Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Ondchap 8
Ondchap 8
a) b) c) d)
Remarque :
On peut observer le phénomène de diffraction dans deux conditions : soit l’onde
rencontre un diaphragme qui masque une partie du front d’onde, soit elle rencontre un
obstacle. Le deuxième cas correspond par exemple au cas d’une onde sonore diffractée par un
poteau : si l’on se place derrière le poteau, on entend quand même le son. De même on peut
diffracter la lumière par un trou ou une fente suffisamment petit(e) ou par un fil (cheveu par
exemple).
Ondes 8-1
Comme nous l’avons vu au chapitre précédent, c’est Huyghens, physicien hollandais
(1628-1695) qui émit l’hypothèse de la nature ondulatoire de la lumière. Sa modélisation de la
propagation de la lumière est la suivante : chaque point d’une surface d’onde peut être
considéré comme une source secondaire, et la surface d’onde à un instant postérieur est
l’enveloppe des surfaces d’onde provenant de cette infinité de sources secondaires. Ceci est
illustré par le schéma suivant (a):
Remarque : la distinction entre interférences et diffraction n’est pas toujours évidente. Comme
nous venons de le voir avec les ondelettes de Huyghens, les phénomènes de diffraction et
d’interférences sont profondément liés : le phénomène de diffraction lui-même résulte de
l’interférence d’une infinité d’ondes.
- quand on examine la superposition de deux ondes, il s’agit d’interférences
- quand on a un ensemble de points qui diffractent l’onde incidente, et que les ondes
diffractées interfèrent entre elles, on parle de diffraction (cas d’un réseau ou d’un cristal).
- Dans le cas des interférences produites par une lame à faces parallèles (cf problème sur le
film de savon), il n’y a pas de diffraction du tout, on parle alors bien d’interférences.
a) Hypothèses
A priori, traiter rigoureusement de la propagation des ondes en présence d’obstacles
est très complexe. Dans ce cours, on va utiliser une approximation connue en optique sous le
nom de Huyghens-Fresnel.
- On va traiter uniquement des ondes à amplitude scalaire. En électro-magnétisme, on
additionne simplement l'amplitude des champs électriques en supposant leur direction proche.
- On va supposer que chaque point du trou ou de la fente se comporte comme une
nouvelle source ponctuelle (suivant ainsi l’idée de Huyghens). Les ondes réémises par les
différents points du diaphragme vont interférer entre elles : au niveau du récepteur placé
derrière le trou ou la fente, on va donc additionner les contributions de chacun des points du
trou.
Ondes 8-2
- De plus, dans ce cours, on va supposer que l’obstacle est plan, qu’il est éclairé par une
onde plane, et on va placer le récepteur loin de l’obstacle. On parle alors de « diffraction à
l’infini » ou « diffraction de Fraunhofer ».
P
P
θ z θ
O O
δ
θ
z
La différence de marche entre l’onde réémise dans la direction θ par le point P et celle
réémise dans la même direction par le point O est :
δ = − x sin(θ )
La différence de phase correspondante est donc
2π
− kδ = x sin(θ )
λ
On note A l’amplitude de l’onde réémise par le point O. L’onde totale réémise dans la
direction θ s’écrit donc :
d
i 2π x sin θ
2
ˆ (M) ≈
A A ∫ dx exp λ .
d
-
2
Soit :
d
i 2π x sin θ
λ
[exp(i πd sin θ λ ) − exp( −i πd sin θ λ )]
2
∫ dx exp λ =
-
d 2π i sin θ
2
π d sinθ ⎤
λ 2i sin⎡
d i 2π x sinθ
2
λ ⎣ λ ⎦
∫ dx exp =
-
d 2π i sinθ
2
Ondes 8-3
d
2 i2 π x sin θ
sinu
∫ dx exp
d
λ
=d
u
-
2
π dsinθ
avec u = .
λ
⎛ sinu ⎞ 2
L’intensité reçue au point M dépend donc de ⎜ ⎟ .
⎝ u ⎠
1
0.1
0.8
0.08
0.6
0.06
0.4
0.04
0.2
0.02
1 2 3 4 5 6
-15 -10 -5 5 10 15
⎛ sinu ⎞ 2 ⎛ sinu ⎞ 2
Représentation de ⎜ ⎟ Représentation de ⎜ ⎟
⎝ u ⎠ ⎝ u ⎠
pour u compris entre 0 et 6 pour u compris entre –15 et 15
On voit facilement que l’intensité présente des oscillations. La tache centrale est
λ
comprise entre u=-π et u=+π c’est-à-dire θ compris entre −θ0 et θ0 avec : sin θ0 = . C’est
d
λ
donc bien le rapport qui pilote la diffraction. Plus d est petit, plus la tache principale de
d
λ
diffraction, c’est-à-dire la tache centrale est grande. Pour <0.1, alors la largeur angulaire de
d
2λ
la tache centrale est 2θ0 ≈ , largeur angulaire entre les deux minima. Comme il est
d
souvent difficile de bien repérer les minima à cause du bruit, on repère souvent la largeur à
λ
mi-hauteur de cette tache centrale qui est voisine de la moitié de la largeur précédente soit .
d
λ
On reste dans l’hypothèse où <0.1: alors la largeur angulaire de la tache de diffraction est
d
faible. Si on place un écran perpendiculaire à l’axe Oz, on observe sur l’écran une série de
taches, la largeur à mi-hauteur de la tache centrale étant donnée par Dθ0 , D étant la distance
entre la fente et l’écran et en supposant des angles de diffraction faibles :
Ondes 8-4
x
M
xM 2λD λD
θ d d
O
Onde plane incidente inclinée par rapport au plan de La différence de marche entre les deux
l’ouverture rayons est : δ = OP(sin α − sin θ ) . ,
δ
conduisant à un déphasage égal à −2π
λ
Il y a maintenant un déphasage de l’onde incidente arrivant en chaque point de l’ouverture : la
différence de marche entre le rayon passant par P et celui passant par O est : x p (sin α − sin θ ) .
Ondes 8-5
π dsinθ π d( sin θ − sin α)
On en déduit donc qu’il faut remplacer u = par u = . On en déduit
λ λ
donc qu’il y un déplacement de la figure de diffraction. Dans l’exemple ci-dessus, la figure se
décale vers le haut.
Il est aussi important de noter que translater verticalement (légèrement) l’ouverture ne
change rien à la figure de diffraction.
On revient au cas de l’onde incidente parallèle à l’axe Oz. Il faut maintenant regarder
l’ensemble de la figure sur l’écran placé à la distance D de la fente. La position du point M est
repérée par (x M ,y M ) , ou bien par deux angles (θx , θy ). Si la distance D est grande et les angles
faibles : x M = D θx et yM = Dθy . On admettra que le résultat précédent se généralise à :
d1 i 2π xθ x d2 i 2π y θ y
ˆ (M) ≈ 2 2
A A ∫ dx exp λ ∫ dy exp λ
d d2
- 1 -
2 2
⎛ sinu ⎞ 2 ⎛ sin v ⎞ 2 π d1θ x π d2θ y
L’intensité sera donc proportionnelle à : ⎜ ⎟ ⎜ ⎟ avec u = et v = .
⎝ u ⎠ ⎝ v ⎠ λ λ
Dλ Dλ
L’intensité est donc nulle sur les lignes: x p = ± p , yp = ± p ; L’intensité est maximale
d1 d2
2D λ 2D λ
au centre d’un rectangle de côté : suivant la direction x et suivant la direction y.
d1 d2
♦ Exercice 8-0.:
Trouver les intensités des différentes taches en normalisant à 1 l’intensité au centre du
rectangle.
Le calcul est plus difficile, mais on peut comprendre à partir de la diffraction par une
fente que la figure de diffraction d’une ouverture circulaire est :
Ondes 8-6
Ouverture circulaire de rayon R Figure de diffraction de cette ouverture circulaire
(dessin schématique).
L’intensité en fonction de le distance r au centre de la figure de diffraction est
⎡ ⎛ Rr ⎞ ⎤
2
⎢ 2J1 ⎜ 2 π ⎟⎥
⎝ Dλ ⎠ ⎥
proportionnelle à : (π R2 ) ⎢⎢
2
0.8 0.05
0.04
0.6
0.03
0.4
0.02
0.2 0.01
-4 -2 2 4 -10 -5 5 10
L1 L2
S
F2
M
f2
Avec une source ponctuelle
Ondes 8-7
On « ramène l’infini à distance finie » en plaçant l’écran au plan focal image de L2 (une
solution moins rigoureuse consiste à ne pas mettre la lentille L2 et à placer l’écran « loin » de
l’objet diffractant).
FM
L’angle de déviation θ est relié ainsi directement à la distance F2M : θ = 2 , où f2 est la
f2
distance focale de la second lentille. Les formules précédentes restent valables en remplaçant
D par f2.
Remarquons que les distances lentille / diaphragme ne jouent aucun rôle : on peut prendre une
seule lentille accolée à l’objet diffractant. A la limite, en l’absence d’objet diffractant, c’est la
lentille elle-même qui diaphragme le faisceau.
S S'
Par conséquent, quand on forme l’image d’un point S, il existe une tache de diffraction autour
de S’, image géométrique de S (la diffraction étant causée par la lentille qui diaphragme le
faisceau). La diffraction apparaît comme la limite ultime de la notion d’image
ponctuelle. Ceci est d’une grande importance pour les instruments d’optique, par exemple
dans le cas des observations astronomiques à l’aide d’une lunette.
Avec un laser
Dans le cas des lasers He-Ne, le faisceau est quasiment parallèle, mais on peut garder la
seconde lentille qui va ainsi servir à ramener l’observation à l’infini dans son plan focal.
Néanmoins, dans certaines études, la largeur de ce faisceau est trop petite, on utilise alors un
agrandisseur de faisceau :
Le foyer objet de la seconde lentille est confondu avec le
F2 foyer image de la première. Le rapport d’élargissement de
F1 faisceau est donc égal au rapport des distances focales des
f
lentilles, soit 2 . T est un trou microscopique qui va
f1
diffracter et D est un diaphragme qui va servir à limiter la
tache centrale de diffraction. La combinaison trou +
T
diaphragme sert à « nettoyer » les bords du faisceau.
D
e) Applications
Ondes 8-8
C’est l’objectif qui constitue l’élément le plus cher de la lunette et qui limite ses capacités de
séparation.
F
La séparation des objets se mesure en angle α Plaçons nous au foyer image de l’objectif les
deux images sont séparées d’une distance αf. L’objectif va constituer à la fois les éléments
d’optique de diffraction à l’infini et l’objet diffractant lui-même. De chacun des objets situés à
l’infini, il va donner, dans son propre plan focal image, une tache de diffraction de largeur
λf
1.22 . Il faut donc que la distance de séparation entre les images des deux sources soit au
d
moins égale à cette distance. On en déduit ainsi la limite théorique de résolution angulaire de
la lunette :
λ
α min = 1.22 .
d
Pour une lunette de diamètre 10 cm : α=1” 38
Pour une lunette de diamètre équivalent de 5=, (bien qu’une lentille de diamètre 5 m n’existe
pas, on peut utiliser un miroir concave tel celui du télescope du mont Palomar aux
USA) : α=0” 028.
En fait le pouvoir de résolution angulaire n’est pas aussi bon que celui prévu théoriquement
car, dès que l’objectif dépasse 10 cm de diamètre, les turbulences atmosphériques déforment
la surface d’onde. Un objectif de diamètre 5 m n’est donc pas meilleur de ce point de vue
qu’un télescope de diamètre 10 cm ; mais il est beaucoup plus lumineux car il collecte plus de
lumière. Pour résoudre ce problème de turbulence, une solution radicale a été de placer le
télescope dans l’espace, c’est le rôle dédié au satellite Hubble.
Ondes 8-9
a d
+
2 2 i 2 π x sinθ
Ondes 8-10
1
0.8
0.6
0.4
0.2
Figure d'interférences de deux fentes Figure de diffraction d'une seule de ces fentes
verticales parallèles éclairées par une faisceau observée sur le même écran plan.
laser circulaire et observée sur un écran plan.
Nous n'avons considéré jusqu'à présent l'intensité diffractée dans un seul plan de diffraction.
Quand on considère l'ensemble de l'espace, l'intensité diffractée reste le produit de la figure de
diffraction d'une fente par la figure d'interférences de deux sources ponctuelles situées au
centre des fentes. La figure d'interférence observée dans un plan perpendiculaire à l'axe
optique est donc un ensemble de franges parallèles et équidistantes parallèles aux fentes. La
figure de diffraction quant à elle sera allongée dans la direction perpendiculaire aux fentes et
étroite dans la direction parallèle aux fentes. Si les fentes sont éclairées par une lumière
cohérente, on observera ainsi un ensemble un ensemble de points équidistants d'une
interfrange (Lλ/a) dont l'intensité va être modulée par la figure de diffraction des fentes.
Une autre application importante de la diffraction concerne les réseaux. Ils sont
largement utilisés en spectroscopie pour séparer les différentes longueurs d’onde qui
composent un rayonnement. Un réseau de base est constitué d’une série de N fentes de
largeurs d régulièrement espacées de a. Trois longueurs interviennent ainsi dans le problème :
la largeur de chaque fente d, la distance entre fentes a et la largeur du réseau Na éclairée par
la lumière incidente. Considérons ainsi un réseau de fentes parallèles à Oy et régulièrement
espacées dans la direction Ox. Chaque fente est repérée par la position xn = na de son centre.
Si on assimile cette fente à un ensemble de sources cohérentes, ces sources sont situées entre
xn − d / 2 et xn + d / 2 . La fente d’indice n contribue ainsi à l’amplitude d’un facteur égal à :
d d
+x
2 n i2 π x sin θ 2 i2 π x n sinθ i 2π usin θ
Aˆ n (θ ) ≈ ∫ dx exp λ
≈ ∫ du exp λ
exp λ
.
d d
- +xn -
2 2
Ondes 8-11
d
i2 π xn sin θ 2 i 2 π u sinθ i 2 π x n sin θ
soit Aˆ n (θ ) ≈ exp λ
∫ du exp λ
≈ exp λ
F(θ ).
d
-
2
F(θ) n’est autre que l’amplitude diffractée par une fente de largeur d (cf 8-2). Ce terme est
identique pour toutes les fentes.
L’amplitude totale diffractée est ainsi égale à :
N −1 i 2 π x n sin θ N−1 i2 π na sinθ
Aˆ (θ ) ≈ ∑ exp λ
F(θ ) = F(θ )∑ exp λ .
n= 0 0
⎛ ⎛ πNa sin θ ⎞ ⎞ 2
⎜ sin⎜ ⎟⎟
2⎜ ⎝ λ ⎠⎟
I(θ ) ≈ F (θ ) ⎜
⎛ πa sin θ ⎞ ⎟
⎜ sin⎜ ⎟ ⎟
⎝ ⎝ λ ⎠ ⎠
L’intensité est ainsi modulée par le facteur de forme de la fente qui dépend de λ/d.
L’autre terme dépend à la fois de la distance a entre les fentes et de la largeur éclairée du
réseau Na.
⎛ ⎛ π Na sin θ ⎞ ⎞ 2
⎜ sin⎜ ⎟⎟
1 ⎜ ⎝ λ ⎠⎟
Représentation de 2 ⎜ en fonction de θ pour a/λ=1.
N ⎛ π a sin θ ⎞ ⎟
⎜ sin⎜ ⎟ ⎟
⎝ ⎝ λ ⎠ ⎠
⎛ sin Nu ⎞ 2
La fonction ⎜ ⎟ présente des maxima de valeurs N2 quand u est un multiple de π, sin u
⎝ sin u ⎠
étant alors nul. La largeur de ces maxima est inversement proportionnel à Na. Plus N est
grand plus les maxima sont étroits. La largeur du maximum peut être déterminé en
déterminant la positions des points les plus proches du maximum pour lequel l’intensité
Ondes 8-12
s ‘annule : ∆u = ± π . Si θ est petit, sin θ est voisin de θ et la largeur angulaire des maxima
N
2λ λ
est donc . La largeur à mi-hauteur est .
Na Na
On observe des taches lumineuses régulièrement espacées dans la limite des petits
angles, l’espacement angulaire entre les taches étant donné par λ/a, où a est la distance entre
les fentes du réseau. La largeur de ces taches dépend de la largeur de réseau éclairée Na et
vaut λ/Na. L’intensité des taches dépend de la largeur des fentes, plus exactement du rapport
λ/d.
Application à la spectroscopie :
Dans le cas de lampes spectrales , par exemple une lampe au sodium bien connue pour
son doublet, il est possible de déparer les deux raies composant le doublet si Na est
suffisamment grand. En effet la variation de distance angulaire des taches de diffraction entre
les deux raies est : δλ / a . Pour pouvoir les séparer il faut que les deux maxima soit bien
séparés , c’est-à-dire que la largeur de chaque maximum soit inférieure à l’écartement entre
λ δλ λ
ces maxima : ≤ , donc N ≥ . Le nombre de traits éclairés du réseau doit donc être
Na a δλ
suffisamment grand.
Ondes 8-13
♦ Fresnel (1788-1827) a développé mathématiquement les idées de Huyghens, ce qui a
donné le « principe de Huyghens-Fresnel » que nous ne verrons pas. Une petite anecdote à
propos de Fresnel et de la diffraction : en 1819, l’Académie des Sciences de Paris avait
lancé un concours sur les phénomènes de diffraction. Fresnel avait développé les idées
ondulatoires de Huyghens et les avait appliquées à la diffraction et aux interférences
(l’expérience d’Young avait eu lieu en 1801). Poisson, mathématicien membre du jury a
poussé plus loin les calculs de Fresnel et montré que dans l’ombre d’un écran il devait y
avoir un point lumineux au centre, chose qui lui parut aberrante.. Arago, également
membre du jury, réalisa l’expérience et observa le fameux point lumineux. Ainsi le jury
fut définitivement conquis par la théorie ondulatoire de la lumière de Fresnel !
♦ Par la suite les réseaux optiques (ensemble d’un grand nombre de fentes parallèles et
équidistantes) furent développés par Fraunhofer. Chaque fente diffracte, et les ondes
diffractées par les différentes fentes interfèrent entre elles. On peut montrer que
différentes longueurs d’onde incidentes sont séparées par un réseau : les réseaux
permettent donc de faire de la spectroscopie (ce qui signifie identifier les éléments
chimiques d’après leur spectre d’émission ou d’absorption) et comme ils sont plus
pratiques que les prismes, ils ont définitivement supplanté ces derniers. Les réseaux sont
encore extrêmement utiles de nos jours en chimie et en astrophysique (c’est en analysant
la lumière qui nous provient des objets célestes que l’on peut connaître leur composition
chimique).
♦ Au début du XXème siècle on réalisa pour la première fois la diffraction des rayons X par
un cristal ; finalement un cristal est comme un réseau à trois dimensions, puisque c’est un
empilement régulier d’atomes. La longueur d’onde des rayons X, environ 1 Å, correspond
bien à la maille du cristal. En découverte expérimentale, vous avez réalisé la diffraction de
la lumière par un cristal colloïdal, là aussi les ordres de grandeur sont cohérents.
♦ En 1927 Davisson et Germer réalisèrent la diffraction d’électrons par un cristal, vérifiant
ainsi l’hypothèse de de Broglie.
• Actuellement la structure des protéines est déterminée grâce à la diffraction des Rayons X
sur des cristaux formés par les protéines.
Ondes 8-14
Exercices :
♦ Exercice 8-1.:
Un réseau de diffraction de 3 cm de large produit une déviation de 30° au second
ordre avec une lumière λ=600nm. Quel est le nombre de traits sur le réseau ?
Ondes 8-15
♦ Exercice 8-7.:
x
xM
x xM
b
a
D
D
une fente deux fentes
1) Dans ce paragraphe, on se place en lumière monochromatique (laser He-Ne : λ = 633
nm). On envoie un laser en incidence normale sur l’objet (ou les objets) diffractant(s).
* Retrouver rapidement l’expression de la lumière diffractée par une seule fente de
largeur b et de longueur infinie, dans le cadre de l’approximation de Fraunhofer. Décrire ce
que l’on observe sur l’écran situé à D = 1m de la fente. Pour b = 120 µm, quelle est la
largeur de la tache centrale de diffraction sur l’écran ?
* On envoie maintenant le faisceau laser en incidence normale sur deux fentes d’Young
séparées de a = 480 µm. Les deux fentes ont la largeur b = 120 µm. En tenant compte de la
diffraction par chacune des deux fentes, trouver l’expression de l’intensité lumineuse
observée sur l’écran. Tracer la courbe correspondante et décrire ce que l’on voit sur l’écran.
Combien de franges d’interférences observe-t-on à l’intérieur de la figure de diffraction ?
2) On réalise ici les mêmes expériences que précédemment, en remplaçant le laser par de la
lumière blanche. On prendra λbleu = 0.45 µm, λvert = 0.55 µm et λrouge = 0.65 µm.
* Dans le cas où l’on réalise la diffraction par une seule fente de largeur b, qu’observe-t-on
sur l’écran en lumière blanche ? (tracer les trois courbes de l’intensité en fonction de la
position sur l’écran pour les trois couleurs rouge, bleu et vert)
* Dans le cas de la diffraction par deux fentes, que voit-on en lumière blanche ? (idem).
Ondes 8-16