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Cours algèbre 1 :

Chapitre 1 : Logique, ensemble et applications :

Logique :

Définition :

Une assertion (ou proposition ou affirmation) est un énoncé pouvant être vrai ou faux.

A une assertion on peut attribuer la valeur de vérité vrai ou faux mais jamais les deux à la fois.

Exemples :

1) Soit 𝑃: ≪ 12 𝑒𝑠𝑡 𝑢𝑛 𝑚𝑢𝑙𝑡𝑖𝑝𝑙𝑒 𝑑𝑒 2 ≫

𝑃 est une assertion qui a pour valeur de vérité vrai.

2) Soit 𝑄: ≪ 11 𝑒𝑠𝑡 𝑢𝑛 𝑚𝑢𝑙𝑡𝑖𝑝𝑙𝑒 𝑑𝑒 3 ≫

𝑄 est une assertion qui a pour valeur de vérité faux.

La négation :

Etant donné une assertion 𝑃, on note (𝑛𝑜𝑛𝑃 𝑜𝑢 𝑃̅ 𝑜𝑢 ¬𝑃) son contraire. Cette nouvelle assertion est
appelée la négation de 𝑃.

Les valeurs de vérité de 𝑛𝑜𝑛𝑃 en fonction de celles de 𝑃 peuvent être représentées dans une table de
vérité :

𝑃 𝑛𝑜𝑛𝑃
V F
F V

V : vrai, F : faux.

Exemples :

1)Soit P :<<√2 𝑒𝑠𝑡 𝑢𝑛 𝑒𝑛𝑡𝑖𝑒𝑟 𝑛𝑎𝑡𝑢𝑟𝑒𝑙» sa négation est 𝑛𝑜𝑛𝑃 : ≪ √2 𝑛′ 𝑒𝑠𝑡 𝑝𝑎𝑠 𝑢𝑛 𝑒𝑛𝑡𝑖𝑒𝑟 𝑛𝑎𝑡𝑢𝑟𝑒𝑙 ≫.

Attention : La négation de ≪ 𝑓 𝑒𝑠𝑡 𝑙𝑎 𝑓𝑜𝑛𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑛𝑢𝑙𝑙𝑒 ≫ n’est pas ≪


𝑙𝑎 𝑓𝑜𝑛𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑓 𝑛𝑒 𝑠 ′ 𝑎𝑛𝑛𝑢𝑙𝑒 𝑝𝑎𝑠 ≫ mais ≪ 𝑓 𝑛′ 𝑒𝑠𝑡 𝑝𝑎𝑠 𝑙𝑎 𝑓𝑜𝑛𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑛𝑢𝑙𝑙𝑒 ≫.

Les connecteurs logiques :

La conjonction :

Soient 𝑃 𝑒𝑡 𝑄 deux assertions. La conjonction des assertions 𝑃 et 𝑄 que nous notons ≪ 𝑃𝑒𝑡 𝑄 ≫ ou ≪
𝑃 ∧ 𝑄 ≫ est vraie si et seulement si 𝑃 et 𝑄 sont vraie en même temps et fausse dans tous les autres cas.
On a la table de vérité suivante :

1
𝑃 𝑄 𝑃∧𝑄
V V V
V F F
F V F
F F F

La disjonction :

Soient 𝑃 𝑒𝑡 𝑄 deux assertions. La disjonction des assertions 𝑃 et 𝑄 que nous notons ≪ 𝑃𝑜𝑢 𝑄 ≫ ou ≪
𝑃 ∨ 𝑄 ≫ est vraie si et seulement si au moins l’une des deux assertions est vraie et fausse si 𝑃 et 𝑄sont
fausses. On a la table de vérité suivante :

𝑃 𝑄 𝑃∨𝑄
V V V
V F V
F V V
F F F

Implication et équivalence :

a) Implication :

De nombreux résultats mathématiques s’énoncent sous la forme :

≪ 𝑠𝑖 𝑙 ′ 𝑎𝑠𝑠𝑒𝑟𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑃 𝑒𝑠𝑡 𝑣𝑟𝑎𝑖𝑒 𝑎𝑙𝑜𝑟𝑠 𝑙 ′ 𝑎𝑠𝑠𝑒𝑟𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑄 𝑒𝑠𝑡 𝑣𝑟𝑎𝑖𝑒 ≫ , on dit que l’assertion 𝑃 implique(ou
entraine) l’assertion 𝑄 et on note 𝑃 ⇒ 𝑄.

L’assertion (𝑃 ⇒ 𝑄) est vraie seulement dans l’un des cas suivant : ou bien 𝑝 et 𝑄 sont vraie ou bien 𝑃
est fausse. Ainsi (𝑃 ⇒ 𝑄) est vraie si et seulement si (𝑛𝑜𝑛𝑃𝑜𝑢 𝑄) est vraie. On a la table de vérité
suivante :

𝑃 𝑄 𝑛𝑜𝑛𝑃 𝑛𝑜𝑛𝑃 𝑜𝑢 𝑄
V V F V
V F F F
F V V V
F F V V

b) Equivalence :

Définition :

Soient 𝑃 𝑒𝑡 𝑄 deux assertions. Si les implications (𝑃 ⇒ 𝑄) et (𝑄 ⇒ 𝑃) sont vraie, on dit que les
assertions 𝑃 𝑒𝑡 𝑄 sont équivalentes et on note (𝑃 ⇔ 𝑄). Cette assertion est vraie quand 𝑃 𝑒𝑡 𝑄 sont
vraies en même temps ou fausses en même temps et fausse dans les autres cas. On a la table de vérité
suivante :

2
𝑃 𝑄 𝑃⇔𝑄
V V V
V F F
F V F
F F v

Pour que l’assertion 𝑃 soit vraie il suffit que l’assertion 𝑄 soit vraie. On dit que 𝑃 est une condition
suffisante pour 𝑄 .

Si l’assertion 𝑄 est fausse alors nécessairement l’assertion 𝑃 est fausse. On dit 𝑄 est une condition
nécessaire pour 𝑃.

L’équivalence de deux assertions est une condition nécessaire est suffisante de l’une pour l’autre et est
notée (C.N.S).

Définition :

Soient 𝑃 𝑒𝑡 𝑄 deux assertions.

1)La réciproque de l’implication (𝑃 ⇒ 𝑄) est l’implication(𝑄 ⇒ 𝑃).

2)La contraposée de l’implication (𝑃 ⇒ 𝑄) est l’implication (𝑛𝑜𝑛𝑄 ⇒ 𝑛𝑜𝑛𝑃).

Propriétés :

1)L’implication et sa contraposée sont équivalentes c’est-à-dire (𝑃 ⇒ 𝑄) ⇔ (𝑛𝑜𝑛𝑄 ⇒ 𝑛𝑜𝑛𝑃).

2)Deux assertions équivalentes ont la même table de vérité.

Théorème :

Soient 𝑃, 𝑄 𝑒𝑡 𝑅 trois assertions. On a:

1) 𝑃 ∧ 𝑃 ⇔ 𝑃.

2) 𝑃 ∨ 𝑃 ⇔ 𝑃.

3) 𝑛𝑜𝑛(𝑛𝑜𝑛𝑃) ⇔ 𝑃.

4) 𝑛𝑜𝑛(𝑃 ∧ 𝑄) ⇔ 𝑛𝑜𝑛𝑃 ∨ 𝑛𝑜𝑛𝑄.

5) 𝑛𝑜𝑛(𝑃 ∨ 𝑄) ⇔ 𝑛𝑜𝑛𝑃 ∧ 𝑛𝑜𝑛𝑄.

4) et 5) sont les lois de Morgan.

6) 𝑃 ∨ (𝑄 ∧ 𝑅) ⇔ (𝑃 ∨ 𝑄) ∧ (𝑃 ∨ 𝑅).

7) 𝑃 ∧ (𝑄 ∨ 𝑅) ⇔ (𝑃 ∧ 𝑄) ∨ (𝑃 ∧ 𝑅).

Preuve :

On va vérifier les lois de Morgan par la table de vérité

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4) 𝑛𝑜𝑛(𝑃 ∧ 𝑄) ⇔ 𝑛𝑜𝑛𝑃 ∨ 𝑛𝑜𝑛𝑄.

𝑃 𝑄 𝑛𝑜𝑛𝑃 𝑛𝑜𝑛𝑄 𝑃∧𝑄 𝑛𝑜𝑛(𝑃 ∧ 𝑄) 𝑛𝑜𝑛𝑃 ∨ 𝑛𝑜𝑛𝑄


V V F F V F F
V F F V F V V
F V V F F V V
F F V V F V V

5) 𝑛𝑜𝑛(𝑃 ∨ 𝑄) ⇔ 𝑛𝑜𝑛𝑃 ∧ 𝑛𝑜𝑛𝑄.

𝑃 𝑄 𝑛𝑜𝑛𝑃 𝑛𝑜𝑛𝑄 𝑃∨𝑄 𝑛𝑜𝑛(𝑃 ∨ 𝑄) 𝑛𝑜𝑛𝑃 ∧ 𝑛𝑜𝑛𝑄


V V F F V F F
V F F V V F F
F V V F V F F
F F V V F V V

Exemple :

Ecrivons la réciproque, la contraposée ainsi que la négation de l’implication suivante :

Pour 𝑛 ≥ 2,

𝑛 ≠ 2 𝑒𝑡 𝑛 𝑝𝑟𝑒𝑚𝑖𝑒𝑟 ⇒ 𝑛 𝑖𝑚𝑝𝑎𝑖𝑟.
La réciproque :

On a La réciproque de l’implication (𝑃 ⇒ 𝑄) est l’implication(𝑄 ⇒ 𝑃).

Donc on aura :

Pour 𝑛 ≥ 2,

𝑛 𝑖𝑚𝑝𝑎𝑖𝑟 ⇒ 𝑛 ≠ 2 𝑒𝑡 𝑛 𝑝𝑟𝑒𝑚𝑖𝑒𝑟.

La contraposée :

On a La contraposée de l’implication (𝑃 ⇒ 𝑄) est l’implication (𝑛𝑜𝑛𝑄 ⇒ 𝑛𝑜𝑛𝑃).

Donc on aura :

Pour 𝑛 ≥ 2,

𝑛𝑜𝑛(𝑛 𝑖𝑚𝑝𝑎𝑖𝑟) ⇒ 𝑛𝑜𝑛(𝑛 ≠ 2 𝑒𝑡 𝑛 𝑝𝑟𝑒𝑚𝑖𝑒𝑟)

D’où : pour 𝑛 ≥ 2,

𝑛 𝑛′ 𝑒𝑠𝑡 𝑝𝑎𝑠 𝑖𝑚𝑝𝑎𝑖𝑟 ⇒ 𝑛 = 2 𝑜𝑢 𝑛 𝑛′ 𝑒𝑠𝑡 𝑝𝑎𝑠 𝑝𝑟𝑒𝑚𝑖𝑒𝑟.

La négation :

On a (𝑃 ⇒ 𝑄)⇔(𝑛𝑜𝑛𝑃𝑜𝑢 𝑄)

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Donc 𝑛𝑜𝑛(𝑃 ⇒ 𝑄)⇔𝑛𝑜𝑛(𝑛𝑜𝑛𝑃𝑜𝑢 𝑄)
𝑛𝑜𝑛(𝑛𝑜𝑛𝑃)𝑒𝑡 𝑛𝑜𝑛𝑄⇔𝑃 𝑒𝑡 𝑛𝑜𝑛𝑄
Donc on aura :
Pour 𝑛 ≥ 2,

(𝑛 ≠ 2 𝑒𝑡 𝑛 𝑝𝑟𝑒𝑚𝑖𝑒𝑟)𝑒𝑡 𝑛𝑜𝑛(𝑛 𝑖𝑚𝑝𝑎𝑖𝑟).

D’où la négation est :


𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑛 ≥ 2,
(𝑛 ≠ 2 𝑒𝑡 𝑛 𝑝𝑟𝑒𝑚𝑖𝑒𝑟) 𝑒𝑡 (𝑛 𝑛′ 𝑒𝑠𝑡 𝑝𝑎𝑠 𝑖𝑚𝑝𝑎𝑖𝑟).

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