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Généralités
1. Introduction :
Afin de lever tout malentendu entre les domaines domestiques et industriels, il convient
de préciser ce qui relève du domaine industriel, par opposition du domaine domestique.
• Domestique : contrôle initial par le consuel (le Comité national pour la sécurité
des usagers de l'électricité), couvrant pratiquement toute responsabilité de
l’installateur ou de l’utilisateur.
• Industriel : contrôle initial et périodique par un organisme habilité des
installations industrielles dont le chef d’établissement reste entièrement
responsable de la sécurité contre tous dangers électriques pouvant atteindre le
personnel travaillant dans son établissement.
• Les matériels peuvent être mis en œuvre par un utilisateur final. Deux ou trois
données sont nécessaires à leur choix (par exemple : fonction, nombre de pôles,
intensité). Aucun réglage n’est toléré. Aucune disposition complémentaire n’est
ajoutée pour assurer la protection contre un usage dangereux. Aucune formation
spécifique sur l’appareillage n’est requise pour les mettre en œuvre.
• Les matériels sont directement utilisables par des personnes (ordinaires) c’est-
à-dire sans formation ni instruction spécifique. les personnes (sensibles) telles
que les enfants, personnes âgées ou handicapées font partie des personnes
utilisatrices.
• Les matériels étant initialement prévus pour les installations de branchement,
sont isolés entre phases(s) t terre pour 250 V. Ils ont une tolérance aux
surtensions très limités.
• Ils ne doivent pas générer de perturbations électromagnétiques (parasites), mais
ils restent très sensibles aux perturbations reçues.
• Aucune surveillance ou entretient n’est exigé.
Le domaine industriel se caractérise, à l’opposé, par les particularités suivantes :
• Les matériels sont confiés à des professionnels formés aux règles de l’art,
capables de les choisir, de les régler et de les mettre en œuvre en fonction des
contraintes de l’installation qu’ils savent reconnaitre et évaluer.
• Les vendeurs de ces matériels ont obligation de porter à la connaissance de leurs
clients toutes les caractéristiques de leurs produits, qui seraient nécessaires pour
les sélectionner et les adapter aux usagers auxquels ils sont destinés.
• Parmi les caractéristiques, différentes tensions d’isolement peuvent être
assignées aux produits proposés. Il convient au professionnel d’en tenir compte
en fonction des caractéristiques du réseau.
• ils peuvent émettre un certain niveau de perturbations électromagnétiques, mais
doivent être peu sensibles à celles qu’ils reçoivent (dans certaines limites).
• Une surveillance de la qualité de l’installation est demandée, exigeant un
contrôle périodique. Celui-ci s’attache à vérifier si des risques de pannes
peuvent perturber l’exploitation de l’établissement. Ces inspections complètent
celles des organismes de contrôle qui s’attachent essentiellement à vérifier si les
conditions de protections contre tout danger électrique sont conservées.
• Les matériels et équipement sont utilisables par des personnes ayant reçu une
formation adaptée, sous la responsabilité du chef d’établissement.
2. Normalisation :
Une norme a pour but de :
• Définir un vocabulaire afin qu’un terme ait la même signification dans toutes
les publications ;
• Définir des caractéristique ;
• Définir les conditions d’essais des caractéristiques ; définir les règles de l’art
d’une installation ou d’une construction.
Le terme appareil est quelquefois employé notamment dans les normes pour désigner
un appareillage électrique, lorsqu’il n’entraine pas d’ambiguïté.
Le terme appareillage électrique est aussi utilisé au singulier pour désigner globalement
l’ensemble des appareillages électriques.
4. L’appareillage électrique :
L’appareillage électrique est un élément qui permet d’obtenir la protection et
l’exploitation sûre et ininterrompue d’un réseau électrique. La parfaite maîtrise de
l’énergie électrique exige de posséder tous les moyens nécessaires à la commande et au
contrôle de la circulation du courant dans les circuits qui vont des centrales de
production jusqu’aux consommateurs. Cette délicate mission incombe
fondamentalement à l’appareillage électrique. Son rôle est d’assurer en priorité la
protection automatique de ces circuits contre tous les incidents susceptibles d’en
perturber le fonctionnement, mais aussi d’effectuer sur commande les différentes
opérations qui permettent de modifier la configuration du réseau dans les conditions
normales de service. L’appareillage électrique permet d’adapter, à chaque instant, la
structure du réseau aux besoins de ses utilisateurs, producteurs et consommateurs
d’électricité, et de préserver, totalement ou partiellement, cette fonction en cas
d’incident. C’est assez dire l’importance du rôle de l’appareillage électrique pour la
manœuvre et la protection du réseau. Il faut qu’il soit disponible à tout moment et puisse
intervenir sans défaillance, au point de faire oublier qu’il existe. Pour remplir ses
fonctions avec fiabilité et disponibilité, il doit posséder de nombreuses aptitudes :
On exige de lui une fiabilité presque parfaite, des opérations de maintenance légères et
en nombre limité dans la mesure où ces interventions sont à la fois coûteuses et gênantes
pour l’exploitation.
a. sa fonction ;
b. sa tension ;
c. sa destination ;
d. son installation ;
On peut distinguer :
• le matériel pour l’intérieur, qui est destiné à être installé uniquement à l’intérieur d’un
bâtiment, à l’abri des intempéries et de la pollution, avec une température ambiante qui
n’est pas inférieure à - 5 °C (éventuellement - 15 °C ou - 25 °C) ;
• le matériel pour l’extérieur, qui est prévu pour être installé à l’extérieur des bâtiments,
et qui par suite doit être capable de fonctionner dans des conditions climatiques et
atmosphériques contraignantes.
e. le type de matériel ;
f. la température de service ;
L’appareillage est prévu pour fonctionner avec les températures normales de service
suivantes :
g. sa technique de coupure.
• l’amorçage d’un arc entre deux contacts, comme principe de base pour la
coupure d’un courant alternatif ;
• l’interruption du courant ;
• la recherche permanente de la réduction des énergies de manoeuvre, afin de
réaliser des appareils plus fiables et plus économiques ;
• la réduction des surtensions, générées pendant leur fonctionnement, grâce à
l’insertion de résistances de fermeture ou par la synchronisation des manoeuvres
par rapport à la tension.
Il est intéressant de noter que la technique de coupure par auto-soufflage, qui vient de
s’imposer pour les disjoncteurs SF6 à haute tension, avait déjà été envisagée dès les
années 1960. C’est grâce aux progrès importants réalisés dans le domaine de la
modélisation d’arc et de la simulation des écoulements gazeux que l’énergie d’arc a pu
être domestiquée et utilisée efficacement pour définir des chambres de coupure à hautes
performances. Historiquement, on peut résumer les milieux suivants qui ont été choisis
pour la coupure :
• air ;
• huile ;
• air comprimé ;
• SF 6
• vide.
Symboles graphiques des schémas