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Le Fonds Monétaire International

Introduction
Le fonds monétaire international(FMI) a été créé en juillet 1944 lors d’une
conférence à Bretton Woods .Le FMI est une institution financière qui aide ses
pays membres à améliorer le fonctionnement de leur économie, notamment en
encourageant la stabilisation des taux de change et en s’attaquant aux
problèmes de balance de paiement. La plupart des pays du monde font partie
du FMI puisque celui-ci comptait 184 pays membres en 2005, bien que les
modalités de ses politiques soient complexes et quelque peu abstraite, des
élèves du secondaire peuvent comprendre les principaux objectifs du FMI en
observant comment ses programmes ont été mis en œuvre .Il est souvent
question du FMI dans les actualités et une compréhension élémentaire de sa
nature et de ses activités peut contribuer à démystifier la question de
l’économie mondiale.

Présentation
Le Fonds monétaire international(FMI) a été créé en juillet 1944 lors d’une
conférence internationale organisée à Bretton Woods. Sa création résultat de la
volonté des 44 pays fondateurs d’établir un cadre international de coopération
économique. Aujourd’hui, le FMI regroupe 189 pays. Dirigée entre 2011 et 2019
par la française Christine Lagarde qui avait succédé à Dominique Strauss-Kahn,
l’institution a maintenant à sa tête la bulgare Kristalina Georgieva. Son
principal but est d’encourager la stabilité financière et la coopération
monétaire internationale par l’octroi de prêts aux pays membres connaissant
de graves difficultés financières.
Pour accomplir cette mission, le FMI dispose de ressources financières propres
ainsi que d’une organisation spécifique. De plus en plus sollicité pour formuler
des préconisations de politiques économiques. Le FMI a été critiqué pour ses
recommandations à destination des pays en développement  ; mais aussi pour
celles qu’il a proposées aux pays développés pour gérer les conséquences de la
crise financière de 2008.

HISTORIQUE
Le FMI est né en juillet 1944 lors de la conférence de Bretton Woods. L’objectif
était de garantir la stabilité du système monétaire international de l’après
seconde guerre mondiale en empêchant les grandes économies mondiales de
retomber dans la situation des années 1930, où les dévaluations de monnaie et
des décisions de politique économique unilatérales avaient aggravé les tensions
internationales.
Le nouvel ordre économique proposé par le représentant américain Harry
Dexter White reposait sur trois règles :
.chaque Etat devait définir sa monnaie par à l’or, ou au Dollar américain lui-
même convertible en or. Il en découlait pour chaque monnaie une parité
officielle en or ou en dollar (système dit d’  « étalon de change-or » ou « gold
exchange standard  ») ;
.la valeur des monnaies sur le marché des changes ne devait fluctuer que dans
une marge de 1% par rapport à leur parité officielle  ;
.chaque Etat était chargé de défendre cette parité en veillant à équilibrer sa
balance des paiements.
Le rôle du système monétaire international est donc de promouvoir l’orthodoxie
monétaire afin de maintenir un contexte favorable à l’essor du commerce
mondial, tout en accordant des prêts à certains pays en difficultés dans le
contexte de la reconstruction d’après-guerre. Le FMI est plus ou moins
complémentaire des autres grandes institutions économiques créées à
l’époque  : la BIRD (Banque International pour la reconstruction et le
développement, aussi appelée Banque mondiale) qui fut créée en même temps
que le FMI, et le GATT (General Agreement on Tariffs and Trade) signé peu de
temps après.
Lors des négociations de Bretton Woods, le représentant britannique,
l’économiste John Maynard Keynes, souhaitait la création d’une institution bien
plus importante, une véritable Banque Centrale Mondiale destinée à émettre
une monnaie internationale, le «  Bancor  ». Cette proposition fut rejetée. Elle
aurait signifié pour les Etats-Unis une perte de souveraineté vis-à-vis d’une
institution internationale et les aurait empêchés de profiter de la position
dominante du dollar américain à l’époque.

ORGANISATION
L’organisation du FMI privilégie les grands pays occidentaux.
Le FMI est gouverné par ses 189 pays membres (sur un total de 193 pays
membres de l’ONU), chacun ayant une voix pondérée par sa participation
financière à l’organisation (sa « quote-part »). Sa gestion courante est toutes
fois confiée à un conseil d’administration composé d’un président qui est
également le Directeur de l’organisation et de 24 Directeur administratifs
représentant chacun une nation.

Le Conseil des gouverneurs


Le conseil des gouverneurs est l’organe de décision suprême du FMI. Il est
composé d’un gouverneur suppléant pour chaque pays membre. Le gouverneur
est nommé par les pays membres : I s’agit le plus souvent du ministre des
finances ou du dirigeant de la banque centrale. Le conseil des gouverneurs se
réunit une fois par an.

Le Conseil d’administration
Le conseil des gouverneurs a délégué la plupart de ses pouvoirs au conseil
d’administration qui est composé de 24 membres. Cinq administrateurs sont
nommés par les pays qui détiennent les cinq quotes-parts les plus élevées
(Etats-Unis, Japon, Allemagne, France et Royaume-Uni) et dix-neuf sont
désignés par les 183 autres pays membres.
Le conseil d’administration examine tous les aspects du travail du FMI, es
bilans de santé économique établis chaque années par les services de
l’institution pour tous les pays membres aux questions de politique économique
qui concernent l’ensemble de l’économie mondiale.
Compte tenu des modalités de prise de décision au sein du FMI, qui supposent
une majorité qualifiée correspondante à 85% des droits de vote, les Etats-Unis
et l’union européenne dans son ensemble (sachant toutefois que les pays de
l’UE ne sont pas toujours coordonnés) disposent de fait d’un droit de veto sur
les décisions puisqu’ils détiennent chacun plus de 15% des droits de vote. Leur
approbation est indispensable pour tout accord.

Le directeur général
A la fois président du conseil d’administration et chef du personnel
d’administration, il est assisté de quatre directeurs généraux adjoints. Le
directeur général est nommé par le conseil d’administration pour un mandat
renouvelable de cinq ans.
Les vingt-quatre administrateurs peuvent proposer la candidature de
ressortissants de n’importe quel pays membre de l’institution. Mais dans les
faits, depuis sa création, les dix directeurs généraux du FMI qui se sont succédé
étaient tous européens. Depuis les accords de Bretton Woods de 1944, un
accord tacite a en effet été passé entre Américains et Européens : les premiers
dirigent la banque mondiale, les seconds le FMI.

Le poids des pays riches en question


Les Etats-Unis, contributeur principal du FMI, possèdent 17,46% des droits de
vote.
Les 10 premiers pays, qui représentent plus de 50% du PIB mondial, disposent
de la majorité des droits de vote alors que le FMI compte 189 pays membres.
Ce qui fait dire aux détracteurs de FMI qu’il est un instrument de service des
grands pays occidentaux, qui l’utiliseraient pour imposer leurs vues
économiques aux pays qui demandent son aide. En effet, les prêts accordés par
le FMI étant sous condition de mise en œuvre de réformes, celui-ci se retrouve
par extension en mesure de définir la politique économique et parfois sociale du
pays.
Par ailleurs, certains dirigeants des pays en développement s’insurgent contre
la pratique qui consiste à désigner au poste de directeur général du FMI un
Européen et voudraient y mettre un terme. Elle est également critiquée parce
qu’elle est injuste envers les autres grands pays du monde comme le Brésil,
l’Inde ou la Chine.
La répartition des droits de vote pose ainsi la question de l’équité et de la
représentativité au sein du FMI.
Le FMI est une institution financière internationale particulière. Elle se distingue
en effet des Banques de développement (Banque Mondiale, BERD, BAD…) par le
fait qu’elle ne peut emprunter sur les marchés financiers. Elle ne peut donc
compter que sur les pays membres ainsi que sur ses ressources propres pour
financer ses interventions.
Par ailleurs, l’organisation du FMI reste encore fortement marquée par la
prépondérance des grands pays occidentaux, et plus particulièrement des Etats-
Unis, dans les prises de décisions.
Les ressources de la FMI  : quotes-parts, or et emprunts auprès de pays
membres
Les ressources du FMI comprennent les quotes- parts des pays membres, le
stock d’or qu’il détient depuis sa création et les emprunts qu’il est habilité à
effectuer auprès des pays membres .Cette dernière source de revenus est au
moins aussi importante que les quotes-parts.

Quotes-parts  : une partie seulement des ressources du FMI


Lorsqu’un pays adhère au FMI, il s’engage à le financer à concurrence d’un
montant appelé «  quote-part  » calculé en fonction de divers critères
économiques ou financiers du pays qui ont évolué au cours du temps. La
formule actuellement en vigueur combine les indicateurs de PIB, le degré
d’ouverture de l’économie mesuré par les paiements courants et les flux de
capitaux et le montant des réserves officielles de change.
Les quotes-parts se composent de deux tranches  : une première tranche
correspond à la mise à disposition du FMI, par le pays membre, d’une partie de
ses réserves de change. La deuxième tranche est constituée, pour ce même
pays membre, de montants libellés en monnaie nationale.
Les quotes-parts sont exprimées en DTS (droit de tirages spéciaux). La somme
des quotes-parts de tous les pays membres du FMI atteint 475 milliards de DTS,
dont 83 milliards pour les Etats-Unis, premier contributeur (soit près de 17,46%
du total). Les quotes-parts du FMI ont été fortement augmenté suite à la crise
de 2008. Cela vise à donner une plus grande capacité d’intervention au FMI,
mais aussi à accorder un poids plus important aux pays en développement,
notamment la chine.

Les Missions et Objectifs du FMI


Les principales missions du FMI sont les suivantes  :
 Surveillance  : le FMI conseille ses membres et évalue régulièrement les
perspectives économiques dans les «  perspectives de l’économie
mondiale », les marchés financiers dans le « Rapport sur la stabilité
financière dans le monde » et l’évolution des finances publiques dans le
« Fiscal Monitor »  ;
 Assistance financière  : les autorités nationales élaborent, en
étroite collaboration avec les services du FMI, des programmes d’ajustement
qui bénéficient du financement de l’institution, ces concours financiers
restant subordonnés à la réalisation effective de ces programmes  ;
 Assistance technique  : le FMI offre de l’assistance technique et des
formations pour aider les pays membres à renforcer leur capacité
d’élaboration et d’exécution de la politique économique.
Les Missions et Objectifs du FMI
Depuis 1976, le rôle défini du FMI consiste en premier lieu à soutenir les pays
connaissant des difficultés financières. Lorsqu’un pays est confronté à une
crise financière, le FMI lui octroie des prêts afin de garantir sa solvabilité et
d’empêcher l’éclatement d’une crise financière.
L’article 1 des statuts du FMI en fixe les buts  :
« Encourager la coopération monétaire internationale  ; faciliter l’expansion
et l’accroissement harmonieux du commerce mondial  ; promouvoir la
stabilité des changes ; aider à établir un système multilatéral de
paiements ; mettre temporairement, moyennant des garanties adéquates,
ses ressources générales à la disposition des Etats membres qui font face à
des difficultés de balance des paiements. Plus généralement, et
conformément à ses autres buts, le FMI a pour responsabilité d’assurer la
stabilité du système financier international. » Le FMI est en ce sens, le
responsable de dernier ressort de la liquidité du système financier, pour
éviter le blocage des échanges et la contagion à tout le système (risque
systématique) de problèmes momentanés de solvabilité d’un pays donné ou
d’une banque centrale donnée. C’est une sorte de «  banque  centrale des
banques centrales et trésors publics ».
Dans le cadre des prêts qu’il accorde, le FMI se doit de garantir auprès de
ses contributeurs la bonne utilisation des fonds alloués à tel ou tel pays. Il
ne s’agit pas seulement de retarder la crise par l’octroi d’une aide monétaire
temporaire, mais de profiter du répit accordé par le prêt pour corriger les
causes structurelles des difficultés économiques.
Les actions réalisées ou en cours de réalisation
par le FMI
Durant la décennie 1980, plusieurs pays d’Afrique (dont le Ghana,
l’Ouganda, la Tanzanie et le Zimbabwe) et d’Amérique Latine ont connu des
crises d’endettement nécessitant l’intervention du fonds monétaire
international (FMI). A partir des années 1990, la succession des crises
financières (crise asiatique en 1997, crise russe en 1998) amène le FMI à
jouer de plus en plus le rôle de « prêteur de dernier ressort  » au niveau
mondial.
Tour d’horizon des principales interventions du FMI lors de la survenue des
crises financières à partir du début des années 1980.
Mexique, 1982
En 1981, le cours du pétrole chute fortement entrainant une baisse sensible
des recettes issues des exportations du Mexique. L’économie du pays, se
contracte. Les recettes fiscales diminuent alors que les déficits accumulés
depuis le milieu des années 70 ne cessent de se creuser.
Le 22 août 1982, incapable de faire face à l’échéance de fin de mois du
paiement de sa dette, le Mexique réclame un moratoire de six mois à ses
créanciers. La dette totale du pays s’élève à 86 milliards de dollars soit 70%
de son produit intérieur brut(PIB). Elle est essentiellement détenue par des
banques étrangères.
Le FMI et la banque des règlements internationaux (BRI) acceptent de prêter
huit milliards de dollars en urgence à une double condition que  :
 Cet argent serve à rembourser les banques privées étrangères ;
 Le Mexique adopte des mesures d’ajustement.
Le Mexique accepte, dévalue sa monnaie, augmente les taux d’intérêts, réduit
les dépenses publiques et sauve les banques privées du pays de la faillite en
nationalisant.

Mexique, 1994
En décembre 1994, les autorités mexicaines dévaluent leur monnaie, le peso,
entrainant une fuite des capitaux qui déstabilise gravement la devise
mexicaine et provoque une crise économique dans le pays. Le FMI intervient
et accorde un prêt d’un montant de 18 milliards de dollars.
Turquie, 2000
La banque centrale turque intervient pour éviter la faillite de plusieurs
banques affectées par la baisse brutale du marché des bons du Trésor, elle-
même provoquée par des ventes massives de la part de la Demirbank qui se
trouvait à court de liquidités. Cette intervention a suscité des craintes des
investisseurs internationaux quant à la solidité du système bancaire turc et
les sorties de capitaux se sont accélérées, poussant les autorités à demander
l’assistance du FMI qui lui consenti une aide de 11 milliards de dollars.
Portugal, 2011
Le Portugal a vu ses taux d’emprunt augmenter à la suite de la dégradation
de la note de sa dette souveraine par les agences de notation. En 2010, la
dette extérieure (privée et publique) du pays atteint un niveau élevé (93% du
PIB) et son déficit public se monte à 9,8% du PIB. Eprouvant des difficultés
croissantes à se financer sur les marchés internationaux, le gouvernement
portugais trouve le 17 mai 2011, un accord avec l’union européenne, la
banque centrale européenne et le FMI pour un programme d’aide de 78
milliards d’euros. Dans ce cadre, le FMI lui accorda des prêts d’un montant
total de 26 milliards d’euros environ entre 2011 et 2014 .
Guinée
Le FMI a approuvé un décaissement en faveur de la Guinée de 148 milliards
de dollars au titre de la facilité de crédit rapide afin d’aider le pays à
satisfaire les besoins urgents de financement de budget et de la balance des
paiements qui résultent de la pandémie de covid-19.
Le décaissement du FMI fournira le financement nécessaire à la mise en
œuvre du plan de riposte des autorités face à l’urgence sanitaire causée par
la covid-19 et à atténuer ses graves répercussions.

Conclusion
Au terme de notre étude sur le FMI, il convient de retenir que c’est une
institution qui a su s’adapter aux bouleversements qu’elle a connu et résoudre,
avec beaucoup de peine, les crises aux quelles le monde a été confronté. A
retenir aussi de cette organisation qu’elle mérite son titre d’institution mondiale
étant donné son universalité.

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