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L’homme est-il un « 

autre » que l’animal ?

Accroche : dans son essai « vivre avec un inconnu, miettes philosophiques sur les chats », Florence Burgat fait état
d’une familiarité avec les animaux que l’on dit domestiques. Elle se livre alors à des interprétations projectives qui
installent en lieu et place de l’animal une personne humaine.

Dans quelle mesure l’altérité animale met-elle l’accent sur l’essence ontologique de l’homme ?

I- L’altérité radicale de l’animal= l’homme est un autre que l’animal

1- Aristote : le logos, l’âme. « zoôn logon ékon », « zoôn politikon »


2- Descartes : l’animal- machine : «  Ce qui ne semblera nullement étrange à ceux qui, sachant combien de
divers automates, ou machines mouvantes, l'industrie des hommes peut faire, sans y employer que fort
peu de pièces, à comparaison de la grande multitude des os, des muscles, des nerfs, des artères, des
veines, et de toutes les autres parties qui sont dans le corps de chaque animal, considéreront ce corps
comme une machine, qui, ayant été faite des mains de Dieu, est incomparablement mieux ordonnée et a
en soi des mouvements plus admirables qu'aucune de celles qui peuvent être inventées par les
hommes.  » Discours de la méthode.
3- Buffon : spiritualisme : «  Car ce n’est pas parce qu’il est le plus parfait, le plus fort ou le plus adroit des
animaux qu’il leur commande (…), mais c’est par supériorité de nature que l’homme règne et
commande : il pense, et dès lors il est maître des êtres qui ne pensent point. »  (Histoire naturelle
universelle).
4- Rousseau : «  Je ne vois dans tout animal qu'une machine ingénieuse, à qui la nature a donné des sens
pour se remonter elle-même, et pour se garantir, jusqu'à un certain point, de tout ce qui tend à la
détruire, ou à la déranger.  » Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes
(1755)
5- Condillac : sensualisme- rejet du mécanisme- supériorité de l’homme sur l’animal. «  La faculté de sentir
est la première de toutes les facultés de l’âme ; elle est même la seule origine des autres, et l’être
sentant ne fait que se transformer. Il y a dans les bêtes ce degré d’intelligence, que nous appelons
instinct ; et dans l’homme, ce degré supérieur, que nous appelons raison.  » Traité des animaux.

II- La proximité entre l’animal et l’homme= l’animal est proche de l’homme

1- Montaigne : l’animal n’a rien à envié à l’homme. «  nous vivons eux(les animaux) et nous sous le même
toit et respirons un même air  : il y a plus ou moins entre nous une perpétuelle ressemblance  ». Apologie
de Raymond Sebond
2- Arthur Schopenhauer : l’animalité de l’homme= le « vouloir-vivre », l’homme est un animal qui s’ignore.
3- Michel Onfray :
4- Peter Singer : l’antispécisme
5- La Fontaine, Balzac, Kafka, Nietzsche, Hegel…= les animaux nous enseignent, nous aident à nous
comprendre et à comprendre le monde.

III- L’homme n’est pas un animal comme les autres= l’homme est un animal appart

1- Ce qu’ils ont en commun : la sensibilité, un critère partagé : Darwin,


2- Ce qui les distingue : logos, intelligence, libre arbitre, conscience, actions insensées et gratuite de
l’homme…
3- L’homme est capable de moralité, éthique et justice à l’égard de l’animal

Ouverture : l’animal est-il vraiment ce que l’on croit ?

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