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METIER CONTROLE TECHNIQUE & ENTRETIEN DES INFRASTRCTURES

SUPERVISER L’EXECUTION DE TRAVAUX D’ENTRETIEN DES OA

CHAP : 2.1
ENTRETIEN DES OUVRAGES METALLIQUES
I. GENERALITES
Les principales défectuosités rencontrées dans les tabliers sont dues :
- À la corrosion du métal
- Aux détériorations produites par les circulations, notamment les chocs, le cheminement
- Les dispositions imparfaites rencontrées dans certains tabliers.
Un ouvrage métallique est conçu de telle manière que les contraintes maximales des
éléments constitutifs ne dépassent en aucun cas les contraintes réglementaires sous l’action
des surcharges roulantes les plus agressives.

Ainsi il est nécessaire de conserver intactes les sections d’origine de chaque élément du
Tablier Métallique en préservant le métal de toute réduction qu’entraine inévitablement la
corrosion. Cela oblige à maintenir l’ouvrage en bon état de propreté et à intervenir dès les
premières atteintes de l’oxydation
Le bon état de propreté des ouvrages métalliques, permet d’éviter ou de ralentir toujours les
effets de la corrosion

En vue d’assurer le bon état de propreté des ouvrages métalliques et aussi de permettre un
examen minutieux des différents éléments lors des visites, principalement des éléments
essentiels, il est indispensable :
- De débarrasser périodiquement les parties d’ouvrages souillées qui ont pour effet
d’entretenir l’humidité et aussi de masquer parfois la corrosion naissante.
- DE veiller à l’écoulement des eaux, et si besoin est, de compléter le système
d’évacuation par le perçage de trous supplémentaires dans le platelage, dans les parties
inférieures des poutres.
- D’effectuer lors des visites les démontages indispensables lorsque cela est possible sans
gros inconvénient.

En outre, certaines opérations d’entretien, de faible importance, avec un minimum de frais


d’entretien contribuent au bon état.
Ces opérations d’entretien sont par exemple :
- La réfection des peintures des parties métalliques qui est un remède très efficace contre
la corrosion provoquée par l’humidité et les fumées.
- Le nettoyage et graissage périodiques des parties mobiles des appareils d’appui.
- L’entretien ou éventuellement la construction de murettes aux abouts des poutres en
contact nettoyage et le graissage périodiques des parties mobiles des appareils d’appui.

Balla SECK Enseignant/ Formateur- Métier CTEI - BTP


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II. REPARATIONS DIVERSES

1) Remplacement de rivets par boulons HR


Dans un tablier métallique, les assemblages doivent être parfaitement rigides. Toutefois, si
une mauvaise fixation des rails, traverses ou longrines, une mauvaise disposition des joints
de rails, occasionnent des chocs répétés, il peut se produire à la longue des ébranlements
dans les assemblages.
Le remplacement des rivets défectueux est alors d’envisagé, mais au préalable il faudrait
remédier les causes de ces anomalies.
Il est important de surveiller de près le travail de remplacement de rivets.
- Après un dé rivetage exécuté avec précautions pour éviter la déformation des trous, le
travail de rivetage sera conduit comme pour les ouvrages neufs.
- En principe les rivets avariés seront remplacé par des rivets. Toutefois, si l’on est gêné
pour poser un rivet, on peut procéder à la pose d’un boulon calibré avec alésage de son
emplacement et les filets dépassant l’écrou seront matés afin d’éviter le desserrage
- Dans certains cas, il peut être envisagé l’utilisation de boulons HR en place des rivets
mais il convient alors la réalisation d’assemblages homogènes ne comportant qu’un seul
moyen de fixation.
- Les assemblages mixtes boulon HR- Rivets ne sont pas admis.
- Cependant l’assemblage mixte boulon HR – soudure sont admis à condition que le
serrage des boulons HR soit effectué après de la soudure.

Conditions d’utilisation de boulons HR à savoir :


La Préparation surfaces à assembler, la Fourniture, le Stockage, la pose, le serrage à la valeur
du couple imposé, l’étanchéité des joints boulonnés ainsi que le contrôle doivent obéir aux
mesures envisagées pour l’exécution de chantier d’ouvrages neufs.

2) Réparation par soudure


Concernant les soudures à exécuter sur les chantiers de réparation, les dispositions
concernant les agréments des soudures, le programme de soudure, le choix des aciers et des
électrodes, la préparation des surfaces à souder et l’exécution des soudures sont identiques
à celles prévues pour la réalisation des assemblages soudés d’un ouvrage neufs.

3) Réparation par remplacement d’éléments fissurés ou réduits


Si les éléments métalliques principaux (Longerons, entretoises, poutres) sont ruinés par
fissuration ou oxydation, il convient d’intervenir sans tarder :
- d’une part en arrêtant la fissure par percement d’un trou de Ø5 à 6 mm,
- et d’autre part en consolidant la pièce fissurée ou réduite par ajustage de pièces de bois
ou métalliques boulonnées entre elles et reportant provisoirement les charges sur les
éléments voisins (s’agissant, en particulier, d’entretoises de tabliers à poutres jumelles).

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S’agissant de réparations définitives qui devront être entrepris en urgence et


obligatoirement, il y’aura lieu d’envisager le remplacement complet de la pièce avariée si
celle-ci peut être démontée facilement.
Toute fois s’il s’agit d’une pièce principale (entretoise, longeron), le travail devra être
exécuté en dehors des périodes de circulation.
Il en sera de même s’il s’agit du remplacement d’un élément de pièce principale (semelle,
cornière membrure) et il y’aura lieu de prévoir dans certains cas un étaiement provisoire.
Il est à noter que dans certains cas, il y’a intérêt à ne pas remplacer en identique des pièces
qui présentent des défauts de conception pouvant être à l’origine du désordre.
Si l’élément avarié présente des difficultés de dépose, un renforcement par adjonction de
pièces rivées, boulonnées ou soudées sur les parties mauvaises sera étudié soigneusement.

4) Réparation d’avaries brutales ou inhabituelles, cassures brutales – Fatigue excessive.


Certains tabliers métalliques, plus ou moins anciens, subissent, sous l’augmentation des
vitesses et charges roulantes, ainsi que sous des mouvements tels que entrainement de la
voie, freinage, dilatation, lacet, force centrifuge, des efforts importants pouvant entrainer
des désordres graves dans les appuis et des cassures brutales de pièces métalliques.
On peut citer également des accidents tels que les déraillements, les heurts des tabliers par
chargements hors gabarit, les chutes et ruptures de pièces de machines ou de wagons, les
mouvements de terrain, l’action des eaux, peuvent provoquer aussi des désordres graves.
En règle générale si des pièces de résistance de l’ossature métallique sont atteintes, il faut
nécessairement prendre des mesures immédiates de consolidation provisoire, procéder à
leur étaiement si nécessaire, et soumettre, le cas échéant, les circulations à des limitations
de vitesse ou même d’interdiction
Les réparations définitives seront exécutées après étude et dans les conditions précitées
(paragraphe précédent).

5) Réparation avec amélioration constructive – Renforcement


Les renforcements consistent à réaliser, soit le remplacement des profils existants par des
échantillons supérieurs, soit à mettre en place des semelles supplémentaires.
Ces renforcements peuvent être exécutes par rivure, soudure ou boulon HR, les conditions
d’exécution étant identiques à celles des paragraphes précédents.
Le service responsable et spécialiste peut également mettre à profit des réparations pour
apporter des améliorations sur des tabliers de type défectueux afin de combattre, soit les
causes de détériorations, soit les anomalies existantes.
Ainsi, les travaux de réparation de platelage sur des tabliers à poutres à âme pleine peuvent
être conduits de telle sorte que l’attache de ce platelage sur les âmes de poutres favorise les
conditions de l’entretien ultérieur :

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Par exemples : Par améliorations constructives à mette en évidence à savoir :


- Amélioration des systèmes d’attaches des longrines et traverses.
- Augmentation de la rivure lorsque l’espacement est grand
- Enrobement en béton de parties métalliques pour lutter contre l’oxydation
- Remplacement de certains platelages métalliques, par des dalles en béton
- Amélioration des systèmes d’appuis pour assurer une dilatation normale de l’ouvrage.

III. PROTECTION CONTRE LA CORROSION : REMEDE GENERAL


Le remède général contre l’oxydation est de renouveler périodiquement la peinture des
surfaces métalliques, en utilisant des peintures agréées et en les exécutant dans de bonnes
conditions, en particulier pendant la belle saison.

1) Travaux préparatoires
Les travaux préparatoires sont d’une grande importance et doivent particulièrement
soignées.
Ils comprennent :
- Le brossage et lessivage des parties de peinture ancienne en bon état
- Le martelage, le grattage, ou le décapage au jet de sable des parties oxydées
On rencontre assez fréquemment des lacunes entre éléments rivés ou vides importants
entre pièces assemblées. Dans ce cas il convient alors de purger soigneusement l’oxyde et de
remplir les vides par du mastic de minium de plomb avant peinture.

2) Travaux de peintures proprement dits


Les travaux de peintures comprennent :
- L’application d’une ou deux couches de minium pour les surfaces nettoyées
manuellement.
- L’application de deux couches obligatoires de *peinture au minium de plomb pour les
surfaces décapées au jet de sable.
- L’application ensuite dans tous les cas de deux couches antirouilles de teintes différentes
sur l’ensemble de l’ouvrage et éventuellement, d’une couche d’habillage.

3) Règles générales à suivre et précautions :


- Préparation des surfaces réceptionnée avant mise en peinture.
- Séchage complet de chaque couche de peinture précédente et réception avant
d’entamer une autre couche.
- Interdiction d’ajouter un produit quelconque aux peintures réceptionnées par le service
des OA. Les pentures doivent être fournies en bidons plombés avec cachet de réception.
- Il est indispensable d’avoir des surfaces sèches ; l’application des peintures est interdite
par temps de pluie, de brouillard et de gel.
- La peinture au pistolet est rigoureusement interdite

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4) Périodicité
- Réfections totales de peintures suivant une périodicité de 5 à 8 ans
- Réfection parcelles selon le degré et la rapidité de la corrosion ; elles peuvent être
rapprochées.
5) Autres techniques anticorrosives
Toutefois, dans certains cas d’autres techniques anticorrosives peuvent être envisagées :
 La métallisation :
Elle s’applique principalement dans les surfaces métalliques des constructions des ouvrages
neufs. Il est recommandé de passer une couche de peinture réactive légèrement pigmentée
et de protéger l’ensemble de deux couches de peinture anti rouille.
 Les produits spéciaux
Certaines parties de tabliers métalliques, particulièrement de type ancien, sont souvent
difficiles d’accès (pièces d’about, caissons, éléments jumelés, platelages etc. . .) d’autres
parties retiennent l’humidité.
Il peut être envisagé alors l’emploi de produits bitumeux avec accord préalable.
L’application de ces produits s’exécute en une ou deux couches sur des surfaces mises à nu
par sablage. L’emploi de peintures spéciales peut être envisagé dans le cas de tabliers
métalliques situés dans des zones oxydantes (bord de mer, zones industrielles
 Enrobement
Lorsque la résistance de l’ossature métallique peut se trouvée diminuée par les réductions
de section de certaines éléments fortement oxydés, et dont les taux de travail sont trop
élevés, une solution d’enrobement totale en béton peut être envisagée. Cette solution doit
obligatoirement être exécutée en accord avec le service responsable.

6) Composition peinture au minium de plomb :


- 70% minium de plomb (pigment)
- 16 à 20% huile de lin (liant)
- 5% maximum d’essence de térébenthine (solvant volatil)

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