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Guide de Protection Routiere Contre L - Inondation A Madagascar (Gprcim)
Guide de Protection Routiere Contre L - Inondation A Madagascar (Gprcim)
(TF091567-MAG)
GEO&ECO Consult
Quality Controls
AVB 189 Avarabohitra Itaosy
Tél. 22 006 71
E-mail: geoeco_consult@moov.mg
GUIDE DE PROTECTION ROUTIERE CONTRE L’INONDATION A MADAGASCAR
TABLE DE MATIERE
3. PRESCRIPTIONS ....................................................................................................... 10
3.1. PRESCRIPTIONS APPLICABLES AU STADE DU PROJET ................................................... 10
3.1.1. ROUTES EN AVANT PROJET SOMMAIRE (APS) ........................................................... 11
3.1.2. ROUTES EN AVANT PROJET DETAILLE (APD) .............................................................. 12
3.1.3. ROUTES EN PROJET D’EXECUTION : ........................................................................... 12
3.1.4. OUVRAGES DE FRANCHISSEMENT EN AVANT PROJET SOMMAIRE : ......................... 12
3.1.5. OUVRAGES DE FRANCHISSEMENT EN AVANT PROJET DETAILLE : ............................. 14
3.1.6. OUVRAGES DE FRANCHISSEMENT PROJET D’EXECUTION ........................................ 15
3.2. PRESCRIPTIONS APPLICABLES A L’EXECUTION DES TRAVAUX ...................................... 15
3.3. PRESCRIPTIONS POUR L’ENTRETIEN............................................................................. 16
3.3.1. Objectif Spécifique : ................................................................................................... 16
3.3.2. Prescriptions : ............................................................................................................. 16
3.4. PRESCRIPTIONS POUR LE SUIVI ................................................................................... 16
3.4.1. Objectif : ..................................................................................................................... 16
3.4.2. Prescriptions : ............................................................................................................. 16
3.5. PRESCRIPTIONS CONCERNANT LES PARAMETRES DE REFERENCEPOUR LE CHOIX DE LA
PERIODE DE RETOUR DE CRUES DE DIMENSIONNEMENT ................................................... 16
3.5.1. Objectif : ..................................................................................................................... 16
3.5.2. Prescriptions : ............................................................................................................. 16
4. RECOMMANDATIONS.............................................................................................. 19
4.1. RECOMMANDATIONS GENERALES ............................................................................... 19
OBSERVATIONS .................................................................................................................. 48
FTM Foiben-Taosarintanin'iMadagasikara
GES Gaz à Effet de Serre
GIEC Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution des climats
GPRCIM Guide de Protection Routière Contre l'Inondation à Madagascar
HSV Hauteur au Sable Vraie
MECIE Mise en Compatibilité des Investissements avec l'Environnement
MNA Modèle Numérique des Altitudes
OPM Optimum Proctor Modifié
PCG Presse à Cisaillement Giratoire
PHE Plus Hautes Eaux
PST Partie supérieure de Terrassement
RSSE Rapport Spécial du GIEC sur les Scénarios d'Emission
Service d'Etudes sur les Transports, les Routes et leurs
SETRA Aménagements
SIG Système d'Informations Géographiques
VCPC Vibrocompression à paramètres contrôlés
ZCIT Zone de Convergence Intertropicale
On entend par le terme " inondation ", la submersion d'une zone par suite du débordement
des eaux d'un cours d'eau.
Si tels sont les critères de la formation de l’inondation et les risques de dégâts causés, la
présente étude considère qu’il serait nécessaire de procéder à l’identification des zones à
risque d’inondation.
La méthodologie d’approche adoptée, pour ce faire sera basée sur l’analyse spatiale
multicritère.
En résumé, la démarche suivie pour l’identification des zones à risque d’inondation consiste
à:
(A) Zones physiques (B) Relief © Répartition des pentes en (D) Hydrographie
%
(E) Aléas perturbations (F) Aléas apports pluviométriques (G) Aléas crues extrêmes
météorologiques extrêmes
(H)
A la compilation des cartes des aléas mentionnées auparavant, on aboutit à la carte des zones à risque
d’inondation.
Les résultats présentés dans l’étude montrent d’une manière globale, à l’échelle nationale, les zones à
risque d’inondation compte tenu de la disponibilité et de la qualité des informations nécessaire pour son
élaboration.
Quant au changement climatique, les projections des effets s’y rapportant 1 se résument comme suit :
• Vers 2055, la température annuelle à Madagascar augmenterait de 1,1°C à 2,6°C par rapport à
la moyenne de la période 1961-1990. Cette augmentation ne serait pas uniforme pour
l'ensemble du pays.
• Une grande partie de Madagascar deviendrait plus humide, à l’exception de la partie Est où les
précipitations diminueraient du mois de Juillet à Septembre.
1
« LE CHANGEMENT CLIMATIQUE A MADAGASCAR » Direction Générale de la Météorologie Mars 2008
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GUIDE DE PROTECTION ROUTIERE CONTRE L’INONDATION A MADAGASCAR
3. PRESCRIPTIONS
Comme pour tous les processus naturels, d’importantes incertitudes existent lors de la
détermination des probabilités qu’un certain événement météorologique (exemple : crue due à un
cyclone) puisse se produire. Même de longues séries de mesures offrent, statistiquement parlant,
une grande marge d’interprétations.
Les changements climatiques rendent encore plus aléatoire la détermination de ces probabilités.
Cet état de fait sera pris en compte lors du choix des valeurs de dimensionnement d’une
infrastructure.
• Les incertitudes existantes seront évaluées lors de l’élaboration des bases
hydrologiques.
• Pendant les diverses phases du projet à savoir APS, APD, Projet d’exécution, les
compétences de différentes disciplines sont nécessaires (géologie, hydrologie,
hydraulique, géotechnique). En raison de la spécificité des tâches, des experts dans les
disciplines sous citées seront obligatoirement consultés.
Notons que ce sont les Ingénieurs des Travaux Publics qui effectueront la conception et la
réalisation du projet, en pleine connaissance de la problématique.
Documentation sur la situation initiale: cette étude doit comprendre une documentation sur la situation des
dangers liés aux eaux et doit aussi mettre en évidence les conséquences d’une crue extrême définie
Etudes historiques des inondations et des dégâts correspondants.
Identification des parties vulnérables par rapport aux inondations (1, 10, 50, 100 Ans)
Choix de la période de retour à considérer pour le dimensionnement de chaque ouvrage ou partie d’ouvrage °
(Crue du projet). Tableau T.5
Calculs du débit de projet de chaque bassin versant.
Etudes Géotechniques
Choix du profil en travers type.
Identification de matériaux utilisables pour l’exécution de terrassement
Etudes Hydrauliques
Principe du réseau d’assainissement et les ouvrages types de petites dimensions.
Définition de la typologie et mesures de protection contre les inondations.
Pour chaque ouvrage, évaluation des dommages potentiels et détermination des conséquences prévisibles,
matérielles et financières d’une crue plus importante par rapport à la crue de dimensionnement. (crue du projet).
. Etudes Climatologiques
Identification des paramètres du régime climatique ayant trait aux comportements hydrologiques de la zone
d’étude
Expert exigé: Ingénieur Météorologue
Etudes Géotechniques
Etude géotechnique des remblais (définition des pentes des talus) par rapport aux matériaux disponibles et
leur résistance à l’érosion
Etude géotechnique de détails de la plateforme
Dimensionnement des chaussées
Etude de stabilité de berges, des talus et de remblais.
Evaluation des différents types et options de protection contre les inondations (10, 20, 50, 100, 300 ans) sera
effectuée avec une estimation des coûts de maintenance et une estimation des coûts des éventuels dégâts liés à
une crue probable.
Expert exigé: Ingénieur Géotechnicien.
Etudes Hydrauliques
Etudes hydrauliques et dimensionnement des ouvrages de drainage et des ouvrages d’assainissement pour
chaque bassin versant.
Tableau récapitulatif, par tronçon, des ouvrages d’art et de drainage et de leurs paramètres de
dimensionnement.
Expert exigé: Ingénieur Hydraulicien.
Plan-type
. Etudes Climatologiques
Identification des paramètres du régime climatique ayant trait aux comportements hydrologiques de la zone
d’étude
Expert exigé: Ingénieur Météorologue
Etude Hydrogéologique et Hydrologique
Etudes Géotechniques
Etudes Hydrauliques
Niveaux d’eau caractéristiques, pour des occurrences annuelles, décennales, centennales :
• Phec (Plus Hautes Eaux Connues) ;
• Phen (Plus Hautes Eaux Navigables) (s’il y a lieu) ;
• Pbec (Plus Basses Eaux Connues) ou niveau d’étiage;
• niveaux d’étiage d’occurrence annuelle, décennale...
Niveaux moyens du cours d’eau, sur une centaine de mètres de part et d’autre du futur ouvrage
Cette donnée est utile pour des problèmes d’intégration dans le site, pour des problèmes d’accès...
Expert exigé : Ingénieur Hydraulicien
Transport solide
Cette information est capitale pour l’implantation de l’ouvrage et pour le niveau de ses fondations et la nature
de leurs protections.
Description des lits mineur et majeur :
• profil en long du terrain naturel selon l’axe du tracé (lit compris) ;
• pentes longitudinales du fond des lits majeur et mineur (lM, lm) d’un profil en long de la rivière ;
• lit simple ou composé ? lit majeur capacitif ou actif ? ;
• coefficients de Strickler (Km, KM) des lits mineur et majeur ;
• vitesses d’écoulement (Vm, VM) ;
• pentes des lignes de charge J ;
• surfaces mouillées des lits majeur et mineur (SM, Sm) ; la surface mouillée du lit actif vaut alors : S = Sm + SM ;
• périmètres mouillés des lits majeur, mineur et actif (PM, Pm, P) ;
• rayon hydraulique des lits majeur, mineur et actif (RM, Rm, R) ;
• débits des lits majeur, mineur et actif (QM, Qm, Q = QM + Qm) ;
• largeur au miroir des lits majeur et mineur (LM, Lm).
Experts exigés: Ingénieur Hydrologue, Ingénieur Hydrogéologue (selon importance du problème)
Etudes Géotechniques
Plan-type
Experts exigés:, Ingénieur Hydraulicien, Ingénieur Hydrologue, Ingénieur Hydrogéologue (selon l’importance du
problème)
3.3.2. Prescriptions :
Le concept d’entretien est un élément essentiel de protection contre les crues.
• Le maitre d’Oeuvre rédigera un « Manuel d’entretien » de chaque ouvrage réalisé.
• Le manuel d’entretien sera établi, pour chaque ouvrage suivant son exposition aux risques
de dégâts lies aux inondations.
• Le gestionnaire doit se référer aux consignes du « Manuel d’Entretien » pour la
programmation et les réalisations des entretiens.
• Le non-respect des consignes engage la responsabilité civile du gestionnaire.
3.4.1. Objectif :
Création d’une «mémoire historique» pour chaque infrastructure routière et identification
statistique des zones d’incidence des dangers naturels.
3.4.2. Prescriptions :
• Les gestionnaires de chaque route sont chargés de l’expertise des dégâts liés aux cyclones
et aux inondations.
• Les expertises seront effectuées avant l’exécution des travaux de réhabilitation.
• Un département responsable de la tenue de toutes ces informations sera créé au Ministère
des Travaux Publics.
• Les résultats de l’expertise seront consignés et enregistrés dans une fiche adéquate et
répertoriée dans une banque de données spécifique comprenant : Date, Localisation,
Intensité Pluviométrique 1h, 12h, 24h, date dernier entretiens, Type de dégâts, cause des
dégâts
• Les informations seront classifiées par route et par linéaire kilométrique.
3.5.1. Objectif :
Standardiser le dimensionnement des ouvrages par rapport aux risques d’inondation.
3.5.2. Prescriptions :
Les valeurs des périodes de retour minimales des inondations spécifiques, pour chaque
zone géographique et pour chaque type d’ouvrage, à utiliser pendant le dimensionnement des
infrastructures routières et leurs ouvrages, sont présentées, à titre indicatif, dans le tableau
T.5 suivant :
1) Les infrastructures routières y compris leurs systèmes de drainage seront conçues selon les
critères de longévité maximum suivant la valeur de période de retour par zone indiquée dans le
tableau T.5.
2) Les ouvrages de franchissement seront désormais conçus selon les critères de longévité
maximum suivant la valeur de période de retour par zone indiquée dans le tableau T.5.
3) Les ouvrages d’assainissement des infrastructures routières seront désormais conçus selon les
critères de longévité maximum suivant la valeur de période de retour par zone indiquée dans le
tableau T.5.
4) Les appontements des bacs seront désormais conçus selon les critères de longévité maximum
suivant la valeur de période de retour par zone indiquée dans le tableau T.5.
5) Les routes et les ouvrages longeant le littoral seront désormais conçus selon les critères de
longévité maximum suivant la valeur de période de retour par zone indiquée dans le tableau T.5.
6) Les radiers et les ponts radiers seront désormais conçus selon les critères de longévité maximum
suivant la valeur de période de retour par zone indiquée dans le tableau T.5.
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GUIDE DE PROTECTION ROUTIERE CONTRE L’INONDATION A MADAGASCAR
7) Les critères de longévité (valeurs de période de retour par zone) peuvent être modifiés dans des
cas exceptionnels suite à des études géotechnique et hydraulique approfondies des zones
concernées effectuées par des experts reconnus. (minimum 10 ans d’expériences).
Tableau T. 5 : Valeurs minimales des périodes de retour des inondations à prendre en compte pour le dimensionnement de chaque type d’ouvrage :
Zones : 40-50-
Zones marquées par l’existence de huit (08)
60
grands bassins fluviaux et présentant des 150 ans 150 ans 150 ans 50 ans 50 ans 50 ans 50 ans 150 ans 300 ans 200 ans 200 ans 200 ans 50 ans 50 ans 100 ans
(Les bassins
risques d’inondation intrinsèquement élevés
sédimentaires
ainsi que des ensablements récurrents.
de l’Ouest).
Zone : 20
(Zone des Hauts
Zone assez basse présentant des risques 50 ans 50 ans 50 ans 50 ans 50 ans 50 ans 50 ans 50 ans 300 ans 100 ans 100 ans 100 ans 50 ans 50 ans 100 ans
Plateaux à faible
d’inondation temporaires de type oued.
pluviométrie).
Zone : 10
(Zone des Hauts
Plateaux à Zone présentant une vulnérabilité d’érosion, 150 ans 150 ans 150 ans 50 ans 50 ans 50 ans 50 ans 150 ans 300 ans 150 ans 150 ans 150 ans 50 ans 50 ans 100 ans
pluviométrie d’éboulement intrinsèquement élevée.
élevée).
ZONE :30
Les crues sont très brutales (système d’oued),
(Les bassins
avec des variations extrêmement rapides des
sédimentaires 75 ans 75 ans 75 ans 50 ans 50 ans 50 ans 50 ans 75 ans 300 ans 150 ans 150 ans 150 ans 50 ans 50 ans 100 ans
plans d’eau. Dans la partie extrême sud,
de l’extrême
risque d’ensablements par le déplacement
Sud)
des dunes vives.
Zone : 80
(Les bassins Elle regroupe des cours d'eau avec des
100 ans 100 ans 100 ans 50 ans 50 ans 50 ans 50 ans 100 ans 300 ans 100 ans 100 ans 100 ans 50 ans 50 ans 100 ans
sédimentaires bassins fluviaux dont la plupart ont des cours
de l’Est). supérieurs se trouvant en amont des falaises.
4. RECOMMANDATIONS
• Préparation d’un rapport spécifique pour chaque crue importante qui s'est produite dans
chacun des principaux cours d'eau du pays.
La lutte contre les dégâts causés par l’inondation consiste selon le cas à :
• Diminuer le ruissellement par captage des eaux et d’écoulement dans un réseau de
drainage superficiel ;
• Augmenter la résistance du sol (végétation, stabilisation du sol, etc.) ;
• Améliorer la planéité des surfaces (à faire au cours des campagnes d’entretien). Ce
procédé diffuse le ruissellement et par conséquent, diminue sa vitesse.
Différencede niveau
Inondations d'eau H
intarissables V Précipitations, I
Surface de la route
Q
Surpassement
des ondes
Forme de la route
V
V Couverture du
talus
Eau interstitielle H
Les pentes des talus des chaussées dans des zones inondables seront 1:3, le choix
d’une autre pente pourra être autorisé après étude géotechnique et approbation par le Maitre
d’Ouvrage.
Les accotements seront protégés par un enduit monocouche.
La protection systématique contre les affouillements des remblais routiers, par des
gabions ou enrochements (CUR/CIRIA/CETMEF, 2007), sera prévue quand les études
hydrauliques montrent des vélocités d’écoulement d’eau supérieures à 0,7 m/s.
La protection systématique, par engazonnement, de la partie supérieure des talus
contre l’érosion causée par le ruissellement superficiel ou par l’action de vagues dues au vent
si en zone inondable.
La lutte contre les dégâts causée par l’inondation consiste selon le cas à :
o Diminuer le ruissellement par captage des eaux et d’écoulement dans un réseau
de drainage superficiel ;
o Augmenter la résistance du sol (végétation, stabilisation du sol, etc.) ;
o Améliorer la planéité des surfaces (à faire au cours des campagnes d’entretien).
Le choix des protections doit être adapté à l’environnement (pluviométrie, végétation,
topographie, nature des sols) et faire appel, dans la mesure du possible, aux ressources
locales, afin de freiner le phénomène d’érosion et favoriser la prise de la végétation (couverture
végétale).
La protection systématique, par engazonnement, de la partie supérieure des talus
contre l’érosion causée par le ruissellement superficiel ou par l’action de vagues dues au vent
si en zone inondable.
Les départs des fines sont constatés lorsque le remblai est traversé par un gradient
hydraulique et aussi pendant les mouvements de baisse du niveau d’eau. En effet, l’eau peut
entraîner les éléments les plus fins lorsque le sol est peu cohérent et aussi lorsque la fraction
fine est peu abondante dans le sol. Le matériau de remblai doit donc :
• être insensible à l’eau,
• présenter une courbe granulométrique continue et squelettique avec des éléments
fins moyennement à peu plastiques.
Le matériau de remblai, ne doit pas présenter un indice de plasticité supérieur à 25.
En zone inondable, il faut distinguer les deux cas suivants :
1er cas : la hauteur d’eau est faible, voire négligeable (hauteur d’eau de référence
inférieure à 1m avec absence de gradient hydraulique).
hauteur d’eau faible (< 1m)
Le relief est en général plat et l’eau est difficile à évacuer. Il n’y a pas de problème de
stabilité globale du remblai. Il est cependant nécessaire d’assurer une portance suffisante
d’une part, à court terme, pendant l’exécution des travaux et d’autre part, à long terme, pendant
l’exploitation de l’ouvrage. Les dispositions constructives à adopter sont donc les suivantes :
Ces épaisseurs sont à adopter si le niveau de l’eau ne peut monter au-dessus du terrain
naturel. Dans le cas contraire ces épaisseurs sont à adopter au-dessus des PHE.
Dans le cas d’un risque de contamination du matériau de remblai par le terrain naturel
en place et/ou de remontée capillaire, un géotextile anti-contaminant et drainant peut être prévu
pour éviter ce risque. Ce géotextile est à placer entre le terrain naturel et la première couche du
remblai.
2ème cas : la hauteur d’eau est importante, ou cette hauteur est faible avec existence
de gradient hydraulique.
hauteur d’eau importante(> 1m)
L’importance de ces remblais nécessite de les traiter comme des ouvrages d’art.
Sont utilisables après traitement ou protection à définir par une étude spéciale de
laboratoire
• Les sols fins et les sols grenus dont l’indice de plasticité est supérieur à 25.
• Les roches évolutives.
La protection de l’effet érosif des eaux de ruissellement qui descendent sauvagement par
le talus est assurée par une :
• Conception d’un système de collecte des eaux sauvages sur des points précis, pour
chaque micro sous-bassin versant. Le système sera dimensionné par rapport aux
crues de projet relatives à chaque bassin et sous bassin versant. (réf Crues de projet)
• Délimitation de chaque micro sous-bassin versant, en fonction de la topographie et des
tendances des écoulements.
• Conception de fossés de garde pour la collecte des eaux de ruissellement et leur
canalisation vers une descente d’eau naturelle ou artificielle ; le fossé de garde sera
implanté au moins à 5 m du talus. Dans le cas des sols peu érodables, (cohésifs), le
fossé de crête pourra être en terre ; dans le cas de sols érodables (peu cohésifs) le
fossé de crête sera maçonné ou bétonné.
• Conception des descentes d’eau : Les eaux captées par les fossés de crête seront
drainées dans un ouvrage vertical (descente d’eau) ; cet ouvrage sera conçu et
dimensionné par rapport aux crues de projet du bassin versant correspondant.
• Conception de système de prévention et protection contre les éboulements : Dans le
cas de talus d’une hauteur supérieure à 4 m, des études géotechnique et hydraulique
de détail seront effectuées afin d’étudier la stabilité du talus et le risque d’éboulement
pour des conditions de saturation en eau des sols. Le dimensionnement et le choix du
système de protection et de prévention feront l’objet d’une étude spécifique
appropriée. (redans, gabions, mur de soutènement, terre renforcée, autres…).
• Dans le cas de terrain très érodable (peu cohésif), prévoir de piège à sable aux pieds de
talus (gabions, géotextiles cf. Annexe), pour la protection du système
d’assainissement.
vents du large qui « poussent » l’eau vers elles. De plus, l’eau est « aspirée » vers le
haut par la pression très basse régnant près de l’œil du cyclone (phénomène
d’intumescence). Les régions basses sont les plus vulnérables, alors que celles où le
relief s’élève rapidement ne sont pas touchées. L’onde de tempête peut se superposer
à la marée astronomique (liée à la Lune) pour constituer la marée de tempête.
L’amplitude de cette dernière varie de 1 à 2 m pour les cyclones peu intenses, mais
peut dépasser 5 m pour les phénomènes plus puissants et être particulièrement
dévastatrice. La mer « monte » sur la gauche dans l’hémisphère sud, elle « baisse » de
l’autre côté.
• Les dégâts dus à la mer sont également liés aux vagues. Pour les cyclones les plus
importants, la hauteur de celles-ci peut atteindre 30 m. Leur déferlement répétitif sur la
côte peut provoquer des érosions et menacer d’effondrement les constructions du
littoral. Leur dangerosité est d’autant plus importante qu’elles se conjuguent avec la
marée de tempête. Le vent génère des vagues très différentes par leur direction, leur
hauteur et leur fréquence, créant un état de mer particulièrement « démonté ». La houle
cyclonique peut parfois être observée jusqu’à 1 000 km en avant du cyclone et ses
effets peuvent continuer à se faire sentir après son passage.
Ces routes sont soumises à la poussée de l’eau. Elles doivent être conçues pour
résister par leur géométrie et leur poids à un certain nombre de dégâts (brèches, érosion des
rives). Elles sont construites en remblai particulier (cf. paragraphe remblai)
Si les routes ne peuvent résister ni à la submersion ni à la traversée de leur corps par
l'eau, l'eau doit être captée par des drains à l'intérieur de l'ouvrage. Par ailleurs, des ouvrages
de protection doivent être installés sur les parties vulnérables de la berge comme les épis.
Éviter de construire en bordure du littoral, de façon à s’affranchir du risque lié à la houle
cyclonique et à la marée de tempête.
Eviter les sites dont les caractéristiques topographiques leur confèrent une trop grande
exposition aux vents.
Prévoir la protection systématique contre l’érosion due aux vagues des terrassements
routiers longeant le littoral par des gabions ou enrochements.
4.3.3.1. Généralités
Les routes influent sur la configuration naturelle du drainage superficiel et souterrain des
bassins versants dans leur ensemble ou de chaque bassin versant en particulier.
Le réseau d’assainissement pour la collecte et l’évacuation des eaux superficielles dans
l’emprise de la route constitue l’ensemble des ouvrages longitudinaux et transversaux qui
assure :
• le captage et l’évacuation d’eau de la chaussée
• la collecte et l’évacuation des eaux superficielles dans l’emprise de la route.
La conception et le dimensionnement d’un réseau d’assainissement routier a comme
objectif de réduire ou d’éliminer l’énergie engendrée par l’écoulement des eaux aussi pendant
des événements météorologiques exceptionnelles (Inondations).
La puissance destructrice de l’eau en mouvement augmente de façon exponentielle
avec sa vitesse. En conséquence, il ne faut pas permettre à l’eau de parvenir à un volume ou à
une vitesse suffisante pour provoquer une érosion excessive le long des fossés, sous les
ponceaux ou sur les surfaces de roulement ou sur les déblais ou les remblais.
La mise en place d’un réseau de drainage adéquat est un élément capital de la
conception des routes.
Les ruptures de talus de déblai et de remblai, l’érosion de la surface de roulement et
l’affaiblissement du sol de fondation donnant lieu à des ruptures de masse résultent tous d’un
drainage mal conçu et mal dimensionné.
Pour être efficace pendant toute sa durée de vie prévue, un réseau de drainage routier
doit répondre à deux critères principaux :
- Il doit perturber le moins possible le réseau de drainage naturel
- Il doit drainer les eaux superficielles et souterraines hors de la chaussée et les
évacuer de manière à empêcher leur accumulation dans des zones instables et
l’érosion d’aval qui en résulterait.
Les ouvrages d’assainissement seront conçus et construits avec soin afin d’ assurer le
passage du volume maximal d'eau qui peut être prévu pendant une crue déterminée (Crue de
projet).
La plupart des détériorations affectant les routes sont dues à une conception
inadéquate et à un mauvais emplacement des ouvrages assurant le passage des eaux et de
leurs remblais ainsi qu'à des techniques de construction inadaptées.
Pour ce faire l’assainissement routier considère les volets suivants :
- Le rétablissement des écoulements naturels pour bassin versant < 50 km².
Les deux derniers volets peuvent être associés pour faire l’objet d’étude de
l’assainissement de la plate-forme.
Ouvrage Hydraulique
de rétablissement
des écoulements
t l
c- Tracé :
L’implantation d’un ouvrage se ferait en priorité dans le lit du cours d’eau. Si cela n’est
pas possible (tracé sinueux, biais prononcé) il faudra assurer :
• la conservation d’un bon écoulement hydraulique à l’amont et à l’aval de l’ouvrage
(une rectification du lit peut s’avérer nécessaire) ;
• la protection des coudes du nouveau lit et zones remblayées de l’ancien.
Si l’écoulement est pérenne, il faut également tenir compte dans le projet de la mise en
place d’une déviation provisoire du cours d’eau ou éventuellement de la construction de
l’ouvrage à côté du lit. Le calage de l’ouvrage est lié à la pente du lit et aux contraintes
éventuelles liées au niveau du profil en long de la voie.
Si la pente du lit est peu élevée (0,5 % à 6 %) et s’il n’y a pas de contraintes de profil en
long de la voie, l’ouvrage sera calé suivant le profil en long du cours d’eau (radier à -0,20 m
environ par rapport à ce profil en long théorique).
Si la pente du lit est trop élevée, d’autres types de solutions sont possibles :
• aménager des dispositifs de ralentissement de l’eau (dissipateurs d’énergie) en
conservant le profil en long du lit. Cette solution, valable uniquement dans le cas de
dalots peut nécessiter la réalisation d’ancrages de l’ouvrage;
• caler l’ouvrage avec une pente plus faible que celle du cours d’eau en faisant
déboucher l’ouvrage à flanc de talus ou en creusant la tête amont par rapport au terrain
naturel
Figure F- 1 : Ecoulement
Figure F- 4 : Approfondissement
4.3.3.4.Assainissement de la plate-forme
Composante essentielle du projet routier, l’assainissement de la plate-forme vise deux
objectifs :
• la sécurité des usagers, en évacuant l’eau des chaussées et des talus ;
**Un réseau mal conçu induira des désordres de surface (débordements des ouvrages,
inondations…), des désordres structurels importants de la chaussée sur le moyen terme. Ces
situations sont des facteurs dangereux pour la sécurité des usagers et l’intégrité de la route.
Les contraintes environnementales (exutoires, vulnérabilité des milieux),
l’hydrogéologie, la géotechnique (nature des sols) ainsi que la géométrie du projet (points hauts
et bas, chaussées déversées), et la sécurité des usagers, interviennent dans la conception
globale des réseaux.
b- En matière d’assainissement :
• respecter les critères d’implantation des ouvrages au regard des règles de
sécurité des usagers.
• équiper les crêtes de talus de déblai d’ouvrages longitudinaux dans le cas de
ruissellement de bassin versant naturel (érosion de talus et surcharge hydraulique du
réseau de pied de talus) ;
• rechercher toujours à faire circuler l’eau gravitairement et superficiellement ;
• multiplier les points de rejets si possible, pour éviter les concentrations des
débits ;
• étudier les possibilités d’écrêtement d’infiltrations ;(
• dimensionner les réseaux au moins suivant le tableau du Chapitre 4;
• vérifier que la chaussée ne soit pas submergée pour une période de retour de
25 ans ; a contrario, on pourra admettre celle de l’accotement pour T = 25 ans ;
• éviter de déverser dans les réseaux de la plate-forme routière, les eaux issues
des bassins versants naturels ou des nappes ;
• prévoir un ouvrage revêtu si la pente est supérieure à 1 % ou si la vitesse de
l’écoulement est susceptible d’entraîner une érosion (la pente critique est souvent de
l’ordre de 3,5 %) ;
Les fossés creusés dans des sols très érodables peuvent nécessiter un enrochement,
un revêtement de blocaille, un paillassonnage de jute ou un semis de gazon.
Les fossés empierrés ou revêtus de blocaille ont tendance, pendant les périodes de
faible débit, à ralentir suffisamment l’écoulement pour provoquer le dépôt de la charge solide.
Le fait de revêtir les fossés permet de réduire les érosions dans des proportions pouvant
atteindre 50 pour cent et, à condition que les matériaux ne coûtent pas trop cher, et de faire
des économies substantielles en diminuant le nombre de drains transversaux nécessaires.
La pente des fossés suit normalement celle de la route. Dans le cas d’un fossé non
revêtu, elle ne doit cependant pas être inférieure à 1 pour cent. Les valeurs de l’intensité ou du
débit de ruissellement nécessaires au calcul des dimensions des fossés peuvent être
déterminées au moyen des formules de dimensionnement des ponceaux indiquées ci-dessous.
Il faut néanmoins tenir compte de la sédimentation et de prévoir au moins 0,3 m entre la base
de la couche de la fondation de la chaussée et la surface de l’eau à plein débit.
oùV est la vitesse en mètres par seconde. Pour un fossé de section rectangulaire dont
les talus ont une pente de 1/1 et 2/1 avec une hauteur d’écoulement de 0,3m, le rayon
hydraulique R est égal à 0,12 m, n coefficient de rugosité, S pente de la ligne d’eau. Dans la
plupart des cas, il est indispensable de protéger les fossés contre l’érosion. Lorsque leur pente
est inférieure à 10 pour cent, il est parfois nécessaire de combiner un élargissement de la
section, une protection de la surface et une augmentation de la rugosité.
• un réseau récupérant uniquement les eaux de talus avec rejet direct dans
l’exutoire ;
• un réseau regroupant les écoulements de chaussée.
i- Ouvrages transversaux :
On classe sous cette rubrique les ouvrages assurant un transfert des écoulements d’un
réseau longitudinal vers un autre. Classiquement cette famille d’ouvrages intègre les ouvrages
superficiels comme les descentes d’eau tuilées et les traversées sous-chaussée (collecteurs
enterrés). L’implantation est subordonnée à l’examen des points suivants :
• la géométrie de la route,
• le sens des écoulements (de la plate-forme et des bassins versants naturels
associés),
• les débits transportés,
• la position des exutoires
Prescriptions spécifiques :
• les eaux d’un talus de déblai doivent, dès que possible, être rejetées hors
plate-forme via une traversée sous la chaussée ;
• préférer les descentes d’eau tuilées à une canalisation (risques importants
d’obstruction) ;
• le pied des descentes d’eau tuilées sera aménagé au raccordement avec le
fossé pour éviter l’érosion (forme de béton).
j- Ouvrages de raccordement :
Il s’agit des regards et des différents raccordements des liaisons transversales avec le
réseau longitudinal ; de leur bonne exécution dépend le bon fonctionnement du système
d’assainissement et de sa pérennité.
ll s’agit des :
• regards de visite : nécessaires pour l’entretien et le contrôle des collecteurs
enterrés ;
• regards avaloirs : servant à l’engouffrement des eaux ;
• têtes de buse pour l’entonnement des eaux et le maintien des terres ;
• divers raccordements (bourrelets*/descentes, descentes/fossés, ...) ;
Prescriptions spécifiques :
Un regard devra être impérativement prévu à :
• chaque changement de direction du tracé du collecteur,
• à une rupture de pente dans le profil en long,
• à une modification du diamètre du collecteur ;
Ces ouvrages seront munis de cunettes de décantation (mini : 30 cm de
profondeur) qui piègeront les fines et les graviers.
k- Exutoires :
Les exutoires pouvant recevoir les rejets en termes de quantité sont à identifier en
amont de la conception du réseau
Q=2,78 x C x i x A
Avec :
Q = débit en l/s produit pour le bassin versant routier pour une fréquence identique à la
fréquence de i
C = coefficient de ruissellement de la plate-forme sans dimension
i = intensité en mm/h pour une fréquence déterminée
A = surface en ha de la plate-forme
Pour une ouverture < 2,00 m : à apprécier en fonction de la nature du bassin versant.
Pour une ouverture > 2,00 m : TA de 0,50 à 1,50 m.
Le taux de remplissage de l’ouvrage hydraulique pour le débit de projet* ne doit
pas excéder 0,75.
TA
HAM
(Ye+HAM)/2
- La sortie doit être conçue de manière à rétablir un débit non érosif tolérable à
l’intérieur de l'emprise ou à une distance relativement courte du ponceau et à
résister à l’affouillement et au lessivage.
- Les dissipateurs d'énergie doivent être relativement auto nettoyables, faciles à
construire, économiques pendant les simples périodes de faible débit.
- L’alignement doit permettre à l’eau d'entrer et de sortir directement du ponceau.
Tout changement brutal de direction à l’une des extrémités retarde l'écoulement
et entraîne la formation de mares, une érosion plus ou moins intense ou
l'accumulation de débris à l’entrée du ponceau, Tous ces phénomènes peuvent
provoquer une défaillance. En pratique, le niveau d'un ponceau se confond
généralement avec celui du lit moyen du cours d'eau en amont et en aval de
l'ouvrage.
S’il existe déjà des routes dans le bassin versant, l'examen de l'état des ponceaux
existants fournit souvent les meilleurs indices en vue de déterminer le type et la dimension des
ouvrages de franchissement envisagés ainsi que les améliorations à apporter aux entrées et
aux sorties de ces ouvrages. Les ponceaux existants peuvent servir de "sections témoins" pour
l'évaluation du débit des cours d'eau dans de nombreux bassins.
Protections de l'entrée et de la sortie d'un ponceau par enrochement. Les roches
utilisées doivent d'ordinaire peser 20 kg ou plus et environ 50 pour cent d'entre elles doivent
avoir un volume supérieur à 0,1 m3. On peut aussi remplacer les roches par une couche de
sable cimenté (à raison d'une part de ciment pour quatre parts de sable).
Dans le cas de remblais élevés, les entrées peuvent être protégées en amont par un
enrochement jusqu'à la laisse des hautes eaux.
4.3.4.1. Pont :
• Le nombre et les dimensionnements des ouvertures des ponts et d’autres ouvrages de
franchissement seront choisis en considération du minimum d’interférence par rapport à
l’écoulement naturel de la rivière.
• Les ponts et les autres ouvrages de franchissement et d’assainissement seront conçus
pour faciliter l’écoulement de l’eau et des sédiments
• Protection systématique contre les affouillements des culées des ponts et des autres
ouvrages de franchissement, fera partie intégrante du projet même des ouvrages.
Les dégâts constatés sur ce type d’ouvrage résultent le plus souvent d’un
environnement agressif au niveau des fondations et des appuis du fait des affouillements dans
le lit et l’érosion des berges. L’action de l’eau est donc fondamentale et il convient de prendre
les mesures nécessaires pour la prévenir :
• Procéder à une étude hydrologique détaillée du site, avec mesures de vitesse du
courant pour différents niveaux d’eau et différents points du profil en travers de la
rivière. Il faut rassembler et exploiter les données permettant d‘évaluer pour un cours
d’eau et pour diverses périodes de récurrence (5, 10, 20, 50, 100, 300 ans), les
caractéristiques des crues (cote du plan d’eau, vitesses du courant, débit)
Surélever le tirant d’air du pont par rapport aux PHEC ‘(Plus hautes eaux connues) lors
de la conception du pont. A titre indicatif, pour les petits ponts, il est recommandé de prévoir un
tirant d’air d’au moins égal à 1m. Mais ce procédé fait naturellement appel à la considération
des périodes de retour, objet de notre étude La recommandation sur le niveau de sécurité pour
une inondation de 1 sur 100 ans pour le pont dans son ensemble et 1 sur 300 ans pour le
tablier est raisonnable. Il en serait de même pour la surélévation d’environ 3 mètres avec des
routes d’approche appropriées et l’ajout d’un autre pont sur le côté droit, ou sa travée devrait
être élargie par la construction d’une nouvelle butée.
4.3.4.1.4.Mise en œuvre :
Le compactage des matériaux de remblais doit se faire :
- en couches minces
- à des teneurs en eau proches de l’optimum Proctor
modifier significativement l’écoulement des crues, curer le lit du cours d’eau pour en éliminer
les atterrissements susceptibles de modifier l’équilibre des flux en débit normal.
Ces travaux d’entretien à fréquence au moins annuelle, doivent viser à éviter les
désordres tels que :
- La formation d’atterrissements pérennes ;
Toute modification de la structure d’un pont qui conduirait à une modification temporaire
ou pérenne des conditions d’écoulement du cours d’eau, à quelque régime que ce soit, doit
faire l’objet d’une étude complète de l’impact de ces modifications.
Surveillance continue des fondations :
• Observation superficielle, mais régulière, qui doit être intensifiée au moment des crues
pour en relever les paramètres (cotes des lignes d’eau de part et d’autre de l’ouvrage,
étendue du plan d’eau, direction des courants, etc.),
• Visite annuelle de l’ouvrage à organiser en période de basses eaux pour en faciliter
autant que possible l’accès aux fondations,
• Inspection détaillée périodique (en principe quinquennale) qui relève de la compétence
d’une équipe spécialisée en fondations et ouvrages d’art, avec recours éventuel à une
visite subaquatique.
4.3.4.2. Radiers :
Les radiers seront construits le long de sections relativement stables où le fond et les
berges des cours d'eau présentent peu de signes d'érosion ou de dépôt excessif.
Si l’on est contraint d’utiliser un emplacement médiocre, il faut alors prêter une grande
attention au choix et au type de mesures de stabilisation et de protection des berges.
En général pour radiers RNT vitesse eau maximale inferieure à 7m/s
Figure F- 5 : Radiers consolidés par des gabions placés en aval (Megahan, 1977)
Le radier décrit ci-dessus peut être aussi remplacé par un remblai "consolidé" pourvu
d'un ponceau. Cette solution convient bien au franchissement des cours l'eau enclins à se
transformer en torrents. Le faible débit qui prévaut la plupart du temps s'accommode d'un dalot
de petit diamètre, alors que les crues éclairs occasionnelles ou les coulées de débris passent
simplement par-dessus la route. La surface du remblai doit être consolidée au moyen de béton
ou de grosses pierres susceptibles de résister à l'énorme énergie cinétique engendrée par les
crues ou les torrents. Le tracé du profil en long de l'ouvrage, tout comme celui d'un radier
ordinaire, doit inclure une pente en sens inverse.
Remarque : Ci-dessous des tableaux indiquant les protections contre les dégâts liés aux
inondations.
Action sur le
ruissellement
- Pour le
Fossé de dimensionnement Profil en
Sols de surface érodables minimal se référer
2 crête deblai et
et perméables au tableau 4.1
revêtu profil mixte
- Utilisation de
géotextile
Action sur le
ruissellement
- Pour le Profil en
Descente dimensionnement
5 Voir procédé deblai et
d’eau minimal se référer profil mixte
au tableau 4.1
- Utilisation de
géotextile
Action sur le
ruissellement
- Pour le
Déblai n’excédant pas 5m. dimensionnement Profil en
Talus très minimal se référer
6 Sols suffisamment deblai et
raides au tableau 4.1
cohésifs. profil mixte
- Utilisation de
géotextile
Nota : Les procédés 1 à 4 sont valables si les éboulements ne sont pas à craindre.
Recommandations : Prévoir en tout état de cause la protection des exutoires pour éviter l’érosion
régressive.
he
L’espacement maximal
recommandé est de 200m,
mais peut descendre à
30m si conditions très Action sur le
19 Exutoires
difficiles. ruissellement
Côté déblai faire des
traversées sous
chaussées.
-Barrages en pierres
-Barrage en Action sur le
20 Fascinage rondins…diminuant la ruissellement
vitesse d’écoulement.
Tableau T. 10 : Protections dégâts liés aux inondations«l’érosion des descentes d’eau, buse et
dalot »
DESCENTE D’EAU
Type de Profils
N° Observations Croquis Procède de protection
protection type
-Plaque de
gazons
-Demi-fûts En remblai prévoir un
-Demi- emboîtement des
Action sur le
24 buses éléments pour encaisser
ruissellement
-Blocs les tassements de celui-
préfabriqué ci
s
-Béton
BUSES ET DALOTS
Type de Procède de
N° Observations Croquis Profils type
protection protection
Si la pente du
terrain naturel en
aval de l’ouvrage
Parafouille
est élevée pour Action sur le
2 amont et
éviter les ruissellement
aval
phénomènes
d’érosion
régressive
Protection
de la sortie
aval Action sur le
26
(bétonnage, ruissellement
gabions ou
blocages)
OBSERVATIONS
- Si la pratique habituelle à Madagascar a été de concevoir des infrastructures sur la base d’une durée de vie de 50 ans pour résister à une
inondation, de par le processus d’une évaluation JDLNA de la Banque Mondiale qui a permis l’intégration progressive de solutions pour la
réduction des risques dans les stratégies sectorielles de réhabilitation et de relèvement après passage des cyclones, en particulier, par rapport aux
caractéristiques physiques des zones de Madagascar, le choix de la période de retour de 100 ans, recommandée par la Banque Mondiale,
conforme également aux Eurocodes, se justifie.
- Pour déterminer les niveaux de sécurité, les données de suivi doivent être analysées à l’aide de concepts statistiques et probabilistes.
• Vu les prescriptions ˝ SUIVI ˝ du GPRCIM, avec une expertise et un archivage des bases de données sur les dégâts liés à l’inondation,
les différents paramètres dans cette étude tels que le choix des pentes par
pont par rapport aux PHEC et par rapport aux voies d’accès appropriées, …
la réduction du nombre d’éboulements et d’érosions par rapport à ceux d’avant l’application des recommandations normatives
Pour évaluer l’efficience des mesures préconisées il est nécessaire de mettre en place un système permanent de suivi et
évaluation.
- Aussi, avec une réduction presque totale des risques en considérant les recommandations au niveau de la conception, des différentes phases du
projet, de l’exécution, de l’entretien et du suivi, développées dans GPRCIM, mais compte tenu de l’évolution des phénomènes extrêmes dus aux
cyclones et au changement climatique, l’application de cette norme avec la responsabilité civile du Bureau d’études, on peut estimer une
amélioration, à long terme, de l’ordre de 75% sur le risque apporté par l’application du GPRCIM. Cette valeur a été obtenue par une méthode
d’évaluation statistique et semi-probabiliste. Dans les calculs on introduit, d’une part, des valeurs caractéristiques des degâts-types liés aux
inondations dus à divers évènements possibles (tels cyclones, changement climatique, fortes précipitations, mal entretien, . . .), valeurs obtenues
en utilisant des méthodes probabilistes, d’autre part, des coefficients partiels de sécurité appliqués à ces valeurs. Les coefficients dépendent de la
combinaison des évènements, de l’ouvrage étudié et d’un état limite de résistance comme pour l’Eurocode.
L’évaluation du gain prendra alors en compte l’investissement correspondant à l’application du Guide et l’amortissement provenant de la
réduction des coûts de réparation des dégâts, pertes et dommages générés par les catastrophes, sans compter les gains induits par les activités
économiques non interrompues.
i : nombre d’évènements,
γk (>1) : coefficient partiel de sécurité vis-à-vis des matériaux ou des éléments considérés.