matière de planification urbaine, de gestion
des territoires, sur des sujets de politique publique
locale et c’est une demande de France qu’il va
donc falloir fournir.
Intervention de Monsieur Louis Jacques VAILLANT,
Directeur Relations extérieures et partenariats L’AFD n’est donc légitime à y intervenir que si, à coté
Agence française de développement (AFD) de son offre financière, elle peut proposer une coo-
pération avec des acteurs français pouvant apporter
La dimension économique de la coopération est des réponses à ces attentes ; les collectivités territo-
un sujet d’actualité en cette période de crise et riales françaises sont particulièrement bien position-
l’Agence française de développement est fré- nées dans ces domaines. La mise en relation d’élus
quemment interpelée sur ce point. Il convient pré- confrontés à des problématiques similaires per-
alablement de préciser que l’AFD n’est jamais mettent d’envisager des appuis pour la définition
maître d’ouvrage des opérations qu’elle finance, et la mise en œuvre de politiques publiques locales,
qu’elle n’intervient que dans les pays étrangers des apports techniques directs ou indirects (éta-
éligibles à l’aide publique au développement et blissements publics, entreprises publiques locales,
que ses financements sont dédiés, c'est-à-dire etc.), mais aussi l’intervention d’entreprises per-
que les marchés sont attribués dans le cadre d’ap- formantes de leur territoire, identifiées et appuyées
pels d’offres sans condition de nationalité confor- par les collectivités du nord.
mément aux orientations de l’OCDE.
© Marie-Pierre Nicollet - AFD

La relation que les collectivités françaises peuvent


nouer avec les collectivités du sud, que l’AFD finance
de plus en plus, est essentielle. Elle est toutefois
très variable selon le niveau de développement
du pays, le degré de décentralisation, la proximité
géographique avec les pays du sud et la proximité
culturelle.

Dans les pays en crise ou en sortie de crise, par


exemple en Haïti ou à Madagascar, les collectivi-
tés françaises doivent intégrer le fait qu’elles y
seront durablement, bien au-delà d’un éventuel
projet que l’AFD pourrait financer et que cela né-
cessite un investissement financier et humain L’intervention de la coopération décentralisée,
considérable de leur part. notamment lorsqu’elle intègre la dimension éco-
nomique, constitue un élément de réponse
Dans les PMA et pays à revenu intermédiaire, dans supplémentaire au questionnement de nos com-
une logique de développement, l’expertise des patriotes, de l’opinion publique, des parlemen-
collectivités territoriales françaises sur les questions taires sur l’action de la France dans les pays
de la gestion publique de l’eau et de l’assainissement, émergents. L’intervention de l’AFD, au-delà des
des services publics locaux d’une manière géné- questions de développement et de protection
rale ainsi qu’en matière de gestion financière est des biens communs de l’humanité, se justifie par
particulièrement judicieuse ; l’AFD peut partielle- ces actions de partenariat pluri-acteurs à forte
ment la financer, notamment à travers des projets, visibilité et audience qui offrent en outre des
et cette relation sur la durée entre collectivités opportunités de « retombées économiques.
du sud et du nord est absolument fondamentale.
Si les collectivités territoriales sont en mesure de
Dans les pays dits pays émergents, l’AFD inter- construire et de mobiliser un dispositif d’accom-
vient principalement sans subventions. La valeur pagnement des entreprises de leur territoire dans

11
le cadre de la coopération décentralisée, l’action Une seconde série d’observations est ouverte sur
de la France en faveur d’une croissance plus durable de nouveaux questionnements qui témoignent de pré-
et plus solidaire au nord comme au sud ne peut occupations contraignantes. Par exemple : transversalité,
être que renforcée. enjeux opérationnels de développement durable,
amélioration des outils et données de terrain.
En matière de développement durable, les collec-
tivités ont en effet une responsabilité et une

© Julien Alazard - AFD


expérience avérées sur les questions sociales,
économiques et environnementales touchant au
futur des territoires.

Dans de nombreuses géographies, au nord comme


au sud, des villes et des régions mènent des poli-
tiques exemplaires en matière de développement
durable ; elles sont souvent en pointe sur ce sujet et
ont un rôle à jouer sur le plan international dans les
grands débats internationaux ; c’est toute la richesse
de la coopération décentralisée que d’accompagner
ce mouvement des collectivités qui peut peser sur
les orientations débattues au niveau mondial sur les
questions essentielles du devenir de notre planète.

Si la valeur ajoutée des collectivités dans la coopéra-


tion décentralisée dépend des niveaux de dévelop-
pement des différents pays, on doit aussi tenir L’impératif de transversalité :
compte des niveaux de décentralisation et d’autono-
mie des collectivités des pays du sud. On doit - D’une coopération concernant des actions secto-
d’ailleurs peut-être s’interroger sur la portée et la rielles on passe de plus en plus à des formes plus
pérennité de certaines interventions de collectivités globales d’intervention, et de plus longue haleine :
du nord dans certains contextes nationaux du sud. « C’est le territoire qui agit »
- D’où un besoin de transversalité
La réflexion doit aussi intégrer la question du
croissant pour organiser les projets :
degré de proximité avec notre pays. Il est évident
que l’Afrique ou la Méditerranée sont des zones - au sein de chaque collectivité
prioritaires ; d’autres zones le sont aussi comme - par une action concertée et mutualisée de plusieurs
les géographies proches des collectivités territo- collectivités sur un même projet (recherche
riales d’outre mer et on peut regretter que les de complémentarité et d’échelle adéquate).
actions de coopération régionale y soient si peu
développées. Enjeux opérationnels du développement
économique durable
La proximité est également de nature culturelle et
historique. C’est notamment le cas pour les pays Le témoignage des collectivités fait ressortir la
d’Amérique latine avec lesquels l’Europe partage dimension stratégique des programmes de coopé-
une histoire et une culture commune. Pourtant, mal-
ration décentralisée et des retombées économiques
gré un contexte politique, institutionnel et écono-
attendues. L’accompagnement des PME/PMI, occupe
mique favorable, l’action de la France en général,
des collectivités territoriales françaises en particulier, une place centrale dans ce mouvement et fait l’objet
n’est sans doute pas à la hauteur des enjeux. d’un investissement non négligeable des comités
d’expansion économique, agences locales, CCI, etc.
Enfin dans ce développement de la coopération Les collectivités exercent une véritable animation,
décentralisée, il convient de ne pas exclure un plus ou moins coordonnée sur leur action extérieure.
jour d’envisager des partenariats entre les collec-
tivités françaises et des collectivités de pays dits Plus souvent communautés d’expertise qu’opéra-
émergents pour travailler ensemble à la lutte trices, elles exercent ainsi un effet de levier à plu-
contre la pauvreté, dans les PMA, dans le cadre sieurs dimensions : institutionnelles, industrielles ou
de nouvelles formes de solidarité internationale. sur les territoires concernés.

12
C’est pourquoi il convient d’examiner l’ensemble - Nécessité de donner une place plus grande à l’ex-
des dynamiques (locales ou non) dont la synergie se pertise du « Sud » dans l’économie et l’ingénierie
trouve favorisée par la coopération décentralisée. de l’action extérieure,
- Du point de vue de la dépense et de l’investissement,
Peut-être la mise en œuvre du développement comment caractériser les échanges entre l’échelle
passe-t-elle par un mode de partenariat paradigma- locale, micro-économique, et l’échelle macro éco-
tique à l’international, où se rencontreraient tous les nomique de la mondialisation et avec quels indi-
enjeux des politiques territoriales (incluant des cateurs locaux adaptés ? Et quel langage ?
termes sociaux, écologiques, technologiques et éco- - Quel nouveau rôle pour l’Etat ?
nomiques), et où nicherait opportunément un dé-
veloppement durable, conséquent, local et planifié : Les collectivités territoriales appuient leur activité
sur l’action de leurs propres services et sur celle des
- Le thème du développement durable est un vec- réseaux qui leur sont plus ou moins associés.
teur majeur de la coopération décentralisée, mais
il est parfois mal exprimé, « masqué » par un pro- Compétences et réseaux locaux ont des aptitudes
pos conventionnel, qui l’assimilerait sans nuance à multiples : institutionnelles et techniques, dévelop-
n’importe quelle forme d’APD» pement industriel et commercial, gouvernance et
- Une nouvelle grammaire de l’action technique de planification territoriale durable, normalisation,
s’impose à la coopération décentralisée impliquant etc., mais leur objectif ne saurait être que le déve-
la capacité de formuler un vocabulaire spécifique loppement harmonieux des territoires qu’elles
(par exemple on passe du terme générique « envi- conduisent.
ronnement » à celui plus scientifique d’écologie et
plus conceptuellement encore à ceux « écologie L’axe central de l’intervention des collectivités réside
industrielle », « économie circulaire »… alors stratégiquement dans leur capacité d’inté-
gration des compétences sectorielles (urbanisme,
schémas directeurs, transports, agriculture, tourisme,
santé, etc.).

Enfin, de surcroît, l’impact quantitatif des investisse-


ments de collectivités locales est irréfutable, particu-
lièrement en termes d’emplois dans les secteurs du
Bâtiment et des Travaux Publics, des transports, des
nouvelles technologies, de la normalisation et de
l’environnement. Leur dépense consacrée à l’envi-
ronnement au sens strict (eau, air, sols, déchets, espaces
verts, bruit…) varie entre 18 et 25 % de leur budget
– source : Mesure des dépenses environnementales des
collectivités locales, à partir d’agrégats référés à la
comptabilité réelle du Grand Lyon, de Nantes,
Connaissance des acteurs et contextes de Poitiers, d’Amiens…2
économiques globaux
A l’échelle de la dépense publique, c’est grâce à un
De nombreuses collectivités ont mesuré les exercice méthodologique plus approfondi encore
contraintes induites par les enjeux économiques mais qu’il faudrait établir une relation avérée entre les
s’interrogent sur les potentialités encore « laissées valeurs ajoutées calculées à l’échelle micro écono-
en jachère » dans les démarches de coopération mique des collectivités locales, rapportée à l’échelle
décentralisée : macro-économique de la comptabilité nationale.

- Elles adaptent leurs réseaux de compétence et Enfin une question s’impose de façon un peu inat-
leurs outils d’intervention, leurs modes de finance- tendue, mais insistante pour les rapporteurs du
ment à la spécificité, à la pauvreté ou à la richesse séminaire : face à l’insuffisance du langage courant,
des territoires concernés par leurs projets ; quelle est la langue appropriée pour caractériser la

2- Cf. Guide méthodologique et pratique, MEDAD, 2e édition, nov. 2007.

13
© Laurence Hart - AFD

dimension économique de l’action des collectivités,


en termes de développement durable ? Langage, grammaire
Micro économie ? Macro économie ? Peut-elle
et vocabulaire
n’est elle que tout simplement politique ? Et comment
caractériser efficacement les règles d’un langage
politique nouveau, qui pourrait être audible, de La métaphore de la langue est une façon commode
Rio + 20 jusqu’à par exemple, Trigavou, dans les pour caractériser les transformations ainsi opérées
Côtes d’Armor ? depuis quelques années.

Il n’est pas abusif de parler d’un « langage » nouveau,


voire de l’émergence d’une « grammaire » et d’un
© AFD

« vocabulaire ».

Référée à des situations géographiques et tempo-


relles spécifiques, l’action extérieure des collectivi-
tés territoriales utilise maintenant de véritables
concepts dont le sens correspond à l’émergence
d’un corps de pensée plus adéquat aux conditions
concrètes de la réalité pratique qu’elle transforme
peu ou prou (biodiversité, échelles – de temps ou
d’espace, changement climatique, ingénierie finan-
cière, sécurité alimentaire…).

Du point de vue « grammatical », la formulation


d’obligations, sinon de règles vient encadrer et pré-
ciser un « langage » nouveau: autonomie, intégration,
régulation, coordination, mutualisation, solidarité Nord-
Sud, rôle d’ensemblier, obligation de transversalité…).

14
Ces règles affichées contraignent les acteurs à de

© AFD
meilleures définitions des actions engagées ou pro-
jetées, à travers un « vocabulaire » qui tend à s’impo-
ser (territoire, pôles de compétitivité, éco zones, expertise
scientifique et technique, écologie industrielle, cycle de vie
ou plus récemment économie circulaire…).

Il y a toutefois d’autant plus de vigilance à avoir


à l’égard de ce nouveau vocabulaire que les termes,
parfois « globish »3, peuvent recouvrir des acceptions
différentes selon les pratiques des différents pays avec
lesquels s’établissent des coopérations : même vocabu- Petite échelle ? Grande échelle ? En tout cas, ni les
laire mais couvrant des réalités parfois différentes. bailleurs de fonds dans leur ensemble, ni les opéra-
teurs, et à priori ni les élus ne sauraient ignorer la
dialectique qui s’opère entre les dimensions micro
et macro économiques. Quels sont les facteurs
© E. Thauvin - AFD

décisifs d’investissements et de recettes pour une


gouvernance nouvelle ? Doit-on privilégier des
logiques top down ? Bottom up ?

Au cœur de la crise économique, en première ligne,


ces interrogations ouvrent un véritable champ
de recherche. Mais celui-ci est mal problématisé,
voire pas défriché du tout. Il faut alors cheminer pas
à pas, éviter des réductions sémantiques consen-
suelles (parfois trompeuses) et déterminer des orien-
tations adaptées, grâce à l’indispensable consultation
conjointe des élus, des institutions administratives,
des acteurs des marchés, de ceux de la Recherche &
Développement, dans leur diversité.

Dans un contexte multi acteurs et nécessairement mul-


ticulturel, l’action extérieure des « pouvoirs locaux »
Depuis l’échelle obéit à un regard spécifique et ouvert. Ce regard oblige
du chemin vicinal vers à observer de multiples échelles. Il cible des transforma-
tions démocratiques – et donc acceptables.
celle de l’autoroute
Il filtre enfin les dangers qui pèsent sur les normalisa-
tions trop contraintes par des « économies d’échelles »
La très large hétérogénéité de la « déclinaison » des (évidentes, mais pas toujours avérées) au sein des
diverses actions de coopération entrevues « pour grandes injonctions géopolitiques contemporaines !
l’exemple » à Cergy-Pontoise, ne saurait être perçue
d’une façon confuse, d’une sorte de patchwork.
© AFD

A l’échelle d’un panel représentatif de pouvoirs


locaux, projet par projet, à la loupe d’un examen
territorial qui correspond mieux à la réalité pratique,
la dimension économique du développement durable,
révèle des orientations nouvelles, avec donc un langage
lui aussi relativement neuf, pour l’action extérieure
des collectivités territoriales et pour les acteurs du
développement.

3- Péjoratif de Global et English.

15
Discours conclusif de Monsieur rapporteurs qui ont fait un compte-rendu que j’ai
Jean-Michel DESPAX, Délégué trouvé très dynamique et très fidèle des échanges
pour l’Action Extérieure nombreux et complexes.
des Collectivités Territoriales
Mais si ce séminaire a contribué à établir qu’un
Vous avez bien compris le rôle de la DAECT, paradigme économique devient de plus en plus
dans ce séminaire et plus largement dans l’ani- prégnant dans la coopération décentralisée, il a
mation de la coopération décentralisée à la Fran- aussi fait apparaître mieux les besoins, au sein des
çaise : il y a une école Française de la coopération convergences : j’ai dénombré au moins 4 besoins.
décentralisée, la DAECT y joue un rôle d’accom- D’abord le besoin clairement exprimé de pour-
pagnement et de facilitateur. suivre les échanges de ces deux derniers jours.
La déclinaison de ce besoin selon 4 interrogations
Durant ces deux journées, l’objectif était donc, principales : qui fait quoi ? Sur quel territoire ?
avec le CNER et avec CUF, de mettre à disposition Avec quels outils ? Dans quelles conditions ? Et la
un espace de discussion, d’animation et d’échange, formule qu’Anne-Marie IDRAC, a aimée employer
et d’y examiner ce qui n’était à l’origine qu’une quand elle était Ministre du commerce extérieur,
intuition : l’émergence d’un véritable paradigme en parlant de « l’équipe de France de l’export »
économique, dans la coopération décentralisée, sera encore longtemps d’actualité pour se proje-
au croisement du développement économique, et ter sur des territoires étrangers de façon cohé-
du développement durable. Durant ces deux jour- rente, en cohérence aussi avec l’accueil c'est-à-dire
nées, cette intuition est devenue une véritable de telle sorte que l’ensemble des partenaires Fran-
conviction. çais présents sur les territoires étrangers accueillent
aussi leurs partenaires de façon cohérente et
Nous avons eu une quantité considérable d’infor- coordonnée, en toute autonomie cependant.
mations, d’expériences, de retour d’expériences,
y compris de recommandations, qui ont été
© AFD

formulées. Cette approche dialectique des trois


thèmes – coopération décentralisée, économie,
développement durable, a rencontré un réel écho
et une écoute très attentive de part et d’autre.
On a pu percevoir à l’occasion une incroyable
multiplicité des acteurs, une grande diversité,
également une richesse des expériences déjà
acquises, des retours d’expériences nouvelles,
des meilleurs pratiques.

Et il est frappant que cette multiplicité ne soit pas


incompatible avec des convergences, en face de
contraintes qui s’imposent à tous, contrainte de la
crise économique, de la crise budgétaire et pour
ce qui est du développement durable contraintes
en termes d’adaptation au changement clima-
tique, avec une conscience partagée de la néces-
sité de fixer des priorités d’action, au sein d’une
visée stratégique de développement à la fois local
et global. L’expression des multiples projets m’a De ce dernier point de vue, tout à l’heure, le Vice-
permis de mieux percevoir que la spécificité des président Montaldo a fait état de certaines difficultés
métiers de l’action extérieure des collectivités est qui peuvent apparaître ici ou là. C’est vrai, la libre
bien identifiée, par exemple lorsqu’on parle de déve- administration des collectivités territoriales est un
loppement économique, de promotion de l’export, principe constitutionnel dans notre république, on
d’attractivité des territoires, pour accueillir des ne saurait revenir là-dessus aujourd’hui, mais en
investisseurs étrangers. Il y a une professionnalisa- même temps on sent bien qu’il faut mettre de la
tion sur ce sujet, que l’on constate aussi sur l’en- cohérence dans tout ça. Beaucoup de trains arrivent
semble de la gamme de la coopération décentralisée à l’heure dans la coopération décentralisée mais
en France. Je voudrais d’ailleurs remercier les aussi, de plus en plus les collectivités elles-mêmes

16
se rendent compte de cette nécessité de mise en
cohérence : il y a continument des forums, des ré-
Premières
seaux régionaux pour mettre autour de la table Recommandations
l’ensemble des acteurs. Même si le bon niveau est
régional, pour le développement économique et le
développement durable, il y a nécessairement des
sites et des thématiques spécifiques. En effet de mi- Mobilisation des réseaux d’experts
roir ceci se perçoit bien, grâce à Cites Unies France, des collectivités territoriales.
quand, au sein des groupes pays, nous échangeons Donner une part significative aux acteurs
des informations, pour essayer de mettre en cohé-
locaux de la planification du territoire.
rence les actions extérieures des collectivités territo-
riales. Dans le respect des compétences de chacun,
la mise en synergie de l’ensemble des acteurs ne
saurait advenir sans un travail en réseau.

La dernière chose que j’ai noté comme un besoin,


c’est qu’en fonction de la raréfaction et néanmoins
de la bonne gestion des ressources budgétaires,
c’est le besoin de mutualisation de nos efforts : j’ai
bien entendu la Région Rhône Alpes expliquer
que le pavillon Rhône-Alpes, à Shanghai, est ouvert
à l’accueil d’autres primo-exportateurs, venant
éventuellement d’autres régions de France. Mutua-
liser signifie apporter une valeur ajoutée partagée
des régions, des départements, des grandes cités,
des métropoles...
Les collectivités territoriales appuient leur activité sur
Et enfin, pour conclure, à ce propos, en ce qui l’action de leurs propres services et de réseaux plus
concerne la DAECT, dans des conditions qui ou moins associés, dont les compétences institution-
restent à définir, nous souhaitons prolonger ce nelles ou techniques sont appelées à intervenir au sein
séminaire de Cergy-Pontoise, aller peut être plus des contextes concernés de développement indus-
loin, peut être se déplacer sous la forme d’un sé- triel et commercial, notamment en termes de gou-
minaire national tenu en Région. Il faut que nous vernance et de planification territoriale durable et
gardions ce caractère national. Peut-être aussi
de normalisation, etc., dans une optique stratégique
faudrait-il décliner ce type de rencontre de façon
d’intégration des compétences : urbanisme schémas
plus ciblée, par exemple en direction des entre-
preneurs, des établissements industriels, des directeurs, transports, agriculture, tourisme durable,
innovateurs ? urbanisme, santé.

On a par exemple plusieurs fois parlé des pôles Il faut donc détecter dans les collectivités des expé-
de compétitivité et je voudrais terminer là-dessus : riences, des actions sur les mêmes thématiques, ou
lorsque j’étais Consul Général à Milan, un an après des thématiques proches.
la création officielle des pôles de compétitivité
en France, nous avons organisé une réunion inter- En fonction des pôles d’excellence français identifiés,
nationale d’échange des pôles de compétitivité. élaborer une feuille de route présentant les grands
Je crois qu’il faut aller à l’écoute des acteurs objectifs de la coopération et les contributions et
indispensables du développement économique
rôles de chacun.
et du développement durable, que sont les entre-
preneurs, les fédérations, les chambres consu-
laires, les chambres des métiers et la recherche Accompagnement économique
également. des entreprises

En tout cas, en ce qui nous concerne, nous restons Attribuer une place déterminante aux comités
à disposition pour aller plus loin dans ce chantier locaux d’expansion économique.
que nous venons d’ouvrir avec vous.

17
Le grand nombre d’acteurs et de structures exis- coopérations décentralisées. Cela permet un gain
tantes rend difficile l’identification des interlocuteurs rapide d’efficacité et a un effet réel de cohérence
intéressants pour la valorisation du projet et déblo- pour l’image de la collectivité.
quer certaines situations. A cet effet, la désignation
d’une équipe, ou d’un interlocuteur clé au sein d’un Regroupement des services de relations
« guichet unique » chargé de faciliter et coordonner internationales au niveau intercommunal
les différentes étapes du projet (ciblage des opportu-
nités géographique, indicateurs d’opportunité thé- L’intérêt est ici de rendre plus efficace et réactif
matique, mode de sélection des projets, validation le processus de décision et de coordonner les actions
du portage opérationnel, études de marchés, avec réalisées au niveau intercommunal. Ainsi, il est envisa-
les bons interlocuteurs à différents niveaux (national, geable de mettre en place un comité de pilotage
régional, local, branches commerciales ou industrielles) chargé de coordonner les actions. Dans certains
est prépondérant. cas (exemple du Grand Lyon) une seule et même
personne s’occupe des actions de coopération
Gestion commune des projets décentralisée menées par la Ville et par la commu-
de coopération décentralisée entre nauté urbaine ou l’agglomération.
le département économique et le département
chargé du développement durable

Même si une gestion commune apparaît préférable,


il semble plus facile d’organiser régulièrement des
réunions d’échanges entre services sur le sujet des
© C. Du Castel - AFD

18
Liste des intervenants ECOPAL : « l’économie circulaire »
dans le Nord-Pas-de-Calais.
Séance d’ouverture de la journée Bérénice DENIS, Ingénieur en écologie
Présentation de la problématique industrielle, ECOPAL
du séminaire
Développement d’une coopération entre l’Essonne
Jean Michel DESPAX, Délégué pour l’Action et le Mali (sur l’accès à l’eau) ; développement des
Extérieure des Collectivités Territoriales (DAECT) filières du déchet en zone rurale/pays Mandé, Mali,
Bertrand GALLET, Directeur Général Coopération triangulaire Essonne/Québec/Mali.
de Cités Unies de France (CUF) Laure FERET, Chef du Service de la Coopération
François SCELLIER, Député du Val d’Oise, décentralisée Conseil General de l’Essonne
Président du Comité d’Expansion Economique
(CEEVO) CRCA/école hôtelière de Bazeilles (Ardennes)
et Slovaquie (lycée de Nitra).
L’action de la Délégation pour l’action extérieure Claude POULET, Directeur des Relations
des collectivités territoriales : évaluation (exemple Internationales CRCI Champagne Ardenne
de la Chine : dynamisme, faiblesse des moyens,
tropisme économique des CT). Coopération décentralisée entre le Comité
Philippe LARRUE, Consultant OCDE d’expansion économique du Val d’Oise (CEEVO)
(ex TECHNOPOLIS) et la Communauté urbaine de Douala (Cameron).
Jean-François BENON, Directeur du CEEVO
Séquence I : Actions significatives
des collectivités territoriales et agences Séquence II : Dynamique des actions
de développement de coopération en réseau, objectifs
et limites
Pêche, Conseil régional de Bretagne et Madagascar,
région de Analanjirofo. Objectifs de solidarité et d’aide au développement.
Helene COZ, conseillère régionale de Bretagne Sarah de REKENEIRE, Chargée de mission,
Conseil Régional de Bretagne Cités Unies France.

Coopération économique entre la Bretagne et Accompagnement économique des entreprises.


l’UEMOA (Benin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Sandrine HURION, Responsable
Niger, Sénégal, Togo, Mali). Internationalisation Clusters et Pôles Entreprise
Alain YVERGNIAUX, Conseiller spécial Rhône-Alpes International ERAI
Conseil Régional de Bretagne et
Michel MARTIN, Conseil Général de la Vienne Montages financiers pour le soutien des actions
extérieures des collectivités territoriales.
Plate forme européenne d’importations sino Ghazi HIDOUCI, Expert en économie
françaises : aménagement urbain et développement du développement Fonds mondial pour
durable à Aubervilliers. le développement des villes FMDV
Jean François MONINO, Vice président
Plaine Commune Ville d’Aubervilliers et Mode de coordination d’un réseau régional
Carlos SEMEDO, Directeur des relations d’action extérieure.
internationales Ville d'Aubervilliers Christiane ECKERT, Adjointe au Maire
Ville de Mulhouse.
Partenariat entre le Centre d’expertise pour
le développement des éco entreprises (cd2E) China Europa : l’action extérieure
(Loos-en-Gohelle) et le pôle d’excellence de l’agence de développement du Havre.
métallurgique et minier du Minas Gérais (Brésil). Gérard MERCHER, Directeur Général
Geneviève SEVRIN, Directrice des partenariats Le Havre Développement
internationaux et régionaux Conseil Régional
Nord pas de Calais

19
Appui des services du Ministère du commerce Séquence IV : Champ
extérieur à l’action des CT : l’accord Franco des recommandations
Chinois sur les éco quartiers.
Lorenzo CORNUAULT, Directeur de l'Action a/Retour d’expérience d’entreprises françaises ou
régionale et de la communication UBI France étrangères à propos de l’accompagnement (points
forts/points faibles, recommandations).
Dynamique économique de l’action touristique SAID BENBOUZIANE, Chargé de projet,
extérieure des collectivités territoriales. Région Nord-pas de Calais
Jean Claude MAIRAL, Président Commission
de la coopération internationale Retour d’expérience de « Bureaux de Représentations »
extérieures des collectivités territoriales.
Echanges de bonnes pratiques territoriales Jean Paul PRONOST, chargé de mission, CNER
en matière d'appui à la création et
au développement d'entreprises. Développement et mise à disposition de l’expertise.
André JAUNET, Président et fondateur Jean-François BENON, Directeur Général
« Développeurs sans frontières » CEEVO

Séquence III : Valeur ajoutée de l’action Mise à disposition et améliorations des « outils »
extérieure des collectivités territoriales de la DAECT (Atlas, outils, procédures d’appels
à projets, etc.).
L’action extérieure des CT en tant que porteuse Maurille BEROU, Chargée de mission Asie
des expertises territoriales. et Communication, MAE / DAECT
Bénédicte WEYL, Relations avec les acteurs
de la coopération décentralisée AFD Présentation de la CNCD.
Anne-Marie MEVEL REINGOLD, Secrétaire
L’action extérieure des CT en tant que lieu adjointe de la CNCD Délégation pour l'Action
problématique d’intégration des politiques publiques Extérieure des Collectivités – MAE.
et du soutien des initiatives des entreprises privées.
Véronique HUP, Chargée de projets Département Séquence V : Table ronde de clôture
de la Seine-Saint-Denis
Valeur ajoutée sociale, économique et politique
L’action des Comités d’expansion économiques de l’action extérieure des collectivités territoriales ?
pour l’action extérieure des CT : l’exigence Pour la collectivité ? Pour les services de l’État ?
de coordination des acteurs publics et privés En fonction des territoires ou des branches
de l’expansion économique. économiques concernées ?
Antoine ANGEARD, Délégué Général, CNER Quel effet de levier attendre de l’expertise et
et Pierre PAUMELLE, Directeur de projet de l’investissement des collectivités territoriales ?
Prospection-Promotion Agence de développement
du Val-de-Marne Antoine BAILLOEUL, Président, Lianes
coopération (rapporteur)
Exemple de concrétisation de flux d’affaires, Philippe SERIZIER, économiste /consultant
à la suite d’une mise en relation dans le cadre - Expert en développement (rapporteur)
de la coopération décentralisée. Michel MONTALDO,Vice Président du Conseil
Jean-Pierre CORMIER, Président de OCH Général du Val d'Oise
- Outils Coupants Hardmetal Louis-Jacques VAILLANT, Relations extérieures
et partenariats, Agence Française de Développement
Jean Michel DESPAX, Délégué pour l’Action
Extérieure des Collectivités Territoriales (DAECT)

20
Liste des participants Laure FERET, Chef du Service de la Coopération
décentralisée Conseil Général de l’Essonne

Antoine ANGEARD, Délégué Général CNER Laetitia FERNANDEZ, Chargée de mission


DATAGORA
Agathe BEUNARD, Chargée de mission
Horizons Solidaires Annabelle FERROL, Chargée de mission Sud
Oise Développement l'Agence
Jean-François BENON, Directeur du CEEVO
Elise GARCIA, Chargée de mission coopération
SAID BENBOUZIANE, Chargé de projet, décentralisée Ville de Cergy
Région Nord-pas de Calais
Bertrand GALLET, Directeur Général de Cités
Maurille BEROU, Chargée de mission Asie Unies de France (CUF)
et Communication, MAE / DAECT
Benjamin GOIZET, Chargé de mission
Emmanuelle BRISSARD, Chargée de mission Action 70
coopération décentralisée Communauté
d'agglomération Evry Centre Essonne Ghazi HIDOUCI, Expert en économie
du développement Fonds mondial pour
Henri-Jean CAUPIN, Gérant BETHELION le développement des villes FMDV

Helene COZ, conseillère régionale de Bretagne Véronique HUP, Chargée de projets


Conseil Régional de Bretagne Département de la Seine-Saint-Denis

Jean-Pierre CORMIER, Président de OCH Sandrine HURION, Responsable


(Outils Coupants Hardmetal) Internationalisation Clusters et Pôles Entreprise
Rhône-Alpes International ERAI
Lorenzo CORNUAULT, Directeur de l'Action
régionale et de la communication UBI France André JAUNET, Président et fondateur
« Développeurs sans frontières »
Marie DAIX, Conseil Général Essonne
Calixte Jérôme KOUE, Consultant Stagiaire
Didier DECOUPIGNY, Directeur délégué MBA Marketing Développement Durable Institut
Region Nord-Pas De Calais Léonard de Vinci Paris la Défense

Laetitia DELAHAIES, Chargée de mission FMDV Constance KOUKOUI, Cites Unies France

Bérénice DENIS, Ingénieur en écologie Philippe LARRUE, Consultant OCDE


industrielle, ECOPAL (ex TECHNOPOLIS)

Patricia DEON, Consultante France-Chine Cédric LE BRIS, Responsable de la coopération


Consulting internationale Département des Yvelines

Jean Michel DESPAX, Délégué pour l’Action Pierre-Yves LE CHAT, chef du service
Extérieure des Collectivités Territoriales (DAECT) des coopérations Nord Sud Région Bretagne

Christiane ECKERT, Adjointe au Maire Ville LEIKINE, Consultant CDET Val d'Oise
de Mulhouse
Michel MARTIN, Conseil Général de la Vienne
Félix ETCHEVERRY, Chargé de Communication
Comité d'Expansion Economique du Val d'Oise

21
Jean Claude MAIRAL, Président Commission Laëticia QUILICHINI, Chargée de mission
de la coopération internationale Rayonnement international Conseil Regional
Ile-De-France
Gérard MERCHER, Directeur Général
Le Havre Développement Yvan RAZAFINDRATANDRA,
Avocat à la Cour
Anne-Marie MEVEL REINGOLD, Secrétaire
adjointe de la CNCD Délégation pour l'Action Sarah de REKENEIRE, Chargée de mission,
Extérieure des Collectivités – MAE Cités Unies France

Jean François MONINO,Vice président Plaine Vanessa SARRON, Responsable de la Mission


Commune Ville d’Aubervilliers du Développement Economique et de l'emploi
Conseil General Du Val D'oise
Marianne NASCIMENTO, FMDV
François SCELLIER, Député du Val d’Oise,
Linda NAILI, Chargée de mission Cites Unies France Président du Comité d’Expansion Economique
(CEEVO)
Prisca-Diane NGNINTENG,Tremblay en France
Sarah SCHONFELD, Chargée de mission Cités
Catherine NJOK BATHA, Adjointe au Maire Unies France
de Carrières-sous-Poissy
Carlos SEMEDO, Directeur des relations
Marc NOAILLY, Chef Service Coopération internationales Ville d'Aubervilliers
décentralisée Afrique Méditerranée Région
Rhône-Alpes Geneviève SEVRIN, Directrice des partenariats
internationaux et régionaux Conseil Régional
Mohamed OULD-LEMINA, CNAM Nord pas de Calais

Laurent PANDOLFI, chargé de mission Asie- Jacob SIMPSON, Chargé de mission


Océan Indien Conseil régional Ile-de-France développement économique Conseil Général
des Yvelines
Andrée PASTERNAK, Chargée de mission
DAECT Viviane VALLOIS, Responsable de la Mission
des Affaires Européennes et Internationales Conseil
Pierre PAUMELLE, Directeur de projet général du Val d'Oise
Prospection-Promotion Agence de développement
du Val-de-Marne Laure VERPILLAT, Chargée d'évaluation
de la politique d'aide internationale de l'AEAG
Clémence PERNIN, chargée d’études, CUF Agence de l'eau Adour Garonne

Anne Cécile PETIT, chef service export et Bénédicte WEYL, Relations avec les acteurs
actions internationales région Aquitaine de la coopération décentralisée AFD

Claude POULET, Directeur des Relations Alain YVERGNIAUX, Conseiller spécial


Internationales Conseil Régional Champagne Ardenne Conseil Régional de Bretagne

Cécile PRATO, assistante de coopération Conseil Martine ZEJGMAN, Adjointe au Délégué pour
régional Rhône-Alpes l'Action Extérieure des Collectivités Territoriales
DAECT
Jean Paul PRONOST, chargé de mission, CNER

22
LA COOPÉRATION DÉCENTRALISÉE,
DES ÉCHANGES AU CROISEMENT DE PLUSIEURS DYNAMIQUES

ACTEURS DU MARCHÉ
PME
Fonds de capital-risque
Banques

* Actions pour
*Marchés
le développement
avec transferts
durable
technologiques
à dominante
économique INTELLIGENCE
STRATÉGIQUE
Conseil, planification,
conduite de projets
INSTITUTIONS ET RÉSEAUX complexes…
Collectivités territoriales ACTEURS DE LA R & D
Associations Universités
Chambres de commerce * Valorisation Centres de recherche publics et privés
Comités d’expansion de la recherche Opérateurs culturels
Missions économiques
Ministères
Ambassades et chambres consulaires
Réseaux régionaux
Réseaux d’élus

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