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I La liquidation judiciaire
II Le redressement judiciaire
En cas de RJ, si le débiteur continue d’exercer sur son patrimoine des actes de
dispositions et d’administration. Cette liberté est sensiblement réduite lorsqu’un
administrateur judiciaire est désigné. En effet, les pouvoirs de l’administrateur
judiciaire réduisent corrélativement ceux du débiteur. Dans le jugement
déclaratif, la mission de l’administrateur judiciaire et la loi envisagent deux
possibilités :
Elle a été conçue pour un débiteur qui n’est pas en état de cessation de paiement
et qui se soumet de lui-même à la procédure (volontairement). Ici aussi un
administrateur judiciaire peut être désigné et normalement il ne peut exercer
qu’une mission d’assistance. Cette mission ne réduit pas les pouvoirs du débiteur
car l’AJ contrôle juste les actes accomplis par le débiteur.
Tous les biens constituant le gage des créanciers sont englobés dans la
procédure puisque l’un des objectifs de celle-ci c’est d’assurer l’apurement du
passif du débiteur.
• les droits et actions résultant du bail conclus par le débiteur pour son
logement, habitation personnel.
Le principe c’est d’abord que c’est le jugement qui ouvre la procédure, il emporte
de plein droit interdiction de payer :
• toutes créances quelque soient leur échéance et sans qu’il y ait lieu de
distinguer les créances chirographaires (créances qui n’ont pas de
privilège) des créances munies de sureté et cette interdiction s’étend à
certaines créances qui vont naitre en cours de procédure, seules les
dettes alimentaire échappent à ce principe.
Il existe des sanctions puisque les paiements effectués en violation de la loi sont
nuls. Cette nullité peut être décidée par tout intéressé dans un délai de 3 ans. La
bonne foi de celui qui a reçu le paiement n'exclue pas la nullité et l’oblige à
restituer les sommes reçues. En cas de RJ ou LJ, un paiement irrégulier peut
justifier le prononcé d’une mesure de faillite personnelle à l’encontre du débiteur
personne physique ou le dirigeant d’une personne morale.
Un tel paiement peut constituer une infraction pénale tant en ce qui concerne
celui qui a effectue le paiement qu’a l’égard de celui qui l’a reçu en connaissance
de cause.
En cas de RJ et sauvegarde une telle dérogation est permise si elle est justifiée
par la poursuite d’activité dans 3 situations particulières :
Or, la compensation légale s’effectue de manière automatique dès lors que les
conditions en sont remplies c'est-à-dire que les 2 dettes sont réciproques,
certaines liquides et exigibles.
L’article L622-7 admet une exception à la règle qui interdit cette compensation,
c’est le fait que la compensation en cours de procédure est possible lorsqu’il
existe un lien de connexité justifiant une dérogation au principe d’égalité.
Dette connexe = quelqu’un qui lave des locaux à qui on a versé un dépôt de
garantie et quand on est en RJ on lui doit des loyers. Normalement interdiction
de compenser le dépôt de garantie et le loyer mais il y a un lien de connexité car
ca résulte du même contrat.
En cas de LJ, le liquidateur devra lui aussi, pour les actes de dispositions,
solliciter l’accord du juge commissaire que ce soit pour les ventes, compromis ou
transactions.
Il existe un cas particulier qui est la vente d’un bien grevé (protégé) d’une sureté
spéciale. Outre l’autorisation requise pour tout acte de disposition étranger à la
gestion courante, la vente d’un bien grevé d’une sureté spéciale au cours de la
période d’observation implique des précautions particulières. Ainsi la quote-part
du prix correspondant à la créance garantie par la sureté est versée en compte
de dépôt à la caisse des dépôts et consignations et cette somme sera répartie
ultérieurement à l’issue de la période d’observation.