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Introduction ...................................................................................................... 4
La Portée ............................................................................................................. 11
La Mesure ........................................................................................................... 19
2. …A la Guitare ............................................................................................ 94
Le Fonctionnement ............................................................................................. 96
La Tablature ........................................................................................................ 97
Le fait de lire ce livre vous autorise à l’offrir à tous ceux que vous voulez.
Vous êtes autorisé de l’utiliser sur votre site web, blogs y compris et à l’intégrer
en tant que bonus offert lors de la vente de vos produits. Cependant, vous
n’avez pas le droit de le vendre directement à vos clients ou à quiconque, ni de
l’inclure dans la vente de produits illégaux dans votre pays.
« Les Bases de la Musique au Piano et à la Guitare » par Antoine Bidet est mis
à votre disposition selon les termes de la licence Creative Commons 3.0
Paternité – Pas de Modification.
Depuis Septembre 2018, j’ai donc eu l’idée de développer un blog pour partager
mes connaissances en musique, sous toutes leurs formes, mais aussi dans le but
principal d’apprendre à enseigner la musique aux autres. Étant pianiste et guitariste,
je suis ouvert à tous les styles de musique, et cela me permet d’avoir une oreille
critique sur tout ce que j’entends (ce qui doit fatiguer mon entourage… ^^). Je veux
donc vous faire bénéficier d’un maximum de choses que j’utilise tous les jours et qui
me font voir la musique avec un œil différent.
Comme je le disais, l’objectif de mon blog est de vous donner tous les bons
conseils pour devenir professeur de musique à votre compte et ce, en parcourant les
notions théoriques, pratiques et culturelles de la musique.
Imaginez. Vous n’êtes plus obligés de vous lever à 6h tous les matins, vous n’avez
plus à supporter vos collègues qui font des blagues douteuses et votre patron qui
vous surcharge de tâches dès votre arrivée. A la place, vous organisez des cours pour
des élèves de la façon dont vous le voulez et vous pouvez enfin, à côté de ça, avoir du
temps pour faire ce qui vous tient à cœur. De plus, vous passerez vos journées dans
un univers qui vous correspond, en enseignant votre savoir à des élèves de tout âge
qui seront prêts à vous payer car vous ferez partie de ceux qui pourront leur apporter
ce dont ils auront besoin. Et, par-dessus le marché, les gens que vous rencontrerez
seront ravis de vous revoir car ils seront là pour passer un bon moment. Ça en jette
quand même un peu plus que de faire des photocopies et de classer des dossiers à
longueur de journée pour votre patron, non ?
• Il fallait être patient pour commencer à voir des résultats, et le temps à attendre
pouvait être plus ou moins long en fonction du professeur que vous auriez pu
avoir.
Si vous-même faites partie de ces personnes-là, alors j’ai une bonne nouvelle
pour vous !
Eh oui ! Il est vrai que le mieux est de commencer à apprendre quelque chose
lorsque l’on est jeune, mais ce n’est pas pour autant que le cerveau adulte est
incapable de réaliser des exploits. En effet, nous créons des neurones jusqu’à la fin
de notre vie. D’ailleurs, actuellement, en cours de musique, ma plus jeune élève a à
peine 6 ans et mon élève la plus âgée en a 75. De plus, j’ai 3 élèves âgés de plus
de 25 ans qui s’en sortent parfaitement bien !
Pour la Guitare, il existe néanmoins une alternative aux partitions que l’on appelle
tablatures et qui permettent de jouer n’importe quel morceau sans connaître les notes
sur la guitare. Mais il faut quand même respecter le rythme indiqué pour chacune de
ces notes et ça, malheureusement, il faut savoir le lire, à moins que vous ne vous
référiez à la musique originale pour vous donner un ordre d’idées. Mais nous y
reviendrons au cours de ce guide, ne vous en faites pas.
Pour le Piano, la solution alternative est de se référer à des morceaux joués à partir
de l’interface de logiciels comme Synthesia, dont le principe est de jouer les notes en
même temps qu’elles arrivent à hauteur du clavier. Ce principe est repris du célèbre
jeu Guitar Hero qui permet de jouer des parties de guitare, basse, batterie, clavier et
chant à partir de 5 couleurs.
Je me suis donc dit que, si j’avais l’opportunité de jouer sur une vraie batterie,
j’arriverais facilement à jouer des rythmes simples de Rock. Et ce jour arriva ! Lors de
balances d’un concert, on me proposa de jouer un morceau avec d’autres musiciens
mais, hélas, toutes les guitares étaient déjà prises. Je me suis alors dit que, grâce à
Guitar Hero, je pouvais sûrement me débrouiller pour jouer un morceau simple avec
eux à la batterie. Alors, après m’y être assis, le guitariste commença à jouer les
premiers accords de « Boulevard Of Broken Dreams » de Green Day et, au moment où
ce fut au tour de la batterie de rentrer, je réussis à jouer à peu près correctement pour
pouvoir leur donner le rythme. Cependant, je ne pouvais rien faire de plus, car je ne
me souvenais plus de ce que faisait exactement la grosse caisse, les toms aigu,
médium et bass, et de l’emplacement des breaks, alors que je ne peinais pas le moins
du monde en voyant les notes tomber devant moi sur Guitar Hero.
Voilà, tout ceci pour expliquer que cette méthode peut être efficace pour les
morceaux les plus simples, mais qu’elle nécessite des heures et des heures de
mémorisation si l’on veut reproduire le morceau original à l’identique. C’est donc une
méthode que je recommande à moitié.
Vous en aurez d’autant plus besoin si vous avez besoin de composer ou pour
réadapter vos morceaux préférés en les rendant plus simples à jouer, par exemple.
C’est vrai que tout ça n’est pas très vendeur… Il est donc tout à fait normal de ne
pas vouloir vous engager dans une aventure comme celle-ci et d’apprendre
directement un instrument de façon autodidacte avec des vidéos sur Internet !
Pourtant, le solfège est un incontournable en musique, et il faudra bel et bien y passer
un jour si vous voulez devenir autonome pour composer, jouer avec d’autres
musiciens, et bien évidemment devenir professeur de musique à votre tour.
Le seul moyen de briser la glace est de vous faire connaître une autre méthode
d’apprentissage du solfège. En effet, cette vision archaïque que l’on connaît tous est
issue des programmes du Conservatoire depuis que celui-ci existe. Aujourd’hui, les
professeurs de musique privés proposent des méthodes d’enseignement adaptées à
leurs élèves, les écoutent, et font commencer l’apprentissage d’un instrument dès les
premières semaines de cours, afin que l’élève prenne du plaisir à revenir.
Par exemple, la mère d’une de mes élèves de 6 ans m’a affirmé que sa fille avait
été déçue quand elle avait appris qu’elle ne viendrait pas à un cours que l’on avait
prévu, un jour où il était compliqué de venir pour elle.
Je pense que cette vision moderne se doit d’être développée au maximum, afin
que tout le monde puisse reprendre goût à l’apprentissage de la musique et du
solfège. Certains directeurs de Conservatoire adoptent d’ailleurs cette vision et
aimeraient beaucoup voir la méthode d’enseignement de leur établissement évoluer
pour redonner une nouvelle vie à la musique afin que celle-ci redevienne, avant tout,
un plaisir.
Voilà pourquoi j’ai décidé de rédiger ce guide qui, je l’espère, vous permettra de
comprendre les bases de la théorie musicale et, grâce à elles, d’aborder rapidement
un instrument.
• La façon dont une Gamme se décompose et les différents types de gamme qui
existent ;
• Comment jouer n’importe quel morceau à la Guitare grâce à une langue qui lui
est spécifique : la Tablature.
Vous l’aurez compris, je ne veux vous faire apprendre que les choses qui vous
seront vraiment utiles, en vous présentant des techniques faciles et concrètes que
vous pourrez immédiatement mettre en pratique et qui se concentreront sur
l’essentiel.
La musique est une langue à part entière. Ainsi, comme toute langue, il existe un
moyen de la lire et ce, grâce à la partition. Bien évidemment, il est tout à fait possible
de ne pas savoir lire une partition et de jouer simplement à l’oreille, comme beaucoup
des grands musiciens de l’histoire de la musique l’ont fait. D’ailleurs, certains d’entre
eux, comme Ray Charles, n’avaient pas vraiment d’autre choix... On peut d’ailleurs y
voir une analogie avec la langue parlée. Lorsque nous étions petits, nous avons
commencé par dire quelques mots par-ci par-là mais nous n’avons appris à lire et à
écrire que seulement quelques années après.
Il y a donc 2 façons de voir les choses. Vous pouvez très bien commencer par
découvrir la musique à l’oreille en testant telle ou telle combinaison de notes, en
essayant de reproduire telle mélodie ou en tentant de déchiffrer tel morceau via une
vidéo sur YouTube. Cela vous permettra de développer votre oreille et de mieux
ressentir ce que vous jouez. Néanmoins, à partir du moment où vous avez réellement
envie de devenir efficace pour apprendre de nouveaux morceaux, de comprendre les
subtilités d’une partition, que vous voulez composer ou que vous voulez, à terme,
enseigner la musique à des élèves, il vous est indispensable de découvrir l’univers du
solfège. Ce qui n’enlèvera en rien votre interprétation de jeu et le développement de
votre oreille, bien au contraire. Grâce à vos connaissances en solfège et à votre
entraînement régulier sur des exercices théoriques et pratiques, vous serez en
mesure de comprendre ce que vous jouerez et vous pourrez mieux appréhender, dans
un futur morceau, un rythme, une suite de notes ou un accord que vous aurez déjà
rencontrés.
Sur ce, je vous souhaite une bonne lecture, et je vous retrouve à la fin de ce guide !
On écrit la musique sur des Lignes horizontales parallèles qui forment la Portée.
Ces lignes sont au nombre de 5 et intègrent un espace entre chacune d’entre elles :
l’Interligne. Les notes que l’on place sur la portée peuvent être écrites à cheval sur
une ligne ou bien entre 2 lignes, soit sur un interligne.
Ligne
Interligne
Voici un exemple de notes posées sur les 4 interlignes et sur les 4 premières
lignes de la portée :
De plus, la portée peut être agrandie avec des lignes supplémentaires que l’on
nomme… * SUSPENS * … les Lignes Supplémentaires ! Ces lignes permettent
d’écrire davantage de notes en dessous ou au-dessus de la portée.
Sur cet exemple, on peut voir 1 ligne supplémentaire pour la 1ère note et 4 lignes
supplémentaires pour les 3 autres notes.
a. Les Notes
Les Notes sont des signes qui représentent des sons. Comme dit précédemment,
elles sont placées sur les lignes ou dans les interlignes qui constituent la portée.
Leurs positions indiquent la hauteur du son que l’on entendra. En effet, plus les notes
seront placées en haut de la portée, plus le son sera aigu. A l’inverse, le son sera plus
grave pour les notes placées en bas de la portée. Les notes se lisent de gauche à
droite – sens dextroverse, comme dans les langues latines et grecques.
Sur un manche de guitare, sur un clavier de piano, ou sur n’importe quel autre
instrument, plusieurs notes différentes portent le même nom. En effet, il est possible
de jouer 8 notes « Do » différentes sur un clavier de piano comportant 88 touches, ou
bien encore 5 notes « Mi » différentes sur une guitare à 6 cordes et 24 frettes en
accordage standard – E –. La seule différence entre chacune d’entre elles est qu’elles
seront soit plus graves, soit plus aiguës.
Les notes de musique servent à créer la Mélodie d’une chanson et leur durée
permettent de composer son Rythme. Ces 2 éléments sont donc indispensables. Mais
en réalité, certains morceaux n’ont été écrit qu’en utilisant le rythme, et certains
instruments ne peuvent pas interpréter une suite de notes. Je veux bien sûr parler des
percussions membranophones comme la batterie, la timbale, le gong, le cajón, etc.
D’ailleurs, il est dit que l’origine du son aurait d’abord été rythmique plutôt que
mélodique. C’est assez logique lorsqu’on y réfléchit : les premiers instruments ayant
été produits à partir de peaux d’animaux, la seule sonorité que l’on pouvait créer était
un son percussif, et donc un rythme.
• Imaginez, si tous les instruments devaient jouer leur partition sans ordre ni
organisation rythmique, le morceau tournerait vite à la catastrophe et
personne ne terminerait le morceau au même moment !
• Au contraire, si tout le monde devait jouer un seul et même rythme tout au long
du morceau, celui-ci deviendrait vite ennuyeux.
• La Ronde : 4 temps
• La Blanche : 2 temps
• La Noire : 1 temps
• La Croche : 1 temps
2
• La Double-Croche : 1 temps
4
• La Triple-Croche : 1 temps
8
• La Quadruple-Croche : 1 temps
16
Voici quelques exemples de regroupement de notes que l’on peut trouver sur une
partition :
Eh bien, c’est très simple. Cela n’affectera en rien la hauteur, la durée ou une
volonté d’interprétation de la note. Non, il n’en est que d’ordre pratique afin
d’améliorer la visibilité sur une partition. En effet, comme la portée comporte 5 lignes,
elle peut donc être séparée symétriquement par la 3ème ligne.
Ainsi, afin de tout regrouper au maximum au sein des 5 lignes, les notes situées
au-dessus de la 3ème ligne se verront attribuer une hampe vers le bas et celles situées
en-dessous auront une hampe vers le haut.
De plus, la note posée sur la 3ème ligne (qui est un Si en Clé de Sol) peut avoir
la hampe de sa note vers le haut ou vers le bas.
• Exemple 1 :
• Exemple 2 :
• Exemple 3 :
Pour aller encore plus loin, sachez que l’on peut
également rajouter un 2nd point à côté du 1er (eh oui,
toujours plus !). Peut-être aurez-vous déjà compris
comment on calcule la durée d’une figure de note
doublement pointée ? Eh oui, tout à fait ! Le 2nd point
vaut la moitié du 1er ! (Je suis sûr que vous l’aviez tous
devinés ! )
Pour une Ronde Doublement Pointée, le 2nd point vaudra donc 4/2/2 = 1 Temps,
donc la valeur totale de la note sera de 4T + 2T + 1T = 7 Temps.
N.B. : Une Note Pointée est une figure de note à part entière, au même titre que
toutes celles que vous connaissez jusqu’à présent.
Les Silences sont des signes qui indiquent l’arrêt du son. Il existe autant de formes
de silences qu’il existe de figures de notes. Voici les 7 figures de silences que vous
devez connaître :
• La Pause : = 4 temps
• La Demi-Pause : = 2 temps
• Le Soupir : = 1 temps
• Le Demi-Soupir : = 1
2 temps
• Le Quart de Soupir : = 1
4 temps
• Le Huitième de Soupir : = 1
8 temps
• Le Seizième de Soupir : = 1
16temps
Contrairement aux notes, il n’existe pas de notation pour réunir les silences – de
quelque figure qu’il soit – pour améliorer la visibilité de la partition.
a. Les Temps
Une mesure traditionnelle se subdivise donc en 2, 3 ou 4 parties qui sont les
temps. Il y a donc :
• La mesure à 2 temps ;
• La mesure à 3 temps ;
• La mesure à 4 temps.
Tous les temps d’une mesure n’ont pas une importance égale. Selon cette
importance, les uns se nomment :
• Les Temps Forts : c’est le 1er temps de chaque mesure et le 3ème temps
de la mesure à 4 temps.
N.B. : Il existe des mesures à 5, 6, 7, 8, 9 temps et bien plus encore, mais celles-ci
sont beaucoup plus rares.
Lorsque les temps d’une mesure sont divisibles par 2, on les nomme temps
binaires et ils constituent la mesure simple.
Lorsqu’ils sont divisibles par 3, on les nomme temps ternaires et ils constituent
alors la mesure composée.
Maintenant, vous vous êtes sûrement demandés quelle était cette sorte de
« fraction » qui était située au début de la partition, juste à côté de la 1ère Clef et de
l’Armure ?
C’est ce que l’on appelle la Signature Rythmique. C’est grâce à elle que l’on va
pouvoir déterminer le nombre de temps contenus dans chaque mesure. Voyons dès
à présent comment elle fonctionne.
5 9 3 6 12
8 16 1 2 4
Ø Dans une mesure composée où le temps vaut une Ronde Pointée, on écrira un
2 au dénominateur puisque le 2 correspond toujours à la blanche mais ne
représente dans ce cas-là que le tiers du temps occupé par la Ronde Pointée ;
Ø Dans la même logique, le 4 représente la Noire et occupe donc le tiers du temps
occupé par une Blanche Pointée ;
Ø Le 8, représentant la Croche, occupe le tiers du temps occupé par une Noire
Pointée ;
Ø Enfin, le 16 correspond à la Double-Croche et est donc le tiers du temps occupé
par une Croche Pointée.
Ensuite, tout comme les mesures simples, le chiffre supérieur indique la quantité
de ces valeurs contenues dans la mesure et permet de reconstituer la valeur du
temps :
Exemples :
Exemples :
DO – RÉ – MI – FA – SOL – LA – SI
• La Clef de Sol
• La Clef de Fa
Mais le nom en lui-même ne suffit pas. En effet, chaque figure de clef peut se
positionner sur n’importe quelle ligne de la portée, ce qui nous fait 5 possibilités de
Clefs de Sol, 5 Clefs de Fa et 5 Clefs d’Ut… donc 15 au total !
Alors, rassurez-vous, aujourd’hui, on n’en utilise plus que 7 (OUI, ÇA FAIT ENCORE
BEAUCOUP) ! Mais ne vous en faites pas, on n’en utilise que 2 différentes pour le
piano et une seule pour la guitare. Néanmoins, je vais quand même vous expliquer
les différentes clefs que l’on peut trouver et leur utilisation afin que vous y voyiez un
peu plus clair dans tout ce fouillis.
• Pour la Clef de Fa 4e, c’est son petit rond qui se situe sur cette 4ème ligne (les 2
points se situent de part et d’autre de cette ligne également). Les notes posées
sur cette ligne seront donc des Fa en Clef de Fa 4e.
• Enfin, pour la Clef d’Ut 3ème, c’est la ligne qui la divise symétriquement qui
servira de ligne de repère. On aura donc un Do sur la 3ème ligne en Clef d’Ut
3ème.
Ce n’est pas plus compliqué que cela. Le plus dur, c’est d’arriver à situer
rapidement les autres notes à partir de ces références et à les lire couramment.
Néanmoins, comme je vous l’ai précisé, seulement la Clef de Sol 2e sera à connaître
pour les guitaristes et la Clef de Fa 4e en supplément pour les pianistes.
Eh bien, voici les 7 clefs encore utilisées aujourd’hui et ce à quoi elles servent :
• La Clef de Sol 2e
Elle est attribuée aux sons aigus et à la mélodie d’une manière générale. Ainsi,
toutes les voix féminines et les voix masculines aiguës l’utilisent, ainsi que de
nombreux autres instruments, tels que le violon, la clarinette, le hautbois, le
saxophone, la trompette, la guitare, mais également les parties de main droite de la
harpe et de tous les instruments à clavier – piano, clavecin, orgue. Les instruments
au registre plus grave qui peuvent atteindre des sons plutôt aigus peuvent également
l’utiliser, comme le violoncelle par exemple.
• La Clef de Fa 4e
Elle est la 2nde clef la plus utilisée aujourd’hui. En effet, elle est la clef principale de
tous les instruments au registre grave, qu’ils s’agissent de cordes, de vents ou de la
partie de main gauche des claviers. Pour les cordes, on pourra citer la contrebasse, le
violoncelle, la guitare basse et la partie de main gauche de la harpe. Pour les vents, il
y aura le basson, le trombone et le tuba.
• La Clef de Fa 3e
Cette clef était autrefois affectée aux voix de baryton, ce qui correspond aux voix
masculines dans le registre médium. Aujourd’hui, elle n’est utilisée qu’à des fins de
transposition orchestrale et elle équivaut à la Clef d’Ut 5e.
Je commence par cette clef d’Ut car, avec la Clef d’Ut 4e, elles sont toutes deux les
plus utilisées parmi les 5 clefs d’Ut. D’ailleurs, la Clef d’Ut 3e, autrefois utilisées par la
voix de contralto – ce qui correspond à la voix grave des femmes et des enfants – et
de haute-contre, ne sert aujourd’hui plus que pour le violon alto et la viole de gambe.
La Clef d’Ut 4e, elle, était la voix affectée aux voix de ténor – la voix aiguë des
hommes – et sert maintenant aux instruments graves qui joueraient dans leur
registre aigu, au même titre que la Clef de Sol 2e.
Pour revenir à la première Clef d’Ut, celle-ci était utilisée pour les voix de soprano
– les voix aiguës des femmes et des enfants – et était la Clef favorite de J.S. Bach
pour la composition de la main droite qu’il réalisait au clavier. Aujourd’hui, elle ne sert
qu’à la transposition orchestrale.
Enfin, la Clef d’Ut 2e, qui était utilisée autrefois pour les voix de mezzo-soprano, ou
voix médium des femmes et enfants, ne sert aujourd’hui que pour 2 utilisations : pour
les cornistes, pour qui elle est la clef principale avec la Clef de Fa 3e pour leur registre
grave, mais aussi, comme pour cette Clef de Fa 3e et pour la Clef d’Ut 1e, à la
transposition orchestrale.
La musique, c’est comme les mathématiques, tout est une question de relation et
de comparaison. Désolé pour tous ceux qui détestent les maths, mais nous allons
nous en servir assez souvent... Mais, ne vous inquiétez pas, je ne vais pas vous
demander de résoudre des équations à double inconnues ou d’apprendre par cœur le
fonctionnement d’une intégrale. Non, les maths en musique restent très ludiques
et accessibles au plus grand nombre de personnes, tous âges confondus.
Magique, non ?
Voilà, maintenant que vous connaissez l’essentiel sur les différentes Clefs, inutile
de vous rappeler que vous n’avez pas besoin de mémoriser toute cette liste par cœur
et que ce petit topo avait simplement pour but de vous apporter un petit plus.
Pour clore ce chapitre, penchons-nous davantage sur les Clefs de Sol 2e (que l’on
appellera Clef de Sol) et de Fa (pour la Clef de Fa 4e).
Eh bien, laissez-moi vous dire que… Vous savez déjà le faire ! En fait, il existe
une petite méthode simple à retenir pour passer de la Clef de Sol à la Clef de Fa.
RÉ – (Mi) – FA
Ø Voilà, notre Ré en Clef de Sol – soit la note écrite en dessous de la 1ère ligne
– sera devenu un Fa en Clef de Fa.
On remarque donc que, pour écrire les mêmes noms de note, on doit tout
simplement écrire les notes 2 lignes en dessous.
N.B. : Les notes de musique peuvent se lire sous forme de cercle. Ainsi, que
vous montiez ou descendiez à partir de n’importe quelle note, vous conserverez
toujours le même ordre. A vous de vous entraîner à les lire dans les deux sens en
partant de notes différentes à chaque fois :
D’ailleurs, vous voyez que le schéma se répète. Ainsi, l’intervalle entre le 1er Do et
le 2nd s’appelle une Octave. Faites bien attention au vocabulaire employé, ne vous
méprenez pas :
Du coup, on sait que la Gamme est composée de 8 notes, mais qu’au sein d’une
Octave, il y a 7 touches blanches et 5 touches noires, donc 12 touches pour 12
notes différentes.
Ø Le Dièse « » : il rend le son de la note un peu plus aigu. On dit qu’il élève
le son ;
Comme dit précédemment, un Intervalle est une distance qui se trouve entre
deux notes. Ainsi, il existe autant d’intervalles qu’il y a de notes pour en créer.
Cependant, dans un 1er temps, nous allons aborder le plus important d’entre
eux, afin que je puisse vous expliquer le fonctionnement des dièses et des bémols.
Sur un clavier de piano, la plus petite distance entre deux notes voisines se
nomme un Demi-Ton. La plus grande distance est le Ton et est, par définition, formé
de 2 Demi-Tons.
On peut donc dire qu’il y a un Demi-Ton entre une touche blanche et une touche
noire, et un Ton entre 2 touches blanches.
Bon, revenons-en à nos dièses et à nos bémols, maintenant que vous y voyez
un peu plus clair.
Lorsque le dièse est affecté à une note, celle-ci devient plus aiguë d’un demi-
ton. Ainsi, par opposition, le bémol abaisse la note à côté de laquelle il est inscrit d’un
demi-ton également. Si vous y réfléchissez bien, vous pouvez donc en conclure qu’un
Do# et un Réb sont en réalité une seule et même note :
Vous avez dû remarquer que pour le MI#, le FAb, le SI# et le DOb, c’était un peu
différent. En effet, comme il n’y a qu’un Demi-Ton entre le Mi – Fa et Si – Do, on peut
en déduire qu’un Mi# est un Fa, un Fab est un Mi, un Si# est un Do et un Dob est un
Si.
Il existe 2 utilisations des altérations au cours d’un morceau :
Ce sont les dièses et les bémols qui sont inscrits juste à côté de la Clef au début
de la partition. Ils permettent d’indiquer quelles notes seront altérées du début
jusqu’à la fin du morceau.
Étant donné qu’il existe 7 notes différentes, il y a :
Ø 7 dièses :
Ø 7 bémols :
Eh bien non, il faut absolument la noter à l’armure ! En enlevant son armure, c’est
un peu comme si vous retiriez l’âme du morceau. De plus, un autre musicien qui
verrait la partition ne saurait pas immédiatement en quelle tonalité le morceau serait
et, s’il a envie de vous accompagner en improvisant, cela risque d’être compliqué pour
lui.
Vous l’aurez compris, ces altérations sont l’ensemble des dièses, bémols et
bécarres qui sont situés à côtés des notes tout au long de la partition. Les notes qui
s’en retrouvent altérées ont un rôle de transition ou peuvent marquer un changement
de tonalité très bref avant un retour à la normale. Voici un petit extrait d’une partition
pour vous faire visualiser ces deux notions :
Nous l’avons vu, une mesure est délimitée par deux barres de mesure. Au
passage, voyez que, sur cette partition de piano, chaque barre de mesure est écrite
sur les deux portées à la fois. Cette écriture est utilisée lorsque ces deux parties ne
sont jouées que par un seul et même instrumentiste, ce qui est le cas pour le pianiste
qui joue la portée du haut à la main droite – en Clef de Sol – et la portée du bas à la
main gauche – en Clef de Fa. Voilà, maintenant que ce petit point est éclairci, sachez
qu’à certains moments, la barre qui délimite le côté droit de la mesure peut être
différente. Voici les différentes formes de la barre de mesure que l’on peut croiser
régulièrement sur une partition :
• La Double-Barre.
Elle indique la fin d’un morceau et sa 2nde barre est plus grasse que la 1ère.
• La Double-Barre de Séparation.
Elle diffère de la double-barre classique dans le fait que ses deux barres sont
identiques et elle est utilisée pour signaler qu’un changement va avoir lieu, de quelque
sorte qu’il soit. Il peut s’agir d’une variation de tempo, d’une modification de l’armure
ou d’un changement de la valeur de la mesure, etc.
Si vous croisez une barre de reprise dont les points sont situés sur le côté droit
de celle-ci, alors vous rencontrerez, quelques instants plus tard, une autre barre de
reprise mais, cette fois-ci, avec les points positionnés de l’autre côté. Dans ce cas, il
vous faudra répéter une fois seulement la partie de la partition qui se situe entre ces
2 barres de reprise.
Enfin, il existe un dernier type de barres de reprise, celles utilisées pour répéter
seulement une partie de la phrase. La 1ère fois, il faudra jouer du début jusqu’à la barre
de reprise du n°1 puis, la 2nde fois, au lieu de rejouer toutes les mêmes mesures, il
faudra remplacer les mesures annotées du 1 par celles annotées du 2 puis continuer
la partition.
Cependant, la 1ère petite liaison entre les deux premières notes n’a pas la même
fonction que la grande qui relie la 1ère à la dernière.
Du coup, un FA4 et un FA3 ne pourront pas être reliées ensemble puisqu’on sera
obligé de changer de touche pour passer de l’une à l’autre.
Ø Le Staccato
C’est l’opposé de la Courbe de Liaison. Il est signalé par un point situé sous la
note et avertit que la note devra être jouée de façon « piquée », c’est-à-dire la plus
brève possible. Voici un petit exemple :
Ø Les Nuances
Les Nuances permettent d’indiquer avec quelle intensité les notes doivent être
jouées. Elles permettent de beaucoup jouer sur l’interprétation et l’émotion du
morceau en lui donnant un caractère tantôt grandiose, tantôt mélancolique, le tout
prononcé par la vitesse du morceau, la hauteur des notes jouées et une multitude
d’autres paramètres. Elles sont indiquées en dessous de la portée.
Si l’on prend l’exemple de « Nothing Else Matters » du groupe Metallica (très
belle chanson d’un excellent groupe, pour ceux qui ne connaîtraient pas, allez écouter
MAINTENANT ! ), on peut se rendre compte que le morceau commence sur une
ambiance très apaisante mais très mystérieuse avec des notes jouées très
doucement en terme de volume, que les couplets et refrains sont joués avec un peu
plus d’énergie et que la partie du Solo de guitare – vers la fin – fait tout donner aux
musiciens en leur faisant jouer les notes de façon très forte. Puis, calme après la
tempête, le morceau se termine comme il a commencé, avec des nuances très faibles.
• La Batterie
Tout d’abord, la Batterie permet d’indiquer la répétition d’une note ou d’un accord
à la même hauteur que cette note ou que cet accord – les batteurs, n’y voyez rien de
péjoratif dans le fait d’associer une batterie à de la répétition pure et dure hein . Sa
fréquence de répétition est souvent très brève, au minimum de la moitié de la valeur
de la note initiale et ne peut concerner que les notes à crochet, donc de valeurs égales
ou inférieures à la croche.
Afin d’indiquer cette valeur de répétition, l’abréviation de la batterie est
représentée par un nombre de barres qui représentent les crochets des croches,
double-croches, triple-croches et quadruple-croches. Vous devrez alors calculer
combien de fois la figure de note – représentée par le nombre de barres – peut être
intégrée au sein de la figure de note initiale. Un petit exemple sera sûrement plus
clair !
Comme vous pouvez le voir, toute la main droite – la portée du haut – doit jouer
des trémolos qui demandent d’alterner un accord de 2 notes comportant un Do# et
un Mi avec un simple La. Il s’agit d’un morceau très avancé pour les pianistes et qui
réunit énormément d’éléments que j’essaie de résumer au mieux dans ce guide.
Le but, ici, est de savoir comment va s’exécuter ce trémolo Do#–Mi / La en
réfléchissant par étape et en utilisant les notions vues jusqu’à maintenant. Voyons
un peu si vous arrivez à suivre !
è La figure de note de l’accord et de la note est une Blanche Pointée qui vaut
donc 3 Temps – 2 Temps pour la Blanche et 1 Temps pour son point.
è Les barres entre la note et l’accord sont au nombre de 3, ce qui signifie que
le trémolo doit être joué à la vitesse de Triple-Croches.
è Comme je sais que vous êtes forts en maths, vous saurez donc calculer qu’il
faudra 8 Triple-Croches pour faire un Temps et donc 8 x 3 Temps = 24 Triple-Croches
pour remplir intégralement la valeur de la Blanche Pointée.
$
è Tout d’abord, la signature rythmique du morceau est . Le numérateur étant
%
un 6, il s’agira d’une mesure Ternaire à 2 Temps et la valeur de son Tiers de Temps
sera la Croche, symbolisée par le chiffre 8 (ça c’est bonus pour ceux qui suivent ).
Certains motifs sont répétés en boucle et n’auraient pas besoin d’être réécrits. Ça
pourrait être le cas de la chanson « Someone Like You » d’Adèle. Bien évidemment,
vous trouverez la partition originale écrite avec toutes les notes, mais je tiens à ce
que vous sachiez qu’il peut exister une autre solution.
Les motifs qui ne remplissent pas intégralement une mesure peuvent être répétés
avec le symbole suivant :
Ainsi, les 2 premières mesures de la chanson pourront être écrites de cette façon :
&
Vous avez dû remarquer que la signature rythmique de ce morceau est .
&
Cela signifie que la mesure est binaire et qu’elle comporte 4 Temps – chiffre 4
supérieur – valant une Noire chacun – ce que symbolise le chiffre 4 inférieur. Le
nombre de Double-Croches dans la mesure est donc de 16 au maximum.
Or, dans ce morceau, les motifs changent également toutes les 16 Double-
Croches. Imaginons donc maintenant que la mesure soit une mesure à 2 Temps qui
ne comporterait que… 8 double-croches ! (C’est bien, j’en vois qui suivent )
Vous vous demandez peut-être pourquoi je vous dis tout ça ? Eh bien, tout
simplement pour passer à l’explication sur la répétition des mesures, parce qu’on va
avoir besoin de modifier légèrement la structure de la partition pour cela.
N.B. : En réalité, la majorité des chansons françaises sont écrites avec une
mesure à 4 Temps. À l’écoute, on n’écoutera aucune différence en changeant la
signature rythmique mais, par convention, il faut la laisser en 4 Temps. C’est comme
si vous écriviez une « méson », ça sonne de la même façon que « maison » mais… ça
pique les yeux ! Soyez donc rassuré, lors de cette transformation, aucune note ne sera
maltraitée.
Dans ce cas-là, on se rend compte que, dans les premières mesures, les motifs
se répètent une fois et que le schéma de la 1ère mesure se réitère sur la mesure
suivante, ainsi que la 3ème mesure avec la 4ème, etc.
Il existe un symbole pour indiquer la répétition des schémas d’une mesure sur
la suivante :
Vous l’aurez compris, en musique, tout est simple ! Mais bien sûr… C’est pour
cela que ceux qui ont contribué à l’élaboration de son écriture au cours du temps ont
proposé une façon différente de noter la répétition de mesures ! Forcément, ça
n’aurait pas été drôle sinon… En effet, on peut remplacer ce symbole par, eh bien,
devinez quoi ? Le symbole précédant, mais surmonté d’un nombre pour indiquer
combien de mesures doivent être répétées ! Comme si on n’était pas assez perdu
comme ça.
M’enfin, voilà donc comment pourrait s’écrire notre exemple :
Pour répéter plus qu’un simple motif ou qu’une seule mesure, on utilise certains
signes de reprise. On a déjà vu l’un d’eux lorsque l’on a parlé de la mesure : la barre
de reprise. Voyons à présent les autres que vous pourrez rencontrer le plus souvent :
è Le Da Capo
Outre ces quelques différences, il intègre les mêmes principes que le Da Capo :
• Si la partition n’affiche seulement que les deux signes, alors il faudra, une fois
arrivé au 2nd signe, répéter toute la portion entre les deux ;
• Si, entre les deux signes, un Point d’Orgue seul ou accompagné de la notation
« Fine » est présent, il faudra simplement reprendre au 1er signe après être
arrivé au 2nd puis s’arrêter au point d’orgue.
La Coda, qui signifie « La Fin » en Italien, est un signe pouvant apparaître de temps
en temps à la toute fin d’un morceau. Elle est la dernière alternative au renvoi dans
une partition de par sa capacité à permettre au musicien de passer directement à un
fragment totalement différent du reste et ainsi clore le morceau.
Elle est représentée par une croix dans un cercle allongé et est souvent
accompagnée de la notation « Coda : »
Ø Ornements supplémentaires
• Les Appogiatures
Une appogiature est une petite note ajoutée devant une note principale, la
retardant pour mieux la soutenir. Elle peut être brève, c’est-à-dire jouée très
rapidement avant la note principale ou bien soustraite de la valeur initiale de la note
principale à laquelle elle est rattachée. On les distingue par une petite barre qui est
posée sur la hampe de l’appogiature brève :
• L’Arpège
Nous avons vu qu’un arpège était un accord dont les notes étaient exécutées les
unes après les autres et de bas en haut – sauf contre-indication. Son symbole, une
barre ondulée, est donc placé du côté gauche de l’accord.
Enfin, il existe une multitude d’autres petits ornements que vous pourrez croiser
de temps à autres comme le Gruppetto, le Mordant, le Tenuto, la Trille, le Vibrato, etc.
Ø La Gamme
• Pourquoi l’utilise-t-on ?
Comme nous venons de le dire, il existe une multitude de gammes en musique.
Mais, concrètement, à quoi cela sert-il d’en avoir tant ? Eh bien, sachez que chaque
chanson possède une gamme principale sur laquelle elle est construite. Par exemple,
« Nothing Else Matters » de Metallica a été construite sur une gamme dont la note
principale est un MI. « Wonderwall » du groupe Oasis l’a été sur une gamme de FA#
et « Highway To Hell » d’ACDC sur une gamme de LA. C’est cette gamme principale
qui déterminera ce que l’on appelle la tonalité du morceau.
Mais, comme je l’ai dit, seul le nom de la note ne suffit pas. En effet, une gamme
peut être soit Majeure soit mineure. Ainsi, « Nothing Else Matters » sera dans une
tonalité de Mi mineur, « Wonderwall » en Fa# mineur et « Highway To Hell » en La
Majeur. Bien entendu, il y a une explication à tout ceci. Cependant, je risque de vous
• Dans 95% des cas en variété, rock, blues, classique, électro, rap, folk, reggae,
ou Métal, écoutez le tout premier accord du morceau et le tout dernier. Bien
entendu, il y aura plusieurs instruments qui commenceront le morceau dans la
plupart des cas, mais focalisez-vous sur le son que produit l’ensemble de ces
instruments dès l’instant où la musique se lance ou lorsqu’elle se termine ;
• Si vous penchez plus vers le côté joyeux, alors la tonalité sera probablement
Majeure. Au contraire, si vous ressentez plus un côté triste, alors le morceau
sera sûrement en tonalité mineure.
Bien entendu, tout ceci est TRÈS subjectif et si le premier accord est Majeur mais
que le suivant est mineur, vous pouvez rapidement être perturbé. Le simple fait
d’écouter des accords mineurs et majeurs joués alternativement à la suite sur un
piano peut vous induire en erreurs, d’autant plus que les accords joués dans les notes
aiguës auront tendance à faire pencher la balance du côté des accords joyeux et les
accords graves vers les accords tristes.
Néanmoins, même si cela reste subjectif, il est quand même important de garder
cette idée en tête lorsque l’on « calcule » la tonalité d’un morceau à partir de la
méthode théorique. Cela permet d’avoir un point de vue supplémentaire et de mieux
comprendre les intentions de la musique.
Savoir maîtriser les tonalités et les gammes vous permettront de pouvoir analyser,
composer, improviser et de ne pas être perdu lorsque vous devrez jouer en groupe ou
en live. De plus, si vous êtes professeur de musique, il est indispensable de connaître
tout cet univers. Mais, au-delà de ce fait évident, cela vous donnera toujours un coup
d’avance lorsqu’un de vos élèves vous demandera de lui expliquer quelque chose que
vous n’aurez pas travaillé davantage au préalable. Vous serez ainsi en mesure
d’« improviser » un petit peu sur ce que vous aviez prévu et vous resterez toujours
crédible.
Mais, maîtriser ces notions nécessite un entraînement quotidien d’écoute et
requiert au préalable de connaître les Degrés et les Intervalles.
D’une partition à une autre, une même note peut avoir un rôle totalement
différent.
Un rôle ? C’est-à-dire ?
En fait, dans une tonalité définie, il y a des notes qui sont « interdites » car elles
sont étrangères à la gamme correspondante. C’est pour cela que, sur les 12 notes
différentes qui existent, seules sept sont utilisées le plus couramment tout au long
du morceau. Néanmoins, si celui-ci change de tonalité en cours de route – ce que l’on
appelle la Modulation – sept autres notes deviendront les nouvelles notes principales,
et ainsi de suite.
Voilà à quoi servent les degrés. Ils permettent de déterminer les 7 notes
principales qui composent la gamme correspondant à la tonalité du morceau. Et c’est
grâce à elles que vous arriverez à composer et improviser facilement par la suite.
Cool, non ?
Il existe sept notes dans une gamme. Il existe donc 7 degrés différents,
numérotés de 1 à 7 en chiffres romains et comportant chacun un nom qui leur est
propre.
Pour rester très simple, prenons par exemple la gamme de Do Majeur. Comme
son nom l’indique, elle démarrera par un Do et, comme elle est obligatoirement
composée de sept notes, l’ordre de celles-ci sera :
DO – RÉ – MI – FA – SOL – LA – SI
On pourrait comptabiliser un 8ème degré qui n’est autre que le 1er degré mais à
l’octave supérieur, donc la même note mais plus aiguë. Son nom est donc la Tonique
ou l’Octave.
Ø Les Intervalles
Lors de l’approche sur les altérations et les tons et demi-tons, nous sommes
passés rapidement sur la notion d’intervalle.
Un intervalle est une distance qui sépare deux notes au niveau de leur hauteur.
Vous vous souvenez peut-être des demi-tons et des tons que nous avions évoqués
un peu plus haut ? Eh bien, le demi-ton, c’est l’unité à partir de laquelle on va pouvoir
qualifier des intervalles. En effet, entre un Do et un Mi, il n’y aura pas la même distance
qu’entre un Do et un La. Il n’y aura donc pas le même intervalle, et donc pas le même
nombre de demi-tons.
On peut ranger en deux catégories tous les intervalles simples que l’on connaît.
D’un côté, prenons tous les intervalles dont le nom de la première lettre se rapproche
d’un cercle : le Q et le O pour la Quarte, la Quinte et l’Octave. De l’autre, nous pouvons
ranger tous les autres ! Il s’agit des intervalles qui ont pour première lettre de leur
nom un S et un T – pour seulement l’un d’entre eux : il s’agit de la Seconde, de la
Tierce, de la Sixte et de la Septième.
Eh bien maintenant, vous n’avez plus qu’à vous souvenir que :
• Les Quartes, Quintes et Octaves ne peuvent être que diminuées, augmentées
ou Justes.
• Les Secondes, Tierces, Sixtes et Septièmes, quant à elle, peuvent être mineures
ou Majeures et la plupart peuvent également être diminuées ou augmentées.
Voici un tableau récapitulatif de la qualification appartenant à chaque intervalle :
Seconde X O O X O
Tierce O O O X O
Quarte O X X O O
Quinte O X X O O
Sixte O O O X O
Septième O O O X X
Octave O X X O O
Il y a donc 4 notes, que sont Sol, La, Si et Do. Notre intervalle est donc un
intervalle de Quarte et, d’après ce que l’on sait, une quarte ne peut être que diminuée,
juste ou augmentée.
Ø Pour savoir quelle est sa qualification exacte, comptons tout d’abord le
nombre de tons et de demi-tons compris entre le Do et le Fa qui, rappelons-
le, constituent notre quarte de référence dans la gamme de Do Majeur.
Dans notre cas, nous avons donc également 2 tons et un demi-ton. Notre
intervalle SOL – DO est donc une Quarte Juste.
Ø Cet intervalle est une quinte puisqu’il comporte 5 notes que sont Mi, Fa, Sol,
La et Si.
Ø Nous avons ici 4 tons alors que notre quinte de référence contenait seulement
3 tons et un demi-ton. Nous sommes donc ici en présence d’une quinte
augmentée.
3. Intervalle Fa – Labb
Ø Cet intervalle est donc inférieur à une tierce mineure qui comporte, quant à
lui, un ton et un demi-ton. Nous avons donc, ici, une tierce diminuée.
4. Intervalle Mi - Do
Ø Notre intervalle Mi – Do est composé de 6 notes qui sont Mi, Fa, Sol, La, Si et
Do, ce qui fait donc de lui une Sixte.
Pour cet ultime exemple, j’ai choisi de vous montrer toute la subtilité de la
spécification des intervalles.
Ø Nous sommes donc ici en présence d’un intervalle constitué de 2 notes que
sont Si et Do, ce qui constitue un intervalle de seconde. De là, 3 possibilités
s’offrent à nous. Nous pouvons avoir une seconde mineure, Majeure ou
augmentée.
N.B. : Tous les intervalles qui ne peuvent pas être justes – soit la seconde, tierce,
sixte et septième – peuvent potentiellement devenir diminués, mineurs, Majeurs et
augmentés. Néanmoins, seule la seconde ne peut pas être diminuée – puisqu’elle
n’est autre que l’enharmonie – et seule la septième ne peut pas être augmentée. Dans
la théorie, ces 2 cas pourraient s’expliquer mais sont absolument inutilisés dans la
pratique.
Soit :
è Voici donc ci-contre un petit schéma récapitulatif pour mieux comprendre les
intervalles :
1. … AU PIANO
A. LA GAMME MAJEURE
Ça y est, le chapitre sur les bases de la musique est derrière nous. Eh bien, laissez-
moi vous féliciter d’être arrivé si loin ! La plupart des gens redoutent le solfège à un
tel point qu’ils ne veulent pas prendre le temps d’en comprendre les rouages, ce qui
les handicapent énormément quand ils veulent comprendre comment fonctionne une
guitare ou un piano. Bravo donc, vous avez prouvé que vous ne faites pas partie de
cette grosse majorité et que, vous aussi, vous pouvez devenir de vrais musiciens à
part entière.
Maintenant, nous allons donc aborder la partie pratique de la musique, en se
basant sur tout ce que nous avons vu jusqu’à maintenant et, pour commencer, nous
allons commencer avec la Gamme. Enfin, la gamme de Do Majeur, plus précisément.
Nous l’avons déjà évoquée au cours de ce guide, mais sans trop rentrer dans les
détails. Chose que nous allons rectifier dès à présent, alors accrochez-vous bien,
c’est parti !
Comme nous l’avions dit au début du chapitre sur les degrés et les intervalles,
une gamme porte toujours le nom d’une note à laquelle on rajoute l’appellation
Majeure ou mineure. La gamme Majeure est LA gamme de référence de laquelle
découlent toutes les autres gammes. Notre objectif, dans un premier temps, est de
comprendre comment est construite une gamme Majeure pour mieux comprendre
comment sont construites les autres gammes et modes.
On le rappelle, une Gamme de Do est une succession de sept notes consécutives
dont la première sera le Do. Ainsi, les six autres seront, dans l’ordre, Ré, Mi, Fa, Sol, La
et Si.
Maintenant, sachez que si je vous ai parlé des intervalles et des degrés
précédemment, ce n’est pas sans raison. En effet, c’est l’intervalle entre chaque
note, ou degré, qui permettra d’indiquer la nature de la gamme. Et, pour se référer, on
va encore et toujours utiliser la gamme de Do Majeur qui, pour rappel, n’utilise aucune
note altérée.
L’ordre des tons et des demi-tons sera donc : 2 Tons / ½ Ton / 3 Tons / ½ Ton et ainsi
de suite. Et il en sera TOUJOURS ainsi pour construire n’importe quelle Gamme
Majeure.
Ainsi, à partir de cette gamme de référence, on va pouvoir reporter l’emplacement
des intervalles sur d’autres Gammes pour les transformer à leur tour en gammes
Majeures. En effet, il y aura toujours le même intervalle entre le 1er degré et le 2nd degré
d’une Gamme Majeure, qu’elle que soit son nom. Bien évidemment, il en sera de
même pour tous les autres degrés de la gamme et cet ordre doit être respecté à
chaque fois que l’on veut construire une Gamme Majeure, qu’il s’agisse de la gamme
de Do Majeur ou de celle de Fa# Majeur.
N.B. : De ce fait, dans une Gamme mineure, les tons et les demi-tons ne seront
pas disposés aux mêmes endroits. Enfin… c’est le cas entre certains degrés, mais pas
entre tous, et ce sont ces petites différences qui permettent de déterminer les modes
des gammes. Et croyez-moi, c’est amplement suffisant pour le ressentir.
On se rend compte que, dans le premier cas, le demi-ton entre le 7ème degré et
le 1er degré – rejoué à l’octave – de la Gamme Majeure apparaît naturellement entre
le 6ème et le 7ème degré dans une Gamme de Sol « classique » – 2ème cas.
De plus, nous devions avoir 3 tons à partir du 4ème degré mais nous n’en avons
que 2. Pour que cette gamme « classique » de Sol se transforme en gamme de Sol
Majeur, le seul moyen est de rajouter une altération pour modifier les intervalles.
Si vous voulez réfléchir, ne lisez pas la suite immédiatement. Prenez le temps
qu’il vous faut. Je vous marque la réponse sur la page suivante.
En faisant du Fa un Fa#, on utilise ainsi le premier des 7 dièses que l’on peut
avoir dans l’ordre des dièses. Pour rappel, cet ordre est :
Voilà, de cette façon, on saura que la Gamme de Sol Majeur est construite en
utilisant un Fa dièse, soit un seul dièse et, pour tous les morceaux joués dans la
tonalité de Sol Majeur, l’armure ne sera constituée que d’un seul dièse.
Bon, j’espère ne pas vous avoir trop perdus dans toute cette théorie. En
réalité, ce qu’il faut retenir, c’est qu’une Gamme Majeure contient toujours des demi-
tons et des tons à des emplacements spécifiques qu’il faut respecter lorsque l’on veut
changer de gamme Majeure – passer de Do Majeur à Mi Majeur et de Mi Majeur à La
Majeur.
Maintenant que nous avons vu que la gamme de Do Majeur se construit sans
altération et que celle de Sol Majeur doit utiliser un dièse, il faut que vous sachiez que
chacune des gammes Majeures existantes ont un nombre de dièses ou de bémols
qui lui est propre afin que l’ordre des intervalles puissent être respectés.
Cependant, le chapitre sur les tonalités est un chapitre un peu plus complexe.
J’ai donc décidé de vous répertorier l’ensemble des gammes Majeures qui existent
en vous indiquant à chaque fois le nombre de dièses ou de bémols qu’elles utilisent.
2. Notez ensuite la succession des notes non altérées qui suivent cette note,
jusqu’à revenir sur la note d’origine ;
3. Rajoutez enfin tous les dièses ou bémols qui correspondent à la gamme que
vous voulez construire en vous référençant au tableau.
Faisons un essai avec la gamme de Réb Majeur. On écrit d’abord toutes les notes
de la gamme en commençant par le Ré sans se soucier des altérations :
On peut d’ailleurs s’assurer que l’ordre des tons et demi-tons que nous
connaissons dans notre gamme de Do Majeur se vérifie aussi ici :
Vous voyez, c’est hyper simple ! Maintenant, gardez bien ces antisèches
tout le temps sur vous pour toujours être prêts à jouer avec d’autres musiciens.
B. LA GAMME MINEURE
Après avoir vu le fonctionnement de la gamme Majeure, attelons-nous à un autre
type de gamme, la Gamme mineure. Si la gamme Majeure favorise à développer un
côté joyeux, la gamme mineure, quant à elle, permet de rendre un morceau plus triste
et mélancolique. Bien évidemment, ceci n’est pas systématique, d’autant plus qu’un
morceau utilise plusieurs gammes et que c’est l’ensemble combiné de ces gammes,
Majeures comme mineures, qui donnent leur particularité aux morceaux que nous
connaissons tous aujourd’hui.
La gamme mineure est, pour ma part, plus intéressante que la gamme Majeure en
terme de construction, de capacité d’interprétation et de sonorité. Si vous écoutez la
Nocturne 20 en Do mineur de Chopin, vous devriez vraiment ressentir la mélancolie
qui se dégage des gammes mineures.
D’ailleurs, la gamme Majeure n’existe que sous une seule forme, alors que la
gamme mineure existe, quant à elle, sous trois formes qui sont :
• La gamme mineure naturelle ou « mode éolien » ;
• La gamme mineure mélodique ascendante et descendante – les deux sont
différentes ;
• La gamme mineure harmonique.
La gamme mineure naturelle est, comme son nom l’indique, une gamme dont
toutes les notes sont naturelles. Pour la construire, on va donc utiliser une gamme de
référence, tout comme pour la gamme de Do Majeur qui utilisait la gamme de Do.
Pour la gamme mineure, on va donc utiliser… la gamme de La mineur ! Les 8 notes
successives seront donc : La, Si, Do, Ré, Mi, Fa, Sol et La :
Tout à l’heure, je vous ai dit que l’agencement des tons et des demi-tons dans
la gamme mineure différait un peu de celui de la gamme Majeure. Étant donné qu’il
s’agit de notre gamme de référence pour les gammes mineures, voyons quelle est
cette disposition :
Voilà ! Il ne restera plus qu’à reproduire cette disposition dans toutes les autres
gammes pour obtenir des gammes mineures naturelles.
Tout comme pour les gammes Majeures, chaque gamme mineure possède un
nombre de dièses ou de bémols qui lui sera propre afin que toute la disposition ci-
dessus soit respectée à chaque fois. Pour que vous puissiez construire n’importe
quelle gamme mineure naturelle, je vous les ai donc résumées dans un tableau. Non
non, ne me remerciez pas :
Eh bien, l’harmonie n’est autre que l’art de construire et d’aménager les accords
pour les rendre… harmonieux, tout simplement ! Il s’agit d’un domaine assez
poussé en théorie musicale, mais grâce à elle, vous serez en mesure de composer ou
d’improviser à votre guise ! Je ne pourrai hélas pas vous en parler dans ce guide, mais
j’ai quand même décidé d’aborder avec vous les gammes relatives car elles
constituent la base de toute harmonie.
En effet, à partir de deux gammes de référence, nous pouvons déjà construire un
morceau ! Eh oui, rien que ça. Bon, celui-ci ne sera pas très varié, mais il est déjà
arrivé que des morceaux n’utilisent que ces deux gammes comme base harmonique,
comme par exemple la chanson « Only Want You » des Eagles Of Death Metal. Il faut
savoir néanmoins que toutes les autres gammes découlent de ces gammes de
référence et qu’il est donc important de comprendre leur fonctionnement.
Gamme de Do Majeur
Gamme de La mineur
Peut-être est-ce évident pour certains d’entre vous ? En effet, ce que l’on peut en
déduire, c’est que les deux gammes sont construites sur l’ensemble des notes sans
utiliser aucune altération et que l’ordre des notes est similaire, bien entendu. Mais la
différence réside dans le fait que la note de départ n’est pas la même. C’est le principe
même d’une gamme : la première note de la gamme de Do Majeur est un Do et celle
de la gamme de La mineur est un La. Bon, pour l’instant, rien de trop démesuré.
Ainsi, ces deux gammes seront « liées » de telle sorte qu’elles possèderont toutes
les deux la même armure, soit le même nombre de dièses ou de bémols. On dit de ces
gammes qu’elles sont relatives. Ainsi, n’importe quelle gamme Majeure possèdera sa
propre gamme relative et il en est de même pour toutes les gammes mineures qui
auront chacune une gamme Majeure relative.
Maintenant, faisons un mix de nos deux tableaux pour voir simplement quelles
gammes seront relatives entre elles :
• Si l’on abaisse les notes d’une gamme Majeure d’une tierce mineure, soit d’1
ton et demi, on obtiendra sa gamme mineure relative ;
• A l’inverse, si l’on remonte les notes d’une gamme mineure d’une tierce
mineure, on obtiendra alors sa gamme Majeure relative.
Nous recherchons donc la gamme mineure qui est liée à la gamme de Sol
Majeur. Si l’on se réfère à ce que l’on vient de dire, il faudra donc abaisser le Sol d’un
Ton et demi :
On arrive donc sur un Mi. La gamme mineure relative de Sol Majeur est donc
Mi mineur.
A priori, nous pourrions dire que la note que l’on cherche est un Si. Mais avant
de faire de trop rapides conclusions, réécrivons la gamme de Lab mineur :
Eh oui, il ne faut pas oublier que cette gamme mineure contient 7 bémols, soit
l’intégralité des bémols qui peuvent exister. Or, étant donné qu’une gamme Majeure
doit posséder le même nombre de dièses et de bémols que sa gamme relative
mineure, il faut que l’on trouve une note qui soit similaire au Si parmi ces sept notes
altérées et, en effet, le Dob en 3ème position me paraît être une parfaite solution. La
gamme Majeure relative de Lab mineur ne sera donc pas Si Majeur mais bel et bien
Dob Majeur.
N.B. : Pour la petite astuce, qu’une Tierce soit mineure ou Majeure, elle sépare
toujours deux notes par une 3ème entre elles. Ainsi, en fonction de la gamme relative
que vous recherchez, vous n’avez plus qu’à faire saute-mouton sur la note voisine et
vous trouverez automatiquement votre gamme relative. Faites attention de bien noter
toutes les altérations de la première gamme pour ne pas vous tromper comme dans
l’exemple 2 !
Maintenant que vous êtes des maîtres dans l’art de construire des gammes,
passons de la théorie à la pratique ! Cette fois, vous allez vraiment pouvoir vous
installer devant votre clavier et véritablement pouvoir commencer à jouer quelque
chose.
Lorsque vous visualisez votre clavier, vous pouvez remarquer qu’il possède un
certain nombre de gammes de Do qui varie en fonction de la taille du clavier. Un piano
de 88 touches comportera 7 octaves plus 4 notes. Pour les synthétiseurs et claviers
arrangeurs, il existe des modèles de 49, 61 ou 73 touches. Dans tous les cas, vous
devez vous référer au Do qui se situe le plus au centre du clavier, qui est généralement
situé au niveau de la marque de l’instrument.
Une fois que vous l’avez trouvé, placez vos jambes de part et d’autre de ce Do.
Vous serez ainsi en mesure de jouer l’intégralité des notes du clavier, que les notes
se situent dans les extrêmes graves ou dans les extrêmes aigus.
Bien entendu, certains morceaux ne vous feront jouer que dans les graves ou que
dans les aigus et certains se jouent à 4 mains. Vous pouvez alors changer de position
exceptionnellement pour ces morceaux-là pour vous accorder davantage d’aisance.
Néanmoins, lorsque vous avez trouvé votre position initiale, vous devez la garder
jusqu’à la fin du morceau.
Pour que les bras soient correctement positionnés, il est nécessaire de respecter
une certaine distance avec le clavier. Vous ne devez être assis ni trop près ni trop loin
de celui-ci, et cela pour la simple raison que l’angle que prendront vos bras avec vos
avant-bras ne doit être ni trop grand ni trop petit. Vous ne devez ni être recroquevillé
sur le clavier ni attraper les touches du bout des doigts.
La position idéale à employer doit être de telle sorte que cet angle doit être un tout
petit peu plus grand qu’un angle droit et que les coudes soient à hauteur du clavier.
De plus, vous devez avoir les épaules totalement décontractées ainsi que tout le
reste du bras. Un exercice efficace que mon professeur me demandait de faire à
chaque début de cours – lorsque j’apprenais à adopter une bonne posture – était de
secouer les bras afin de les rendre les plus mous possibles. De la vraie guimauve.
Une fois bien relâchés, je devais ramener les mains sur le clavier puis remonter
légèrement les poignets afin qu’ils restent dans la continuité de l’avant-bras.
Eh bien, c’est une technique que je vous conseille à tous car elle permet de retirer
toutes les crispations du haut du corps et ainsi de pouvoir jouer votre morceau de la
façon la moins rigide possible.
Enfin, votre position assise sur le siège doit se faire sur le bord avant de celui-ci,
en l’occupant à 1/2 – 1/3, et non comme sur une chaise de bureau. Cela vous permet
de garder le dos droit et de vous sentir davantage plongé dans votre morceau. Lors
des grands concerts de piano, il est d’ailleurs très fréquent de voir les grands
pianistes assis de cette façon. Cela donne également un effet de style incomparable
que seul le fait de jouer du piano peut offrir.
Enfin, les derniers éléments de la chaîne à se préoccuper sont la main et les petits
bouts de saucisse qui nous servent de doigts. En effet, une fois notre bras
correctement installé, le poignet un petit peu relevé, il ne reste plus qu’à s’occuper
des doigts, car c’est quand même grâce à eux si on peut jouer de la musique.
La position à adopter est celle de la voûte. En effet, vous devez imaginer que vous
tenez une balle de tennis dans votre main afin d’arrondir le plus possible votre main.
Lors de votre positionnement sur le clavier, les doigts ne doivent pas se retrouver à
plat sur celui-ci et certains doigts ne doivent pas être en l’air en train de danser ! Tous
doivent être regroupés autour de cette balle de tennis imaginaire pour être articulés
au moment où on leur demandera.
De cette façon, ce ne seront que vos doigts qui travailleront, et non vos bras et
poignets. Cela permettra d’ailleurs de faire travailler l’articulation et l’indépendance
de chacune de vos petites saucisses. Les petits doigts sont d’ailleurs les plus
compliqués à maîtriser lorsque l’on n’a jamais pratiqué d’instrument ou de travail
nécessitant de les utiliser régulièrement. Sur un clavier d’ordinateur, par exemple, il
faudrait utiliser l’ensemble des doigts comme le font les secrétaires. Néanmoins, bien
que nous soyons tous, en général, assez à l’aise avec un clavier informatique, la
plupart d’entre nous n’utilisons que les index, majeurs et annulaires pour taper un
texte. Le pouce est utilisé de temps à autres pour la barre espace – et ce n’est pas le
cas de tout le monde – mais l’auriculaire, quant à lui, n’est jamais utilisé. Il est donc
primordial de renouer avec ce triste oublié et de lui redonner une nouvelle jeunesse
grâce au piano !
Alors, bien évidemment, certains morceaux intégrant d’importants écarts de notes
ou d’autres événements particuliers nécessitent que l’on aplatisse la main par
moment, que l’on sollicite davantage le poignet ou que l’on resserre ses bras le long
de son corps pour atteindre certaines notes. Mais, une fois ces exceptions passées,
la position initiale doit être reprise au plus vite.
Maintenant que vous êtes bien positionnés devant votre clavier, on va pouvoir
commencer à jouer la base de la base : la Gamme de Do Majeur.
Tous ceux qui n’ont jamais fait de piano et que je vois jouer comme ça, pour
s’amuser, ont tous une mauvaise habitude commune : le fait de jouer les notes avec
un ou deux doigts seulement. Certains jouent des accords en « grenouille » car ils
n’utilisent que les trois doigts centraux – index, majeur et annulaire – pour plaquer
ces accords. Or, les accords qu’ils jouent sont des accords basiques mais, pour les
construire, il faudra au minimum un intervalle de quinte, soit cinq notes, ce qui sera
difficile à réaliser si le doigté n’est pas respecté. Par exemple, la note la plus basse
de l’accord sera un Do et la plus haute sera un Sol. Il y a donc un écart important qu’il
est difficile d’exécuter si l’on n’utilise pas les bons doigts :
Mais, ne vous inquiétez pas, nous allons voir comment construire des accords
simples très facilement.
Tout comme les accords, il est donc important d’utiliser les bons doigts pour
jouer chaque note d’une gamme. Néanmoins, pour jouer un Sol seul, aucune règle
n’indique qu’il faut utiliser le pouce plutôt que l’annulaire ou que l’index. Il faut
visualiser le morceau dans son ensemble pour élaborer le doigté le plus approprié. En
effet, si vous devez jouer les notes Do, Ré, Mi, Fa et Sol, vous devrez respecter un doigt
pour chaque note. Comme ces cinq notes se situent les unes à côté des autres, on
peut donc facilement les jouer avec nos cinq doigts.
• Ainsi, à la main droite, le Do sera joué avec le pouce, le Ré avec l’index, le Mi
avec le majeur, le Fa avec l’annulaire et le Sol avec l’auriculaire.
Mais alors, comment faire pour jouer le Mi avec le majeur et repasser sur le Fa
avec le pouce ? Eh bien, c’est justement ce que l’on appelle… Attention… Le passage
de pouce ! Je ne vous le fais pas dire, quelle perspicacité…
Lorsque vous posez votre main en forme de voûte, vous avez dû vous rendre
compte que vos doigts pouvaient s’articuler de bas en haut, donc verticalement, ce
qui permet d’attaquer correctement la note. Le pouce, quant à lui, s’articule de gauche
à droite. Du fait qu’il est plus solide que tous les autres doigts, il permet d’ailleurs
d’attaquer les notes de façon plus marquée sans avoir besoin de beaucoup préparer
son attaque verticalement. Ainsi, l’avantage qu’a le pouce en s’articulant de gauche
à droite est qu’il peut circuler sous l’index et le majeur à sa guise :
Ne relâchez pas vos efforts ! Que vous deviez répéter 3 fois ou 178 fois avant d’y
arriver, dites vous que vous y arriverez au bout d’un moment ! L’essentiel est de
commencer doucement afin que tout devienne un automatisme qui se matérialisera
également avec l’accélération du tempo. Pour reprendre l’exemple des cours de
conduite, dites vous que, dans le cas du piano, vous ne risquez rien à prendre votre
temps pour tout bien dissocier alors qu’en cours de conduite, la moindre faute peut
vous mener dans le fossé, même si votre moniteur se doit de rectifier les choses.
Vous n’avez donc aucune raison d’avoir peur, continuez de persévérer encore et
encore.
En tout cas, vous connaissez maintenant comment jouer la gamme de Do Majeur…
à la main droite ! Maintenant, il ne vous reste plus qu’à passer à la main gauche.
Vous l’avez sûrement remarqué, vos doigts sont inversés d’une main à l’autre. Le
plus petit doigt se trouvera tout à droite de votre main droite mais aussi tout à gauche
sur la main gauche. Logique. Et pourtant, jouer une partie de piano à la main droite
puis à la main gauche a de quoi être perturbant. Je dirais même plus, irréalisable sans
entraînement ! C’est pour cela qu’avant de jouer un morceau de piano, il faut toujours
commencer par travailler une main correctement, de travailler la 2nde main une fois la
1ère validée puis de réunir les deux à la toute fin. Et pour vous convaincre, essayez de
jouer la gamme de Do Majeur à la main gauche.
Cette fois-ci, le pouce ne jouera pas le Do grave puisque cette note s’avère être la
plus grave de la gamme et que le pouce de la main gauche est placé à droite. Ce Do
grave doit donc être joué par le doigt situé le plus à gauche, qui n’est autre que
l’auriculaire. Et c’est là que ça se complique, puisque l’ordre des touches Do/Ré/Mi –
Fa/Sol/La/Si/Do ne permet pas de servir de repère pour la main gauche. Vous devrez
donc vous baser sur la logique inversée de la main droite, ce qui permet de
comprendre pourquoi il est essentiel de maîtriser cette dernière avant de s’attaquer à
la main gauche.
Ainsi, lorsque la main droite jouait 3 notes puis 5 notes séparées par un passage
de pouce, la main gauche jouera 5 notes puis 3 notes séparées par le même passage
de pouce. Voici donc l’ordre des doigts à respecter :
• Le Do grave avec l’auriculaire (5)
• Le Ré avec l’annulaire (4)
• Le Mi avec le majeur (3)
• Le Fa avec l’index (2)
• Le Sol avec le pouce (1)
Une fois que vous maîtriserez l’enchaînement de ces notes à la main droite puis à
la main gauche, essayez donc de les jouer simultanément ! Je suis sûr que votre
cerveau va beaucoup apprécier.
Maintenant que vous savez construire une gamme, attelons-nous à la
construction des accords !
Ø Construire un accord
Dans votre carrière de musicien, vous serez amené à jouer des parties solistes ou
bien à accompagner d’autres musiciens. Et pour cela, il vous faudra apprendre les
rudiments de base sur les accords. Nous avons brièvement vu ce qu’était un accord
tout à l’heure, mais laissez-moi vous donner de plus précises explications.
Un accord est, par définition, un assemblage d’au moins deux notes jouées
simultanément. Néanmoins, les accords que l’on écoute tous les jours et qui vous
serviront le plus sont tous constitués d’au moins trois sons. Pourquoi « au moins » ?
Eh bien parce que seulement trois notes différentes servent à construire ce type
d’accords mais que certaines notes peuvent être répétées à l’octave inférieur ou
supérieur afin de renforcer l’accord. Nous allons donc voir tout ceci maintenant !
En effet, ces accords à trois sons sont appelés des accords parfaits. Ils existent
sous deux formes principales que sont les accords parfaits Majeurs et accords
parfaits mineurs. Vous commencez à comprendre l’utilité de la théorie sur les
gammes Majeures et mineures maintenant ?
Ces accords sont donc composés de trois notes, qui sont :
• La Fondamentale : la 1ère note
• La Tierce : la 2ème note
• La Quinte : la 3ème note
Pourtant, « tierce » et « quinte » sont des noms d’intervalles et non de notes ?
Pourquoi avoir donc choisi ces noms-là ? Tout simplement parce qu’elles désignent
l’intervalle qui les sépare de la fondamentale.
• La Note Fondamentale
Le nom « fondamentale » a été choisi pour la 1ère note car cette note va servir de
fondation pour l’accord et est donc la plus importante des notes qui le composent.
Ainsi, si la 2nde note est séparée de la fondamentale par une tierce et que la 3ème
note l’est d’une quinte, voici ce que cela pourrait donner si l’on choisit un Do comme
note fondamentale :
N.B. : Lorsque je vous disais qu’il fallait utiliser un doigté approprié pour jouer
des accords ou des gammes, je faisais référence à ce type d’accords. Certains les
jouent en « grenouille » en utilisant l’index pour le Do, le majeur pour le Mi et l’annulaire
pour le Sol, ce qui est très inconfortable. Le mieux est de jouer le Do avec le pouce, le
Mi avec l’index et le Sol avec l’annulaire. Le Mi peut également être joué avec le
majeur et le Sol avec l’auriculaire selon la préférence de chacun et suivant
l’enchaînement éventuel avec d’autres accords au sein d’un morceau.
è Son 1er renversement comporte l’intervalle Mi – Sol qui est une tierce mineure et
l’intervalle Sol – Do qui est une quarte juste.
è Son 2nd renversement fait apparaître notre précédent intervalle de quarte juste
entre le Sol et le Do et un intervalle de Tierce Majeure entre le Do et le Mi aigu.
ü Une fois que vous avez remis votre accord à l’état fondamental, il vous suffit
de lire la note la plus basse pour déterminer de quel accord il s’agira : un accord
de Do – Majeur ou mineur – possèdera un Do à la basse, un accord de Mi aura
un Mi à la basse et un accord de Sib aura un Sib à la basse, tout simplement !
Le premier intervalle étant celui qui caractérise la nature de l’accord, on peut donc
en déduire que le 1er accord est un accord parfait de Do Majeur et que le 2nd est un
accord parfait de Do mineur.
La quinte est le dernier élément qui compose un accord parfait. Elle a plusieurs
utilités, dont une qui vont nous intéresser en particulier, bien qu’une autre soit
intéressante à connaître pour les guitaristes jouant sur des guitares électriques :
Mais pour le reste, ce qui va nous intéresser est ce que cette quinte va apporter à
l’accord. Pour le moment, nous savons qu’un accord parfait peut être Majeur ou
mineur en fonction de la nature de la 1ère tierce de l’accord. Mais il peut également
être diminué ou augmenté. Cela vous rappelle sûrement quelque chose ? Et, en effet,
cela a bel et bien un rapport avec les intervalles.
- Si cette quinte est une quinte diminuée – seulement 3 tons – et que la tierce
est une tierce mineure, alors l’accord sera qualifié d’accord diminué – ou
d’accord de quinte diminuée ;
- À l’inverse, si la quinte est une quinte augmentée – 4 tons – et que la 1ère tierce
de l’accord est Majeure, alors l’accord sera qualifié d’accord augmenté – ou
d’accord de quinte augmentée.
N.B. : Si la tierce est mineure mais que la quinte est augmentée ou que la tierce
est Majeure mais que la quinte est diminuée, nous ne serons plus en présence
d’accords parfaits mais de renversements d’autres accords totalement différents de
l’accord d’origine. Voilà pourquoi il faut que les deux conditions soient respectées
afin que la qualification d’accord diminué ou augmenté leur soit attribuée.
Voici donc – encore et toujours – notre très cher accord parfait de Do représenté
en tant qu’accord diminué puis augmenté :
Parfait ! Maintenant que vous connaissez les quatre types d’accords parfaits qui existent,
laissez-moi vous expliquer comment sont composés la plupart des morceaux que l’on écoute
au quotidien.
Souvenez-vous, je vous avais parlé de la relation entre la gamme et la tonalité. Eh bien, en
utilisant ce que vous savez dès à présent sur la gamme, vous allez dorénavant être capable de
jouer vos premiers accords sur n’importe quel morceau !
En terme de qualification, la tonalité est assez proche de celle de la gamme. En effet, elle est
définie comme étant le système permettant à la gamme de s’opérer dans un certain mode à
partir d’une certaine note. Elle est d’ailleurs caractérisée comme étant le mélange entre une
gamme de 7 notes – dont la 1ère est la tonique – et ce mode – Majeur ou mineur.
Ce qu’il faut retenir c’est qu’une gamme admet 7 notes successives alors qu’une tonalité,
elle, admet les 7 accords parfaits qui ont pour note fondamentale les 7 notes de la gamme. Ou,
plus globalement, une tonalité ayant pour tonique une certaine note admettra la gamme dont le
1er degré sera également cette note.
RÉ …
MI …
FA …
LA …
SI …
o I – V – VI – IV
o VI – IV – II – V
o VI – III – IV – I
o IV – V – VI – VI
o VI – I – V – IV
Ça y est, vous êtes arrivés au bout ! Enfin… Seulement pour les pianistes. En
effet, il reste encore quelques notions à découvrir si vous êtes un futur guitariste.
Mais, que vous souhaitiez devenir l’un ou l’autre, les félicitations sont de rigueur !
Vous êtes arrivés à un niveau auquel peu de débutants ont pu prétendre arriver !
Maintenant, il ne reste plus qu’à réviser tous ces chapitres et à commencer à
pratiquer, à vous entrainer à la lecture de notes et à vos premiers déchiffrages de
partition. Mais, j’en suis sûr, vous y arriverez sans trop de problème si vous vous y
tenez.
A. PRÉSENTATION DE LA GUITARE
La guitare traditionnelle est composée de 6 cordes, dont la plus grosse est la plus
grave et la plus petite la plus aiguë.
N.B. : Il existe des guitares à 12 cordes, parmi lesquelles on retrouve deux fois
chaque corde que comporte la guitare à 6 cordes. Cette guitare permet donc
d’apporter une richesse sonore supplémentaire à l’instrument. De plus, il existe des
guitares à 7, 8, 9 cordes, chez les guitares électriques principalement, afin de pouvoir
descendre davantage dans les graves.
Mais nous n’allons nous consacrer qu’à l’étude de la guitare comme nous la
connaissons tous traditionnellement.
Bon, c’est bien beau tout ça, mais que signifient exactement les lettres
à côté de chaque corde ?
Eh bien, il ne s’agit ni plus ni moins que du nom des notes en notation internationale !
Lorsque l’on grattera ces cordes à vide, c’est-à-dire sans poser aucun doigt
sur le manche, on obtiendra alors ces notes-là pour chaque corde.
Si vous n’en avez jamais fait, vous vous demandez sûrement comment il est
possible de se repérer sur un manche de guitare ? En fait, c’est très simple.
Tout d’abord, si vous vous souvenez bien, un demi-ton était le plus petit intervalle
que l’on pouvait trouver sur un piano. Eh bien, c’est également le cas pour la guitare !
On peut donc en déduire qu’une case supplémentaire sur le manche correspondra à
un demi-ton :
Nous avons donc une quarte juste, soit 2 Tons et ½, ou encore 5 demi-tons.
On sait que, sur le manche d’une guitare, se déplacer d’une case revient à rajouter un
demi-ton à la note d’origine. Si nous voulons donc rajouter 5 demi-tons à la note Mi
– qui se trouve sur la 1ère corde à vide – pour obtenir un La, nous devrons donc jouer
sur la case n°5 de la corde de MI grave.
Petit miracle pour le guitariste fainéant, la tablature est le moyen le plus simple
d’aborder l’apprentissage de la guitare sans passer par les méandres du solfège.
Gardez à l’esprit que ce langage est propre à cet instrument et qu’un pianiste
ou autre instrumentiste ne peut lire cette écriture ! Pour une approche plus
approfondie de la guitare, le solfège traditionnel reste donc encore une fois de
vigueur.
N.B. : Sur Songsterr ou Guitar Pro, les partitions étant disponibles pour des
groupes entiers, on retrouve des partitions sous forme de tablatures pour la batterie
en plus des guitares et de la basse. N’étant constituée de pads, la partition de batterie
peut ainsi être notée sur une portée comme sur une tablature, ce qui permet de
pouvoir y accéder gratuitement sur Internet.
C’est tout simple ! Comme sur l’exemple ci-dessus, 6 lignes représentent les 6
cordes de la guitare comme si celle-ci était posée à plat devant vous. Les chiffres sur
ces cordes correspondent aux endroits où vous devez appuyer avec vos doigts.
Quand deux notes sont l’une sous l’autre, il faut les jouer en même temps en
pinçant les cordes avec deux doigts ou d’un geste rapide avec le médiator lorsque
ceci est possible. Sur le 2nd exemple, les deux notes se situant sur deux cordes
juxtaposées, il sera possible de les jouer au médiator.
Ø ACCORD
Ø FIGURES DE NOTES
Cependant, une portée fait apparaître des notes… Mais aussi des rythmes. Mais
comment sont donc notés ces derniers sur une tablature si aucune note n’y figure ?
Eh bien, ils sont juste en dessous ! On renseigne la hampe de la note avec, si besoin,
son petit crochet s’il s’agit de croches, double-croches, triple-croches, etc.
N.B. : En tablature comme sur une portée, la partition se découpe en mesures afin
de structurer notre morceau en intégrant une signature rythmique au début et
diverses reprises et annotations pour guider le musicien.
Je vous propose ici de vous montrer une façon simple de mémoriser les accords
les plus standards en partant de 3 accords de référence puis en déduisant les
suivants. Étant donné qu’il existe un très grand nombre d’accords, il est vite
indispensable de pouvoir les retrouver sans faire surchauffer son disque dur.
Ø ACCORDS MAJEURS
L’ensemble des accords Majeurs pouvant être joués à partir de ces trois accords
sont Mi Majeur, La Majeur et Ré Majeur. Il est d’ailleurs primordial de les connaître
sur le bout des doigts pour appréhender au mieux l’apprentissage des suivants.
De cette façon, il est très simple de construire les trois accords Mi, La et Ré car il
existe une corde grave à vide du même nom pour chacune de ces trois notes. Nous
devrons donc commencer l’accord de Mi Majeur par la corde de Mi grave, l’accord de
La Majeur par la corde de La et de même pour le Ré.
Voici donc ces trois accords représentés sous leur forme schématique et en
tablature. Pour une meilleure lisibilité, les points sont placés au centre des cases
mais, dans la réalité, les doigts doivent se placer au plus près de la frette de droite :
LA (Majeur)
RÉ (Majeur)
Maintenant que vous maîtrisez ces trois premiers accords, vous n’allez avoir
aucun problème pour construire leurs équivalents mineurs.
Pour cela, et en reprenant nos accords Majeurs, il suffit de repérer la note la
plus aiguë sur laquelle vous avez posé un doigt et de la déplacer d’une case vers la
gauche (d’une case plus grave donc) et vous obtiendrez l’accord mineur de même
nom.
Par exemple, pour le 1er accord qu’est le Mi mineur, reprenons notre accord de
Mi Majeur et déplaçons la dernière note sur laquelle nous avons posé un doigt d’une
case vers la gauche. Il s’agit de la case 1 sur la corde de SOL que nous déplaçons
donc en case 0, soit la corde à vide. Pour les deux autres accords, il faudra déplacer
les notes les plus aiguës se situant sur la case 2 vers la case 1.
MI mineur
MI Majeur
LA mineur
LA Majeur
RÉ mineur
RÉ Majeur
Il existe deux autres accords qui ne se construisent pas du tout de la même façon
mais qui sont quand même utilisés très fréquemment dans la plupart des morceaux.
Il s’agit du Do Majeur et du Sol Majeur.
En effet, les basses de ces accords – un Do et un Sol – ne correspondent à aucune
corde à vide de la guitare. Il faut donc trouver ces deux notes sur les deux premières
cordes afin que notre basse corresponde au Do et au Sol les plus graves de la guitare.
Et, par chance, nous avons justement un Do sur la case 3 de la corde de La et un Sol
sur la case 3 de la corde de Mi grave :
DO Majeur
Ça y est ! Vous maîtrisez les bases de l’accord Majeur et de l’accord mineur. Mais
vous ne connaissez que 6 accords sur un total de 24 – seulement pour ce qui
concerne les accords Majeurs et mineurs… Autrement dit, la route peut être encore
longue ! Mais rassurez-vous, si vous connaissez ces six accords standards, alors
vous êtes déjà capables de jouer tous les autres !
En fait, nous allons nous servir de ces six positions pour construire nos 18
accords Majeurs et mineurs restants. Comment, me direz-vous ? Eh bien, avec les
Barrés. C’est un sujet délicat et douloureux pour les guitaristes débutants mais c’est
pourtant bel et bien le seul moyen de jouer n’importe quel accord à sa guise. En fait,
il en existe un autre, mais j’y viendrai juste après. Un accord barré est « tout
simplement » un accord de Mi, de La ou de Ré qui est déplacé plus bas sur le manche.
Le but du jeu va être de déplacer ce schéma vers la case 7, soit que le sillet se
déplace en case 7. Ainsi, pour remplacer le sillet plus haut sur le manche qui n’a pas
suivi le mouvement, on va venir plaquer notre index à la case 7 et reconstruire l’accord
avec deux autres doigts. Voilà ce que cela donnera :
Nous obtenons donc un Si. Nous avons donc joué un accord de Si mineur en
accord barré.
• Si, au contraire, nous devons chercher à reproduire un accord que l’on nous
demande, il faudra faire le calcul inverse.
Voyons donc comment construire cet accord barré de Si mineur mais, cette
fois-ci, dans la configuration d’un accord de La !
• Étant donné que nous cherchons un accord mineur, il faudra donc d’abord
construire un accord de La mineur. Le voici :
Super ! Mais comment savoir quel accord il est préférable de jouer entre le Si
mineur barré en case 7 avec forme de Mi mineur ou le Si mineur barré en case 2 sous
forme de La mineur ? En fait, il n’y a aucune espèce d’importance, le principal étant
que vous vous sentiez à l’aise pour jouer l’accord.
Simplement, restez logique dans votre jeu : si votre jeu de guitare se situe plus
aux alentours de la case 7 que vers le haut du manche et que vous devez jouer ensuite
un accord de Si mineur, il sera préférable de jouer un accord barré en case 7 sous la
forme de Mi mineur. De plus, sous cette forme, vous pourrez jouer les six cordes de
la guitare alors que vous n’auriez pu en jouer que cinq si vous l’aviez fait en case 2
sous la forme de La mineur. Bref, ce ne sont que des détails et cela restera à vous
d’en décider en temps voulu.
Un capodastre est une petite pince qui est destinée à être bloquée sur la case
de son choix afin de remplacer le barré de votre index. Ainsi, un accord de Mi Majeur,
par exemple, comportant les cases 0 sur sa 1ère, 5ème et 6ème cordes pourra se jouer
de cette façon en case 7 par exemple :
Bien évidemment, comme l’on a augmenté les trois notes sur la corde à vide
en case 7 – soit de 7 demi-tons – alors les notes sur la 2ème, 3ème et 4ème corde doivent
également être augmentées de 7 demi-tons donc de 7 cases. Au lieu de la case 1,
nous aurons donc la case 8, et pour les cases 2, nous aurons les cases 9. Vous voyez,
les mathématiques c’est sympathique en fin de compte !
• Comme il permet de reproduire les accords que l’on connaît de façon standard,
il ne peut permettre d’en jouer que huit différents par configuration – à la case
où il est appliqué. En réalité, il existe d’autres accords supplémentaires aux
accords Majeurs et mineurs mais, pour un morceau de variété simple, ce
seront principalement ces derniers qui seront le plus utilisés. Son utilisation
limite donc le guitariste à ne jouer que certains accords et lui donnera toujours
une bonne excuse à ne pas s’entraîner à jouer des barrés. Et pourtant, croyez-
moi, ça change vraiment la vie de savoir les jouer.
• Si, en cours de morceau, la tonalité doit changer, alors les accords aussi, et il
devra être déplacé à la main. Ce n’est donc pas vraiment pratique pour jouer
des morceaux plus élaborés comme ceux d’Elton John ou de Francis Cabrel,
par exemple.
Pour finir notre tour sur les accords de la guitare, je tenais à réserver un dernier
petit point pour les gratteux électriques.
En effet, comment parler de guitare électrique sans parler des accords de quinte ?
(ou plus communément appelés Power Chords).
Ces accords sont un peu à part dans le monde des accords puisqu’ils ne sont
essentiellement utilisés que dans un contexte Rock et ne peuvent avoir l’effet
escompté que si le son de la guitare est saturé avec un amplificateur et un canal de
distorsion.
Pour ceux qui ne connaissaient pas ces accords mais qui voient à présent de quoi
je veux parler, alors vous allez être ravis de savoir que je vais vous expliquer comment
construire ces accords. Pour les non-initiés, pas de panique, vous allez également
pouvoir comprendre comment faire facilement et je vais même éclairer votre lanterne
sur ce que ce type d’accord produit.
En fait, il faut simplement prendre un accord parfait et lui retirer la tierce, soit la
nde
2 note. Ainsi, un Power Chord n’est composé que deux notes qui sont la
fondamentale et la quinte, d’où son nom d’accord de quinte. C’est cette tierce qui est
dérangeante lorsque l’on applique trop de distorsion sur une guitare. D’ailleurs, dans
les grands tubes de Hard Rock, ce ne sont pas systématiquement des Power Chord
qui sont joués mais des Accords Parfaits Majeurs par moment, donnant ce côté
agressif et éraillé que pourrais avoir une guitare folk très saturée – j’exagère bien
entendu, sinon je vais me faire jeter dans la cage aux pogos moi…, et non d’une guitare
électrique typée métal. C’est notamment le cas avec AC/DC, Airbourne, Krokus, Kiss,
et plein d’autres groupes de Hard Rock de ces années-là.
Du coup, étant donné que ces accords de quinte ne possèdent pas de tierce, ils
ne peuvent être ni Majeurs ni mineurs, puisque c’est la nature de la tierce qui
détermine ces modes. Ils sont d’ailleurs notés avec un 5 à côté de l’accord pour
notifier de la seule présence de la quinte. Le métalleux et le punk n’aiment pas
s’encombrer de choses inutiles. Ils veulent simplement bourriner sur leur guitare, rien
d’autre – Oulala, ça y est, moi je suis mort… Bien évidemment, je plaisante, étant
donné que le Punk Rock et le Métal sont mes styles préférés à écouter et à jouer.
Non je ne fayotte pas… C’est la vraie vérité.
Bref, voici le premier accord de « I Love Rock And Roll » pour que vous puissiez
voir à quoi il ressemble sur un manche de guitare :
ACCORD DE Mi5
Ici, seules la corde de Mi à vide et la corde de La sur la case 2 sont jouées pour
créer un accord de quinte de Mi.
Ça y est, vous êtes arrivés au bout de ce guide ! Encore félicitations à tous ceux
qui ont su tenir bon jusqu’à la fin. Comme je vous l’ai dit, une infime partie de gens
peut prétendre connaître le solfège en apprenant de façon autodidacte et c’est
exactement ce que vous venez de faire.
Bien entendu, la route est encore longue avant d’arriver à jouer le « Clair de Lune »
de Debussy, la « Fantaisie Impromptue » de Chopin ou de grands solos de guitare
comme on peut les trouver chez Metallica, Judas Priest ou bien encore chez les
Guns’N’Roses avec notre ami Slash. Mais vous avez maintenant toutes les clés en
main afin de pouvoir commencer à déchiffrer vous-même les partitions qui vous
tiennent le plus à cœur, à analyser certains morceaux à l’oreille et pourquoi pas même
à composer vos premières mélodies et vos premières suites d’accords !
De plus, vous partagez aujourd’hui le même langage que tous les musicos de la
planète, ce qui vous permet de bénéficier de tout le contenu du blog sans aucun souci
de compréhension ! Vous pourrez ainsi développer certains aspects du solfège que
j’ai pu vous évoquer rapidement ou qui auraient pu vous paraître abstraits par
moment. Je pense notamment aux gammes mineures ou aux accords de 7ème qui
sont importants mais qui constituent une notion plus avancée dans le monde de la
musique.
D’ailleurs, en cas de questions sur les notions énoncées dans ce guide, n’hésitez
surtout pas à les poser à la fin des articles en commentaire. Vous ferez ainsi profiter
de vos doutes les autres utilisateurs du site et vous profiterez des réponses de tout
le monde et, bien entendu, des miennes. Mais vous pouvez également me contacter
via mon formulaire de contact et je vous répondrai au plus vite.
Pour conclure, j’espère que ce guide vous aura apporté autant de choses que
vous l’espériez et qu’il vous aura donné l’envie de commencer ou de reprendre la
musique. Si c’est le cas, vous pouvez me soutenir en parlant du blog autour de vous,
en vous abonnant à ma chaîne Youtube, à liker ma page Facebook et suivre mon
actualité sur Twitter. D’autant plus que du contenu sera régulièrement ajouté et que
j’ai prévu pour vous plein de nouveautés qui devraient vous plaire.
Sur ce, je vous dis à bientôt sur le blog, et en attendant, n’oubliez pas ce qu’a dit
un jour Guido d’Arezzo dans son hymne à St Jean-Baptiste :
UT queant laxi
REsonare fibris SOLve polluti
MIra gestorum LAbii reatum
FAmuli tuorum Sancte Johannes