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C’est-à-dire dans le cas prévu à l’article 652 du code de commerce qui dispose que : « Lorsque l’intérêt général ou l’intérêt des créanciers nécessite
la continuation de l’activité de l’entreprise soumise à liquidation judiciaire, le tribunal peut autoriser cette continuation pour une durée qu’il fixe,
soit d’office soit à la demande du syndic ou du procureur du Roi ».
clair et facile à élaborer pour les entreprises qui tiennent une comptabilité régulière et
dispose d’un commissaire aux comptes.
Sur le plan social, le rapport éclaire la situation du travail et de l’emploi au sein de
l’entreprise concernant le nombre des postes d’emploi, la structure des salaires et les
relations du travail existantes notamment les relations collectives. Il indique également la
capacité de l’entreprise à gérer ses salariés ainsi que la masse des salaires.
Sur le plan matériel, les informations recueillies par le syndic sont aménagées sous la
forme d’un rapport conformément aux articles 569 et 595 du code de commerce. Il faut
préciser qu’il ne s’agit pas d’un exposé comptable en tant que tel, mais d’un exposé global de
la situation financière, économique, sociale et juridique de l’entreprise.
Sous-section 2 : Le projet de plan du sort de l’entreprise
Des créanciers inscrits dans l’état des créances déclarées transmises par le
syndic au juge commissaire et que le syndic n’a pas déclaré leurs refus ou leur
renvoi au tribunal, et si le juge commissaire n’a pas interdit leur participation.
Des créanciers titulaires de créances inscrites dans les ordonnances
d’acceptation, rendues par le juge commissaire selon l’article 732 ainsi que les
ordonnances rendues par les juridictions saisies des actions relatives au recours
contre les ordonnances du juge commissaire concernant les créances contestées
en tout ou en partie.
B- Les attributions
En application de l’article 607 du code de commerce, l’assemblée des
créanciers se tient afin de délibérer concernant :
a- Le projet de plan de redressement assurant la continuation de l’entreprise
b- Le projet de plan de redressement assurant la cession ou la proposition de la
liquidation, respectivement établi ou faite par le syndic, sur la base du
rapport de bilan.
c- Le projet de plan de redressement pour la continuation de l’activité de
l’entreprise proposé par les créanciers dans le cadre du plan alternatif en cas
de refus de l’assemblée des créanciers du plan de redressement élaboré par
le syndic
d- La modification des objectifs et moyens de plan de redressement pour la
continuation de l’activité de l’entreprise, et ce lorsque le syndic décide de
présenter un rapport au tribunal, sachant qu’il ne peut procéder à
l’élaboration dudit rapport qu’après délibération à ce sujet par l’assemblée
des créanciers.
e- La demande de replacement du syndic
f- La cession d’un ou plusieurs éléments important de l’actif de l’entreprise,
jugée utile pour l’exécution du plan
C- Les règles régissant la tenue de l’assemblée des créanciers
L’assemblée des créanciers se tient :
Soit à la demande du syndic, et à défaut à la demande du juge commissaire
Soit d’office
Soit à la demande du chef de l’entreprise
Doit à la demande d’u ou plusieurs créanciers et ce sans tenir compte ni de la
nature ni du rang de la créance (602).
La convocation à la réunion de l’assemblée des créanciers quelle que soit
l’origine de l’initiative, se fait par le biais
* d’une convocation insérée dans un journal d’annonce légal,
* d’une convocation affichée dans un panneau du tribunal fait à cette fin
*d’une convocation adressée aux créanciers à leur domicile élu ou de façon
électronique
L’avis doit comporter le droit des créanciers d’obtenir communication des
documents relatifs à la réunion dans le siège de l’entreprise ou à tout autre lieu indiqué
dans l’avis.
La convocation à la tenue de l’assemblée des créanciers est adressée dans un délai
de 5 jours qui court à partir :
De la date de la présentation du projet de plan par le syndic au juge
commissaire
Ou de la date de présentation d’une sollicitation de replacement du syndic
Ou de la date de présentation de la demande de cession de l’un des actifs
importants de l’entreprise pour l’exécution du plan
La convocation est adressée le jour ouvrable suivant la réception par le syndic du
projet de plan de redressement assurant la continuation, proposé par les créanciers, ou
suivant la date de dépôt du rapport du syndic concernant la modification des objectifs et
moyens du plan de continuation auprès du tribunal
Le quorum exigé pour la validité des délibérations de l’assemblée des
créanciers
La présence des créanciers soit (à titre personnel, ou représenté par un
mandataire, détenant au moins les 2/3 du montant des créances déclarées. A
défaut de ce quorum, le président (syndic ou juge commissaire) de l’assemblée
dresse un procès en ce sens et fixe la date de réunion de la deuxième assemblée à
la condition qu’elle ne dépasse le délai de 10 jours de la date de la réunion de la
première assemblée.
Les délibérations de l’assemblée des créanciers, sont valables dans la deuxième
convocation, quel que soit le montant des créances détenues par les créanciers
présents.
Le quorum exigé pour la validité des décisions :
Les décisions sont prises par l’assemblée des créanciers, en vertu d’un procès-
verbal de la réunion dressé par le président, lorsqu’il est approuvé par les créanciers
présents détenant un montant global des créances représentant plus de la moitié du
montant des créances détenues par les créanciers participant au vote.
Il faut souligner que les décisions dument prises par l’assemblée, lient même les
créanciers absents, qui n’y ont pas participé.
Les délibérations de l’assemblée des créanciers, se tiennent :
Pour l’approbation du projet de plan de redressement proposé par le syndic,
Pour le rejet du projet de plan de redressement.
§2- Les mesures conservatoires relatives aux dirigeants des sociétés commerciales
Il s’agit des mesures suivantes :
L’extension de la procédure ainsi que les mesures conservatoires à l’encontre
des associés responsables solidairement et indéfiniment du passif social.
L’interdiction de cession des parts, actions ou titre d’investissement
généralement de tous les droits financiers du gérant. Cette interdiction ne
concerne pas la constitution d’un nantissement sur les actions ou obligations.
§3- La période suspecte :
C’est une période comprise entre la date du jugement d'ouverture d'une procédure
de redressement judiciaire ou de liquidation judiciaire et la date de la cessation des
paiements fixée par le tribunal.
Conformément à l’article 712 du code de commerce, la période suspecte s’étend de la
date de cessation des paiements jusqu’au jugement d’ouverture de la procédure.
La période précédant le jugement d'ouverture est en effet propice à la fraude. On peut
craindre que le débiteur en cessation des paiements ne cherche soit à organiser son
insolvabilité en dissimulant une partie de ses biens, soit à avantager certains de ses
créanciers en violation du principe d'égalité.
Compte tenu de son objet, cette reconstitution de l'actif du débiteur ne se justifie
qu'en présence d'une procédure de redressement ou de liquidation judiciaire. Elle est en
revanche totalement étrangère à la procédure de sauvegarde. Il ne peut en effet y avoir de
période suspecte en cas de sauvegarde puisque le débiteur n'est pas, et ne peut être, en
cessation des paiements.
A- La durée :
La durée de la période suspecte est fixée par le tribunal lors du jugement d'ouverture.
Conformément à l’article 713 du code de commerce, elle ne peut jamais excéder dix-huit
mois.
A défaut de détermination de cette date par le jugement, la cessation des paiements
est réputée être intervenue à la date du jugement.
Le syndic peut demander au tribunal de modifier la date de cessation des paiements une
ou plusieurs fois sans toutefois dépasser la durée maximale à savoir dix-huit mois avant le
jugement d’ouverture.
B- Le sort des contrats :
Deux sanctions peuvent affecter les actes conclus durant et avant même cette période.
Il s’agit de la nullité (I) et de l’annulation (II).
I- Nullité de plein droit
En vertu de l’article 714 du code de commerce, tout acte à titre gratuit conclu
postérieurement à la cessation des paiements, sans tenir compte de la réalisation du
dommage ou non et quel que soit les biens concernés meubles ou immeubles, est frappé de
nullité.
La nullité est ainsi indépendante de la bonne foi ou de la mauvaise foi du cocontractant
du débiteur.
- l’action en nullité est exercée uniquement par le syndic. Les actes concernés sont
réputés comme non avenus.
II- L’annulation
Deux situations se présentent :
a- L’article 714 :
Les actes à titre gratuit faits dans les six mois précédant la date de cessation des
paiements.
b- L’article 715 :
Les actes à titre onéreux, tout paiement, toute constitution de garanties ou sûretés,
lorsqu’ils auront été faits par le débiteur après la date de cessation des paiements.
A la différence de la nullité, l’annulation laisse au juge un pouvoir d'appréciation, ce
qui n'exclut pas l'obligation d'avoir à motiver sa décision.
A ce principe, les articles 716 et 717 apportent deux exceptions :
Toute garantie constituée antérieurement ou concomitamment à la naissance de
la créance garantie
Les effets de commerce à la condition de l’ignorance du bénéficiaire créancier
cambiaire, de l’état de cessation des paiements du débiteur: c’est-à-dire porteur
de bonne foi.