Dossier

Les procédures de
recouvrement
forcé en matière
Lettre d’information bimensuelle 23 décembre 2021 N° 518 de sécurité sociale

Finances / L’inexplicable absence d’intérêt pour les coopératives d’épargne et de crédit

Défaut de publication
Les coopératives d’épargne et de crédit auraient été bien utiles dans le contexte actuel caractérisé par la crise sanitaire liée des comptes sociaux /
à la COVID-19 qui a eu pour effet, entre autres, la restriction des activités engendrant une baisse généralisée du niveau des Le dispositif de l’amende
revenus disponibles des ménages. En effet, si elles existaient, les coopératives d’épargne et de crédit auraient permis de transactionnelle
dégager des revenus occasionnels à leurs adhérents. Mais tel n’est pas le cas. Et pour cause, il n’existe aucune coopérative
d’épargne et de crédit en Algérie malgré l’existence d’une législation et d’une réglementation permettant leur création et La campagne de publication, au BOAL
encadrant leur activité. En effet, près de quinze ans après la publication de la loi n° 07-01 du 27 février 2007 relative aux (Bulletin Officiel des Annonces Légales),
coopératives d’épargne et de crédit et plus de treize ans après la publication des textes d’application y afférent (règlements des comptes sociaux relatifs à l’exercice
de la Banque d’Algérie), aucune demande de constitution n’a été déposée au niveau de la Banque d’Algérie. Pour rappel, 2020 devrait s’achever, cette année, le 31
les coopératives d’épargne et de crédit sont régies par les dispositions de la loi n° 07-01 et par le règlement de la Banque décembre en cours, et ce suite à une pro-
d’Algérie n° 08-02 du 21 juillet 2008 relatif au capital minimum des coopératives d’épargne et de crédit ainsi que par le rogation de cinq mois du délai légal fixé
règlement n° 08-03 du 21 juillet 2008 fixant les conditions d’autorisation d’établissement et d’agrément des coopératives au 31 juillet. Les sociétés commerciales
qui n’auront pas accompli, à cette date,
d’épargne et de crédit. Selon les dispositions de ces textes, la coopérative est définie comme étant une institution financiè-
les formalités légales de publication des
re, à but non lucratif, qui appartient à ses membres. Elle est gérée selon des principes mutualistes. Elle a pour but d’encou- comptes sociaux, auront la possibilité de
rager l’épargne et d’utiliser des fonds mis en commun par ses membres pour leur accorder des prêts et leur fournir des ser- régulariser leur situation dans le cadre du
vices financiers. La coopérative est une société à capital variable. Elle peut être constituée par des personnes physiques et dispositif dit de l’amende transactionnel-
des personnes morales. Seules les personnes physiques, membres de la coopérative, peuvent bénéficier de ses services. le régis par les dispositions des articles 35
S’agissant des opérations que la coopérative peut effectuer, il est stipulé qu’elle peut notamment ouvrir des comptes au pro- bis et 35 ter de la loi n° 04-08 du 14 août
fit de ses membres, effectuer et recevoir des virements, émettre et gérer des cartes de paiement et de retrait et autres instru- 2004, modifiée et complétée, relative aux
ments de paiement, octroyer tout type de crédit à ses membres, retenir, pour le remboursement de toute créance, les sommes conditions d’exercice des activités com-
dues et en faire la compensation, recevoir des dépôts rémunérés ou non de ses membres et enfin effectuer des placements et merciales, articles introduits par la loi
n° 13-06 du 23 juillet 2013 modifiant et
lever des fonds sur les marchés de capitaux. Pour ce qui est de la constitution, il est stipulé que la coopérative est constituée,
complétant la loi n° 04-08. Ces disposi-
à l’issue d’une assemblée générale constitutive, réunissant au minimum 100 membres. Après sa constitution, la coopérative tions stipulent que le directeur de wilaya
doit obtenir l’autorisation d’établissement délivrée par le CMC (Conseil de la Monnaie et du Crédit). La coopérative est chargé du commerce propose une amen-
créée par acte authentique dressé par un notaire. Elle n’est pas soumise à inscription au registre du commerce. Après sa créa- de transactionnelle d’un montant de
tion, la coopérative doit solliciter, avant l’exercice de toute activité, l’agrément de la Banque d’Algérie. La coopérative doit 100 000 DA aux commerçants n’ayant
disposer dès sa création d’un capital social, totalement libéré en numéraire au moins égal à 500 millions DA. Le capital pas accompli les formalités de dépôt des
social de la coopérative est divisé en parts sociales d’un montant minimum de 5 000 DA chacune. Les parts sociales sont comptes sociaux. La proposition de tran-
nominatives et non transférables. saction est notifiée au contrevenant dans
un délai de sept jours à compter de la date
de l’établissement du procès-verbal de
constatation de l’infraction. L’auteur de
FNF / Opacité autour des procédures d’inscription et de retrait du fichier
l’infraction dispose d’un délai de 30 jours
à compter de la date de notification de la
Les modalités d’inscription et de retrait des opérateurs économiques du FNF (Fichier National des Fraudeurs) ne sont tou- proposition de transaction pour verser le
jours pas formellement transcrites et rendues publiques, signe de l’opacité qui entoure le fonctionnement de ce fichier ins- montant de l’amende au receveur des
titué par une disposition de la loi de finances complémentaire pour 2006 et dont le cadre général de fonctionnement a été impôts du lieu du domicile ou du lieu de
fixé par le décret exécutif n° 13-84 du 06 février 2013 fixant les modalités d’organisation et de gestion du fichier national l’infraction. La poursuite pénale s’arrête
des fraudeurs, auteurs d’infractions graves aux législations et réglementations fiscales, commerciales, douanières, bancaires lorsque l’amende transactionnelle est
acquittée. A défaut de règlement, le pro-
et financières ainsi que le défaut de dépôt légal des comptes sociaux. Et pour cause, un arrêté conjoint du ministre chargé
cès-verbal de constatation de l’infraction
des finances, du ministre chargé du commerce et du ministre chargé de la justice, prévu par le décret exécutif n° 13-84 et
est transmis à la juridiction territoriale-
devant définir les procédures d’inscription et de retrait du FNF n’a toujours pas été pris (ou du moins publié au journal offi- ment compétente. Toute société commer-
ciel) à ce jour. Pour rappel, le cadre général de fonctionnement du FNF a été fixé par le décret exécutif n° 13-84. Au titre de ciale soumise à la procédure de dépôt des
la nature de ce fichier, le décret exécutif n° 13-84 précise que le fichier national des fraudeurs est une base de données cen- comptes sociaux et n’ayant pas accompli
tralisée des informations relatives aux auteurs d’infractions graves aux législations et réglementations fiscales, commer- cette formalité dans les délais requis, peut
ciales, douanières, bancaires et financières ainsi que le défaut de dépôt légal des comptes sociaux. Ce fichier est alimenté s’y acquitter sur présentation du reçu de
par les services habilités du ministère chargé des finances, du ministère chargé du commerce et de la Banque d’Algérie. Le versement de l’amende transactionnelle
décret exécutif n° 13-84 précise, par ailleurs, que constituent des infractions graves entraînant l’inscription de leurs auteurs ou de l’amende prononcée par le juge. Il
au fichier national des fraudeurs les infractions liées notamment : (*) à la soustraction à l’assiette et au paiement de l’impôt, est à rappeler que le défaut de dépôt légal
(*) aux manoeuvres frauduleuses et aux déclarations en matière fiscale, douanière et commerciale, (*) au détournement des comptes sociaux est sanctionné d’une
amende de 30 000 DA à 300 000 DA. Le
d’avantages fiscaux, douaniers et commerciaux, (*) à l’exercice d’activités commerciales, (*) à la protection et à la santé du
défaut de dépôt légal des comptes
consommateur, (*) aux opérations bancaires et financières, (*) à la publicité légale et (*) à l’atteinte à l’économie nationa-
sociaux a également pour conséquence
le. Au plan de la modalité, le décret exécutif n° 13-84 dispose que la constatation d’une infraction grave, par les services l’inscription des auteurs de cette infrac-
légalement habilités, entraîne l’obligation de procéder à l’inscription immédiate de son auteur au fichier national des frau- tion au fichier national des fraudeurs.
deurs. Est inscrite au fichier national des fraudeurs toute personne physique ou morale, auteur d’une infraction grave aux Cette inscription entraîne l’exclusion du
législations et réglementations fiscales, commerciales, douanières, bancaires et financières ainsi que celle n’ayant pas pro- bénéfice des avantages fiscaux et doua-
cédé au dépôt légal des comptes sociaux. Lorsque l’auteur de l’infraction est une personne morale, l’inscription s’étend à niers liés à la promotion de l’investisse-
ses représentants légaux. L’administration ou l’institution source de l’inscription d’une personne physique ou morale au ment, l’exclusion du bénéfice des facili-
fichier national des fraudeurs est tenue d’engager la procédure de son retrait immédiat suite à la régularisation de sa situa- tations accordées par les administrations
tion vis-à-vis de l’ensemble des motifs ayant justifié son inscription. Le retrait d’une personne morale du fichier national fiscales, douanières et de commerce,
des fraudeurs entraîne le retrait de ses représentants légaux, inscrits en cette qualité. L’administration ou l’institution sour- l’exclusion de soumission aux marchés
ce d’inscription ou de retrait du fichier national des fraudeurs informe la personne physique ou morale concernée par cette publics et l’exclusion des opérations de
mesure, dans un délai de 15 jours, à l’adresse du lieu d’activité qu’elle à déclarée. commerce extérieur.
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Vie des entreprises

La société TDA a procédé, après
approbation de l’assemblée générale, à
la publication de ses comptes sociaux
de l’exercice 2020 qui présentent un
total net du bilan de 34,553 milliards
DA et u n résultat d éficitaire d e
486,632 millions DA. Le chiffre d’af-
faires réalisé s’élève à 1,770 milliard
DA, en progression de près de 25%
par rapport à l’exercice 2019.
La société TRECYPLAST a procé-
dé, après approbation de l’assemblée
générale, à la publication de ses
comptes sociaux de l’exercice 2020
qui présentent un total net du bilan de
1,927 milliard DA et un résultat défici-
taire de 72,145 millions DA. Le chiffre
d’affaires réalisé s’élève à 148,214
millions DA, en régression de plus de
48% par rapport à l’exercice 2019.
La société SEFLEX a procédé, après
approbation de l’assemblée générale, à
la publication de ses comptes sociaux
de l’exercice 2020 qui présentent un
total net du bilan de 553,085 millions
DA et un résultat déficitaire de 48,138
millions DA. Le chiffre d’affaires réa-
lisé s’élève à 568,799 millions DA, en
régression de plus de 19% par rapport
à l’exercice 2019.
La société CALEMPA a procédé,
après approbation de l’assemblée géné-
rale, à la publication de ses comptes
sociaux de l’exercice 2020 qui présen-
tent un total net du bilan de 2,456 mil-
liards DA et un résultat net bénéficiai-
re de 19,093 millions DA. Le chiffre
d’affaires réalisé s’élève à 679,597
millions DA, en régression de près de
41% par rapport à l’exercice 2019.

La société SODISMAC a procédé,
après approbation de l’assemblée
générale, à la publication de ses
comptes sociaux de l’exercice 2020
qui présentent un total net du bilan de
6,559 milliards DA et un résultat défi-
citaire de 253,926 millions DA. Le
chiffre d’affaires réalisé s’élève à
6,293 milliards DA, en régression de
près de 26% par rapport à l’exercice
2019.
La société Rouiba Eclairage a pro-
cédé, après approbation de l’assem-
blée générale, à la publication de ses
comptes sociaux de l’exercice 2020
qui présentent un total net du bilan de
8,039 milliards DA et un résultat défi-
citaire de 367,636 millions DA. Le
chiffre d’affaires réalisé s’élève à
1,266 milliard DA, en progression de
plus de 22% par rapport à l’exercice
2019.
La société HDA a procédé, après
approbation de l’assemblée générale, à
la publication de ses comptes sociaux
de l’exercice 2020 qui présentent un
total net du bilan de 1,935 milliard DA
et un résultat déficitaire de 200,855
millions DA. Le chiffre d’affaires réa-
lisé s’élève à 1,836 milliard DA, en
régression de plus de 4% par rapport à
l’exercice 2019.
La société Al Madar for Paper a pro-
cédé, après approbation de l’assem-
blée générale, à la publication de ses
comptes sociaux de l’exercice 2020
qui présentent un total net du bilan de
322,527 millions DA et un résultat net
bénéficiaire de 59,326 millions DA.
Le chiffre d’affaires réalisé s’élève à
577,113 millions DA, en progression
de près de 10% par rapport à l’exercice
2019.
La société ACGS a procédé, après
approbation de l’assemblée générale, à
la publication de ses comptes sociaux
de l’exercice 2020 qui présentent un
total net du bilan de 3,881 milliards
DA et un résultat net bénéficiaire de
973,523 millions DA. Le chiffre d’af-
faires réalisé s’élève à 2,658 milliards
DA, en progression de plus de 37%
par rapport à l’exercice 2019.
La société TEXALG a procédé,
après approbation de l’assemblée
générale, à la publication de ses
comptes sociaux de l’exercice 2020
qui présentent un total net du bilan de
44,664 milliards DA et un résultat
déficitaire de 2,346 milliards DA. Le
chiffre d’affaires réalisé s’élève à
2,209 milliards DA, en régression de
près de 25% par rapport à l’exercice
2019.
La société SCIZ a procédé, après
approbation de l’assemblée générale, à
la publication de ses comptes sociaux
de l’exercice 2020 qui présentent un
total net du bilan de 46,975 milliards
DA et un résultat net bénéficiaire de
353,673 millions DA. Le chiffre d’af-
faires réalisé s’élève à 3,340 milliards
DA, en régression de près de 12% par
rapport à l’exercice 2019.
La société DULCESOL Maghreb a
procédé, après approbation de l’as-
semblée générale, à la publication de
ses comptes sociaux de l’exercice
2020 qui présentent un total net du
bilan de 2,115 milliards DA et un
résultat net bénéficiaire de 107,554
millions DA. Le chiffre d’affaires réa-
lisé s’élève à 1,862 milliard DA, en
régression de plus de 11% par rapport
à l’exercice 2019.
La société POLYMA Industry a pro-
cédé, après approbation de l’assem-
blée générale, à la publication de ses
comptes sociaux de l’exercice 2020
qui présentent un total net du bilan de
4,793 milliards DA et un résultat net
bénéficiaire de 231,526 millions DA.
Le chiffre d’affaires réalisé s’élève à
1,713 milliard DA, en progression de
plus de 5% par rapport à l’exercice
2019.
La société COPROCHIM a procédé,
après approbation de l’assemblée géné-
rale, à la publication de ses comptes
sociaux de l’exercice 2020 qui présen-
tent un total net du bilan de 262,487
millions DA et un résultat net bénéfi-
ciaire de 9,945 millions DA. Le chiffre
d’affaires réalisé s’élève à 144,080
millions DA, en progression de plus de
59% par rapport à l’exercice 2019.
La société SOVIDAL PHARM a
procédé, après approbation de l’as-
semblée générale, à la publication de
ses comptes sociaux de l’exercice
2020 qui présentent un total net du
bilan de 212,984 millions DA et un
résultat net bénéficiaire de 12,938 mil-
lions DA. Le chiffre d’affaires réalisé
s’élève à 208,262 millions DA, en pro-
gression de plus de 59% par rapport à
l’exercice 2019.
La société DP World Djen Djen a
procédé, après approbation de l’as-
semblée générale, à la publication de
ses comptes sociaux de l’exercice
2020 qui présentent un total net du
bilan de 974,987 millions DA et un
résultat déficitaire de 7,570 millions
DA. Le chiffre d’affaires réalisé s’élè-
ve à 279,068 millions DA, en régres-
sion de plus de 28% par rapport à
l’exercice 2019.

Bon à savoir
Les règles régissant la centrale des
risques
Les règles régissant la centrale des risques sont fixées
par le règlement de la Banque d’Algérie n° 12-01 du
20 février 2012 portant organisation et fonctionnement
de la centrale des risques entreprises et ménages. Selon
les termes de ce règlement, la centrale des risques est
subdivisée en deux compartiments respectivement
appelés «centrale des risques entreprises» et «centrale
des risques ménages». Dans le premier compartiment
sont enregistrées les données relatives aux crédits
accordés aux personnes morales et aux personnes phy-
siques exerçant une activité professionnelle non sala-
riée et dans le second sont enregistrées les données
relatives aux crédits accordés aux particuliers. Selon le
règlement n° 12-01, la centrale des risques est un ser-
vice de centralisation des risques chargé de recueillir,
auprès des établissements déclarants (banques et éta-
blissements financiers), l’identité des bénéficiaires de
crédits, la nature et le plafond des crédits accordés, le
montant des utilisations, le montant des crédits non
remboursés ainsi que les garanties prises pour chaque
type de crédit. La centrale des risques est chargée de
recueillir, traiter et conserver les informations sur les
crédits bancaires et de les restituer, à l’issue de chaque
centralisation, aux établissements déclarants. Les éta-
blissements déclarants sont tenus d’adhérer à la cen-
trale des risques. Ils sont tenus de déclarer à la centra-
le des risques : (*) les données d’identification des
bénéficiaires de crédits, les plafonds de crédits et les
encours de crédits qu’ils accordent à leurs clients,
quelqu’en soit le montant, au titre des opérations effec-
tuées par leurs guichets ainsi que les garanties prises
(sûretés réelles et sûretés personnelles) pour chaque
type de crédit (ces informations sont dites données
positives) et (*) les montants non remboursés de ces
encours de crédits (ces informations sont dites données
négatives). Les établissements déclarants déclarent
mensuellement tous les concours qu’ils octroient à
leurs clientèles quelqu’en soient leurs montants.
Préalablement à l’octroi de crédits à un nouveau client,
les établissements déclarants sont tenus de consulter la
centrale des risques. Les résultats des centralisations
sont utilisés par les établissements déclarants dans le
cadre de l’octroi et de la gestion des crédits de leurs
clientèles. Ces informations ne peuvent, en aucun cas,
être utilisées à d’autres fins, notamment de prospection
commerciale ou de marketing. Selon le règlement
n° 12-01, les établissements déclarants sont tenus d’in-
former leurs clientèles de la déclaration et de l’enre-
gistrement à la centrale des risques des crédits qui leur
sont accordés. Ils doivent préciser, notamment, la fina-
lité du traitement de ces données par la centrale des
risques, l’existence d’un droit d’accès, de rectification
et de suppression des données ainsi que les délais de
conservation de ces dernières. Ils sont tenus aussi d’in-
former leurs clients lorsqu’ils sont déclarés pour la pre-
mière fois à la centrale des risques pour défaut de rem-
boursement de crédit. Le règlement n° 12-01 précise,
par ailleurs, que tout emprunteur peut accéder, sans
frais, aux données enregistrées le concernant et peut
demander, le cas échéant, à l’établissement déclarant,
la rectification des données erronées. Ce droit d’accès
peut également être exercé par l’emprunteur auprès
des services du siège de la Banque d’Algérie de sa
wilaya de résidence. En cas de rectification de don-
nées, l’établissement déclarant est tenu de communi-
quer les données corrigées à la centrale des risques qui
en informera les établissements déclarants ayant
consulté le rapport de crédits du client concerné. Le
délai de conservation des données déclarées ne peut
être inférieur à cinq ans. Le délai commence à courir à
compter de la date de l’extinction de la dette pour les
déclarations des données positives et à compter de la
date de déclaration de l’incident de paiement sur
crédits pour les déclarations des données négatives.

Dossier / Les procédures de recouvrement forcé en matière de sécurité sociale
Les procédures de recouvrement forcé en matière de sécurité sociale sont
régies par les dispositions de la loi n° 08-08 du 23 février 2008 relative
au contentieux en matière de sécurité sociale.
A/ Le cadre général de mise en oeuvre des procédures de
recouvrement forcé
Est entendu par recouvrement forcé des cotisations de sécurité sociale,
au sens de la loi n° 08-08, les procédures particulières mises en oeuvre
par les organismes de sécurité sociale à l’encontre des assujettis
débiteurs pour le recouvrement des sommes dues.
Les sommes dues aux organismes de sécurité sociale au titre des cotisa-
tions principales, majorations, pénalités de retard et répétition de l’indu
sont recouvrées au moyen des procédures suivantes :
- le recouvrement par voie de rôle.
- la contrainte.
- l’opposition sur les comptes courants postaux et les comptes bancaires.
- les retenues sur les prêts.
L’organisme de sécurité sociale est tenu, préalablement à la mise en
oeuvre de ces procédures, ou toute autre action ou poursuite, d’adresser
au débiteur une mise en demeure l’invitant à régulariser sa situation dans
un délai de 30 jours.
La mise en demeure doit comporter, sous peine de nullité, les mentions
suivantes :
- le nom ou la raison sociale du débiteur.
- les sommes dues par nature et par période d’échéance.
- les dispositions législatives et réglementaires relatives au recouvrement
forcé ainsi que les sanctions encourues en cas de non paiement.
La mise en demeure est notifiée, soit par lettre recommandée avec accu-
sé de réception, soit par voie d’huissier de justice ou par un agent de
contrôle agréé de la sécurité sociale, par procès-verbal de réception.
Les frais occasionnés aux organismes de sécurité sociale, pour le recou-
vrement des sommes qui leur sont dues, sont à la charge du débiteur
dans toutes les procédures prévues par la loi n° 08-08, en matière de
recouvrement forcé.
Après épuisement des moyens de recouvrement forcé, les procédures de
recouvrement prévues par la loi n° 08-08 ne sont pas exclusives du
recours des organismes de sécurité sociale aux actions devant les juri-
dictions compétentes, mesures conservatoires et voies d’exécution de
droit commun.
B/ Les modalités de mise en oeuvre des procédures de
recouvrement forcé
1/ Le recouvrement par voie de rôle
Les sommes dues sont recouvrées par les services des impôts en vertu
d’un rôle fixant la créance.
Le rôle est établi par les services de l’organisme de sécurité sociale et
signé par le directeur d’agence de l’organisme de sécurité sociale concer-
né sous sa responsabilité personnelle. Le rôle est visé par le wali dans un
délai de huit jours à compter de sa signature et devient exécutoire.
Le rôle dûment visé est notifié conformément aux dispositions prévues
au code des procédures fiscales. Il est exécuté par les services des impôts
territorialement compétents conformément aux dispositions prévues
pour le recouvrement des impôts.
Le rôle est exécutoire par provision, nonobstant toute voie de recours.
3
Le rôle peut faire l’objet d’un recours devant les juridictions compétentes
dans un délai de 30 jours à compter de la date de réception de sa
notification.
2/ La contrainte
La contrainte est établie par les services de l’organisme de sécurité socia-
le et signée par le directeur de l’agence de l’organisme de sécurité socia-
le concerné sous sa responsabilité personnelle. La contrainte est visée par
le président du tribunal du lieu du domicile du débiteur dans un délai de
dix jours sans frais et devient exécutoire.
La contrainte est notifiée au débiteur par un agent de contrôle agréé de la
sécurité sociale par un procès-verbal de réception ou par un huissier de
justice. La contrainte est exécutée conformément aux dispositions du
code de procédure civile et administrative, en matière de recouvrement
forcé.
La contrainte est exécutoire par provision, nonobstant toute voie de
recours.
La contrainte peut faire l’objet d’un recours devant la juridiction l’ayant
visée dans un délai de 30 jours à compter de la date de la réception de sa
notification.
3/ L’opposition sur les comptes courants postaux et comptes
bancaires
L’organisme de sécurité sociale créancier peut faire opposition sur les
comptes courants postaux et les comptes bancaires de ses débiteurs, dans
la limite des sommes qui lui sont dues.
L’opposition est notifiée aux banques, établissements financiers et
«Algérie Poste» représentée par le centre national des chèques postaux,
par lettre recommandée avec accusé de réception.
Les établissements destinataires de l’opposition sont tenus de conserver
les montants dus sous leur responsabilité civile et pénale à compter de la
date de réception de la notification de l’opposition.
L’organisme de sécurité sociale doit présenter aux banques et établisse-
ments financiers le titre exécutoire aux fins de paiement des sommes
objet de l’opposition, dans un délai de 15 jours. A défaut de titre exécu-
toire, l’organisme de sécurité sociale doit diligenter la procédure de vali-
dation de l’opposition devant la juridiction compétente dans un délai de
15 jours à compter de la date de l’opposition.
Pour recouvrer les sommes dues, le directeur de l’organisme de sécurité
sociale créancier peut faire opposition sur les biens meubles ou les liqui-
dités appartenant au débiteur de l’organisme, entre les mains du tiers
détenteur autre que les banques, établissements financiers et «Algérie
Poste», et ce conformément aux dispositions prévues par le code de
procédure civile.
4/ Les retenues sur les prêts
Les banques et les établissements financiers sont tenus d’exiger des assu-
jettis demandeurs de prêts une attestation de mise à jour des cotisations
délivrée par les organismes de sécurité sociale compétents.
L’organisme prêteur est tenu, le cas échéant, d’effectuer la retenue des
sommes dues à l’organisme de sécurité sociale créancier et de les lui
verser.
Les banques et établissements financiers sont civilement responsables en
cas d’inobservation de ces dispositions.

Comptabilité
Audit des états financiers /
Récapitulatif des normes
algériennes déjà publiées
Le processus relatif à l’adoption des
NAA (Normes Algériennes d’Audit),
lancé en 2012 par le CNC (Conseil
National de la Comptabilité), a
débouché, à ce jour, sur la publica-
tion, par voie de décisions du
ministre des finances, de 16 NAA
(Normes Algériennes d’Audit) que
sont :
* la NAA 210 relative à l’accord sur
les termes des missions d’audit.
* la NAA 230 relative à la docu-
mentation d'audit.
* la NAA 300 relative à la planifica-
tion d’un audit d’états financiers.
* la NAA 500 relative aux éléments
probants.
* la NAA 501 relative aux éléments
probants - caractéristiques spé-
cifiques.
* la NAA 505 relative aux confirma-
tions externes.
* la NAA 510 relative aux missions
d’audit initiales - soldes d’ouverture.
* la NAA 520 relative aux procé-
dures analytiques.
* la NAA 530 relative aux sondages
en audit.
* la NAA 540 relative à l’audit des
estimations comptables y compris
des estimations comptables en juste
valeur et des informations fournies
les concernant.
* la NAA 560 relative aux évène-
ments postérieurs à la clôture.
Indicateurs
PIB :
2020* :
18 723 Milliards DA.
147,6 Milliards USD.
2021** :
22 291 Milliards DA.
163,8 Milliards USD.
Croissance (annuelle) :
2020* : -4,9%.
2021** : 3,4%.
Croissance (trimestrielle) :
T3 2020 : -5,1%.
T4 2020 : -1,5%.
T1 2021 : 2,0%.
T2 2021 : 6,4%.
* la NAA 570 relative à la continui-
té de l’exploitation.
* la NAA 580 relative aux déclara-
tions écrites.
* la NAA 610 relative à l’utilisation
des travaux des auditeurs internes.
* la NAA 620 relative à l’utilisation
des travaux d’un expert désigné par
l’auditeur.
* la NAA 700 relative au fondement
de l’opinion et rapport d’audit sur
des états financiers.
Il est à relever que les décisions
du ministre des finances portant
publication des NAA (Normes
Algériennes d’Audit) précisent que
ces normes visent toutes les formes
de missions d’audit qu’elles soient
légales ou contractuelles.
Pour rappel, dans le sillage de la
mise en place du SCF (Système
Comptable Financier), des normes
d’audit des états financiers doivent
être introduites. Elles doivent être
désignées sous l’appellation de NAA
(Normes Algériennes d’Audit) et
doivent être issues d’une adaptation
des ISA (Normes Internationales
d’Audit).
Le processus relatif à l’adoption des
normes d’audit des états financiers a
été organisé pour se dérouler en deux
étapes. La première est celle relative
à l’adaptation des ISA (Normes
Internationales d’Audit) afin d’éta-
blir les NAA (Normes Algériennes
d’Audit). La seconde est celle relati-
ve à l’adoption formelle des NAA
(Normes Algériennes d’Audit).
Inflation :
Variation mensuelle
(juin 2021 / mai 2021) :
-0,47%.
Glissement annuel
(juin 2021 / juin 2020) :
5,37%.
Variation de la moyenne de la période
(janvier 2021 - juin 2021 /
janvier 2020 - juin 2020) :
5,66%.
Moyenne annuelle 2021** :
6,47%.
Lettre d’information bimensuelle éditée par ECOPRESS
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En bref
Selon des données publiées par
le CNA (Conseil National des
Assurances), le chiffre d’affaires réa-
lisé par le marché direct du secteur
des assurances en Algérie (hors
acceptations internationales) a atteint
107,647 milliards DA durant les trois
premiers trimestres de l’année 2021
contre 100,480 milliards DA durant la
même période de l’année 2020, soit
une hausse de 7,13%. Les prévisions
de clôture pour l’année 2021, pour le
marché direct, sont estimées, par le
CNA, à 140,328 milliards DA, soit
une hausse de 1,59% par rapport à
l’année 2020 (138,127 milliards DA).
Le ministère du commerce vient de
mettre en ligne, via le site électro-
nique du ministère, le fichier national
du produit algérien. Ce fichier, actua-
lisé chaque mois, englobe, pour le
moment, des données et informations
relatives à 10 200 entreprises et
388 000 produits fabriqués locale-
ment. Les produits figurant dans ce
fichier sont normalement interdits à
l’importation. A ce titre, le ministère
du commerce a, dans la foulée de la
mise en ligne du fichier, recommandé
à l’ensemble des opérateurs écono-
miques, notamment les importateurs,
de consulter le fichier national du pro-
duit algérien avant d’engager les pro-
cédures d’importation de tout produit.
Le ministère des travaux publics
vient de procéder à la validation des
cahiers des prescriptions techniques
propres au secteur des travaux
publics. Ces cahiers devraient figurer
désormais dans tous les cahiers des
charges normatifs et spécialisés.
Taux de réescompte :
3,75% (depuis le 02 mai 2017).
Taux d’intérêt excessifs :
(valables pour le 2ème semestre 2021)
Découverts : 9,13%.
Crédits à la consommation : 11,81%.
Crédits à court terme : 9,16%.
Crédits à moyen terme : 8,87%.
Crédits à long terme : 9,91%.
Crédits financement de l’habitat : 8,15%.
Leasing : 14,26%.
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Selon des donn ées fou rnies
par l’exécutif, l’ANDI (Agence
Nationale de Développement de l’in-
vestissement) a procédé durant le
mois de novembre dernier, à la levée
du gel de près de 600 demandes de
bénéfice des avantages prévus par la
législation relative à l’investisse-
ment. Près de 400 autres demandes
devraient bénéficier de la même
mesure durant le mois de décembre
en cours. Par ailleurs, près d’une
soixantaine de projets d’investisse-
ment en suspens, sur les 400 projets
déjà recensés dans cette situation, ont
reçu des autorisations exception-
nelles et des attestations d’entrée en
exploitation. Les 400 projets se trou-
vant en suspens sont des projets
prêts à entrer en exploitation mais
pas encore lancés pour des raisons
administratives.
Un procès verbal d'accord portant
réalisation du projet du guichet
unique des douanes a été signé
récemment entre la DGD (Direction
Générale des Douanes) et la KOICA
(Agence Coréenne de la Coopération
Internationale). Dans le cadre de cet
accord, KOICA devrait apporter sa
collaboration à la DGD dans le projet
du guichet unique en cours de mise
en place. L’entrée en activité du gui-
chet unique est annoncée pour le cou-
rant du premier trimestre 2022.
L’entrée en activité du guichet unique
devrait notamment permettre de
dématérialiser l’accomplissement
des formalités douanières requises
aux frontières ainsi que la réduction
des délais et des coûts liés aux
formalités de contrôle.
Taux de change DA :
Cours du 21 décembre 2021 /
Valeur 23 décembre 2021
(moyenne achat-vente) :
USD : 138,8930.
EUR : 157,0185.
Taux de change EUR / USD :
Taux de référence de la BCE
(20 décembre 2021) :
1,1330.
* Prévisions de clôture
** Estimations
Sources : ONS / Banque d’Algérie / Ministère
des Finances / FMI / Banque Mondiale / BCE.