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Revue Bio-Africa - N° 13 - 2014, pp.

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© EDUCI 2014

ETIOLOGIES DES DIARRHEES INFECTIEUSES CHEZ LES ENFANTS DE MOINS DE


CINQ ANS (5 ans) AU CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE SYLVANUS OLYMPIO DE
LOME DE 2005 à 2009

ETIOLOGIES OF INFECTIOUS DIARRHEA IN CHILDREN UNDER FIVE (5 years) AT SYL-


VANUS OLYMPIO UNIVERSITY HOSPITAL OF LOME BETWEEN 2005-2009

S. DOSSIM , A. DAGNRA
1,2* 1,2,
M. SALOU 1,2
, D.K. EKOUEVI 1,2, Y. T. NYASENU , S. TIGOSSOU1 and M.
1,2

PRINCE-DAVID 1,2

RESUME

Les diarrhées constituent une cause de morbi-mortalité dans le dont 29% de parasites, 4% de bactéries et 1% de coinfection. Les
monde. Les enfants en sont une couche vulnérable car, le risque parasites sont répartis comme suit : 77% champignons (n=89),
encouru est la déshydratation. L’objectif de notre étude est de 6% Trichomonas intestinalis (n=5), 7% Giardia intestinalis (n=
faire un relevé des étiologies de diarrhées d’origine infectieuse 6), 5% Entamoeba coli (n=4), 1% Blastocystis hominis (n=1).
chez les enfants de moins de cinq ans. Nous avons donc au niveau Deux cas (n=2) de co-infection à 2 parasites ont été observés.
des registres archivés de 2005 à 2009 au laboratoire de micro- Quant aux bactéries, 47% Shigella flexneri (n=7) ; 27% Esche-
biologie du centre hospitalier universitaire Sylvanus Olympio richia coli entéropathogènes (ECEP) (n=4), 20% Salmonella
relevé toutes les coprocultures d’enfants de moins de cinq ans (n=3), 7% Vibrio cholerae (n=1) ont été isolés. Des résistances
afin d’en déterminer les paramètres suivants : âge, sexe, motif de aux pénicillines, phenicolés, au cotrimoxazole et cyclines ont été
demande et le germe retrouvé. Des 355 coprocultures incluses, le notées pour les Salmonella, Shigella et Escherichia coli. Vibrio
sex ratio était de 1,23. 66,85% étaient hospitalisés et les motifs cholerae était résistant à la colistine et au cotrimoxazole.
de demande étaient dominés par la diarrhée pour 62,08%. Des Mots clés : diarrhées, bactéries, parasites, enfants, Lomé.
germes entéropathogènes ont été identifiés dans 34% des cas

ABSTRACT
Diarrhea is a cause of morbidity and mortality worldwide. are distributed as follows: 77% fungi (n = 89 ), 6% Trichomonas
Children are a vulnerable layer, because that the major risk is intestinalis (n = 5 ), 7% Giardia lamblia (n = 6 ), 5% Entamoeba
dehydration. The aim of our study is to make a statement of coli (n = 4 ), 1% Blastocystis hominis (n = 1). Two (n = 2) 2
etiologies of infectious diarrhea in children under five years. So coinfection parasites were observed. As for the bacteria, 47%
we at archived from 2005 to 2009 in the microbiology laboratory Shigella flexneri ( n = 7); 27% enteropathogenic Escherichia
of the University Hospital Sylvanus Olympio of Lomé records coli ( EPEC ) (n = 4 ), 20% Salmonella ( n = 3) , Vibrio cholerae
statement every stool of children less than five years to determine 7% ( n = 1) were isolated. Resistance to penicillins, phenicols,
the following parameters: age, sex, cause of demand and germ cotrimoxazole and tetracyclines were observed for Salmonella
found. 355 stool included , the sex ratio was 1.23 . 66.85 % were , Shigella and Escherichia coli. Vibrio cholerae was resistant to
hospitalized and demand patterns were dominated by diarrhea to colistin and cotrimoxazole.
62.08 %. Enteric bacteria were identified in 34% of cases with
29% of parasites, 4% bacteria and 1% coinfection. The parasites Keywords : diarrhea, bacteria, parasites, children, Lomé.

INTRODUCTION
Les diarrhées constituent une des causes de morbidité et de bactéries et des virus.
mortalité dans le monde. Selon l’Organisation Mondiale de la Chez les enfants de moins de cinq ans, le risque principal
Santé (OMS) et l’UNICEF, la diarrhée touche environ deux encouru lors de la diarrhée est la déshydratation. Ainsi, les en-
milliards de personnes à travers le monde chaque année (1). fants constituent la couche de la population la plus vulnérable.
Divers pathogènes ont été identifiés. Il s’agit des parasites, des

1- Laboratoire de Microbiologie CHU Sylvanus Olympio Lomé-TOGO


2- Département des Sciences Fondamentales et de Santé publique, Faculté des Sciences de la Santé,
Université de Lomé BP 1515, Lomé-Togo
Correspondant :Sika DOSSIM
Contact: +228 91287759
Mail : sikorlaure@gmail.com

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En effet, selon l’OMS et l’UNICEF, 1,9 millions d’enfants de peu de personnes ont accès à une prise en charge adéquate et
moins de cinq ans en meurent et pour la plupart dans les pays ce par manque de moyens et parfois de l’absence d’étiologies
à ressources limitées. Parmi ces décès, 78% proviennent de qui permettrait une prise en charge spécifique.
l’Afrique et du Sud-Est de l’Asie (1). Dans ces pays, la diar- Au Togo, des cas d’épidémies de diarrhée à germes pathogènes
rhée est d’autant plus fréquente du fait du manque d’accès à bien identifiés sont rapportées (3,4). Nous avons donc voulu
l’eau potable, à des latrines adéquates ainsi qu’aux mauvaises connaitre la place des microorganismes dans les diarrhées
conditions d’hygiène. d’origine infectieuses chez les enfants en réalisant cette étude.
La diarrhée a des impacts socio-économiques graves du fait de Le but étant de faire un relevé des pathogènes retrouvées lors
l’absentéisme à l’école, au travail, du coût lié à l’hospitalisa- d’examens de selles par coproculture chez les enfants âgés de
tion et de l’inconfort que ressent la personne atteinte (2). Mal- moins de 5 ans à Lomé en vue d’une meilleure prise en charge
gré ce fort taux de prévalence dans les pays en développement, des diarrhées de l’enfant de moins de cinq ans.

MATERIEL ET METHODES
C’est une étude descriptive analytique effectuée de Janvier national (5). La présence de levures à l’examen direct à l’état frais
2005 à Décembre 2009 sur une période de 5 ans et basée sur les entrainait un ensemencement sur le milieu Sabouraud en plus des
archives de coprocultures réalisées au Laboratoire de Micro- milieux habituels utilisés : Hecktoen, bouillon Mueller Kauffman.
biologie du Centre Hospitalier Universitaire Sylvanus Olympio Pour tous les patients nous avons recherché Escherichia coli par
(CHUSO) de Lomé. Les patients inclus dans cette étude étaient ensemencement sur le milieu EMB (Eosine Methylène Blue) et
ceux dont l’âge avait été précisé sur la demande d’analyse. Les le caractère entéropathogène a été précisé par agglutination. Il
paramètres suivants ont été analysés : âge, sexe, diagnostic, ser- faut noter que la recherche des virus n’a pas été faite.
vice de provenance et résultats de la coproculture. L’antibiogramme réalisé sur les souches isolées a été faite sur
Les prélèvements ont été réalisés dans des pots stériles prévus la base de procédures nationales établies à partir des recomman-
à ces effets. Pour les nourrissons, les selles présentes dans les dations du Comité d’Antibiogramme de la Société Française de
couches hygiéniques ont été prélevées à l’aide d’écouvillons Microbiologie (6).
coton puis transférés dans des pots stériles. L’analyse au labo- Les bactéries ont été identifiées selon les techniques classiques
ratoire s’est faite selon les procédures standardisées sur le plan de bactériologie.

RESULTATS
Données épidémiologiques : Au cours de la période d’étude la plupart par Candida spp. (Figure 2).
un total de 1155 coprocultures ont été enregistrés dont 356 enfants Les bactéries retrouvées étaient réparties comme suit : 47%
ayant un âge inférieur ou égal à 5 ans soit 30,82%. L’âge a été Shigella (n=7) ; 27% Escherichia coli entéropathogènes (ECEP)
précisé pour tous avec des extrêmes allant de 21 jours à 5ans. (n=4), 20% Salmonella (n=3), 7% Vibrio cholerae (n=1). Parmi
Nous avons eu 192 enfants de sexe masculin contre 155 de sexe les espèces du genre Shigella, tous les isolats appartenaient à
féminin, le sexe ratio étant de 1,23. Pour neuf (09) enfants le sexe l’espèce S flexneri, Quant aux Salmonelles, il s’agissait de Sal-
n’avait pas été précisé. monella Enteritidis 33, 33%, de Salmonella groupe B 33,33%,
Motifs de demandes de coprocultures : 66,85% (n=238) de et de Salmonella spp 33,34%. La souche de Vibrio cholerae était
nos patients étaient hospitalisés, 30,62% (n=109) provenaient de du type El Tor serogroupe 01 serotype Ogawa. Les sérotypes
structures externes à l’hôpital. Pour 2,53% (n=9) la provenance d’ECEP trouvés sont O11 (50% ; n=2), O26 (25% ; n=1), O126
n’était pas précisée. Les motifs de demande étaient divers. Ils (25% ; n=1).
étaient dominés par la diarrhée 62,08% (n=221) puis le syndrome Sensibilité aux antibiotiques
infectieux ; 15,45% (n=55). Les autres motifs étaient : Salmonel- Un antibiogramme a pu être réalisé pour chaque souche bac-
loses-Shigelloses 7,02% (n=25), Bilan 5,62% (n=20), douleurs térienne sauf pour une souche de Shigella qui était contaminée au
abdominales 3,37 (n=12), suspicion de choléra 0,84(n=3). Dans moment de la réalisation de l’antibiogramme. Ainsi Salmonella
5,62% des cas (n=20), le motif n’était pas précisé. (Tableau I et II). et Shigella étaient sensibles aux cephalosporines de 2ème et 3ème
Germes entéropathogènes isolés : Des germes entéropa- génération, à l’imipénème, aux aminosides et aux quinolones
thogènes ont été isolés dans 34% des cas. Parmi ces germes, et résistants aux pénicillines, aux phenicolés, au cotrimoxazole
des parasites ont été retrouvés dans 29% des cas (n=104), des et cyclines. Vibrio cholerae était résistant à la colistine et au
bactéries dans 4% des cas (n=13). Dans 1% de cas une infection cotrimoxazole. Une souche d’Escherichia coli était sensible aux
mixte c’est-à-dire une bactérie et un parasite ont été retrouvés à penicillines, cephalosporines, à l’imipénème ainsi qu’aux ami-
la fois (n=2). (Figure 1). nosides mais résistante aux phenicolés, cyclines, cotrimoxazole
Les parasites identifiés sont pour la plupart des champignons ainsi qu’aux quinolones. Pour les autres, la sensibilité est la même
77% (n=89) et des protozoaires. Ces derniers sont répartis comme que celle décrite pour les Salmonelles et Shigelles.
suit : 6% Trichomonas intestinalis (n=5), 7% Giardia intestinalis
(n= 6), 5% Entamoeba coli (n=4), 1% Blastocystis hominis (n=1).
Deux cas (n=2) de co-infection à 2 parasites ont été observés.
Il s’agissait de kystes d’E. hystolitica associés à des levures et
des kystes et formes végétatives de G. intestinalis associés à des
levures bourgeonnantes. Les champignons sont représentés pour

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DISCUSSION
La majorité des patients de la présente étude soit 66,28% sanguinolentes liées à une forte mortalité retrouvée dans 15%
étaient hospitalisés et le motif prédominant était la diarrhée des cas (12). La plupart des études réalisés en pays développé
66, 08% des cas, ceci montre que la diarrhée chez l’enfant de au sein de cette tranche d’âge n’a pu isoler des cas de Shigelles
moins de 5 ans est un des motifs de consultation et d’hospital- ; seul quelques cas ont été rapportés dans les pays du sud avec
isation au Togo. Des résultats similaires ont été trouvés chez notion d’épidémies(11,13). Les shigelloses chez l’enfant rest-
Sanou et coll. au Burkina Faso avec 82,6% d’hospitalisés et ent fréquetes dans les pays à ressources limitées.
par Djibril M.A. et coll. au Togo qui a retrouvé 34, 18% des Salmonella est le genre de bactérie entéropathogène respons-
patients hospitalisés au service d’hépato gastroentérologie du able de gastroentérites et de septicémie. Au cours de notre
CHU Campus de Lomé en 2010, pour motif de gastro-en- étude 27% des cas se sont révélés positives à cette bactérie.
térites aiguës (7,8). Nos résultats ne sont pas éloignés de ceux de Sanou et coll. qui
Des parasites ont été retrouvés dans 29% et les bactéries dans ont retrouvé 27% de salmonelles au cours de leur étude. Nos
4% des cas au cours de cette étude. Selon Fletcher et coll en souches étaient représentées par des salmonelles non typh-
2012, les parasites entériques sont retrouvés entre 1% et 65% iques. Les salmonelloses majeures étant d’urgence, générale-
des personnes atteintes de diarrhées(9), Sanou et coll ont ment les cliniciens, en cas de suspicion, traitent le patient par
retrouvé 10,4% de bactéries et 7% de parasites. En Albanie antibiothérapie probabiliste et ceci avant même la coprocul-
Sejdini et coll ont trouvé 19% de parasites. Au Danemark, ture.
une étude réalisée chez les enfants de moins de 4 ans a trouvé Escherichia coli enteropathogène est responsable dans les
4% de parasites et 17% de bactéries en 2013(10,11). Ces taux pays en développement des gastroentérites chez les enfants
supérieurs de parasites ont été retrouvé selon un protocole bien de moins de 5 ans. Nous en avons trouvé dans 7% des cas. Ce
établie à la recherche de parasites or la coproculture n’a pas taux reste faible puisque des études ont rapporté des prévalenc-
pour but premier, la recherche de parasites. Pour les bac- es plus élevées. Il s’agit des études faites au Nigeria, au Burki-
téries, généralement ces études recherchent d’autres types de na Faso qui ont rapporté respectivement 49,02% ; 32%(7,14).
bactéries entéropathogènes comme : Yersinia, Campylobacter En Italie le taux de 6,3% reste proche du nôtre(15). La
ainsi que d’autres pathovars d’Escherichia coli. Chez deux per- faiblesse de notre taux peut également être expliquée par le fait
sonnes une bactérie a été retrouvée associée à un un parasite. que seul les ECEP ont été recherchés.
Ceci dénote qu’une co-infection peut exister. Le seul cas de Vibrio cholerae rapporté dans notre étude, l’a
Les parasitoses intestinales sont liées aux mains sales et aux été en 2005 ; l’épidémie de choléra décrite était de 2003-2004.
notions d’hygiène précaires. Elles ont été plus retrouvées que Le sérotypage a confirmé le fait que les souches qui circulent
les bactéries dans notre étude puisque les enfants de cette dans notre pays sont Ogawa. Nous n’avons donc pas eu de
tranche d’âge ont le plus souvent un niveau limite d’hygiène. cas chez les enfants au cours de cette période mais juste après
Les parasites retrouvés étaient représentés par les protozoaires l’année de l’épidémie(4).
(Trichomonas intestinalis, Giardia intestinalis, Entamoeba En Mozambique, Les souches de Salmonelles, Shigella sont
hystolytica, Blastocystis hominis) et Candida spp. Aucun résistantes à l’ampicilline, cotrimoxazole, tetracyclines et
helminthe n’a été retrouvé au cours de notre étude. Ceci a été chloramphenicol. C’est cette même résistance qui a été décrite
le cas également de l’étude faite par Sanou et coll. au Burkina au cours de notre étude. En Iran, un fort taux de résistance
Faso. Des études réalisés en Albanie eux ont trouvé en plus a été retrouvé par Jafari et coll. en 2008 ; il s’agissait pour
des protozoaires, des helminthes. L’étude réalisée au Togo par Shigella, de résistance au cotrimoxazole et à la tétracycline. Ici
Djibril a noté une prédominance des parasites pour 87% par l’espèce la plus représentée était S. sonnei alors que dans notre
rapport aux helminthes pour 13%. Ceci montre que les infec- étude, il s’agissait de S. flexneri.(16,17)
tions aux protozoaires sont plus fréquentes au sein de notre Nos souches d’E. coli était pour la plupart résistantes aux
population.(7, 8, 10) bêta-lactamines, aux phenicolés, tetracyclines, cotrimoxazole.
Des cas de biparasitisme ont été notés ; il s’agissait de l’asso- Jafari et coll. en Iran ont trouvé une résistance à l’amoxicilline
ciation de kystes de G. intestinalis à Candida spp et de kystes et au tetracycline ; certaines de leurs souches étant multiré-
d’E. hystolitica associés à Candida spp. sistantes. Cette étude concernait E. coli productrices de Shiga
Des bactéries entéropathogènes, les Shigelles ont été les plus toxine(17). Ceci cause un problème de prise en charge de la
fréquentes à 40% et représentées exclusivement par Shigella diarrhée car les antibiotiques les plus prescrits dans notre con-
flexneri. En effet selon Thapar N., chez les enfants de moins de texte sont les bêta-lactamines et le cotrimoxazole.
5 ans, les shigelles sont les bactéries responsables de diarrhées

CONCLUSION
La maladie diarrhéique est grave surtout chez l’enfant de l’évolution de cette résistance pour pouvoir adapter la thérapeu-
moins de 5 ans et l’origine parasitaire est plus fréquente que tique. Un accent doit être mis sur l’information - éducation des
l’origine bactérienne. L’émergence de souches multirésistantes mères à propos des mesures d’hygiène.
entraine un problème de prise en charge thérapeutique adéquat.
Ainsi, des moyens doivent être mise en œuvre pour surveiller

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REMERCIEMENTS
Nous tenons à remercier Mme Doubora Gnalema pour son apport lors de la saisie des données ainsi qu’à toute l’équipe du Labo-
ratoire de Microbiologie du CHU Sylvanus Olympio.

Tableau I: Motifs de demande de coproculture

Motif Nombre Pourcentage


Bilan 20 5,62
Diarrhée 221 62,08
Suspicion choléra 3 0,84
syndrome infectieux 55 15,45
Salmonellose-Shigellose 25 7,02
Douleurs abdominales 12 3,37
Non précisé 20 5,62
Total 356 100,00

Tableau II: Provenance des patients

Service Nombre Pourcentage


Externes 109 30,62
Non précisés 9 2,53
Hospitalisés 238 66,85
Total 356 100

Tableau III: Différents micro-organismes retrouvés lors de la coproculture

Type de micro-organismes Nombre Pourcentage


Parasites 104 29
Bactéries 13 4,00
Mixtes 2 1,00
Negatif 237 66,57
Total 356 100,00

Tableau IV: Bactéries isolées

Bactéries Nombre Pourcentage


Escherichia coli 4 27%
Salmonella 3 20%
Shigella 7 47%
Vibrio cholerae 1 7%
Total 15 100%

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Tableau V: Les parasites identifiés

Parasites Nombre Pourcentage


Levures 89 77%
Trichomonas intestinalis 7 6%
Entamoeba 6 5%
Giardia 8 7%
Blastocystis hominis 1 1%
2 parasites 4 3%
Total 115 100%

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