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Le jour où j’ai connu ton nom

Le jour où j’ai connu ton nom était un jour ensoleillée. Je me suis réveillé au crépuscule afin de voir
les premières lueurs du jour luisant sur les bâtiments de New-York, tout en buvant un bon
américano, acheté chez Starbucks.

Je commençais le travail à 8h30. Il était 6h45. Malgré mon avance, je me décidai à me préparer :
Petite douche, petit brossage de dents, smoking, chemise bleue, petite cravate noire et hop me voilà
préparé ! Je pris ensuite mon petit déjeuné, j’ai fait des pancakes et mis du sirop d’érable par-dessus,
des pancakes comme tu les aimes. Tu me disais toujours que j’étais un bon cuisinier, tu adorais mes
frasiers, j’en ferais encore des milliers pour toi Kara, si je le pouvais….

Il était 8h00 lorsque je finis enfin ma routine matinale. Je pris un dernier pancake dans ma bouche et
me dirigea vers la porte, avant de l’ouvrir je me vis une dernière fois dans le miroir : j’étais un jeune
homme mince, aux cheveux coupés court. Quelques mèches grisâtres me faisaient rappelées ma
trentaine et à quel point le temps passait vite. Honnêtement, je ne me rappelle plus vraiment de
mon âge à ce moment-là Kara… Peut-être 30 ? 31 ? Aucune idée, mais en tout cas j’avais un âge qui
était partagé par la vingtaine folle, et la quarantaine épuisante qui m’attendait.

Après m’être reluqué pendant quelques secondes, je me décidai enfin à quitter mon domicile. La
douce brise du matin vint caressait mon visage, j’acheta un donut dans la boulangerie à côté et salua
mon voisin pakistanais.

Il était 8h10 quand je pris la route.

Je travaillais dans l’université d’Arcadia, une université ni trop grande ni trop petite. J’étais
professeur d’histoire-géo (ringard) et mon métier me plaisais énormément. Enseigner à des jeunes le
savoir pour qu’ils s’épanouissent dans leur vie, que demander de plus ? C’est le beau métier du
monde, c’est pourquoi tu avais la même Kara.

Il était 8h20 quand j’entra dans la salle des profs, une odeur de café me chatouilla directement les
narines et je saluai mes collègues, un sourire aux lèvres. Pourtant, un détail me perturba : il manquait
Mme Dorian ! Elle qui arrive toujours avec 40 mins d’avance avec un sourire aux lèvres, cela
m’étonnait. Elle avait 67 ans et n’était toujours pas résolu à prendre sa retraire de sitôt. C’était la
doyenne et la maman de tout le monde. Je me demande si…

-Bouhhh ‼ ‼ !

… Si je pouvais tuer toutes les personnes qui osent faire ce genre de blague, ça serait sans hésitation.
Je savais très bien qui était l’auteur de cela. La seul et unique qui peut faire des blagues aussi nulles à
30 ans, j’ai dénommé la grande, l’intrépide, la grandiose…

- Stecy… content de te revoir aussi, je vois que malgré ses vacances, tu restes la même…… avec
quelques kilos en plus.

Elle me frappa, pour ne pas nuire à ma fierté je fis mine de ne rien ressentir.

Evidemment, ce n’était pas le cas.

-Pas besoin de me rappeler mes kilos en trop salaud, on peut dire la même chose de toi avec ta
cravate démodée, ta chemise froissée, tes chaussettes à point qui me donne envie de dégueuler
mon céleri de ce matin, ta barbe de trentenaire, tes yeux bleus qui sont…bon… pas si mal, ta
chemise un peu trop… petite, tes cheveux bruns que j’ai envie de….

-Où est Mme Dorian ? l’interrompais-je en l’écoutant à moitié

Elle ne répondit pas pendant quelques secondes, en me regardant de travers. Et reprit :

-Hm… t’es pas au courant ?

-Au courant de quoi ?

- C’est bizarre ça ! Elle ne t’a pas prévenue ?

-Prévenue de quoi ? soufflais-je. Arrête de tourner autour du pot Stecy.

-Gnagnagna « arrête de tourner autour du pot Stecy », même quand je souhaite t’informer tu me
parles mal. T’es vraiment un salaud.

-Stecy Berkip James née le 10 septembre 1989 pourrait bien me dire où est Mme Dorian.

-Hmmm…. En échange de quoi ?

Je soupirai

-Bon si tu veux vraiment pas moi je me cass…

- Oké oké, attends attends, je vais te le dire mais à une seule condition.

- Quoi ?

-Sors avec moi Demain !

-Stecy on en a déjà parler, entre toi et moi c’est plu….

- Non non ! C’est pas du tout ce que tu crois ! Demain, la moitié des profs seront réunis dans le café
du coin pour accueillir la nouvelle professeure qui remplacera Mme.Dorian, elle s’appelle…

-Elle a quoi Mme.dorian pour la dernière fois putain de merde ! criais-je

-Oké je vais te dire pas la peine de crier ! Mme.dorian est hospitalisée, elle a fait accident de moto,
qui lui a value une fracture du tibia… Elle se rétablira, elle est plus forte que ça tu le sais tout comme
moi.

Je pris quelques secondes afin de bien avaler ses mots et repris :

-Elle va bien ? Elle est dans quel hôpital ? C’était quand ? Pourquoi personne ne m’a prévenu ?! Vous
lui avez rapportées des fleurs j’espère ?! Attention elle est allergique aux lavandes ! Et aussi…

-Calme ! Elle va super bien. Je t’accompagnerais à l’hôpital pour te montrer sa chambre etc.
Maintenant Relax, respire un bon coup et écoutes moi.

Je m’exécutai et elle reprit :

Demain, vient me chercher à 17H30, tu connais mon adresse, comme je te l’ai dit, nous allons
accueillir la nouvelle professeure de physique-chimie qui va remplacer Mme.Dorian. Elle s’appelle

La cloche sonna.
Ah merde. Bon, il est temps de partir, on se dit devant la cafet ?

-Ça marche !

Elle s’apprêtait à partir mais je l’interrompu :

Avant de partir donnes moi au moins le nom de la nouvelle prof !

-Son nom ? Mme.

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