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Amina Omrane
2013/7 N° 65 | pages 73 à 93
ISSN 1768-5958
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Résumé
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moyens leur permettant de faire perdurer leurs projets nouvellement créés.
Dans cette perspective, la théorie des réseaux sociaux a largement mis en
avant que le capital relationnel de l’entrepreneur lui permet de véhiculer des
ressources clés qui sont requises tout au long du processus entrepreneurial.
L’objectif de cet article est de démontrer en quoi des compétences sociales
spécifiques constituent des leviers qui contribuent considérablement au
développement de différents types de réseaux sociaux propices à l’accès
de l’entrepreneur aux ressources essentielles.
Abstract
A cet effet, pendant les premières phases de création d’un projet, l’attention de
l’entrepreneur est essentiellement portée sur la manière d’agencer les quelques
différentes ressources accumulées afin de produire les premières commandes
et d’attirer les premiers clients. Néanmoins, durant la phase ultime de survie-
développement, la promotion simultanée des produits /services actuels et
18. Amina Omrane, Enseignante et chercheur associée, EM Lyon Business School, amina.omrane@em-lyon.com
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Dans cette perspective, la théorie des réseaux sociaux a largement été mobilisée
dans la littérature scientifique consacrée à l’entrepreneuriat afin de mettre en
valeur le rôle des réseaux relationnels que détient l’entrepreneur dans son accès
aux ressources externes requises tout au long du processus de création et de
développement de son projet.
Pour autant, les travaux préalablement cités ne permettent pas, dans leur majorité,
de se prononcer de manière explicite sur les différents facteurs qui contribuent à
la constitution et l’élargissement de ces réseaux. Le questionnement soulevé qui
aborde les préalables au développement des réseaux sociaux fait l’objet de peu
de réflexions et permet de relancer le débat.
L’objectif de cette étude est d’éclairer, à partir d’une étude conduite sur trois
cas de Sociétés de Services et d’Ingénierie Informatique (SSII) tunisiennes, le
processus par lequel l’entrepreneur mobilise différents réseaux sociaux afin de
se doter les ressources requises au développement de son entreprise nouvelle.
Pour ce faire, nous nous appuyons sur une perspective de recherche émergente
consolidée par Baron et Markman (1998, 2000, 2003), Baron et Brush (1999),
ainsi que Baron et Tang (2009). Cette approche met en exergue que ces réseaux
sociaux résultent, en partie, d’un ensemble d’aptitudes sociales détenues par
l’entrepreneur et dénommées compétences sociales. De telles compétences
renferment la perception sociale, l’adaptabilité sociale, la gestion de l’impression,
l’expressivité et l’intelligence émotionnelle.
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Les réseaux sociaux de l’entrepreneur et
son accès aux ressources externes : le rôle
des compétences sociales
Partant de la définition de Nelson (1988, p.40) qui aborde le réseau social comme
un ensemble de liens reliant certains acteurs, passant par celle de Hoang et
Antontic (2003, p.167) qui assimilent le réseau social à « l’ensemble des acteurs
et des relations qui les relient », nous aboutissons aux propos de Jack et al. (2010)
qui assimilent le réseau social à une agglomération de relations interindividuelles
dyadiques, triadiques ou multiplexes qui évoluent au fil du temps. Nous en
concluons qu’il n’existe pas une définition universelle singulière du réseau social.
Cependant, une conceptualisation consensuelle minimale met en avant que le
réseau social comprend les acteurs/unités/nœuds qui sont connectés dans une
certaine structure afin de réaliser certains gains anticipés. En ce sens, les travaux
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récemment menés par Anderson et al. (2007, 2010) et Jack et al. (2008, 2010)
envisagent les réseaux sociaux dans une perspective dynamique congruente
avec l’évolution du processus entrepreneurial. Cette approche soutient que selon
l’état d’avancement de son projet, l’entrepreneur mobilise plusieurs types de
réseaux sociaux et enrôle les différentes parties prenantes afin d’en acquérir les
ressources externes humaines, matérielles, financières ou autres nécessaires à
l’accomplissement des différentes activités réalisées. En ce sens, confronté à un
besoin accru d’informations, de financement et d’accompagnement, l’entrepreneur
est appelé à intégrer, rallier, voire influencer des réseaux sociaux diversifiés mais
complémentaires, afin de faire avancer son projet nouvellement créé.
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La nature des liens sociaux dont dispose l’entrepreneur au sein de son réseau
fait référence à leur force. Ces liens peuvent être, selon la catégorisation opérée
par Granovetter (1973, 1982), soit des liens forts, soit des liens faibles.
Il est communément admis que les liens forts sont caractérisés par un degré élevé
de confiance interpersonnelle, d’affection et d’attachement. Ils sont généralement
établis avec des personnes « intimes » sur lesquelles l’entrepreneur peut compter
(conjoint, parents, amis intimes…) et auxquelles il consacre beaucoup de temps
du fait qu’ils sont, émotionnellement, proches de lui. Subséquemment, ces liens
caractérisent les connaissances proches de l’individu que Krackhardt (1992)
aborde compte tenu de deux critères : la fréquence qui implique que l’interaction
est fréquente autant qu’elle donne lieu à un échange important d’informations et
la durée qui énonce un « vécu relationnel » qui accroît la connaissance d’une
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partie par l’autre. A contrario, les liens faibles correspondent aux connaissances
vagues, occasionnelles, fortuites ou professionnelles qui ne génèrent pas
un investissement affectif et à l’égard desquelles les entrepreneurs n’ont pas
à s’investir au niveau émotionnel (Dubini et Aldrich, 1991). Ces liens reposent
sur le développement de relations interindividuelles où les parties concernées
n’éprouvent pas de proximité émotionnelle bien particulière, se rencontrent
irrégulièrement, et consacrent peu de temps à échanger.
La qualité des liens sociaux met en perspective la diversité des alters d’un
réseau. Prenant appui sur la théorie des ressources sociales (Lin, 1981, 1995),
nous pouvons inférer qu’un réseau entrepreneurial est d’autant plus porteur
de valeur qu’il renferme des contacts diversifiés en termes de caractéristiques
sociodémographiques et socioprofessionnelles.
Hite et Hesterly (2001, p.281) ont rejoint cette analyse en confortant les travaux
de Burt (1992) pour mettre en perspective le rôle accru que jouent les trous
structuraux dans la mise en contact de l’entrepreneur avec des réseaux distincts,
durant le processus de création d’entreprise. Ils évoquent le fait que « la
cohésion du réseau décroîtra », ou bien que « le nombre de trous structurels
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Les réseaux sociaux de l’entrepreneur et
son accès aux ressources externes : le rôle
des compétences sociales
Pour faire pérenniser son entreprise nouvelle sur le long terme, le porteur d’un
projet a également intérêt à personnifier certaines relations professionnelles
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et à renforcer les liens faibles entretenus avec des contacts clés porteurs de
valeur, afin qu’ils soient axés sur la confiance mutuelle et l’échange interactif. Il
aurait soin de s’entretenir plus fréquemment avec ces contacts pour que les liens
se densifient et se fortifient avec eux (Granovetter, 1985 ; Johannisson, 1996 ;
Delmar et Shane, 2004 ; Anderson et al., 2010).
Les membres du réseau personnel, étant majoritairement des liens forts, jouent
un rôle clef dans la phase du pré-démarrage et de démarrage d’une entreprise
nouvelle. Ils apportent souvent leur soutien émotionnel et moral nécessaires
dans la première phase de création, qui est particulièrement difficile à franchir
(Calabrese et al., 2000 ; Witt, 2004 ; Julien, 2007).
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leurs activités déjà entreprises. En effet, ces entrepreneurs requièrent certaines
habiletés et informations indispensables à la création/développement (juridique,
financier et économique) de leurs projets.
Or, à un stade de déploiement d’un projet axé sur l’immatériel, pour lequel la
levée de fonds est importante, l’entrepreneur a autant besoin d’informations de
la part de son RA que de ressources financières en provenance de son réseau
de financement (RF). Pour ce faire, il a intérêt à se mobiliser et faire appel à des
institutions et acteurs financiers, capitalistes de risque ou autres afin d’assurer le
montage financier de son projet. Ce stade correspond essentiellement à la phase
d’amorçage qui demeure problématique pour l’entrepreneur, d’autant qu’elle est
caractérisée par un « equity gap » entre les fonds de proximité octroyés par le
réseau entrepreneurial personnel (famille, amis proches) et ceux apportés par
les capitalistes de risque (éventuellement les SICARs21 et/ou les banques). A
ce niveau, ce sont les fonds d’amorçage et les business angels qui servent à
19. Agence de Promotion de l’industrie et de l’innovation
20. Agence Nationale pour l’Emploi et le Travail Indépendant
21. Sociétés d’Investissement à Capital Risque
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Les réseaux sociaux de l’entrepreneur et
son accès aux ressources externes : le rôle
des compétences sociales
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par des promoteurs enthousiastes et résilients (Temri et Haddad, 2009 ; Haddad,
2011).
A partir de ce qui vient d’être évoqué, il semble qu’en fonction de son évolution dans
le processus, l’entrepreneur ne mobilise pas le même réseau de connaissances.
Aussi, convient-il de mettre en relief qu’en fonction des ressources recherchées,
le(s) type(s) de réseau(x) mobilisé(s) varie(nt) adéquatement à l’étape du
processus entrepreneurial. En effet, au fur et à mesure de son avancement dans
le projet, l’entrepreneur se détache progressivement de son réseau personnel,
constitué par les membres de sa famille, ses proches et ses amis intimes pour
se réserver et s’immiscer dans des réseaux plutôt professionnalisés, formés par
des relations de travail détenues avec les fournisseurs, clients, investisseurs,
actionnaires, etc (Anderson et al., 2010 ; Jack et al., 2010). Dans cette optique,
la logique à l’œuvre est toujours la même : attirer de nouveaux acteurs et parties
22. Il s’agit d’un modèle d’affaires qui permet au porteur d’un projet de générer des profits sur le long terme.
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Il est d’usage d’utiliser la notion de compétence sociale dans les sciences
sociales et de la définir en tant qu’une forme distincte d’intelligence qui reflète
une perspicacité interpersonnelle conférant à l’individu la capacité de comprendre
les différentes situations sociales, d’ajuster et d’adapter son comportement aux
différentes demandes situationnelles (Witt et Ferris, 2003 ; Ferris et al., 2005).
Par ailleurs, Baron et ses collaborateurs (1998, 2000, 2003, 2004, 2009) se
sont attelés à démontrer en quoi ces compétences sociales s’avèrent être
des moyens pertinents qui aident l’entrepreneur à réaliser des profits tout en
optimisant les coûts logistiques et de coordination. En outre, ils ont souligné que
de telles compétences prédisposent le porteur d’un projet de certaines habiletés
qui lui permettent de mobiliser, voire intéresser et fédérer les acteurs qui gravitent
autour de lui (à savoir les partenaires financiers potentiels, les fournisseurs
clés, les clients partenaires…). Ce même porteur de projet serait plus enclin à
impulser les synergies requises entre les différents collaborateurs concernés par
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Les réseaux sociaux de l’entrepreneur et
son accès aux ressources externes : le rôle
des compétences sociales
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d’un processus d’écoute active et de compréhension des motivations et attentes
des autres au travers une analyse de leurs réactions s’avère indispensable pour
un entrepreneur qui souhaite réussir une négociation commerciale ou vendre son
projet vis-à-vis des parties prenantes. Dans cette optique, Carter et al. (1996) ont
avancé que la PCS promeut chez les entrepreneurs une meilleure négociation
avec les employés, les actionnaires, les partenaires, les fournisseurs, les clients,
etc.
Par ailleurs, dans le domaine des TIC, le créateur d’une entreprise devrait faire
preuve d’AS qui renvoie à la capacité d’ajuster ses objectifs, moyens et actions
à différents contextes sociaux et à des demandes situationnelles en perpétuelle
évolution. Signe de flexibilité comportementale et mentale, l’AS procure à
l’entrepreneur l’aptitude à improviser et trouver des solutions en temps réel à des
problèmes non récurrents pour arbitrer ses décisions avec tact (Baron et Tang,
2009). Elle lui permet, subséquemment, d’interagir avec des personnes qui ont
des profils distincts, qui ont des motivations, attentes et attitudes différentes des
siennes, mais avec lesquelles il devrait nouer des relations d’affaires afin de
mener à bien le développement de son projet.
En cela, il importe de mettre en avant que nul ne pourrait donner vie à un projet
entrepreneurial indépendamment de son état émotionnel. La mise en perspective
des aptitudes émotionnelles de l’entrepreneur (motivation, désir d’entreprendre…)
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requis.
En effet, en ligne avec les révélations de Baron et Markman (2000, p.1) selon
lesquelles « Specific social skills, such as the ability to read others accurately,
make favorable first impressions, adapt to a wide range of social situations, and
be persuasive, can influence the quality of these interactions … social capital is
often the result of such skills », Neergaard et Madsen (2004, p.123) soulignent
que « One future research theme could be to analyse how the density and range
of social networks are influenced by the willingness to network as well as social
skills ».
Baron et Tang (2009, p.287), en confortant les propos de Ferris et al. (2005),
stipulent, que « persons high in social or political skills generally establish social
networks that are broader in extend and higher in quality than persons who are
low in such skills ».
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Les réseaux sociaux de l’entrepreneur et
son accès aux ressources externes : le rôle
des compétences sociales
En concordance avec les objectifs de cette étude, nous proposons, tel que le
démontre la figure ci-dessous, de focaliser notre attention à ce qui permet de
fonder un réseau entrepreneurial pour en dériver les conséquences relatives à
l’accès aux ressources externes essentielles.
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Le réseau social
- Taille du réseau relationnel
Note : Le réseau social dont il est question pourrait être un réseau personnel, de
support, de financement, et/ou d’affaires.
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avons poursuivi notre recherche jusqu’à la saturation des données, c’est-à-dire
jusqu’à ce qu’aucune nouvelle information ne puisse alimenter notre analyse
de nouveaux résultats (Hlady-Rispal et al., 2009). En conséquent de quoi, une
analyse de contenu des déclarations stipulées par les acteurs concernés a été
réalisée suivant le protocole préconisé par Miles et Huberman (1994, 2003) et
recommandé par plusieurs autres chercheurs à l’instar de Roussel et al. (2005)
et Mukamurera et al. (2006). De tels chercheurs énoncent qu’il faudrait procéder
en quatre principales étapes : (a) une retranscription intégrale des informations
collectées, (b) un découpage des discours recueillis en différents segments, puis
(c) un regroupement, sous des codes, référant chacun au concept approprié,
préalablement mobilisé au niveau de la littérature, et (d) l’inférence, à partir de
l’analyse du contenu des discours, d’un ensemble d’interprétations qui fécondent
notre thèse défendue.
Dans ce qui suit, seront cités les passages pertinents dont le fondement a été
repris, d’une manière ou d’une autre, par les interviewés.
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Les réseaux sociaux de l’entrepreneur et
son accès aux ressources externes : le rôle
des compétences sociales
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Durant la deuxième phase du processus, l’entrepreneur s’engage progressivement
et effectivement dans le montage de son entreprise. Il ne pourrait plus renoncer à
son acte de création considéré comme irréversible à cause des coûts élevés de
désengagement (Bruyat, 2001). A cet effet, il a besoin de ressources financières
qui lui permettent d’acquérir le matériel requis à l’installation et l’amorçage de son
entreprise. « A un premier tour de table, le porteur du projet a intérêt à solliciter
l’aide des banquiers en appui aux fonds de proximité » (Entrepreneur A). A
cette phase d’engagement, les ressources informationnelles sont d’une portée
moindre. « L’entrepreneur a plutôt besoin de mettre au point tout ce qu’il a appris
tout au long du processus d’information qu’il a poursuivi durant la phase de pré-
amorçage » (Entrepreneur B).
Par ailleurs, il est incité à sélectionner de nouvelles recrues pour mener à bien
le premier stade de décollage de son projet. « Il est vivement recommandé de
s’entourer de techniciens et d’ingénieurs qui ont capitalisé de l’expérience ailleurs
et qui ont fait preuve de probité professionnelle » (Entrepreneur C). « De telles
personnes aident incontestablement à manier de bonnes pratiques et techniques
requises pour faire suite aux demandes des clients étrangers, ce qui lui permet
de rentabiliser et d’accroître les bénéfices » (Entrepreneur A).
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afin de recruter d’autres techniciens et un ingénieur et faire suite aux demandes
du marché français… » (Entrepreneur A).
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Les réseaux sociaux de l’entrepreneur et
son accès aux ressources externes : le rôle
des compétences sociales
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Pendant la phase d’amorçage, l’entrepreneur mobilise plutôt un réseau
instrumental constitué par des relations professionnelles. Il a intérêt à intégrer un
RF externe (des responsables dans les banques) pour chercher à bénéficier d’un
crédit bancaire. En cela, il devrait faire appel à ses habiletés persuasives afin de
convaincre les investisseurs potentiels de la crédibilité de son projet.
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tendance à renforcer
que certaines relationsses liens
peuvent faibles
faire l’objet professionnels, qui sont
de professionnalisme solide. En celes plus
sens, « la porteurs
capacité de faire naviguer le bateau sans le faire revenir au port est un critère saillant pour un
de valeur. En effet, « les clients et fournisseurs clés, ainsi que les partenaires
nouveau promoteur qui souffre certes de l’handicap de la nouveauté mais qui peut vaincre les
financiers et s’il
difficultés commerciaux
a confiance en ses avec lesquels
capacités. Tant qu’ilcelui-ci
est coriacefait affaire
et qu’il sont
a le sens de source
responsabilité
d’informations etetdede gains
flexibilité mentale, il sera prédisposé
considérables. à coordonner a
L’entrepreneur et donc
fédérer l’ensemble
intérêt à investir
des parties prenantes autour de son projet et les mobiliser de la manière la plus efficiente »
et densifier davantage
(Entrepreneur B). ses relations avec les parties prenantes indispensables à
son projet » (Entrepreneur
Finalement, A).
à un stade de développement assez avancé, l’entrepreneur a tendance à renforcer
ses liens faibles professionnels, qui sont les plus porteurs de valeur. En effet, « les clients et
fournisseurs clés, ainsi que les partenaires financiers et commerciaux avec lesquels celui-ci
Ainsi, fait
force
affaireest
sont de
sourcerécapituler
d’informationsen et demettant en perspective
gains considérables. L’entrepreneurlaa donc
dynamique
intérêt des
réseaux sociaux.
à investir et densifier davantage ses relations avec les parties prenantes indispensables à son
projet » (Entrepreneur A).
Ainsi, force est de récapituler en mettant en perspective la dynamique des réseaux sociaux.
Figure n°2 : Une vue d’ensemble de la dynamique du réseau social de l’entrepreneur
Figure n°2 : Une vue d’ensemble de la dynamique du réseau social de l’entrepreneur
IE
IE AS PSS AS
PCS AS PSS
IE
PCS
AS PCS
IE IE
Notes :Notes
PCS :: PCSPerception
: Perception Sociale, AS : Adaptabilité
Sociale, Sociale, PSS Sociale,
AS : Adaptabilité : Persuasion PSS :
Sociale, IE : Intelligence Sociale,
Persuasion
Emotionnelle, RP : réseau personnel, RF : réseau de financement, RS : Réseau de Support ; RA : Réseau
IE : Intelligence
d’affaires. Emotionnelle, RP : réseau personnel, RF : réseau de financement, RS :
Réseau de Support ; RA : Réseau d’affaires.
Les réseaux de l’entrepreneur évoluent au fil du temps et en fonction du stade de déploiement
de l’entreprise nouvelle par l’ajout de nouvelles figures ou de nouveaux liens pour répondre à
Les réseaux de préoccupations
de nouvelles l’entrepreneur ou deévoluent au fil (Anderson
nouveaux besoins du tempsstade et 2010
et al., en ;fonction
Jack el al.,du
de déploiement de l’entreprise nouvelle par l’ajout de nouvelles figures ou de
nouveaux liens pour répondre à de nouvelles
préoccupations ou de nouveaux
besoins (Anderson et al., 2010 ; Jack el al., 2010). Cependant, dans l’ensemble,
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Les réseaux sociaux de l’entrepreneur et
son accès aux ressources externes : le rôle
des compétences sociales
Conclusion
Dans le cadre de cette étude, il a été question d’examiner en quoi des compétences
sociales spécifiques concourent à la mobilisation de différents types de réseaux
sociaux qui permettent de véhiculer les ressources externes essentielles requises
tout au long du processus entrepreneurial.
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A cet effet, au fur et à mesure de son avancement dans le projet, l’entrepreneur
TIC est appelé à réseauter, à développer son réseau de connaissances et à nouer
des liens positifs avec des acteurs clés qui peuvent être des parties prenantes
actives. Il est appelé à développer et exploiter les compétences sociales les plus
génératrices de liens sociaux pour favoriser son accès aux ressources dont il a
besoin pour faire évoluer son projet entrepreneurial jusqu’à la maturation. Entre
autres, il devrait être apte à improviser et faire preuve d’une flexibilité sociale qui
lui permette de franchir les caps de son nouveau projet de création.
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Baron et ses collaborateurs, des enquêtes menées sur un spectre plus large
d’entrepreneurs, opérant dans d’autres secteurs, permettraient de garantir plus
de rigueur et de validité externe aux propos de la présente étude.
Par ailleurs, les réseaux sociaux devraient être désormais appréhendés dans le
cadre d’une perspective dynamique qui conçoit l’ensemble des connaissances
entrepreneuriales (personnelles, professionnelles, d’affaires et de support) comme
une seule toile réticulaire renfermant des liens complémentaires imbriqués les
uns dans les autres.
Bibliographie
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