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Arrêt du 14 octobre 1976

Protocole du 3 juin 1971

Litige qui oppose une autorité publique à une personne de droit privé.
Eurocontrole contre autorité publique

Le litige concerne :
Le recouvrement de redevances dues par une personne de droit privé a une autorité
publique pour l’utilisation d’installations qui appartiennent à l’autorité publique.

Le taux des redevances, les modes de calcul, lieu de l’exécution de l’obligation à son siège et
choisi les juridictions nationales compétentes pour juger de son exécution sont fixé
unilatéralement par l’organisme (autorité de droit publique).

Eurocontrol a demandé aux juridictions allemandes compétentes l’autorisation d’exécution


d’une condamnation rendue par les juridictions belge => payer argent à titre de redevance

 Lien avec le cours exécution d’une décision


 Arrêt renvoi a la définition du DIP : DIP matière civil et commercial donc droit
publique n’en fait pas partie

Les questions : est ce que


1) L’interprétation de la notion « matière civile et commerciale » faut il se référer aux
objectifs et au système de la convention et d’autre part aux principes généraux qui se
dégagent de l’ensemble des systèmes de droits nationaux.

2) Les litiges qui opposent une autorité publique et une personne de droit privé entre
dans le champ d’application de la convention du 27 septembre 1968.

Décision de la Cour :

1) Il convient de se référer non au droit d’un quelconques des Etats concernés, mais
d’une part, aux objectifs et au système de la convention et, d’autre part, aux
principes généraux qui se dégagent de l’ensemble des systèmes de droit nationaux.
2) Est exclus du champs d’application de la convention une décision rendue dans un
litige , opposant une autorité publique à une personne privée, où l’autorité publique
a agi dans l’exercice de la puissance publique.

1
 Juridiction belge
 Oberlandesgericht dusseldorf
 Cour de justic

Arrêt du 30 novembre 1976


La convention du 27 septembre 1968

Ici on a fait appel d’une première décision

Droit national ou international ? Droit international


Quelle OIG ?
Quelle juridiction ? Tribunal de première instance de Rotterdam
Gerechtshof (Cour d’appel) de l’Haye
Les parties ? - S.A. Pays Bas et Fondation Reinwater Pays Bas
- S.A. Française les mines de potasse d’Alsace

Les faits ? La cour d’appel de la Haye qui a posé une question


portant sur l’interprétation d’un article d’une convention.
Le tribunal de Rotterdam s’est déclaré incompétent pour
connaître d cette action.

L’exploitation horticole (Pays Bas) dépend de l’irrigation


des eaux du Rhin et d’après elle le Rhin contient trop de
sel et ça endommage ses exploitations. Et cela est dû
principalement des déversements massifs par les mines
de potasse. Et donc c’est pour cette raison que S.A
Handelskwekerij et fondation Reinwater ont intenté une
action en responsabilité contre entreprise française.

. Et selon la partie « Pays Bas » les mines de potasse


Problème juridique ? Problème d’interprétation.
Question qui a été posé par le Gerechtshof de la Haye :
les mots « lieu où le fait dommageable s’est produit »
faut il entendre le lieu où le dommage est survenu ou
s’est manifesté ou plutôt le lieu où l’acte a été accompli
ou n’a pas été accompli ?

Décision de la Cour ? Dans le cas où le lieu où se situe le fait susceptible


d’entraîner une responsabilité délictuelle ou quasi-
délictuelle et le lieu où ce fait a entraîné un dommage ne
sont pas identiques « lieu où le fait dommageable s’est
produit » doit être entendu en ce sens qu’elle vise à la
fois le lieu où le dommage est survenu et le lieu de
l’événement causal.

2
Donc le demandeur (la partie Pays Bas) choisi le tribunal
soit du lieu où le dommage est survenu, soit du lieu de
l’événement causal qui est à l’origine du dommage.
Lien avec le cours ? le règlement de Bruxelles conflit de juridiction

Arrêt du 19 juin 1984

Litige oppose la S.A belge => demanderesse à la société maritime allemande et M.Ernest
Russ «  Tilly Russ » allemande.

Concerne : La compétence judiciaire et l’exécution des décisions en matière civile et


commerciale.

Une question préjudicielle a été posée par la cour de cassation belge, question relative à
l’interprétation de l’article 17 de la convention du 27 septembre 1968.

Le problème est que lors de la remise du chargement deux lots étaient endommagés et qu’il
manquait une dizaine de planches, la demanderesse a réclamé dommages et intérêts devant
juridiction d’Anvers. Tilly Russ a dit que cette juridiction n’était pas compétente car y a une
clause dans chaque connaissement qui dit que tout litige sera tranché par le tribunal de
Hambourg.

Le trib. d’Anvers c’est quant même déclaré compétent et a fait droit à la demande de la S.A
belge et ce jugement a été confirmé dvt la cour d’appel d’Anvers.

- Selon la demanderesse et la commission art.17 doit être interprété comme suite :


Une clause attributive de juridiction n’est pas acceptée par le chargeur et le
transporteur elle n’est pas valide

- Quant est il de la validité de la clause pour relation entre le transporteur et le tiers


porteur ?
La demanderesse et la commission disent :
Si le tiers porteur n’a pas signé le connaissement, la clause ne lui sera pas opposable
car l’accord entre les parties ne serait pas établi.

Le litige c’est de savoir si clause attributive de juridiction figurant dans les connaissements
est valable.

La cour de justice des communautés européennes a dit :

Si la clause attributive figurant sur un connaissement satisfait aux conditions posées par
l’article 17 de la convention c’est bon. La clause est valable.

3
Lien avec le cours : clause attributive de juridiction dans un contrat

Arrêt du 9 novembre 2000

Litige qui oppose Ingmar GB (Royaume Uni) à Ealton leonard Technologie (Californie)

L’histoire :

Ingmar a engagée une action devant la High Court of justice pour obtenir le paiement d’une
commission ainsi que en application de l’art. 17 de la directive 86/653 la répartion du
préjudice causé par la cesation de ses relations avec Ealton.

La High Court s’est dit incompétente, le contrat étant soumis à la loi de l’Etat de Californie.

Ingmar fait appel devant la Cour of Appeal qui elle posse question préjudicielle :

Selon le droit anglais faut appliquer la loi choisie par les parties sauf si y a un motif d’ordre
public, tel qu’une disposition impérative, s’y oppose.

La décision de la Cour :

Art.17 et 18 qui accordent certains droits a l’agent commerciale après la cessation du contrat
d’agence s’applique dès lors que l’agent commercial a exercé son activité dans un Etat
membre et alors même que le commettant est établi dans un pays tiers et que, en vertu
d’une clause du contrat, ce dernier est régi par la loi de ce pays.

 Lien avec le cours clause dans contrat désigne l’Etat compétent

4
Cour de cassation (1ère ch.), 17 mai 1957

La question est de savoir quelle loi s’applique => conflit de loi

Cas ou un délit ou un quasi- délit a été commis à l’étranger le juge belge doit appliquer la loi
du pays où le fait illicite a été commis, à moins que cette loi ne soit contraire à l’ordre
publique international belge.

Le problème :

Litige entre deux belges commis aux Pays-Bas. (Accident)

Selon le droit hollandais :


Le fait reproché à la demanderesse constitue un acte illicite mais pas une infraction pénale

Selon le droit belge :


Le fait revête les caractères du délit puni par le code pénal.

La réparation allouée à la victime par la loi néerlandaise est moins étendue que par celle que
prévoit la loi belge.

Le juge du fond :
- Décide d’appliquer la loi belge (action en réparation est régie par la lex lori)
- Le juge belge ne peut appliquer la loi étrangère, même si il est compétent, lorsque
cette loi est contraire à l’ordre public international belge.

Une règle de DIP dans l’art.3 du code civ. Belge :


Les lois de polices d’un Etat sont applicables aux faits commis sur le territoire de cet Etat
quelle que soit la nationalité de leur auteur.
=> Donc l’action en réparation du dommage doit être régie par la loi néerlandaise même si
l’auteur et la victime sont belges.

Faut-il appliquer la loi belge ou la loi hollandaise ?

 La règle de rattachement immédiate (RA)

La décision de la Cour :

- Casse l’arrêt attaqué


- Condamne la défenderesse aux dépens : renvoi la cause, ainsi limitée, à la Cour
d’appel de Bruxelles 

5
Cour de cassation (3e ch.), 15 juin 1988

Transport de marchandises d’Alexandrie à Hambourg.

L’histoire :

La demande originaire :
L’indemnisation des pertes et dommages concernant un chargement d’oranges.
La cour d’appel d’Anvers déclare l’appel de la demanderesse recevable mais non fondé.
Confirme la décision attaquée car il y a dans le connaissement une clause qui indique que le
juge du lieu du siège du transport maritime sera saisi en cas de litige.

Les demanderesse ont invoqué l’applicabilité du droit égyptien.

 Pas très bien compris je dois encore la retravailler

6
Cour de cassation (1ère ch.), 4 novembre 1993

Le litige :

Un couple de belge a voulu adopter un enfant qui vient d’Amérique. La mère naturelle avait
d’abord donné son consentement et s’est ensuite rétracté.

Le problème est de savoir si le tribunal (belge) peut homologuer l’adoption.

Pour ce qui est du consentement :

En droit belge les modalités du consentement sont régies par le statut personnel de l’enfant
adopté
 la loi de l’Etat du Delawer

Selon le DIP des Etats-Unis, l’état d’une personne est régi par la loi de son domicile.
 La loi belge

Selon la loi belge le juge peut légalement homologuer l’adoption même si la personne qui a
ainsi donné son consentement l’a ultérieurement rétracté. (art.349, alinéa 3)

De plus le juge doit tenir compte des intérêts légitimes pour apprécier si l’adoption est
fondée sur des justes motifs.
 La cour d’appel tenant compte de l’intérêt supérieur de l’enfant conclue à l’existence
de justes motifs à l’adoption.

 Lien avec le cours, conflit de loi , RR

7
Cour de cassation (3ème ch.), 29 septembre 2003

Une décision rendue par juridiction marocaine pour être exécuté en Belgique.

La femme veut bénéficier du revenu garanti aux personnes âgées en qualité de femme
divorcée d’un travailleur salarié. Elle a apporté comme document un acte de répudiation.
Le tout est de savoir si la répudiation est considérée en droit belge comme un divorce.
Pour que le jugement rendus par un tribunal étranger relativement à l’état des personnes
produisent leur effet faut le respect de certaines conditions dont :
 Le respect des droits de la défense.

L’histoire :

Une femme a été répudiée au Maroc, la répudiation est un acte unilatéral de la volonté du
mari. Dans la procédure de répudiation la femme n’a rien a dire, elle n’intervient pas.

La femme a accepté la répudiation et a revendiqué ses droits d’épouse divorcé et reconnait


que ses droit n’ont pas été lésés. Donc cet acquiescement a pour effet que la répudiation
n’est pas nécessairement contraire à l’ordre public international belge et peut en
conséquence produire ses effets en Belgique.

Mais, ainsi que le reconnait l’arrêt, la répudiation ne peut produire d’effets en Belgique que
si y a respect des droits de la défense. Comme l’épouse répudié n’a pas assistée, n’a pas eu
la possibilité de présenter ses observations.
 Donc les droits de la défense n’ont pas été respectés.

Et la règle dit que pour sortir ses effets en Belgique la décision étrangère doit respecter les
droits de la défense. Et dans ce cas s’il y a violation des droits de la défense et de l’ordre
public international belge.

Même si les droits de la défense avaient été respectés la répudiation unilatérale de la


défenderesse ne peut avoir d’efficacité en Belgique que si elle n’est pas contraire à l’ordre
public et aux règles du droit public belge.

L’application en Belgique de la loi étrangère doit écartée lorsque cette loi va à l’encontre des
principes de l’ordre public international belge. La loi marocain est incompatibilité car elle
accorde au mari la possibilité de mettre fin au mariage de manière discrétionnaire, à l’insu
de la femme sans qu’elle puisse s’y opposer.

8
La décision de la cour :
Casse l’arrêt attaqué et renvoie la cause devant la cour du travail de Liège.

 Lien avec le cours : ordre public et exécution d’une décision

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