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Section 01 

:Le plan d’audit 

« Il n’y a point de vent favorable pour celui qui ne sait où il va ». cette
maxime de Sénèque nous conduit fort opportunément à nous interroger
sur le plan d’Audit : est –il nécessaire et si oui quels principes
gouvernent sa mise en œuvre ?

Mais comment définir le plan d’Audit ? Là comme ailleurs la


terminologie n’est pas encore fixée et les confusions sont fréquentes. Elaborer
un plan ce n’est pas jeter sur le papier quelques hypothèses de missions pour les
mois à venir. Il y a là toute la différence qui existe entre prévision et
planification. La planification c’est la mise en ordre de la prévision. De
surcroît un planification sur une seule année serait une mise en ordre insuffisante
pour une double raison :

1- 1- Le cycle normal des missions d’Audit n’est pas l’année. Rares sont les
missions annuelles. Donc une planification globale s’étend naturellement
sur plusieurs années.

1-2-Planifier c’est ordonnancer et donc définir la périodicité des interventions.


Pour ce faire il faut, là aussi, envisager plusieurs années.

C’est pourquoi on réserve traditionnellement le terme de planning à


l’organisation du travail sur l’année en cours.

Cela dit un plan d’Audit est –il nécessaire ? Cette question a parfois reçu des
réponses surprenantes :

- « Non » a-t-il été répondu parce qu’un plan d’Audit ne peut être parfait,
trop complexe et avec une trop grande marge d’incertitude. Mais toute
planification comporte son lot de difficultés et les exemples sont multiples
d’activités autrement plus complexes que l’Audit interne et néanmoins
soumises à planification. Là comme ailleurs le travail des auditeurs n’est pas
toujours facile : faut-il pour autant renoncer ?

Or le plan d’Audit est indispensable pour une raison majeure qui relève de la
simple application des principes fondamentaux du contrôle interne : la
cohérence entre les moyens et les objectifs. Comment l’auditeur interne
pourrait-il s’affranchir de règles qu’il préconise dans ces recommandations 

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Cette cohérence est un constat de bon sens : comment définir mes moyens
(effectifs, budgets…) si je n’ai pas défini d’objectifs à atteindre ? je me
condamne à l’approximation. On sait bien que les cordonniers sont les plus mal
chaussés, mais l’auditeur interne doit-il pour autant montrer le mauvais exemple
et se condamner du même coup à n’être qu’un gestionnaire approximatif ?

Nous ne nous attarderons pas ici sur les différentes méthodes visant à
définir les objectifs en Audit interne. Il peut y en avoir plusieurs, il n’en est pas
de prééminente mais toutes se réfèrent à des principes identiques :

- Premier principe : toute activité doit être auditée. Il faut donc en établir la
liste et la tenir à jour.
- Second principe : ces activités doivent être auditées selon une périodicité
variable en fonction du risque. C’est dire que vous devez disposer d’un outil
d’analyse du risque. Toutes ces affirmations ne sont que l’expression des
normes professionnelles sur le sujet. A chacun sa méthode, l’important est
qu’il y en ait une.
- Troisième principe :quantifier chaque mission par l’estimation de la
charge de travail nécessaire pour la réaliser. La comme en bien des domaines
le difficile est de commencer car on ne dispose pas encore d’une base de
référence. Mais l’obstacle franchi la récompense est au rendez-vous : la
totalisation annuelle de chaque estimation permet de déterminer l’effectif
nécessaire pour réaliser le programme. Je vous fais grâce des ajustements
indispensables pour éviter des variations trop brutales de la charge de travail.
L’important est qu’en sollicitant l’accord sur un plan de travail, on sollicite du
même coup l’accord sur l’effectif nécessaire pour le réaliser .

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