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Université HASSAN II - Faculté des Sciences Economiques, Juridiques et Sociales

Casablanca- Ain Chock

Années universitaires : 2017-2018

MASTER FINANCE

Le marché boursier

A . EL MOUSSELLY
elmousselly@gmail.com

A. EL MOUSSELLY

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SOMMAIRE

TABLE DES MATIERES

SOMMAIRE ......................................................................................................................................................... 2

Introduction....................................................................................................................................................... 3

PREMIERE PARTIE : Définition & Présentation ................................................................................. 4

Chapitre 1er : Présentation et historique du marché boursier. ................................................ 4

Chapitre 2ème : Rôle et utilité du marché boursier. .................................................................... 10

Chapitre 3ème : Les composantes du marché boursier. ............................................................ 14

Chapitre 4ème : Les acteurs de la bourse ........................................................................................ 18

DEUXIEME PARTIE : Fonctionnement du marché boursier. ....................................................... 22

Chapitre 1er : L’Organisation de la bourse .................................................................................... 22

Chapitre 2eme : Les ordres de bourse. ............................................................................................. 26

Chapitre 3ème : Cotation des ordres de Bourse............................................................................ 30

Chapitre 4ème : Calculs boursiers ..................................................................................................... 35

Chapitre 5ème : Les indices de la bourse de Casablanca ........................................................... 36

Chapitre 6ème : Risques liés à la Bourse. ........................................................................................ 40

A. EL MOUSSELLY

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Introduction

Comme les besoins de financement de l’économie sont de plus en plus important -l’épargne des
ménages qui diminue, la structure financière des entreprises présente une insuffisance et les
finances publiques exposent un déséquilibre-, apparaît plus que jamais la nécessité d’un marché
boursier adapté aux exigences de l’économie.

Pour l’essentiel, le mécanisme du marché boursier repose sur un principe de transactions en vue
de réaliser des plus-values. Autrement dit, pour mobiliser des ressources financières
excédentaires au service d’agents économiques qui en ont besoin, les investisseurs doivent
toucher en contrepartie une rétribution. Mais différents comportements sont adoptés par ces
derniers face aux différentes formes de placement. Cependant, la Bourse est une arme à double
tranchant avec ses bénéfices comme avec ses risques. Quoi qu’elle enchante ou accable certains,
l’importance capitale qu’elle revêt dans l’innovation et le développement de l’économie moderne
avec toutefois des situations de crises inévitables est irréfutable.

Pour s’introduire dans le l’univers du marché boursier, il faut une compréhension parfaite sinon
complète ainsi que globale. Mots techniques, normes ou informations aussi élémentaires qu’ils
soient peuvent faire autant de différence en termes de spéculation dans le marché boursier.

Tout au long de ce cours l’accent sera mis sur les bases et les concepts du marché boursier :

Comment peut-on définir le marché boursier ?


Quels sont ses principes ?
Comment fonctionne ce marché?
Quels avantages tirés en y investissant ?

A. EL MOUSSELLY

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PREMIERE PARTIE : Définition & Présentation

Chapitre 1er : Présentation et historique du marché


boursier.

1. Présentation du marché boursier :

Considérée comme institution centrale du capitalisme financier contemporain, la Bourse des


Valeurs Mobilières est un lieu ou plus exactement un marché organisé d’instruments financiers où
s’effectue l’échange de valeurs mobilières, par intermédiaire des sociétés de bourse, émises sur
le marché financier. Ces dernières peuvent prendre la forme de titres de propriétés : actions, de
titres de créance : obligations ou encore de titres divers.

La Bourse est basée sur un système organisé de cotation qui est régit par la rencontre d’offreurs et
de demandeurs de capitaux. Il existe deux principaux demandeurs : l'Etat (Trésor Public), et les
sociétés privées et publiques. En ce qui concerne l'offre de capitaux, elle est déterminée par des
investisseurs d'origines différentes : particuliers, entreprises ou bien des institutions financières.
En effet, la Bourse met en relation les agents économiques qui ont des ressources excédentaires
avec ceux qui en manquent.

D’une façon plus simplifiée, une entreprise qui souhaite se développer mais qui a un besoin de
financement peut demander un crédit à une banque mais si cela ne suffit pas, elle va chercher à se
financer sur les marchés financiers en vendant une partie de son capital à des investisseurs privés
ou publics. La partie de son capital qu’elle souhaite vendre est fractionné en plusieurs partie,
appelée «action». Et donc c’est en échange d’une partie de son capital mobilisé sous forme
d’action que cette entreprise va recevoir de l’argent des investisseurs. Si l’entreprise fait des
bénéfices, non seulement chaque action donnera droit à une partie de ces bénéfices qui
représentent le dividende mais aussi chaque action confèrera un droit de vote à son propriétaire.

Cette voix pourra être utilisée lors des assemblées générales pour des votes divers concernant la
politique menée par l’entreprise. Mais l’échange ne s’arrête pas là, car ensuite les investisseurs
vont pouvoir vendre ou acheter ces actions entre eux. C’est sur la base de cette confrontation
même, entre offre et demande que le prix de l’action pourra être défini : C’est justement le
principe de cotation. Ainsi, lorsque l'offre de titres est supérieure à la demande de titres, la valeur
de ces titres, c'est-à-dire leur prix, baisse. Lorsque la demande de titres est supérieure à l'offre, la
valeur des titres s'élève.

2. Historique de la bourse de Casablanca

La Bourse des valeurs de Casablanca a vu le jour en 1929 sur l'initiative des principales banques
exerçant leur activité au Maroc, sous le nom d'Office de compensation des valeurs mobilières.

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L’importance grandissante du marché des valeurs mobilières et l’instauration du contrôle de
change, incitèrent les autorités de l’époque à améliorer et à réglementer son organisation et son
fonctionnement. Un arrêté du 13 juillet 1948 changera la dénomination ancienne en « Office de
Cotation des Valeurs Mobilières de Casablanca ». Cet arrêté est venu ancrer officiellement
l'existence de cet organisme.
Après l'indépendance et des événements qui l'ont précédé, le marché boursier connaissait une
chute sans précédent, due à la fois à la fuite de capitaux et à l'exode des étrangers qui
constituaient à l'époque l'essentiel de la clientèle boursière.

Quelques années après, l'apparition d'une épargne nationale disposée à s'investir en valeurs
mobilières présuppose la mise en place d'une bourse structurée. Une nouvelle réforme s'imposait.
Ce fut l'œuvre de la loi du 14 Novembre 1967 qui traduisait ainsi la volonté des pouvoirs publics
de doter le marché financier marocain d'une bourse juridiquement et techniquement organisée.
Ce marché prend désormais la dénomination de « Bourse des valeurs de Casablanca ».

À la suite de cette réforme et plus précisément en 1986, le Maroc a entamé un programme


d’Ajustement Structurel qui s’est achevé dix ans plus tard. Ce programme a permis au Royaume de
consolider ses équilibres fondamentaux et de maîtriser le problème de sa dette et de son
inflation.

Sept ans plus tard, en 1993, une réforme majeure du marché boursier a été engagée donnant un
nouveau souffle à la bourse des valeurs de Casablanca avec des textes de loi et la création d’un
cadre réglementaire et technique.

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1.1. Réformes réglementaires :

Promulgation de trois textes de loi sur le marché financier :


o Dahir portant loi n°1-93-211 relatif à la Bourse des Valeurs.
1993

o Dahir portant loi n°1-93-212 relatif au Conseil Déontologique des


Septembre
Valeurs Mobilières et aux informations exigées des personnes morales
faisant appel public à l'épargne.
o Dahir portant loi n°1-93-213 relatif aux Organismes de Placement
Collectif en Valeurs Mobilières.

Création du Conseil Déontologique des Valeurs Mobilières "


Juillet
AMMC ".
1994

Octobre Agrément des douze premières sociétés de bourse.

Février Création de l'Association Professionnelle des Sociétés de Bourse.

Création de la Société de la Bourse des Valeurs de Casablanca


1995

Août
"SBVC".

Création des Organismes de Placement Collectif en Valeurs


Novembre
Mobilières " OPCVM ".

Signature d'un protocole de coopération entre les professionnels


Mai
de la Bourse de Casablanca et la Bourse de Paris.

Intégration de la bourse de Casablanca dans l'indice des pays


1996

émergents de la Société Financière Internationale " SFI ", avec


Septembre
une pondération de 0,75%.

Amendement de la loi de 1993 et création du dépositaire central


Décembre Maroclear.

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Promulgation de la loi n° 34-96 modifiant et complétant le dahir
portant loi n° 1-93-211 relatif à la Bourse de Casablanca.-
1997

Janvier Promulgation de la loi n° 35-96 relative à la création d'un


dépositaire central et à l'institution d'un régime général de
l'inscription en compte de certaines valeurs.

Publication du règlement général de Maroclear et de la SBVC


Août
dans le Bulletin Officiel.

Démarrage de l'activité du dépositaire central Maroclear


1998

Octobre
(dématérialisation des titres cotés en bourse).

Mise en place du Marché Central et du Marché de Blocs en


Novembre remplacement du Marché Officiel et du Marché des Cessions
Directes.

Adoption par la Bourse de Casablanca de la structure de Société


2000

Anonyme à Conseil de Surveillance et Directoire, conformément à


Décembre
la nouvelle loi sur la S.A., aux statuts de la Bourse de Casablanca
et à son cahier des charges.

Aménagement des textes de loi régissant la Bourse des Valeurs,


Avril avec la loi 52-01 amendant le dahir n° 1-93-211 du 21 septembre
1993 relatif à la Bourse des Valeurs.
2004

Adoption de la capitalisation boursière flottante dans le calcul


Décembre
des indices et amendement du Règlement Général.
2005

Mise en place de nouvelles conditions d'admission pour le


Janvier
Marché Obligataire.

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La Promulgation des nouvelles lois relative au dahir portant loi
n°1-93-211 relative à la Bourse des Valeurs, la loi n°1-93-212
relative au Conseil Déontologique des Valeurs Mobilières et aux
informations exigées des personnes morales faisant appel public
à l’épargne et la loi 26-03 relative aux offres publiques, à savoir :
o La loi n°45-06 relative à l’inscription des titres de capital
Mai d’une personne morale cotée sur le marché marocain et hors
du Maroc ;
o La loi 44-06 relative à l’élaboration des comptes consolidés
2007

pour les personnes morales faisant appel public à l’épargne


par émission obligataire ou autres titres de créances;
o la loi 46-06 relative à l’obligation de dépôt d’une offre
publique de retrait en cas de radiation.

Promulgation de l’arrêté du Ministre de l’Economie et des


Juin Finances n° 1137-07 ayant modifié l’article 3.7.8 du Règlement
Général de la Bourse des Valeurs.

Publication de l'arrêté du Ministre de l'Economie et des Finances


Août n° 1268-08 ayant approuvé le Règlement Général de la Bourse
des Valeurs.
2008

Création d'un comité de suivi de la Bourse de Casablanca


émanant du Conseil de Surveillance pour la refonte des statuts de
Décembre l'entreprise et le passage d'un modèle de gouvernance duale avec
Directoire et Conseil de Surveillance vers un modèle avec conseil
d'Administration et Direction Générale.

La Bourse de Casablanca met en place, en partenariat avec FTSE


2011

Group, une nouvelle série d’indices qui se compose de deux


Janvier
indices : le FTSE CSE Morocco 15 Index et FTSE CSE Morocco All-
Liquid Index.

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1.2. Réformes techniques :

La réforme technique a démarré dès l’année 1997, avec notamment :

- La mise en place d’un système de cotation entièrement électronique afin d’assurer une
certaine rapidité dans l’exécution des ordres et une transparence et sécurité pour
l’investisseur ;
- L’institution de procédures de dénouement des opérations conformes aux standards
internationaux avec un délai de j+3 (3 jours suivant le jour de la transaction) ;
- La délocalisation des stations de négociation. Ainsi, les sociétés de Bourse négocient à
partir de leur siège en se connectant au serveur central de la Bourse ;
- Le démarrage du système de garantie de bonne fin des opérations ;
- Le lancement de nouveaux indices et l’adoption de la capitalisation flottante dans leur
mode de calcul ;
- La mise en place de la version 900 du nouveau système de cotation, en mars 2008.

1.3. Réformes récentes :

- 4 Juillet 2016 : Nouveau Règlement Général de la Bourse de Casablanca ;


- 25 Août 2016 : Nouvelle Loi relative à la Bourse des Valeurs, aux Sociétés de bourse et aux
Conseillers en investissement financier (Dahir n° 1-16-151).

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Chapitre 2ème : Rôle et utilité du marché boursier.

Faciliter l'échange des valeurs mobilières entre les acheteurs et les vendeurs, réduisant ainsi les
risques d'investissement est le but de la bourse. Il serait difficile de vendre des actions s'il fallait
appeler tout le monde dans le voisinage pour trouver un acheteur. Ceci dit, la bourse n'est rien de
plus qu'un marché public super composé mettant en présence les vendeurs et les acheteurs.

La Bourse étant à la fois un lieu de financement : émission d’action ou d'obligations ainsi qu’un
lieu de placement : épargne des investisseurs, joue un rôle capital qui est de financer la croissance
économique et contrairement aux idées reçues, elle n’est pas uniquement un lieu de spéculation.

1. Avantages pour l’économie marocaine :

Le marché boursier est un marché de capitaux de longue durée qui représente l’ensemble des
offres et des demandes de capitaux pour les souscriptions au capital des entreprises et de
placements à long terme.

Pour classique qu’elle soit, cette définition est parcellaire car elle met l’accent seulement
sur sa finalité principale, c'est-à-dire celle d’être un marché de capitaux longs. Par conséquent, les
différentes fonctions économiques du marché boursier peuvent être regroupées en trois classes :

- Un circuit de financement de l’économie nationale ;


- Un moyen d’organiser la liquidité de l’épargne investie à long terme ;
- Un outil concourant à la mutation des structures industrielles et commerciales.

1.1. Circuit de financement de l’économie nationale.

Le marché boursier a pour mission principale le drainage d’une partie de l’épargne en vue
de contribuer au financement de l’économie nationale. En effet, par la collecte des capitaux
auprès des agents économiques qui disposent de capacités de financement, le marché
boursier procure aux entreprises et aux administrations publiques de ressources longues et
confère à l’état des moyens supplémentaires pour mener à bien sa politique dans les domaines
économiques et sociaux.

Ainsi, le marché boursier participe au financement des investissements des entreprises. Son
rôle dans ce domaine est, certes, resté longtemps modeste au regard de celui du système
bancaire, mais il n’en demeure pas moins qu’il ne saurait être tenu pour secondaire :

 L’apport qu’il représente est en constante progression dans un contexte


macroéconomique ayant comporté plusieurs phases très contrastées (Programme
d’ajustement structurel, …) ;

 Les capitaux qu’il draine constituent des financements à long terme dont l’importance est
essentielle pour compléter l’autofinancement ;

 Enfin, le marché boursier établit un circuit quasiment direct entre l’épargnant qui
désire placer ses capitaux et l’investisseur qui a besoin de ces capitaux. (L’émetteur
d’actions ou d’obligations a certes recours aux services d’intermédiaires financiers mais

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ceux-ci ne font que mettre en rapport épargnant et investisseur, sans s’interposer entre
eux).

1.2. Un moyen d’organiser la liquidité de l’épargne investie à long terme.

La seconde fonction du marché bousier, complémentaire de la première consiste à prémunir,


contre le risque d’immobilisation, une épargne qui hésiterait à s’engager si elle n’était rassurée
sur sa faculté de redevenir liquide.

En permettant l’ajustement de l’offre et de la demande des titres, les mécanismes boursiers


répondent à cette attente. En effet, les placements sur le marché boursier ont l’avantage d’être
immédiatement mobilisables : le détenteur d’un titre coté en bourse a, ipso facto, la possibilité de
le revendre à un autre investisseur.

1.3. Un outil concourant à la mutation des structures industrielles et commerciales.

En donnant à des sociétés la possibilité de régler, au moyen de leurs titres, l’acquisition


d’autres affaires, le marché boursier facilite les regroupements d’entreprises.

En effet, ce marché a toujours joué un rôle clé dans le processus de concentration des entreprises
dans les pays du monde entier. Que ces opérations se réalisent à la suite d’un accord entre
les sociétés concernées ou qu’elles interviennent contre le gré de l’entreprise concernée, elles
participent en tout état de cause de façon constructive à la mutation des structures industrielles et
commerciales du pays.

2. Avantages pour les entreprises, les épargnants et les actionnaires :

2.1. Pour les entreprises :

 Le financement des entreprises.

La bourse permet aux entreprises d’investir ou de soulever des ressources financières


nécessaires à leur expansion par l'introduction en Bourse ou par les augmentations de capital en
mettant directement en contact l'offre et la demande de capital. Ainsi, ces institutions ont la
possibilité de proposer une fraction de leur capital sous forme d'actions pour se procurer des
fonds.

On parle de système sans intermédiation à la différence du système bancaire. Sans ce système,


l’existence de sociétés mobilisant de gros fonds propres ne serait pas concevable. Les bourses ont
permis aux entreprises de grandir et donc de développer des projets qu'un individu seul n'aurait
pu financer. Pour preuve, sans cette option les multinationales comme Microsoft n'auraient pu
grandir.

 Accroissement de la notoriété.

L'admission à la cote entraîne une publicité importante pour l'entreprise, qui perdure après
l'introduction, notamment grâce aux manifestations nécessaires à une société cotée, cette
publicité retentit sur la notoriété de l'entreprise.

En effet, l'introduction en bourse peut permettre à la société de mieux associer sa marque et de


consolider sa crédibilité auprès de sa clientèle et de ses fournisseurs, en renforçant leur crédibilité
économique et financière.

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Elle implique aussi, une très forte transparence financière. Enfin, souvent synonyme de stade de
développement et de maturité, l'introduction en bourse permet, d'une manière général, de
véhiculer une image positive et performante de l'entreprise.

 L'élargissement du territoire financier.

L'introduction en bourse constitue un élargissement quantitatif et qualitatif du territoire financier


de l'entreprise.

Cet élargissement permet à l'entreprise de réaliser deux objectifs :

- D'une part, l'entreprise va profiter de la gamme offerte par le marché financier pour
augmenter ses ressources financières.
- D'autre part, elle va pouvoir se développer par le biais d'opérations de croissances
externes : rachats et prises de participations dans d'autres sociétés.

 La pérennisation et la sauvegarde du contrôle des entreprises.

L'introduction en bourse facilite également la pérennité de l'entreprise, en particulier dans le cas


de sociétés familiales lorsque se pose le problème de la succession.

Ainsi, Les sociétés cotées en Bourse doivent respecter des règlementations plus strictes quant à la
publication de leurs comptes. Ces entreprises sont également suivies par de multiples équipes
d'analystes financiers, qui diffusent largement toutes les informations qui ont potentiellement un
impact sur le cours de l'action de la société.

2.2. Pour les actionnaires et les épargnants :

 Assurer la mobilité du capital :

Les actionnaires d’origine d’une société cotée peuvent, s’ils le désirent se désengager de tout ou
partie de leurs participations en trouvant facilement acquéreur à un prix de marché fixé,
en fonction de l’offre et de la demande.

Ainsi la plus-value qui n’était, avant la cotation que potentielle peut se concrétiser à tout moment.

 Revaloriser leur participation :

Le marché boursier fournit une évaluation permanente. Cette valorisation est une
information précieuse pour les actionnaires. En effet, elle permet d’évaluer avantageusement
le patrimoine de l’entreprise en lui conférant une valeur marchande incontestable résultant de la
confrontation de l’offre et de la demande.

 Faciliter le transfert de propriété :

Dans les entreprises familiales ou personnelles, le problème de pérennité se pose lors de la


succession du ou des fondateurs (détermination de la valeur des biens cédés, paiement des droits
de succession…).

A cet effet, la cotation en bourse facilite le règlement des problèmes de succession ou de tout
conflit entre actionnaires nécessitant leurs achats des parts.

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 Bénéficier d’une fiscalité attrayante :

La fiscalité relative aux titres cotés peut être considérée comme avantageuse tant au niveau des
plus-values réalisées que pour les dividendes perçus.

En ce qui concerne les épargnants, le placement en bourse offre plusieurs avantages par rapport
aux autres moyens de placement à savoir une liquidité assurée et une fiscalité favorable.

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Chapitre 3ème : Les composantes du marché boursier.

1. Les composantes du marché boursier.

1.1. Le marché primaire :

Appelé également « marché du neuf », le marché primaire est celui réservé à l’émission initiale des
titres à l’occasion des introductions en bourse et des augmentations de capital des sociétés déjà
cotées. Il a donc pour fonction d’assurer le financement à long terme. En effet, il met en relation
des agents disposant d’une épargne à placer et d’autres ayant un besoin de financement et créant,
à ce titre, différentes valeurs mobilières. Il s’agit des :

 Actions :

Une action est un titre de propriété délivré à toute personne détenant une fraction de capital
d'une société pour pouvoir constater ses droits d'associé.

En effet, le capital d’une société par actions est divisé en actions donnant chacune à l’actionnaire
un droit sur l’entreprise.
Les actions sont librement négociables sur le marché boursier.

Actuellement, l’ensemble des titres cotés sont dématérialisés et donc représentés par une simple
inscription en compte au nom de leur propriétaire auprès d'un établissement agréé chargé de
tenir les comptes : le dépositaire.

* Les actions sont détenues selon deux modes :

• Les actions au porteur : le nom du propriétaire est connu de l’intermédiaire financier


mais n'est pas communiqué à la société émettrice. La plupart des actions en circulation à
la Bourse de Casablanca sont au porteur.
• Les actions nominatives : le nom de l'actionnaire est connu de la société, ce qui facilite la
communication entre la société et ses actionnaires.

 Droits de l’actionnaire

• Le droit au dividende : droit au bénéfice net est distribuée aux actionnaires (en cas de
résultat et distribution).
• Le droit de participer aux opérations : en cas d’opérations sur le capital, les
actionnaires de la société bénéficient de droits préférentiels de souscription et
d’attribution.
• Le droit de regard sur la gestion de l’entreprise : les actionnaires ont droit à
l’information sur les résultats et sur la vie de l’entreprise.
• Le droit de vote : lors des assemblées, les actionnaires doivent en tout état de cause être
informés pour pouvoir exercer leur droit de vote, qui est souvent proportionnel aux
nombres d’actions détenues.

 Les droits négociables en bourse

• Le droit d’attribution : Emis à l’occasion d'une augmentation de capital par attribution


d'actions gratuites, ce droit permet aux actionnaires de l’entreprise d’obtenir des titres
gratuitement. Pour ceux qui ne souhaitent pas acquérir de nouvelles actions, le droit
d’attribution est librement cessible sur le marché boursier.

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• Le droit de souscription : Dans le cas des augmentations de capital en numéraire,
l’émetteur peut privilégier les anciens actionnaires en leur accordant le droit de souscrire
en priorité à l’opération. Ce droit est négociable en Bourse durant la période de
souscription. Son détenteur peut soit le vendre, soit participer à l’opération.

La création et l’émission des actions sur le marché primaire (avant leur introduction éventuelle
sur le marché boursier ou marché secondaire et leur négociation) résultent principalement des
augmentations de capital et accessoirement des constitutions des sociétés. En outre, la
classification des actions diffère selon que l’on se place du point de vue des souscripteurs ou celui
des émetteurs.

• Pour les souscripteurs :

Ils s’intéressent, en premier lieu, aux droits rattachés aux actions. On pourrait opposer ainsi :

o Les actions de numéraires libérées en espèces ou émises gratuitement aux actions


d’apport en nature (terrains, fonds de commerce…) ;
o Les actions ordinaires aux actions prioritaires qui confèrent soit un droit de vote soit un
dividende prioritaire sans droit de vote ;
o Les actions de capital non amorti des actions de jouissance dont la valeur est déjà
remboursée aux actionnaires en vertu d’une stipulation statutaire ou d’une décision
d’assemblée générale extraordinaire au moyen des bénéfices distribuables.

Ainsi, les propriétaires d’actions se soucient d’obtenir soit une rentabilité optimale à leur
placements (par le rendement des actions ou par le jeu des écarts entre le moment d’achat et de
vente) soit encore une participation dans l’entreprise leur permettant d’influer sur sa politique ou
de s’assurer son contrôle.

 Obligations :

Ce sont des titres de créances à revenu fixe. Les émissions d’emprunts obligataires sont réservées
à l’Etat, aux entreprises publiques ou semi-publiques autorisées ou garanties par l’Etat et, au
niveau des entreprises privées, aux seules sociétés anonymes ayant deux années d’existence et un
capital entièrement libéré.

Au Maroc, les obligations souveraines sont généralement émises par le Trésor et les
établissements publics ou semi-publics dont les émissions sont garanties par l’Etat. Elles sont
souscrites essentiellement dans le circuit intermédié et dans le cadre des adjudications des bons
du Trésor sur le marché monétaire.

Les obligations sont cotées généralement en pourcentage de leur valeur nominale et au pied de
coupon. Elles peuvent dans certains cas être cotées en unité monétaire sur décision de la Bourse.
Le cours des obligations n’inclut pas la fraction de l’intérêt annuel écoulé, c’est pourquoi on parle
de cotation au pied de coupon.

La cotation en pourcentage du nominal permet de comparer tous les emprunts, quels que soient
leur nominal.

Les obligations sont cotées au fixing avec une marge de variation de + ou – 2% par rapport au
cours de référence.

 Les ORA et les OCA

Sont également cotés les titres hybrides à cheval entre les actions et les obligations.

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* Les obligations remboursables en actions (ORA)

Communément appelées ORA, les obligations remboursables en actions se situent à mi-chemin


entre les obligations ordinaires et les obligations convertibles.

Il s’agit d’obligations ordinaires qui ne sont pas remboursées en espèces mais exclusivement en
titres de la société qui les a émis. Leur échange contre des actions se fait à l’échéance de l’emprunt
et sur décision de l’émetteur.

* Les obligations convertibles en actions (OCA)

La principale différence entre les ORA et les OCA réside dans le fait que le détenteur de l’OCA a le
droit, mais pas l'obligation, de la convertir en actions.

Ainsi l’OCA peut être définie comme une obligation classique, à laquelle s'ajoute une option
d'achat sur des actions nouvelles de l'émetteur.

 Les OPCVM

Les Organismes de Placements Collectifs en Valeurs Mobilières, appelés plus communément


OPCVM, sont des instruments financiers qui ont pour vocation de collecter de l'épargne et
d'investir les sommes recueillies dans des valeurs mobilières selon des critères bien définis.

Les OPCVM se différencient par la nature des valeurs mobilières qui les constituent :

• Les OPCVM actions sont constitués majoritairement d’actions et de valeurs assimilées. Ils
sont investis au minimum à hauteur de 60 % en actions de sociétés cotées à la Bourse de
Casablanca.
• Les OPCVM obligataires sont investis au minimum à hauteur de 90 % en obligations.
• Les OPCVM diversifiés sont investis en actions et en obligations.
• Les OPCVM monétaires sont investis en obligations et titres de créances négociables à
court terme.

 Les fonds de capital-risque

Au sens de la loi N° 36-02 relative aux organismes de placement en capital risque, l’activité de
capital-risque consiste pour un organisme de placement en capital-risque à financer des PME,
remplissant certaines conditions, sous forme de titres de capital, de titres de créances
convertibles ou non en titres de capital, ainsi que d’avances en compte courant d’associés.

L’activité de capital-risque est exercée par les Organismes de placement en capital risque,
désignés OPCR dont la gestion doit être obligatoirement assurée par une société de gestion.

Les actions ou parts d’OPCR peuvent être inscrites à la cote de la Bourse de Casablanca dans un
compartiment distinct.

 Les fonds de titrisation

La titrisation est une opération financière qui consiste pour un FPCT (Fonds de placement collectif
en titrisation) à acheter des créances hypothécaires dont le prix est payé par le produit de
l’émission de parts représentatives de ces créances, et le cas échéant, par le produit de l’émission
d’un emprunt obligataire adossé auxdites créances conformément aux dispositions de la loi 10-98.

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1.2. Le marché secondaire des valeurs mobilières:

C’est le marché des titres déjà émis et cotés (ou marché de l’occasion). Les valeurs mobilières y
sont négociées sans que l’émetteur soit directement concerné, dans son bilan, par ces opérations.

Ce marché assure la liquidité et la mobilité de l’épargne et permet l’évaluation permanente des


titres cotés. Le marché secondaire a un double objectif. En effet, il se propose à, la fois de répondre
aux besoins de financements d’entreprise dont le capital demeure familial ou personnel sans que
les actionnaires perdent le contrôle de leur entreprise, et de permettre à d’autres sociétés de se
familiariser avec le marché boursier avant d’accéder au premier marché.

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Chapitre 4ème : Les acteurs de la bourse

La Société gestionnaire, les sociétés de Bourse, le Conseil déontologique des valeurs mobilières et
le dépositaire central, association professionnelle des sociétés de Bourse et OPCVM. Tels sont les
acteurs qui rythment la vie du marché boursier.

1. La Société de la Bourse des Valeurs de Casablanca (SBVC).

L’organisation et le fonctionnement sont définis par le titre II du Dahir portant loi n ° 1-93-211 du
21 Septembre 1993 (Articles 7 à 33) complété par la loi du 9 janvier 1997.
• Statut Juridique :

SBVC ou «Société Gestionnaire» est une société anonyme privée. Elle a été transformée, par la loi
de Septembre 1993 susmentionnée, d’établissement public en société privée dans le cadre d’une
concession approuvée par le ministère des finances.
• Capital Social :

Le capital de la SBVC est détenu à parts égales par les sociétés de Bourse. La loi a également prévu
les cas de retrait ou d’adjonction d’une nouvelle société de bourse dans le capital de la SBVC, ainsi:
o En cas de retrait d’une des sociétés de bourse, la quote-part de celle-ci dans le capital est
subdivisée en parts égales entre les autres sociétés de bourse qui sont tenues de la
racheter ;
o En cas d’agrément d’une nouvelle société de bourse, le capital de la société gestionnaire
est augmenté du montant de l’apport effectué par ladite société de bourse.
• Attributions de la SBVC:

La SBVC a pour mission :

o De prononcer l’introduction des valeurs mobilières à la cote de la bourse des valeurs et


leur radiation ;
o De veiller à la conformité des opérations effectuées par les sociétés de bourse au regard
des lois et règlements applicables à cette opération ;
o De porter à la connaissance de l’AMMC toute infraction qu’elle aura relevée dans l’exercice
de sa mission.

• La Société gestionnaire peut également :

o Suspendre la cotation d’une ou de plusieurs valeurs mobilières pendant une durée


déterminée lorsque les cours de celles-ci connaissent, pendant une même séance de bourse,
une variation à la hausse ou à la baisse excédant un seuil fixé par le ministère des Finances,
actuellement 10% par rapport au cours d’ouverture de la valeur concernée ;
o Suspendre momentanément l’accès d’une société de bourse au marché lorsqu’elle considère
que les agissements de celle-ci sont de nature à mettre gravement en cause l’intégrité du
marché. Elle alerte alors l’AMMC et en informe l’Association Professionnelle des Sociétés de
Bourse (APSB) ;
o Prendre toutes dispositions utiles à la sécurité du marché et intervenir notamment en
limitant les positions d’un opérateur sur un titre donné, si la situation du marché sur ce titre
l’exige. Elle motive ses décisions et en informe l’AMMC ;

A. EL MOUSSELLY

18
o Annuler un cours coté et, en conséquence, l’ensemble des transactions effectuées sur ce
cours ou encore annuler une transaction.

• La SBVC est chargée aussi :

o D’enregistrer les transactions portant sur les valeurs mobilières le jour même de ces
opérations ;
o D’organiser les séances de compensation- livraison et de règlement des titres. Les séances
de livraisons sont effectuées au moins une fois par semaine.

2. L’Autorité Marocaine des Marchés de Capitaux – AMMC (Ex CDVM).

L’AMMC est un établissement public doté de la personnalité morale et de l’autonomie financière. Il


est placé sous la tutelle du Ministère des Finances.

L’AMMC a pour mission principale de veiller au respect des lois régissant le marché boursier et
l’instauration de sa transparence à travers les informations fournies par les sociétés de bourse
équivalent de l'Autorité des Marchés Financiers en France.

L’AMMC est la pierre angulaire de tout l’édifice du marché boursier. Il remplit trois fonctions
principales :

o Contrôler l’information établie et diffusée sur le marché financier : l’AMMC règlement et


contrôle les informations fournies par l’ensemble des opérateurs. Il renforce ainsi la
transparence du marché en commençant par la normalisation des informations financières
et comptables devant être publiées par les sociétés cotées à la bourse ;

L’AMMC est également investi d’un large pouvoir de contrôle et d’investigation sur l’activité
d’autres opérateurs boursier (OPCVM, Sociétés de bourse) ainsi que sur toute personne qui,
en raison de son activité professionnelle apporte son concours à des opérations sur valeurs
mobilières ou assure la gestion des portefeuilles de titres ;

o Assister le gouvernement en matière de réglementation du marché boursier: au niveau


législatif et réglementaire, l’AMMC dispose d’attributions étendues.

o En effet, le conseil d’Administration a un avis consultatif auprès des autorités


gouvernementales pour toute proposition ou modification des textes de loi se rapportant au
marché des valeurs mobilières ; Le Conseil contribue aussi à l’élaboration et à l’adoption des
textes d’application prévus par les Dahirs portant lois relatives à la réforme du marché
financier. A cet effet, le Conseil donne son avis ou propose des arrêtés au Ministère des
Finances ;

o Veiller au bon fonctionnement du marché : la fonction de l’AMMC consiste à détecter toute


transaction frauduleuse sur le marché, de nature à porter préjudice à l’ensemble des
intervenants ou à empêcher le fonctionnement normal du marché.

Le Conseil a, naturellement, prescrit es règles déontologiques qui concernent, notamment,


l’utilisation d’informations privilégiées (délit d’initiés) et de manipulation des cours.
L’AMMC a donc pour rôle principal de moraliser le marché des titres négociés en bourse.

A. EL MOUSSELLY

19
3. Les sociétés de bourse.

Créées par le Dahir du 21 Septembre 1993 portant loi sur la Bourse des Valeurs, les sociétés de
bourse sont les seules habilitées à exécuter les transactions sur les valeurs mobilières inscrites à
la Bourse. Dans le cadre de leur objet, elles sont habilitées également à :

- Participer au placement de titres émis par des personnes morales faisant appel public à
l’épargne ;
- Conseiller et démarcher la clientèle pour l’acquisition ou l’aliénation de valeurs
mobilières ;
- Les attributions que la Loi leur a conférées peuvent être regroupées en cinq activités
principales :
- La négociation des ordres d’achat et de vente sur le marché boursier ;
- La collecte des ordres directement ou par l’entremise des établissements bancaires ;
- La conservation des titres ;
- La gestion de patrimoines en valeurs mobilières, y compris le sien lorsque la société de
bourse réalise des opérations de contrepartie en achetant ou en vendant des titres pour
son propre compte
- Le conseil en opérations boursières.

Actuellement les sociétés de bourse sont au nombre de dix-sept au Maroc. Elles sont dans leur
quasi-totalité affiliées à des établissements bancaires et financiers. Elles doivent adhérer à l’APSB.

* L’Association Professionnelle des Sociétés de Bourse (APSB).

L’APSB a été instituée par la loi du 21 Septembre 1993 sur la Bourse des Valeurs (articles 82 à
87). L’APSB a plusieurs missions dont principalement :

- Veiller à l’observation par ses membres des textes légaux et réglementaires les régissant ;
- Porter à la connaissance des autorités de tutelle (Ministère des Finances, AMMC) les
manquements relevés ;
- Représenter la profession à l’égard des pouvoirs publics et de tout organisme national ou
étranger
- Etudier les questions des techniques boursières la création des services communs,
l’introduction de nouvelles technologies, la formation du personnel et les relations avec
les représentants des employés ;
- Elle peut à cet égard soumettre des propositions aux autorités de tutelle (AMMC et
ministère des Finances) ou aux organismes avec lesquels elle traite ou peut être consultée
par eux.

4. Les Organismes de Placements Collectifs en Valeurs Mobilières (OPCVM).

Le cadre juridique de l’OPCVM ou encore Fonds d’Investissement a été institué par le Dahir
portant loi n° 1-93-213 du 21 Septembre 1993 relatif aux OPCVM. Les OPCVM permettent aux
épargnants d’investir collectivement dans différentes valeurs et titres en détenant des actions ou
des parts représentatives de l’investissement qu’ils ont réalisé tout en confiant l’acquisition et la
gestion globale de ces valeurs à une entité représentée par des professionnels des marchés de
capitaux.

La Loi distingue deux types d’OPCVM : les Fonds Communs de Placements (FCP) et les Sociétés
d’Investissement à Capital Variable (SICAV).

A. EL MOUSSELLY

20
 Les Fonds Communs de Placements (FCP).

Les FCP n’ont pas de personnalité morale. Ce sont priorités de valeurs mobilières et de liquidités
dont les parts sont émises et rachetées à tout moment à la demande de tout souscripteur ou
porteur de parts, à un prix déterminé.

 Les Sociétés d’Investissement à Capital Variable (SICAV).

Les SICAV sont des sociétés anonymes qui ont pour objet exclusif la gestion d’un portefeuille de
valeurs mobilières et de liquidités, dont les actions sont émises et rachetées à tout moment, à la
demande de tout souscripteur ou actionnaire, à un prix déterminé. Ainsi, leur capital évolue en
fonction d’achats et de ventes effectués par leurs actionnaires (les épargnants). Le souscripteur
détient des actions nominatives de la SICAV. Ce qui lui confirme en particulier, le droit de
participer aux assemblées générales, et de poser sa candidature pour devenir membre du Conseil
d’Administration. Néanmoins, dans le cas d’une augmentation de capital, les actionnaires n’ont
pas de droit préférentiel de souscription aux actions nouvelles.

5. Le Dépositaire Central - MAROCLEAR :

Parallèlement au développement des marchés de capitaux et à l’engouement de plus en plus


important que portent les investisseurs aux différents titres et valeurs mobilières, de même
qu’aux exigences de ces souscripteurs soucieux d’obtenir une communication simple et rapide et
des informations détaillées sur leur portefeuille, il était nécessaire de créer au Maroc, un
Dépositaire Central chargé de la conservation des valeurs et de leur gestion administrative.

Le dépositaire central a été créé par la Loi n°35-96 Janvier 1997. Dénommé «MAROCLEAR», le
dépositaire central a été institué en Janvier 1997 sous forme de Société Anonyme au Capital de
20.000.000 Dhs. L’activité du dépositaire central s’inspire de celle de la SICOVAM- Paris qui a
élaboré le cahier des charges y afférents et fait de MAROCLEAR, à son exemple, le centre de
passage des transactions relatives aux valeurs mobilières. L’article 3 de la Loi 35-96 a précisé
dans son objet en énonçant que le dépositaire central :

- Réalise tous les actes de conservation adaptés à la nature et à la forme des titres qui lui
sont confiés ;
- Administre les comptes courants de valeurs mobilières au nom de ses affiliés ;
- Exerce des contrôles sur la tenue de la comptabilité titres des tenues des comptes ;
- LCP – Livraison Contre Paiement.

A. EL MOUSSELLY

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DEUXIEME PARTIE : Fonctionnement du marché boursier.

Chapitre 1er : L’Organisation de la bourse

1. La structure du marché boursier :

Avant d’aborder la structure du marché boursier on doit rappeler qu’une distinction doit tout
d’abord être opérée entre un marché réglementé et un marché de gré à gré.

1.1. Marché de gré à gré :

Appelé aussi Over The Counter (OTC) en anglais ce qui veut dire hors Bourse, est un marché où
deux contreparties se mettent d’accord pour exécuter et conclure directement une transaction. Il
s'oppose à un marché organisé ou en Bourse, où la transaction se fait avec la Bourse. Les
opérations y sont souvent moins standardisées et moins normalisées ou dans un cadre
réglementaire plus souple. D’où, un marché de gré à gré est moins transparent qu’un marché
organisé. Dans ce cas, il n'y a pas de constitution de carnet d'ordres. Les ordres limités ou avec
seuil de déclenchement ne sont dès lors pas permis. Par exemple, le marché des devises est
essentiellement un marché de gré à gré: une entreprise ou une banque qui désire effectuer une
opération de change va se mettre en relation directe avec une autre banque.

1.2. Marché réglementé :

Aussi appelé organisé ou en Bourse implique que les ordres de bourse soient transmis au sein
d'une place financière qui centralise l'ensemble des ordres et constitue un carnet d'ordres pour
chaque instrument financier. Dans ce cas, l'acheteur et le vendeur ne négocient pas bilatéralement
mais placent des ordres d'achat et de vente, via une société de bourse qui s'interpose entre eux.

La présence d'une chambre de compensation, qui se porte contrepartie à chaque ordre d'achat ou
de vente exécuté, élimine le risque de défaut des intervenants, et permet une exécution rapide et à
faible coût. Les marchés réglementés offrent généralement la possibilité de placer des ordres
limités ou au cours, avec ou sans seuil de déclenchement.

Ce marché se décompose à son tour de deux autres marchés qu’il faut distinguer :

 Marché dirigé par les ordres :

La confrontation de l’offre et de la demande détermine le prix d’équilibre du marché est le


principe qui régit le marché dirigé par les ordres. C’est aussi un marché où sont échangées des
actions sans intervention d'un spécialiste à la surface financière et l'expérience suffisante pour
bien connaître le marché et se porter directement contrepartie. L’organisation d’un marché dirigé
par les ordres est donc centrée autour d’une mécanique d’acheminement des ordres en un lieu
(ou un système de cotation) unique, de façon à en déduire le prix de réalisation des transactions.
Tous les opérateurs sur le marché voient les différents ordres limites et les quantités offertes ou
demandées. Le premier qui réagit est le premier servi.

 Marché dirigé par les prix :

Le marché est dit « décentralisé » puisque chaque teneur de marché propose ses propres
conditions de prix d'achat et de vente et se rémunère sur l'écart de prix qu'il propose (la
fourchette). Dans ce système, ce sont donc les prix proposés par les teneurs de marché qui
suscitent l'introduction des ordres de la clientèle et provoquent les échanges de titres. Il existe à

A. EL MOUSSELLY

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chaque fois des market makers ou teneurs de marché entre les investisseurs et le marché effectif
pour ainsi garantir la liquidité du marché.

Ces market makers procèdent en proposant des prix acheteurs et prix vendeurs constants
auxquels les acheteurs et vendeurs potentiels peuvent négocier (le prix le plus bas pour les
vendeurs, le prix le plus élevé pour les acheteurs). Chaque teneur énonce une fourchette de prix et
une double quantité représentant ses limites d'engagements. La fourchette comprend le prix
auquel il est immédiatement prêt à acheter appelé « bid price » et celui auquel il est prêt à vendre
« ask price ». Tant qu'une limite d'achat ne correspond pas au prix du market maker, aucune
transaction n'est exécutée.

2. L’organisation du marché boursier marocain :

2.1. Le marché central :

La Bourse de Casablanca est un marché réglementé dirigé par les ordres par opposition aux
marchés dirigés par les prix. Ces ordres passent soit sur le Marché Central, soit sur celui de Blocs.

Anciennement appelé marché officiel, il constitue le principal compartiment de la Bourse, il est


dédié à tous les échanges sur toutes les valeurs de la cote et sans contrainte de quantité minimale

Le marché central joue un rôle pilote dans le fonctionnement du marché boursier dans la mesure
où le prix des actions est déterminé sur le marché central suite à la confrontation des ordres
d’achat et de vente.
En effet, l’ensemble des ordres de bourse sont centralisés dans un carnet d’ordres unique qui
permet de confronter l’offre et la demande et d’établir un prix d’équilibre.

Pour résumer, la Bourse de Casablanca est un marché centralisé dirigé par les ordres par
opposition au marché dirigé par les prix.

2.2. Le marché de blocs :

A côté du marché central sur lequel sont confrontés les ordres d’achat et de vente, un marché de
blocs est institué. Seules les transactions sur les valeurs mobilières inscrites à la cote et portant
sur des quantités supérieures ou égales à des tailles minimales de blocs (TMB).

Le TMB est un minimum de quantité exigé, fixé pour chaque valeur dont la valeur est actualisée
chaque semestre par la BVC. Elle est calculée sur la base du ratio de liquidité de chaque valeur sur
le Marché Central. Ne peut être inférieure à 1000 titres.
Il est à noter que les négociations de blocs doivent être faites à un cours lié à celui qui résulte de la
confrontation des ordres sur le marché central.

Ce marché de cessions directes, est un marché de gré à gré, par rapport au marché central sur
lequel sont confrontés les ordres de vente et d’achat de valeurs mobilières. Ainsi, le Dahir portant
loi du 21 Septembre 1993 relatif à la bourse des valeurs autorise les cessions directes afin de
permettre notamment aux investisseurs institutionnels d’échanger des volumes importants de
titres qu’ils n’auraient pas pu négocier directement sur le marché central. La seule obligation qui
leur est imposée est d’enregistrer ces transactions auprès de la Société gestionnaire de la bourse
des valeurs.

Toutefois, le Dahir ne prévoit aucune restriction quant au volume de ces transactions ou au cours
auquel elles peuvent être réalisées, d’autant plus que les commissions sont inférieures à celles
réalisées sur le marché central.

A. EL MOUSSELLY

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3. Les marchés de cotation :

Depuis 2004, la bourse de Casablanca dispose de différents marchés de cotation. Il s’agit des
marchés actions, le marché obligataire et le marché des fonds.

3.1. Les marches actions :

Le marché actions est composé d'actions cotées et d'actions non cotées. Les actions cotées
peuvent être vendues ou achetées en Bourse.
Les actions non cotées peuvent être achetées et vendues de gré à gré à travers un intermédiaire
financier.

 Le marché principal :
C'est le compartiment du marché actions où sont échangées les actions des grandes entreprises, la
consolidation des comptes est nécessaire pour les sociétés disposant de filiales.

 Le marché développement :
C'est le compartiment du marché actions où sont échangées les actions des entreprises de taille
moyenne à fort potentiel et avec des perspectives de bénéfices futurs.

 Le marché croissance :
C'est le compartiment du marché actions réservé aux entreprises à forte croissance avec un
portefeuille de projets à financer.

Pour pouvoir accéder à ces marchés et lever les fonds nécessaires à leur développement, les
entreprises doivent respecter au préalable certaines conditions d'admission. Le séjour dans l'un
des trois marchés n'est pas figé : une entreprise peut être transférée d'un marché à l'autre.

La bourse de Casablanca procède annuellement au reclassement des sociétés sur la base de ces
critères de séjour.

Marché de
Marché principal Marché de croissance
développement
« 1er compartiment » « 3ème compar »
« 2ème compar »
Entreprises de taille Entreprises en forte
Profil des entreprises Grandes entreprises
moyenne croissance
Montant minimum à
75 millions de dirhams 25 millions de Dh 10 millions de Dh
émettre
Nombre de titre
250 000 actions 100 000 actions 30 000 actions
minimum à émettre

Capitaux propres Min 50 millions de Dh - -

Chiffres d'affaires min - 50 millions de Dh -

Nombre d'exercices
3 2 1
certifiés
Oui (dans le cas où
Comptes consolidés l'entreprise dispose de - -
filiales)
Convention
- 1 année 3 années
d'animation

A. EL MOUSSELLY

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Nous avons traité les informations disponibles sur le site de la Bourse de Casablanca pour
montrer la répartition des différentes entreprises côtées sur les différents compartiments des
marchés actions, nous avons obtenu les résultats suivants :

Type de marché Pourcentage des entreprises marocaines


cotées
Marché principal 59,46%
Marché développement 22,97%
Marché croissance 17,57%

3.2. Le marché obligataire :

Une entreprise peut également lever des fonds par endettement sur le marché boursier. La levée
des fonds sur le marché obligataire ne nécessite pas l'ouverture du capital de la société émettrice.
Pour se financer sur ce marché, l'entreprise doit disposer de deux exercices certifiés par des
commissaires aux comptes. L'émission souhaitée doit par ailleurs être au minimum de 20 MDH et
porter sur une durée supérieure à 2 années.

Emprunt obligataire
Montant minimum à émettre 20 millions de dirhams

Maturité minimale 2 années

Nombre d'exercices certifiés 2

3.3. Le marché des fonds :

Il s'agit d'un marché distinct réservé aux fonds de capital-risque et aux fonds de placement
collectif en titrisation. Le montant minimum à émettre sur ce marché est de 20 MDH.

A. EL MOUSSELLY

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Chapitre 2eme : Les ordres de bourse.

1. Définition :

Un ordre de bourse est un document écrit par lequel un opérateur demande à un intermédiaire
financier, les sociétés de Bourse sont les seules habilitées à exercer le courtage des opérations de
Bourse moyennant une commission, de lui acheter ou de lui vendre des valeurs cotées. Pour
passer un ordre il faut au préalable être titulaire d’un compte auprès d’une banque ou d’une
société de Bourse. C’est l’intermédiaire (société de Bourse) qui se charge de l’exécution de l’ordre
ainsi que de la tenue du compte, de l’encaissement des coupons et de l’envoi d’un avis d’opéré
stipulant l’exécution de l’ordre de Bourse.

Le dénouement des opérations de Bourse est l’opération qui consiste à régler le vendeur en
espèces et livrer l’acheteur en titres. Le durée entre l’exécution de l’ordre de Bourse et le
règlement/ livraison est de 3 jours.

2. Les informations spécifiques à un ordre de Bourse :

L’ordre peut être passé par écrit (fax ou ordre signé) ou par téléphone (suivi d’une confirmation
écrite).Un ordre de Bourse ne peut être exécuté que si les informations suivantes sont
communiquées par l’émetteur :

- Le nom et prénom / raison sociale dans le cas d’une entreprise ;


- Le numéro du compte à mouvementer ;
- La date ;
- La valeur concernée
- Le sens de l’ordre : achat ou vente ;
- La quantité : nombre d’ordres à céder ou à acquérir ;
- Le prix d’exécution ;
- La durée de validité de l’ordre.

3. La validité d’un ordre de Bourse :

Il existe trois types de durée pour un ordre de Bourse :

3.1. Jour :

L’ordre expire à la fin de la séance de Bourse s’il n’est pas exécuté le jour même de sa saisie sur le
système de cotation électronique.

3.2. A durée déterminée :

L’ordre est valable jusqu’à la date marquée, laquelle ne peut dépasser 30 jours calendaires, soit, le
jour de la saisie de l’ordre en plus de 30 jours calendaires.

3.3. A révocation :

Cet ordre est valable jusqu’à la fin du mois calendaire.

A. EL MOUSSELLY

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4. Les différents types d’ordre de Bourse :

4.1. L’ordre à la meilleure limite :

C’est la possibilité que l’ordre soit exécuté et fixé au meilleur prix au moment de son arrivée sur le
marché.

- En étant acheteur, le prix auquel s’effectuera l’opération sera égale à la meilleure offre de
vente présente sur le marché.
- En étant vendeur, le prix de vente sera égal au prix de la meilleure offre d’achat présente
sur le marché.

Ce type d’ordre a la priorité sur le marché dès son arrivée. N’empêche que l’ordre peut n’être
exécuté que partiellement, le reliquat est automatiquement transformé en ordre à prix fixe, égal
au cours d’exécution partielle de l’ordre.

4.2. L’ordre a prix limité :

Cette possibilité permet de maitriser le prix d’achat ou le prix de vente. C’est-à-dire, c’est le client
qui spécifie le prix maximum auquel il est disposé à acheter et le prix minimum auquel il est
disposé à vendre.

- En cas d’achat : l’achat se fera au prix maximal que la partie est disposée à acheter ;
- En cas de vente : la vente se fera au prix minimal avec lequel la partie voudra vendre.

L’ordre à prix limité n’est exécuté totalement ou partiellement que si le marché le permet.

4.3. L’ordre au marché :

L’ordre au marché (appelé aussi l’ordre au market order) est associé à un besoin d’exécution
rapide. Il est destiné et prêt à être exécuté aux différents prix sur le carnet d’ordre. Il permet la
saisie rapide des opportunités du marché. Il peut être exécuté soit totalement si la quantité de la
contrepartie est disponible, soit partiellement, dans ce dernier cas, il reste toujours dans le carnet
d’ordres sans indications de prix avec la mention « ATP ».

Par rapport aux autres types d’ordres de Bourse, les ordres au prix du marché sont prioritaires.
Aussi, ce type d’ordres ne porte aucune indication de prix. On l'utilise pour négocier des valeurs
sur des marchés très liquides. On est ainsi sûr d'acheter ou de vendre les titres mais on prend un
risque sur le prix d'exécution.

Les ordres seront exécutés selon les conditions du marché, dans la limite des seuils autorisés, quel
qu’en soit le prix et donc à différent prix.

- Dans le cas d’un acheteur : L’ordre sera exécuté face aux meilleures offres de vente, et ce,
jusqu’à épuisement de la quantité renseignée.
- Dans le cas d’un vendeur : L’ordre sera exécuté face aux meilleures offres d’achat, et ce,
jusqu’à épuisement de la quantité renseignée.

Ça c’est pour l’essentiel il existe aussi de nouveau type d’ordre :

4.4. L’ordre à seuil de déclenchement :

Représente un ordre d’achat ou de vente pour lequel le donneur d’ordre souhaite intervenir sur le
marché dès qu’un prix, qu’il a préalablement choisi, appelé « prix de déclenchement », est atteint.
Quand ce seuil est atteint, il se transforme e ordre « ATP ». Cet ordre vous assure, par conséquent,

A. EL MOUSSELLY

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une exécution maximale de votre achat ou de votre vente mais ne vous permet pas de maîtriser le
prix.

4.5. L’ordre à plage de déclenchement :

Reste identique à un ordre à seuil de déclenchement mais il comporte, aussi, une deuxième limite
de prix qui fixe :

- Le prix maximum à ne pas dépasser à l’achat, ou bien ;


- Le prix minimum en deçà duquel l’ordre n’est pas exécuté à la vente au moment de son
déclenchement. En cas de déclenchement, l’ordre «à plage de déclenchement» se
transforme en un “ordre limité”. Les ordres à déclenchement et à plage de déclenchement
ne sont pas encore rentrés en vigueur.

5. Le cheminement d’un ordre de Bourse :

Un ordre de Bourse passe nécessairement par les étapes suivantes :

D’abord le donneur d’ordre envoie un ordre d’achat ou de vente à son intermédiaire financier. Ce
dernier peut être une banque, celle-ci enregistre l’ordre et le transmet à la société de bourse. Le
négociateur de la société de bourse achemine ce même ordre vers le marché boursier. Lorsque
l’ordre est exécuté, un avis d’opéré est transféré au donneur d’ordre.

La négociation d’un ordre de Bourse entraine des changements sur les comptes titres et espèces
selon le sens :

- A l’achat : Le compte titres est crédité et le compte espèces est débité en J+3 (j étant le jour
de la transaction) ;
- A la vente : Le compte titres est débité et le compte espèces est crédité dans les mêmes
délais.

6. Analyse d’un carnet d’ordre :

Le carnet d'ordres permet de recueillir les ordres du marché. L’ensemble des ordres d'achat et de
vente d'un titre y est répertorié. Il est au cœur du fonctionnement des marchés financiers, il est
même primordiale dans le cas d’un marché d'agence, c'est-à-dire d’un marché dirigé par les
ordres, puisque la liquidité provient directement de ce carnet d'ordres qui centralise l'intégralité
des ordres. Il permet également de renseigner sur la volatilité des actions.

6.1. La liquidité :

Comme vu précédemment, La liquidité d’un actif représente la facilité pour un acheteur de


trouver une contrepartie et inversement. Le volume quotidien moyen du marché donne une idée
sur la liquidité historique d’un actif. Le carnet d’ordres par contre renseigne sur la liquidité
instantanée de l’actif.

Pour illustrer cela, prenons comme exemple la première capitalisation de la bourse casablancaise,
à savoir MAROC TELECOM (IAM) :
En moyenne 80.000 titres circulent chaque jour sur la place atteignant parfois des pics qui
peuvent dépasser les 800.000 titres. Ces données permettent d’avoir une idée sur la qualité de la
liquidité historique du titre.

Le carnet d’ordres contient toutes les quantités passées à l’achat et à la vente. Plus ces quantités
sont importantes plus l’actif est liquide.

A. EL MOUSSELLY

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On peut également observer la liquidité de manière verticale en mesurant l’espacement entre les
lignes acheteuses ou vendeuses. Cet espacement est appelé écart d’exécution. Dans le cas IAM,
l’écart d’exécution entre le premier et le deuxième acheteur est de 0.05 DH (97.85-97.8) et l’écart
d’excusions entre le premier et le deuxième vendeur est de 0.1DH (98.10-98).

Le carnet d’ordre offre aussi les données nécessaires pour calculer la fourchette de prix de ce titre
et ce, en retenant les meilleures limites du carnet d’ordre, la fourchette de prix du titre d’IAM.

6.2. La volatilité

La volatilité historique d’un actif correspond au niveau de volatilité atteint dans le passé. Elle se
mesure sur l’historique de l’évolution des cours en calculant les écarts entre le plus haut et le plus
bas cours d’une période ou en utilisant des indicateurs de volatilité généralement, plus la liquidité
est importante, plus la volatilité est basse et inversement. Néanmoins, ces deux phénomènes
peuvent connaitre des pics simultanés, notamment en périodes d’euphories ou de paniques.

Elle mesure la volatilité d’une action ou d’une matière première telles qu’elle est anticipée être
dans le futur.

 Exemple :

Pour concrétiser tout ça, voici un exemple explicatif de ce qu’est la volatilité. Le graphique ci-
dessous montre l'évolution de deux titres fictifs, l'un très volatile et l'autre peu volatile. Ces deux
titres valent 101 au départ, 113 à la fin, ont tous deux une moyenne arithmétique de 107. A partir
de ces trois critères, ils sont identiques. Toutefois, on voit bien qu'ils sont différents puisqu'ils ont
fluctués de manière totalement différente. L'écart type nous renseigne sur ces fluctuations
puisque il est égal à 6.02 pour le premier et à 0.83 seulement pour le second.

A. EL MOUSSELLY

29
Chapitre 3ème : Cotation des ordres de Bourse.

Les ordres de bourse sont traités par un système de cotation électronique qui assure la
confrontation des ordres selon des règles de priorité et des algorithmes de fixation de cours
spécifiques.

Pour parvenir à la fixation d’un cours, il existe plusieurs méthodes de cotation qui reposent sur le
même principe. Même la cotation sur des opérations particulières doit suivre ce principe. Seule la
fixation du cours lors de l’introduction en Bourse des valeurs pour la première fois fait l’objet de
procédures spécifiques. L’évolution des cours d’un nombre plus ou moins important de titres
représentatifs du marché est reflétée dans les indices boursiers.

1. Définition de la cotation :

La cotation des valeurs mobilières inscrites en bourse se fait sur la plate-forme NSC V900
(Nouveau système de cotation version 900) de gestion automatisée des séances de bourse,
développé par ATOS EURONEXT et utilisée par plusieurs autres. Le NSC V900 permet
l’acheminement automatique des ordres de bourse et la conclusion des transactions selon des
règles de marché préalablement définies.

Toutes les valeurs mobilières cotées à la bourse de Casablanca sont négociée, sur le système de
cotation électronique à partir des stations de négociation mises à la disposition des sociétés de
bourse. Les ordres de bourse saisis par les négociateurs des sociétés de bourse sont
automatiquement classés et exécutés selon deux règles de priorité :

- Priorité par rapport au prix d’abord ;


- Puis priorité par rapport au temps de réception de l’ordre.

2. Les modes de cotations :

Toutes les valeurs de la cote ne sont pas cotées de la même manière.


Selon la liquidité de chaque valeur, la Bourse de Casablanca définit le mode de cotation de la
valeur. Deux modes de cotation sont possibles : le multfixing, et le continu.

La cotation électronique des valeurs mobilières peut se faire selon l'un des modes ci-après :

2.1. Le multifixing :

La cotation au multifixing permet de réaliser plusieurs fixings au cours d’une même séance de
Bourse.

C'est la même méthode de cotation que le fixing, à la seule différence que dans le multi fixing, il y a
trois ouvertures, ce qui peut donner lieu à trois cotations par séance.

Le fixing est un mode de cotation sur les marchés financiers pour les valeurs qui offrent un
volume de transaction trop faible, c'est-à-dire une méthode de fixation du prix par la
confrontation de tous les ordres d'achats (quantités + prix offerts) de chaque acheteur et de vente
(quantités + prix demandés) de chaque vendeur préalablement introduits par les sociétés de
bourse dans le système de cotation électronique où les titres financiers concernés sont cotés de
manière discontinue. A une heure dite, on arrête de prendre les ordres, et on regarde à quel prix il
faut fixer la valeur pour satisfaire un maximum de vendeurs et d'acheteurs (prix auquel le volume
d'échange sera maximal). Une fois le prix fixé, les échanges ont lieu et on recommence à collecter
les ordres jusqu'au fixing suivant. En fonction de la liquidité des valeurs, plusieurs fixings peuvent

A. EL MOUSSELLY

30
être réalisés par séance de bourse. Exemple d'une séance de bourse selon le mode de cotation du
fixing (avec deux fixings par jour) : fixing :

2.2. Le continu :

La cotation en continu se traduit par la confrontation de tous les ordres au fur et à mesure de leur
prise en charge par le système de cotation, et, le cas échéant, par la détermination d’un cours
instantané pour chaque valeur.

2.3. Fixing :

Il est à rappeler que le mode de cotation au fixing existait à la Bourse de Casablanca et se


traduisait par la confrontation de tous les ordres préalablement introduits par les sociétés de
Bourse dans le système de cotation électronique et, le cas échéant, par la détermination d’un
cours unique pour chaque valeur. Mais ce mode de cotation n’existe plus.

3. Modes de cotation par type de titres

3.1. Modes de cotation des obligations :

Les titres de créance sont cotés en pourcentage de leur valeur nominale et au pied de coupon ou
en unité monétaire sur décision de la Bourse de Casablanca. En raison de la faible liquidité des
titres de créances, ils sont cotés selon le mode de cotation du fixing.

3.2. Modes de cotation des lignes secondaires :

La Bourse de Casablanca détermine le mode de cotation des lignes secondaires en fonction de leur
liquidité. Tout titre constituant une ligne secondaire dérive d’une ligne principale de cotation qui
en constitue la valeur de référence.

Les droits d’attribution et de souscription sont cotés selon le mode de cotation du fixing.

Les modes de cotation des actions cotées en ligne secondaire sont déterminés selon les mêmes
modalités retenues pour les actions, décrites ci-dessus.

4. Les groupes de cotation :

Les titres cotés sont classés par groupes de valeurs suivant le mode de cotation retenu et leurs
caractéristiques. Voici les groupes de cotation ainsi que le nombre de valeurs qu’ils regroupent,
mis à jour :

 Groupe 01 :

Les actions cotées en continu sont au nombre de 57 titres.

 Groupe 03 :

Les actions cotées au multifixing sont au nombre de 21 titres : Le marché étant liquide, toutes les
valeurs cotées au fixing ont migré au multifixing (groupe 03) et ce, suite à une actualisation des
modes de cotation réalisée le 24 avril 2006.

A. EL MOUSSELLY

31
5. La séance de bourse :

Dans le cadre du programme de modernisation de la Bourse de Casablanca initié en 1996, la


cotation à la criée a cédé la place en 1998 à un système de cotation entièrement électronique
conforme aux standards internationaux. Depuis janvier 2001, la Bourse de Casablanca a équipé les
sociétés de Bourse de stations de négociation leur permettant d’effectuer leurs transactions dans
leurs propres locaux, via le système de cotation électronique.

5.1. Les horaires des cotations :

Groupe 1 Groupe 3
Horaire normal
Cotation Continue Cotation Multifixing
Début de séance/Préouverture 09h00 09h00
1ère ouverture 09h30 11h00
2ème ouverture - 13h00
3ème ouverture - 15h00
Pré-clôture 15h20 -
Clôture 15h30 -
Cotation au dernier cours 15h30-15h40 -
Fin de séance 15h40 15h30

5.2. Les différentes phases de cotation :

 La phase de pré-ouverture :

Pendant cette phase, les sociétés de bourse transmettent au système de cotation électronique des
ordres à partir des équipements mis à leur disposition.

Les ordres introduits sont automatiquement enregistrés dans la feuille de marché sans provoquer
de transactions. Ils peuvent être modifiés ou annulés.

Ces ordres sont classés en respectant deux règles de priorité : le prix (prix de marché ou prix
limité) puis le temps (tous les ordres sont horodatés).

Un cours théorique d’ouverture est calculé et diffusé en permanence à chaque fois qu’un ordre est
introduit, modifié ou annulé.

 La phase d’ouverture :

A l’ouverture, la confrontation de tous les ordres en présence sur la feuille de marché permet de
dégager un cours d’ouverture. Pendant cette phase, il n’est plus possible d’introduire, d’annuler
ou de modifier un ordre. Pour les valeurs cotées au multifixing, il y aura au maximum trois cours
par journée. Quant aux valeurs traitées au continu, l’introduction de tout nouvel ordre, pendant la
séance, peut provoquer immédiatement une ou plusieurs transactions. Ainsi, plusieurs cours
peuvent être dégagés par jour et par valeur, et ce jusqu’à la pré-clôture de la séance. Quant aux
valeurs cotées au fixing il y avait un seul cours par journée.

A. EL MOUSSELLY

32
 La phase de séance :

Après l’ouverture et jusqu’à la pré-clôture, les ordres sont exécutables en continu. La cotation en
continu se traduit par la confrontation de tous les ordres au fur et à mesure de leur prise en
charge par le système de cotation électronique et, si cette confrontation le permet, par la
détermination d’un cours instantané pour chaque valeur et la réalisation des transactions.

 La phase de pré-clôture :

A l’issue de cette phase, durant laquelle les ordres peuvent être introduits sans qu’il y ait de
transaction, un fixing de clôture est calculé pour chaque valeur traitée, qui sera le cours de
référence de la séance suivante. Pour chaque transaction réalisée par une société de Bourse, celle-
ci reçoit automatiquement un message d’exécution lui indiquant la quantité exécutée, le cours
d’exécution et l’identité de sa contrepartie.

 La phase de clôture :

A l’heure de clôture, il est procédé pour chaque titre à la confrontation des ordres préalablement
enregistrés et, si cette confrontation le permet, à la cotation d’un cours de clôture. A cet instant, il
n’est plus possible d’introduire, de modifier, ni d’annuler les ordres préalablement saisis.

 La phase de cotation au dernier cours (Trading At Last) :

Cette phase intervient après le fixing. C’est une phase de cotation au dernier cours traité, ou à
défaut au cours de référence, pendant laquelle il est possible d’entrer des ordres et de les exécuter
au dernier cours et à ce cours seulement.

Pendant la phase de cotation au dernier cours, les ordres compatibles sont appariés
instantanément à l’aide de l’algorithme FIFO (basé sur la priorité temporelle). Rentrée en vigueur
depuis le 2 novembre 2009, cette phase est appliquée uniquement aux valeurs cotées en continue.

 La phase d’intervention surveillance :

Pendant cette période, il n’est plus possible, pour les sociétés de bourse, de saisir des ordres,
d’annuler ni de modifier les ordres préalablement saisis. La surveillance des marchés peut
toutefois intervenir sur le système de cotation pour créer, annuler ou modifier des transactions et
annuler des ordres.

6. Les seuils de variation élargis :

Le cours d'exécution d'une valeur ne peut excéder une marge de 6%, à la hausse ou à la baisse, par
rapport à son cours de la veille. Pour les valeurs nouvellement introduites, ce seuil est élargi à
10% pendant les cinq premières séances de cotation du titre.

6.1. Le principe des seuils de variation de cours :

Le principe des seuils consiste à fixer des niveaux maximum et minimum, que le cours d’une
valeur cotée en Bourse ne peut dépasser pendant une même séance de Bourse. En effet, lors d’une
même séance, les cours évoluent dans un couloir de cotation que la Bourse limite à la hausse, en
fixant un seuil maximum dit seuil haut, et à la baisse, en fixant un seuil minimum dit seuil bas. Les
seuils haut et bas sont calculés pour chaque séance de Bourse sur la base d’un pourcentage
appliqué au cours de référence de la valeur, qui est généralement le cours de clôture de la séance
précédente.

A. EL MOUSSELLY

33
La fixation des seuils haut et bas permet à la Bourse de Casablanca d’encadrer le marché et
d’éviter des mouvements trop volatils des cours.

Pour les valeurs cotées à la Bourse de Casablanca, l’AMMC fixe les seuils haut et bas à ±10% pour
les actions et ±2% pour les obligations. Néanmoins, pour les valeurs nouvellement introduites, et
afin de leur permettre une plus grande marge d’évolution, ces seuils sont ramenés à ±10%
pendant les cinq premières séances de cotation.

6.2. Les réservations des titres à la hausse ou à la baisse :

Pour éviter que les cours s’affolent et connaissent une fluctuation rapide, dus principalement à un
affolement du marché sur des bases souvent subjectives, le principe de réservation de cours a été
mis en place.

Dans le cas où le cours d’un titre est susceptible de générer une transaction en dehors des seuils
tolérés, la Bourse de Casablanca procède automatiquement à la réservation du titre et programme
une autre ouverture de la valeur sans modifier les seuils. Si le titre réservé à la hausse ou à la
baisse n’arrive pas durant la séance à trouver son équilibre dans le couloir de cotation du jour, les
ordres relatifs à ce titre ne sont pas exécutés. Toutefois, le dernier seuil franchi (seuil haut en cas
de réservation à la hausse ou seuil bas en cas de réservation à la baisse) sera le nouveau cours de
référence auquel la Bourse de Casablanca appliquera la variation ±10% pour le calcul du couloir
de cotation de la nouvelle séance de Bourse.

7. Répartition des valeurs par mode de cotation :

Elle se fait sur la base des statistiques semestrielles relatives au marché central, selon des critères
de liquidité déterminés par la Bourse de Casablanca, qui sont :

- Volume moyen de transactions par séance ;


- Nombre moyen de titre traités par séance ;
- Fréquence de cotation de la valeur ;
- Nombre moyen de contrats enregistrés par séance
- Capitalisation flottante.

La répartition des valeurs entre chaque mode de cotation est révisée au moins semestriellement
et publiée au Bulletin de la Cote. Toute modification apportée au mode de cotation d’une valeur
fait l’objet d’une publication au Bulletin de la Cote, au moins 5 jours de Bourse avant son
application.

 Calcul de la liquidité :

A chaque critère de liquidité correspondant un coefficient de pondération. Pour chaque valeur,


une note finale est calculée. Elle correspond à la somme des notes attribuées aux quatre critères
ci-dessus, pondérées par les coefficients correspondants. Le résultat est classé par ordre
décroissant des notes. Plus la note finale est élevée plus la valeur est liquide. Ce mode de calcul
permet de déterminer les groupes de cotation des valeurs au continu, au multifixing.

A. EL MOUSSELLY

34
Chapitre 4ème : Calculs boursiers

1. Capitalisation boursière :

1.1. Définition :

La capitalisation boursière est la valeur des capitaux propres, au prix du marché. C’est-à-dire de
l’ensemble des titres représentatifs d’une société cotée. Le concept de capitalisation boursière
est distinct des capitaux propres ou plutôt de la valeur théorique des capitaux propres qui est
indiquée au passif du bilan, dans la mesure où la capitalisation boursière représente la valeur
réelle des capitaux propres.

A ne pas confondre avec la valeur de l’entreprise. La valeur de l’entreprise intègre la dette


financière et mesure la valeur de marché de l’ensemble des capitaux investis dans l’entreprise ;
elle comprend non seulement la capitalisation boursière, mais aussi la dette financière. Pour
cause, la dette est considérée comme l’argent investi par les prêteurs, de la même manière que la
capitalisation est l’argent investi par les actionnaires. Ainsi, lorsqu’une entreprise est endettée,
sa valeur totale est supérieure à sa capitalisation boursière.

Notons que si un investisseur désirait acheter d’un seul coup la totalité des titres d’une société
dans le but d’en détenir le contrôle, il devra s’acquitter d’un montant supérieur à la
capitalisation boursière pour inciter les actionnaires à lui vendre leurs actions. La différence
entre ce montant et la capitalisation boursière correspond à la prime de contrôle.

1.2. Mode de calcul :

En théorie, la capitalisation boursière d'une société par actions se définit simplement. C'est le
produit du nombre de ses actions en circulation par la valeur de marché de chaque action.

Capitalisation boursière = nombre d'actions en circulation x cours de l'action

Capitalisation du Vendredi 05 janvier 2018 est de 635 237 798 925,25 DH

Les meilleures capitalisations boursières dans la Bourse de Casablanca :

Libellé Capitalisation (MAD)

ITISSALAT AL-MAGHRIB 123 512 895 270,00


ATTIJARIWAFA BANK 101 326 029 464,10
BCP 51 578 067 648,00
LAFARGEHOLCIME MAR 44 589 649 720,00
BMCE BANK 37 238 653 425,00
CIMENTS DU MAROC 24 541 206 800,00
TAQA MOROCCO 22 170 870 625,80
COSUMAR 18 834 437 271,00
WAFA ASSURANCE 17 412 500 000,00
MANAGEM 17 145 084 528,00

A. EL MOUSSELLY
35
Chapitre 5ème : Les indices de la bourse de Casablanca

Afin de se doter d’instruments de mesures performants et dans le souci de fournir des outils de
références adaptés à une approche dynamique de la gestion collective, la Bourse de Casablanca a
développé une gamme homogène d’indices de capitalisation : le MASI (Moroccan All Shares
index), et le MADEX (Moroccan Most Active shares Index).

 L’INDICE MASI :

Le MASI a pour objectif de présenter l’évolution du marché dans son ensemble et de fournir une
mesure de référence à long terme, pour la gestion de portefeuilles actions. Le MASI est un indice
global, de capitalisation. Il est ainsi composé de toutes les valeurs de type ACTION inscrites à la
côte de la BVC. Le nombre de valeurs composant son échantillon évoluera ainsi, en fonction des
admissions à la côte, des radiations, et des opérations de fusion, absorption... etc. Il comprend à
son lancement, au 1er Janvier 2002, 55 valeurs, et a pour base1000, au 31 décembre 1991.

 L’INDICE MADEX :

Le MADEX, indice compact, est composé des valeurs les plus actives de la côte, en terme de
liquidité mesurée sur le semestre précédent, intégrant donc les valeurs cotées en continu sur la
BVC. Ce dernier se révèle ainsi un instrument particulièrement adapté à la gestion de
portefeuille.

La gestion des indices, leur méthodologie de calcul, la diffusion, et les révisions périodiques
relèvent du Comité des Indices de la Bourse de Casablanca.

1. Masi & Madex flottants

A compter du 1er décembre 2004, La méthodologie appliquée aux indices de la Bourse de


Casablanca permet d’évaluer les pondérations des titres composant chaque indice sur la base de
la fraction détenue par le public et non plus sur la base du capital total comme c’était le cas
auparavant.

Ce mode de calcul vise à apporter une plus grande cohérence entre la réalité boursière des
sociétés cotées et la traduction de cette réalité dans les indices. C´est un changement de
pondération des valeurs dans l´indice qui permet une meilleure adéquation entre le poids du
titre dans l´indice et son poids dans le marché.

Le flottant est calculé une fois par an sur la base des informations collectées auprès des
émetteurs. D’autres sources d’information publiques pourront également être sollicitées. Le
flottant ainsi obtenu est arrondi à la borne supérieure par palier de 5%.

Une révision annuelle des flottants est effectuée le dernier jour de bourse précédant le 16 juillet
et prend effet le premier jour de bourse du mois de septembre. Les résultats sont publiés au
bulletin de la cote.

Des révisions exceptionnelles peuvent avoir lieu si un événement sur les titres (augmentation de
capital, offre publique etc.) viendrait à impacter le flottant d’au moins 5%.

La pondération maximum d’une société dans le MASI et dans le MADEX est plafonnée à 20% de
la capitalisation flottante de l’indice. L’application de ce facteur de plafonnement permet d’éviter
la sur-pondération d’une valeur et à assurer une bonne représentativité de l’échantillon.

A. EL MOUSSELLY
36
Les facteurs de plafonnement sont révisés annuellement. Des révisions exceptionnelles des
facteurs de plafonnement peuvent avoir lieu pour les valeurs dont la pondération dans l’indice
viendrait à être modifiée significativement suite à des opérations exceptionnelles.

La nouvelle formule de calcul des indices s’écrit comme suit :

Avec :
t : instant de calcul
N : nombre des valeurs de l’échantillon
fit : facteur flottant
Fit : facteur de plafonnement
Qit : nombre de titres total de la valeur i en t
Cit : cours de la valeur i en t
Bo : capitalisation de base au 31/12/1991
Kt : coefficient d’ajustement en t de la capitalisation de base

Le nombre de titres Qit qui représente le nombre de titres total de la valeur i en t dans les
indices calculés sur la base de la capitalisation totale devient Qit.fit.Fit dans les indices basés sur
le flottant.

L´exemple suivant permettra de comprendre comment déterminer le facteur de plafonnement :

Supposons une capitalisation flottante totale de l’indice est de 100 milliards DH et qu’une seule
valeur dépasse le poids maximal de 20%. La capitalisation flottante de cette valeur est de 24
milliards correspondant à 24 millions de titres avec un prix de 2000 DH et un facteur flottant de
0.5. Son poids théorique est de 24/100 = 24%.

L’application du plafonnement de 20% va réduire le nombre de titres de cette valeur pris en


compte tout en maintenant celui des autres valeurs non soumises au plafonnement. La
capitalisation flottante des valeurs non soumises au plafonnement est alors 100 - 24 = 76
milliards DH. Elle doit représenter 100% - 20% = 80% de la capitalisation retenue.

Donc :
 La capitalisation flottante totale retenue :
76 milliards / 80% = 95 milliards DH
 La capitalisation flottante retenue pour la valeur soumise au plafonnement :
95 milliards x 20% = 19 milliards DH soit 19 000 000 titres retenus.
 Le facteur de plafonnement est alors :
19 milliards / 24 milliards = 0.79166

2. Les indices sous-jacents :

La Bourse des valeurs de Casablanca calcule et diffuse, à la clôture de chaque séance, une série
d’indices sous-jacents:

- Indices de rentabilité du MASI et du MADEX;


- Indices sectoriels;
- Indices MASI et MADEX calculés sur la base de la capitalisation boursière flottante
exprimée en $ USD et en £.

A. EL MOUSSELLY
37
2.1. Les indices de rentabilité

Le calcul de ces indices permet de suivre la rentabilité d’un portefeuille investi en actions dans
lequel seraient réinvestis les dividendes, et de la comparer à celle d’autres actifs.

MASI Rentabilité, et MADEX Rentabilité, fournissent une évaluation de la véritable performance


globale des valeurs en intégrant le montant des dividendes.

Les échantillons retenus dans le calcul des indices de rentabilité MASI RENTABILITÉ et MADEX
RENTABILITÉ, sont les mêmes que ceux retenus pour le calcul des indices auxquels ils sont
adossés: MASI et MADEX. L’indice de rentabilité se déduit immédiatement de l’indice nu.

2.2. Les indices sectoriels :

Les Indices sectoriels sont des subdivisions du MASI, basés sur la nomenclature économique des
valeurs cotées à la BVC. Cette nomenclature reprend la norme internationale, qui répartit les
valeurs en 10 groupes économiques et 39 secteurs industriels. L’échantillon de chaque indice
sectoriel est composé de l’ensemble des valeurs appartenant à ce même secteur.

Ils permettent à l’investisseur d’anticiper l’évolution du cours, en fonction de l’activité


économique du secteur.

La mise à jour de la composition de l’échantillon de chaque secteur s’effectue chaque année, afin
de tenir compte de l’évolution des conditions économiques et de la croissance de certains
secteurs.

Des indices sous sectoriels pourront également être calculés, en fonction de l´importance de leur
représentativité au niveau de la cote.

2.3. Les indices en dollars et en euros :

De manière à pouvoir produire des instruments de référence adaptés aux besoins des
investisseurs étrangers, la BVC procède au calcul des indices en dollars et en euro;

A l’instar des autres indices, ces indices sont également diffusés une fois par jour à la clôture de
la séance bourse.

3. Casablanca Finance Group 25 :

Le CFG 25, indice créé par le groupe CFG, complète parfaitement l’IGB, il est comparable aux
indices des Bourses des valeurs prestigieuses tels que les indices CAC40 (France) Dow Jones 30
(USA) NIKKEI225 (Japon).

L'indice CFG25 a été créé dans le but de doter la place boursière marocaine d'un indicateur
représentatif des tendances du marché et reflétant la structure des différents secteurs de la cote
boursière. L'indice CFG25 est établi sur la base des 25 valeurs les plus actives du marché, en
termes de liquidité (volume de transactions) et de capitalisation boursière.

Somme des capitalisations Boursières instantanées


CFG 25 = 1000 x -----------------------------------------------------------------------------
Capitalisation Boursière Ajustée

A. EL MOUSSELLY
38
Il est configuré de telle sorte que la répartition sectorielle des 25 titres sélectionnés soit un
échantillon représentatif de celle des actions inscrites à la cote officielle. La composition de
l'indice est modifiée périodiquement, afin de tenir compte de l'évolution des conditions
économiques et de la croissance de certains secteurs industriels.

Depuis le mois d'août 99, CFG Group a une nouvelle fois innové en lançant l'indice CFG25 en
continu. Ce dernier permet de mieux retracer la tendance du marché : c'est un indicateur plus
complet que l'indice de clôture dans la mesure où l'information financière est continue et
disponible en temps réel, de l'ouverture de la séance boursière jusqu'à sa clôture.

4. Upline Securities Index 10 :

Upline Securities (société de Bourse) a mis en place un indice selon le critère « liquidité» : USI
10. Ce dernier suit l’évolution de 10 valeurs qui représentent 80% des transactions sur le
marché central.

Il est à signaler que l’aspect liquidité ne dépend pas uniquement de la capitalisation des sociétés
mais du nombre des titres disponibles sur le marché.

5. FTSE CSE MOROCCO :

FTSE Group et la Bourse de Casablanca ont lancés la série d’indices FTSE CSE Morocco, conçue
pour représenter la performance des 35 valeurs les plus liquides cotées à la Bourse de
Casablanca. Ces indices sont calculés conformément à l’ICB (Industry Classification Benchmark),
une norme mondiale en partenariat avec Dow Jones Indices. Ils ont été conçus principalement
pour être utilisés comme une base pour la création de produits structurés, ETF et fonds indiciels.
Les valeurs sont sélectionnées sur la base de la liquidité, du flottant et de l'éligibilité pour
assurer la négociabilité des indices.

La série offre aux investisseurs un ensemble d'indices exhaustifs et complémentaires visant à


mesurer la performance des principaux segments de capital et de l'industrie sur le marché
boursier marocain. Elle comprend deux indices majeurs : FTSE CSE Morocco 15 Index et FTSE
CSE Morocco All-Liquid.

 FTSE CSE Morocco 15 Index

L’indice d’investissement FTSE CSE Morocco 15 Index en temps réel, investissable est composé
des 15 principales valeurs de la Bourse de Casablanca, classées par capitalisation boursière.

 FTSE CSE Morocco All-Liquid

A l'image du Madex, l’indice FTSE CSE Morocco All-Liquid est un indice de référence qui retrace
la performance de toutes les valeurs liquides de la Bourse de Casablanca.

Mais, contrairement au Madex, le FTSE CSE Morocco All Liquid Index prend en compte 35
valeurs contre 60 pour l'actuel indice des valeurs les plus liquides. Celui-ci ne va pas pour autant
disparaître, du moins pour l'instant. Avec plus des ¾ des actions présentes à la cote, il ne répond
plus forcément à la notion d'indice des valeurs les plus liquides. Cela a certainement renforcé
l'idée de la création de nouveaux indices en partenariat avec l'anglais FTSE, une compagnie
détenue par the Financial Times et London Stock Exchange Group.

Des indices de rentabilité sont disponibles pour la série d’indices FTSE CSE Morocco.

A. EL MOUSSELLY
39
Chapitre 6ème : Risques liés à la Bourse.

Le risque est une notion fondamentale dans le domaine du marché boursier. C’est le paramètre
avec lequel on sait à quel rendement on doit s’attendre. En règle générale, plus le potentiel de
rendement d’un investissement est élevé plus il est risqué. Par ailleurs les performances passées
d’un investissement ne présument en rien de ses performances futures. En Bourse, on peut
parler de deux types de risques principaux. En premier lieu on parlera du risque de baisse de la
valeur, qui se décompose en une partie systémique et une autre spécifique et en deuxième lieu
du risque de liquidité.

1. Le risque de baisse de la valeur d’un titre :

C’est un risque expliqué par une partie dite systémique qui concerne le marché dans sa globalité
comme la variation générale de l’économie, une guerre ou encore une crise, et une partie
spécifique à l’entreprise dite non systémique qui peut avoir un rapport avec une faillite ou de
mauvais résultats.

1.1. Le risque spécifique :

Appelé également risque intrinsèque ou risque idiosyncrasique, il est lié à un titre ce qui veut
dire qu’il est indépendant des phénomènes qui affectent l'ensemble des titres. Ainsi, il est le
résultat d'éléments particuliers qui affectent tel ou tel titre. Par exemple : la mauvaise gestion de
l'entreprise. Donc ils concernent l'activité de l'entreprise, ses résultats. En effet, si l'entreprise a
de mauvais résultat, son cours de bourse sera pénalisé même si l'ensemble des valeurs du
marché sont en croissance. Il a le caractère d’être imprévisible et est aussi maîtrisable et ce par
la diversification.

1.2. Le risque systémique :

Il constitue un risque commun à tous les titres d’une même catégorie lié à des facteurs
influençant l'ensemble du marché et ne pouvant être réduit, ou chassé par une diversification.
De ce fait quand les marchés boursiers sont en baisse, la majorité des actions présentent une
régression. Il s'agit également d’un risque auquel l'investisseur est exposé systématiquement, s'il
désire investir en bourse.

Ainsi, c’est l’un des risques de l’investissement boursier puisque l’ensemble des titres ont une
sensibilité plus ou moins forte aux fluctuations enregistrées sur les marchés financiers. C’est
aussi le risque qu’un événement particulier entraine par effets-dominos des conséquences
considérables sur l’ensemble du système pouvant entraîné des faillites en chaîne pour ensuite
conduire à un effondrement du système financier mondial. Il est toujours difficile de mesurer ex
ante un risque systémique. En général on ne sait que c'est un risque systémique qu'après,
lorsqu'il est trop tard.

2. Le risque de liquidité :

On peut dire que c’est le risque de ne pas pouvoir vendre à son prix un titre financier. En effet,
certains titres sont moins liquides que d’autres et comportent un risque élevé. Il est alors
difficile de trouver des contreparties acheteuses. Autrement dit, si une partie souhaite vendre à
un certain prix, il faut une contrepartie acceptant d'acheter à ce prix. Dans le cas où personne ne
souhaite acheter, deux possibilités se présentent : soit vendre le titre n’est pas possible pour la
partie soit cette accepter de vendre moins cher. Le lien avec le cours des titres financiers est
évident : si de nombreuses personnes souhaitent vendre alors qu'aucun acheteur ne se
présente ; le cours s'effondre.

A. EL MOUSSELLY
40
TABLE DES MATIERES
SOMMAIRE ...............................................................................................................................................................................................2
Introduction ..............................................................................................................................................................................................3
PREMIERE PARTIE : ..............................................................................................................................................................................4
Chapitre 1er : Présentation et historique du marché boursier. ...................................................................................4
1. Présentation du marché boursier : ...................................................................................................................................4
2. Historique de la bourse de Casablanca ..........................................................................................................................4
1.1. Réformes réglementaires : .............................................................................................................................................6
1.2. Réformes techniques :.........................................................................................................................................................9
Chapitre 2ème : Rôle et utilité du marché boursier. .......................................................................................................... 10
1. Avantages pour l’économie marocaine :..................................................................................................................... 10
1.1. Circuit de financement de l’économie nationale.............................................................................................. 10
1.2. Un moyen d’organiser la liquidité de l’épargne investie à long terme. .............................................. 11
1.3. Un outil concourant à la mutation des structures industrielles et commerciales. ...................... 11
2. Avantages pour les entreprises, les épargnants et les actionnaires : ....................................................... 11
2.1. Pour les entreprises :........................................................................................................................................................ 11
2.2. Pour les actionnaires et les épargnants : .............................................................................................................. 12
Chapitre 3ème : Les composantes du marché boursier. .................................................................................................. 14
1. Les composantes du marché boursier. ........................................................................................................................ 14
1.1. Le marché primaire : ........................................................................................................................................................ 14
1.2. Le marché secondaire des valeurs mobilières: ................................................................................................. 17
Chapitre 4ème : Les acteurs de la bourse................................................................................................................................. 18
1. La Société de la Bourse des Valeurs de Casablanca (SBVC). ............................................................................ 18
2. L’Autorité Marocaine des Marchés de Capitaux – AMMC (Ex CDVM)......................................................... 19
3. Les sociétés de bourse. .......................................................................................................................................................... 20
4. Les Organismes de Placements Collectifs en Valeurs Mobilières (OPCVM). ......................................... 20
5. Le Dépositaire Central - MAROCLEAR : ...................................................................................................................... 21
DEUXIEME PARTIE : Fonctionnement du marché boursier. ...................................................................................... 22
Chapitre 1er : L’Organisation de la bourse ............................................................................................................................ 22
1. La structure du marché boursier : ................................................................................................................................. 22
1.1. Marché de gré à gré : ......................................................................................................................................................... 22
1.2. Marché réglementé : ......................................................................................................................................................... 22
2. L’organisation du marché boursier marocain : ...................................................................................................... 23
2.1. Le marché central :............................................................................................................................................................. 23
2.2. Le marché de blocs : .......................................................................................................................................................... 23
3. Les marchés de cotation : .................................................................................................................................................... 24
3.1. Les marches actions : ........................................................................................................................................................ 24

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3.2. Le marché obligataire : .................................................................................................................................................... 25
3.3. Le marché des fonds : ....................................................................................................................................................... 25
Chapitre 2eme : Les ordres de bourse. ...................................................................................................................................... 26
1. Définition : .................................................................................................................................................................................... 26
2. Les informations spécifiques à un ordre de Bourse : .......................................................................................... 26
3. La validité d’un ordre de Bourse : .................................................................................................................................. 26
3.1. Jour : ........................................................................................................................................................................................... 26
3.2. A durée déterminée : ........................................................................................................................................................ 26
3.3. A révocation :......................................................................................................................................................................... 26
4. Les différents types d’ordre de Bourse : ..................................................................................................................... 27
4.1. L’ordre à la meilleure limite : ...................................................................................................................................... 27
4.2. L’ordre a prix limité : ........................................................................................................................................................ 27
4.3. L’ordre au marché : ............................................................................................................................................................ 27
4.4. L’ordre à seuil de déclenchement : ........................................................................................................................... 27
4.5. L’ordre à plage de déclenchement : ......................................................................................................................... 28
5. Le cheminement d’un ordre de Bourse : .................................................................................................................... 28
6. Analyse d’un carnet d’ordre : ............................................................................................................................................ 28
6.1. La liquidité : ........................................................................................................................................................................... 28
6.2. La volatilité ............................................................................................................................................................................. 29
Chapitre 3ème : Cotation des ordres de Bourse................................................................................................................... 30
1. Définition de la cotation : .................................................................................................................................................... 30
2. Les modes de cotations : ...................................................................................................................................................... 30
2.1. Le multifixing : ...................................................................................................................................................................... 30
2.2. Le continu : ............................................................................................................................................................................. 31
2.3. Fixing : ....................................................................................................................................................................................... 31
3. Modes de cotation par type de titres ............................................................................................................................ 31
3.1. Modes de cotation des obligations : ......................................................................................................................... 31
3.2. Modes de cotation des lignes secondaires : ......................................................................................................... 31
4. Les groupes de cotation : ..................................................................................................................................................... 31
5. La séance de bourse : ............................................................................................................................................................. 32
5.1. Les horaires des cotations : .......................................................................................................................................... 32
5.2. Les différentes phases de cotation : ......................................................................................................................... 32
6. Les seuils de variation élargis : ........................................................................................................................................ 33
6.1. Le principe des seuils de variation de cours : .................................................................................................... 33
6.2. Les réservations des titres à la hausse ou à la baisse : ................................................................................. 34
7. Répartition des valeurs par mode de cotation : ..................................................................................................... 34
Chapitre 4ème : Calculs boursiers ………………………………………………………………………………………………….35
1. Capitalisation boursière : .................................................................................................................................................... 35

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1.1. Définition : .............................................................................................................................................................................. 35
1.2. Mode de calcul : .................................................................................................................................................................... 35
Chapitre 5ème : Les indices de la bourse de Casablanca ................................................................................................ 36
1. Masi & Madex flottants .......................................................................................................................................................... 36
2. Les indices sous-jacents : ..................................................................................................................................................... 37
2.1. Les indices de rentabilité ............................................................................................................................................... 38
2.2. Les indices sectoriels : ..................................................................................................................................................... 38
2.3. Les indices en dollars et en euros : ........................................................................................................................... 38
3. Casablanca Finance Group 25 :......................................................................................................................................... 38
4. Upline Securities Index 10 :................................................................................................................................................ 39
5. FTSE CSE MOROCCO : .............................................................................................................................................................. 39
Chapitre 6ème : Risques liés à la Bourse. ................................................................................................................................. 40
1. Le risque de baisse de la valeur d’un titre : .............................................................................................................. 40
1.1. Le risque spécifique : ........................................................................................................................................................ 40
1.2. Le risque systémique : ..................................................................................................................................................... 40
2. Le risque de liquidité : ........................................................................................................................................................... 40

A. EL MOUSSELLY
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