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Jeanne d'Arc

MIRONOVA ALINA
Jeanne d'Arc, fille de deux paysans aisés
(Jacques d'Arc et Isabelle Romée), naîtra en
Lorraine le 6 janvier 1412, dans la châtellenie
de Vaucouleurs, à Domrémy. Le village, situé
à la frontière tracée par le traité de Verdun,
faisait partie de l'une des rares régions fidèles
au Dauphin au Nord de la France. Jeanne, qui
ne sait ni lire ni écrire, fréquentera l'église
voisine de Notre-Dame-de- Bermont. Un de
ses oncles était prêtre. Jeanne a treize ans
lorsqu'elle entendra une voix qui lui disait :
"Sois bonne et sage, et va souvent à l'église".
Elle apercevra ensuite, au milieu d'une
grande lumière, l'archange saint Michel, puis
sainte Marguerite et sainte Catherine.
Baudricourt fournira une épée et une escorte de six
hommes d'armes à Jeanne, pour la conduire auprès
de Charles VII à Chinon. Les habitants de
Vaucouleurs se cotiseront pour lui fournir un cheval
et une armure. Elle partira le 23 février, traversera les
cent cinquante lieues de pays infestés de bandits, et
arrivera à destination onze jours plus tard.
Baudricourt fournira une épée et une escorte de six
hommes d'armes à Jeanne, pour la conduire auprès
de Charles VII à Chinon. Les habitants de
Vaucouleurs se cotiseront pour lui fournir un cheval
et une armure. Elle partira le 23 février, traversera les
cent cinquante lieues de pays infestés de bandits, et
arrivera à destination onze jours plus tard.
Le roi consentira à la recevoir au bout de deux jours. Il se
cachera parmi les gens de sa cour. Jeanne se dirigera vers
lui sans hésiter. Elle lui déclarera qu'elle était envoyée par
Dieu pour le conduire à Reims, le faire sacrer roi, et pour
chasser les Anglais. Elle lui récitera alors une prière qu'il avait
faite mentalement quelques mois auparavant. Le dauphin,
méfiant, demandera à des prélats, de s'assurer qu'elle était
bonne chrétienne et non une sorcière.
On vérifiera également sa virginité. Orléans,
cité des premiers Capétiens et dernière place
possédée par Charles VII au Nord de la Loire,
résistait avec courage au siège des Anglais.
Dotée d'une armure et d'un étendard à la
devise "Jésus Maria", Jeanne prendra la tête
d'une escorte composée de capitaines et de
jeunes princes de la cour parmi lesquels le
duc d'Alençon, Gilles de Rais et La Hire.
Jeanne dictera une lettre aux chefs
de l'armée anglaise dans laquelle
elle les sommera de quitter la
France. "Vous, archers,
compagnons de guerre qui êtes
devant la bonne ville d'Orléans,
allez-vous-en, de par Dieu, en vos
pays, et si vous ne le faites,
attendez des nouvelles de la
Pucelle qui vous ira voir avant peu,
à votre bien grand dommage".
Jeanne arrivera devant Orléans le 29 avril. Elle
sera accueillie par Dunois et attendra ses
troupes jusqu'au 4 mai. Elle commencera par
détruire certaines des treize redoutes
construites par les Anglais pour interdire l'accès
à la ville. La bastille Saint-Loup tombera le 4 au
soir, une autre le 6. La plus importante redoute,
la bastille des Tournelles ou des Tourelles, sera
prise d'assaut le 7. Une flèche traversera l'épaule
de Jeanne. Les Anglais abandonneront leurs
derniers ouvrages le dimanche 8, abandonnant
en grande partie artillerie et provisions. La
délivrance d'Orléans aura un extraordinaire
retentissement dans toute la France.
Charles V hésitera encore deux mois
avant d'accepter de faire sacrer à
Reims. La victoire de Jeanne à Patay le
18 juin, face au célèbre chef militaire
anglais Talbot, finira par convaincre le
roi. Les Anglais renonceront également
à Jargeau, Meung, Beaugency. Leurs
capitaines Salisbury, Suffolk et Falstolf,
seront tués ou faits prisonniers.
Jeanne prendra la tête des troupes chargée de délivrer Paris. En
chemin, Laon, Soissons, Château-Thierry et Compiègne repasseront
sous le contrôle de la France. L'attaque de Paris aura lieu le 8
septembre. Jeanne, blessée devant la porte Saint-Honoré dont elle
avait enlevé les ouvrages avancés, sera entraînée de force hors du
champ de bataille. Les favoris de Charles VII redoutaient son l'influence
en cas de victoire. Ramenée sur la Loire et contrainte à l'inaction
durant l'hiver 1430, elle parviendra à s'échapper printemps. Les
Bourguignons assiégeaient alors Compiègne. Arrivée sur place le 23
mai, elle tombera de cheval alors qu'elle couvrait la retraite des siens.
Devenue la captive de Jean de Luxembourg, elle sera vendue aux
Anglais au prix de francs d'or. Charles VII, sur les conseils de son
entourage, n'interviendra pas malgré les nombreuses réactions de la
population.
Jeanne sera conduite à Rouen 18 décembre Les
Anglais, qui voulaient apporter la preuve qu'elle ne
pouvait être celle à qui saint Michel avait demandé
de les bouter hors de France, souhaiteront apporter
la preuve de l'imposture. Ils souhaiteront ainsi
ébranler la confiance de Français et compromettre le
roi Charles qui s'était associé une fille de Satan. Ils
demanderont à l'évêque de Beauvais, Pierre
Cauchon, d'instruire le procès en sorcellerie. Jeanne
dira alors à ses juges : " Vous écrivez tout ce qui est
contre moi et vous ne voulez pas écrire ce qui est
pour moi". Le procès durera quatre mois. On la
conduira au cimetière de Saint-Ouen et, la menaçant
de mort, on lui dira : "Tu abjureras immédiatement
ou tu seras brûlée aujourd'hui même".
On lui promettra de la libérer des Anglais si elle abjurait.
Epuisée et épouvantée, elle dira alors : "Je me soumets
à l'Église". Elle s'engagera à ne plus porter d'habits
d'homme. Ne sachant pas lire, elle signera un acte
d'abjuration dans lequel elle reconnaissait être
hérétique, idolâtre, schismatique et invocatrice des
démons. Cauchon la condamnera à la prison
perpétuelle "au pain de douleur et à l'eau d'angoisse"
avant de la remettre aux Anglais. Ses gardes profiteront
de son sommeil pour l'habiller en homme. Accusée
d'être retombée dans sa faute, Jeanne venait de
commettre une relapse passible du bûcher.
Elle sera conduite sur la place du Marché, entourée
d'un millier de soldats, le mercredi 30 ami 1431, à neuf
heures du matin. Attachée sur le bûcher, elle
demandera que l'on tienne levée devant ses yeux la
croix provenant de l'église voisine. Elle invoquera ses
saintes et saint Michel durant son supplice. Les
Anglais feront jeter ses cendres à la Seine.

Charles VII initiera le procès de réhabilitation de la Pucelle qui interviendra


entre 1450 et Le souverain refuse d'attribuer l'origine de son couronnement
à une sorcière. Les juges finissent par trouver un vice de forme dans la
procédure du premier procès : "le matin de son supplice, dans son cachot,
Jeanne avait pu se confesser et avait reçu la communion, avec l'accord de
Cauchon. Relapse et excommuniée, elle n'y avait pas droit". La légende de
Jeanne d'Arc pouvait alors se répandre dans toute l'Europe.

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