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Qu’est-ce que le contrôle fiscal ?

Le contrôle fiscal permet à l’administration fiscale de vérifier l’exactitude des


informations transmises par les contribuables lorsqu’ils remplissent leur
déclaration d'impôts. Il peut viser à la fois les particuliers et les professionnels
(sociétés, travailleurs indépendants, commerçants, artisans, associations,
etc.).
Cette procédure peut porter sur tous types d’impôts : impôt sur le revenu,
impôt sur les sociétés, droits de succession, TVA, etc.
Il existe deux types de contrôle fiscal :

 Le contrôle sur pièces : l’administration fiscale contrôle dans ses


bureaux les déclarations faites par le contribuable ainsi que les
différents documents qui ont été remis par le contribuable lui-même ou
des tiers (employeurs, Urssaf, Caf, etc.).
 Le contrôle sur place : il s’agit de l’examen contradictoire de la
situation personnelle (ESFP) et la vérification de comptabilité.

Causes de déclenchement du contrôle fiscal


En France, le système fiscal fonctionne sur un régime déclaratif. Le
contribuable doit déclarer des éléments pour calculer l’impôt dû. C’est donc la
déclaration transmise par le contribuable qui peut déclencher un contrôle
fiscal. En effet, si l’administration fiscale constate des omissions, des erreurs
ou même l’absence de déclaration, elle peut décider d’effectuer un contrôle
fiscal.
Il peut également avoir pour origine des renseignements communiqués par un
organisme (Urssaf, banques, Pôle emploi, etc.) qui sont en contradiction avec
les informations communiquées par le contribuable.
Le contrôle peut intervenir à la suite d’une dénonciation auprès de
l’administration émanant d’un tiers notamment en cas de fraude fiscale.

Droits de l’administration fiscale


Lors du déclenchement d’un contrôle fiscal, l’administration fiscale dispose de
plusieurs droits.

 Le droit de communication : elle peut demander au contribuable de


lui transmettre tous types de documents.
 Le droit d’enquêter : en matière de TVA, le fisc peut enquêter sur des
manquements aux règles de facturation des professionnels soumis à la
TVA.
 Le droit de rectification : l’administration fiscale peut rectifier les
déclarations faites par le contribuable et demander le paiement de
l’impôt supplémentaire dû.
 Déroulement du contrôle fiscal
Contrôle fiscal des particuliers
Pour déclencher une procédure de contrôle fiscal, l’administration doit
adresser au contribuable un avis de vérification. L’avis de vérification doit
indiquer les années sur lesquelles le contrôle porte, le nom du supérieur
hiérarchique du vérificateur, la mention selon laquelle le contribuable peut être
assisté d’un conseil.
Ce contrôle appelé examen contradictoire de la situation fiscale personnelle
(ESFP) permet au fisc de vérifier la cohérence entre les déclarations d’impôts
et la situation personnelle du contribuable (train de vie, patrimoine, trésorerie).
Le contrôle fiscal a lieu dans les locaux de l’administration ou au domicile du
contribuable si ce dernier en fait la demande. Lors de cet examen
contradictoire le fisc vérifie les éléments déclarés par le contribuable en les
comparant à son train de vie, ses dépenses, ses revenus. Elle peut demander
au contribuable de lui communiquer tous types de documents.
En cas d’anomalies, le fisc peut vous demander une demande
d’éclaircissement. Il s’agit de demander des informations complémentaires
pour éclaircir certains points qui paraissent insuffisants ou contradictoires
dans votre déclaration. Vous disposez d’un délai minimum de deux mois pour
répondre ; l’administration indique le délai de réponse dans sa demande. Si
votre réponse ne répond pas aux questions de l’administration, cette dernière
peut formuler une seconde demande. Le délai de votre réponse ne peut alors
être inférieur à un mois. Si aucune réponse n’est obtenue dans les délais ou si
elle est insuffisante, le fisc peut déclencher une procédure de taxation d’office.

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A la suite du contrôle, l’administration fiscale peut rectifier la déclaration


d’impôt du contribuable et le redresser. Elle demande alors le paiement de
l’impôt supplémentaire dû eu égard à la rectification.
Contrôle fiscal des professionnels
Pour déclencher un contrôle fiscal auprès d’un professionnel, l’administration
fiscale doit transmettre un avis de vérification au contribuable par lettre
recommandée au moins deux jours avant le contrôle. Cet avis doit mentionner
les années contrôlées et la possibilité qui est offerte au contribuable d’être
assisté d’un conseil.
Ce contrôle appelé “vérification de comptabilité” permet à l’administration
fiscale de vérifier les déclarations d’impôt du professionnel en les comparant à
sa comptabilité.
A l’issu du contrôle, le fisc dispose de trois ans pour rectifier les déclarations
de l’entreprise et la redresser.

Effets du contrôle fiscal


À la suite d’un contrôle fiscal, auprès d’un particulier ou d’un professionnel,
l’administration fiscale peut adresser un avis de rectification si elle estime que
les déclarations du contribuable ne sont pas correctes. Cet avis expose par
écrit les redressements envisagés par le fisc à l’égard du contribuable. Il
l’informe également qu’il dispose d’un délai de 30 jours pour s’opposer
au redressement.
Si le contribuable ne s’oppose pas au redressement, il doit s’acquitter de
l’impôt dû supplémentaire.
Si le contribuable s’y oppose, il doit formuler ses observations dans un délai
de 30 jours.
À réception de ces observations, les deux parties négocient ensemble pour
trouver un accord. À défaut d’accord, chacune des deux parties peut saisir la
commission départementale des impôts directs et des taxes sur le chiffre
d'affaires.
>> A lire aussi - Rescrit fiscal : définition et procédure

Contrôle fiscal et prescription


La possibilité pour l’administration fiscale d’effectuer un contrôle fiscal est
limité dans le temps. Au-delà d’un certain délai, appelé délai de prescription,
le contribuable ne peut plus faire l’objet d’un contrôle :

 Pour l’impôt sur le revenu et l’impôt sur les sociétés, l’administration


fiscale peut effectuer un contrôle sur l’année en cours et les trois
années précédentes (ce délai est porté à 10 ans en l’absence de
déclaration).
 Pour la TVA, l’administration peut effectuer un contrôle sur les trois ans
précédant celle au cours de laquelle la taxe est devenue exigible.
 Pour les impôts directs locaux, le contrôle fiscal est possible jusqu’à la
fin de l’année suivant celle au titre de laquelle l’impôt est devenu
exigible.
 Pour l’impôt sur la fortune immobilière le droit de contrôle se prescrit le
31 décembre de la troisième année suivant celle au cours de laquelle
l’impôt est dû.
 En effet, à la différence de l’audit fiscal qui consiste à vérifier l’état fiscal d’une
entreprise, l’audit financier est un contrôle des comptes annuels de
l’entreprise. Ainsi, le traitement des questions fiscales par l’auditeur financier
n’aboutit pas à une évaluation claire des problèmes fiscaux.

D’autre part, les risques fiscaux rencontrés par l’entreprise peuvent avoir des
incidences négatives sur sa structure financière, ce qui sollicite une
collaboration étroite entre l’audit fiscal et l’audit financier.
 Au niveau de la méthodologie, celle des auditeurs fiscaux n’est pas
normalisée. Ces derniers peuvent cependant utiliser quelques éléments
méthodologiques de la mission des auditeurs financiers, plus développée et
portant généralement sur la même matière.

La démarche adoptée par l’auditeur fiscal doit être rationnelle, lui permettant
d’atteindre ses objectifs de la manière la plus efficace, avec un minimum de
moyens.
Pour un audit financier, la démarche adoptée doit être plus détaillée,
englobant tous les circuits de création et d’enregistrement des informations
financières, afin d’assurer la facilité du traitement de ces informations.

En effet, à la différence de l'audit fiscal qui consiste à vérifier l'état fiscal d'une entreprise,


l'audit financier est un contrôle des comptes annuels de l'entreprise. Ainsi, le traitement des
questions fiscales par l'auditeur financier n'aboutit pas à une évaluation claire des
problèmes fiscaux.
Le contrôle fiscal
Au cours de cette section nous allons éclaircir le concept du contrôle fiscal, puis nous allons
présenter ses différentes formes.

2.1. Définition du contrôle fiscal

Une des missions principales de l’administration fiscale est de contrôler la réalité des données
déclarées, pour s’assurer que les contribuables respectent leurs obligations. Le contrôle fiscal est
donc l’ensemble des opérations que l’administration est en droit de pratiquer pour rétablir la
déclaration telle qu’elle aurait dû être. Selon l’article 18 du code des procédures fiscales :
L’administration fiscale contrôle les déclarations ainsi que les actes utilisés pour l’établissement de
tout impôt, droit, taxe et redevance.

2.2. Les formes du contrôle fiscal

Pour que l’administration fiscale élabore son contrôle sur leurs différents contribuables qui existent,
soient des personnes physiques ou des personnes morales, chacun d’eux a son contrôle bien précis,
et par conséquent on peut distinguer les formes suivantes : le contrôle formel et le contrôle
approfondi

2.2.1. Le contrôle formel

Il est appelé aussi le contrôle au cabinet, il s’effectue dans les locaux de l’administration fiscale et se
limite uniquement dans l’analyse de l’aspect fiscal, il ne touche pas l’aspect comptable. Il s’agit
d’opérations réalisées par l’administration fiscale dont l’un de ses buts est de rectifier les erreurs
matérielles évidentes constatées dans les déclarations souscrites par le contribuable On distingue
deux formes du contrôle formel : le contrôle sommaire et le contrôle sur pièce.

2.2.1.1. Le contrôle sommaire

Contrôle a posteriori des déclarations. Il recouvre en pratique toutes les interventions du service
destinées à relever et corriger les erreurs matérielles évidentes constatées dans les déclarations
déposées, quelle que soit la catégorie d’impôt ou de taxe visée. Ce mode de contrôle n’implique
aucune recherche extérieure aux déclarations. Il ne porte pas sur l’exactitude des données, mais sur
la manière dont ces données sont indiquées sur les déclarations souscrites. Ce contrôle peut être
quasiment informatisé. Il s’effectue d’une manière spontanée. Dans le cas de déclaration de chiffre
d’affaire, déposée par un redevable de la TVA, ce contrôle consiste, par exemple, à détecter les
erreurs de calcul. En pratique, et grâce à l’informatisation de la gestion des déclarations TVA, les
simples erreurs de calcul font l’objet de listes particulières et d’avis d’erreur de décomptes
individuels, facilitant ainsi le contrôle formel des déclarations. Si des anomalies sont détectées à ce
niveau, le service procédera généralement à un contrôle sur pièces proprement dit .

2-2-1-2 : Le contrôle sur pièce

A l’inverse du simple contrôle sommaire, le contrôle sur pièce doit être exhaustif. Il ne s’effectue
pas d’une manière spontané il est programmé. Comme le contrôle sommaire, il s’effectue dans le
bureau du fonctionnaire. Il peut être aussi réalisé en grande partie par un système informatique. Il
couvre l’ensemble des travaux, effectués dans les locaux du service, au cours desquels
l’administration procède à l’examen critique des diverses déclarations souscrites par les
contribuables, en s’appuyant sur les renseignements et les documents figurant dans les différents
dossiers des intéressés.

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