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Jean-Michel Rey
2005/4 n° 50 | pages 34 à 46
ISSN 1144-0821
ISBN 9782130553205
Article disponible en ligne à l'adresse :
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https://www.cairn.info/revue-rue-descartes-2005-4-page-34.htm
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JEAN-MICHEL REY
L’idée à la place du texte
Alexandre Kojève est en France, on le sait, un de ceux qui ont le plus insisté sur la cohérence et
sur la nouveauté de la philosophie hégélienne. Se voulant avant tout un lecteur fidèle de Hegel,
il a introduit dans le débat philosophique français, de la fin des années trente jusqu’aux années
soixante, des propos qui à l’évidence ont fait date : des énoncés et des termes – le Désir, la Lutte, la
Reconnaissance, le Concept, la dialectique, la fin de l’Histoire, etc. – qui ont été au cœur de
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celles mêmes de Hegel, de prolonger la portée de certaines notions ou même de leur donner
un contenu plus explicite ou plus affirmé ; cette volonté constamment réaffirmée de suivre,
comme à la lettre, les grandes lignes d’une construction pour en faire apparaître l’articulation
interne et surtout en dégager les principales conséquences pour l’ensemble du travail de
pensée. Cette attention portée également aux grandes notions qui se font jour dans le texte
hégélien et les diverses propositions de traduction qui viennent doubler une telle perspective
de lecture, la soutenir ou même parfois la prolonger. Avec l’espèce de pédagogie qui
accompagne le plus souvent ce mode de saisie des textes d’une telle envergure. Avec
également le souci de réduire le plus possible la part même de l’interprétation, en vue de
seulement faire lire l’ensemble du texte de Hegel, de transmettre et de faire entendre la
Doctrine elle-même dans ses principales dimensions – on dirait tout autant en vue de lui
donner, en quelque sorte pour la première fois, sa véritable version en langue française. La
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partie méconnu jusqu’alors – étant notamment de savoir, pour le dire de manière très
abrupte, si c’est du texte même ou de la pensée, de la lettre ou de l’idée, qu’il s’agit dans une telle
lecture ; de savoir également de quel côté s’orientent ce type de commentaire ou de reprise,
cette forme déclarée d’accomplissement ; de mesurer les effets que cet ensemble est
susceptible d’avoir sur notre conception générale de la philosophie de Hegel ou même sur
notre vision de la philosophie tout court. Questions qui sont manifestement comme appelées
par les différentes dimensions d’un tel travail, par son endurance et par sa carrure, mais aussi
par ses vues d’ensemble autant que par sa minutie. Sans évoquer même la dimension de la
fidélité à la Doctrine qu’on se donne pour tâche de présenter et d’exposer, sans même parler
de tout ce qui peut dépendre d’un propos de cette importance.
Je retiens seulement quelques lignes de la polémique qui a lieu entre Leo Strauss et Alexandre
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mais le mouvement a évidemment une importance cruciale – d’indiquer qu’une « idée » très
lointaine, qui se forme avec saint Paul dans le contexte du christianisme naissant, trouve, à la fin
de l’Histoire, la seule forme qui lui convienne, celle même de la rationalité dans sa plus grande
extension, celle d’une Raison parvenue après bien des détours à la conscience de soi.Au terme
d’un processus historique dans lequel elle s’est très profondément transformée, cette « idée » –
c’est le terme qu’emploie continuellement Kojève à ce propos, ici et dans d’autres textes –
trouve tout son sens et toute sa portée. Elle est ainsi à même de s’exposer, c’est-à-dire, en
l’occurrence, de se détacher définitivement de son processus et d’être énoncée comme telle
sans soulever désormais aucune question. Elle peut être utilisée sous une forme abrégée. Elle a même
toutes les allures d’une vérité incontestable désormais. Kojève reprend ici même la manière de faire
de Hegel en l’abrégeant. Mais, en outre, pourrait-on ajouter, il surenchérit à ce propos en
soulignant de son propre chef certains mots employés par Hegel et en donnant à un autre terme
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commentateur de toute grande Doctrine philosophique et, donc, plus encore pour ceux qui se
confrontent à l’ensemble de la Doctrine de Hegel, à cette pensée ultime du Temps qui se
propose, pour l’essentiel, d’achever l’histoire et d’en exposer la rationalité la plus profonde,
qui veut faire de cette rationalité la forme la plus consistante – et, plus encore, la seule
possible – de toute philosophie. Jamais les termes d’achèvement et de fin – et tous les termes
apparentés ou proches, tous ceux qui dépendent d’un tel propos, toutes les figures qui sont
suscitées par une telle logique – n’ont pris un sens aussi puissant, jamais ils n’ont été soulignés
par un commentateur avec tant de force. Mais les formes d’écriture dans lesquelles ces termes
prennent sens ne font ici l’objet d’aucun commentaire. Aucune préoccupation de cette nature
dans le Système tel qu’il est posé, c’est-à-dire du Système tel que Kojève en dessine les
principaux contours. D’un côté, Kojève semble miser avec ces termes sur un surcroît de
signification et, de l’autre, rien n’est fait pour donner une quelconque garantie à une
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(Sentiment parfois étrange en lisant les textes de Kojève : ce qui est fait et souligné amplement
dans les énoncés – par les moyens typographiques les plus ordinaires notamment – se trouve
comme annulé ou, du moins, fortement amoindri par des effets de style, par des formes
d’écriture qui ne déploient pas toutes leurs ressources.)
Reste que de telles questions s’imposent ici plus encore, en raison notamment de certaines
particularités de ce qu’il faut bien appeler le « style » très singulier d’Alexandre Kojève – de
ce style parfaitement reconnaissable qui paraît, assez fréquemment, aller bien au-delà des
formules et des énoncés de Hegel lui-même, qui se risque même à des positions en apparence
plus tranchées ou plus radicales – dans la perspective de l’achèvement de l’Histoire avant
tout. Un style qui a apparemment ici pour visée non seulement de répéter toute la pensée de
Hegel, mais de la compléter et de l’achever, de lui donner une clarté ou une évidence qu’elle
n’aurait pas toujours ; non seulement de réordonner l’ensemble de la Doctrine, mais d’en
accentuer autrement certains motifs ; non seulement d’en retracer les grandes articulations,
mais d’en faire valoir certains mots ou d’en privilégier tel ou tel moment. (À quoi, bien
entendu, la typographie prête toutes ses ressources : les majuscules très fréquentes, les termes
courants soulignés, les guillemets, les mots composés comme pour calquer la langue
allemande, le changement de caractère, les mots conservés dans leur langue originale, etc.)
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Quel que soit son propos, quel que soit son projet, le commentateur d’une Pensée comme
celle de Hegel se trouve comme assailli par ce qu’on pourrait appeler rapidement des
questions de style – des questions manifestement redoublées – comme c’est à l’évidence le
cas pour toute la démarche de Kojève – par la nécessité d’accompagner son commentaire par
les différentes opérations de la « traduction », par la nécessité de trouver continuellement des
équivalents conséquents pour les concepts majeurs de la pensée de Hegel. On dira aussi qu’il
s’agit dans le même temps de questions de style et de typographie. Comme si, peu à peu, dans
l’écriture de Kojève, la typographie prenait une importance telle qu’elle en vienne à tenir
quasiment lieu de style, comme si elle venait occuper la place qui revient d’ordinaire à la
rhétorique.
Mais – question supplémentaire obligée pour un tel propos – que devient précisément ce
qu’on appelle un « style », dans l’ordre discursif, lorsqu’il a avant tout comme fil conducteur
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Ce serait un immense et interminable chapitre que celui qui concernerait l’oubli du style dans
le commentaire même des textes philosophiques ou dans la traduction de ces mêmes textes ; qui
chercherait notamment à montrer comment, dans une telle pratique, une écriture est à même de
s’accomplir et de s’effacer d’un même mouvement ; qui interrogerait les formes et les figures de la
transmission de ce qui s’appelle d’ordinaire la pensée ou la philosophie ; qui pourrait (d’un simple
point de vue qu’on dit stratégique) prendre à tel moment appui sur les auteurs les plus différents, ces
auteurs pour lesquels un tel « oubli » n’est pas possible : Pascal, Hume, Bentham, Kierkegaard,
Nietzsche, Bergson, Péguy,Valéry,Wittgenstein et quelques autres ; qui montrerait comment ce qui
compte, pour chacun de ces auteurs, c’est autant un mouvement d’ensemble qui n’est jamais donné
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d’emblée – une « tonalité » dit par exemple Péguy – que les divers détours ou les différentes digressions
d’une écriture.
Dans une certaine proximité l’exemple qui suit en quelques mots. En 1933, Edmond Husserl
préface la publication d’un article d’Eugen Fink qui est son assistant à l’Université et sans
doute son disciple le plus proche et le plus fidèle. Cet article s’intitule « La philosophie
phénoménologique d’Edmond Husserl face à la critique contemporaine ». J’y vois une
variante du même type d’oubli, d’une même modalité d’effacement : une façon de souligner
l’idée au détriment du texte ; et l’abandon de toute interrogation qui concernerait le « style » ou
l’écriture même. Étrange renoncement à tout ce qui irait dans le sens d’une singularité dans la
constitution d’une Doctrine. Ce que je n’ai pas écrit, ce que je n’ai pas encore énoncé, l’autre
– n’importe quel autre qui m’est proche, que j’ai formé, dont je sais qu’il donnera suite à ce
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l’élucidation des mécompréhensions principielles. Il était tout à fait qualifié pour cette tâche :
j’ai, dès le commencement, dirigé ses études philosophiques. Depuis leur achèvement, il est
mon assistant et il y a cinq ans qu’il est en rapport presque quotidien avec moi. Il s’est ainsi
familiarisé avec mes intentions philosophiques, mais aussi avec le contenu majeur de mes
recherches concrètes inédites. J’ai, à la demande de l’aimable rédaction des Kant-Studien, lu
cet essai avec minutie et je me réjouis de pouvoir dire qu’il ne contient pas une phrase que je
ne puisse intégralement m’approprier, que je ne puisse expressément reconnaître comme ma
propre conviction 2. »
« …Pas une phrase » de l’autre qui travaille dans mon sillage, qui est dans la position de
reprendre tout ce que j’ai fait et de le transmettre, « que je ne puisse intégralement
m’approprier ». À qui appartiennent donc les phrases dans un tel dispositif ? Est-il même besoin
de « phrases » à proprement parler dans une perspective comme celle qui est ici présupposée ?
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J’en viens à la citation de Kojève qui me retient, qui me semble susciter quelques
interrogations élémentaires.
« … Sous la seule et double influence de la philosophie païenne antique et de la religion
chrétienne la politique n’a en fait poursuivi que le but de l’État universel, sans d’ailleurs l’avoir
jamais atteint jusqu’à nos jours.
« Mais de nos jours l’État universel et homogène est devenu lui aussi un but politique. Or, ici
encore, la politique est tributaire de la philosophie. Certes, cette philosophie (étant la
négation du christianisme religieux) est tributaire à son tour de saint Paul (qu’elle
présuppose puisqu’elle le « nie »). Mais ce n’est qu’à partir du moment où la philosophie
moderne a pu séculariser (= rationaliser, transformer en discours cohérent) l’idée religieuse
chrétienne de l’homogénéité humaine que cette idée a pu avoir une portée politique
réelle. »
Ces lignes se trouvent dans le livre de Leo Strauss qui, pour l’essentiel, est un commentaire
d’un texte de Xénophon qui s’intitule Hiéron ou de laTyrannie 3. L’article de Kojève qui a pour
titre « Tyrannie et sagesse » est avant tout une réponse au commentaire de Leo Strauss – une
réponse qui se veut éminemment critique et qui s’accomplit, si l’on peut ainsi dire, au nom de
Hegel, en tout cas sous le signe de cette pensée, dans une perspective qui se veut très fidèle à
la démarche hégélienne elle-même.
Notons que tous les mots mis en italiques dans ce bref passage le sont par Alexandre Kojève lui-
même. On pourrait tout d’abord se demander quelle est la raison d’un tel soulignement, à quoi
il répond, ce qu’il cherche à signaler, de quelle pratique typographique cela relève. Autrement
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Hypothèse que je fais très rapidement à ce propos : le souci d’écrire qui est à l’œuvre chez
Kojève passe avant tout par l’usage des majuscules 4 – pour certains mots bien évidemment –
et par le soulignement de quelques mots par les italiques ou d’autres artifices du même ordre.
3. De la tyrannie, Gallimard, 1954, p.274. |4. Est-ce un effet de ce que pratique la langue allemande
qui, comme on le sait, met une majuscule à tous les noms?
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Outre un certain nombre de variations typographiques de même nature dont ce texte est
émaillé. Cette écriture – si l’on peut maintenir ici le mot lui-même – doit également
montrer, conformément à son idée du « Discours philosophique », en quoi elle ne dépend
aucunement de l’existence empirique des langues. Kojève mentionne un tel motif à plusieurs
reprises à peu près dans les mêmes termes.
Un seul exemple dont il faudrait reprendre le détail, à propos duquel il faudrait poser
quelques questions – la question, notamment, de savoir de quelle façon, dans le « Discours
philosophique » (le seul conséquent pour Kojève, c’est-à-dire celui qui reprend la démarche
hégélienne et qui la calque), le sens est susceptible de se détacher de ce qui est appelé ici
« morphème ». S’agit-il, dans cette même perspective, de ce que Hegel appelle précisément, en
reprenant un terme courant de l’allemand, l’Aufhebung ?
« …Mais il est évident que la Question philosophique porte sur le sens de la ‘‘réponse
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Je m’arrête sur l’aspect abrupt d’un énoncé qui condense un moment crucial de cette
présentation, sur ce qui a toutes les allures d’une formule et qui peut apparaître comme
particulièrement énigmatique dans ces quelques lignes, sur ce qui appelle incontestablement
des précisions du fait de sa brièveté : « la philosophie moderne a pu séculariser (= rationaliser,
transformer en discours cohérent) l’idée religieuse chrétienne 6… »
À coup sûr il s’agit avec ce propos, dans la perspective hégélienne, d’une articulation majeure.
Du moins dans le principe ; du moins dans une certaine interprétation de la pensée de Hegel.
Et Kojève le sait qui l’utilise, en apparence, à titre de simple rappel de ce qui a lieu dans la
philosophie hégélienne : par conséquent comme ce qui ne saurait jamais être mis en question.
5. Alexandre Kojève, Essai d’une histoire raisonnée de la philosophie païenne, tome I, Gallimard, 1968,
p.98-99. |6. Autre effet typographique, l’usage du signe d’équivalence =.
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7. Sur cet immense problème on peut lire notamment Giacomo Marramao, Cielo e terra. Genealogia della
secolarizzazione, Laterza, 1994; et Jean-Claude Monod, La Querelle de la sécularisation de Hegel à
Blumenberg, Vrin, 2002.
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de Kojève – qui produit la philosophie moderne dans ce qu’elle a de plus achevé, le Savoir
absolu s’énonçant sur un mode ultime chez Hegel. C’est d’un tel constat que tout doit partir,
sans qu’il soit besoin de justifier quoi que ce soit.Autant dire que pour Kojève un tel verbe est
plus que suffisant. À regarder la façon dont il est ici même inscrit, un tel verbe a comme par
lui-même sa propre clarté, n’a besoin par conséquent d’aucun éclaircissement supplémentaire,
ne supporte apparemment aucune définition. Les italiques sont supposées indiquer tout ce qui
fait l’importance et la signification de ce mot. Les phrases argumentatives n’ont donc ici
même plus aucune nécessité.
De plus, séculariser – je veux dire : tout à la fois le mot, le verbe, le concept – paraît, dans ce
contexte, se donner dans la plus grande évidence. À aucun moment, dans ce texte ou ailleurs
chez Kojève quand il est question de propos du même ordre ou de réflexion de cette portée,
on ne saurait s’interroger sur la valeur conceptuelle du terme, sur sa provenance, sur sa
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rudimentaires semble toujours devoir imposer son économie, faire prédominer ses règles d’usage. Un tel
manque de précision est d’autant plus visible que l’objet dont il est question ici n’est pas
mineur : « l’idée religieuse chrétienne de l’homogénéité humaine ». Ici comme ailleurs chez
Kojève, on passe en quelque sorte sans difficulté de l’idée à l’idée. Plus précisément, le
mouvement du temps de l’histoire consiste simplement à nous faire transiter de « l’idée
religieuse chrétienne » qui occupe une position initiale à l’Idée hégélienne qui, en fin de
parcours, est supposée tout contenir et par là tout comprendre. Comme s’il allait de soi que
ce qui s’est formulé avec saint Paul – notamment le fameux « il n’y a plus ni Juif ni Grec… »
– relevait du seul domaine de l’« idée », d’une « idée » dont nous saurions maintenant, avec
Hegel, à sa suite, grâce au commentaire du Système, que la forme véritable est la Raison dans
son acception pleine.
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