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Coût global

Le coût global : une problématique nationale


Une convergence actuelle des différents réseaux sur la
commande publique durable, avec le CO2
Des groupes dédiés au sein du GEM (Groupe Etude des
Marchés) national avec des premières conclusions
attendues d’ici à la fin de l’année
Un outil européen attendu pour fin 2016

Une connaissance partielle et en construction, souvent


en anglais …
Sommaire

Coût global sur le cycle de vie : le vrai « prix » des


produits
Comment utiliser le coût global dans la commande
publique durable
Quand utiliser le coût global dans la commande publique
durable
Méthodologies
Exemples de bonnes pratiques

Source: © Image courtesy of Stuart Miles at FreeDigitalPhotos.net


Le prix, une notion évolutive et très
relative …
• Le prix évolue avec l’offre DD …
• Une offre DD existante inférieure parfois à
l’offre “historique”
• Ex : des produits plus performants, plus durables (cartouches,
économe énergie, emballage/déchets, vrac, location, formation
utilisateur)

• Le prix, une variable fonction des


pratiques : accompagner le changement &
modifier les pratiques
- Ex : Pas d’achat durable sans interrogation préalable sur les
besoins, les types d’achat, les usages/pratiques
- Des achats groupés avec plusieurs collectivités
pour compenser l’éventuel surcoût
- Economies sur les volumes

- Des surcoûts
maitrisables par le
contrôle de la
pondération
environnementale
Notion de coût global
Utilisation du cycle de vie
dans la commande publique :
bénéfices de la démarche
Meilleure appréhension des coûts réels/totaux
Plus grande transparence des coûts futurs
Meilleure prédiction et planning
Utilisation plus efficace des ressources publiques
Aide à évaluer les offres selon les critères du
développement durable

Source: © SMART SPP Project - www.smart-spp.eu


Changer d’approche

Offre
Prix d‘achat le économiquement
plus bas la plus
avantageuse
Combien coûte un produit ?

Elimination
Elimination
Coût Utilisation
d‘utilisation
Coût

Prix
Prix
d’achat
d‘achat

Produit standard Produit vert


Coût global = coût sur le cycle de vie

Couvre le cycle de vie entier d’un produit ou


d’un service, depuis la matière première
jusqu’au recyclage ou l’élimination :
Avant utilisation – développement,
production, achat
Pendant l’utilisation – exploitation,
maintenance, services et utilisation de
ressources
Après utilisation – recyclage, élimination,
revente

Source: Baltic GPP Green Public Procurement PPT– www.balticgpp.eu


Coût sur le Cycle de vie
•Achat
Acquisition •Livraison
•Installation

•Consommation d’eau, d’énergie


•Maintenance
Fonctionnement •Réparations
•Renouvellement

•Démantèlement
•Traitement
Fin de vie •Recyclage
•(Revente)
Source: SMART SPP project – www.smart-spp.eu
Secteur du bâtiment et achats verts
Les coûts réels : internes et externes
Coûts externes
Coûts sociaux et
environnementaux :
dégradation de
l’environnement,
changement climatique,
perte de biodiversité, santé
Avancée
Coûts internes
Coût global (achat,
maintenance,
Base
exploitation, fin de vie)
Intégrer les coûts externes

Pendre en compte des externalités c’est :


monétarisation (coûts) pour la société des impacts
environnementaux (changement climatique,
acidification, …) et sociaux
Terminologie

Analyse du cycle de vie :


Analyse l’impact environnemental d’un produit
« du berceau à la tombe »
Coût sur le cycle de vie :
Technique analysant les coûts et bénéfices à
chaque phase du cycle de vie d’un produit
Coût global :
A la différence du coût sur le cycle de vie, le coût
global en France inclut (la plupart du temps …)
uniquement les coûts directs pour l’utilisateur du
produit (prix d’achat + coût d’exploitation et
d’élimination). C’est alors seulement un « coût
d’usage » élargi.
Sommaire

Coût global sur le cycle de vie : le vrai prix des produits


Comment utiliser le coût global dans la commande
publique durable
Quand utiliser le coût global dans la commande publique
durable
Méthodologies
Exemples de bonnes pratiques

Source: © Image courtesy of Stuart Miles at FreeDigitalPhotos.net


Directive 2004/24 sur la commande publique,
art. 68

Les coûts relatifs aux externalités


environnementales peuvent être pris en compte
uniquement si leur valeur monétaire peut être
déterminée et vérifiée
Afin d’assurer que l’analyse en coût global est
transparente et garantit l’égalité de traitement, la
méthodologie (outil utilisé) doit être indiquée à
l’avance dans les documents de la consultation et
accessible à toutes les parties intéressées
Directive 2004/24 sur la commande publique,
art. 68

La méthodologie doit être basée sur des critères


objectivement vérifiables et non discriminatoires,
et les données requises doivent pouvoir être
fournies avec un effort raisonnable par des
soumissionnaires ‘normalement diligents’, même
ceux hors de l’UE
Quand une méthode commune de calcul pour
l’analyse du coût sur le cycle de vie a été rendue
obligatoire par l’UE, cette méthode doit être
utilisée (exemple : directive véhicules propres)
Directives européennes
Directive 2014/24/E
remplaçant la directive 2004/18/EC
Directive 2014/25/EU
remplaçant la directive 2004/17/EC

Entrées en vigueur le 17 avril 2014, les Etats membres


ont 2 ans pour les transposer dans leur législation
(sauf pour l’achat électronique, délai prolongé jusqu’en
septembre 2018)
Directives 2014 : changements CPD

Labels : sous certaines conditions, les acheteurs publics


peuvent faire référence à un label spécifique ou écolabel
pour déterminer les caractéristiques environnementales de
travaux, produits et services qu’ils veulent acheter

Processus de fabrication : Les acheteurs publics peuvent


prendre en compte tous les facteurs du processus de
fabrication, d’approvisionnement ou d’achat, même s’ils ne
font pas partie du produit final
Directive sur les véhicules propres
Les personnes publiques doivent prendre en compte
les impacts environnementaux et énergétiques
quand ils achètent des véhicules routiers (soit dans
les spécifications, soit dans les critères de choix)
Elle fournit une méthodologie pour la
monétarisation de ces impacts
Celle-ci attribue une valeur monétaire à plusieurs
types d’émissions : CO2, NOx, hydrocarbures,
particules
Le coût de ces émissions sur la durée de vie doivent
être ajoutés aux autres coûts : achat, maintenance,
carburants
Intérêts d’une approche en coût global :
exemple des économies d’eau et d’énergie
Evaluation préalable des besoins en eau et en énergie
=> impacts importants sur le coût global
=> impacts environnementaux élevés

Economies induites en matière d’éclairage public


La ville Amaroussion en Grèce a évalué les économies induites en matière d’éclairage
par le remplacement de ses sources lumineuses avant de procéder au lancement de
la procédure en tant que telle; Il en est ressorti que le remplacement de ses vieilles
lampes haute pression à mercure par des lampes à halogénures métalliques
entraineraient une économie potentielle annuelle de 40 % en termes de consommation
d”élecricité.

Source: Buying Green! A handbook on green public procurement 2nd edition, European Commission 2011
Intérêts d’une approche en coût global :
: économies sur la maintenance et l’exploitation
Maximiser la durée d’utilisation pour éviter le remplacement
Minimiser les coûts de maintenance nécessaires

Exemple
L’utilisation par exemple du process « ground
granulated blast furnace slag » (GGBS) pourrait
accroître la durée de vie des bâtiments, ainsi que
réduire le niveau d’efflorescence (salpêtre)
demandant des travaux de maintenance.
Ceci pourrait réduire le coût global du bâtiment,
comparé à d’autres types de béton.
Source: Buying Green! A handbook on green public procurement 2nd edition, European Commission 2011
Intérêts d’une approche en coût global :
économies d’élimination
Coûts souvent sous-estimés
Peut transformer une bonne offre en une dépense élevée
Ces coûts vont de l’enlèvement jusqu’à l’élimination en toute
sécurité

Déchets du bâtiment
Dans les consultations, on peut demander aux
entreprises la quantité de déchets dangereux qu’ils
vont produire pendant la démolition et le coût
d’élimination.
Dans certains cas, il devrait être possible de
déterminer les économies induites par la réutilisation
des matériaux recyclés (déchets de démolition de
bâtiments ou de rénovation de routes)
Source: Buying Green! A handbook on green public procurement 2nd edition, European Commission 2011
Intérêts d’une approche en coût global : taux
d’actualisation et disponibilité des données
Taux d’actualisation :
Les coûts futurs doivent être actualisés
La valeur nette est le coût diminué d’un taux
annuel
Disponibilité des données et incertitudes
Les coûts difficilement prévisibles doivent faire l’objet
d’une méthode d’évaluation indépendante des
fournisseurs (exemple : coûts futurs de l’énergie)

Source: Buying Green! A handbook on green public procurement 2nd edition, European Commission 2011
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Coût global sur le cycle de vie : le vrai prix des produits
Comment utiliser le coût global dans la commande publique
durable
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Méthodologies
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EX ANTE (avant la consultation)

Avant la consultation :
Bien définir les besoins (ré interrogation voire remise en
cause de l’achat)
Décider du poids à accorder aux options économique et
environnementale

Exemple:
Fournir des abonnements aux transports publics aux agents
plutôt qu’acheter des voitures
Pendant la consultation

Comparer selon la logique de coût global les


offres de produits et services

Exemple:
Accorder une note supérieure aux offres présentant
un coût global (y compris externalités le cas échéant)
inférieur
EX POST

Après la consultation :
Evaluer le choix d’un produit vert par rapport à un
produit standard
Informer sur les bénéfices obtenus
Recueillir les informations pour permettre une
meilleure planification ultérieure

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Source: © Image courtesy of Stuart Miles at FreeDigitalPhotos.net


Outil Smart SPP LCC/CO2
Outil Microsoft Excel® (www.lcc-tool.eu)
Aide les acheteurs à calculer le coût sur le cycle de vie et les
émissions de CO2 de produits et services innovants
Affichage graphique des résultats de l’appel d’offres (jusqu’à
15 offres)

Source: © SMART SPP Project - www.smart-spp.eu


Outil BUY SMART+
Outil produit dans le cadre du projet européen (EIE) „Buy Smart+
Green Procurement in Europe“
Outil général de calcul d’un coût d’usage pour les produits
consommant de l’électricité
Website: http://www.buy-smart.info/downloads2/downloads3

Source: Buy Smart+ at www.buy-smart.info


Outil ENERGY STAR ®

Consommations d’énergie des équipements informatiques


Site: http://209.197.108.167/fr/fr_008.shtml
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Méthodologie
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Ville de Lyon
Approche coût global pour le transport

Source: © Image courtesy of Stuart Miles at FreeDigitalPhotos.net


Présentation du marché
Valorisation des sous-produits d’exploitation d’espaces verts (déchets verts issus
des tailles, des coupes, des tontes, grumes et fumiers du Jardin Zoologique).
Valorisation en broyage pour le paillage des plantations, ou compost.

– Lot 2: Transformation des sous-produits d’exploitation d’espaces verts (sur territoire ville
de Lyon), soit environ 70% des déchets (2500 T)
– Lot 1: Mise à disposition de décharges et de filières de revalorisation, pour traiter les
30% restants (1000 T)

Lot 1 : Enjeu carbone (transport)

– Transport des déchets verts jusqu’à une filière de revalorisation, avec possibilité d’une
étape supplémentaire: plateforme de stockage
Véhicules de la Ville de Lyon, rendant possible une réflexion en coût global
(simulation de commande)
Maîtrise en investissement + en fonctionnement

– Evaluation des techniques de revalorisation


Stratégie achat
• La Ville de Lyon dispose aujourd’hui de plateformes destinées au stockage et à la transformation de terre
végétale et d’une partie de ses sous-produits d’exploitation d’espaces verts (déchets végétaux),
transformation qu’elle souhaite pour partie confier à un prestataire extérieur : c’est l’objet du lot 2 de la
présente consultation.
• Cependant, la quantité de déchets végétaux de la ville étant plus importante que celle traitée sur ces
plates-formes, la collectivité souhaite recourir aussi à un prestataire qui mettra à sa disposition une
décharge de revalorisation de ces sous-produits : c’est l’objet du lot 1 de la présente consultation.

• Cet allotissement s’explique par un marché fournisseur spécialisé.


• Critères de sélection des candidatures:
– Éléments permettant d’évaluer la capacité technique du candidat: une déclaration indiquant les
effectifs, une déclaration indiquant l’outillage, l’équipement technique dont le prestataire dispose
pour la réalisation de contrats de même nature.
– Eléments permettant d’apprécier la capacité professionnel du candidat: liste des principaux
services effectués et récépissé de déclaration ou d’autorisation préfectorale pour toute activité de
revalorisation liée au marché.
• Critères de choix des offres:
– Lot 1: prix 40%, Valeur technique 10%, et performance en matière de protection de
l'environnement 50%.
– Lot 2: prix 40%, valeur technique 50% et performance en matière de protection de
l’environnement 10%,

• Estimation des montants annuels: pour le lot 1 comme le lot 2: entre 20K et 80K€. Durée du marché: 1
an reconductible 3 fois.
Les exigences du CCTP
• Les entreprises contractantes seront tenues de se conformer à toutes
les réglementations en vigueur, notamment aux dispositions:
– Du code de l’environnement,
– Du règlement sanitaire départemental
– Du règlement du PLU
– Des arrêtés préfectoraux spécifiques à leurs activités

• Les entreprises contractantes devront garantir que toutes les


précautions sont prises pour minimiser l’impact de leurs prestations
sur l’environnement, notamment:
– Par la mise en œuvre de techniques, matériels et matériaux adaptés à la
protection de l’environnement (air, eau, sol, bruit, odeurs)
– Par une rationalisation des transports et des consommations d’énergie
– Par l’emploi de personnel compétent et sensibilisé à la protection de
l’environnement.
Les critères et le MJO
– Critère de performance en matière de protection de l’environnement =
50% de la note (MJO)
Estimation des émissions directes de GES avec méthode Bilan
Carbone (ADEME): nombre de km total parcouru sur une année x
1,418 (facteur d’émissions) = kilogrammes équivalent CO2

Facteurs d’émissions: permettent de convertir les données


observables en émissions de gaz à effet de serre, exprimées en
équivalent CO2.

Plus le résultat sera faible, plus la plateforme de revalorisation


sera proche du lieu de récolte. Ce calcul favorise donc le local.

– Critère technique (dont plan des aires de stockage) (MJO)


La métropole de Lyon

Une démarche très proche de celle du département de la


Savoie …
Recherche d’informations et d’intervenants « avancés »
Souhait de formations interactives aux agents
Contacts

Laurent COGERINO (commande publique durable)


laurent.cogerino@raee.org

Rhônalpénergie-Environnement
18, rue Gabriel Péri
F – 69100 VILLEURBANNE
http://www.raee.org/
http://www.primes-eu.net/
04 78 37 29 14

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