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ENTENDEMENT

prehends in one immediate act the passer de la raison et reconnaître sans


whole system, both premises and infe- elle la vérité de la révélation, ou même
rence, and thus has complete or uncon- substituer à la révélation traditionnelle
ditioned validityi. » BALDWIN, v0 725b, une révélation individuelle et actuelle.
L'entendement correspond ainsi à la Mme DE STAËL s'en sert pour dési-
8LcxvoLo:, la raison à la v67Jmç de Platon. gner une vie morale intense. De l' Alle-
magne, 5• partie, ch. x, x1, x11.
CRITIQUE Ce terme ne s'emploie plus actuelle-
Ce dernier usage nous semble actuel- ment que pour marquer une vive admi-
ration, ou un grand élan moral vers la
lement le plus répandu et le meilleur à
réalisation d'une idée. Il a perdu tout
conserver, en tant qu'il correspond à
caractère technique en philosophie.
la distinction très utile qui existe (au
moins dans l'état actuel de nos con- ENTHYMÈME, G. èv6uµwcx ; D. En-
naissances) entre les formes intuitives thymem ; E. Enthymeme; I. Entimema.
et les formes discursives de la pensée. A. Selon ARISTOTE (Prem. Anal., II,
Rad. int. : Intelekt ( Boirac). 27, 70•10), syllogisme fondé sur des
vraisemblances ou des signes.
ENTHOUSIASME, E. Enthusiasm. B. Selon BoÈcE et les modernes,
- Ce mot est pris dans un sens péjo- syllogisme dont on sous-entend une
ratif par LocKE, Essay, livre IV, prémisse, ou bien la conclusion.
ch. xv11 et x1x, et dans les chapitres Rad. int. : Entimem.
correspondants des Nouveaux Essais de
LEIBNIZ : mysticisme qui prétend se ENTITATIF, (S).

1. • L'entendement est disowoif, et prend a.insi pour ENTITÉ, L. scol. Entitas; D. A. We-
point de départ des prémisses et des hypothèses, qui ne senheit ; B. et C. Entitüt, quelquefois
,ont pu elles-mêmes oownises à la réflexion, tandis que
la Raison sa.isit dans un seul aote immédiat un syotàme Se~ndes ; E. Entity ; I. Entità.
intégral qui comprend à l& fois les prémisses et l'inf&- A. Dans la doctrine réaliste, ce qui
rence, en aorte qu'elle a une validité complète ou inoon-
ditionnelJe. • constitue l'essence et l'unité d'un genre.

Sur Enthymème. - La liaison des deux sens paraît être celle-ci : dans beaucoup
de cas (non dans tous) l'enthymème aristotélicien (simple • considération », de
l:v6uµ.éoµcn) se trouvait être exprimé d'une façon elliptique, le fait de l'énoncer
d'une façon complète en faisant ressortir l'invalidité formelle. Avec la tendance
à traiter la logique d'une façon purement formelle, ce caractère en vint à être
regardé comme l'essentiel de l'enthymème, qui était, au contraire, pour Aristote,
son caractère • rhétorique • (voir Sec. Anal., II, 1) ; et l'on inventa alors, pour
justifier ce sens, la fausse étymologie l:v 6uµ<j> (une prémisse gardée dans l'esprit).
La note de PAcIUS aux Prem. Anal,. II, 27, dans Commentarius Analyticus in
Aristotelis Organum, 1605, rend compte très complètement des significations de ce
mot, y compris le sens particulier de Cicéron et de Quintilien, qui diffère à la
fois de celui d'Aristote et de celui des modernes. (C. Webb.) - Remarquer
cependant dans le texte cité d'ARISTOTE : • 'Et\v µ.èv ol5v iJ µlot ~Oii 1tp6fflau;
cniµc!ov y(ve:-rot1 µ6vov, IŒV 8l Xotl iJ hépot 1tpoa),:11cp&;i, aulloy1aµ6t; • (70•5), qui
semble bien l'amorce du sens scolastique. (A. L.)
Voir l'exposé des différents sens du mot dans QuINTILIEN, Institution oratoire,
livre V, ch. X, § 1. (C. Ranzoll.) - Quintilien reconnait trois sens auxquels
se prend enthymema: 1° ce qu'on a dans l'esprit; le mot en ce sens, n'a rien de
technique ; 2° une affirmation appuyée de la raison qui la justifie (• sententia,
cum ratione •) ; 3° un argument non rigoureux, tiré soit des conséquences, soit des

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