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participative au Maroc
•La prohibition de tout intérêt payé sur les prêts de toutes sortes, quels qu’en soient
l’ordre de grandeur et l’usage auquel ils sont destinés: prêt à la production ou prêt à la
consommation. L’intérêt est en effet assimilé selon l’opinion de la quasi-totalité
desjuristes musulmans au ribades échanges (ribâ al-qurûdh) expressément prohibé
par le texte du Coran.
•La prohibition des opérations de change à terme, en tant queribades échanges (ribâ
al-buyû) expressément prohibé par un hadith authentique.
•Les transactions doivent être dénuées de « gharar», ce qui implique que les parties à
une transaction doivent avoir une connaissance parfaite des contrevaleurs qu’elles
veulent échanger.
•La prohibition des transactions à terme où les contre valeurs sont simultanément
différées ; ce qui en fait un échange de dette contre dette (Bay’ al-kali bil kali).
Le financement participatif peut s’exercer sous trois formes: le partage des pertes et
des profits avec ou sans participation à la gestion, le partage des profits et le partage
du produit
sans participation à la gestion. Le principe du partage des profits et des pertes est mis
en œuvre par les institutions financières islamiques tant pour mobiliser des dépôts à
terme participatifs que pour assurer les besoins de financement des entreprises. Ce
principe jouit des faveurs des économistes islamiques dans la mesure où il reflète le
plus l’esprit de la Charia et qu’il est fondamentalement équitable puisque le droit de
percevoir une rémunération est contrebalancé par le devoir d’être mis en contribution
pour des pertes éventuelles. Le financement à crédit est associé à l’achat à la banque
d’un bien (murabaha) ou de son usufruit (Ijara) contre une promesse de paiement
futur. Le prix de l’objet vendu est fixé une fois pour toutes et ne peut être augmenté
contreune prolongation de la période de remboursement. En cas de défaillance de
bonne foi du débiteur, un délai de paiement lui est accordé sans intérêt. Par contre un
retard de paiement injustifié peut donner lieu à des pénalités que la banque est tenue
de dépenser sur les œuvres de charité. Le crédit islamique a la propriété
fondamentale d’être toujours adossé à un actif réel et tangible ; il conserve ainsi un
lien direct avec l’économie réelle.
En matière de finance de marché, la finance islamique a développé une alternative aux
obligations porteuses d’intérêt et qui sont appelées « Sukuk». Ce sont des titres
donnant à leur porteur un droit de copropriété indirect sur les actifs sous-jacents, qui
peuvent être des créances nées d’opérations de vente à crédit (Sukuk al-murabaha),
des biens donnés en crédit-bail (Sukuk al-Ijara) ou l’actif net d’une entreprise ou d’une
affaire dans laquelle est investi le produit de la vente des Sukuk(Sukuk musharaka,
Sukuk mudharaba). On retrouve ainsi le principe de l’adossement à des actifs réels,
déjà rencontré en finance intermédiée
Il importe aussi de noter que le rendement des Sukuk est variable et incertain. Tout
stratagème qui chercherait à garantir la valeur nominale des Sukukou d’en fixer le
rendement est fondamentalement en opposition avec les règles et l’esprit de la Charia.
Les ressources :
Il ressort trois relations entre les banques islamiques et leurs déposants [Muljawan,
Dar et Hall (2002)].
(1) Des relations de dettes où la banque garantit le montant principal des dépôts.
(2) Des relations agent-principal où la banque partage les profits et les pertes avec ses
déposants (le déposant est un partenaire et non un créancier).
(3) Des relations de services administratifs lorsque la banque fournit des services
administratifs et des informations. Ainsi, la banque islamique joue deux rôles: un rôle
fiduciaire et un rôle d’agence.
Les emplois :
-La Musharaka« Joint venture profit sharing»: c’est une technique de prise de
participation au capital d’une entreprise existante ou à créer. Il s’agit d’une
association entre la banque et son client. Elle constitue un partenariat actif .La banque
et le client contribue conjointement à financer le projet. Dès lors, les profits et les
pertes sont partagés selon leurs apports respectifs de capital.
-Le Quard Hassan «Interest free loan»: c’est un prêt très particulier totalement
«gratuit» puisque la banque ne couvre que le capital prêté. Il est généralement
accordé à des clients fidèles qui rencontrent des difficultés tels que les petits
producteurs.
-LeBai Salam«Post delivery sale»: c’est un contrat de vente de biens avec délivrance
différée. Il est surtout pratiqué dans le financement de l'agriculture. Son avantage est
de permettre au client de disposer de liquidités.
-Les investissements et les placements: ils sont effectués sur les marchés
immobiliers, les marchés de biens et services et ceux financiers notamment le marché
des sukuks soit pour le propre compte de la banque soit pour le compte de ses
clients.
-Les financements sociaux sont liés à l’allocation des fonds de Zakat appliquée aux
fonds propres de la banque ou encore aux dépôts sur l’ordre du client. Ils sont
redistribués aux agents en nécessité
Un individu décide d’acheter un bien (par exemple une voiture). La banque achète
pour le compte du client ce bien et devient ainsi co-investisseur avec l’emprunteur. Le
remboursement s’effectuera sous forme de versements de loyers augmentés d’une
marge bénéficiaire.
Distribution géographique