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REMERCIMENTS :
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PLAN
REMERCIEMENTS Page (1)
PLAN Page (2)
INTRODUCTION Page (9)
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CONCLUSION Page(105)
BIBLIOGRAPHIE Page(106)
INTRODUCTION
La gestion actif-passif appelée aussi ALM (Assets and Liabilities
Management) ou gestion de bilan, consiste à gérer pour tout ou une partie
(cette dépendant fortement des choix d’organisation propre à chaque
établissement) des risques en suivant une approche méthodique :
1° Définition du champ de la gestion : quelles sont les attributions
exactes de le gestion actif-passif par rapport à d’autre entités comme le
contrôle de gestion, la planification, la trésorerie, l’inspection générale…
2° Identification et mesure des risques : comment détecter les
différents risques, les décrire, trouver un indicateur qui en permettra une
mesure fidèle, expliciter les facteurs de sensibilité de ces risques à des
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Force est de constater que cette logique, bien maîtrisée aux Etats-
Unis, est encore en développement en France, en Europe et notamment au
Maroc. Elle est aujourd’hui au centre d’études menées par les
professionnelles de la banque et de l’assurance.
Il est à noter que ce travail se veut générale, c'est-à-dire
qu’il n’est pas spécifique au cas de la BMCE BANK seulement mais
il peut être appliqué à n’importe qu’elle banque d’affaire ayant
une cellule ALM.
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auprès des ménages leurs excédents, et les replace sur les marchés
financiers auprès d’agents déficitaires, comme l’Etat , les grandes
entreprises (actions, titres obligatoires ou du marché monétaire), les
banques (actions, obligations et marché monétaire)….
Cette fonction commune d’intermédiation entre établissements de
crédit et compagnies d’assurance-vie expose les établissements à des
risques multiples dont la matérialisation affecte la valeur et la rentabilité
de leurs fonds propres. Avant de détailler ces risques, nous étudierons la
structure de bilan d’un établissement financier sous l’angle notamment
des relations avec la clientèle (sphère opérationnelle, sphère financière),
et des risques associés.
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2.2.1 A l’actif
2.2.1.2. La prépondérance de
l’activité à taux fixe (au MAROC)
La clientèle des particuliers s’est habituée en MAROC à s’endetter à
taux fixe. Ceci est vrai pour les crédits immobiliers, mais aussi pour les
crédits à la consommation (vente à tempérament). Seuls les crédits
renouvelables et de nouvelles formules de crédits immobiliers à taux
variable apparues récemment échappent à cette règle.
La situation est plus nuancée à l’étranger (en Europe notamment),
où l’endettement à taux variable est très souvent majoritaire.
La caractéristique de taux des opérations avec la clientèle (fixe ou
variable) a son importance, car les crédits comportent un risque pour
l’établissement si l’opération est à taux fixe.
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2.2.2 Au passif
2.2.2.1. Des ressources au coût en
général inférieur à celui de la sphère
financière
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contrats et limite ainsi la vente à perte, ce qui n’existe pas dans l’activité
bancaire. Cette spécificité réglementaire, est en nature à limiter
l’agressivité commerciale des compagnies d’assurance, qui entretiendrait
sinon le phénomène des rachats.
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Il y a donc deux options de taux dans un PEL. En cas de baisse des taux
des placements monétaires et obligatoires, il peut devenir intéressant pour
le souscripteur d’augmenter les versements sur le PEL, puisque le taux
garantie, lui, reste inchangé. La banque a en fait vendu à ses clients des
calls sur obligation zéro-coupon (échéances initiale : cinq ans, mais durée
prorogeable) et de prix d’exercice le pair 1. La deuxième option porte sur le
crédit. Si le taux de marché du crédit est inférieur au taux d’emprunt
garanti initialement, alors le client n’utilisera pas sont droit au prêt. Dans
le cas contraire, et s’il doit emprunter, il cherchera d’abord à saturer le
droit au prêt du PEL avant de se tourner vers les autres formes de crédit.
Pour la banque cela revient à une vente de puts sur obligation
amortissable, de durée non spécifiée, et de prix d’exercice le pair.
En pratique, l’option sur le crédit est très dans la monnaie, c’est-à-dire que
la probabilité qu’il soit intéressant financièrement de l’exercer est très
forte, car les taux d’emprunts garantis (de l’ordre de 6 % pour les
dernières générations de PEL) sont inférieurs aux taux courants du marché
du crédit. L’engagement de la banque est proche d’un engagement à
terme avec la difficulté que la maturité de l’engagement n’est pas
spécifiée initialement et que les comportements ne sont pas forcément
rationnels. Cet engagement à terme, s’il n’est pas géré, crée un premier
risque en cas de hausse des taux.
Puisque le PEL est un produit largement souscrit, les variations de
taux induisent peu de souscriptions nouvelles. Le caractère véritablement
optionnel du PEL vient du comportement des clients dans la gestion de
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leurs versements et de l’évolution de la proportion de « bons frères »
dans le nombre de souscripteurs total. Au delà du minimum réglementaire,
les clients contrôlent leurs versements. Quant les taux d’intérêt
augmentent, il devient beaucoup moins intéressant de placer sur un PEL
que d’effecteur un placement aux conditions de marché. Par ailleurs, la
valeur du droit à emprunter augmente également. Ceci va entraîner une
diminution des versements des « bons frères » et une augmentation des
placements des vrais candidats emprunteurs et des utilisations des droits
au prêt.
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1- Un cap est un contrat de garantie de taux optionnel, appelé aussi taux plafond. Sa durée peu
aller de quelques moins à dix ans. Il garantit à l’acheteur, qui acquitte une prime ; que si le taux
de référence (généralement un index de marché, comme le Pibors par exemple) dépasse une
certaine valeur, appelé taux garanti ou strike), de percevoir la différence entre le taux constaté
et le taux garantie
2- Un floor est aussi un contrat de garantie de taux optionnel, appelé taux plancher. L’acheteur
perçoit, moyennant le paiement d’une prime, l’écart entre la valeur d’un index de taux et le
taux garantit lorsque l’index (par exemple le Pibor) descend en dessous du taux garanti.
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accorde des crédits. Par ailleurs, il est susceptible d’émettre des titres de
refinancement (emprunts obligataires, titres du marché monétaire….), et
de souscrire, dans le cadre de son activité de portefeuille, des titres
(actions, obligations, titres monétaires) émis par d’autres établissements.
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Assurance-vie Principalement au
passif Principalement à l’actif
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Encadré 2
L’évolution de l’environnement bancaire,
de l’encadrement du crédit à la concurrence débridée
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1- Le produit net bancaire est la différence entre les agios créditeurs (perçus sur le portefeuille de
crédit et de placement) et les agios débiteurs (versés sur la dette financière et sur l’épargne
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clientèle rémunérée), majoré du net des commissions perçues ou versées. Le PNB est souvent
présenté comme l’équivalent pour les banques du chiffre d’affaire des entreprises
commerciales ou industrielles.
2- Le phénomène des remboursements anticipés peut cependant accélérer l’amortissement des
encours longs.
3- Aussi appelé risque de crédit ou risque des signature.
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Dans les deux cas (baisse des résultats courants ou baisse de la valeur de
revente des actifs), la conséquence est une amputation des fonds propres.
Encadré 3
Incidence d’une hausse des taux sur la valeur de revente
des actifs et les résultats courants d’un établissement
Une hausse des taux d’intérêt peut se matérialise pour l’établissement par
un risque de revenu et un risque de placement, qui jouent respectivement
sur les résultats courants et la valeur de l’actif net.
Le risque de revenu
Un actif constitué au taux de 10% génère une marge de 1 % s’il est
refinancé par une ressource à 9 % et de – 1 % si le taux de la ressource
passe à 11 %, soit à la suite d’un renouvellement de son taux (ressources
à taux révisable), soit à la suite d’un renouvellement pur et simple aux
conditions du marché à la suite de son amortissement naturel.
Comptablement, le risque de revenu se traduit sur la marge d’intérêt,
différence entre les intérêts créditeurs et débiteurs.
Le risque de placement (ou de prix)
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1- Par structure financière, on entend le montant de fonds propres ramené aux risques.
2- Il s’agit du ratio de solvabilité aussi appelé ratio Cooke, qui impose aux établissement de crédit
de disposer d’un minimum de 8% de fonds propres face aux différents actifs de bilan et de
hors-bilan, pondérés par leur risque. Ces 8 % de fonds propres doivent comporter au moins 4
% de fonds propres dits de « noyau dur » (capital, réservés, report à nouveau…). Les 4 %
restants sont dits fonds propres complémentaires, et sont constitués notamment de la dette
subordonnée.
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Encadré 4
C = t x(1-d)
Application numérique :
T = 15 %
d = 20%
c = 12 %
L’objectif de rentabilité des fonds propres de 15% après impôts permet, s’il
est satisfaire d’autofinancer une croissance des encours de 12 % par an.
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1- Le calcul consiste à convertir le taux de la ressource après impôts en taux avant impôt :
15 % /(100 % - 33 % ) = 22.50
sur la base d’un taux d’imposition de 33 %.
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2- En théorie seulement, car un établissement peut être plus rentable qu’un autre en maximisant
sa productivité, en développant l’efficacité de sa gestion et de sa démarche commerciale, sans
nécessairement prendre plus de risques.
Avec
- obj rent = objectif de rentabilité des fonds propres (ex : 15 %) ;
- taux IS = taux de l’impôts sur les sociétés (ex. : 33 %) ;
- tx fin act = taux moyen de financement de l’actif (ex. : 10 % 1) ;
- obj FP = objectif de fonds propres « noyau dur » en face des actifs
pondérés (ex. : 8 %).
- Pond Cooke = pondération de l’engagement dans le ratio Cooke, qui est
fonction de la nature de la contrepartie (ex. : 100 % pour un crédit
clientèle 2).
Obligation de sécurité
Fonds propres
Obligation de rentabilité
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1- Il s’agit du taux auquel l’établissement se refinance sur les marchés, c’est-à-dire le taux sans
risque (BTAN ou OAT) selon la maturité) majoré de son spread d’émission.
2- Les pondération des différentes catégories d’actifs sont schématiquement les suivantes :
100 % pour les crédits clientèle ;
50 % pour les crédits hypothécaires ;
0 % pour les concours à l’Etat ou assimilés.
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Ceci signifie que l’établissement devra réaliser une marge nette sur crédit,
après couverture des frais généraux et des risques commerciaux (de
défaut de la clientèle et d’exercice des options cachées), d’au moins 1 %
pour rémunérer les
fonds propres qu’il est contraint d’immobiliser dans l’opération. Les fonds
propres représentent donc un coût d’exploitation qu’il convient d’intégrer
dans les barèmes clientèle. C’est en effet aux clients de couvrir ce coût, au
même titre que les frais généraux ou le risque.
On peut noter que n’interviennent dans le calcul que les fonds propres de
noyau dur (capital, réserves,…) et non l’intégralité des fonds propres
complémentaires (dette subordonnée) sont assimilés à de la dette dans ce
calcul. Il ne sont considérés comme des fonds propres qu’au titre de la
réglementation car leur remboursement est subordonné à celui des autres
créanciers. Par ailleurs, la dette subordonnée encadré 5) est fortement
décotée par les agences de notation, qui ne donnent de réelle valeur
qu’aux fonds propres de base.
Encadré 5
La dette subordonnée
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qui sont perpétuels. La subordination des seconds est plus forte puisqu’ils
sont à durée indéterminée, ce qui explique aussi qu’ils soient plus
coûteux. Le coût de ces
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1- Ceci dépend des choix faits par les établissements en matière d’organisation.
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taux fixe sont en partie refinancés par des ressources au jour le jour), la
marge variera en fonction de l’évolution des taux (dégradation en cas
de hausse des taux).
La mesure de valeur repose sur le principe de l’actualisation. La valeur
des fonds propres de l’établissement représente la valeur actuelle
nette (VAN) des flux financiers futurs certains, à laquelle s’ajoute la
valorisation des options implicites ou explicites, la valeur vénale des
actifs non porteurs d’intérêts et la sur-valeur due notamment, aux actifs
immatériels, comme le fonds de commerce par exemple. Seuls les deux
premiers éléments (VAN et options) entrent dans le champ de la
gestion des risques financiers. Ici aussi, il est possible d’apprécier la
sensibilité de la valeur patrimoniale de l’établissement aux variations
des données d’activité ou d’environnement.
Dans le cas du risque de taux, on pourra calculer la sensibilité de la
VAN du portefeuille à une variation des taux. Une translation de la
gamme des taux d’intérêt vers le haut entraînera une baisse de la VAN
si le portefeuille d’actif à taux fixe est partiellement refinancé au jour le
jour.
Ces deux notions sont en général complétées par une mesure de
volume qui consiste à déterminer l’assiette du risque.
Dans le cas du risque de taux, cet indicateur donnera le montant de la
fraction du portefeuille d’actif refinancé au jour le jour.
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est possible de tirer une sensibilité aux variations des sous-jacents qui
l’influencent (taux d’intérêt, taux de change, comportement de la
clientèle). Cet avantage peut aussi être un inconvénient, puisque
l’indicateur ne donne aucun éclairage sur la constitution dans le temps
des différents flux d’intérêts ou de résultats. Ainsi, un indicateur de
sensibilité de valeur actuelle nette appliqué au risque de taux peut
montrer une insensibilité globale de l’activité à ce risque, alors que la
chronique de résultat qui conduit à cette sensibilité est très heurtée
dans le temps (résultats très positifs certaines années, très négatifs
d’autres années, le tout se compensent après actualisation). Ceci peut
être gênant dans l’évolution du résultat, dont le gestionnaire privilégie
généralement la régularité. L’indicateur de valeur, trop synthétique, ne
donnera aucune indication sur ces chroniques déséquilibrées.
La mesure de valeur possède un avantage déterminant sur les autres
méthodes : elle permet d’intégrer les opérations optionnelles. Les
opérations de marché (caps, floors, options de taux ou de prix d’un bien,
d’une action…), comme les options sur les relations avec la clientèle
(remboursements anticipés…) peuvent être valorisées en utilisant une
méthode mathématique (modèle de Black et Scholes par exemple) et
ajoutées à la valeur des flux futurs obtenue par leur actualisation.
Elle a l’inconvénient d’être éloignée des notions comptables, puisque la
comptabilité ne raisonne en valeur de marché que sur une fraction très
limitée de l’activité, celle qui concerne les portefeuilles de transaction sur
les marchés financiers 1.
Elle est en outre déficelle à mettre en œuvre, car elle fait intervenir
l’ensemble des flux de capital (comme dans la mesure de volume) et
d’intérêts (comme dans la mesure de marge) auquel il faut ajouter le choix
d ‘une méthode d’actualisation. En cette matière, les possibilités sont très
étendues, et les débats fort nourris : actualisation à l’aide de taux de
marché, du coût des fonds propres (le 15 %) ou du coût moyen du capital,
gamme plate ou gamme constatée sur les marchés, taux faciaux ou taux
zéro-coupon…
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Pour ce qui est des options, il convient de choisir entre les différents
modèles mathématiques (Black et Scholes ; Ho et Lee ; Cox, Ross et
Rubinstein…) celui qui est le plus adapté au cas à traiter.
Corollaire de cette complexité, la mesure de valeur nécessite un système
d’information irréprochable et exhaustif, d’autant plus que la validation
par un rapprochement avec les comptes est beaucoup plus délicate que
dans le cas des deux méthodes précédentes (pour la mesure de volume, le
rapprochement se fait avec les comptes de bilan de résultat). La
complexité de cet indicateur n’est pas uniquement liée à l’information
requise, elle est aussi conceptuelle.. C’est pourquoi sa compréhension par
les différents acteurs n’est pas évidente, et nécessitera de la part de tous
les intervenant une formation initiale financière poussée.
Les avantages et inconvénients des différentes familles de mesure sont
résumés dans le tableau 5.
1- On distingue en comptabilité trois portefeuilles : les portefeuilles de placement,
d’investissement et de transaction. Le portefeuille de transaction regroupe des opérations qui
ont vocation à se renouveler rapidement, généralement des opérations de marché. En
conséquence, les opérations de ce portefeuille sont valorisées au marché. Les portefeuilles de
placements et d’investissements, qui de distinguent par la durée de détention des titres (plus
de 6 mois), sont généralement comptabilisés en intérêts courus. C’est l’intention initiale du
gestionnaire qui détermine le classement des opérations dans l’une ou l’autre des catégories.
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1- Le risque de contrepartie.
Le risque de contrepartie est le risque le plus important supporté par
les entités financières. Il est en effet à la base de l’intermédiation, donc la
raison d’être principale et la source de profit privilégiée de l’établissement.
après avoir décrit dans le détail l nature du risque de contrepartie, nous
aborderons les modalités de sa gestion.
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1- Une ligne stand-by est un accord de financement par lequel un établissement s’engage,
moyennant une rémunération dite commission d’engagement, à fournir à un autre
établissement, si celui-ci en ressentait le besoin, des ressources, dont la maturité et la devise
auront été définies contractuellement au préalable. Les conditions des tirages, qui sont
généralement à court terme, sont celles du marché monétaire auxquelles s’ajoute une marge
dite commission d’utilisation
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Le risque de contrepartie
Sphère opérationnelle Sphère financière
Risque sur l’emprunteur xxxx xxx
Risque sur la prêteur X
Risque su les produits xx
dérivés
1- Swap de taux ; contrat d’échange par lequel l’établissement échange, sur un certain montant
nominal, une référence de taux contre une autre (un taux fixe contre un taux variable par
exemple). C’est donc un contrat qui porte sur un différentiel de taux (écart entre taux fixe et
taux variable).
2- Swap de devise : contrat d’échange par lequel l’établissement échange, sur un certain
nominal, une devise contre une autre.
3- FRA :Future Rate Agreement, contrat par lequel l’établissement peut se garantir un taux dans
le futur.
4- On peut citer les contrat MATIF – marché à terme international de MAROC – (notionnel), Pibor,
options sur notionnel et sur contrat Pibor), qui sont des FRA normalisés sur marché organisé.
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Prenons le cas d’un swap de taux à 10 ans portant sur un notionnel de 100
millions de MAD où l’établissement de crédit reçoit le taux variable (par exemple
le TAM) et paie le taux fixe par exemple 7,5 %), ce qui revient à dire qu’il
emprunte à taux fixe et prête à taux variable. L’échange d’intérêts se fait
annuellement.
On suppose que l’on se situe à neuf mois de la prochaine tombé d’intérêt, qui est
la troisième dans la vie du swap.
Dans le cas où les taux au jour le jour passent durablement à 13% ,la
contrepartie subit une perte annuelle de 5,5 millions de MAD sur cette
opérations (13% - 7,5 % appliqué au moment notionnel de 100 millions de MAD),
ce qui, répété sur plusieurs opérations du même type, pourrait constituer une
cause de défaillance de la contrepartie.
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Dans ce cas, l’établissement de crédit devra renégocier un swap avec une autre
contrepartie qui aura comme durée la durée restant à courir du swap initial et
comme taux fixe le taux sur cette échéance au moment de la négociation. On
suppose ici pour simplifier que la défaillance survient à la date de l’échange
d’intérêt et que le taux du swap de remplacement est de 15 %.
Mesurons le risque en supposant une défaillance de la contrepartie dans neuf
mois. Le risque forfaitaire peut se décomposer end eux éléments :
- la perte future à la troisième échéances : l’établissement de crédit ne
reçoit pas le tau variable, et nous supposerons, par conséquent qu’elle ne
paie pas non plus le taux fixe. Un étude statistique historique a permis
1
d’évaluer une hausse maximale du TAM à partir du niveau actuel pendant
neuf mois. La perte à la prochaine échéance sera donc :
Taux fixe initial –(TAM actuel + hausse normative du TAM su neuf mois)
appliqué au notionnel soit 9 millions de MAD dans cet exemple.
- le coût du nouveau swap : lors de la troisième échéance, l’établissement
de crédit devra renégocier un swap de durée sept ans. De la même manière
que pour le TAM, le taux fixe à sept ans peut subir en neuf mois, à partir du
niveau actuel des taux, une hausse qui a été déterminée sur l’historique de
fluctuation des taux d’intérêt.
A chaque échéance, à partir de la quatrième, l’établissement de crédit subira une
perte égale à :
Taux fixe initial – (taux actuel des swaps à sept ans + hausse normative de ce
taux sur neuf mois) appliqué au notionnel, soit 11 millions de MAD.
Sur ce swap d’un notionnel de 100 millions de MAD, en actualisant les flux ci-
dessus, le risque se monte à 46 millions de MAD, ce qui est considérables.
1- Le TAM (taux annuel moyen) est une référence de taux qui est obtenu par la capitalisation sur
une année des taux au jour le jour constatés sur les marchés.
Le montant du risque peut ensuite fait l’objet de limites en fonction des
engagements avec une contrepartie, de ses fonds propres, de ses
résultats…
Le risque est d’autant plus important :
- que l’on est loin d’une échéance ;
- que la durée restant à courir du swap est grande ;
- que le montant notionnel est élevé ;
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- que le niveau actuel des taux est éloigné du niveau initial des taux.
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2- Le risque de liquidité
Nous étudierons tout d’abord la nature du risque de liquidité, sa
mesure, puis nous étudierons les modalités de sa couverture.
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compagnie d’être emprunteuse sur les marchés. Il importe donc que les
titres qu’elle détient en représentation des engagement vis-à-vis de sa
clientèle soient suffisamment liquides (négociables), pour qu’elle puisse
s’en défaire rapidement, ou bien qu’elle dispose de garanties de liquidité
pour éviter d’emprunter directement sur les marchés.
La crise de confiance spécifique à l’établissement peut donc aussi se
produire en assurance-vie en cas de vague de rachat. Dans ce cas,
l’établissement risque de voir fondre sa collecte d’épargne, et même, si la
cris est grave, de voir la clientèle exercer encore plus massivement les
options de rachats anticipés qu’elle détient, dans un mouvement analogue
à la fuite des déposants pour la banque.
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Encadré 2
Comment s’exprime le coût de la liquidité
*BMTN : bons à moyen terme négociables, instrument du marché monétaire, faisant partie des TCN,
titres de créances négociables, au même titre que les certificats de dépôts (CD) émis par les
banques, les billets de trésorerie (BT) émis par les entreprises et les bons des sociétés financières
(BSF) émis par les sociétés financières.
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**Les garanties de liquidité sont des accords passés entre banques ou établissements financiers par
lequel un établissement assure à un autre établissement qu’il sera en mesure, pendant une
certaine période contractuelle, de lui fournir les ressources qui lui seront nécessaires à une date
déterminée par ce dernier. Un stand-by correspond généralement à des ressources à court terme.
Une garantie de prise ferme de titre permet au bénéficiaire d’émettre des titres du marché
monétaire que l’autre établissement s’engage à souscrire.
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Exemple :
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Le risque est d’autant plus grands que le terme des actifs à taux est
éloigné et que la proportion d’actifs à taux fixe est importante dans le
bilan de l’établissement.
En revanche, la valeur de marché d’un actif à long terme indexé sur
un taux de référence de marché (actif dit à taux variable) est constante et
égale au nominal de l’actif 1, ce qui permet, par cession, de faire face à
des difficultés de liquidité en limitant l’incidence sur la solvabilité.
Il résulte des constations précédentes qu’un établissement financier doit
être d’autre plus attentif à sa couverture en taux qu’il dispose dans ses
emplois ou dans ses ressources d’opérations à taux à long terme.
Nous allons illustrer le risque de taux sur la base d’un exemple.
1- il convient cependant de tempérer cette affirmation. En effet, le prix des obligations à taux
variable n’est pas systématiquement le pair, même s’il est peu sensible à l’évolution des taux.
Il varie en fonction de l’évolution du coût de la liquidité. Ainsi, une obligation émise au pair à
10 ans à TAM = 20c verra son prix s’établir à 99.4 % au bout d’un an si le prix de la liquidité
observé sur les marchés à cette date pour des obligations à 9 ans est de TAM + 30c. L’écart
entre le pair (100 %) et 99,4 % correspond à l’actualisation à taux de marché des flux de la
différence entre TAM + 30c et TAM + 20c, soit 10c par an.
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Exemple :
le portefeuille est constitué de deux opérations de marché : un
prêt et un emprunt. Les deux opérations sont à taux fixe.
S’agissant d’opérations de marché, le portefeuille ne comporte
pas d’options cachées. Pour simplifier, nous supposerons que
l’établissement ne réalise pas de marge commerciale.
Opération 1 : prêt de 100 MF à 2 ans à 10 % ;
Opération 2 : emprunt de 100 MF à 1 a à 9 %.
La marge de ce portefeuille est figée sur un an . elle représente
sur cette période 1 %. Au-delà, l’établissement est exposé au
risque de taux. En effet, l’établissement devra emprunter 100 MF
à un an. Il est donc exposé aujourd’hui à une hausse des taux du
un an à terme.
Supposons qu’au bout d’un, l’établissement souhaite se
consolider (supprimer le risque). Il devra alors lever 100 MF à
taux fixe à 1 an. Il pourrait le faire aussi à tout moment pendant
la première année en levant du 1 an à terme, sous forme de FRA
par exemple.
Si le taux du un an est de 11 % au miment de la couverture,
l’établissement fige alors une perte de 1 % sur la durée résiduelle
de l’opération, c’est-à-dire un an.
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1- sont considérées à taux fixe les opérations à taux forfaité (i. e. fixe), et les opérations à taux
révisables jusqu’à la prochaine révision de taux. Les opérations )à taux variable n’entrent pas
dans l’assiette du risque. Les opérations de bilan comme de hors-bilan sont à intégrer, pour la
garantie de taux qu’elles apportent.
1
sur un indice de taux longs (TMO par exemple) sont adossés à des
ressources liées à un indice de taux courts (TAM ² par exemple). Ici aussi,
la mesure e volume de ce risque nécessite à tout moment la
représentation de l’amortissement dans le temps des emplois et des
ressources par référence de taux.
Si l’on suppose que l’établissement distribue préférentiellement des
crédits à taux fixe, le risque de structure est de seconde importance au
regard du risque lié à l’existence d’un gap de taux non nul.
La mesure de volume, du type de celle du gap, ne donne aucune
indication sur le résultat économique des opérations dont le gap mesure le
risque de taux.
Ainsi, dans notre exemple, si le gestionnaire coure au bout d’un an
son portefeuille par une levée de un an à 11 %, il fige une marge négative
de 1%. Le gap serait alors nul, indiquant la parfaite couverture en taux. Il
n’indiquerait pourtant pas que la marge est négative, ce qui peut être
gênant par ailleurs. C’est pourquoi il est nécessaire d’adjoindre au gap une
mesure de marge.
Le gap de taux ne permet pas non plus d’intégrer aisément les
instruments de marché optionnels (caps, floors, options de taux…), ni les
options cachées (remboursements anticipés, options sur PEL). Il est donc
nécessaire de le compléter par la mesure de valeur (la sensibilité de la
valeur actuelle nette).
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Encadré 3
Les fondements théoriques simplifiés de la méthode du gap
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constituée initialement, mais cette marge peut avoir été figée à un niveau
insuffisant, voire négatif. Cette information n’est pas disponible au seul
examen du gap. Il est donc indispensable de valider la politique définie au
vu du gap par la visualisation de l’amortissement dans le temps de la
marge de transformation engrangée.
Il est ensuite, possible de mesurer la sensibilité de la marge de
transformation aux variations des taux auxquels les excédents ou déficits
nés de la couverture imparfaite du gap sont respectivement placés ou
empruntés.
Comme dans le cas du gap, il est difficile d’intégrer au suivi par la marge
de transformation les instruments optionnels.
Le tableau 2 reprend l’analyse de la marge de transformation de notre
portefeuille exemple, et de sa sensibilité à une variation des taux.
Année 1 Année 2
en % en MF en % en MF
Marge avec taux du un an
dans un an à 10 % 1 +1 0 0
Marge avec taux du un an
dans un à 11 % 1 +1 -1 -1
Marge avec taux du un an
dans un an à 9 % 1 +1 1 +1
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à taux variable ont en permanence une valeur qui est voisine du pair,
quelles que soient les variations de l’index de référence. Le risque est en
cela quasiment nul sur le capitale. Il n’influe que sur la marge sans
modifier la valeur patrimoniale.
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valeur actuelle nette (VAN). La valeur de marché d’un titre intègre par ce
principe les rémunérations futures certaines qui lui sont attachées.
La théorie permet les constatations suivantes :
- si le taux actuel de marché est égal au taux auquel le titre a été
négocié, la valeur de celui-ci est inchangée ;
- si le taux de marché est inférieur aux taux de rendement du titre,
celui-ci gagne en valeur, mais en revanche les coupons ne pourront
être réinvesti à un taux majoré.
On peut résumer ces résultats en remarquant que les risques de
réinvestissement et de prix de marché sont opposés.
La mesure globale du risque de taux encouru sur la totalité d’un
bilan reprend les techniques évoquées précédemment et vise l’estimation
puis la comparaison de la valeur de marché (ou valeur actuelle nette, VAN)
de l’actif et du passif. L’objectif à atteindre dans ce cas peut être, par
exemple, que la VAN de l’actif soit supérieure à la VAN du passif à tout
instant, ce qui traduit l’existence d’une marge financière positive, et que
cet écart suive une progression régulière.
Dans un deuxième temps on s’intéresse aux sensibilités de ces
valeurs aux fluctuations de taux, l’objectif à atteindre étant alors que la
sensibilité à toute déformation de la gamme des taux de la différence des
VAN de l’actif et du passif soit proche de zéro à tout instant, ou, ce qui est
équivalent, que la duration de l’actif soit égale à celle du passif. La
duration est définie en .
Reprenons notre portefeuille test. Les opérations de l’actif et du passif
génèrent les flux de capital et d’intérêts représentés sur le schéma 1.
Il est possible d ‘actualiser ces flux avec, par exemple, la gamme de taux
prévalant lors de la mise en place des opérations en t = 0 (1 ans à 9 % et
2 ans à 10 %), et d’observer ensuite quelle est l’évolution de cette VAN
suite à une translation de la gamme des taux de plus ou moins 1 %
(tableau 3).
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VAN
Gamme des taux 0.001 -
initiale - 0,8 - 0,8
Gamme des taux + 1 % - 0,8 0,8
Gamme des taux – 1 %
Unité : Million de MAD
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pour conséquence de figer les marges sur les crédits au niveau où elles
ont été initialement constituées. L’établissement évite ainsi d’hypothéquer
l’avenir en laissant es positions ouverts qui pourraient s’avérer
dangereuses en cas d’évolution défavorable des taux d’intérêt.
4- Le risque de change
Le risque de change est plus complexe encore que les risques de
liquidité et de taux. C’est du naturellement à l’intervention de plusieurs
monnaies, alors que les risques de taux et de liquidité sont appréhendés
dans une devise donnée. Ses effet sont aussi potentiellement plus
dangereux, puisque le capital des opérations peut être perdu, alors que
pour le risque de taux, seuls les intérêts liés aux opération sont enjeu. Ces
risques sont encore augmentés par la volatilité très importante de
marchés de change, volatilité qui s’est accrue avec l’interconnexion des
marchés internationaux
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Encadré 4
Nature du risque de change
Ma = Co x Mb
A l’échéance (t=n), on opère la transformation inverse en ce qui concerne
le capital remboursé, Ma, et les intérêts versés (Ma x Ta), au taux de
change Cn.
Le résultat Rb de l’opération exprimé dans la devise B est alors :
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Exemple :
Supposons un prêt en livres sterling de 10M£ de maturité 3 ans,
accordé à un taux de 8 %. Ce prêt est refinancé par une ressource en
MAD, à trois ans elle aussi, sans opération de change associée. Le taux de
cette ressource est de 7 %. Le taux de change livre contre MAD est de 8
(1£ = 8 MAD) à l’origine. L’emprunt en MAD est donc de 80 M MAD. Nous
supposons que l’établissement ne fait pas de marge commerciale et les
opérations ne comportent pas d’options cachées.
La marge de l’établissement ressort optiquement à 1% (différence
entre taux du prêt 8 % et taux de l’emprunt 7 %). Cette marge n’est
cependant pas figée, bien que les opérations de l’actif et du passif soient à
taux fixe. Elle dépendra en effet du taux de change qui sera constaté sur
le marché à chaque échange de capital et d’intérêt. Ainsi, si le taux de
change livrer contre MAD monte, l’établissement perçoit des flux d’agios
de son prêt en livre qui, une fois convertis, représenteront plus de MAD.
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contre MAD. Nous supposons ici que la gamme des taux est plate et que le
taux de change
se maintient constant pendant 3 ans.
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%
Gamme des taux – 1 % : 7%
Unite : Million de MAD.
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CONCLUSION
Les risques financiers auxquels doivent faire face les établissement
sont les risques de contrepartie, de liquidité, de taux, de change ou de
marché. Le risque de liquidité peut être fatal à l’établissement dans
l’extrémité de la cessation de paiement. Les risques de taux et de change
posent des problèmes conceptuels plus importants qui en compliquent la
gestion. Les risques de marché, outre la technicité particulière à leur
gestion, posent la question du contrôle des positions et de la sécurité des
procédures. Chacun de ces risques peut être mesuré (en volume pour son
assiette, en marge pour l’effet sur les résultats courants, et en valeur par
la sensibilité de VAN pour l’effet sur la valeur patrimoniale de
l’établissement), et géré, voire couvert lorsqu’il ne constitue pas une
source de profit, à l’aide d’outils adaptés, généralement disponibles sur les
marchés. Pour ce qui est des risques de taux, de liquidité et de change,
une politique d’adossement, que l’on pourrait qualifier de macro-
couverture, constitue certainement la meilleure des sécurités.
Au-delà des risques financiers élémentaires évoqués ci-dessus les
établissements sont soumis à des risques structurels, liés à la structure de
leurs bilans, dont l’ampleur peut être tout à fait considérable, comme le
montre la sensibilité des bilans bancaires à des situations de taux
durablement bas. Ces risques peuvent aussi être limités en profitant des
opportunités de marché pour constituer des portefeuilles d’opérations de
marchés à long terme, dits de micro-couverture.
Le contrôle prudentiel tend, même si tous les risques ne sont pas
pris en compte (le risque de taux sur l’activité d’intermédiation
notamment), à les réduire par des normes de fonds propres ou des
limitations en volume.
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BIBLIOGRAPHIE
www.JPMorgan.com
www.RISKMETRICS.com
www.bis.org
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