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1. Introduction :
Nous allons dans ce chapitre présenter les outils de base permettant la
conception des projets de valorisation des eaux non conventionnelles. Nous
allons identifier les différents compartiments assurant le fonctionnement de la
totalité du projet. Une mise en équation des phénomènes physiques se
déroulant à l’intérieur de chaque compartiment et de ceux relatifs au passage
d’un compartiment à l’autre sera présentée. Un regroupement des installations
communes entre les compartiments et celles propres à chacun sera réalisé. Ceci
afin de donner aux formulations de dimensionnement que nous allons
introduire un aspect global et augmenter ainsi la marge d’applicabilité
correspondante.
- Prise d’eau par tranchées drainantes. Le captage se fait par une conduite perforée
ensouillée au-dessous du niveau des plus basses mers, dans une tranchée au milieu
d’un lit de graviers ou de ballast entouré d’un filtre géotextile. La conduite perforée est
reliée par une conduite étanche à un puits qui se remplit d’eau de mer sous l’effet de la
gravité. Le drain peut être protégé contre les affouillements (zone de déferlement) en
l’enfouissant plus profondément.
- Prise d’eau par tranchée parallèle au trait de côte sous la plage. L’eau de mer s’infiltre
dans le drain par le côté et partiellement par-dessus et par-dessous.
- Prise d’eau par tranchée normale au trait de côte sous l’avant plage. L’eau de mer
s’infiltre dans le drain essentiellement par le dessus. La tranchée est donc recouverte,
soit avec les matériaux d’origine si leurs qualités filtrantes sont satisfaisantes, soit avec
des matériaux d’apport de plus grande perméabilité.
- Prise d’eau par tranchée drainante. Drains foncés ou forés subhorizontaux Une
variante de la tranchée normale au trait de côte consiste à foncer (terrains meubles) ou
à forer (terrains durs fracturés) un drain sous la mer. La longueur du drain permet
d’ajuster le débit en fonction des caractéristiques du sol. Cette technique, de type
forage dirigé, permet d’aller loin sous la mer sans altérer l’intégrité des fonds marins.
- Prise d’eau par champs drainants. L’installation de plusieurs drains, parallèles ou
convergents, en tranchées drainantes ou par forages dirigés, permet de limiter
l’éloignement vers le large.
- Prise d’eau par infiltration sous les plages ou sous le fond marin. L’eau de mer peut
être captée sous une plage ou une avant plage par des puits maritimes, des tranchées
drainantes, des drains foncés ou forés ou des champs drainants.
- Prise d’eau par puits maritimes. Les puits maritimes sont semblables à des puits
côtiers, mais ils sont directement forés dans l’aquifère d’eau de mer ou dans le biseau
salé, en haut de plage, sur la plage, sur le bas estran ou dans les petits fonds. Leur
drainage peut être amélioré avec des drains horizontaux rayonnants dont la longueur
est généralement de l’ordre de quelques 5 à 20 m du puits.
- Prise d’eau par puits côtiers. Les puits de captage côtiers sont semblables aux puits de
captage terrestres dans les nappes phréatiques, mais sont forés sur la frange littorale à
des profondeurs suffisantes pour permettre une venue d’eau de mer ou saumâtre par
infiltrations à travers le sol
- Prise d’eau par puits de plage à drains rayonnants. Se sont des puits dans les plages
des mers. Ils sont creusés à des profondeurs variables et munis des drains qui
permettent à l’eau de s’infiltrer. Ces drains sont horizontaux rayonnants
Les eaux de mer captées par les différentes techniques présentées ci-dessus seront
apportées via des canalisations spéciales vers le stockage en état brut dans des
réservoirs spécifiques. Par la suite elles seront conduites vers le prétraitement.
Nous pouvons dégager que les installations utilisées lors du captage sont des
crépines, des canalisations, des tubes comme éléments de forage et de puis, des
pompes et des réservoirs de stockages.
2.2 Conception des installations de stockage des eaux non conventionnelles
Rappelons que nous avons adopté dans l’identification des sources des eaux non
conventionnelles le principe de récupération à l’amont. C'est-à-dire la récupération des
eaux par usage à la source sans se mélanger pour les eaux usées et la récupération des
eaux saumâtres pour chaque point de captage à par. Donc nous savons les
caractéristiques détaillées de chaque catégorie d’eau et nous pouvons conceptualiser les
réservoirs convenables de point de vue volume, forme et nature des matériaux de
fabrication. Pour passer par la suite à la conception et au dimensionnement des
techniques de traitement.
2.3 Conception des installations de traitement
Que se soit pour les eaux usées agricoles, les eaux usées domestiques, les eaux
usées industrielles, les eaux salées ou les eaux de mer la technique de traitement
signifie la technique qui permet d’éliminer les particules qui existent dans l’eau
jusqu’à un niveau toléré par l’utilisateur de cette eau. Cette technique est un
processus qui peut être physique ou chimique ou biologique ou une combinaison
entre eux. Nous classons ces techniques de traitement en plusieurs classes. Nous
parlons de prétraitement, traitement, post traitement, nous parlons aussi de
traitement préliminaire, traitement primaire ; traitement secondaire, traitement
tertiaire ou avancée, nous parlons aussi de traitement physicochimique, traitement
biologique. A l’intérieur de chaque classe nous enchainons les différents processus
présentés et expliqués dans le premier chapitre. Nous avons montré dans le
chapitre 1 que toute ces techniques elles utilisent soit le système de réservoir, soit
le système de filtrage soit la combinaison entre réservoir et filtre. Ce ci en présence
d’être biologique ou non et en présence d’oxygène ou non.
2.4.Conception des installations dans les projets utilisant les eaux non conventionnelles
Traitées
Les eaux non conventionnelles traitées selon les normes exigées par l’utilisateur de ces
eaux peuvent être utilisées, comme déjà signalé, dans touts les domaines. A savoir dans
le domaine agricole (irrigation, mise en valeur de l’environnement, chauffage et
rafraîchissement des serres, aquaculture et cochyculture, les abattoirs…), dans le
domaine industriel (systèmes de circulation de l’eau dans touts les processus pour
toutes catégories d’industries, systèmes de chauffage et de refroidissement…), dans le
domaine domestique (systèmes de circulation de l’eau dans les bâtiments à usage
multiple, les différents usages dans les maisons, la circulation de l’eau dans les lieux
publiques et les locaux…). Donc les installations à conceptualiser sont celles relatives
à la circulation de l’eau selon le domaine dans lequel nous voulons utiliser ces eaux.
Nous parlons des conduites et des canalisations, des réservoirs et des déversoirs, des
compteurs et des pompes, des organes d’eau et des accessoires de protection des
réseaux.
3. Méthode de regroupement des équations de base pour la conception, le
dimensionnement et la modélisation du fonctionnement pour chaque installation
dans les différents compartiments
Les caractéristiques physico-chimiques d’une eau constituent une base essentielle pour juger
de sa qualité qu’elle soit brute ou traitée, destinée à l’alimentation humaine ou à des usages
particuliers. C’est également sur elles que le concepteur s’appuiera pour définir les chaînes de
traitement appropriées et pour calculer le dimensionnement des ouvrages de production des
eaux destinées aux différents usages. Nous devrons signaler que la distinction entre traitement
préliminaire, primaire, secondaire, tertiaire ou prétraitement, traitement, pos-traitement, est
arbitraire. Son importance est qu’elle nous facilite la tâche lorsque nous pensons à la
modélisation et à la généralisation des résultats trouvés dans les prototypes. Les installations
et unités de traitement modernes regroupent les processus physique, chimique, biologique et
par radiation et/ou par chloration dans la même opération. Aussi la distinction entre
installation de traitement (station de dessalement ou usine des eaux usées), unité de traitement
et processus de traitement n’est qu’arbitraire. Elle nous aide pour la modélisation, la
quantification de l’efficacité de traitement par étape, dans l’estimation du coût par opération
et par processus et finalement la généralisation des résultats à grande échelle avec possibilité
de mise à jour selon l’évolution technologique. Le terme traitement des eaux non
conventionnelles est appliqué à toute opération ou processus ou à toute combinaison
d’opération et de processus de réduction des particules qui existent dans les eaux saumâtres et
dans les eaux usées (combinaison des processus physique, chimique et biologique).
A partir de ce que nous venons de présenter nous remarquons que la majorité des opérations
et des processus se font dans des réservoirs (stockage ou traitement), et par filtrage (filtrage à
barre, filtrage granulaire, filtrage membranaire). Il faut noter aussi qu’il y a adduction des
eaux non conventionnelles que se soit de la source à la station de traitement, entre les unités
de traitement dans la station, de la station de traitement à l’entré du projet utilisant les eaux
non conventionnelles traitées comme source et la distribution de ces eaux entre les différentes
composantes du projet même. Aussi nous devrons signaler la nécessité du pompage durant le
captage, d’une étape à l’autre, à l’intérieur de l’étape même ou pendant l’adduction. Donc
pour les procédés de dimensionnement, nous allons présenter des formulations pour les quatre
volets suivants :
- Les principes de dimensionnement du système des réservoirs en générale
- Les principes de dimensionnement du système d’adduction que se soit en charge ou à
ciel ouvert
- Les principes de dimensionnement des systèmes des filtrages ( à barre ou à grille,
granulaire, massif filtrant, membranaire…)
- Les principes de dimensionnement du système de pompage et des déversoirs
Donc en présentant la méthodologie et les formulations nécessaires de
dimensionnement des réservoirs nous pouvons dire que nous avons les outils de
conception et de dimensionnement des réservoirs de récupération des eaux non
conventionnelles de toutes les sources, les réservoirs utilisés pour le stockage en état
trait&e ou brute, les réservoirs dans lesquels se déroulent tout les processus de
traitement (toutes les techniques de traitement qui utilisent le système des réservoirs),
les réservoirs utilisés comme organe d’eau à l’intérieur du projet utilisant cette eau. En
présentant la méthodologie et les formulations nécessaires de dimensionnement des
systèmes de canalisation (sous pression ou à surface libre) nous pouvons dire que nous
avons les outils de conception et de dimensionnement des canalisations de
récupération des eaux non conventionnelles de toutes les sources, les canalisations
d’adduction des eaux en état traiée ou brute, les canalisations de passage de l’eau entre
les unités de traitement, les canalisations utilisées pour la distribution d’eau à
l’intérieur du projet utilisant les eaux non conventionnelles traitées. En présentant la
méthodologie et les formulations nécessaires de conception et de dimensionnement
des systèmes de filtrage, nous pouvons étudier les filtres à grille, les filtres à barre, les
filtres à massif filtrant, les filtres à membrane ainsi que les techniques qui utilisent la
technologie membranaire telle que l’osmose inverse, l’électrodialyse ou autres.
Finalement les outils de conception et de dimensionnement du système de pompage et
des déversoirs seront utiles pour la récupération des eaux non conventionnelles, pour
l’adduction, entre les unités de traitement et finalement à l’intérieur des projets
4. Formulations de conception et de dimensionnement pour le compartiment
réservoir (récupération, stockage et traitement) :
Que se soit pour le stockage ou le traitement, les réservoirs peuvent être mobiles ou fixes
ayant plusieurs formes et tailles. Dimensionner ces réservoirs revient à déterminer leurs
volumes, leurs formes, leurs surfaces latérales, la quantité de matériau de fabrication et la
nature du matériau de fabrication. Ce ci revient donc à déterminer la quantité des eaux à
stockées ou à traiter, leurs débits de décharge et leurs temps de séjour. La caractérisation
détaillée des composantes existantes dans ces eaux nous permet de déterminer la nature du
matériau de fabrication qui doit résister à l’agressivité des particules qui existent dans ces
eaux (effets électriques des particules, effets magnétiques, effets thermiques, effets de
gravité) et à leurs pressions. Donc nous devrons déterminer la force de résistance de la paroi
au bilan des forces exercées sur elle. Ces réservoirs s’ils sont fixes, peuvent être implantés
dans le sol, le cas des chambres ou des bassins de traitement de même pour le stockage, donc
nous devrons aménager l’endroit d’implantation pour assurer l’évacuation des eaux non
conventionnelles brutes ou traitées. Donc une étude topographique, un calcul de terrassement
et un calcul de génie civil deviennent très utiles. Cette évacuation peut se faire de façon
gravitaire ou avec un système de pompage. Un calcul hydraulique pour dimensionner les
orifices de vidange ou de remplissage, les conduites d’évacuation et les pompes est nécessaire
[9-11, 19, 21] .
4.1 Détermination de la quantité de matériau de fabrication des réservoirs pour le
stockage et le traitement
Comme déjà signaler la quantité de matériau est fonction de la quantité d’eau à stockée ou à
traiter. Donc la détermination du débit sortant de la source nous permet de calculer le volume
des réservoirs, leurs surfaces latérales et par la suite de la quantité de matériau à utiliser.
4.1.1 Quantité de matériau de fabrication des réservoirs de stockage des eaux usées
Que se soit pour les eaux usées brutes ou traitées, puisque nous avons adopté le principe
de récupération à l’amont, nous allons présenter les formulations nécessaires par catégorie
d’eau usée.
4.1.1.1. Pour les eaux usées industrielles
Pour récupérer les eaux usées industrielles par triage à l’amont à l’intérieur d’une région.
C’est à dire collecter les eaux par type d’industrie et par processus industriel à l’intérieur de
l’usine. Le principe consiste à fixer la quantité d’eau entrante selon le besoin de la production
totale ou selon le besoin par processus à l’intérieur de la chaîne de production. Une partie de
cette eau sera utilisée dans le processus, une autre sera perdue selon le rendement du système
du transfert de l’eau existant et une troisième est récupérée comme eau usée. Nous écrivons :
Les volumes des réservoirs de stockage des eaux usées récupérées de toute une zone
industrielle:
𝑽𝒓𝒆𝒔−𝑬𝑼𝒊𝒏𝒅−𝒛𝒐𝒏−𝒊𝒏𝒅𝒖𝒔 = 𝑸𝑬𝑼𝒊𝒏𝒅−𝒓𝒆𝒄𝒖𝒑−𝒛𝒐𝒏−𝒊𝒏𝒅𝒖 𝑻𝒔𝒕𝒐𝒄𝒌−𝑬𝑼𝒊𝒏𝒅−𝒛𝒐𝒏−𝒊𝒏𝒅𝒖
𝑽𝒓𝒆𝒔−𝑬𝑼𝒊𝒏𝒅−𝒛𝒐𝒏−𝒊𝒏𝒅𝒖𝒔 : Volume réservoir stockage eau usée récupérée d’une zone industrielle
𝑻𝒔𝒕𝒐𝒄𝒌−𝑬𝑼𝒊𝒏𝒅−𝒑𝒓𝒐𝒄 : Temps de stockage des eaux usées récupérée d’une zone industrielle
Par suite la quantité de matériau pour la fabrication des réservoirs de stockage des eaux usées
industrielles issues de toute une zone industrielle :
𝑴𝒓𝒆𝒔−𝑬𝑼𝒊𝒏𝒅−𝒛𝒐𝒏−𝒊𝒏𝒅𝒖𝒔 = 𝝆𝒎𝒂𝒕−𝒓𝒆𝒔−𝒛𝒐𝒏−𝒊𝒏𝒅𝒖𝒔 𝑽𝒓𝒆𝒔−𝑬𝑼𝒊𝒏𝒅−𝒛𝒐𝒏−𝒊𝒏𝒅𝒖𝒔
Un travail de recherche et d’audit est obligatoire pour accomplir cette tâche et pouvoir ainsi
établir des modèles et généraliser les résultats.
4.1.1.2 : Pour le secteur des eaux usées domestiques :
Sous cette rubrique se regroupent les eaux sortantes des habitations et des bâtiments, les eaux
sortantes des lieux administratifs, les eaux usées sortantes des lieux de commerce. Récupérer
ces eaux ensembles ou par usage nécessite le même principe de modélisation et de
dimensionnement. La quantité d’eau entrante est fixée selon le besoin par secteur. La quantité
d’eau perdue à l’intérieur est déterminée suite à une étude de recherche et d’audit pour
modéliser le rendement des systèmes de transferts de l’eau. Le besoin réel pour l’usage est
fixé après étude de la population ciblée et des services présents dans la région. Les débits des
eaux sortantes comme eaux usées domestiques par usage et pat local sont exprimés par les
relations présentées ci après.
Par suite la quantité de matériau pour la fabrication des réservoirs de stockage des eaux usées
domestiques par usage et pour tout le local (maison, bâtiment, lieu administratif, lieu
commercial):
𝑴𝒓𝒆𝒔−𝑬𝑼𝒅𝒐𝒎−𝒖𝒔𝒂𝒈 = 𝝆𝒎𝒂𝒕−𝒓𝒆𝒔−𝒖𝒔𝒂𝒈 𝑽𝒓𝒆𝒔−𝑬𝑼𝒅𝒐𝒎−𝒖𝒔𝒂𝒈
𝑴𝒓𝒆𝒔−𝑬𝑼𝒅𝒐𝒎−𝒍𝒐𝒄𝒂𝒍 = 𝝆𝒎𝒂𝒕−𝒓𝒆𝒔−𝒍𝒐𝒄𝒂𝒍 𝑽𝒓𝒆𝒔−𝑬𝑼𝒅𝒐𝒎−𝒍𝒐𝒄𝒂𝒍
𝑴𝒓𝒆𝒔−𝑬𝑼𝒅𝒐𝒎−𝒖𝒔𝒂𝒈 : Masse du matériau de fabrication des réservoirs de stockage des eaux
usées domestiques récupérées d’un usage dans un local (maison, bâtiment, lieu administratif,
lieu commercial…)
𝝆𝒎𝒂𝒕−𝒓𝒆𝒔−𝒖𝒔𝒂𝒈 : Masse volumique du matériau de fabrication des réservoirs de stockage des
eaux usées domestiques récupérées d’un usage dans un local (maison, bâtiment, lieu
administratif, lieu commercial…)
𝑴𝒓𝒆𝒔−𝑬𝑼𝒅𝒐𝒎−𝒍𝒐𝒄𝒂𝒍 : Masse du matériau de fabrication des réservoirs de stockage des eaux
usées domestiques récupérées d’un local (maison, bâtiment, lieu administratif, lieu
commercial…)
𝝆𝒎𝒂𝒕−𝒓𝒆𝒔−𝒍𝒐𝒄𝒂𝒍 : Masse volumique du matériau de fabrication des réservoirs de stockage des
eaux usées domestiques récupérées d’un local (maison, bâtiment, lieu administratif, lieu
commercial…)
Pour récupérer les eaux usées domestiques totales issues de toute une région ou une zone
domestique, nous procédons à la conception d’un système de conduite et de réservoir pour
récupérer les eaux par usage en adoptant le principe de récupération à l’amont. Par la suite Il
suffit de déterminer la quantité d’eau totale réservée à l’entrée selon le besoin de touts les
locaux existants. Analyser le rendement des systèmes de transfert de l’eau à l’intérieur de ces
locaux. Fixer le besoin réel des différents usages pour chaque local (maison, bâtiment, lieu
administratif, lieu commercial…). La quantité d’eau restante représente les débits des eaux
usées sortants qui vont nous permettre de calculer le volume du système réservoir et par la
suite la quantité de matériau à utiliser dans sa fabrication. Nous écrivons :
𝑸𝑬𝑼𝒅𝒐𝒎−𝒛𝒐𝒏−𝒊𝒅𝒐𝒎 = 𝑸𝒆𝒂𝒖−𝒆𝒏𝒕−𝒛𝒐𝒏−𝒅𝒐𝒎 − 𝑸𝒃𝒆𝒔−𝒛𝒐𝒏−𝒅𝒐𝒎 − 𝑸𝒑𝒆𝒓𝒕−𝒛𝒐𝒏−𝒅𝒐𝒎
Les volumes du système des réservoirs de stockage des eaux usées récupérées de toute
une zone domestique:
𝑽𝒓𝒆𝒔−𝑬𝑼𝒅𝒐𝒎−𝒛𝒐𝒏−𝒅𝒐𝒎 = 𝑸𝑬𝑼𝒅𝒐𝒎−𝒓𝒆𝒄𝒖𝒑−𝒛𝒐𝒏−𝒅𝒐𝒎 𝑻𝒔𝒕𝒐𝒄𝒌−𝑬𝑼𝒅𝒐𝒎−𝒛𝒐𝒏−𝒅𝒐𝒎
𝑽𝒓𝒆𝒔−𝑬𝑼𝒅𝒐𝒎−𝒛𝒐𝒏−𝒅𝒐𝒎 : Volume réservoir stockage eau usée récupérée d’une zone domestique
𝑻𝒔𝒕𝒐𝒄𝒌−𝑬𝑼𝒅𝒐𝒎−𝒖𝒔𝒂𝒈 : Temps de stockage des eaux usées récupérée d’une zone domestique
Par suite la quantité de matériau pour la fabrication des réservoirs de stockage des eaux usées
domestiques issues de toute une zone :
𝑴𝒓𝒆𝒔−𝑬𝑼𝒅𝒐𝒎−𝒛𝒐𝒏−𝒅𝒐𝒎 = 𝝆𝒎𝒂𝒕−𝒓𝒆𝒔−𝒛𝒐𝒏−𝒅𝒐𝒎 𝑽𝒓𝒆𝒔−𝑬𝑼𝒅𝒐𝒎−𝒛𝒐𝒏−𝒊𝒅𝒐𝒎
𝑸𝑬𝑼𝒂𝒈𝒓−𝒓𝒆𝒄𝒖𝒑−𝒆𝒔𝒑/𝒔𝒐𝒍 : Débit d’eau usée agricole récupérée d’une partie du sol implantée
par une espèce végétale
𝑸𝒆𝒂𝒖−𝒆𝒏𝒕−𝒆𝒔𝒑/𝒔𝒐𝒍 : Débit d’eau entrant (besoin irrigation) une partie du sol implantée par
une espèce végétale
𝑸𝒃𝒆𝒔−𝒆𝒔𝒑/𝒔𝒐𝒍 : Débit d’eau dont a besoin une espèce végétale dans une partie du sol
𝑸𝒑𝒆𝒓𝒕−𝒆𝒔𝒑/𝒔𝒐𝒍 : Débit d’eau perdu dans le système de distribution de l’eau dans la partie du
sol implantée par une espèce végétale (perte par évaporation, par infiltration, par le réseau
d’irrigation)
𝑸𝑬𝑼𝒂𝒈𝒓−𝒓𝒆𝒄𝒖𝒑−𝒆𝒔𝒑/𝒔𝒐𝒍 : Débit d’eau usée agricole récupérée d’une partie du sol implantée
par une espèce végétal
𝑸𝒆𝒂𝒖−𝒆𝒏𝒕−𝒔𝒐𝒍/𝑻𝑨 : Débit d’eau entrant le sol implanté par plusieurs espèces végétales dans
une terre agricole
𝑸𝒃𝒆𝒔−𝒔𝒐𝒍/𝑻𝑨 : Débit d’eau dont a besoin le sol implanté par plusieurs espèces dans la terre
agricole
𝑸𝒑𝒆𝒓𝒕−𝒔𝒐𝒍/𝑻𝑨 : Débit d’eau perdu dans le système de distribution de l’eau dans le sol
implanté par plusieurs espèces dans la terre agricole
Les volumes des réservoirs de stockage des eaux usées récupérées de la partie de sol
implantée par une espèce végétale ou récupérées du sol implanté par plusieurs espèces
végétales dans la terre agricole local:
𝑽𝒓𝒆𝒔−𝑬𝑼𝒂𝒈𝒓−𝒆𝒔𝒑/𝒔𝒐𝒍 = 𝑸𝑬𝑼𝒂𝒈𝒓−𝒓𝒆𝒄𝒖𝒑−𝒆𝒔𝒑/𝒔𝒐𝒍 𝑻𝒔𝒕𝒐𝒄𝒌−𝑬𝑼𝒂𝒈𝒓−𝒆𝒔𝒑/𝒔𝒐𝒍
Pour récupérer les eaux usées agricoles totales issues de toute une région ou une terre
agricole, nous procédons à la conception d’un système de conduite et de réservoir pour
récupérer les eaux par type de culture dans un sol et par type de sol dans toute la terre agricole
en adoptant le principe de récupération à l’amont. Par la suite Il suffit de déterminer la
quantité d’eau totale réservée à l’entrée selon le besoin de toutes les cultures par type de sol et
pour toutes les sortes de sol dans la terre agricole. Analyser le rendement des systèmes de
transfert de l’eau à l’intérieur de la terre agricole et estimer les pertes par évapotranspiration et
par infiltration verticale. Fixer le besoin réel des différentes espèces végétales par type de sol
et pour touts les sols dans la terre agricole La quantité d’eau restante représente les débits des
eaux usées sortants qui vont nous permettre de calculer le volume du système réservoir et par
la suite la quantité de matériau à utiliser dans sa fabrication. Nous écrivons :
𝑸𝑬𝑼𝒂𝒈𝒓−𝒓𝒆𝒄𝒖𝒑−𝑻𝑨 = 𝑸𝒆𝒂𝒖−𝒆𝒏𝒕−𝑻𝑨 − 𝑸𝒃𝒆𝒔−𝑻𝑨 − 𝑸𝒑𝒆𝒓𝒕−𝑻𝑨
Les volumes du système des réservoirs de stockage des eaux usées récupérées de toute
une terre agricole:
𝑽𝒓𝒆𝒔−𝑬𝑼𝒂𝒈𝒓−𝑻𝑨 = 𝑸𝑬𝑼𝒂𝒈𝒓−𝒓𝒆𝒄𝒖𝒑−𝑻𝑨 𝑻𝒔𝒕𝒐𝒄𝒌−𝑬𝑼𝒂𝒈𝒓−𝑻𝑨
𝑽𝒓𝒆𝒔−𝑬𝑼𝒂𝒈𝒓−𝑻𝑨 : Volume réservoir stockage eau usée récupérée d’une terre agricole
𝑻𝒔𝒕𝒐𝒄𝒌−𝑬𝑼𝒂𝒈𝒓−𝑻𝑨 : Temps de stockage des eaux usées récupérée d’une terre agricole
Par suite la quantité de matériau pour la fabrication des réservoirs de stockage des eaux usées
agricole issues de toute une terre agricole :
𝑴𝒓𝒆𝒔−𝑬𝑼𝒂𝒈𝒓−𝑻𝑨 = 𝝆𝒎𝒂𝒕−𝒓𝒆𝒔−𝑻𝑨 𝑽𝒓𝒆𝒔−𝑬𝑼𝒂𝒈𝒓−𝑻𝑨
𝑴𝒓𝒆𝒔−𝑬𝑼𝒂𝒈𝒓−𝑻𝑨 : Masse du matériau de fabrication des réservoirs de stockage des eaux usées
récupérées d’une terre agricole
𝝆𝒎𝒂𝒕−𝒓𝒆𝒔−𝑻𝑨 : Masse volumique du matériau de fabrication des réservoirs de stockage des
eaux usées récupérées d’une terre agricole
4.1.2 Quantité de matériau de fabrication des réservoirs de stockage des eaux
saumâtres
Nous identifions deux catégories des eaux saumâtres. Les eaux salées des nappes souterraines
dont la salinité peut atteindre les 10 gr/l et les eaux de mer dont la salinité peut atteindre les 40
gr/l. Si nous tenons compte de la matière en suspension qui peut exister dans chaque catégorie
d’eau saumâtre selon la position de captage nous pouvons stocker ces eaux selon le taux de
matière en suspension dans les eaux salées ou dans les eaux de mer. Nous allons dans ce qui
suit conceptualiser les réservoirs de stockage des eaux salées et des eaux de mer.
4.1.2.1 Pour les eaux salées de nappe
Nous procédons à la conception d’un système de conduite et de réservoir pour récupérer les
eaux salées des nappes. La quantité d’eau salée à stocker dépend des besoins des projets dans
lesquels nous voulons utiliser ces eaux après traitement. Le projet qui va utiliser ces eaux peut
être dans le domaine agricole, le débit d’eau salée à pomper est égal au besoin d’irrigation. Si
c’est dans le domaine industriel, le débit d’eau salée à pomper est égal au besoin du
fonctionnement des usines. Si c’est dans le domaine domestique que nous allons utiliser ces
eaux, le débit à pompé est équivalent au besoin de la population pour ses différents usages.
Nous écrivons :
𝑸𝒏𝒂𝒑𝒑𝒆−𝒔𝒂𝒍é𝒆 = 𝑸𝒃𝒆𝒔−𝒑𝒓𝒐𝒋−𝒊𝒏𝒅𝒖𝒔 + 𝑸𝒃𝒆𝒔−𝒑𝒓𝒐𝒋−𝑻𝑨 + 𝑸𝒃𝒆𝒔−𝒑𝒓𝒐𝒋−𝒅𝒐𝒎
Les volumes du système des réservoirs de stockage des eaux des nappes salées
𝑽𝒓𝒆𝒔−𝒏𝒂𝒑𝒑𝒆−𝒔𝒂𝒍é𝒆 = 𝑸𝒑𝒐𝒎𝒑−𝒏𝒂𝒑𝒑𝒆−𝒔𝒂𝒍é𝒆 𝑻𝒔𝒕𝒐𝒄𝒌−𝒏𝒂𝒑𝒑𝒆−𝒔𝒂𝒍é𝒆
𝑽𝒓𝒆𝒔−𝒏𝒂𝒑𝒑𝒆−𝒔𝒂𝒍é𝒆 :Volume du système réservoir de stockage des eaux pompés des nappes
salées
𝑻𝒔𝒕𝒐𝒄𝒌−𝒏𝒂𝒑𝒑𝒆−𝒔𝒂𝒍é𝒆 : Temps de stockage des eaux pompées des nappes salées
Par suite la quantité de matériau pour la fabrication des réservoirs de stockage des eaux
pompées des nappes salées usées:
𝑴𝒓𝒆𝒔−𝒏𝒂𝒑𝒑𝒆−𝒔𝒂𝒍é𝒆 = 𝝆𝒎𝒂𝒕−𝒓𝒆𝒔−𝒔𝒂𝒍é𝒆 𝑽𝒓𝒆𝒔−𝒏𝒂𝒑𝒑𝒆−𝒔𝒂𝒍é𝒆
𝑴𝒓𝒆𝒔−𝒏𝒂𝒑𝒑𝒆−𝒔𝒂𝒍é𝒆 : Masse du matériau de fabrication des réservoirs de stockage des eaux des
nappes salées
𝝆𝒎𝒂𝒕−𝒓𝒆𝒔−𝒔𝒂𝒍é𝒆 : Masse volumique du matériau de fabrication des réservoirs de stockage des
eaux des nappes salées
𝑽𝒓𝒆𝒔−𝒎𝒆𝒓 :Volume du système réservoir de stockage des eaux pompés des mers
𝑻𝒔𝒕𝒐𝒄𝒌−𝒎𝒆𝒓 : Temps de stockage des eaux pompées des mers
Par suite la quantité de matériau pour la fabrication des réservoirs de stockage des eaux
pompées des mers:
𝑴𝒓𝒆𝒔−𝒎𝒆𝒓𝒔 = 𝝆𝒎𝒂𝒕−𝒓𝒆𝒔−𝒎𝒆𝒓𝒔 𝑽𝒓𝒆𝒔−𝒎𝒆𝒓𝒔
𝑴𝒓𝒆𝒔−𝒎𝒆𝒓𝒔 : Masse du matériau de fabrication des réservoirs de stockage des eaux des mers
𝝆𝒎𝒂𝒕−𝒎𝒆𝒓𝒔 : Masse volumique du matériau de fabrication des réservoirs de stockage des eaux
des mers
i
: La somme sur i avec i désigne une composante particulière dans les eaux non
conventionnelles
𝑭𝒆𝒙𝒕 : La force extérieure
v
𝑭𝒈,𝒊 : La force de volume due à l’effet du champ de la pesanteur pour la composante i
v
𝑭𝑬,𝒊: La force de volume due à l’effet du champ électrique pour la composante i
v
𝑭𝑩,𝒊 : La force de volume due à l’effet du champ magnétique pour la composante i
v
𝑭𝑻,𝒊 : La force de volume due à l’effet du champ de température pour la composante i
𝐬v
𝑭𝒑,𝒊 : La force de surface due à l’effet de la pression pour la composante i
𝐦v
𝑭𝒊𝒏𝒕,𝒊 : La force moléculaire due à l’effet de l’interaction pour la composante i
𝐦v
𝑭𝒅,𝒊 : La force moléculaire due à l’effet du déplacement pour la composante i
Le matériau à utiliser pour fabriquer les parois du réservoir doit résister à l’effet de la somme
des forces extérieures déjà définie. Nous écrivons alors :
𝑹= 𝒊 𝑭𝒆𝒙𝒕
R : La résistance de la paroi du réservoir
Une fois nous avons calculé la force de résistance de la paroi du réservoir selon son usage
pour le stockage des eaux brutes ou traitées ou pour le traitement pour chaque technique
nous pouvons déterminer la nature du matériau qui assure cette résistance. Nous devrons
aussi signaler l’importance du choix de la nature du matériau de fabrication des réservoirs
selon l’usage. En effet, ceci nous permet d’optimiser le coût total du projet de valorisation
des eaux non conventionnelles.
𝑸 = 𝒎𝒔 𝟐𝒈𝑯
3
Q : Le débit du liquide en m /s
m : Le coefficient de contraction de l’orifice
g : L’accélération de la pesanteur en m s-2
H : La charge hydraulique au niveau de l’orifice en m
La charge H est déterminée à partir de l’équation de Bernouilli suivante :
𝑷 𝑽𝟐
𝑯=𝒛+ +
𝝆𝒈 𝟐𝒈
z : La hauteur de l’orifice en m
P : La pression au niveau de l’orifice
ρ : La masse volumique en kg/m3
g : Accélération de la pesanteur en m s-2
V : Vitesse de l’écoulement à travers l’orifice en m/s
5 Formulations pour la conception et le dimensionnement des installations dans le
compartiment adduction – distribution des eaux non conventionnelles
Nous désignons par système d’adduction et d’évacuation, l’ensemble des conduites en
charge ou à ciel ouvert utilisées pour récupérer les eaux non conventionnelles à
l’intérieur de la source, pour conduire ces eaux non conventionnelles de la source
(eaux usées industrielles, eaux usées domestiques, eaux agricoles, eaux salées, eaux de
mer) vers les réservoirs de stockage en état brute, de ces réservoirs vers les stations de
traitement, pour le transfert de ces eaux entre les différentes installations et techniques
de traitement, pour le transfert des eaux traitées vers le stockage, pour la distribution
des eaux non conventionnelles traitées à l’intérieur des projets de valorisation de ces
eaux. Les formulations que nous allons présenter seront utiles pour la conception et le
dimensionnement de toutes ces catégories de canalisation [9-11, 19-21] .
5.1.Système de canalisation en charge
Une conduite est dite à écoulement en charge lorsque l’eau à l’intérieur est sous pression et
est enfermée dans un lieu géométrique solide imposant sur lui des conditions aux limites pour
la pression, la vitesse, et la direction. Dimensionner ces conduites revient à déterminer les
diamètres, les longueurs, les appareils de jonction (coudes, diaphragmes, répartiteurs…), les
appareils de protection (ventouse, vanne, vidange, sous papes, compteurs, anti belier…) , le
nombre des tronçons. On commence par fixer le nombre des points particuliers existants sur le
trajet hydraulique et à déterminer leurs altitudes. Ces points sont ceux là où il y a un appareil
de jonction ou de protection, là où il y a changement de direction ou de pente…La distance
entre deux points particuliers successifs représente un tronçon hydraulique. Pour déterminer le
diamètre de chaque tronçon on applique le théorème de Bernouilli entre les deux points
particuliers limitant le tronçon. Si on note par A et B les deux points particuliers successifs, et
si on considère que l’écoulement se fait de A vers B, on écrit :
HA = HB + JA-B
HA: La charge au point A
HB : La charge au point B
JA-B : La perte de charge totale entre les points A et B
Selon l’équation de Bernouilli déjà présentée les charges aux points particuliers
s’expriment par :
𝑷𝑨 𝑽𝑨 𝟐
𝑯𝑨 = 𝒛 𝑨 + +
𝝆𝒈 𝟐𝒈
𝑷 𝑩 𝑽𝑩 𝟐
𝑯𝑩 = 𝒛 𝑩 + +
𝝆𝒈 𝟐𝒈
∆ 𝐻𝑖−𝑗 = 𝑗𝑛 𝐿𝑛 + Jm
𝑛 m
𝑽𝟐 𝒊
𝑱𝒊 = 𝜶𝒊
𝟐𝒈
α : Coefficient de perte de charge qui caractérise la singularité propre à chaque point
particulier
V : Vitesse de l’écoulement à travers l’accessoire hydraulique en m/s
g: Accélération de la pesanteur en ms-2
Pour la perte de charge linéaire, elle s’exprime généralement comme fonction du diamètre de
la conduite et du débit ou de la vitesse du liquide traversant la conduite. Elle est propre au
type de matériau de fabrication de la conduite et à sa rugosité. Remplacée par son expression
dans l’équation de Benouilli appliquée à chaque tronçon, nous permet de déterminer le
diamètre de l’édit tronçon.
La relation générale entre le débit transitant à travers une conduite, son diamètre et la perte de
charge linéaire à l’intérieur est la suivante :
𝑸 = 𝜷𝒋𝒏 𝑫𝒎
Q : Débit d’eau non conventionnelle
J : Perte de charge linéaire
D : Diamètre du tronçon
𝜷 , n, m : Paramètres d’ajustement
Il y a plusieurs formules empiriques exprimant la perte de charge linéaire nous donnons les
exemples suivants : :
Formule de Blasius : ; j perte de charge en m/m ; Q débit en m3/s ; D diamètre en m
i
Formule de Scimemi :
𝑸 = 𝟒𝟖. 𝟖𝑫𝟐.𝟔𝟖𝒋𝟎.𝟓𝟔
Formule de Colebrook :
𝑽 = 𝟎. 𝟑𝟓𝟓 𝑪 𝑫𝟎.𝟔𝟓𝒋𝟎.𝟓𝟒
Formule de Darcy : ;
𝛌 𝑽𝟐
𝒋= 𝑫 𝟐𝒈
Formule de Maning : :
𝑽𝟐
𝟏𝟎𝟔 𝒋 = 𝟑𝟏𝟐𝟎 𝑫𝟏.𝟓
Formule de Bresse :
𝟓 𝑸𝟐
𝑫 = 𝟎. 𝟑𝟐 + 𝟎. 𝟎𝟎
𝒋
𝟕
𝑽𝟒
𝒋= 𝒌 𝟓
𝑫𝟒
Formule de Maurice Lévy pour une conduite en fonte incrustée : ;
𝑫 𝑫
𝑽 = 𝟐𝟎. 𝟓 𝒋(𝟏 + 𝟑 )
𝟐 𝟐
𝟏 𝟐
𝑸= 𝑺𝒎 𝑹 𝑯 𝟑 𝒊
𝒏
Déversoir triangulaire :
𝑸𝒍 = 𝒎 𝑯𝒎 𝟐 𝟐𝒈 𝑯𝒎
Q débit en m3/s ;
m un coefficient de forme ;
H hauteur mouillée en m ;
g accélération de la pesanteur ms-2
Déversoir trapézoidal :
𝟑
𝑸 = 𝟏. 𝟖𝟔 𝒍 𝑯𝒎 𝟐
Q débit en m3/s ;
l : largeur du déversoir ;
Hm hauteur de l’eau dans le déversoir
𝟏
𝑸 = 𝟏𝟓𝟕𝟎 𝒄 𝟐𝑮 𝒘 𝑯𝒎 𝟐 𝑯𝒎
𝝆𝒈𝑸𝑯𝒎𝒕
𝑷𝒑𝒐𝒎𝒑 =
𝑹
𝟒
𝐥𝐛 𝟑 𝐕𝟐
∆𝐇 = 𝛘: 𝐬𝐢𝐧𝛃
𝐝𝐦𝐛 𝟐𝐠
𝚫𝐇 = 𝟎. 𝟎𝟕𝟐𝟗 ( 𝐕𝟏 𝟐 − 𝐕𝟐 𝟐 )
Vfiltr = Q qv T.
Le débit des eaux conventionnelles à traiter Q est déterminé à la source, la densité des
particules ou leurs masses par unité de volume qm ainsi que le temps de séjour utile sont
déterminés après un caractérisation détaillée des eaux usées à la source.
Pour déterminer la surface filtrante il suffit de connaître les vitesses de déplacement des
particules existantes dans les eaux non conventionnelles qui sont estimés par des mesures
directes et en utilisant les formules relatives aux différents régimes d’écoulements à savoir
la loi de Stoke, la loi de Newton et la loi de Hazem. Nous écrions alors
𝑸
𝑺𝒇𝒊𝒍𝒕 =
𝑼𝒅
Ud : Vitesse de déplacement des particules
La longueur du trajet des eaux à traiter à l’intérieur du massif filtrant est déterminé par :
𝑽𝒇𝒊𝒍𝒕
𝑺𝒇𝒊𝒍𝒕 =
𝑳𝒕𝒓𝒂
La forme du massif filtrant est fonction de l’espace disponible sur lequel nous voulons
implanter notre filtre. La nature du matériau du massif filtrant est proposée après analyse
détaillée des composantes qui existent dans les eaux non conventionnelles. Se sont ces
composantes qui forment la matière organique à enlever.
7.2.4. Filtres à membrane
Les filtres à membrane sont ceux qui éliminent les composantes existantes dans les eaux non
conventionnelles après passage à travers des membranes spécifiques. La membrane peut avoir
des pores de l’ordre du micron et nous parlons des microfiltres, de l’ordre du nano et nous
parlons des nanofiltres. Le passage à travers ces membrane peut se faire sous l’effet d’une
différence de concentration et nous parlons d’osmose, sous l’effet d’une pression et nous
parlons d’osmose inverse, sous l’effet d’une différence de potentiel électrique et nous parlons
d’électrodialyse, L’élimination des particules peut se faire biologiquement, physiquement ou
en associant les deux. Pour la majorité des filtres on distingue les filtres à taux élevé et les
filtres à taux bas. La différence entre ces deux catégories c’est que les premiers nous permet
de traiter une quantité importante d’eau non conventionnelles avec un rendement
d’élimination des particules plus élevé en plus des avantages techniques comme la possibilité
de la recirculation des eaux.
7.2.4.1 Filtre à membrane avec élimination biologique : bio-filtre
L’élimination biologique se fait en couvrant les filtres par des êtres biologiques, généralement
des bactéries aérobiques qui forment un film de bactérie dit bio-film aux alentour de la
membrane permettant la biodégradation des particules. Ces bactéries peuvent être attachées à
la membrane ou suspendues dans l’eau. Le choix des espèces, leurs densités exactes,
entretenir leurs conditions de survies et surtout veiller à ce qu’elles ne deviennent pas elles
mêmes une source de nuisance pour les eaux traitées sont des points à quantifier.
Généralement l’élimination biologique si elle existe elle est associée à l’élimination physique.
Il y a toujours une élimination aussi bien sous l’effet de la structure et la texture des
membranes que sous l’effet biologique des espèces.
7.2.4.2 Filtres à membrane avec élimination physique
L ‘élimination physique consiste à bien définir les pores de ces membranes pour qu’elles nous
permettent d’empêcher les particules de tailles supérieures d’y passer. Le passage des eaux
non conventionnelles à travers ces filtres peut être sous l’effet d’une différence de charge
ionique de soluté et c’est le cas du dialyse, sous l’effet d’un potentiel électrique et c’est le cas
de l’électrodialyse, sous l’effet d’une différence de concentration et c’est le cas de l’osmose,
sous l’effet d’une pression et c’est le cas de l’osmose inverse et sous l’effet de la vitesse de
décharge et c’est le cas du microfiltre, ultrafiltre et nanofiltre, accelo-filtre, aéro-filtre…
7.2.4.3 Principe de dimensionnement des techniques membranaires:
Le dimensionnement de ces filtres consiste à déterminer le volume occupé par la membrane
filtrante, l’épaisseur de la membrane filtrante, la forme et les grandeurs géométrique de la
membrane filtrante c’est à dire la longueur et la largeur si c’est une forme rectangulaire, le
diamètre si c’et une forme circulaire, le nombre des pores, leurs formes et leurs dimensions,
et la densité et la nature du bio- film à y associer. Ces paramètres sont généralement classés
par les données de la décharge hydraulique totale soit le débit totale des eaux non
conventionnelles à traiter par unité de volume filtrant ou par unité de surface filtrante, la
décharge organique totale soit le flux de masse ou de volume de la ou des particules continues
dans les eaux à éliminer par unité de volume et par unité de temps, la population de base de
décharge qui se définit comme le nombre de personne bénéficiant par unité de volume filtrant
ou de surface filtrante. Le calcul du débit d’eau non conventionnelle sortant par type de
source et par usage à l’intérieur de la source nous permet de fixer la décharge hydraulique
totale par catégorie d’eau ainsi que sa décharge organique pour chaque composante existante.
Ce qui nous permet d’estimer le volume filtrant, la surface filtrante, le nombre d’unité à
proposer et les dimensions de chaque unité. La caractérisation détaillée des particules
existantes dans les eaux non conventionnelles nous permet de fixer la taille des pores à
proposer dans les filtres, leurs formes, leurs nombres et l’épaisseur du bio film. Pour toutes
les catégories des filtres rappelées ci-dessus nous pouvons donner les formules suivantes de
dimensionnement :
𝑸𝒊 𝒕 𝒅𝒊
𝑽𝒇𝒊𝒍𝒕 =
𝒅𝒕
Une fois nous avons caractérisé les particules à éliminer et nous avons déterminé ainsi le
volume occupé par une particule ou un nombre de particule nous pouvons proposer les formes
et les dimensions des pores du filtre à utiliser qui doivent être inférieures à celles des
particules polluantes à éliminer. Leur nombre dans le volume filtrant est donné par
𝐕𝐟𝐢𝐥𝐭
𝐍𝐩𝐨𝐫 =
𝐕𝐩𝐨𝐫
La surface filtrante est déterminée facilement après avoir proposé une forme géométrique
particulière à notre filtre qui dépend principalement du lieu de l’emplacement, de la forme de
l’enveloppe dont on veut faire la conception et dans le quel nous allons mettre l’élément
filtrant. et sur quelle face de la forme retenue nous allons faire le décharge.
Le nombre des unités à proposer pour accomplir la conception de notre filtre dépend des
éléments existants sur le marché. Il suffit d’avoir la structure et la texture du filtre exigé
(volumes des pores, nombre des pores par unité de longueur, par unité de surface, par unité de
volume, forme des pores) et voire la surface ou le volume occupé par unité. Le nombre totale
des unités est donné par
𝑽𝒇𝒊𝒍𝒕
𝑵𝒖𝒏𝒊−𝒇𝒊𝒍𝒕 =
𝑽𝒖𝒏𝒊−𝒇𝒊𝒍𝒕
𝑵𝒑𝒐𝒓 𝒓𝒑𝒐𝒓 𝟐
𝑸𝒎𝒆𝒎 = 𝑷
𝟖 𝑬𝒎𝒆𝒎 𝝁 𝒕𝒓𝒂𝒏𝒔−𝒎𝒆𝒎
𝟏
𝑹𝒓𝒆𝒔−𝒉𝒚𝒅−𝒎𝒆𝒎 =
𝑳𝒉𝒚𝒅−𝒎𝒆𝒎 𝝁𝒑𝒆𝒓𝒎𝒆𝒂𝒕
𝑪𝒑𝒆𝒓𝒎𝒆𝒂𝒕
𝑻𝒕𝒓𝒂𝒏𝒔−𝒉𝒚𝒅−𝒎𝒆𝒎 = 𝟏𝟎𝟎
𝑪𝒓é𝒕𝒆𝒏𝒕𝒂𝒕
Cp : concentration du perméat (g. L-1)
𝟏𝟎𝟎
𝑬=
𝟏 + 𝟎. 𝟒𝟒 𝑸𝒅𝒆𝒄𝒉
E : efficience du filtre en terme de % des particules enlevée
Qdech : Décharge hydraulique en kg/m3/jour
E s’exprime aussi par
𝑪𝒊𝒏𝒇−𝑪𝒆𝒇
𝑬= 𝑪𝒊𝒏𝒇
𝟏𝟎𝟎
Cinf : Concentration des particules initiale dans l’influent
Cef : Concentration des particules finale dans l’effluent
La relation entre la concentration initiale des particules qui existent dans l’eau à traiter
(infulent) et la concentration finale des particules après passage à travers un filtre et qui
restent dans l’eau traitée (effluent) peut être exprimée de plusieurs façons nous donnons
les suivantes :
Equation de Velz :
𝑪𝒆𝒇−𝒛 𝟏
=
𝑪𝒊𝒏𝒇 𝑲𝟐𝟎 𝜽𝑻−𝟐𝟎 𝑨𝒔 𝒛
𝑹 + 𝟏 𝐞𝐱𝐩 𝒏 −𝑹
𝑸𝒅𝒆𝒄𝒉 𝑹 + 𝟏
Cef-z : Concentration des particules enlevées dans l’effluent à la profondeur z du filtre en
mg/l
Cinf : Concentration des particules à enlever initiale dans l’influent en mg/l
R : Taux de recyclage
K20 : Constante de vitesse à la température 20 °C
𝜽 : Coefficient de correction de la température (1.035)
𝑨𝒔 : Surface spécifique (m²/m3)
Qdech : Débit de décharge
Z : Epaisseur du filtre
n : Constante fonction de la température et de la surface spécifique de l’ordre de 0.67
Equation Eckenfelder
𝑪𝒆𝒇−𝒛 𝟏
=
𝑪𝒊𝒏𝒇 𝟏𝟖. 𝟔𝒁𝟎.𝟔𝟕
𝟏+
𝑸𝒅𝒆𝒄𝒉
𝑨
T : Température de l’eau
8. Conclusion
Nous avons dans ce chapitre présenté la méthodologie générale à suivre pour la
conception et le dimensionnement des différentes installations nécessaires pour accomplir
le fonctionnement de chaque compartiment d’un projet de valorisation des eaux non
conventionnelles. Nous avons essayé de donner aux formulations un aspect général de
façon que nous pouvons les appliquer pour la phase de récupération des eaux non
conventionnelles, leur adduction, leur traitement et leur distribution dans les projets
(agricole, mise en valeur de l’environnement, domestique, industriel). Pour le traitement
des eaux non conventionnelles, nous avons présenté les outils nécessaires pour
dimensionner toutes les techniques de traitement que se soient celles qui utilisent le
système réservoir, le système filtre ou celles qui utilisent la combinaison réservoir-filtre.
Pour le système filtre nous avons étudié les filtres utilisés dans le traitement mécanique,
les filtres granulaires ou à massif filtrant et les filtres à membrane. L’étude de l’efficacité
de ces filtres a été détaillée et des formulations de son calcul ont été récapitulées.