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Sol: définition

• Le sol est l’épiderme, la couche superficielle


de la Terre, épaisse de quelques millimètres à
plusieurs dizaines de mètres. Il recouvre les
deux tiers des terres émergées mais seules
22% de ces dernières sont cultivables (soit
seulement 5,5% de la surface totale de la
planète).
• Le sol est la partie superficielle de l’écorce
terrestre présentant une double variabilité
spatiale et temporelle.
• Le sol est le résultat d’une interaction
dynamique entre le milieu physique
lithosphère et le milieu biologique biosphère.
On retrouve aussi plusieurs définitions
suivants le contexte.
• Support mécanique: pour l’homme, engins
bâtiments.
• Définition agronomique : support des plantes
et cultures en relation l’alimentation de
l’homme ,liée aussi aux civilisations.
• Définition pédologique: le sol provient de
l’altération des roches colonisées par la
biosphère.
Les éléments constitutifs du sol

Les constituants
minéraux

• Dans le sol, on trouve des constituants minéraux qui résultent de la


fragmentation et de l'altération de  la roche mère. Deux
mécanismes de transformation de la roche.
• processus physique (fragmentation, désagrégation) qui sépare les
minéraux primaires des roches (quartz, feldspath, micas sont les
minéraux primaires du granite) et produit des fragments de même
composition chimique que la roche d'origine.
• processus chimique (altération chimique principalement
hydrolyse* et Néoformation*) qui transforme les minéraux
primaires comme le quartz, les feldspaths, les micas, ... en
minéraux secondaires (argiles, oxyhydroxydes, ...).
Elément % Elément %
O2 47 Na 2,40
Si 28 K 2,35
Al 8 Mg 2,35
Fe 5 H 1
Ca 3,25 N 0,35
1.2. MINERAUX PRIMAIRES

• Il s'agit essentiellement de silicates et d'aluminosilicates, principaux


constituants de l'écorce terrestre puisqu'ils y représentent à eux
seuls près de 99 % de sa masse et de son volume.
• Un rappel de leur composition est un préalable indispensable à
toute étude de la fraction minérale du sol.

1.2.1. Composition et classification structurale des silicates

L'élément commun à tous les silicates et donc l'unité fondamentale de leur structure
cristalline est le tétraèdre siliceux (SiO4)4-. Il est constitué par l'association de 4 anions
oxygène (O2-) à grand rayon ionique , et d'un atome de silicium (Si4+) de plus petite
taille
1.2.2. Principaux silicates et aluminosilicates

Quartz
• Il s'agit d'un minéral le plus souvent largement majoritaire dans les
sols. Il peut fréquemment y représenter plus de 50 % de la fraction
minérale et jusqu'à 90 % ou plus des fractions limoneuses et sableuses
dans certains sols.
Feldspaths
Les feldspaths sont des minéraux essentiels de la plupart des roches
magmatiques et de certaines roches métamorphiques. Les feldspaths
sont des aluminosilicates potassiques, sodiques ou calciques, à
structure de tectosilicate. Il s'agit d'un groupe de minéraux important
au point de vue pédologique car leur altération libère non seulement
des éléments nutritifs essentiels pour les plantes (calcium, magnésium,
potassium), mais aussi les constituants nécessaires à la néoformation de
minéraux secondaires tels que les argiles (silicium et aluminium).
• Les formules générales des feldspaths sont M ( AlSi3 O8 ) ou M
(Al2 Si2 O8 ) , où M représente un cation basique.
• Micas
• Ce sont des minéraux abondants dans de nombreuses roches,
qu'elles soient magmatiques, métamorphiques ou sédimentaires.
Les micas appartiennent à la famille des phyllosilicates à laquelle
se rattachent également les argiles minéralogiques. Leur
structure cristallochimique de base résulte de l'assemblage de 2
couches tétraédriques siliceuses (coordinance IV) avec une
couche octaédrique alumineuse (coordinance VI) (figure 6).
L'association de ces 3 couches engendre la formation d'un feuillet
élémentaire à structure planaire
1.3. MINERAUX SECONDAIRES

• Les minéraux secondaires du sol sont


essentiellement représentés par les minéraux
• argileux ("argiles minéralogiques") et les
formes cristallines des hydroxydes de fer,
d'aluminium et, dans une moindre mesure, de
manganèse.
constituants organiques
• Les végétaux sont composés de molécules organiques. Les  débris de
végétaux et d'animaux déposés sur le sol tout au long de l'année forment la
première couche du sol, appelée litière ou matière organique fraîche. 

• La matière organique fraîche est formée de détritus d'origines végétale et


animale de nature différente selon le lieu. Ce sont: les feuilles mortes, les
écorces, les bois morts, les cadavres d'animaux qui recouvrent le sol  des
sous-bois et forment la litière forestière; ce sont: la paille, les herbes, les
résidus de cultures,  dans les champs, les prairies et  les milieux cultivés qui
restent sur le sol après la récolte et les moissons.

• La matière organique fraîche est constituée: de matières composées de


carbone (C) et d'éléments minéraux. Peu ou pas transformée, la matière
organique fraîche constitue la matière première de l'humus.
• Le contenu en matière organique des
sols est influencé globalement par :
• - les facteurs climatiques,
• - la végétation,
• - la texture du sol,
• - les conditions topographiques,
influençant le microclimat et le
drainage,
• - les pratiques culturales.
ORIGINE DE LA MATIERE ORGANIQUE DU SOL

Quantités de matières végétales retournées au sol (en tonnes/ha/ an de matières sèches)


Forêts feuillue tempérée 3-9 t/ha/an
Forêts résineuses tempérées 3-6 t/ha/an
Forêt subtropicale 20 t/ha/an
Forêt équatoriale 25 t/ha/an
• L’ensemble de la matière organique des sols comporte donc :
– des produits frais ou peu évolués (peu transformés) : ce sont les matières
organiques fraîches ( M.O.F. ).
– des produits évolués : ce sont les matières humiques ( M.H. ). Elles
constituent l’humus au sens strict du terme.
• L’ensemble ( M.O.F. et M.H. ) constitue l’humus au sens large
( Mull, Moder, Mor ).
•  L’humification est le terme servant à désigner la transformation de
la M.O.F. en M.H. dans des conditions écologiques « normales »,
c’est-à-dire d’aération et de richesse chimique suffisante. En
conditions anaérobies, il y a putréfaction ou tourbification.
• La minéralisation concerne l’ultime phase de la transformation des
substances organiques. Elle se traduit par la libération dans
l’atmosphère et le sol de produits minéraux tels l’eau, le gaz
carbonique, acide nitrique, ammoniac, sels minéraux solubles
(K+,...).
La matière organique fraîche se compose :

– de sucres, d’amidons et d’autres hydrates de carbone solubles


dans l’eau
– d’hémicelluloses
– de cellulose, polysaccharide provenant de la condensation de
molécules de glucose
– de lignines, qui sont des produits de condensation de
polyphénols
– de tanins
– de graisses, de cires, d’huiles,...
– de protéines et dérivés
– de constituants minéraux (cendres) : P, S, K, Ca,...
LES AGENTS DE L’HUMIFICATION
Organismes Nombre par litre
de sol
Protozoaires 1,0 109
Nématodes 3 104
Acariens 2,0 103
Lombricides 2
Collemboles 1,0 103
Arthropodes (dont
insectes), Myriapodes 100
La microflore du sol

• Les algues :
• Les algues autotrophes (possèdent de la chlorophylle) abondent surtout dans les
deux premiers centimètres du sol. Certaines espèces sont cependant
hétérotrophes et vivent dans des couches plus profondes, dégradant les matières
organiques.

• Les bactéries :
• Leur rôle est très important dans les processus d’humification. Du point de vue
pédologique, une des principales distinctions à faire entre bactéries est leur
répartition entre organismes aérobies et anaérobies.

• Actinomycètes : 
• Intermédiaires entre bactéries et champignons, les actinomycètes jouent un rôle
important dans la décomposition des litières d’une part, dans l’humification
d’autre part.

• Champignons :
• Leur rôle dans le sol est considérable et très varié : il exerce surtout dans la phase
de décomposition de la M.O.F., qui précède l’humification : la plupart sont aptes
à décomposer la cellulose, certains sont capables de décomposer des composés
phénoliques plus résistants tels que la lignine et les tannins.
La faune du sol

• Microfaune ( moins de 0,2 mm ) : constituée essentiellement de


protozoaires et de nématodes : ils sont abondants dans les milieux très
humides et s’attaquent à la flore bactérienne et aux actinomycètes.

• Mésofaune ( 0,2 mm à 2-4mm ) : Acariens et Collemboles qui caractérisent


surtout les milieux acides. On y trouve aussi des nématodes.
 
• Macrofaune ( taille supérieure à 2-4 mm ) : on y trouve :
• les lombrics qui jouent un rôle essentiel dans la structuration des horizons
A des mull actifs et peu acides.
• les enchytraéides, qui caractérisent surtout les milieux acides.
• les larves d’insectes (diptères, coléoptères) : plus abondants dans les
milieux acides et secs (moder).

• Mégafaune : mammifères (taupes, mulots,...).


• Protozoaires
• Ces organismes sont très
nombreux dans le sol. Leur
pullulation exige l’existence
d’un haut degré d’humidité. Ils
se nourrissent surtout de
bactéries. A ce titre, ils jouent
un rôle important dans la
composition et les activités
microbiologiques du sol.
•   Nématodes
• Ce sont des petits vers ronds
de taille variant entre 0,5 et 2
mm. Ils sont nombreux dans
le sol et dans les litières, ce
sont les plus abondants
colonisateurs du sol.
• Mollusques
• Un certain nombre de
gastéropodes pulmoné
(limaces et escargots) vivent
dans les litières forestières
ou dans les anfractuosités du
sol, toujours en milieu
humide. Beaucoup sont
herbivores ou saprophages.
Ils exercent une certaine
activité de décomposition
(cellulose) et de brassage de
la matière organique.
• Les Annélidés
(embranchement) :
• Ce sont des agents très
actifs d’humification,
surtout en ce qui
concerne certaines
familles appartenant à
la classe des
Oligochètes.
Arthropodes
Crustacés
Myriapodes
Arachnides
COMPOSITION DE L’HUMUS

– Les acides humiques


• Ce sont de gros moléculaires constitués par un noyau grossièrement
sphérique composé de cycles phénols. Ce noyau relativement dense,
provenant de la condensation de composés phénoliques, est bien
développé dans les acides humiques bruns et atteint une taille
maximum dans les acides humiques gris.
–  Les acides fulviques
• Sous ce terme, on range conventionnellement toute une catégorie de
substances solubles dans l’eau.

– Les humines
• un groupe complexe de substances humiques fortement évoluées qui
résistent aux réactifs de solubilisation.
A l'issue de ce procédé de fractionnement, on obtient donc trois grandes catégories de
produits humifiés :

1) Une fraction non extractible par les réactifs alcalins = HUMINE.

2) Une fraction extractible en milieu alcalin mais insoluble dans les acides = ACIDES
HUMIQUES.

3) Une fraction extractible en milieu alcalin et soluble dans les acides = ACIDES FULVIQUES.
Le tableau ci-dessous résume les phases de l’humification

Phases Agents Actions, effets


Lessivage physique Eau de pluie Dissolution de composés solubles : sels
minéraux, sucres simples, acides aminés,…
Dégradation physique Faune du sol Fragmentation des débris organiques
Bioréduction  Bactéries, Cellulolyse, protéolyse, lignolyse, etc.
Champignons Oxydation plus ou moins complète des
 Enzymes du tube produits formés (jusqu’à minéralisation).
digestif des Production de substances « préhumiques »
animaux du sol (composés phénoliques solubles)
Humogenèse  Bactéries Elaboration de produits de synthèse et de
 Processus déchets de métabolisme
purement Condensations purement chimiques
chimiques Formations d’acides humiques et
d ‘humines
Complexation Vers de terre Formation de complexes organo-minéraux
Minéralisation Bactéries, Champignons Minéralisation lente des composés
secondaire humiques
Le processus de minéralisation

• Il est capital du recyclage des éléments du


fraction organique : azote (formes minérales :
N.NO3 et N.NH4) et éléments associés
(phosphore, soufre, oligoéléments), les
rendants disponibles pour la végétation.
• terme, la minéralisation aboutit à la
libération de composés minéraux simples et
solubles ou libérés à l'état gazeux.
Trois types de dégradation enzymatique dominent dans les sols :

• - La cellulolyse qui libère des glucides simples (hexoses, pentoses), des


acides uroniques et de l'acide galacturonique au départ des
polysaccharides (cellulose, hémicellulose) et pectine constituant les
parois cellulaires. La cellulolyse est essentiellement le fait d'organismes
microbiens et elle est particulièrement rapide lorsque les conditions de
milieu sont favorables

• - La protéolyse du contenu cytoplasmique des cellules végétales. Cette


hydrolyse enzymatique libère des polypeptides et des acides aminés. La
protéolyse est également assurée par des agents bactériens.

• - La ligninolyse des parois et des tissus lignifiés des végétaux. Il s'agit d'u
processus beaucoup plus lent car la lignine est une macromolécule
polyphénolique très stable et donc difficilement biodégradable. La
transformation partielle ou complète de la lignine est assurée
essentiellement par des champignons .
Les complexes colloïdaux
• Le sol possède la propriété de retenir diverses substances. En
effet, les cations et les anions peuvent être retenus par le
complexe adsorbant du sol, c’est à dire l’ensemble des
colloïdes ( substances humiques, argile, sesquioxydes,...)
dotés de charges négatives ou positives.
• Les colloïdes sont des macromolécules organiques ou
minérales qui, placées dans l'eau, ne forment pas une
solution, mais forment une suspension colloïdale. Dans la
nature, les colloïdes peuvent être, soit électronégatifs (argiles,
humus, complexe fer - silice), soit électropositifs (oxydes de
fer, oxydes d'alumine, amidon).
• Les agrégats résultent de l'assemblage des particules
élémentaires entre elles. Les agrégats définissent la structure
du sol.
Le complexe argilo-humique
• Les molécules d’humus, électronégatives comme celles de l’argile, ne peuvent se fixer
directement sur elles. Pourtant argile et humus sont associés en un complexe, cette
liaison étant rendue possible par trois procédés ( figure 13 ci-dessous )

• par l’intermédiaire des ions Ca++ formant un « pont » entre l’argile et l’humus. Ce
mode de fixation, particulièrement énergique, explique la stabilité ( c’est-à-dire la
résistance à la dispersion par l’eau, et à la destruction de l’humus par minéralisation )
des agrégats formés en sol calcaire

• par l’intermédiaire du fer ( Fe3+ ), ce mode de liaison caractérisant les BRUNISOLS ( «


sols bruns » ). Cette liaison est cependant moins stable que celle qu’assure le calcium.

• par fixation directe de l’humus sur certaines charges positives de l’argile : les charges
dûes par exemple à l’échange des ions OH- fixés sur les Al3+ des feuillets d’argile.
Les modes de liaison entre argile et humus
liaisons Argiles/MO
Les complexes organo-métalliques

• Un composé
organométallique peut être
défini comme un composé
dans lequel il existe une
liaison métal-carbone.
L'organisation morphologique des sols

la structure "du sol"

• La structure est le mode d'agencement des


particules du sol (sable, de limon et d'argile,
matière organique) entre elles. Les particules
isolées, une fois assemblées, apparaissent
comme des particules plus grosses. C'est ce
qu'on appelle des grumeaux. Ces grumeaux
s'organisent en agrégats. Ils peuvent être
envisagés à différentes échelles
les agrégats

cimentation par exsudats

enrobements

cimentation

floculation

10
Texture

• a) Répartition des particules minérales exprimée en % de leur


• taille (Ø)
composition granulométrique
• b) Ensemble des propriétés du sol résultant de la taille des constituants
qui définissent un comportement particulier du sol
• ex : sol à texture "argileuse" à partir de 35 % de particules < 2µm
propriétés de plasticité et porosité + capacité en eau particulière
• ex : sol à texture "sableuse" si particules > 50µm >70 %
sols très filtrants

On appelle texture la résultante du mélange de terres fines et


grossières dont les pourcentages varient d’un sol à l’autre.
Échelle granulométrique de la texture du sol
Triangle des textures
La texture du sol est définie par la grosseur des particules qui le composent :
% sable, limon, argile.

A : argileux
As : argilo-sableux
Al : argilo-limoneux
La : limono-argileux
Laf : limono-argileux-fin
Las: limono-argileux-sableux

L : limoneux
Ls : limono-sableux
Lfa : limoneux fins argileux
Lf : limoneux fins
Ltf : limoneux très fins
Sl : sablo-limoneux
S : sableux
Les densités du sol : densité réelle et densité
apparente

• 1 La densité des particules du sol ou densité réelle.


• Pour la plupart des sols, elle est en moyenne entre
2,6 et 2,7. (C'est à dire qu'un sol qui n'aurait aucune
porosité, aucuns espaces entre ses particules solides
(ce qui n'existe pas !..) pèserait entre 2,6 et 2,7 kg/L
ou t/m3)
• 2 La densité apparente
• C'est la mesure de la densité du sol en tenant compte
qu'il y a des vides entre les particules solides du sol.
types de porosité et conséquences

taille vides visibilité dynamique de l'eau accessibilité


MACROPOROSITÉ

vers de terre
2 mm

oeil nu circulation
rapide de l'eau mésofaune
racines
0,2 mm
(200 µm )
coiffes racinaires
macro-
photographie
poils racinaires

6 à 10 µm
rétention d'eau hyphes mycéliens
microscope disponible pour
MICRO

végétaux
bactéries
0,2 µm
rétention d'eau
non disponible

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L'horizon pédologique
•     Les horizons sont des volumes plus ou
moins parallèles à la surface du sol, limités
latéralement et verticalement. Ils sont formés
par l'assemblage d'un ou plusieurs types
d'agrégats associés à divers traits
pédologiques. On décrit un horizon en
fonction de son épaisseur, de sa composition
granulométrique (argiles, limons, sables,
cailloux), de son degré d'altération de la
roche-mère, de son acidité.
Les profils pédologiques
• Sur une coupe verticale, on observe que le sol
est généralement constitué de plusieurs
couches horizontales superposées appelées
pour cela "horizons". Ceux-ci se différencient
par de nombreux caractères: épaisseur,
couleur, teneurs en sables, limons et argile,
composition chimique, colonisation par les
racines, etc. L'ensemble des horizons
constitue un profil de sol.
• La couverture pédologique

• Le terme couverture(s) pédologique(s) au


singulier ou au pluriel est utilisée en
pédologie pour désigner le sol ou les sols
qui recouvrent plus ou moins en continu
l'espace terrestre.
L'atmosphère du sol

Dans le sol: CO2 + O2 ≈ 20 %

Production journalière moyenne de CO2 : 3 – 5 g / m2


Composition comparée de l'air du sol et de l'air
atmosphérique
La température du sol

• La température du sol va être influencée par deux types d'échanges


thermiques :
• 1) Par le réchauffement du à la chaleur dégagée par le centre de la terre.
Cette énergie est variable suivant les points du globe, mais en un point
donné, elle peut être considérée comme constante dans le temps

• 2) Par les échanges thermiques avec l'extérieur (convection due au vent,


flux radiatifs avec le ciel, ...). Ces apports étant variables en fonction du
climat et de la saison.

• Les caractéristiques thermiques des sols dépendent de la nature de leurs


constituants, de leur proportion respective et de leur arrangement.
La couleur du sol
• Les sols présentent une grande diversité de couleurs. Les
couleurs sont des éléments essentiels à prendre en compte
lors de la description des sols. Elles guident le pédologue
pour distinguer les différents horizons avant de commencer la
description systématique qui s'opère horizon par horizon
• Les trois principaux agents colorants des sols sont :
• le fer, par ses oxydes au sens large : colorations rouges,
violacées, rouille ou brunes en milieux oxydants, bleuâtres ou
verdâtres en milieu réducteur 
• les matières organiques : colorations noires ou brunes 
• et le calcaire : coloration blanche.
• La couleur gris-noire est généralement associée à la
présence de matières organiques dans le sol.

• BLANC: Elle est caractéristique d’une accumulation de


sels dans le sol et est utile pour détecter des sols
carbonatés ou salés.

• Des couleurs pâles s’observent également dans des sols


qui se développent sur une roche pauvre en fer (ex. :
des argiles blanches).
Le tableau ci-dessous présente quelques exemples de désignations
scientifiques des sols selon leur couleur.

Couleur Russie France Pays de langue anglaise

Chernozems (1) Sols noirs tropicaux, terres


Noire Black cotton soils
(2) noires

Brown earths, brown


Brune Burozems Sols bruns(2)
soils

Grise Sierozems (2) Sols gris forestiers (2) Grey forest soils

Blanche Bielozems Rendzine blanche


Sols rouges méditerranéens,
Rouge Krasnozems Red podzolic soils
rendzines rouges
Jaune Jeltozems Sols jaunes Yellow podzolic soils

Sols châtains (2), sols marron


Châtain Kachtanozems Chesnut soils
(2)
Les propriétés chimiques

- Les phénomènes d'échanges des ions

• Le sol possède la propriété de retenir diverses substances. En effet, les


cations et les anions peuvent être retenus par le complexe adsorbant
du sol, c’est à dire l’ensemble des colloïdes ( substances humiques,
argile, sesquioxydes,...) dotés de charges négatives ou positives.

Les ions y seront retenus sous forme échangeable. En d’autres termes,
si on traite un sol par une solution contenant des ions différents de
ceux retenus par le sol, il y aura échange entre les ions du complexe
adsorbant et ceux de la solution
• les ions échangeables du complexe adsorbant
sont en équilibre avec la solution du sol : toute
modification de la composition de la solution du
sol provoque un changement de cet équilibre par
échange : certains ions du complexe passent en
solution (désorption) et sont remplacés par
d’autres ions, qui étaient auparavant en solution
(adsorption).

• Le pouvoir adsorbant est la propriété que possède


le complexe adsorbant du sol, de retenir à sa
surface des ions provenant de la solution du sol.
• L’absorption et la sélection des cations du sol par les racines coûtent en
énergie. Il est préférable que les nutriments soient en concentration
optimum dans le sol (MO, microbes, apports ext.).
• L’absorption des cations fait suite au relargage de H+ par les racines qui
abaisse le pH du sol.
• La respiration racinaire relargue du CO2 qui, dissout dans l’eau, acidifie le
sol. Il est
• donc important de mesurer le pH du sol au niveau des racines.
La sorption et l’échange des cations

• la nature des ions : 


• La fixation des ions suit un ordre préférentiel : les cations
habituellement fixés sur le complexe sont :
1. les ions H+
2. les cations métalliques: Ca++ , Mg++ , K+,NH4+, Mn++, Zn++, Cu+
+,Fe++, Fe+++ et Al+++
 
• L’intensité avec laquelle ces ions sont retenus est en général la suivant :
• ANIONS : SO4 > NO3 > Cl > Br >...
• CATIONS : Li < Na < Mg < Ca < Ba < Al < H
• Br: Brome
• Ba: Barium
• Un cation est donc déplaçable par tous ceux qui
sont situés à sa droite.
• Mais cet ordre de préférence ( cations à égales
concentrations dans la solution du sol ) est différent
pour chaque type d’argile et pour l’humus.
• Par exemple :

• Argile Na < K < H < Mg < Ca < Ba


• Acides humiques Na < K < Mg < Ca < Ba
Le mécanisme de l’échange des cations :

– Deux exemples d’échange de cations :


• Le remplacement des ions H+ par des cations
Ca++ :
• Lorsque l’on introduit de la chaux dans un sol,
ses molécules se dissocient :
• Ca(OH)2 Ca++ + 2 OH-
• La concentration d’ions Ca++ augmente dans
la solution du sol et cette concentration se
communique au complexe, par exemple un
complexe argilo-humique abondamment garni
d’ions H+ : un cation Ca++ prend la place de
deux ions H+, qui se combinent aux anions
OH- apportés par la chaux pour former de
l’eau :
• ComplexeH+ + Ca++ + 2 OH- Complexe Ca++ + 2 H2O
L’échange de cations Ca++ contre des cations K+

• Si dans ce sol enrichi en calcium par le chaulage, on


introduit du chlorure de potassium ( KCl, engrais
potassique ), ce sel se dissout, puis se dissocie en anions
Cl- et cations K+. Ces derniers, augmentant la
concentration en ions K+ de la solution, provoquent un
échange avec le complexe : ils prennent sur celui-ci la
place d’ions Ca++, à raison de 2 K+ pour 1 Ca++. Ces
cations Ca++ remis en solution forment, avec les anions
Cl- du CaCl2, sel soluble qui peut être lessivé : cet apport
d’engrais potassique a provoqué une décalcification du sol
: c’est l’action décalcifiante des engrais potassiques
Mécanisme d’échange : recherche d’un équilibre entre complexe et solution du
sol :

•  

• Supposons la présence simultanée des ions K+ et Ca++ dans le système


: argile- solution du sol.
• Nous avons l’équation d’équilibre :
argile Ca++ + 2 K+ argile ( 2 K+) + Ca++

avec :
argile Ca ++ (K) +

• k=
argile K + ( Ca )
++

avec k = constante d’équilibre qui dépend de la nature des colloïdes,


de la nature des ions,...
- Les transformations d'origine microbienne

• L'importance de l'intervention des micro-organismes dans le cycle de la matière


varie suivant l'élément considéré. Dans le cas de carbone (C), d'azote (N), de 
soufre (S), elle est capitale, puisque l'absence, voire l'inactivité des micro-
organismes, entraînerait un arrêt de l'approvisionnement naturel des sols en
azote et un blocage du turnover de C, N, S se traduisant par l'accumulation de
ces éléments sous forme organique inutilisable par les végétaux. Dans le cas des
autres éléments, tels que le phosphore (P), l'intervention microbienne est
beaucoup plus discrète. Lorsqu'on fait le bilan d'un élément dans le cadre d'un
écosystème sol-végétation (atmosphère non comprise), on constate que les
transformations microbiennes peuvent contribuer à l'enrichir ou à l'appauvrir ; à
ces gains et pertes d'origine biologique peuvent s'ajouter des gains ou pertes
d'origine non biologique. Lorsque l'écosystème est à l'équilibre, les gains
d'origine biologique et non biologique compensent les pertes.
Classification des sols (Notions)
• Ce système est basé sur une série de critères hiérarchisés, permettant
d'accéder à des niveaux de plus en plus détaillés de classification.
Les unités de classification successives sont:
• - l'ORDRE, basé sur le stade d'évolution du profil.
Il permet, notamment, de distinguer des sols juvéniles ou immatures
( azonaux ) et des sols matures, en équilibre avec les conditions du milieu
( pédoclimat ).

- la CLASSE, basée sur:


• - le mode d'altération des minéraux
- les propriétés d'humidification
- la présence de gley ou pseudo-gley ( hydromorphe )
- la présence de sel ( halomorphie )
• - le GROUPE, basé, notamment, sur la différenciation en horizons.
Classifications Américaine
problèmes d'érosion diffuse

Solimage 34

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