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Généralités sur work-over CHAPITRE.

INTRODUCTION
La rentabilité de l'investissement que constitue un puits est liée à la longévité du
puits et à l'importance de la production qu'on retirera de ce puits. Cette longévité et
cette importance de la production sont certes fonction des caractéristiques initiales
du gisement, mais elles dépendent aussi du maintien du puits en bon ordre et en bon
état, et de la bonne adaptation de la complétion aux conditions sans cesse variables
qui règnent dans le gisement au niveau du puits en question.
Par "interventions sur les puits", il faut entendre l'ensemble des dispositions
applicables aux puits eux-mêmes et ayant pour objet d'une part la connaissance de
l'évolution de l'état des puits ou du gisement et d'autre part le maintien ou
l'adaptation des puits pour rester dans des conditions d'utilisation aussi parfaites que
possible.
En outre, par "puits eux-mêmes", il faut entendre la liaison couche-trou et ses abords
immédiats et tout ce qui se trouve dans le puits jusque et y compris la tête de puits.
Par contre, les techniques telles que la récupération assistée, qui traitent de
problèmes non plus au niveau du puits mais à l'échelle du gisement ne sont pas
considérées ici.
Par ailleurs, il ne faut pas oublier que les interventions qui, tout au long de la vie du
champ, devront ou pourront être réalisées pour conserver les puits opérationnels et
rentables au maximum sont influencées dans une très large mesure par le choix plus
ou moins judicieux du dispositif de complétion adopté lors de la complétion initiale.

1. Définition:
Le work over est l’intervention qui réunit plusieurs opérations relatives à la reprise
d’un puits et son rééquipement en présence permanente d'un appareil de forage qui
ont pour but soit de maintenir le puits dans les conditions initiales de
fonctionnement qui ont subi une dégradation, soit d'améliorer ses performances.
Lors de la reprise on peut effectuer différentes opérations telles que le fraisage, le

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repêchage, nettoyage de fond de puits à l'aide de quelque unités tel que; unité de
wire line de pompage, coiled tubing , selon les situations rencontrées.
La durée de Work Over varier entre deux à trois semaines comme il peut prend
quelques mois.

2. But de Work Over:


La reprise d’un puits a pour but de:
• Déséquiper totalement ou partiellement le puits
• Réaliser les opérations en rapport soit avec le (ou les) horizon (s) producteur soit
avec la (ou les) colonne (s) de tubage ou avec la liaison couche – trou
• Doter le puits d’un équipement neuf adopter à ses nouvelles caractéristiques de
production
• Reconversion des puits (d’un puits producteur à un puits injecteur)
• Optimisation des équipements.
• Contrôle des venues d’eau et de gaz
La reprise d’un puits a pour objectif principal de le ramener à des conditions
optimales de production.

3. Conditions requises pour une opération de work over :


Problèmes mécaniques :
• Fuite ou écrasement du tubing
• Tubage de production endommagé ou cases
• Tubing obstrué (sable, paraffine, dépôt d’asphalte)
• Fuite au packer
• Endommagement du filtre à gravier « Gravel pack »

Problèmes de réservoir :
• Déplacement du sable
• Production d’eau « water coning »

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• Production de gaz
• Perforations bouchées
• Problème lié à la formation (gonflement des argiles)

Reconversion du puits :
Ceci est applicable au puits en production.
• Installation de pompage artificial
• Reconversion en puits injecteur d’eau
• Reconversion en puits injecteur de gaz

L’intervention sur le puits peut être effectuée :


• Sans appareil de forage « Rigless » avec une unité de « coiled tubing » ou une unité
«wireline »
• Avec un appareil « workover » permettant la remontée de la colonne de
production

4. Moyens d'interventions sur puits tués :


Ils sont fonction principalement :
− De la profondeur du puits ;
− De l'équipement en place dans le puits ;
− De ce qu'il y a à faire. On peut utiliser des unités légères dites unités de service ou
plus couramment servicing unit ou pulling unit. Ce sont des appareils mobiles, légers,
de mise en place rapide sur la tête de puits et principalement destinés à manipuler
(remonter ou descendre) des tiges de pompage ou des tubings, et ce à des
profondeurs n'excédant généralement pas 2000 ou 2500 m. A la limite ce peut être
de simples grues.
On utilise aussi des unités plus importantes, comparables dans une certaine mesure
à des appareils de forage et appelées classiquement appareil de workover ; ils
peuvent être de type léger, moyen ou lourd.
L'unité d'intervention doit être choisie par rapport à l'opération à réaliser, et ce en

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fonction de ses capacités techniques (capacité de levage, possibilité de rotation,


capacité de pompage, équipements de sécurité, équipements annexes, ...), de son
coût journalier et des disponibilités locales. En pratique, malheureusement, le choix
privilégie souvent d'abord les disponibilités locales, puis le coût journalier. Cela ne se
révèle pas forcément le plus économique sur le coût global de l'opération (durée,
résultat,).
Quelle que soit l'unité, elle doit être dotée d'un équipement approprié et spécialisé
permettant de réaliser les interventions dans les meilleures conditions de sécurité et
d'efficacité, et en particulier :

− Du matériel de sécurité : bop, bpv, gray valve, ;


− De pompes haute pression, de bacs de stockage, ;
− Du matériel de levage, vissage et instrumentation adapté aux tubings et aux tiges
de forage de petit diamètre utilisé en reprise de puits ;
− Du matériel de travail au câble (y compris le matériel d'instrumentation
correspondant), voire du matériel de diagraphie électrique, ...

5. Déroulement général d'une intervention :


Les phases opératoires et leur chronologie varient, bien entendu, d'une intervention
à une autre. Elles dépendent en particulier de l'équipement en place dans le puits et
de son état, de ce qu'il y a à faire, de la manière dont l'intervention va se dérouler en
pratique. Cependant on retrouve généralement les phases détaillées ci-après.

5.1. Préparation du puits (avant l'arrivée de l'unité d'intervention) :


Cela concerne principalement :
− Le contrôle au travail au câble de l'état du puits (contrôle du tubing, top sédiment)
; et éventuellement :
− Le contrôle de l'intégrité du puits (tests en pression, ...) ;
− L’ouverture d'un dispositif de circulation en fond de puits.

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5.2. Mise en sécurité du puits (avant installation de l'unité


d’intervention) :
En fait, cette mise en sécurité concerne aussi tous les puits voisins (en particulier
dans le cas d'un cluster) qui risquent d'être heurtés lors de la phase de mise en place
de l'unité d'intervention. Cette opération consiste à mettre en place des bouchons
(plugs) dans le tubing pour installer l'unité d'intervention sur la tête de puits en toute
sécurité.
On dispose de trois moyens de base :
− L’utilisation de bouchons mis en place par travail au câble et ancrés dans des sièges
prévus dans le tubing (généralement en fond de puits et proche du packer) ;
− La fermeture de la vanne de sécurité de subsurface, si elle existe ;
− La pose d'un clapet anti-retour (BPV) dans l'olive de suspension du tubing. En
général on utilise au moins deux de ces barrières de sécurité. Il faut aussi procéder à
l'isolation et au démontage en surface des différentes lignes (collecte, ...) branchées
sur la tête de puits et à la décompression des équipements voisins qui risquent d'être
endommagés.

5.3. Mise en place de l'unité d'intervention :


Une fois le puits en sécurité, la mise en place de l'appareil et de tout son équipement
(bassin, pompes, atelier, ...) peut s'effectuer tout en respectant les consignes et les
distances fixées par la sécurité. Toutefois le remplacement de la tête d'éruption par
le bloc obturateur de puits (BOP) n'est pas encore entreprise.

5.4. Neutralisation du puits :


Un puits est considéré parfaitement neutralisé ou tué lorsque le fluide de reprise, de
densité appropriée par rapport à la pression de gisement, remplit entièrement le

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puits (c'est-à-dire l'intérieur du tubing, l'espace annulaire tubing-cuvelage et l'espace


sous packer).
Le fluide de reprise est préparé en quantité suffisante (trois fois le volume total du
puits). En fait ce fluide de reprise n'est rien d'autre qu'un fluide de complétion
puisqu'on lui demande les mêmes qualités, en particulier :
− Assurer la sécurité du puits par sa pression hydrostatique ;
− Remonter les débris si du reforage ou des fraisages sont envisagés ;
− Ne pas endommager la formation ;
− Ne pas « perdre » dans la formation.
Après avoir récupéré les sécurités (les bouchons) préalablement mises en place dans
le tubing pour permettre l'amenée de l'appareil, ce fluide de reprise est mis en place
dans le puits soit par circulation soit par esquiche (squeeze), enfin la stabilité du puits
est observée.

5.5. Remplacement de l'arbre de Noël par les obturateurs :


Le fluide de reprise assurant la stabilité du puits, on peut se contenter en général
d'une seule barrière mécanique (bouchon de fond de préférence et/ou SCSSV et/ou
BPV).
On peut alors démonter l'arbre de Noël au niveau de la tête de suspension du tubing
(tubing-head spool) et la remplacer par les obturateurs (BOP) que l'on teste bien
entendu.
Cette opération doit être réalisée le plus rapidement possible. Il faut donc sensibiliser
le personnel, avoir tout le matériel prêt, disposer de moyens de manutention et de
levage adaptés, vérifier l'état des boulons de la tête de puits, ...

6. Outils d'instrumentation :
Pour réaliser certaines phases de dés équipement du puits ou lorsqu’il s'agit d'une
instrumentation (suite à une intervention « malheureuse » qui s'est traduite par un

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poisson laissé dans le puits), des outils spéciaux dits outils d'instrumentation sont
nécessaires.
Ils sont extrêmement nombreux et variables, aussi nous nous limitons à en citer les
principales familles (pour plus de détails, se référer à un ouvrage sur le forage ou sur
les instrumentations en cours de forage).
En fonction du problème qui se pose et des « informations » dont on dispose et
après descente éventuelle d'une empreinte, on utilise en particulier :
− Des outils de repêchage à prise externe tels que : les cloches taraudées (die
collars), les overshot (cloches de repêchage) s'il s'agit de « coiffer » un tubulaire, Ou
encore les junk catcher (carottier de repêchage) s'il s'agit de récupérer de petits
morceaux de ferraille ;
− Des outils de repêchage à prise interne tels que les rcleasing spears (harpon de
repêchage) ou les tarauds (tapers taps) ;
− Des outils de battage tels que les coulisses mécaniques (bumper subs) ou
hydrauliques (hydraulic jars) auxquelles on peut adjoindre des accélérateurs (jar
accelerators ou intensifiers) ;
− Des outils de fraisage (milling tools) ;
− Des outils de dévissage et de coupe du tubing ou du cuvelage tels que les
(reversing tool) (outil inverseur de rotation), les tarauds à gauche ou la technique du
back off shooting (dévissage à l'explosif), les outils de coupe mécanique (section
mill), hydraulique (jetting) ou à l'explosif...
− Des joints de sécurité (safety joints) permettant de déconnecter la garniture
d'intervention à ce niveau si le poisson reste coincé

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